Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mardi, c’est Josiane Balasko et Mélanie Thierry, comédiennes, pour nous présenter "Captives" d’Arnaud des Pallières, au cinéma le 24 janvier.
Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu
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00:00 J'ai la chance ce matin de recevoir deux grandes comédiennes.
00:03 L'une est déjà venue, Josiane Balasco, bonjour.
00:06 - Je disais que tes conseils littéraires m'ont servi pour Noël.
00:12 - Ah, c'est formidable.
00:14 - Il va y en avoir d'autres.
00:15 - Je ne peux pas y réfléchir.
00:16 - Visiblement, l'émission ne vous a pas déplu parce que non seulement vous revenez,
00:19 mais en plus vous amenez une copine, Mélanie Thierry.
00:22 Bonjour.
00:23 - Bonjour, copine et demi.
00:24 - Bienvenue.
00:25 Vous n'êtes pas très copine dans le film que vous venez nous présenter ce matin,
00:29 ça s'appelle Captive.
00:30 Mais avant d'en parler, on va dresser votre portrait sonore, des petits sons pour mieux
00:34 vous connaître.
00:35 Voici le premier.
00:36 Qui est-il, ce bienvenu, ce peut-il que je tombe ainsi des nues et perdue dans ses bras.
00:45 Mais tu es là, doux et tranquille, qui me ramène à la vie.
00:54 - Eh oui, vous chantez toutes les deux.
00:57 Vous avez joué pour la première fois ensemble dans Tra-la-la, la comédie musicale d'Arnaud
01:01 et Jean-Marie Larieux autour de Mathieu Amalric.
01:03 Mélanie Thierry, vous étiez très intimidée, paraît-il, de jouer aux côtés de Josiane
01:08 Balasco.
01:09 C'est vrai ça ?
01:10 - Je n'ai rien senti.
01:11 - Oui, j'étais intimidée parce qu'elle représente beaucoup pour la petite fille
01:16 que j'ai été.
01:17 - Qu'est-ce qu'elle représente ?
01:19 - C'est tous ces films que j'ai regardés des milliers de fois à l'année avec mon
01:26 frangin où tu connais les dialogues par cœur, que ce soit le père nombreux, on le
01:31 sait, les bronzés, bref, tout.
01:33 C'est une époque tellement riche en cinéma où on se permettait en plus de faire des
01:39 blagues qu'on ne fait plus, de faire des films qu'on ne fait plus et de se dire que
01:45 tout était permis et que c'était joyeux et bon enfant.
01:49 Elle représente toute cette époque et c'est important à mes yeux.
01:54 - C'est vrai, c'est important pour nous tous d'ailleurs.
01:55 Et alors vous, vous avez une émotion particulière à jouer avec Mélanie Thierry ?
01:58 - J'ai retrouvé, moi je ne la connaissais pas quand on a commencé sur Tralala.
02:03 Tu avais déjà tourné avec les Larieux toi ?
02:04 - Non, c'était la première fois.
02:06 - Et de chanter, c'était la première fois aussi ?
02:08 - T'arrivais de chanter quand on me demande dans des films ?
02:11 - Ah bah dans Nuit d'ivresse, on s'en souvient, vous chantiez bien dans Nuit d'ivresse.
02:15 - Enfin bref, et donc Mélanie, je n'avais pas vraiment de scènes avec elle mais je
02:19 la trouvais charmante.
02:20 Et je n'ai pas senti du tout qu'elle était une bonne actrice, parce qu'elle n'a pas
02:26 joué du tout, la fille impressionne et ça m'aurait emmerdé d'ailleurs.
02:29 Et puis de retrouver Mélanie sur le film de Vallières, c'est formidable.
02:36 Je ne retrouvais pas que Mélanie, je retrouvais Carole, Luquet et...
02:39 - Yolande Moreau.
02:40 - Et je retrouvais Yolande Moreau et Marina Foyce qui avait été ma fille.
02:47 - On va en parler de ce casting fabuleux.
02:49 Et alors Mélanie Thierry, vous nous parliez d'un grand film de Josiane Balasco, et bah
02:53 en voici un extrait.
02:54 - Excusez-nous monsieur, vraiment, vous n'aviez pas affaire à une répondante ? Il y a eu
02:58 un petit malentendu.
02:59 - Un malentendu du cul, vieille morue !
03:01 - Très poétique, très très poétique, je ne connaissais pas toutes tes expressions.
03:08 Eh bien allez-y monsieur, insultez-moi à loisir, nous sommes là pour ça.
03:11 - J'ai oublié la réplique de Blanc.
03:13 - Mais que se passe-t-il ? Vous ne continuez pas monsieur ? Vous en étiez à peau de couille
03:19 je crois.
