• l’année dernière
Olivier Pichon reçoit Éric Doutrebente, président du comité de surveillance de la Financière Tiepolo. Tiepolo est une société de gestion de portefeuille agréée par l’AMF qui a fusionné avec une autre société de gestion avec le même ADN familial, la société Demandols, société indépendante non intermédiée, donc en contact direct avec le client. On ne place pas d’argent chez Tiepolo, on donne mandat de gestion. Les fonds sont déposés dans une banque (CIC) ou une compagnie d’assurance (Neuflize vie). Une idée centrale : bien connaître le client (2 500 foyers fiscaux) et simplifier la vie des familles dans l’ordre patrimonial et fiscal.
Le bilan de ces derniers mois est en demi- teinte car on assiste à un tassement de la bourse, principalement en raison des taux d’intérêt qui montent et que l’inflation est toujours là bien qu’en phase de ralentissement selon Éric Doutrebente. Les résultats des sociétés attestent une nette reprise avec une baisse notamment des coûts de transports, mais l’économie chinoise, locomotive de l’économie mondiale, ralentit nettement, de même qu’en Europe et aux Etats-Unis ou la croissance est faible, avec notamment des problèmes sur l’immobilier de bureau.
Dans ce contexte, Tiepolo s’emploie à gérer sur le long terme et l’ensemble des présentations graphiques montre que le marché financier est toujours gagnant si l’on veut bien ne pas en sortir. Tiepolo est aux antipodes d’un mode de gestion type trading et s’intéresse aussi à l’intelligence artificielle avec prudence, tandis que la société dispense aussi des conseils de défiscalisation aux familles en vue de la fin de l’année.

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Transcription
00:00 (Générique)
00:16 Bonjour à tous. Bienvenue sur le plateau de Politique et Économie.
00:20 La semaine dernière, nous avons parlé de la finance de façon – disons – éclatée, explosive.
00:28 Aujourd'hui, nous allons en parler de façon plus posée, en compagnie d'Éric Dautrevente.
00:35 Merci, Éric Dautrevente, d'être présent sur ce plateau. Vous êtes président du comité de surveillance de Tiepolo,
00:43 Tiepolo Finance, la financière Tiepolo, qui est une entreprise que nos téléspectateurs connaissent,
00:50 puisque vous êtes venu déjà plusieurs fois. Essentiellement, vous allez nous le dire. Que fait-elle, finalement ?
00:57 – Alors, financière Tiepolo, donc Tiepolo. On a diminué. On est Tiepolo.
01:01 – Tiepolo. – Voilà, Tiepolo.
01:03 C'est une société de gestion de portefeuille qui est déclarée par l'AMF. On a été créé en 2007.
01:08 Aujourd'hui, nous sommes en 2023. Nous avons fusionné avec une société de gestion familiale,
01:14 avec les mêmes valeurs, le même ADN que nous, qui était JDD de Mandole, sa famille de Mandole.
01:19 L'année dernière, il y a un an et demi. La fusion se passe très bien. Je suis très heureux.
01:23 Et le plus important, c'est de continuer de faire le métier qu'on aime, c'est de gestion de portefeuille indépendante,
01:29 non intermédiaire, c'est-à-dire que vous avez un contact, le client a un contact direct avec le gérant.
01:33 – Il n'y a pas de banque, il n'y a pas de…
01:35 – A priori, on fait partie du trio de tête en France sur cette activité de gestion privée personnalisée,
01:42 indépendante, non intermédiaire. Évidemment, si vous nous faites confiance,
01:46 vous n'avez pas de l'argent chez Tiepolo, vous avez un mandat de gestion que vous donnez à Tiepolo.
01:50 Vous donnez aussi un mandat de gestion via l'Assurance Vie,
01:54 mais vos risques, c'est d'être mal géré, comme partout ailleurs.
01:57 Mais sans ça, votre argent est déposé dans une banque qui est un de nos partenaires,
02:01 une ou plusieurs, on a quelques partenaires, mais on a une partenaire essentielle qui est le CIC, Market Solutions.
02:07 Et après, on a aussi les compagnies d'assurance, on travaille avec plusieurs compagnies,
02:10 mais celle où on a un partenariat, je dirais privilégié, je ne suis pas sûr qu'on puisse dire ça,
02:16 mais un partenariat, c'est Neuflis Vie, qui est détenu en partie par ABN et par AXA.
02:21 – C'est le nom d'une banque, Neuflis.
02:24 – Donc l'idée, c'est, le client, on veut bien le connaître, bien l'aider, lui simplifier la vie,
02:29 et nous sommes plus de 30 personnes pour le faire, on a 2500 foyers fiscaux,
02:34 et on gère à peu près 1,7 milliard aujourd'hui.
02:36 – Ce qui est pas mal, ce qui est bien, oui.
02:38 Non, ce que j'aime évidemment dans notre action, c'est le côté non intermédiaire.
02:44 Vous êtes dans le contact interpersonnel.
02:47 – Oui, c'est essentiel dans ce monde qui est de plus en plus compliqué,
02:51 un peu déstructuré, un peu déstructurant,
02:54 donc l'idée, c'est simplifier la vie de nos clients,
02:56 et surtout de simplifier la vie des familles,
02:58 parce qu'aujourd'hui, même si l'individualisme peut régner dans pas mal de domaines,
03:03 si vous envisagez le patrimoine sans savoir ce qui s'est passé avant,
03:08 pourquoi vous l'avez, ce qui se passera au décès de vos parents ou de vos beaux-parents,
03:12 ce que vous faites pour vos enfants ou vos petits-enfants,
03:14 ou vos arrière-petits-enfants, c'est important, c'est la continuité.
03:18 Et aussi, de tenir compte des événements.
03:21 Si vous avez un fils qui se met à créer une entreprise,
03:24 eh bien, c'est important, c'est d'avoir des relations de confiance pour s'entraider.
03:29 – Alors, nous allons aborder évidemment la conjoncture,
03:31 et essayer de tirer un bilan de ces derniers mois,
03:35 en matière justement financière, sur le plan macroéconomique d'abord,
03:39 parce que ça va moyennement bien, disons,
03:43 que les indices boursiers sont un peu déclinants en ce moment.
03:47 Et puis, bien sûr, il y a évidemment le problème des taux d'intérêt,
03:52 qui doit quand même vous poser, justement, des problèmes.
03:57 – Alors, sur les taux d'intérêt, ce qui est important,
04:00 c'est toujours avoir une vision longue, mais aussi de regarder la partie court terme.
04:04 La partie court terme, comme vous voyez sur ce graphe que vous avez,
04:09 vous avez 11 hausses de taux de la Fed depuis début 2022.
04:15 On voit très bien cette montée très importante, et on le voit aussi bien sur la BCE.
04:19 Donc, cette hausse des taux, je rappelle le contexte, crise sanitaire,
04:24 le rappel de la reprise de la consommation, l'épinurie,
04:29 les prix qui flambent au quotidien de toute, l'invasion de l'Ukraine,
04:33 qui a quand même exacerbé pas mal d'espèces d'offres et de demandes.
