• l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Qui est Sandra Buissant, Philippe Bilger, Olivier Dardigolle, Jérôme Béglé sont avec nous.
00:04 Nous allons évidemment beaucoup parler de ces images de Bordeaux qui ont frappé les esprits.
00:10 Mais je voudrais qu'on commence par cette affaire abominable et ce drame du sous-marin.
00:17 Un Français, d'ailleurs, est présent.
00:19 Ce Français, c'est Paul-Henri Narjolet.
00:22 Il a 77 ans.
00:23 Il est originaire d'Eau-de-Savoie.
00:24 Il est présent dans un sous-marin américain qui est porté disparu depuis dimanche.
00:29 Et une dépêche AFP quelques minutes avant que nous entrions sur ce plateau et tombé,
00:34 il reste 40 heures d'oxygène dans ce sous-marin.
00:38 Il s'agit d'un ancien sous-marinier, Paul-Henri Narjolet, devenu spécialiste de la plongée à grande profondeur.
00:44 Et ce sous-marin touristique a disparu lors d'une visite à l'épave du Titanic.
00:48 C'est-à-dire que c'est un tout...
00:50 Vous avez peut-être vu les images d'un tout petit sous-marin qui est grand,
00:54 comme voilà, à quelques mètres carrés, simplement,
00:58 qui plonge à 4000 mètres pour aller voir de visu le Titanic.
01:03 Et ce sont des clients richissimes qui ont payé 200 000 euros
01:07 la place pour plonger.
01:11 Je pense qu'il y a beaucoup de gens que j'ai entendus aujourd'hui qui ont dit
01:15 "mais pour tout l'or du monde, tu ne me mets pas dans ce sous-marin
01:19 à 4000 mètres sous la mer".
01:23 - Je fais partie de ces gens-là. - Mais non, mais j'ai entendu ça toute la journée.
01:25 Donc je voulais qu'on voit le sujet de Vincent Farandez,
01:31 parce qu'évidemment, c'est un drame qui se profile
01:35 pour ces gens qui sont dans ce sous-marin.
01:37 C'est une course contre la montre.
01:41 Dimanche, vers 17h40, un petit sous-marin touristique
01:45 est utilisé pour se rendre dans la zone du naufrage du Titanic
01:48 à près de 4000 mètres de profondeur.
01:51 Environ 90 minutes après sa plongée, il n'émet plus aucun signal.
01:55 À son bord, cinq passagers, un pilote et quatre touristes richissimes,
01:59 dont le spécialiste français du Titanic, Paul-Henri Narjolet.
02:02 Un officier des gardes-côtes américains détaille l'important dispositif
02:07 mis en place sur zone.
02:08 "Nous avons depuis lancé deux avions à longue portée pour la recherche
02:12 et le sauvetage depuis notre base aérienne d'Elizabeth City.
02:15 Ils ont survolé le site pour observer la surface de l'eau
02:18 et voir si nous pouvons trouver un signe du vaisseau à ce stade.
02:21 Le Canada a également utilisé l'un de ses avions militaires
02:24 qui utilise la technologie du sonar avec des bouées
02:27 et peut utiliser le sonar sous la surface de l'eau
02:30 pour essayer de localiser le sous-marin."
02:32 Une disparition inquiétante, car le sous-marin possède une autonomie
02:36 en oxygène limité, selon le contre-amiral de la garde-côte côtière américaine.
02:40 "Nous comprenons, grâce à l'opérateur du sous-marin,
02:43 qu'il a été conçu avec une capacité de maintien en puissance de 96 heures.
02:48 En cas d'urgence à bord, nous utilisons ce temps,
02:53 tirant le meilleur parti de chaque instant de ce temps pour localiser le navire."
02:58 L'Institut français Ifremer a dérouté l'un de ses navires.
03:01 Équipé d'un robot sous-marin pour grande profondeur,
03:04 il devrait arriver sur les lieux ce mercredi à 20h.
03:07 "Et je rappelle qu'à bord, il y a cinq passagers.
03:10 Alors il n'y a pas grand-chose à dire, bien sûr,
03:14 sinon à attendre et à espérer avoir de bonnes nouvelles.
03:17 Mais cette histoire est terrifiante."
03:19 "Ah oui, mais des gens qui sont fascinés par le Titanic,
03:23 qui veulent aller voir.
03:25 C'est extraordinaire.
03:27 Moi, je n'aurais pas été de cela,
03:31 mais ce qui m'a fasciné, c'est le film.
03:35 Oui, beaucoup plus que la réalité de l'époque.
03:38 Mais en même temps, je suis admiratif de ces gens
03:44 qui vont à la recherche des mythologies.
03:47 Ce qui est fascinant, mais ce qui est angoissant à la fois,
03:53 c'est que c'est un nouveau modèle de sous-marin.
03:55 Donc, on n'a aucun paramètre pour savoir comment le gérer,
03:59 comment même le sauver et même envisager
04:02 ce qui peut se passer dans les heures qui viennent.
04:04 Moi, je pense aux cinq pauvres personnes qui sont enfermées là dedans,
04:06 qui doivent attendre la mort.
04:09 En tout cas, il y a une chronologie, un horrible compte à rebours qui est entamé.
04:13 Ils doivent se dire, est-ce qu'on va nous localiser,
04:15 est-ce qu'on pourra nous remonter, est-ce qu'on va mourir asphyxiés,
04:17 qui, pour moi, est la pire des morts.
