Lundi 25 septembre 2023, SMART IMPACT reçoit Guillaume Balas (Délégué général, Envie France) , Michel Gioria (Délégué Général France, Energie Eolienne) , Cédric Philibert (Chercheur associé, Ifri) et Issa Dia (Co-fondateur, DEMREA)
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00:00 (Générique)
00:08 - Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue sur Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:15 Et voici le sommaire. Notre invité aujourd'hui, c'est Guillaume Ballas, le délégué général du réseau Envie France, groupe dédié à la collecte
00:23 et à la valorisation des déchets, qui met en place une plateforme d'achat en ligne d'appareils électroménagers rénovés. Dans notre débat, on parlera
00:31 des attentes du secteur de l'éolien avant les annonces de planification écologique et la loi énergie-climat. Et puis, dans notre rubrique consacrée
00:39 aux startups écoresponsables, je vous présenterai les maisons bioclimatiques à monter soi-même d'Emrea. Voilà pour les titres.
00:47 On a 30 minutes pour les développer. C'est parti.
00:50 (Générique)
00:56 Bonjour Guillaume Ballas. Bienvenue. – Bonjour.
00:58 – Vous êtes donc délégué général du réseau Envie France. C'est quoi Envie France ? Présentez-nous ce réseau.
01:04 C'est d'abord des entreprises de l'économie circulaire, c'est ça ?
01:07 – Oui, alors on fait de l'insertion depuis 1984, c'est-à-dire que les personnes qui sont éloignées de l'emploi, on leur met le pied à l'étrier
01:14 pour qu'elles puissent revenir sur le marché de l'emploi. Et pour ça, on fait de l'économie circulaire, d'abord sans le savoir, en 1984.
01:19 Puis aujourd'hui, on sait bien que c'est un très grand enjeu. Et donc on a 53 entreprises aujourd'hui en France.
01:26 – Dans quel secteur d'activité ? – Alors on fait du réemploi d'appareils électroménagers de façon massive,
01:32 même si on a aussi des diversifications dans d'autres domaines, je pense par exemple au matelas,
01:36 démantèlement d'engins de route ou encore les jouets, ou encore voilà.
01:42 – Ou le matériel médical, on en parlera d'ailleurs un peu plus tard dans cette série.
01:45 – Et on en parlera de matériel médical. Mais c'est l'électroménager qui est vraiment notre marque de fabrique aujourd'hui.
01:48 – Et donc vous créez une plateforme d'achat en ligne pour ces appareils électroménagers dans la région grenobloise.
01:54 C'est quoi ? C'est une nouvelle étape ? Comment vous définissez cette initiative ?
01:59 – En fait, l'idée que l'économie sociale et solidaire c'est vieillot, c'est fini.
02:04 Et ça fait déjà un bout de temps, mais ça ne s'est pas assez. Et là, ça en va en être la démonstration à Grenoble,
02:09 puisque en gros, on va optimiser aujourd'hui un certain nombre de nouveaux process industriels
02:14 qui vont permettre de faire plus de rénovation de machines d'électroménager
02:19 et de pouvoir les vendre à bas prix à des populations qui en ont besoin ou à tous ceux qui le souhaitent,
02:24 notamment en s'appuyant sur une nouvelle organisation du travail
02:28 qui a pour but de mieux apprendre aujourd'hui à nos personnels en insertion,
02:31 mais aussi à augmenter notre productivité.
02:33 – Et ça passe donc par une plateforme d'achat, c'est ça ?
02:36 – Oui, alors c'est une plateforme plus globale, c'est une plateforme de production,
02:39 une plateforme de vente et une plateforme logistique qui va pouvoir aujourd'hui accueillir beaucoup plus de camions
02:48 pour pouvoir faire venir aujourd'hui le gisement d'appareils à rénover dont nous avons besoin
02:54 et ensuite d'optimiser, comme je le disais, en séparant, c'est un peu technique,
02:58 mais comme je le dis, c'est important, en séparant ce qui va être de l'ordre du diagnostic
03:02 de ce qui va être de l'ordre de la rénovation, de la réparation.
03:05 – C'est pour ça que vous parlez de nouveaux process industriels d'une certaine façon.
03:08 C'est quoi le bilan carbone d'un appareil rénové par rapport à du neuf ?
03:12 – Alors on a fait faire une étude là, qui est une étude simplifiée,
03:16 qui demande encore à être expertisée, mais enfin on est sur des chiffres extrêmement impressionnants.
03:21 Si on prend au global sur l'impact écologique, on est à peu près à -10, -20
03:25 pour les appareils qui sont rénovés, réemployés, c'est-à-dire ceux que l'on reconstruit après usage,
03:31 que ce soit des déchets ou des produits.
03:33 Si on prend la question du CO2, on est sur des chiffres vertigineux,
03:38 puisque par exemple, on va prendre une machine à laver,
03:42 c'est 38 fois moins d'impact carbone qu'une machine à laver neuve.