04:38 Donc, tout cela a amené à un désordre qui fait que les taux d'intérêt,
04:43 qui devaient rester éternellement bas puisque la dette des États était éternellement élevée,
04:49 tout ça, ça a se modifié, mais dans les domaines financiers,
04:54 les gens qui pensent que les taux, ça se contrôle totalement,
04:58 l'inflation, ça se contrôle totalement, on voit très bien que ça s'élimite.
05:01 Mais depuis le 9 premier mois de l'année,
05:05 même si on a une hausse importante des taux qui a commencé l'année dernière,
05:09 on a quand même aujourd'hui un ralentissement et on le verra par la suite.
05:14 Il y a quand même les taux qui ont plutôt tendance à se calmer.
05:17 Mais est-ce que c'est un véritable mot calme ou pas,
05:19 on le verra et c'est vraiment l'action des banques centrales.
05:23 – Alors, évidemment, il y a la question de l'inflation qui se pose assez naturellement
05:30 et le combat de l'inflation pour vous, en général.
05:33 L'histoire nous apprend que chaque fois qu'il y a de l'inflation,
05:37 les boursiers n'aiment pas, surtout lorsque les taux augmentent.
05:43 Donc, ça vous met peut-être dans une situation un petit peu difficile.
05:47 – N'oubliez pas que les gens oublient toujours les taux réels.
05:51 Il faut prendre les taux nominaux qui sont indiqués
05:55 et puis il faut enlever l'inflation, donc après il faut parler de taux réels.
05:59 – J'apprenais toujours à mes étudiants ce qu'est la définition d'un taux réel.
06:02 – Bon, voilà. – C'est nominal moins inflation.
06:05 – Voilà, c'est important de garder ça en tête.
06:07 – On prend le nombre d'aujourd'hui et on retire le taux d'inflation.
06:11 – Donc, ce qui est important, c'est de regarder ça sur longue période.
06:14 Après, on a quand même une poussée, vous l'avez compris,
06:17 forte des taux d'intérêt qui étaient négatifs,
06:19 qui sont passés dans des zones autour de 4, 5 pour schématiser,
06:25 avec des crises un peu importantes.
06:27 Donc, l'inflation, elle, ce qui est important,
06:30 c'est que de différencier l'inflation en Europe,
06:32 de l'inflation aux États-Unis.
06:34 Donc, si vous regardez ce graphe sur l'inflation qui est en Europe,
06:40 l'inflation en Europe, évidemment, le problème, c'est l'énergie.
06:43 – Oui, bien sûr. – Puisque vous regardez ce graphe,
06:45 – On le voit très bien, très bien sur le graphe,
06:47 l'énergie en rouge, je dis à tous les spectateurs.
06:49 – Voilà, donc l'énergie, l'alimentaire, les biens et les services,
06:52 vous voyez très bien qu'il y a un pic en 2022
06:55 et que ça a quand même tendance à redescendre,
06:57 je vous ai mis des chiffres, à août 23.
06:59 Donc, bien différencier l'inflation en Europe,
07:02 qui est faite seulement liée à la guerre en Ukraine, par exemple,
07:06 entre guillemets, c'est un sujet économique et pas politique,
07:10 mais on est quand même un peu le dindon de la farce sur le plan énergétique,
07:13 puisque je rappelle que les États-Unis sont les premiers producteurs de pétrole,
07:18 que voilà, il y a la guerre américaine.
07:20 – Et qu'en plus, nous achétions le pétrole à la Russie en euros
07:24 et qu'on l'achète le pétrole en dollars.
07:27 – C'est devenu compliqué, donc une partie de cette hausse,
07:29 de cette inflation d'énergie vient de la crise ukrainienne.
07:33 Après, ce qui est important, c'est, on le voit dans le deuxième slide,
07:37 ce qui est sur l'inflation aux États-Unis,
07:40 l'inflation, évidemment, puisque l'énergie, vous l'avez compris,
07:43 les Américains sont quand même un des maîtres de l'énergie,
07:47 eh bien c'est plutôt lié aux États-Unis, aux services, aux biens.
07:51 – Les services, qu'est-ce qu'on…
07:52 – C'est le taux, en fait, c'est lié à l'évolution des salaires.
07:57 – Ah d'accord.
07:58 – Donc c'est vraiment ça qui joue.
07:59 Mais on voit quand même que le pic de juin 2022,
08:02 vous voyez que l'inflation a tendance à baisser.
08:04 – C'est à nous, absolument.
08:05 – Et arrêter de toujours broyer des idées noires en disant
08:08 "c'est la fin des temps" et compagnie sur les taux d'intérêt.
08:10 – Qui broie des idées noires ?
08:11 – Ou sur l'inflation, il y a toujours dans l'humanité,
08:14 après il faut essayer d'être le plus transparent possible
08:18 et surtout le plus réaliste.
08:19 Aujourd'hui, vous voyez très bien que la tendance sur l'inflation,
08:21 elle est en train de rebaisser.
08:23 Donc on est à 5,3 grosso modo à fin août en Europe.
08:26 On est grosso modo à 3,2.
08:29 Est-ce que ces histoires de taux et d'inflation c'est fini ?
08:31 Ça, je ne suis pas Madame Irma de la finance,
08:34 donc je ne vais pas vous affirmer ça.
08:36 – Vous savez que la plupart du temps,
08:39 l'opinion se situe toujours au-dessus de ces taux.
08:43 – Oui, alors je crois qu'il y a aussi un autre…
08:46 On a parlé de l'Europe et des États-Unis,
08:48 il ne faut pas oublier la Chine, puisque la Chine,
08:51 c'est quand même un frein important à la croissance mondiale.
08:57 Les aspects de croissance, les objectifs de taux d'inflation,
09:02 même si le Banque centrale parle de 2 et 3 %,
09:05 une grosse partie du réservoir, c'est la Chine.
09:10 Et là, la Chine, on a une baisse de l'activité en Chine,
09:15 on le voit bien, baisse du PIB de la compagnie.
09:17 – Très nettement, un ralentissement.
09:18 – Sauf qu'il y a quand même la croissance qui est plutôt à 5 %,
09:20 alors que nous, on sera plutôt à zéro, donc on va faire de la parenthèse.
09:22 Alors sauf si les Chines sont encore bien.
09:24 – Oui, mais par rapport aux 8 ou 7 % il y a deux ans.
09:26 – Oui, mais quand même, il y a encore 5 %, semble-t-il.
09:27 Mais le fait que la Chine ralentisse,
09:31 évidemment, va avoir un effet bénéfique sur l'inflation.
09:34 – Oui.
09:35 – Donc il faut toujours moduler les choses
09:38 et ne pas avoir des visions manichéennes.
09:40 Donc l'inflation, après l'inflation,
09:42 il y a eu dans l'histoire économique
09:45 des moments où on a essayé de juguler l'inflation sur des plans, sur des choses.
09:49 On s'aperçoit que…
09:51 – Ça a toujours été très difficile.
09:52 – Voilà, toujours très difficile.
09:53 Donc ce qu'il faut, c'est être dans le réel
09:56 et après bien regarder les choses, ne pas trop anticiper
09:59 parce qu'on s'aperçoit que c'est très compliqué
10:01 d'anticiper les monnaies, les taux, l'inflation.
10:05 – Oui, trop de paramètres.