04:19 Je vous rappelle le Kursk, qui était un de ces sous-marins russes
04:21 qui était mort, je crois, dans la mer blanche.
04:25 Il avait été coincé au fin fond de l'océan
04:30 et ils étaient morts les uns derrière les autres
04:33 à la suite d'une explosion asphyxiée.
04:35 Je pense que c'est la pire des morts.
04:36 C'est le huis clos qu'il doit avoir dans ces quelques mètres carrés
04:40 et est à la fois tragique, fascinant, mériterait une série
04:44 et épouvantable quand on y pense fondamentalement.
04:48 Je disais, reste que le Kursk a donné lieu à des tas de films.
04:52 - Bien sûr. - D'abord un livre de Marc Dugain formidable.
04:54 Il y a beaucoup de films et de séries.
04:57 - Écoutez, espérons qu'un miracle
05:00 arrivera ces prochaines heures et que nous aurons des bonnes nouvelles
05:05 de ce sous-marin et de Paul-Henri Nargelet.
05:09 Je le rappelle, 77 ans, qui est un explorateur des fonds marins
05:14 et qui a effectué la première partie de sa carrière comme officier de marine
05:17 et qui est un des grands spécialistes du Titanic en France.
05:20 - Pardonnez-moi, ce n'était pas la première fois.
05:22 Lui est déjà descendu plusieurs fois.
05:24 - Bien sûr, plusieurs fois, vous avez raison.
05:25 - C'était la première fois qu'il hésitait à y aller
05:28 parce que justement, ce fonds marin était nouveau
05:30 et qu'il se posait des questions et qu'il se disait,
05:32 je ne sais pas si j'ai trop confiance.
05:33 - Il est allé trois fois cette année.
05:35 Et là, c'était la quatrième fois.
05:37 Bon, Bordeaux, Alexandre Abusson, on va évidemment expertiser cette affaire
05:42 qui a fait couler beaucoup d'encre aujourd'hui.
05:44 Je vous propose de voir le sujet d'Augustin Donadieu.
05:47 Il n'aura fallu qu'un seul coup d'œil des policiers
05:51 sur la vidéo de la caméra de surveillance pour identifier l'individu.
05:54 Il est aux alentours de 17h30 hier lorsque l'homme déjà connu de la police
05:59 repère une grand-mère et sa petite-fille qui sortent de leur immeuble.
06:02 C'est alors que l'individu s'engouffre dans l'entrée et les attrape violemment.
06:07 L'agresseur, récidiviste, a été interpellé très rapidement.
06:11 Il est âgé de 29 ans et est sans domicile fixe.
06:14 Son casier judiciaire fait mention d'une quinzaine de condamnations,
06:18 comme le confirme Xavier Bounine du syndicat Alliance Police Aquitaine.
06:21 - Dès que les collègues ont ouvert la vidéo,
06:23 ils ont reconnu l'individu en hauteur de cette agression.
06:28 Et une fois qu'ils sont arrivés sur place,
06:30 ils ont pu l'interpeller car ils se sont retrouvés face à lui
06:33 et ils ont pu le reconnaître formellement.
06:36 Le maire de Bordeaux, Pierre Urmic, a fait part de son émotion
06:39 et a tenu à remercier les forces de l'ordre qui sont intervenues.
06:42 - Je suis, comme tous les Bordelais, extrêmement choqué par cette agression.
06:50 Et je peux dire que la police et la justice sont à l'heure actuelle
06:56 pleinement mobilisés pour apporter à cette agression
07:01 la réponse pénale qu'elle mérite.
07:05 - Aujourd'hui, la rue a retrouvé son calme,
07:07 mais les témoins de la scène sont encore très choqués
07:10 par la violence de l'agression.
07:11 - C'est choquant pour une vieille dame,
07:13 comment il l'a arrachée d'un coup,
07:15 la petite en plus, comment il l'a jetée et tout.
07:17 Mais ce n'est pas humain du tout, on va dire.
07:20 - Les victimes souffrent d'abrasions et de contusions.
07:22 La vieille dame a été hospitalisée
07:24 sans que son pronostic vital n'ait été engagé.
07:27 - C'est dans le quartier des Chartrons,
07:29 à quelques pas de la place des Quinconces.
07:31 C'est un quartier évidemment chic de Bordeaux.
07:32 Je voulais qu'on écoute Julie,
07:33 qui a été la première à intervenir.
07:35 - Moi, j'étais juste ici, là, à ma fenêtre,
07:39 j'ai entendu des hurlements d'une petite fille,
07:41 donc je suis sortie automatiquement.
07:43 Et après, je suis allée voir la grand-mère
07:45 qui était blessée.
07:47 Elle était ensanglantée, très, très ensanglantée quand même.
07:50 Donc j'ai attendu.
07:51 Après, d'autres personnes sont venues aussi pour la secourir.
07:54 On a attendu les pompiers, la police,
07:56 auxquelles j'ai pu donner les photos.
07:58 Et le monsieur, du coup, est parti tout de suite
08:00 parce que le chien de la petite fille a aboyé.
08:02 Et en fait, il a eu peur et il a traversé en diagonale
08:05 la route jusqu'au feu où une voiture noire l'attendait.
08:08 Il a été conduit par d'autres personnes
08:10 vu qu'il est monté à l'arrière.
