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Invité de franceinfo, le député de l'Essonne et président de Debout La France Nicolas Dupont-Aignan a déploré le "coup de com'" du gouvernement sur les ventes à perte de carburants, avant d'évoquer la visite du roi Charles III en France, appelant à s'occuper des Français.

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00:00 Le 18-20, France Info, Jean-François Aquiline.
00:05 Bonsoir à vous Nicolas Dupont-Aignan.
00:07 La grande distribution ferme donc la porte à la proposition d'Elisabeth Borne de vendre les carburants à perte.
00:13 Mais chacun doit et peut faire un effort, répond le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
00:18 Donc le projet est maintenu, qui a raison dans cette affaire ?
00:21 C'est un pétard mouillé, c'est un coup de com' qui finit lamentablement parce que tout le monde comprend qu'on ne peut pas vendre à perte
00:29 et qu'on attend du gouvernement des gestes concrets.
00:32 Et les gestes concrets que je propose, il y en a un, c'est de récupérer la marge de raffinage dont s'est emparée l'industrie pétrolière.
00:41 C'est un article du Parisien d'hier, multiplié par 5 entre avril et août, c'est considérable, ça veut dire 15 centimes par litre.
00:48 Donc moi, si j'étais en fonction, je récupérais parmi...
00:52 Tu pensais que le gouvernement peut agir sur les pétroliers ?
00:55 Bien évidemment, il suffit de bloquer le prix, de récupérer ces 15 centimes et les rendre aux français.
00:59 Et puis le deuxième point, ce que je ne cesse de proposer depuis des années, c'est de supprimer une spécificité française que tous les automobilistes connaissent.
01:07 Nous sommes l'un des seuls pays au monde où il y a une TVA sur la taxe.
01:11 Ça représenterait 15 centimes par litre. Avec ces 15 centimes plus 15 centimes, on pourrait baisser de 30 centimes.
01:18 Les 15 centimes de TVA sur la taxe, si vous la supprimez, elle ne sera plus dans les caisses de l'État.
01:23 6 milliards, mais l'État a gagné 20 milliards d'euros avec la hausse des prix en matière de TVA sur l'ensemble des produits.
01:31 Donc il y a un moment, on ne peut pas à ce point spolier un peuple.
01:36 Vous savez, si vous regardez le prix à la pompe dans tous les pays d'Europe, c'est 1,70, 1,80, 1,60.
01:43 Il n'y a qu'en France où on en est là. On ne peut pas continuer comme ça. Les français ne peuvent plus aller travailler.
01:49 Il faut voir ce que c'est concret. Il y a un moment, à force de tirer sur la corde, elle va casser.
01:56 Et je demande au gouvernement, je supplie le gouvernement d'arrêter ce mépris, cette inconscience.
02:03 Les aides concernant les prix des énergies, Nicolas Dupont-Aignan, sont estimées depuis 2021 à 85 milliards d'euros dépensés.
02:13 Est-ce que vous pensez que l'État, c'est-à-dire nous les contribuables, avons les moyens de nous offrir de nouvelles aides ?
02:19 La plus grande partie de ces 85 milliards d'euros, c'est un système aberrant sur l'électricité.
02:27 Et je le rappelle, il y a déjà deux ans, Bruno Le Maire disait que le système européen de l'électricité était absurde
02:35 puisqu'on a aligné le prix de l'électricité sur le gaz allemand, alors même que notre industrie nucléaire produit deux à trois fois moins cher.
02:44 Et on est dans un pays de fous où, par obéissance aveugle à l'Allemagne, à l'Union européenne,
02:51 ou alors par complicité et conflit d'intérêts avec des opérateurs privés, on a EDF.
02:56 Écoutez bien Jean-François Killy, EDF vend un quart de sa production à 42 euros le mégawatt à des opérateurs privés
03:03 qui le revendent entre 100 et 200, 300 euros aux boulangers, aux artisans, aux TPE et aux ménages.
03:10 Donc vous voulez quoi ? Il faut dégager ce système ?
03:12 Mais il faut sortir de ce système. Je remarque que la Portugale et l'Espagne ont suspendu ce système,
03:17 ont basé la vente de leur électricité au prix où ils le produisent.
03:22 Comment peut-on se priver d'un tel avantage ? Comment peut-on à ce point être contraire à l'intérêt national ?
03:28 J'ai parlé de haute trahison, parce que quand on sert les intérêts d'un pays voisin et pas le sien, c'est de la haute trahison.
03:34 Haute trahison vous dites ce soir.