03:47 C'est-à-dire que là, c'est 40 par exemple pour les réfrigérateurs.
03:51 – Effectivement, c'est imbattable.
03:53 On est dans, vous nous l'avez dit, la mission d'une certaine façon du réseau vie,
03:59 au départ c'est la réinsertion, c'est de faire revenir à l'emploi
04:02 des gens qui en sont éloignés.
04:04 Ça se rejoint, parce que là, vous parlez d'un nouveau process industriel,
04:07 on est dans des circuits courts, dans des emplois pérennes, expliquez-nous ça.
04:11 – Oui, tout à fait, aujourd'hui l'avenir ça va être quoi ?
04:14 Ça va être des emplois de proximité, on voit bien que notamment les limites écologiques font
04:19 qu'y compris le transport pour les salariés à l'international
04:22 ou même à dimension nationale est questionné.
04:25 Là, on crée vraiment de l'emploi local et surtout,
04:28 et je crois que ça c'est extrêmement important,
04:30 aujourd'hui des entreprises comme en vie réindustrialisent le pays.
04:33 C'est-à-dire qu'on réinternalise un certain nombre de process industriels aujourd'hui
04:37 qui permettent de retrouver aussi de la souveraineté
04:40 sur quel type de politique industrielle et quel type de marchandises
04:44 aujourd'hui les gens peuvent avoir, comment ils peuvent s'équiper.
04:47 – Oui, parce que le principe même de votre activité, elle n'est pas délocalisable.
04:52 – Ah non, absolument pas.
04:54 – C'est une lapalisade mais il faut le rappeler.
04:56 – Absolument, puisque de toute façon les produits que nous réemployons
05:00 ou les déchets que nous réemployons, sont situés sur le territoire national
05:04 et exclusivement sur le territoire national.
05:06 – La source justement, est-ce qu'elle est suffisamment vaste ?
05:10 Parce que vous nous dites qu'on est en train de monter en puissance
05:12 avec un nouveau process industriel, encore faut-il avoir une filière
05:16 qui fonctionne, qui vous alimente justement en appareil de déménager.
05:19 – Il y a beaucoup de travail aujourd'hui, alors c'est très complexe
05:21 donc je ne vais pas rentrer là-dedans, mais il y a plusieurs partenaires,
05:24 les pouvoirs publics évidemment, ce qu'on appelle les éco-organismes
05:27 qui en fait sont des entités non lucratives mais qui ont pour but
05:33 de collecter l'éco-taxe que nous payons tous et ensuite d'en faire profiter
05:39 la société en organisant aujourd'hui les filières de recyclage
05:43 et de rénovation, de réemploi.
05:46 Et nous sommes à un moment critique, c'est-à-dire qu'il faut reposer
05:50 aujourd'hui après la loi AGEC, la loi de lutte contre le gaspillage
05:55 qui date de 2020, il faut reposer aujourd'hui un certain nombre de sujets
05:58 pour organiser la filière.
06:00 – Est-ce que la loi AGEC, pardon je vous interromps,
06:03 la loi AGEC a permis à des filières de se créer dans des secteurs
06:06 où il n'y en avait pas ?
06:07 – C'est ce qu'on appelle les REP, la responsabilité élargie des producteurs
06:09 et ça, ça a été un événement majeur et en effet ça a été un évent.
06:12 – Donc vous dites que là il y a une étape de croissance ?
06:14 – Oui, alors il y a une étape déjà de constat, c'est-à-dire savoir
06:17 dans l'électroménager par exemple, c'est très compliqué de savoir
06:20 qu'est-ce qui reste aujourd'hui comme engin à réemployer ou pas,
06:24 comme machine qu'on peut réutiliser ou pas.
06:27 Il faudrait des études qui objectivisent aujourd'hui,
06:30 bon ben voilà, on peut faire ça, on peut faire ça, et c'est à quel coût ?
06:33 Parce que si ça demande énormément d'investissement,
06:36 évidemment ce n'est pas la même chose que si ça en demande moins.
06:38 Il y a beaucoup d'acteurs privés qui veulent rentrer aujourd'hui sur le marché,
06:41 je pense à des jeunes start-up qui sont intéressantes, innovantes,
06:44 mais le problème c'est, y a-t-il aujourd'hui assez de matériel à rénover ?
06:48 – Il revient à la force.
06:49 – Et donc c'est pour ça que nous demandons à un certain nombre d'institutions publiques,
06:53 l'ADEME par exemple, de pouvoir faire des études qui objectivisent aujourd'hui ces sujets
06:58 pour qu'on puisse discuter entre nous, faire en sorte qu'on construise
07:01 une véritable filière du réemploi aujourd'hui dans ce pays.
07:04 Le réemploi ce n'est pas l'insertion, le réemploi c'est quand on rénove des appareils.