08:11 Sur eux, c'est un regard qui fait peur
08:15 de quelqu'un de très malsain, je pense.
08:18 - On va écouter Elisabeth Borne
08:20 parce qu'elle a lancé le débat qui va nous intéresser
08:22 et qui est désormais général après ce type d'agression.
08:27 C'est-à-dire que plutôt que de s'intéresser à l'agression,
08:30 on fustige ceux qui, dit-on, récupèrent.
08:33 Voilà.
08:34 Alors ça, c'est le grand débat maintenant
08:36 qui aura traversé toute la saison,
08:38 c'est-à-dire récupération.
08:39 Au lieu de parler quand même de l'agression,
08:41 c'est-à-dire qu'on ne parle plus de rien.
08:43 N'en parlons plus puisque tout est jugé récupération.
08:46 Elisabeth Borne.
08:47 - Évidemment, la vidéo, elle est très choquante.
08:51 Mais je pense qu'il faut aussi qu'on fasse attention.
08:53 La famille a réagi en disant,
08:57 n'utilisez pas, d'abord, ce sont des images personnelles
09:01 qui n'ont pas circulé aussi largement
09:04 et ne faites pas les conclusions de l'enquête
09:07 avant que l'enquête ait eu lieu.
09:08 Et donc, je pense qu'il faut être très attentif aussi à ça.
09:11 Vous savez, comme quand on a eu le drame qui s'est produit à Annecy,
09:16 certains veulent immédiatement instrumentaliser le sujet.
09:19 Je pense qu'il faut, évidemment, quand on a des faits dramatiques,
09:26 il faut en tirer des conséquences.
09:27 Mais une fois qu'on a établi les faits,
09:30 et c'est le rôle de la justice d'établir les faits.
09:32 - Donc, on parle de rien pendant des années,
09:34 mais elle-même instrumentalise la famille.
09:36 - Bien sûr.
09:37 - C'est ça qui est drôle.
09:38 Elle instrumentalise la famille.
09:39 Elle se sert des propos de la famille pour justifier.
09:42 Donc, elle-même reproche, madame la première ministre.
09:45 - Quasiment la famille d'avoir mis des images sur...
09:46 - Non, mais elle reproche ce qu'elle fait elle-même.
09:48 Avant d'entamer le débat, Sandra Buisson,
09:50 qu'est-ce qu'on sait ce soir de ce jeune homme ?
09:53 Quoi, jeune homme, il a 29 ans.
09:54 - Oui.
09:54 - Où est-il ? Il est en garde à vue ?
09:56 - Alors, la garde à vue a été levée aujourd'hui
09:58 parce qu'à la suite d'une expertise,
10:02 l'expertise a préconisé des soins psychiatriques.
10:05 Il devait être pris en charge psychiatriquement.
10:07 Il a, selon le communiqué de la procureure de Bordeaux,
10:11 des troubles du comportement majeur
10:12 en lien avec une pathologie psychotique et schizophrène.
10:16 Il avait dit lui-même au début de sa garde à vue
10:19 qu'il était suivi psychiatriquement
10:21 et qu'il était en rupture de traitement.
10:23 - Au fil comparable à celui, finalement, de l'attaque d'Annecy.
10:27 - Pour Annecy, on ne savait pas s'il était suivi psychiatriquement.
10:30 Il n'y avait aucune mention d'un suivi psychiatrique pour lui.
10:33 En revanche, effectivement, il a été hospitalisé en psychiatrie.
10:35 Et là, selon ses proches, les proches confirment
10:38 qu'effectivement, il était en rupture de soins.
10:39 Donc, vraisemblablement, il a un traitement qu'il ne prenait plus.
10:42 Concrètement, donc là, ce soir, il est à l'hôpital,
10:45 un hôpital psychiatrique,
10:47 mais des réquisitions ont été faites pour que,
10:49 si son état s'améliore dès qu'il sera en mesure de l'être,
10:52 la garde à vue pourra être reprise et l'enquête continue.
10:55 - Est-ce que l'on sait les peines qu'il a ?
10:59 Il y a 15 condamnations dans son casier judiciaire.
11:01 Est-ce qu'on sait la nature des peines ?
11:02 - On a demandé, effectivement, le détail des peines au parquet,
11:07 qui n'a pas encore pu répondre à cette requête.
11:10 On sait qu'il a été condamné 15 fois,
11:12 principalement pour des déroulés routiers,
11:14 des infractions à la législation sur les stupéfiants.
11:16 Mais effectivement, on ne sait pas à quelles peines
11:18 et comment il les a effectuées.
11:19 - Son profil s'appelle Brahima B.
11:22 Il est né en France.
11:24 - Oui, à Bordeaux, en 1993.
11:26 - Ses parents étaient français également.
11:30 On ne sait pas s'il travaillait, s'il ne travaillait pas.
11:33 - On sait qu'il est sans domicile fixe.
11:35 Est-ce qu'il travaillait ? La question est en suspens.
11:39 Est-ce qu'il était déjà suivi psychiatriquement,
11:42 c'est-à-dire suivi dans un hôpital de jour, par exemple ?
11:45 C'est une question qui se pose, à laquelle,
11:47 vraisemblablement, les enquêteurs ont une réponse,
11:49 mais dont le parquet n'est pas obligé de nous tenir informés.
11:52 On sait que les policiers l'ont reconnu
11:54 parce qu'ils le voient souvent traîner
11:55 dans le quartier du Grand Parc de Bordeaux.