03:35 Mais je l'ai dit déjà dix fois, je ne suis pas le seul de Montebourg, à Henri Proguillau,
03:40 tous les gens qui connaissent le marché européen d'électricité disent que là on pourrait donner du pouvoir d'achat aux Français, tout de suite.
03:46 Et ça ne coûterait rien à l'État.
03:48 Vous évoquez l'Union européenne, venons-en à l'an P12A, la France n'accueillera pas de migrants venus de cette île italienne,
03:54 a déclaré, c'était sur TF1, Gérald Darmanin. Quel est le message aujourd'hui du gouvernement ? C'est une forme de fermeté ?
04:00 Personne ne peut croire Gérald Darmanin.
04:02 Pourquoi vous dites ça ?
04:03 Parce qu'il a un double jeu, il joue sur les mots.
04:05 Madame Borne a d'ailleurs rappelé qu'elle accueillera les réfugiés.
04:08 Et comme on traite la demande des réfugiés sans pour contrôler les réfugiés,
04:15 on sait très bien qu'aujourd'hui, sur 150 000 demandeurs d'asile en 2022, je prends des chiffres officiels,
04:21 150 000 demandeurs d'asile en 2022, 50 000 ont été acceptés,
04:26 et les 100 000 qui n'ont pas été acceptés, il n'y en a quasiment aucun qui a été expulsé.
04:30 Donc quand M. Darmanin dit "on n'acceptera pas de migrants",
04:33 tous les Français comprennent qu'on va accepter des dizaines de milliers de réfugiés.
04:37 Parce qu'il n'est pas possible de les raccompagner à la frontière, c'est ce que vous dites ?
04:42 Parce que d'abord, il n'y a pas de frontière nationale.
04:44 Pourquoi je propose, face à cette crise, trois solutions ?
04:47 Parce qu'il faut des solutions, ça ne sert à rien de critiquer s'il n'y a pas de solution.
04:50 Un, on rétablit le contrôle des frontières nationales,
04:53 seul moyen d'appliquer ce que propose M. Darmanin et qu'il ne fera pas.
04:57 Deuxièmement, on lutte vraiment contre les mafias des passeurs,
05:01 on détruit leurs barques, une fois qu'ils ont bien sûr débarqué, les migrants,
05:05 et on les raccompagne dans les pays d'origine.
05:07 Et troisièmement, on lance un vrai plan de développement de l'Afrique,
05:11 en payant correctement les matières premières,
05:13 et plutôt que de déverser 50 milliards en Ukraine,
05:15 je peux vous dire que l'argent serait mieux placé pour résoudre le mal développement africain,
05:20 qui est la cause majeure des migrations.
05:22 Vous ferez campagne là-dessus pour les européennes, M. Pognon ?
05:25 Oui, il ne faut pas mentir aux français, on ne peut pas avoir les frontières ouvertes,
05:28 et protéger notre pays de l'immigration.
05:31 C'est inhumain cette immigration, ce sont des ghettos en France.
05:34 Et il y a 500 000 étrangers chômeurs aussi.
05:37 Donc, quand on nous dit qu'il faut régulariser pour les métiers en tension,
05:40 si on pouvait déjà s'occuper des chômeurs français et étrangers en situation régulière,
05:44 ce serait pas mal.
05:45 Tout dernier mot avec vous Nicolas Dupont-Aignan,
05:47 qu'est-ce que vous retenez de la visite de Charles III ?
05:50 Je vous ai vu hausser le sourcil en écoutant le fil info tout à l'heure.
05:53 Écoutez, qu'on traite bien Charles III, c'est très bien.
05:56 Mais je ne crois pas que le gouvernement réalise qu'il y a un tiers des français
06:00 qui se privent de nourriture aujourd'hui.
06:02 Et ce repas, je comprends qu'on fasse un très beau repas pour Charles III,
06:06 mais alors qu'on s'occupe des français peut-être aussi.
06:08 Parce qu'à force d'être dans une telle inégalité,
06:11 vous savez, moi je suis un gaulliste social,
06:12 je crois au prestige de la France,
06:14 mais il n'y a pas de prestige de la France avec tant d'injustice.
06:17 Il faut le maintenir quand même.
06:18 Il faut le maintenir, mais il faut s'occuper des français.
06:20 Mais là c'est un entre-soi, c'est une petite oligarchie
06:23 qui est en train de se polier les français.
06:25 Et ça finit toujours mal.
06:26 Et moi je ne veux pas que ça finisse mal.
06:27 Je veux que mon pays réussisse.
06:29 Alors oui, très bien, on accueille Charles III,
06:31 mais on n'oublie pas les français qui crèvent de faim aujourd'hui.
06:33 Merci à vous Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne
06:35 et président de Debout la France d'avoir répondu aux questions de France Info.

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