07:09 – Oui, évidemment, et on est au cœur de cette économie circulaire dont on parle.
07:12 Le réseau Envie qui a également bénéficié du premier contrat à impact circulaire
07:17 justement de l'ADEME, l'Agence de la transition écologique,
07:20 ça représente près de 5 millions d'euros d'investissement autour du réemploi
07:23 du matériel médical, c'est ce dont on a commencé à parler tout à l'heure.
07:27 Alors, de quoi on parle ? Là encore on parle beaucoup de filière dans cet interview,
07:30 c'est une nouvelle filière qui se crée, elle existe déjà, montée en puissance ?
07:34 – Alors, Envie Autonomie est donc aujourd'hui en effet une filiale de la Fédération Envie
07:40 qui a sa propre autonomie comme son nom l'indique, et qui est sur un modèle en effet très innovant
07:45 et donc qui a cherché des investisseurs, qui en a trouvé par ce biais-là et par d'autres,
07:51 et qui a pour but de dire qu'il est complètement étonnant de voir à quel point aujourd'hui
07:57 le matériel médical est cher, notamment on pense à tout ce qui est fauteuil roulant
08:02 ou lits médicalisés, que souvent il y a des gisements de lits d'occasion ou de fauteuil roulant
08:11 ou autres importants, que ça peut être par exemple dans les EHPAD,
08:14 ça peut être dans les pharmacies, ça peut être ailleurs, et qu'il faut organiser aujourd'hui
08:19 la rénovation de ces appareils pour baisser les prix et pour que chacun puisse aujourd'hui s'équiper.
08:24 La population est en train de vieillir, il y a un enjeu qui est absolument majeur.
08:27 Et donc ça fait maintenant quelques années que nous sommes sur ce sujet,
08:32 on se développe beaucoup, ce qu'il faut trouver maintenant c'est le modèle économique,
08:37 c'est-à-dire est-ce que l'État et les autres partenaires peuvent organiser un cadre
08:44 qui fasse qu'il y ait un véritable modèle économique.
08:47 L'Assemblée nationale a voté le remboursement par la Sécurité sociale de ce matériel rénové,
08:52 mais le décret est toujours pas là, donc on attend ce décret parce que,
08:56 ça ce sera un appel d'air ?
08:58 Oui, parce que ça peut solvabiliser évidemment ces activités.
09:01 Pour l'instant il n'y a pas de modèle économique ?
09:02 Si, nous on s'en sort, mais ça demande des efforts qui sont des efforts très importants,
09:07 et on aimerait bien avoir un peu plus de visibilité.
09:09 Alors il y a l'enjeu écologique, on l'a bien compris, redonner vie à ce matériel,
09:13 et puis il y a l'enjeu économique pour toute une partie de la population
09:16 pour qui ce matériel est quasi inaccessible.
09:18 Oui tout à fait, c'est ça aujourd'hui.
09:20 C'est quoi les différences de prix là aussi ?
09:23 On a fait le bilan carbone sur l'électroménager, là on pourrait faire une différence de prix sur un fauteuil roulant ou un lit.
09:29 C'est un peu comme l'électroménager, on est à 30 à 60% de prix inférieur par rapport au neuf.
09:36 Donc évidemment c'est massif et ça permet un achat plus aisé aujourd'hui pour des catégories qu'on a besoin.
09:42 Une autre différification de ce réseau en ville, la pièce détachée de réemploi.
09:46 Oui c'est important.
09:47 Alors on parle de quel secteur ? L'électroménager, le gros électroménager là,
09:50 la différence automobile aussi, est-ce que ça fait partie des pistes ?
09:53 L'automobile a été précurseur, alors nous on ne touche pas à l'auto aujourd'hui,
09:56 mais l'automobile a été précurseur et on s'est aperçu notamment à Envie Renalp
10:01 qui aujourd'hui justement expérimente cette nouvelle plateforme à Grenoble.
10:05 Envie Renalp a démontré qu'en utilisant eux-mêmes des pièces détachées d'occasion ou de réemploi,
10:13 ils font baisser leurs coûts et évidemment ça peut se reporter après sur le consommateur.
10:19 Et ça permet d'avoir évidemment un impact écologique beaucoup plus fort,
10:23 puisque vous n'achetez plus de la pièce neuve mais vous utilisez vos propres pièces.
10:26 C'est compliqué pour plein de raisons, mais on est en train aujourd'hui de monter en puissance sur ce sujet,
10:30 on compte bien continuer.
10:31 C'est compliqué parce qu'il faut garantir le produit ?
10:35 Oui, c'est pas tout le monde ça.
10:36 C'est pas le plus important.
10:37 Honnêtement aujourd'hui nos pièces détachées de réemploi elles sont de qualité,
10:41 c'est plutôt des histoires de circuits industriels, d'habitude aussi des réparateurs tout simplement.