11:59 Vous l'avez vu, il était vêtu, il était un peu débraillé,
12:03 c'est-à-dire qu'il avait les chaussures
12:04 qui ne tenaient pas à ses pieds.
12:05 Quand ils l'ont retrouvé une heure plus tard,
12:07 les policiers de la BAC, il était torse nu,
12:09 pied nu, en train de traverser la route.
12:11 Effectivement, des questions se posent sur son quotidien.
12:13 Et aussi, on sait que son taux d'alcoolémie,
12:16 enfin, son dépistage alcoolémique était négatif.
12:18 En revanche, on n'a pas encore le résultat pour le dépistage.
12:20 Mais qu'est-ce qu'il voulait faire ?
12:21 Il voulait enlever cette petite fille ?
12:24 Des questions se posent sur ce qu'il voulait faire.
12:26 On voit à un moment qu'il ramasse quelque chose par terre,
12:28 on n'arrive pas à voir ce que c'est.
12:29 Il arrache un...
12:30 Il a volé un peu.
12:31 Des questions se posent sur ce qu'il voulait faire.
12:33 L'enquête est ouverte.
12:34 En l'état, ça peut évoluer.
12:35 Pour violation de domicile,
12:36 température d'enlèvement et séquestration
12:38 parce que la grand-mère a dit
12:40 qu'effectivement, il voulait enlever la fillette
12:42 et puis pour les violences, effectivement.
12:44 Ce qui est sûr, après les commentaires d'aujourd'hui,
12:46 c'est qu'on ne peut pas mettre au même niveau
12:48 les faits et la gravité des faits
12:49 qui posent de nombreuses questions,
12:51 notamment celles de personnes qui sont dehors
12:54 et qui peuvent commettre ce genre de choses insupportables
12:59 et qui devraient être prises en charge.
13:01 Et la question de la récupération politique.
13:03 Je suis d'accord avec ça.
13:04 C'est-à-dire qu'on ne peut pas mettre
13:05 ces deux questions au même niveau.
13:07 Je pense d'ailleurs que ceux qui sont allés
13:08 sur la récupération politique
13:09 devraient d'abord avoir un premier tweet
13:11 sur le fait de s'alarmer de la situation des victimes,
13:13 notamment le traumatisme pour cette petite
13:15 et pour sa grand-mère doit être énorme.
13:18 Après, il y a l'intervention de la famille.
13:21 La famille dit très précisément,
13:23 nous ne souhaitons pas, nous regrettons
13:26 l'utilisation de la vidéo.
13:28 Il faut prendre en considération ça.
13:29 Et après, il y a tout le débat sur la récupération politique
13:33 qui est un débat maintenant...
13:34 - Pardonnez-moi de le dire comme ça.
13:35 Ce n'est pas le vrai sujet.
13:37 - Je vais commencer par le sujet.
13:38 - Non, le vrai sujet, c'est est-ce que cette société
13:42 va chaque jour vers plus d'ensauvagement ?
13:45 Point.
13:46 - D'accord, mais c'est le seul sujet.
13:47 - Laissez les autres et n'instrumentalisez pas non plus
13:50 la parole de la famille.
13:52 - Non, je dis simplement...
13:53 - C'est la seule chose qui m'intéresse.
13:54 - Mais je ne suis pas d'accord.
13:56 Je pense que j'ai commencé par le premier sujet
13:58 et après, il y a un second sujet.
14:00 - Ce qui est important, c'est est-ce que ce fait divers
14:04 nous dit quelque chose de notre société ?
14:07 C'est ça qui est important.
14:08 - Plus d'ensauvagement, oui.
14:09 Quinze condamnations, j'aimerais savoir lesquelles,
14:13 effectivement, vous avez raison.
14:15 On découvre ou on fin de...
14:18 Une expertise psychiatrique nous dit qu'il n'est pas
14:20 dans son état normal.
14:21 Mais alors, pourquoi est-ce qu'il est dans les rues
14:23 et qu'il n'est pas dans un établissement subventionnisé ?
14:25 Ça pose quand même un problème.
14:26 C'est pas la première fois qu'on apprend que...
14:28 Après, on lève une garde à vue et qu'on l'envoie
14:30 à la psychiatre.
14:31 - Non, mais Bordeaux, Bordeaux...
14:33 Moi, j'étais avec un policier à l'heure du déjeuner
14:35 qui a quitté Bordeaux.
14:36 Bordeaux, comme Nantes, comme Rennes, ce sont des villes
14:39 qui, depuis dix ans, ont changé d'atmosphère.
14:41 Parlez aux Bordelais, parlez aux Rennes, parlez aux Nantais,
14:45 ils vont vous dire "ce n'est plus la même ville".
14:48 - Dans toutes les villes de France, tu as des personnes
14:51 en situation de fragilité mentale plus ou moins forte
14:54 qui sont dehors.
14:55 C'est la situation de la psychiatrie.
14:57 - C'est un climat général pour ces villes-là,
14:59 ce qui n'est pas le cas là, en l'espèce.
15:01 Mais il y a beaucoup d'afflux de mineurs isolés,
15:03 notamment à Bordeaux, qui sont sur les quais,
15:06 et tous les témoignages que j'ai entendus aujourd'hui
15:09 vont dans ce sens-là, qui ont changé, forcément,
15:12 la sécurité de la ville.