10:05 – Donc nous, on est plutôt à se concentrer sur l'entreprise
10:08 et là, même s'il y a des difficultés,
10:11 l'entreprise est directement liée à la gouvernance des hommes.
10:15 Puis après, tous les paramètres.
10:16 – Oui, l'inflation des années 70-80,
10:19 quand elle a baissé à partir de 85,
10:23 c'était surtout à cause de l'énergie
10:25 dont les prix avaient considérablement chuté.
10:27 Et vous avez montré qu'en Europe,
10:28 l'énergie est une des causes principales de l'inflation.
10:31 – Heureusement, l'impact énergétique en Europe est en train de baisser.
10:35 – Oui, il baisse aussi parce que les gens sont contraints de moins consommer,
10:39 surtout les ménages et même les entreprises.
10:43 Alors, l'incidence, en termes d'inflation
10:50 et même de résultats des sociétés,
10:54 l'avantage c'est que, évidemment,
10:57 le prix du transport baisse considérablement.
11:00 On le voit derrière nous.
11:01 – Alors, les entreprises, ce qui est important,
11:03 c'est que les entreprises dans cette période
11:06 qui ont été, évidemment, un peu troublées
11:08 entre l'histoire du Covid, l'histoire de l'Ukraine,
11:11 sortent des résultats, ont sorti des résultats semestriels
11:14 de très bonnes factures.
11:15 – Oui, je résonne bien.
11:17 – Je résonne mondialement,
11:18 après vous savez que nous on aime bien,
11:20 et donc les résultats records.
11:23 Alors, il y a aussi une petite distorsion,
11:25 c'est-à-dire qu'il y a des chiffres d'affaires
11:27 qui sont peut-être moins brillants,
11:29 la progression des chiffres d'affaires
11:31 par rapport à ce qui était attendu,
11:33 et ça sera comme ça au deuxième semestre,
11:35 va être moins importante,
11:36 mais les résultats des entreprises sont bons.
11:38 Pourquoi ? Parce que les entreprises
11:40 ont eu deux à-coups importants,
11:42 deux crises très importantes et rapprochées,
11:44 le Covid et l'Ukraine.
11:46 – Oui.
11:47 – Et cela, donc après les conséquences,
11:49 aux états, aux inflations, etc.
11:51 Et donc les entreprises sont de plus en plus agiles,
11:54 de plus en plus réactives,
11:56 elles ont fait un travail depuis longtemps
11:58 sur les aspects bilanciels,
12:00 puisque les valeurs endettées,
12:02 il y a quelques cas de valeurs très endettées,
12:04 mais il y a quand même beaucoup,
12:05 il y a eu un effort qui a été fait sur la dette,
12:09 donc les entreprises sont bien gérées sur la dette,
12:11 et puis il y a tous les moyens,
12:13 tous les systèmes modernes qui aident les entreprises
12:16 aussi à faire du reporting, du contrôle,
12:19 qui est un peu automatisé,
12:20 on en reparlera à la suite.
12:21 Donc les entreprises vont bien.
12:24 – Donc vous dites que les résultats des sociétés
12:26 reflètent vraiment des considérations plus optimistes.
12:32 – Ce qui est important c'est de regarder dans les faits.
12:35 Donc tous les secteurs d'activité ne sont pas à la même enseigne,
12:39 mais si vous prenez des secteurs qui ont beaucoup souffert,
12:42 comme l'hôtellerie, ça se redresse fortement,
12:45 les compagnies pétrolières, évidemment,
12:49 gagnent bien l'argent parce que le brut est remonté à des niveaux,
12:52 les compagnies d'assurance, ça se fonctionne bien,
12:57 les valeurs automobiles aussi,
12:58 donc vous voyez l'ensemble des sociétés…
13:00 – Sur l'assurance on avait quelques doutes quand même,
13:01 actuellement il y a quand même des doutes,
13:03 parce que moi j'ai vu un article des Éco
13:06 qui s'inquiète pour les compagnies d'assurance.
13:10 – Écoutez, il y a toujours des gens pour s'inquiéter.
13:12 – Les Éco c'est quand même pas un format compétitif.
13:15 – Oui mais c'est lié au taux d'intérêt,
13:16 donc c'est comment dans vos fonds propres vous avez agi.
13:20 Alors par exemple, les assurances c'est un sujet, mais aussi les banques,
13:25 nous on n'est pas très très friands de banques,
13:27 mais on en reparlera tout à l'heure,
13:29 les banques par exemple dans l'Europe du Nord
13:32 ont dans leur propre bilan des assurances immobilières
13:35 sur des centres commerciaux qui sont dans les fonds propres,
13:38 qu'on n'a pas par exemple dans la BNP ou des valeurs européennes.
13:41 Donc il faut toujours avoir une vision globale,
13:44 mais après ce qui nous intéresse c'est d'aller dans les sociétés
13:47 et de regarder ce qu'il se passe.
13:49 Donc vous m'avez parlé tout à l'heure du transport,
13:51 donc le transport c'est un indicateur,
13:54 donc je vous montre dans ce slide les prix d'expédition d'un conteneur,
14:00 donc vous voyez très bien que le plus haut,
14:03 ça valait 10 000 euros en 2021 après le Covid,
14:10 eh bien aujourd'hui on est repassé de 10 000 euros à 2 000 euros.
14:15 Donc vous voyez très bien que les choses se sont calmées.
14:17 – D'accord, on voit derrière nous…
14:19 – Voilà, on voit très bien l'évolution du prix du transport,
14:22 donc je rappelle c'est le prix…
14:23 – C'est en dollars, c'est pareil.
14:24 – C'est en dollars, c'est le prix d'un conteneur,
14:26 donc vous voyez très bien que ça a pu aussi perturber les échanges internationaux
14:31 ou quand vous avez une entreprise, par exemple,
14:34 une usine de plastique comium qui est en Chine
14:37 et qui a besoin d'envoyer un composant en France pour être assemblée,
14:40 à cette époque-là, sauf s'ils avaient des contrats longs et compagnie.
14:44 Bon, et c'est aussi la raison pour laquelle il y a des sociétés
14:47 qui ont fait des fortunes colossales,
14:49 mais qui ont souffert pendant très longtemps,
14:51 il ne faut jamais oublier le passé des gens,
14:52 par exemple, CMA-CGM qui a gagné énormément d'argent,
14:58 qui a fait aussi des acquisitions puisqu'ils sont en train de racheter
15:02 la partie logistique et commission de transport du groupe Bolloré,
15:05 et donc ça débouclera normalement fin d'année ou début de l'année 2024,
15:09 ils ont tellement d'argent qu'ils arrivent à prendre des parts de marché.
15:13 Alors est-ce que le prix, quand M. Bolloré vend généralement,
15:16 c'est que le prix est sympathique
15:19 et qu'il n'a pas envie de rater cette offre qui est au blanc ?
15:22 – Oui, oui.
15:23 – Je parle pour les actionnaires de Bolloré dont nous faisons partie.
15:26 – Dont vous faites partie, oui.