10:47 On a l'habitude aujourd'hui d'aller chercher sa pièce neuve, d'aller l'acheter, c'est aisé, c'est facile.
10:52 A nous de faire en sorte que les pièces détachées de réemploi soient aussi aisées et faciles à aller acheter que ces pièces neuves.
10:57 Merci beaucoup Guillaume Ballas et à bientôt sur Bismarck.
11:00 On passe à notre débat l'énergie éolienne en question.
11:03 Le débat de Smart Impact avec Michel Giuria. Bonjour.
11:13 Bonjour.
11:14 Bienvenue, heureux de vous retrouver. Vous êtes délégué général de France Renouvelable.
11:18 C'est le fait.
11:19 C'est Éric Philibert. Bonjour, bienvenue.
11:21 Chercheur associé à l'IFRI, l'Institut français des relations internationales et auteur de ce livre "Éolienne, pourquoi tant de haine ?" aux éditions "Les petits matins".
11:29 Je commence avec le rapport publié cette semaine par RTE, le réseau du transport, gestionnaire du réseau de transport d'électricité.
11:37 Je les cite, ils préconisent une accélération du déploiement du solaire et de l'éolien d'ici 2035.
11:44 Est-ce qu'on peut dire, Michel Giuria, je commence avec vous, que c'est une obligation tout simplement vu les quantités d'électricité nécessaires dans les prochaines années ?
11:51 C'est effectivement une nécessité complètement puisqu'on a effectivement une croissance assez importante de la consommation d'électricité.
11:57 Il y a ce qu'on appelle l'électrification des usages.
11:59 Donc je remplace une voiture thermique par une voiture électrique.
12:02 Je remplace une chauve-tire au gaz et une chauve-tire au fuel par une pompe à chaleur dans le bâtiment.
12:06 Je remplace mes procédés industriels par l'électrification des procédés.
12:10 Ça fait de la consommation d'électricité et aujourd'hui, éolien et solaire sont les deux seuls moyens pour produire cette quantité additionnelle d'électricité au cours des au moins 15 prochaines années.
12:20 Ça veut dire que ces sources d'énergie renouvelable sont celles qui ont le potentiel de croissance le plus important, c'est ça ?
12:25 Tout à fait, exactement. C'est ce qu'on constate partout dans le monde et la France n'échappe pas à cette tendance-là.
12:29 C'est ce qui a le plus fort potentiel de croissance et qui est désormais compétitif.
12:34 Cette hausse de la consommation d'électricité d'ici 2035, je ne sais pas si vous l'avez chiffrée, c'est autour de 40% ?
12:41 Oui, autour de 40%.
12:43 On prend l'ampleur du défi.
12:44 Cédric Philibert, l'atteinte de ces objectifs, ça dépend de la capacité à produire plus d'électricité sous toutes ses formes et notamment les formes renouvelables.
12:54 Est-ce que ça dépend aussi de nous, de nos efforts de sobriété ?
12:57 Parce qu'on sort d'une période où on a demandé aux Français, aux entreprises, aux particuliers, ces efforts de sobriété.
13:02 Va falloir les maintenir dans la durée ?
13:04 Oui, bien sûr, c'est souhaitable si on peut les maintenir.
13:07 En fait, je pense qu'il y a beaucoup de domaines qu'on n'a pas encore vraiment explorés.
13:11 Vous savez, il y avait le slogan "réduire, déplacer".
13:16 Il y a beaucoup de choses qu'on peut faire pour déplacer la consommation et faire en sorte que ce ne soit pas seulement la production qui s'adapte à la consommation,
13:23 mais que ce soit aussi la consommation qui s'adapte à la production.
13:27 Dans les usines, avec du stockage thermique, dans les maisons, régler autrement peut-être le programmateur d'un certain nombre de machines, etc.
13:37 Ça doit pouvoir permettre d'utiliser le compteur Linkin pour ce pourquoi il est fait, c'est-à-dire donner une information en temps réel.
13:43 On doit pouvoir aider beaucoup à l'adaptation.
13:46 Donc, ce n'est pas seulement consommer moins, c'est aussi consommer de préférence au bon moment.
13:51 Ça a pas supposé la pédagogie. Est-ce qu'elle est faite aujourd'hui ?
13:54 Ça commence doucement. Vous en trouvez des éléments dans ce rapport.
13:58 Mais après, évidemment, il faut traduire ça en concept pour le grand public.
14:02 Mais je crois que c'est important de percevoir qu'il y a une dimension.
14:05 On dit parfois avec les renouvelables "variable". L'éolien et le solaire, c'est variable, c'est intermittent.
14:12 Donc, ça va être très difficile si en même temps on veut augmenter la consommation d'énergie.
14:16 Mais en réalité, la plupart de ces nouveaux usages de l'électricité vont être en eux-mêmes très flexibles.