15:13 - Mais là où...
15:14 - Il faut le dire, parce que c'est ce qu'ils disent.
15:16 - Là où vous avez raison, d'abord, la réaction choquante
15:19 de la première ministre, tout de même.
15:22 Quel acharnement elle met pour nier le réel.
15:25 C'est hallucinant, elle nous indique que nous ne sommes pas sûrs
15:29 de l'agression qui vient d'avoir lieu.
15:32 On voit la vidéo où cet homme agresse la grand-mère
15:35 et la petite-fille, et donc c'est déjà là aussi
15:38 le problème central.
15:40 C'est qu'on a un pouvoir qui ne veut pas voir
15:43 ce qu'on voit tous.
15:45 Et deuxième élément, la famille ne veut pas
15:49 de récupération politique, j'ose dire que nous n'avons pas
15:52 forcément à lui obéir.
15:54 La tragédie délituelle ou criminelle dépasse très largement
15:59 le cas de cette famille.
16:01 - Mais c'est pas le sujet, la famille, me semble-t-il.
16:04 - Mais je vous rejoins, c'est la société elle-même
16:07 qui est le sujet.
16:09 Et on voit même le hiatus entre l'état psychiatrique
16:13 de cet individu et apparemment la maîtrise
16:17 dans l'exécution des faits interroge.
16:20 - Je suis d'accord avec ce point, il faut dire qu'effectivement
16:24 le fait qu'aujourd'hui il nécessite des soins psychiatriques
16:27 ne préjuge en rien de sa responsabilité pénale
16:30 de son fin et de son abolition ou altération du discernement.
16:33 D'ailleurs, il a été condamné 15 fois, donc il a été jugé
16:36 suffisamment apte psychiquement à être...
16:39 - J'entends bien, mais moi ce qui m'intéresse,
16:42 c'est pourquoi ce fait divers a frappé l'opinion aujourd'hui
16:45 et les esprits, parce que chacun comprend que ça peut arriver
16:48 à n'importe qui. - Et dans n'importe quelle ville.
16:51 - Dans n'importe quelle ville, à n'importe quel moment.
16:54 Et que tout le monde aujourd'hui a un rapport un peu différent,
16:57 il sort dans la rue, il se dit "attention, tout est possible désormais".
17:01 - Et on attend justement d'un gouvernement qui change de paradigme,
17:04 qui change de logiciel. On a une Première Ministre
17:07 qui est uniquement dans les commentaires et dans la récupération politique.
17:10 Mais enfin là, ce qu'on voit encore aujourd'hui, comme on l'a vu
17:13 lors de l'affaire du CHU de Reims, avec l'infirmière
17:16 qui a été quand même mortellement poignardée par un fou furieux,
17:19 c'est qu'on a une faillite de la prise en charge psychiatrique,
17:22 que ce soit avec cet homme-là ou avec l'homme à Reims,
17:25 mais on voit aussi une faillite dans la condamnation et donc dans la gestion
17:28 même des courtes peines de prison, parce que qu'est-ce que ce type fait dehors ?
17:31 Et puis pareil, on n'a pas de diagnostic
17:34 et de prise de pouls du pays quant à son ensauvagement.
17:37 - Je vais marquer une page, nous allons marquer une pause.
17:40 Je cite André Valigny qui dit
17:43 "Il n'a sans doute pas tort, ne négligez pas
17:46 le problème de la psychiatrie en milieu ouvert
17:49 et de ses défaillances. À force de fermer des lits de psychiatrie,
17:52 le résultat est là."
17:55 Il faut préciser également, effectivement...
17:58 Alors, il y avait une voiture ? - Il y avait une voiture, effectivement.
18:01 D'ailleurs, c'est grâce à la voiture que le policier retrouve sa trace.
18:04 Il y a une voiture noire et une voiture noire.
18:07 Mais que faisait la voiture noire ? Qui étaient ces gens ?
18:10 On sait que cette enquête n'est pas ouverte avec une suspicion de complicité,
18:13 mais effectivement, à mon avis, les enquêteurs recherchent ces personnes
18:16 et les occupants de cette voiture pour avoir des détails sur cet homme.
18:19 Et peut-être, quand on dit "ses proches, au moment des faits,
18:22 disent qu'il était en rupture de soins", peut-être étaient-ce des individus
18:25 qui étaient à bord de la voiture, des connaissances. On n'a pas ces informations
18:28 parce que le procurant n'est pas tenu de nous les donner.
18:31 - Merci en tout cas de ces précisions. On marque une pause, on revient.
18:34 Gael Dos Santos nous rappelle les titres du soir, il est 20h29.
18:40 Deux jeunes hommes radicalisés ont été incarcérés.
18:47 Des individus, un lycéen de 17 ans et un étudiant en droit de 21 ans,
18:50 projetaient des attentats d'inspiration djihadiste.
18:53 Lors de l'enquête, le plan d'une église de Paris a été retrouvé.
18:56 Plusieurs personnalités considérées comme des ennemis de l'islam étaient également ciblées.
19:00 C'est une petite révolution. A partir de janvier 2024,
19:03 les candidats âgés de 17 ans pourront passer l'examen du permis de conduire.
19:07 Il s'agit d'un vrai plus pour les jeunes en apprentissage,
19:10 a annoncé la Première ministre Elisabeth Borne.
19:13 Plusieurs associations ont montré d'ores et déjà leur désaccord.