15:27 – Donc le prix du transport c'est un exemple,
15:30 après les contacts que nous avons avec les entreprises,
15:32 ils sont plutôt assez optimistes,
15:35 peut-être plus optimistes que les investisseurs,
15:37 et après les marges sont à des bons niveaux,
15:41 mais après ce qu'il faut c'est regarder comment vont se passer les prochains semestres.
15:45 Mais c'est lié à la stratégie des entreprises.
15:48 – Les prévisions de croissance de l'économie française sont très faibles quand même.
15:51 – Alors oui, d'abord sur l'Europe.
15:55 – Oui, généralement en Europe, et l'Allemagne, l'économie allemande ralentit.
15:59 – L'Allemagne, ça ralentit plus,
16:00 mais c'est aussi lié à l'interdépendance avec l'Asie.
16:05 – Oui.
16:05 – On ne peut pas oublier qu'il y a une interdépendance qui est forte.
16:07 – Et puis il y a des aspects structurels en Allemagne qui pèsent.
16:11 – Les aspects structurels sont liés à quoi ? À l'énergie aussi.
16:13 – Il y a l'énergie, où là ils ont été aussi encore "plus" que nous pris dans les histoires.
16:21 – Le gaz russe.
16:22 – Il y a l'histoire du gaz russe, puis il y a aussi l'histoire du nucléaire.
16:26 Tout a été, en fait l'énergie, les acteurs en Europe ont été très perturbés.
16:32 Ce sont les conséquences de l'Ukraine.
16:34 – Si la croissance macroéconomique de la France est assez modeste,
16:39 en revanche, vous voyez dans les résultats des sociétés des motifs d'espérer.
16:45 – Oui, je pense qu'il y a un véritable travail de fonds fait par des très bons managers,
16:50 et on voit très bien que ça fonctionne.
16:52 Après, je ne dis pas que toute la vie est en rose,
16:56 et en plus le chef d'entreprise sait très bien que la vie n'est pas un long-flow tranquille.
16:59 – Est-ce que cela vous a amené à changer la structure de votre portefeuille
17:04 par rapport aux dernières émissions que nous avions faites ensemble ?
17:06 – Non, il n'y a pas de changement, on fait de la gestion long terme,
17:09 et donc c'est important de continuer de faire notre travail sur des valeurs de qualité,
17:13 et quand on se trompe, il faut avoir l'humilité aussi de le reconnaître,
17:15 et de temps en temps, il faut couper.
17:17 – Et si vous êtes trompé sur certaines valeurs ?
17:18 – Vous savez très bien, c'est le dossier Orpea qu'on avait déjà évoqué.
17:22 – J'allais vous le faire dire, mais je préfère que ce soit vous qui le disiez.
17:25 – La transparence a toujours été une très bonne chose.
17:27 – Bon, c'est à votre honneur de le reconnaître,
17:30 parce que tout le monde ne reconnaît pas ce genre de choses.
17:34 – Les gens oublient très vite les choses qui ne vont pas bien,
17:37 comme les choses qui vont très bien.
17:38 – Moi, je n'avais pas oublié Orpea, je n'ai pas oublié.
17:41 – Bon, alors, pourtant, les marchés actuellement, ce n'est pas terrible,
17:51 il y a des baisses, elles ne sont pas du krach.
17:53 – Alors, je pense que les baisses récentes sont liées d'abord
17:58 par rapport aux événements qu'on a aux États-Unis,
18:00 donc il y a un peu un essoufflement aux États-Unis qui existe.
18:04 Après, il y a les éléments liés à la Chine qui devait être, entre guillemets,
18:09 le booster qui devait réveiller l'économie mondiale en 2023.
18:16 Vu la situation chinoise aujourd'hui, vu aussi les politiques,
18:21 la politique qui a été décrétée par la Chine,
18:27 donc avec un aspect de resserrement sur soi-même,
18:32 on voit bien dans des entreprises qui sont investies fortement en Chine,
18:37 ils font un peu attention parce que même si la demande intérieure
18:40 n'est pas aussi florissante que certains pouvaient l'espérer,
18:43 la partie extérieure, comme une consommation,
18:46 alors ça dépend des produits là encore, surtout attention,
18:50 mais vous avez quand même des décalages.
18:53 Et donc, les États-Unis, ça se calme un peu, la Chine, ce n'est pas le moteur,
18:59 et l'Europe, elle s'essouffle un peu.
19:02 Mais quand vous regardez sur le slide,
19:05 sur les projections de croissance de l'économie mondiale,
19:09 eh bien, on voit très bien que sur ce slide,
19:15 en 2023, la croissance de l'économie aux États-Unis, c'est 1,8, ce n'est pas 0.
19:20 En Allemagne, c'est -0,3, en France, c'est 0,8.
19:23 – 0,8, c'est ce que j'ai vu en effet.
19:24 – Mais la Chine, on est toujours à 5,2 et l'Inde à 6,1.
19:28 – Oui, on ne parle pas souvent de l'Inde, c'est un sujet très compliqué,
19:33 parce que la Chine, ce n'est pas simple,
19:37 mais on a plus d'informations, de connexions qu'avec l'Inde.
19:42 Je pense qu'on pourra en reparler un autre jour.
19:44 Mais on voit très bien que l'Inde profite des difficultés chinoises.
19:49 N'oubliez pas que les difficultés chinoises sont parties
19:51 il y a des espaces géopolitiques, puisque les Américains et les Chinois,
19:55 on a une véritable guerre.
19:58 – La mer de Chine est en cause.
20:01 – Et après il y a aussi les aspects, tout ce qui est lié au semi-conducteur.
20:04 – Semi-conducteurs qui sont d'ailleurs la spécialité de la Corée et de Taïwan.
20:12 – De Taïwan, TSMC.
20:16 – Il y a un aspect intéressant, en effet l'Inde, par rapport à la Chine,
20:21 géopolitiquement et géographiquement, est beaucoup plus ouverte sur l'océan Indien.
20:25 L'océan Indien est en train de devenir un des grands,
20:27 c'est Charles Gove qui dit ça, un des grands axes du développement mondial,
20:30 et que l'autre rive de l'océan Indien c'est l'Afrique.
20:34 – Oui, alors c'est des aspects géopolitiques, mais c'est un autre monde,
20:38 c'est un autre domaine, mais ce qui est assez important c'est de rappeler
20:41 que la croissance l'année prochaine c'est plus de 5% en Chine et c'est plus de 6% en Inde.
20:50 – Alors, je vois que la Russie aussi est à 1,5%, c'est-à-dire quand même
20:55 presque le double de la croissance française,
20:59 essentiellement à cause des hydrocarbures, je pense.
21:03 – Oui, alors il ne faut pas oublier que sur les plus…
21:06 par exemple sur les éco-carbures, le pétrole,
21:10 le premier exportateur mondial, les États-Unis, producteur par contre,
21:14 le deuxième c'est l'Arabie Saoudite et le troisième c'est la Russie.
21:19 Donc malgré tout ce qui se passe au niveau géopolitique, ça reste là.
21:22 Alors ce qui est important aussi, pour prendre un exemple
21:26 sur le ralentissement États-Unis ou Chine,
21:29 des entreprises par exemple comme Rémy Cointreau ou Richemont
21:33 ont signalé dans leur dernière publication que ça ralentissait un peu.