14:22 Songez qu'une voiture électrique, c'est d'abord une batterie sur roue.
14:25 Elle peut servir au secteur, au réseau pour redonner son électricité quand elle n'en a plus besoin.
14:34 Oui, mais bien avant ça, elle va servir à absorber l'électricité au moment où elle n'est pas chère et abondante.
14:41 Donc, décider du bon moment de la recharge, inciter au bon moment de la recharge, pas forcer, pas obliger, mais inciter,
14:47 ça va donner beaucoup de flexibilité. C'est pareil pour la production d'hydrogène, c'est pareil pour un certain nombre de procédés électriques dans l'industrie.
14:53 Alors, il y a beaucoup de thèmes qu'on peut aborder ensemble.
14:55 Je voudrais qu'on parle, et je commence avec vous, Cédric Philibert, de l'acceptabilité des projets.
15:01 Parce que là, vous me parliez de nos comportements, des nécessités de pédagogie.
15:05 Comment vaincre les réticences ? Parce que si on veut monter en puissance, c'est quand même un enjeu majeur.
15:09 Je crois qu'il faut d'abord expliquer pourquoi on a besoin du solaire et de l'éolien.
15:14 On en a besoin pour, évidemment, nos objectifs climatiques, mais on en a besoin pour se défaire de la dépendance au pétrole et au gaz,
15:24 dont les prix sont erratiques, qui nous maintiennent en suggestion à l'égard d'un certain nombre de pays étrangers.
15:30 On a besoin d'avoir une production locale, nationale, européenne, très importante, en solidarité avec nos voisins européens,
15:40 avec qui on peut échanger, et c'est quand même très, très utile.
15:43 Mais on a besoin de produire notre propre énergie autant qu'on peut.
15:46 Aujourd'hui, les fossiles, c'est les deux tiers de notre consommation d'énergie.
15:50 Il faut ramener ça à moins d'un tiers, si possible, de façon à retrouver des marges de manœuvre et des coûts faibles, des coûts acceptables.
15:58 Parce que sinon, on peut se retrouver comme en 2022 avec des coûts qui crèvent les plafonds.
16:03 – Michel Girardia, ça dépend aussi de tous les opérateurs de ces projets d'installation d'éolien.
16:10 Comment vaincre ces réticences ? Comment impliquer les habitants ? Parce que c'est là que ça se joue.
16:15 – Alors, il y a plusieurs leviers.
16:17 La loi d'accélération des énergies renouvelables, qui a été adoptée en mars de cette année, en mars 2023,
16:22 elle ouvre trois grands leviers.
16:23 Elle ouvre un premier levier qui est tout le travail de refonte des questions de concertation
16:28 avec la mise en place des zones d'accélération, avec les comités de projet, avec les maires, etc.
16:32 Là, on dit en fait, vous arrivez sur un territoire, vous êtes un développeur de projets,
16:36 vous arrivez sur un territoire pour développer un projet de photovoltaïque ou un projet d'éolien terrestre.
16:41 Il y a deux sujets.
16:43 Premier sujet, aller tout de suite voir le maire et construisez le projet avec lui.
16:47 Le maire connaît son territoire, connaît ses habitants, connaît sa population.
16:51 Et donc, il va vous dire, en fait, si vous construisez votre projet, construisez-le de telle manière, etc.
16:55 Ça, c'est un point qui est vraiment important.
16:57 On remodèle, réforme les questions de concertation. Premier élément.
17:00 Deuxième élément, un deuxième point qui est important, c'est qu'un projet d'énergie renouvelable,
17:04 souvent photovoltaïque ou éolien, il arrive souvent dans un territoire rural.
17:08 Ce sont des territoires qui ont aujourd'hui besoin de se développer,
17:12 de stabiliser la population chez eux,
17:14 qui ont besoin de recettes pour accompagner la rénovation de la mairie, de la crèche, etc.
17:20 Et du coup, là, il y a un sujet de partage de valeurs qui est extrêmement important.
17:23 On dit, en fait, et si on trouvait des accords pour se dire, en fait,
17:26 la richesse qui est créée par ce projet, et ça crée de l'électricité, mais ça crée aussi de la richesse,
17:30 en fait, faisons un transfert de richesse, notamment vers les communes,
17:35 pour leur permettre de réinvestir et de faire elles-mêmes leur transition.
17:38 Ça, c'est un point extrêmement important, en rénovant les bâtiments, l'éclairage public, etc.
17:42 Et dernier sujet qui est important, il y a la question de la gouvernance.
17:45 Ça, c'est un point qui est essentiel.
17:46 D'autres pays de l'Union européenne l'ont fait, j'allais presque dire, un peu plus tôt que nous.
17:52 Vous avez la possibilité, désormais, quand vous êtes un citoyen ou quand vous êtes un élu,
17:55 de rentrer au capital du projet et de donner votre avis sur les choix techniques
18:00 qui sont faits dans le projet et sur la répartition de la richesse.