19:16 Les accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les 18-24 ans.
19:20 Et puis enfin, les taxis volants seront au rendez-vous des Jeux Olympiques 2024.
19:25 L'annonce a été faite par Aéroports de Paris et ses partenaires,
19:28 lors du salon aéronautique du Bourget.
19:30 Trois trajets stratégiques pourraient être proposés entre Roissy-Charles-de-Gaulle, Paris et sa banlieue.
19:36 Pour le moment, ces véhicules, appelés VoloCity, n'ont pas d'autorisation de vol.
19:43 - Dominique Labarère, qui nous écoute régulièrement, me propose pour Mme Borne
19:47 cette phrase de Charles Péguy, "il faut dire ce qu'on voit et surtout,
19:51 ce qui est sans doute plus difficile, voir ce qu'on voit".
19:55 - Une phrase ô combien fidèle.
19:57 - Exactement, mais c'est là que c'est très intéressant sa réaction.
20:03 Instrumentaliser la famille, c'est ça qui est terrible, Mme Borne.
20:06 Et ça, je trouve ça médiocre, parce qu'elle-même l'instrumentalise.
20:09 - Oui, totalement.
20:10 - En prétextant de nous faire...
20:12 - De dire le réel.
20:13 - Exactement, je trouve ça...
20:14 - C'est-à-dire qu'elle sous-entend que relayer une vidéo est plus grave que d'agresser une grand-mère.
20:18 - Je trouve ça assez médiocre, mais c'est la vie.
20:20 Écoutons en revanche Marine Le Pen.
20:22 - Nous avons été, je crois, tous très choqués par les images de cette agression à Bordeaux,
20:30 parce qu'elles sont en quelque sorte symboliques de la délinquance que subissent nos concitoyens aujourd'hui.
20:38 Gratuites, imprévisibles, de plus en plus violentes.
20:44 Plus un seul quartier, plus une seule ville, plus un seul village n'est préservé du développement de cette insécurité.
20:52 Et le sentiment que l'on a, c'est que le gouvernement ne prend pas la mesure de l'explosion de cette insécurité.
21:00 Nous sommes confrontés, non pas à un fait divers, mais à un fait de société.
21:03 Et si les politiques ne sont pas là pour répondre à un fait de société qui atteint très directement des centaines de milliers,
21:12 voire des millions de nos compatriotes, alors nous ne servons à rien.
21:15 Or, je n'entends pas servir à rien, j'entends servir à quelque chose.
21:19 Et donc notre rôle, c'est d'apporter des solutions pour que des cas comme ça soient le plus rare possible.
21:25 - Mais quand vous parlez avec ce policier avec lequel je parlais, qui habite Bordeaux, qui habitait Bordeaux, qui a quitté Bordeaux,
21:31 il dit "il n'y a plus rien à faire". En fait, on ne peut rien faire.
21:35 Il y a trop de personnes, trop de gens qui sont dans l'illégalité.
21:38 Il cite précisément les cas de Bordeaux, il dit "les mineurs isolés".
21:41 Tu ne peux rien faire en fait. Tu n'as pas de prison, tu n'as pas de politique.
21:45 Tu ne peux rien faire. Et c'est ça qu'on perçoit.
21:48 En fait, ce qui est nouveau, ce qu'on perçoit depuis, je ne sais pas si c'est trois ans, cinq ans, cinq ans,
21:52 on perçoit que tu ne peux plus rien faire en fait. C'est fini.
21:57 Sauf si tu changes complètement de logiciel.
22:01 - Il y a trop des espérants de penser ça.
22:03 - Ah mais je pense que tu ne peux plus rien faire.
22:05 - Mais je crois qu'il y a un étouffement, une impuissance.
22:07 - Chacun comprend intuitivement aujourd'hui. Tu vas dans certains quartiers de Paris,
22:10 que tu vois, tu te dis "mais en fait, je ne vais même pas aller là-dedans".
22:14 - Il y a un étouffement, une impuissance par le nombre.
22:17 - Bien sûr. - J'y crois beaucoup.
22:19 - Bien sûr. Mais les policiers le disent. - Les policiers eux-mêmes.
22:21 - Les policiers disent "mais ce n'est plus possible".
22:23 - Il y a trop de gens qui sont dans une zone de rise en fait.
22:26 - C'est bien le constat de Gérard Collomb, qui dit qu'il y a du ça dans l'intérieur.
22:30 Face à face, côté de côte. - Oui alors, ça c'est encore autre chose.
22:33 - Non, ça part de là. C'est ce constat-là.
22:35 Finalement, il dit que le nombre est en train de faire en sorte que l'on se disloque.
22:39 - Monsieur Véran qui était ce matin chez Laurence Ferrari, écoutons-le.
22:44 - Cette grand-mère, c'est un peu notre grand-mère à tous.
22:48 Enfin, ça pourrait être notre grand-mère à tous.
22:49 Et quand on voit les images, on se projette forcément.
22:52 Et je comprends que ça provoque une émotion.
22:54 La mienne est vive et mes premières pensées vont vers sa grand-mère, la petite-fille
22:57 et puis la famille, les amis évidemment.
22:59 Ce type de vol d'agression, il y en a, hélas d'ailleurs, dans notre pays.
23:03 Je ne sais pas s'il faut l'inclure dans un phénomène plus général.
23:06 Ce qui est certain, c'est que ça illustre le besoin de sécurité pour les Français.