21:36 Mais attention, ça ne ralentissait à ce moment-là, ce n'est pas -50%,
21:39 donc il faut toujours être… – D'accord.
21:41 – C'est très bien que les gens marcissent très rapidement.
21:43 – Nous allons laisser respirer une petite minute nos téléspectateurs
21:48 et nous allons revenir sur ce problème du récernement monétaire
21:54 qui serait à l'origine des ralentissements boursiers.
21:57 [Musique]
22:01 Alors toujours en compagnie du président du comité de surveillance de Thiepolo,
22:05 puisque c'est Thiepolo maintenant,
22:07 nous allons nous intéresser aux indices qui seraient donc,
22:13 des indices boursiers qui seraient un petit peu la conséquence du récernement monétaire.
22:17 – Je pense que dans l'indice boursier, il faut voir que par exemple,
22:20 quand on regarde ce slide sur le poids des valeurs de luxe dans le CAC 40,
22:24 vous voyez que les valeurs de luxe représentent à peu près 25%.
22:26 Vous avez une évolution forte puisque en 2013, ça représentait 11%,
22:30 aujourd'hui c'est 25%.
22:31 – Voilà.
22:32 – C'est-à-dire qu'on parle d'un indice, donc il faut aussi se méfier sur ce sujet-là.
22:39 Après, l'évolution de l'indice CAC 40,
22:41 il est évidemment poussé par l'évolution des titres,
22:45 par exemple, on va prendre LVMH qui est la plus grosse modération.
22:50 – Oui, LVMH.
22:51 – Donc, LVMH c'est à peu près 14% de l'indice.
22:54 Il ne faut pas oublier qu'en 2000, je pense que c'était à peu près le même niveau,
22:58 France Télécom était le plus grand contributeur du CAC 40.
23:02 Donc, il faut faire attention.
23:03 – Oui, d'accord, mais il est sorti du CAC 40, non ?
23:05 – Il est, voilà, donc c'est France Télécom qui est devenu Orange.
23:09 Après, ce qui est important, c'est la représentation des indices,
23:13 c'est le deuxième slide que je vous montre.
23:17 Vous avez des valeurs qui sont… alors ça c'est l'indice américain.
23:21 Vous avez dans le top 20, ça représente 29% de l'indice,
23:26 et le reste, il y a 480 valeurs qui représentent 71%.
23:30 Et donc là, quelles sont les valeurs sur le marché américain
23:33 qui lui a surperformé l'ensemble du marché, je dirais, mondiaux depuis 5 ans ?
23:38 C'est lié à la contribution très importante.
23:40 Alors, des GAFAM, pour schématiser, donc n'oubliez pas, c'est Apple.
23:46 – Apple. – Voilà, c'est Apple.
23:49 – Microsoft. – Alors la nouvelle, c'est Nvidia.
23:52 – Nvidia, oui, Nvidia. On voit Tesla aussi.
23:56 – Donc vous avez vraiment ces valeurs-là qui représentent une partie importante.
24:01 Donc la contribution de l'indice sur le marché, sur les S&P 500,
24:05 est liée à quelques valeurs.
24:06 Donc ça, c'est important d'avoir ça en tête.
24:08 Après, je vous ai donné un autre petit slide qui est important.
24:12 C'est la représentation des indices.
24:14 Je vous ai dit, regardez l'évolution depuis décembre 2022 des valeurs techno,
24:20 donc des grosses valeurs, des méga-cap, donc c'est celle dont on va parler.
24:23 Vous voyez l'évolution des autres indices.
24:25 C'est-à-dire qu'il y a une concentration de certaines valeurs
24:28 et qui joue sur les indices.
24:31 Alors quand on va parler des indices, après, il faut se dire,
24:33 est-ce qu'il faut être investi sur les indices ?
24:35 Et là, on revient au sujet de la performance long terme.
24:40 Parce que si vous faites du market timing,
24:43 vous avez une chance sur deux, voire plus, de rater des portes
24:47 et surtout rater l'investissement.
24:50 Et là, on le voit sur ce graphe-là, c'est le graphe de 9.
24:54 – Le suivant, oui.
24:54 – Il y a 40 raisons de vendre ses actions depuis 2009.
24:57 Donc vous voyez très bien que depuis 2009, vous avez l'évolution.
25:03 Alors je vous ai dit que c'était en anglais,
25:05 mais vous avez le nombre d'événements qui auraient pu être susceptibles
25:08 de faire baisser les marchés sur longue période.
25:11 – C'est intéressant, oui.
25:12 – Donc on est sur 14 ans et vous voyez l'ensemble des événements.
25:18 Donc, que ce soit la crise de 2011 que les gens ont oublié
25:21 sur les dettes souveraines,
25:22 – Oui, oui, absolument, on aurait complètement oublié, oui.
25:25 – Vous avez aussi les aspects chinois, après vous avez le Brexit,
25:29 après vous avez le Covid, l'invasion ukrainienne, donc vous voyez.
25:34 Donc ce qui est important, c'est sur longue période de rester investi,
25:38 après évidemment sur des valeurs de qualité.
25:40 – Bon, c'est manifeste que la règle boursière du long terme
25:46 se vérifie sur ce graphe.
25:48 – Alors j'ai été encore plus courageux,
25:50 je vous ai mis le slide suivant, c'est 1870-2020.
25:54 – Ah oui, alors là…
25:55 – Donc ça, on ne va pas énumérer toutes les crises qu'il y a eu sur le marché,
26:00 mais c'est vraiment intéressant de voir…
26:01 – La Grande Dépression en 1920, il y a tout.
26:05 – Il y a tout.
26:06 Donc pour quelqu'un qui est noirissime sur le long terme,
26:11 je pense qu'il faut mieux prendre des choses réalistes.
26:13 Alors évidemment il y a des variations importantes,
26:15 il ne faut pas oublier que la variation entre 25 et 30% en 2020,
26:21 à cause du Covid,
26:22 mais les gens ne l'ont pas vu parce qu'ils étaient obsédés par le Covid.
26:24 – Oui, bien sûr.
26:25 – Et après, pour la crise ukrainienne, ça a été aussi rapide.
26:29 Donc c'est vraiment, rester investi sur longue période,
26:32 et je termine avec le slide 11,
26:34 comme ça j'aurais mis de tout mon poids pour dire
26:37 qu'il fallait rester investi sur longue période,
26:38 c'est le slide suivant que vous voyez,
26:40 rester investi sur long terme avec une performance de 10 000 dollars
26:44 sur le marché américain,
26:46 10 000 dollars en 2002, sur 20 ans,
26:49 si vous étiez toujours investi,
26:51 vous aviez une performance nettement plus importante
26:53 que si vous aviez raté les 10 meilleurs jours,
26:57 que si vous aviez les 20 meilleurs jours ou les 30 meilleurs jours.
27:00 Ce qui veut dire, ce qu'il faut c'est surtout pas s'amuser à gigoter,
27:05 acheter des valeurs de qualité, et puis sur longue période…
27:08 – Le contraire de l'esprit trading.
27:11 – Ah voilà, l'esprit trading.