18:02 Ces trois leviers sont clés, c'est l'essentiel.
18:04 – Alors, on est en pleine actualité avec la planification écologique
18:09 annoncée par le Président de la République, la loi de programmation énergie-climat,
18:13 à venir. Je commence avec vous, Frédéric Philibert.
18:16 Qu'est-ce que vous attendez de la planification écologique pour les énergies renouvelables ?
18:20 – C'est une bonne question parce qu'il y a des objectifs qu'on nous annonce comme ambitieux.
18:24 Moi, je trouve qu'ils ne le sont pas assez.
18:25 En particulier, il y a des objectifs ambitieux en termes d'éolien offshore.
18:30 Et bon, je trouve que si on arrive à faire tout ce qu'on veut faire, ça sera assez bien.
18:35 Il y a un objectif ambitieux en termes de solaire.
18:39 Ça va être difficile parce qu'on sait tirer des balles dans le pied,
18:43 par exemple avec une interdiction de défrichement de tout endroit de 25 hectares
18:47 qui n'existe que pour le photovoltaïque.
18:49 Toute autre activité économique peut demander une interdiction de défrichement.
18:52 D'ailleurs, il y a beaucoup de conflits à ce sujet sur des routes, des centres commerciaux,
18:57 des centres de loisirs, du golf, tout ce qu'on veut.
18:59 La seule activité économique qui est interdite de forêt, c'est le photovoltaïque.
19:03 Il n'y a aucune raison et on n'y arrivera pas parce qu'on a besoin.
19:07 On va en mettre sur les toits, on va en mettre sur les friches, on va en mettre sur les parkings.
19:10 Mais on a besoin d'en mettre au sol, c'est quand même l'option la moins chère.
19:14 Et on peut se mettre là où il y a des capacités d'accueil dans le réseau.
19:18 Et donc c'est très important pour pouvoir aller vite.
19:20 Parce que s'il faut attendre de déployer le réseau là où on a un projet,
19:22 ça peut prendre 5 ans, ça peut prendre 10 ans.
19:24 Donc voilà, sur le photovoltaïque, il y a un objectif ambitieux, mais je ne sais pas s'ils vont y arriver.
19:29 Et puis l'éolien terrestre reste le mal aimé de la classe.
19:34 Il y a un objectif de maintenir ce qu'on a fait depuis 2 ans.
19:38 Ce n'est pas assez.
19:39 D'abord c'est un objectif qui est exprimé en gigawatts.
19:42 Il faudrait l'exprimer aussi en terrawattheures.
19:45 Parce qu'une éolienne, le facteur de charge, ce n'est pas quelque chose de figé,
19:50 ce n'est pas quelque chose qui dépend uniquement du vent, ça dépend aussi de l'éolienne.
19:53 Si je fais une éolienne plus grande, plus haute, avec des pales plus longues,
19:56 et que j'ai la même puissance électrique, je vais avoir plus de kilowattheures à la fois.
20:00 Et c'est très important parce que ces kilowattheures auront plus de valeur en même temps.
20:03 Donc il faut donner ces objectifs ambitieux pour l'éolien terrestre comme pour le reste.
20:07 Alors, votre avis là-dessus aussi Michel Girardin, sur cette planification écologique,
20:11 sans peut-être répéter ce que vient de nous dire Cédric Philibert.
20:14 Pour vous, c'est quoi la mesure la plus importante ?
20:16 La mesure la plus importante, ce serait un discours clair du Président de la République
20:19 sur la nécessité d'engager un vrai travail collectif sur le déploiement des énergies renouvelables.
20:24 C'est essentiel.
20:26 Notamment parce qu'on a pu, au cours des dernières années,
20:30 l'entendre douter de certaines filières, et notamment de l'éolien terrestre.
20:33 Évidemment, quand un Président de la République d'un pays centralisé comme le nôtre doute,
20:37 ça fait des petits, et ça ne facilite pas les choses.
20:40 Donc il est important aujourd'hui, sur la base des travaux de RTE,
20:43 qu'on puisse dire qu'on a besoin de toutes les filières renouvelables, y compris de l'éolien terrestre.
20:48 C'est le premier point.
20:49 Et deux, qu'il faut assumer cet espèce de renouvellement du système électrique français
20:53 qui va se faire par le doublement, en 10 ans, des capacités de production d'énergie renouvelable sur le territoire.
20:59 Alors ça, c'est un premier point.
21:00 C'est un message présidentiel très clair.
21:02 Et le deuxième point, c'est qu'il va falloir, je crois que la Première Ministre l'a débuté,
21:06 il va falloir qu'on arrive ensuite, sur la base de ces objectifs-là,
21:09 à décliner territorialement, avec les élus locaux, la mise en œuvre de ces projets.