23:11 - Et écoutez ces policiers qui étaient en colère également.
23:13 - Les services de police répondent à chaque fois, et encore cette fois-là, très rapidement.
23:19 Des véhicules de police ont été envoyés sur place.
23:21 Effectivement, mes collègues ont identifié l'individu et l'ont interpellé.
23:24 Nous répondons présent.
23:26 Après, comme vous le savez, nous sommes au niveau des effectifs.
23:30 Il en faudrait toujours plus pour répondre au nombre de missions importantes que l'on a.
23:34 Puisque tout est priorité nationale et qu'on doit répondre aussi au quotidien des Français.
23:38 Et ces agressions-là, il faut y mettre fin.
23:40 Et pour cela, nous on les interpelle, les procédures sont montées.
23:44 Et on attend que la justice fasse aussi son travail
23:46 et puisse prendre des peines exemplaires contre ce genre de personnes.
23:49 - On n'est qu'au début.
23:51 - Vous avez deux sujets là.
23:53 Vous avez la délinquance, la tranquillité publique et la sécurité.
23:57 Et vous avez la question psychiatrique.
23:59 Qui a décidé aujourd'hui qu'on ne pouvait pas apporter des réponses et des solutions à ces deux sujets ?
24:05 Il suffit de ne plus faire ce qui échoue.
24:08 Il suffit d'avoir des moyens publics adaptés.
24:10 - Vous êtes d'accord pour ce qu'on est ?
24:12 - Le discours Pascal Proulx, sinon ça veut dire qu'on glisse vers la barbarie.
24:15 - Mais c'est pas ça.
24:17 - Je vais une nouvelle fois vous citer ce policier avec lequel j'étais 10 minutes à l'antenne, c'était sur RTL.
24:27 Il te dit "les ordres c'est, les OQTF, laissez-les, on ne peut plus".
24:34 Donc tu sais qu'il y a plein de gens...
24:36 - Pour le coup, on n'a pas un sujet OQTF là sur la tactique.
24:39 - Mais c'est pas...
24:40 - Restons sur Bordeaux.
24:42 - Mais Bordeaux, non, ça va au-delà de Bordeaux.
24:46 - Je voulais apporter des réponses sur Bordeaux.
24:48 - Ça va au-delà de Bordeaux, c'est-à-dire que toutes les 45 secondes, paraît-il, vous avez une agression gratuite en France.
24:54 Vous êtes devant quelque chose qui ne fait qu'empirer chaque jour.
24:59 - Donc je maintiens que les politiques publiques différentes peuvent apporter des réponses.
25:04 - Mais non, mais on ne veut pas apporter de réponses.
25:07 - On éteint la lumière.
25:09 - Non, jusqu'au jour où il y aura des solutions radicales mises en place.
25:14 - Mais lesquelles, Pascal ?
25:16 - Ah ben les gens, moi je voulais...
25:18 - Oui.
25:19 - Ce sont très simples les solutions radicales.
25:20 Les multirécidivistes, ils ne sortent plus.
25:21 Ça vous va ?
25:22 - Oui, mais...
25:23 - On va rester sur du factuel.
25:24 La prise en charge psychiatrique.
25:25 - Mais ils ne sortent plus.
25:26 - La prise en charge psychiatrique.
25:27 - Tu sais ce qui s'est passé sur la psychiatrie juridique.
25:29 - Non mais laisse-moi parler.
25:30 - Mais au bout de je ne sais combien, je ne sais pas si c'est 20, 30 ou pas.
25:32 - Après le Covid, explosion des cas de psychiatrie.
25:34 Est-ce que pour autant, le gouvernement a fait quelque chose ?
25:36 Est-ce qu'il y a un plan Marshall de prise en charge de tout ce qui est psychiatrie dans notre pays ?
25:40 - Il le faudrait en urgence.
25:41 - Mais ça coûte cher.
25:42 - Ah mais ça coûte cher.
25:43 - On ne veut pas mettre les moyens là-dessus.
25:44 Demande à tous les spécialistes de l'hôpital.
25:46 - Une société développée comme la nôtre, la psychiatrie coûte cher.
25:49 - Philippe Bélier.
25:50 - Moi je trouve que...
25:51 - Ils en ont besoin de cette politique.
25:52 - Il n'y a pas de politique, il n'y a plus de politique.
25:54 - Marine Le Pen a usé un adjectif tout à l'heure très intéressant
25:58 qui montre bien la différence entre la délinquance d'aujourd'hui et celle d'hier.
26:02 Elle a parlé d'imprévisible.
26:04 C'est ça qui a radicalement changé.
26:06 C'est-à-dire qu'à une certaine époque, non pas que je l'approuve bien sûr,
26:11 il y avait une délinquance, voire une criminalité
26:14 qui pouvait encore être perçue de manière cohérente et utilitaire.
26:19 On savait ce qui allait se produire.
26:21 C'était des êtres transgresseurs, mais qui étaient relativement menés
26:26 par des dessins qu'on pouvait comprendre.
26:28 Aujourd'hui, on a peur à cause de ça.
26:32 - Parce que l'imprévisibilité est totale.
26:34 - Parce qu'on a affaire à des prédateurs désormais.
26:36 Ce sont des prédateurs, ce ne sont pas des transgresseurs.
26:38 - Il n'y a plus de bord, il n'y a plus de limite, il n'y a plus d'autorité,
26:40 il n'y a plus de respect.