27:12 Alors là je vous ai mis, en dernier comme ça,
27:14 nos chers téléspectateurs ont vraiment une bonne idée,
27:18 l'évolution du CAC 40 entre 2020 et 2021
27:22 sur le cas des cols liés au Covid,
27:24 vous voyez très bien les très fortes variations à la baisse qu'il y a eu,
27:27 parce qu'il y a eu 37% de baisse de l'indice entre le plus haut
27:31 avant l'invasion, avant le Covid, et vous voyez les variations.
27:36 Et généralement quand il y a des très fortes baisses,
27:39 avec des journées de fortes baisses,
27:41 il y a une remontée très violente,
27:44 et on le voit très bien sur ce graph,
27:45 vous voyez -8, -12 et après il y a une baisse.
27:48 Donc, moralité de l'affaire, ce qu'il faut c'est rester investi.
27:52 Mais, on a parlé des indices,
27:54 je crois que c'est important de donner un exemple
27:55 puisque nous on est des passionnés de l'entreprise,
27:58 ce qui nous intéresse c'est d'investir sur long terme
28:01 dans une entreprise de qualité,
28:02 même si de temps en temps il y a des sous-performances,
28:04 par exemple on est un peu sous-performant
28:06 à cause des valeurs moyennes depuis quelques temps.
28:08 – Lesquelles par exemple ?
28:09 – J'ai fait exprès de vous donner une valeur moyenne de qualité
28:12 que l'on a depuis longtemps,
28:13 donc c'est le slide 13 sur ID Logistik que je vous ai montré,
28:17 ID Logistik c'est une société qui fait de la logistique contractuelle,
28:23 donc logistique contractuelle,
28:24 elle participe au mouvement d'externalisation
28:27 des grands groupes qui veulent externaliser la logistique,
28:31 c'est une valeur qui a été introduite à tous…
28:33 – Est-ce que je me trompe ?
28:34 On voit des camions ?
28:35 – Vous voyez des camions et vous voyez surtout si vous achetez,
28:38 si vous avez les moyens, parce que c'est un peu cher,
28:40 si vous achetez des pastilles Nespresso,
28:44 les pastilles Nespresso quand ils arrivent chez vous,
28:47 c'est un emballage et marqué ID Logistik,
28:50 ce n'est pas parce qu'ils ont transporté,
28:52 c'est surtout parce que de l'usine ils ont stocké,
28:55 ils ont géré le stick et ils ont géré l'envoi vers vous.
29:00 – D'accord.
29:00 – Donc ils l'ont fait, par exemple cet exemple tout là
29:02 qui est toujours très significatif,
29:05 et en plus ils sont au service de leurs clients,
29:07 donc quand vous avez Nestlé, parce que Nescafé c'est Nestlé,
29:10 Nestlé qui leur dit "Ah coucou j'ai un petit problème aux Etats-Unis
29:14 avec notre logisticien, vous devriez aller regarder ça",
29:17 ils font le travail, ils achètent la boutique quand c'est intéressant
29:20 et donc ils ont une très très forte montée de leur chiffre d'affaires
29:23 depuis longtemps.
29:24 – Bah oui c'est visible.
29:25 – Donc vous voyez c'est très visible,
29:26 on les a achetés au départ à 21 en 2012,
29:29 c'était l'introduction en bourse,
29:30 vous voyez que c'est monté jusqu'à plus de 360 en début 2022,
29:35 c'était encore l'effet aussi Covid, ça se calme,
29:37 mais la valeur continue de performer.
29:41 Alors pourquoi ? Un, c'est toujours très bien géré,
29:44 très bien géré, très bien géré.
29:45 – Trois conditions.
29:47 – Bravo Eric et Marc, c'est un très beau parcours.
29:50 Je vais vous donner un exemple pour ne pas en avoir trop d'exemples.
29:54 – Multipliez les…
29:56 L'idée logistique fait partie de votre portefeuille.
30:00 Alors…
30:02 – Donc logistique dit immobilier,
30:05 on pourrait se dire, on pourrait être inquiet.
30:07 – Bah oui.
30:09 Alors d'abord logistique, ils font de la logistique
30:11 mais ils ne détiennent pas les aspects immobiliers,
30:15 donc ce n'est pas une valeur immobilière.
30:19 – Non, voilà.
30:20 – Mais le marché immobilier, lui c'est un petit souci.
30:24 – Un gros souci ?
30:25 – C'est essentiellement…
30:25 – Effet grande en Chine.
30:27 – Oui, moi je peux m'intéresser plus les choses ici que les choses chinoises,
30:31 mais je vais en parler quand même.
30:31 – Mais enfin c'est quand même très lié à l'Amérique
30:33 puisque c'est en fait une filiale américaine en Chine.
30:36 – Oui, alors le marché chinois, il faut bien voir que…
30:40 on va commencer par le chinois
30:41 parce que vous voulez parler de la Chine avant de parler de la France.
30:43 – Oui.
30:44 – Mais le marché chinois c'est 25% du PIB aidé à l'immobilier.
30:49 – Oui c'est énorme.
30:50 – Voilà, 25%.
30:52 – C'est considérable.
30:52 – Voilà, c'est considérable.
30:53 Alors quand je prends le marché immobilier, je prends tout.
30:56 Je prends aussi bien les constructeurs que celui qui fait des fenêtres.
30:59 – Les travaux publics et tout.
31:01 – 25%, donc ça c'est lié à quoi ?
31:03 C'est lié d'abord à la population.
31:05 – Oui, bien sûr.
31:06 – C'est lié à la population, c'est lié au niveau de vie qui s'élève.
31:09 – La classe moyenne notamment.
31:10 – Il y a un biais immobilier en Chine, mais la Chine lance des plans.
31:17 Alors c'est plus ou moins bien relayé, c'est plus ou moins timide,
31:20 ça c'est le problème des chinois, mais il y a un problème immobilier en Chine.
31:23 Mais ce n'est pas le problème immobilier en Chine qui est important,
31:26 c'est que l'ensemble du monde a un problème immobilier lié au taux d'intérêt.
31:31 Donc quels que soient les pays, que ce soit les États-Unis,
31:34 mais ce n'est pas un cataclysme immobilier,
31:37 c'est que quand vous avez été habitué à avoir des taux d'intérêt qui baissent,
31:40 des taux d'intérêt négatifs un petit moment,
31:43 et que vous avez des taux qui augmentent,
31:46 c'est une influence sur l'immobilier.
31:49 – Donc pour vous ce n'est pas cataclysmique ?
31:51 Parce que quand même aux États-Unis ça commence à chauffer durement, et au Canada.
31:56 – Oui, mais par exemple là, je vous donne un exemple sur la baisse des transactions,
32:03 rapide, je parle en France, en France on nous dit qu'on est entre 15 et 20%.
32:09 Il y a des professionnels qui disent 30-35%,
32:10 on n'arrive pas à savoir, puisque vous savez très bien qu'il y a un décalage,
32:14 quand vous vendez votre appartement pour que ça arrive dans les statistiques,
32:16 il y a d'abord les promesses, la durée des promesses a augmenté,
32:20 parce que souvent votre banquier ne vous accorde pas votre prêt,
32:23 les primo-accédants ont moins accès à l'immobilier qu'avant,
32:27 donc il y a pas mal de contraintes.