21:14 Et ce travail de planification territorialisée,
21:17 maintenant qu'on a une planification au niveau de la Première Ministre,
21:19 il va falloir le décliner à l'échelle des communes, des intercommunalités,
21:23 pour que ça devienne une réalité.
21:25 On a beaucoup parlé d'éolien, Thérèse, vous parliez du offshore,
21:29 pour atteindre ces objectifs collectifs de production d'énergie renouvelable.
21:33 On aura aussi besoin de l'éolien en mer.
21:35 Il y a quand même une crise en ce moment.
21:37 Inflation, taux d'intérêt en hausse, croissance des coûts de production.
21:41 On voit, je le disais cette semaine dans la presse,
21:43 un certain nombre de géants du secteur qui se retirent même de certains marchés
21:46 après y avoir investi de l'argent.
21:49 C'est quoi ? C'est une crise de croissance ?
21:50 C'est un réveil douloureux quand vous qualifiez ça ?
21:53 On a le même sujet sur les énergies renouvelables que dans le secteur du bâtiment.
21:57 Pour vous donner une image qui marque, hausse des taux d'intérêt,
21:59 ça complexifie les choses, et déficit de permis.
22:02 Ça complexifie les choses aussi.
22:03 Donc là, il y a deux mesures qui sont importantes.
22:05 La première, c'est qu'il faut qu'on arrive à réindexer les prix.
22:10 Désormais, il y a de l'inflation,
22:11 il faut qu'on revienne à l'indexation des prix sur les labels d'offres.
22:14 Si l'inflation augmente, on augmente les prix.
22:15 Si l'inflation diminue, c'est comme les salaires, on diminue les prix,
22:18 pour stabiliser les modèles d'affaires.
22:19 Et ça, c'est valable sur toutes les filières rennaires,
22:21 mais ça va être aussi valable dans la rénovation du bâtiment, etc.
22:24 Ça, c'est un premier point.
22:25 Et deuxième point, je crois qu'il faut qu'on ressorte ce qui a été fait dans les années 80,
22:28 à un moment donné, et qui est la question de la bonification des taux d'intérêt.
22:31 Il y a des outils, la BCE, la Banque Européenne d'Investissement, etc.,
22:34 peuvent porter ces sujets-là.
22:36 Engageons-nous dans la bonification des taux d'intérêt
22:38 sur toutes les infrastructures nécessaires pour la production d'électricité renouvelable.
22:41 Merci beaucoup.
22:42 Merci à tous les deux.
22:43 Je rappelle, Cédric Philibert, le titre de votre livre "Éolienne, pourquoi tant de haine ?"
22:46 publié aux éditions les petits matins.
22:49 On passe tout de suite à notre rubrique consacrée aux startups.
22:52 Smart ID, c'est notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables.
23:03 Et je vous présente mon invité, Issa Diah.
23:05 Bonjour, bienvenue.
23:06 Bonjour, monsieur Thomas Huc.
23:07 Vous êtes le cofondateur de Demrea.
23:09 Vous l'avez créé il y a deux ans, en 2021, avec Pascal Thomasi et Hicham Zabili.
23:14 C'est quoi l'idée de départ ?
23:15 C'est quoi Demrea ?
23:16 Demrea, c'est de concevoir l'habitat de demain.
23:20 Un habitat en éco-conception, à savoir écologique, autonomie passif,
23:25 et en auto-construction, permettant de pouvoir être réalisé en 3-5 jours,
23:29 sans moyens de levage, sans compétences spécifiques dans le domaine du bâtiment.
23:33 Demrea, c'est issu du fruit de mon expérience.
23:36 Moi, Issa Diah, cofondateur de Demrea, je suis un économiste de la construction depuis plus de 20 ans.
23:41 J'ai travaillé pour le compte de promoteurs immobiliers,
23:45 à la fois dans tout ce qui est résidence, tout ce qui est génie civil.
23:49 Et étant sensible à l'écologie, à la fois à la déconstruction,
23:53 chaque projet dégénérait des déchets.
23:56 Et ça m'a impacté.
23:57 Vu l'écologie, vu l'environnement, on ne sait pas quoi faire avec ces déchets-là.
24:02 Alors ce qui s'est passé, c'est que j'ai décidé de monter Demrea,
24:05 inventer un brevet d'invention qui permette de pouvoir obtenir des éléments manuportables,
24:10 ne générant aucun déchet en construction et en déconstruction.
24:13 – D'accord, donc ce sont des maisons en kit, si je comprends bien.
24:16 – Effectivement, en kit, manuportables.
24:18 – Manuportables, donc c'est des pièces, on a vu quelques images,
24:21 donc manuportables, ça veut dire que vous limitez la taille des pièces
24:24 pour qu'elles soient facilement transportables ?