03:20 Que se passe-t-il ensuite ?
03:21 - J'ai oublié la voix off.
03:22 - Voilà comment on les calme.
03:23 - Bon bah moi je vais récupérer mes cadeaux, enfin ce qu'il en reste.
03:24 Et surtout ne touchez plus au téléphone !
03:25 - Voilà, ça c'est le fabuleux, le père de la tueur d'urgence.
03:26 - C'est cute.
03:27 - Ça fait partie de votre carte d'identité Josiane Balasco, aujourd'hui c'est sur Netflix,
03:41 ce qui fait qu'il y a des gamins qui vous récitent les paroles maintenant.
03:44 - Ça permet à encore plus de générations de découvrir notre enfant, notre ultime enfant
03:50 avec le splendide.
03:51 - Ouais c'est ça, un film qui a 50 ans à peu près aujourd'hui.
03:53 - C'était en années 80, non pas 50 ans.
03:56 - Non j'en rajoute peut-être un petit peu.
03:57 - Car en fin de dénonce c'était en 78 les bronzés.
04:00 78, 79, 2 ans, 2 ans après, ou 2 ans, 3 ans après.
04:05 - C'est assez touchant de voir à quel point ça passe de génération en génération,
04:10 parce qu'il y a notre génération effectivement avec Mélanie Thierry, mais les enfants
04:14 connaissent aussi aujourd'hui, voilà c'est à 40 ans.
04:17 C'est quand même génial de voir ça.
04:18 - Oui, mais non on est content.
04:20 On ne serait pas attendus du tout si on nous l'avait dit à cette époque-là, mais on
04:25 est content.
04:26 - Allez, extrait suivant, écoutez.
04:27 - Marie, votre époux vous disait souffrante et retirée du monde.
04:33 Il semble bien qu'il ait exagéré.
04:35 - Non, votre long silence m'a été cruelle.
04:38 Je vous accorde que vos obligations dans le monde sont une excuse pour les petites nouvelles.
04:42 - Eh bien ? - Eh bien, ce que vous me disiez souhaitait
04:48 si fort, j'y suis prête.
04:49 Résolue à rompre les liens du mariage.
04:52 Le mien.
04:53 - La princesse de mon pensier, de Bertrand Tavernier, ça c'est en 2010, avec notamment
05:00 Gaspard Ulliel et ses films, il fait partie de votre carte d'identité à vous, Mélanie
05:05 Thierry.
05:06 Bertrand Tavernier, il a dit travailler avec Mélanie a été une des grandes joies de ma
05:09 vie de réalisateur.
05:10 Et pourtant, ça avait assez mal commencé, puisqu'à votre audition, votre première
05:13 rencontre avec Bertrand Tavernier, il paraît que vous êtes arrivée très en retard.
05:17 - Oui, c'est les aléas, parfois.
05:20 On tente d'être très ponctuel, parce qu'on sait que c'est un rendez-vous qu'on n'a pas
05:27 envie de louper, auquel on tient.
05:29 Et on se met déjà la rate au courbouillon dès le matin, tôt, parce qu'il y a une attente
05:35 comme ça.
05:36 Et un taxi et un policier, on a décidé autrement.
05:40 Il a fallu que je me fasse arrêter sur le pont, au-dessus du périph' et ça a duré
05:47 plus d'une heure.
05:48 - Dans le taxi ? - Oui, dans le taxi.
05:49 - Et qu'est-ce que tu as fait ? - Parce que je ne portais pas ma ceinture
05:53 de sécurité.
05:54 Et en fait, j'ignorais que tu puisses te faire arrêter et que ce soit obligatoire de porter
06:02 sa ceinture à l'arrière du taxi, que ce soit toi qui craques.
06:06 J'ai eu la contravention, qui m'a coûté bonbon d'ailleurs.
06:09 - Je pense que le mec, il s'est obligé de faire une certaine somme ce jour-là, il s'est
06:13 tombé sur le pont.
06:14 - Il s'en fait du sel.
06:15 - Mais ça s'est éternisé, j'ai vraiment cru louper mon rendez-vous.
06:20 Je suis arrivée en nage, j'étais rouge, j'étais transpirante, j'étais tremblante.
06:26 - Et ça a peut-être participé au succès derrière ?
06:27 - En tout cas, ça permettait qu'il se rende compte que je n'étais pas en train de tricher.
06:35 Je ne cherchais pas à masquer autre chose que mon...
06:38 - Ton désarroi devant cette situation épouvantable.
06:43 - On va parler dans un instant de votre nouveau film, en tout cas "Captive" d'Arnaud Despallières.
06:50 C'est au cinéma à partir de demain avec, on l'a dit, un casting fabuleux.
06:54 On en parle dans un instant sur Rampin.