32:30 Mais donc les 15% de baisse, je parle des négociations qui ont été faites rapidement,
32:36 on l'a eu aussi en 2000, les gens ont oublié, on l'a eu un peu en 2020,
32:41 on l'a eu en 2012 sur les tensions, et on l'a eu en 2008 aussi fortement,
32:45 on l'a eu en 2003, mais ça on oublie.
32:48 – En 90 aussi il y a eu un…
32:50 – Alors ça c'est le début d'une baisse immobilière qui passait de 90 à 95-96,
32:57 mais là c'était pas lié au taux d'intérêt,
33:00 parce que les taux d'intérêt étaient en train de commencer à baisser,
33:06 mais c'était lié au marché immobilier,
33:08 aussi à des promoteurs immobiliers qui avaient du mal.
33:12 Donc là je vous ai présenté un document sur le prix de l'immobilier,
33:17 c'est intéressant c'est de voir que, variation depuis le début de l'année,
33:20 mais attention c'est trompeur,
33:21 je pense que la variation à la baisse est nettement plus importante que cela,
33:25 puisque quand vous avez un marché vous avez moins de négociations,
33:28 ça veut dire que les prix ne sont pas tout à fait dans le marché,
33:32 et après c'est intéressant de regarder sur longue période, sur 10 ans,
33:35 parce que nous on me dit "ah ben mon prix de mon appartement a doublé depuis 10 ans",
33:39 ça m'étonne assez souvent, regardez à Paris, c'est une moyenne attention,
33:42 22%, les grandes villes 43%, parce que c'était plus en retard,
33:46 les zones rurales…
33:47 – Oui il y a du rattrapage là.
33:48 – Mais voilà, c'est important, et là si on prend le deuxième slide,
33:52 avec plus de détails par ville, vous avez Paris, Nice, Lyon,
33:57 mais attention c'est des prix, ça c'était au 1er mai 2023,
34:01 donc tous ces éléments-là jouent.
34:04 Donc ce qu'il faut, le conseil que l'on donne sur l'immobilier,
34:08 1, toujours, l'emplacement, l'emplacement, l'emplacement,
34:11 2, ne pas oublier sa résidence principale, parce qu'il faut commencer par ça,
34:15 3, toujours le fait avec de la dette, parce que les gens qui me disent aujourd'hui
34:19 "ah mais on me propose 3, mon dernier taux, 3,25 à court terme,
34:26 sur une période courte, mais pour l'immobilier c'est plutôt du 4, 4,25,
34:29 c'est énorme", oui c'est énorme parce que vous êtes en train de penser à 1%,
34:34 mais il y a quelques années on était déjà à ces taux-là,
34:37 donc il faut savoir raison garder, et les taux d'intérêt immobiliers,
34:41 même si les dossiers sont un peu plus compliqués, ça fonctionne.
34:46 C'est sûr que quelqu'un qui voulait acheter par exemple à Paris,
34:50 avec le prix actuel, pour acheter 40m² en plein Paris,
34:56 avec des prêts, avec un prix au mètre carré de 10 000€ pour simplifier,
35:02 sur 25 ans, si vous ne gagnez pas 100 000€, vous n'arrivez pas à l'acheter avant.
35:07 Donc maintenant, avec les taux d'intérêt, ça va compliquer un peu les choses.
35:11 En plus, le marché de l'immobilier, il y a une multiplication des divorces,
35:17 donc ça joue un peu sur le… il y a aussi des décès,
35:20 et les enfants n'ont pas exactement les mêmes moyens d'acheter,
35:23 donc il y a toujours des marchés.
35:25 Je parlais d'un appartement hier pour une famille,
35:28 c'est dans un endroit incroyable à Paris,
35:31 j'ai beau appeler les agents en disant "ça va baisser",
35:34 ils me disent "non, non, ça va pas", parce qu'il y a toujours des choses incroyables.
35:37 Mais il ne faut jamais raisonner sur des choses incroyables,
35:39 il faut raisonner sur une moyenne.
35:41 – Oui, et d'ailleurs en Chine, pour revenir à la Chine…
35:44 – Ah vous êtes né, hein ?
35:45 – Non, ce n'est pas ça, c'est que l'immobilier va être aussi affecté
35:48 par le phénomène démographique,
35:50 c'est-à-dire la baisse potentielle de la population chinoise,
35:55 la réduction à terme…
35:57 – Oui, alors vous voyez, il y a a priori,
36:00 du moins il y a trop de construction à un moment donné, mais ça va se réguler.
36:06 – N'oubliez pas, la Chine c'est un sujet,
36:09 mais quand vous regardez les aspects aujourd'hui des promoteurs en France,
36:13 ils ont du mal parce que les mairies sont de plus en plus
36:15 à ne pas vouloir construire à cause de notre sainte religion qui est l'écologie.
36:20 – Oui, en effet.
36:20 – Après, il faut verdir dans tous les sens.
36:23 – Les normes de toutes sortes.
36:24 – Il y a les normes qui jouent, les maires veulent se faire réunir,
36:28 donc ils ne veulent pas construire,
36:30 et pendant ce temps-là on parle d'un déficit important pour les Primo-Occidents,
36:34 parce qu'il n'y a pas assez de logements en France.
36:35 Mais les Primo-Occidents sont un peu embêtés par rapport aux taux d'intérêt.
36:41 Donc tout ça, ça va à un moment donné se calmer.
36:44 Bon, voilà, je vous avais mis un dernier slide sur le pouvoir d'achat immobilier
36:50 que j'évoquais tout à l'heure.
36:52 Vous voyez très bien que le pouvoir d'achat,
36:54 on le voit très bien entre 2009 avec les revenus sur ce tableau,
36:58 vous voyez très bien que le taux moyen en 2009, comme par hasard, était à 4,30.
37:02 – Oui, oui, en effet.
37:03 – Et donc tout à l'heure je vous disais qu'on était remonté à 4,30.
37:06 Donc on est revenu à des taux de 2009,
37:08 on n'est pas revenu à des taux de 1990 ou 1960.
37:11 Et par contre, entre-temps, le prix de l'appartement,
37:15 bon c'est à Paris, c'est de l'ancien, attention,
37:17 il n'y a pas beaucoup de neufs à Paris, on a quand même pas mal monté,
37:20 mais là on est en 14 ans, nous ne sommes pas en 3 ans ou en 5 ans.
37:25 Donc voilà, c'est-à-dire qu'il faut surtout acheter de l'immobilier intelligemment.
37:30 – Non, non spéculativement.
37:32 – Voilà.
37:33 – Alors, il y a quand même quelque chose qui s'annonce là
37:38 et qui me paraît intéressant, c'est l'intelligence artificielle.
37:43 Alors on en dit pique-pendre, comme d'habitude,
37:48 comme toute la technologie, c'est pour le meilleur et pour le pire,
37:51 c'est tout l'important, c'est ce que fait l'homme.
37:54 Alors, vous, ça a l'air de vous intéresser.
37:58 D'abord, il faut toujours s'intéresser à tout ce qui se passe,
38:00 il faut être curieux de nature, surtout pour faire ce métier-là.
38:03 Ce qui est important, c'est ce marché.