24:26 – Alors effectivement, on a développé ce brevet d'invention
24:28 relatif à des pièces de connexion affixées sur une ceinture galva légère au bois,
24:32 permettant d'obtenir des panneaux manuportables de 15 kg à 45 kg.
24:36 Ces panneaux permettent d'être montés en 3-5 jours,
24:40 ce qui nous permet aujourd'hui d'éviter tout ce qui est moelle de vage,
24:43 réduction des émissions de CO2 par rapport à tout ce qui est engins,
24:46 convois exceptionnels, grues, et permettant aussi de pouvoir accéder
24:49 à certains endroits limités par l'accès du fait que les endroits sont manuportables.
24:54 – Bien sûr, quel marché vous visez ? Les particuliers, des entreprises, des collectivités ?
24:59 – Aujourd'hui, ce qu'on cive, c'est tout ce qui est habitat léger,
25:02 tout ce qui est tourisme particulier, tourisme et tout ce qui est acteurs publics.
25:06 – D'accord, des acteurs publics qui pourraient être intéressés par vos produits,
25:10 pour quel type de projet par exemple ?
25:11 – Alors, tout ce qui est bel-air social pour développer tout ce qui est éco-quartier en horizontal,
25:16 sachant que les maisons d'Emrea sont de deux gammes, il y a la gamme basique et prestige.
25:21 Et l'objectif c'est d'avoir une autonomie, à la fois soit se brancher directement
25:25 sur un réseau commun ou permettant d'avoir une autonomie.
25:28 L'objectif est de permettre à tout ce qui est bel-air social de réduire surtout tout ce qui est déchets,
25:33 réduire le coût de la finance et permettre de pouvoir loger rapidement
25:37 les personnes qui ont besoin de se loger rapidement.
25:41 – Oui, parce qu'il y a effectivement une modularité assez évidente de votre offre.
25:48 Ça coûte combien et quelle taille de maison on peut construire ?
25:52 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est quoi la maison ?
25:54 On vous dit qu'il y a deux modèles, la maison de base d'Emrea, c'est quelle superficie ?
25:58 – Alors, on a quatre catégories.
25:59 On a la première qui est un studio de jardin ou une extension de maison de -20 m²
26:04 composée d'une pièce de vie.
26:06 On a le 35 m² qui est composé d'un salon séjour, une salle d'eau et une cuisine qui fait 35 m².
26:13 On a le 51 m² qui fait pareil, salon séjour, salle d'eau plus une chambre.
26:19 Et le 71 m² qui est identique avec deux chambres.
26:22 La différence c'est que de la base du 35 m², on peut rendre modulable la maison,
26:27 rajouter des pièces sans toucher la structure principale.
26:31 Tel est l'objectif du brevet d'invention qui permet de pouvoir agrandir
26:35 et réduire la construction sur la même base sans toucher la structure principale.
26:39 – On est en pleine crise immobilière, c'est une réponse à cette crise pour vous ?
26:42 – Effectivement, dans plusieurs paramètres, à la fois l'écologie,
26:48 comme vous pouvez le savoir, la réglementation RE-2020 nous impose pas mal de critères.
26:54 Aujourd'hui, Demria est composée de matériaux biosourcés,
26:57 qui est le chanvre en tant qu'isolant, qui est le bois en habillage intérieur-extérieur,
27:01 et l'ocerture galvalégère au bois.
27:03 Ce sont des matériaux qui sont recyclables et qui ont une fin qui ne nuira pas à l'environnement.
27:11 De plus, aujourd'hui avec le concept, ça nous permet de pouvoir réduire les émissions de CO2
27:17 qui est due au transport, du convoi exceptionnel, due aussi à l'assemblage.
27:21 Aujourd'hui, Demria permet de pouvoir assembler des éléments manuportables
27:25 d'une dimension standardisée qui permet de réduire tout ce qui est production de déchets,
27:29 du fait par rapport à la loi AJEC qui ne va pas tarder à rentrer
27:33 et qui va imposer à toutes les entreprises de pouvoir respecter tout ce qui est production de déchets.
27:37 – Dernier mot, il nous reste une quarantaine de secondes pour la croissance de l'entreprise.
27:41 Il y a une levée de fonds un peu dans les tuyaux, en prévision ?
27:45 – Effectivement, aujourd'hui Demria est en pleine préparation pour sa levée de fonds
27:49 qui doit intervenir en octobre.
27:51 Les précommandes de Demria commenceront à partir du début octobre 2023
27:57 pour une première livraison des maisons à partir du deuxième trimestre 2024.
28:01 – On suivra ça avec intérêt.
28:03 Merci beaucoup Issa Diaye, bon vent à Demria.
28:06 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:08 Merci à toutes et à tous de votre fidélité.
28:11 Abyss Smart, la chaîne des audacieuses et des audacieux.
28:14 On vous dit à demain. – Merci beaucoup.
28:16 [Musique]