38:05 Alors, l'intelligence artificielle, Goldman Sachs parlait de 7 000 milliards
38:11 de dollars de PIB additionnels sur les 10 prochaines années.
38:16 – 7 000 milliards, oui, c'est-à-dire…
38:17 – C'est pas mal, quand même.
38:18 – Oui, c'est bien.
38:19 – 300 millions de suppressions de postes.
38:21 – Oui, c'est ça.
38:22 – Alors ça, c'est… le PDG d'NVIDIA, qui est une success story américaine,
38:27 lui parle plutôt d'un marché de 600 milliards.
38:30 Vous voyez qu'entre 7 000 milliards et 600,
38:31 ça veut dire qu'on ne sait pas très bien où est le marché.
38:33 Et puis, Bancaf America lui parlait de 900 milliards.
38:36 Donc, c'est un marché important.
38:38 Après, c'est quoi ? C'est un peu l'intelligence artificielle.
38:43 Ça ne s'est pas depuis aujourd'hui, ça a déjà… depuis les années 50.
38:47 Après, il y a des stats, il y a tous les aspects liés à l'informatique,
38:51 et après, les aspects liés à Internet.
38:54 Mais là, on est dans une dernière… pas une dernière,
38:57 une autre activité, un autre moment,
39:00 où ça va améliorer d'une manière assez importante
39:03 les gains de productivité de pas mal d'entreprises.
39:07 – D'autant que la tendance se ralentit à la productivité aujourd'hui,
39:10 surtout en France, parce que nous avons relativement du plein emploi,
39:18 au moins dans les catégories supérieures,
39:20 et avec, évidemment, des activités qui sont nombreuses,
39:26 et donc le ratio n'est pas très bon.
39:28 – Oui, alors il y a aussi le fait que…
39:31 Donc, l'intelligence artificielle, c'est un espèce de grand mot.
39:34 Ce qui est important, c'est les applications.
39:35 Donc, que ce soit dans le secteur de la santé,
39:38 ça va jouer d'une manière importante, dans les transports aussi.
39:42 Donc, c'est une opportunité, mais après, il y a un problème de valorisation,
39:45 c'est-à-dire que le secteur peut exploser.
39:48 Par exemple, Nvidia, qui est la valeur à la mode,
39:52 qui est très importante aux États-Unis,
39:54 ça a monté de 215% depuis le début de l'année.
39:56 – Oui, c'est énorme.
39:57 – Et c'est une grosse valeur.
39:59 Bon, après, on a la chance d'avoir en France des valeurs qui en profitent aussi,
40:02 que ce soit Capgemini, soit I-Tech ou SMAC.
40:04 – Et puis, avec une problématique qui est évidemment classique,
40:07 c'est le remplacement de l'homme par la machine,
40:10 et qui remonte à très loin.
40:13 – Oui, oui, mais je pense que voilà,
40:14 l'intelligence artificielle, c'est un bon sujet.
40:16 Parce que la première fois que ça a été posé,
40:19 c'est au moment de la révolution industrielle.
40:22 Donc, ça fait 200 ans qu'on…
40:24 – On va avoir des choses intéressantes.
40:26 Après, il faut faire attention aux valorisations de ces sociétés.
40:29 Donc, nous, on préfère acheter des valeurs,
40:31 puis on aime bien les valeurs moyennes,
40:33 par exemple, une boîte comme Infotel ou Sword
40:35 profite de ce genre de mouvement.
40:37 – Voilà, donc vous avez dans votre portefeuille…
40:39 – Oui, c'est un sujet que c'est un sujet qu'on…
40:41 – Des valeurs d'intelligence artificielle.
40:42 – Mais pas des pur players.
40:44 – Oui, c'est-à-dire ?
40:46 – On en reparlera dans un an, on verra l'évolution de ce marché.
40:51 – Donc, pour vous, ce n'est que plutôt une opportunité,
40:56 ce n'est pas une menace.
40:57 – Oui, donc je l'ai mis sur ce slide avec le marché.
41:00 Et je pense que le…
41:01 – Alors, pour nos téléspectateurs…
41:03 – Ça commence à être… on n'est pas près de la fin de l'année,
41:05 donc vous savez très bien que les petits sujets patrimoniaux qu'on évoque…
41:07 – Alors, justement, il faut les invoquer avant la fin de l'année.
41:11 Le PER ?
41:13 – Le PER, c'est un des bienfaits de la loi PACTE qui a renforcé le PER.
41:19 Le PER, c'est simple, c'est un produit d'épargne retraite.
41:24 Moi, je n'aime pas les chèques qu'on fait aux pays d'assurance en blanc,
41:29 et après on ne se retrouve qu'avec une rente.
41:30 Donc là, vous pouvez, un, d'abord, avoir une diminution de votre impôt.
41:35 – Oui, fiscal, oui.
41:36 – Alors attention, il faut être plutôt dans les tranches hautes,
41:38 donc il ne faut pas se faire avoir, vous êtes à une taux de 20%,
41:40 il ne faut pas se soucier d'un PER.
41:42 Donc vous avez besoin d'un peu de conseil là-dessus,
41:44 et après, ce qui est important, c'est dans quel produit je…
41:48 Donc ça demande du conseil.
41:49 Après, il y a un autre sujet, mais ça c'est traditionnel, c'est les dons.
41:52 – Les dons, alors…
41:53 – Les dons, donc vous savez très bien que c'est le moment d'y penser
41:55 pour la fin de l'année et n'oubliez pas…
41:57 – N'oubliez pas de donner pour réduire vos impôts.
42:00 – Voilà, donc TV Liberté peut récupérer…
42:02 – Il ne faut pas hésiter surtout à aider TV Liberté, 66% du don, donc…
42:07 – Ça, il faut le faire et ne pas attendre la dernière minute,
42:10 et puis je dis, pour préparer Noël, les présents d'usage, c'est tout à fait faisable.
42:16 Donc vous avez ta grand-père, vous avez un peu d'argent,
42:18 donnez à vos enfants, vos petits-enfants, il faut le causer,
42:21 il faut que ce soit bien fait et après, les proportions, il faut être aidé.
42:25 Et puis ceux qui veulent s'intéresser aux présents d'usage,
42:27 ils n'ont qu'à lire la fameuse jurisprudence de Sacha Ketri
42:32 et ils seront très étonnés de voir les montants.
42:35 Donc c'est un sujet qui n'est pas très clair, mais il faut le faire correctement.
42:40 Et vous savez très bien que plus on donne, plus on reçoit.
42:44 Et dans le monde dans lequel on est, très individualiste,
42:47 c'est bien de transmettre ce qu'on a reçu,
42:49 aussi bien des aspects intellectuels, économiques, patrimoniaux,
42:53 que des aspects financiers.
42:54 – Eh bien voilà une conclusion.
42:56 Merci Éric Doutrebont, président du Comité de surveillance de Tiepolo Société.
43:02 Comment peut-on la définir rapidement ?
43:03 – Ceci est gestion de portefeuille privée, indépendante.
43:07 – Non intermédiaire et à tendance familiale.
43:11 – Voilà, très familiale.
43:12 – Très familiale.
43:13 Merci Éric Doutrebont.
43:15 Chers téléspectateurs, à très bientôt.
43:16 [Musique]

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