26:41 Autrefois, une vieille dame et une enfant, c'était des gens
26:44 auxquels on n'osait pas s'attaquer.
26:46 Aujourd'hui, comme ce sont des victimes faciles, on y va.
26:48 - Je vous assure, il me semble que vous dites, et peut-être vrai,
26:52 mais surtout le nombre de gens qui sont en situation irrégulière.
26:56 - Oui, là, en l'occurrence, il n'est pas irrégulier.
26:58 - Il n'est pas irrégulier ou illégal, ou dans une situation...
27:01 Cet homme ne devrait pas être dehors.
27:03 Manifestement, il devrait être dans un hôpital psychiatrique.
27:06 - Ou en prison.
27:08 - Le nombre de gens aujourd'hui qui sont dehors,
27:10 alors qu'ils ne devraient pas être dehors, soit ils devraient être en prison,
27:12 soit en hôpital psychiatrique, fait craindre le pire pour la société
27:15 ces prochaines années.
27:17 - Oui.
27:18 - Voilà, si vous voulez que je résume...
27:19 - Là, c'est une synthèse très juste.
27:20 - C'est tout.
27:21 - Bien sûr.
27:22 - Il y a plein de gens qui sont dehors, ils ne devraient pas être dehors.
27:23 C'est aussi simple que ça.
27:24 - Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, va présenter demain au Conseil des ministres
27:27 le décret de dissolution du groupe Soulèvement de la Terre.
27:30 C'est un sujet vraiment très important, parce que ce n'est pas rien, quand même.
27:33 Et malgré ça, vous avez des hommes et des femmes politiques,
27:36 comme Mme Rousseau, qui explique qu'il ne faut pas dissoudre
27:40 ces jeunes gens qui sont violents, qui sont en dehors de la légalité,
27:46 soutenus par M. Plenel dans ses derniers écrits.
27:51 Écoutez Gérald Darmanin.
27:54 - Grâce au travail de nos services de renseignement et grâce aux autorités italiennes,
28:00 que je voudrais ici remercier, une centaine d'éléments radicaux venus d'Italie
28:04 ont pu être bloqués à la frontière.
28:06 Et malgré cela, malheureusement, deux jours d'affrontement,
28:10 une autoroute occupée, une voie ferrée coupée,
28:13 et de nombreux personnels des services publics qui sont effectivement
28:18 devant la haine et la violence.
28:20 Alors oui, à la demande du président de la République et de la Première Ministre,
28:24 demain matin, je présenterai au Conseil des ministres
28:27 le décret de dissolution des soulèvements de la terre.
28:29 - Essayer de faire taire les soulèvements de la terre est une vaine tentative
28:32 de casser le thermomène plutôt que de s'inquiéter de la température.
28:35 À communiquer soulèvement de la terre, de notre côté,
28:37 nous préparons notre défense contre la dissolution,
28:39 loin des épouvantails créés par la communication gouvernementale.
28:42 Voyez la séquence également avec Sandrine Rousseau,
28:46 qui, elle, a tweeté aujourd'hui.
28:49 Vous pouvez voir d'ailleurs son tweet,
28:51 mais elle est venue à l'Assemblée nationale avec un collier.
28:54 Regardez son tweet.
28:55 "Nous sommes le 20 juin 2023, des militants écologistes sont arrêtés
28:58 en France par la soule direction anti-terre."
29:00 Ce n'est pas des militants, c'est juste des terroristes.
29:02 Ils sont fichés.
29:03 - Des fous dans notre rôle, un minima.
29:04 - Ils sont fichés, bien sûr.
29:06 Mais vous verrez que l'écologie radicale ces prochaines années...
29:10 - Ce qui m'inquiète, c'est que le tribunal d'administration n'est pas...
29:13 - Des violents ou des fous dans notre rôle, pas des terroristes.
29:15 - Des gens qui...
29:17 - Des violents, des...
29:19 - Mais je n'ai pas dit terroristes, j'ai dit...
29:21 - Non mais...
29:22 - Fauteur de troubles.
29:23 Ce qui m'inquiète, c'est que le procès de Tocqueveux, tout à fait,
29:25 retoquait cette dissolution.
29:26 - A chaque fois...
29:27 - C'est ce qui va se passer.
29:28 - Moi, je ne m'en rejouis pas.
29:29 Vous dites tout ça comme si c'était vous.
29:30 - A chaque fois, je rappelle la définition terroriste.
29:33 - Oui, vous le distez.
29:34 - C'est...
29:35 - C'est le Bataclan.
29:37 - Oui, mais c'est toujours pareil.
29:39 - Vous avez raison, vous en avez déjà fait.
29:42 - "Emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique."
29:45 - On y est.
29:47 Je suis désolé de vous le dire, ce qui s'est passé à Saint-Céline,
29:50 c'est du terrorisme.
29:51 - Dès l'instant où on diffuse quelque chose à quoi on croit
29:54 par de la violence et de la terreur, c'est du terrorisme.
29:58 - Écoutez Elisabeth Borne avant d'écouter, de voir Sandrine Rousseau.
30:02 - De l'éco-terrorisme, il y en a.
30:07 Et chez nos voisins européens, il y a une préoccupation aussi
30:11 du fait que certains peuvent finir par justifier l'injustifiable.
30:16 Donc ça existe.
30:18 Ensuite, ce que je vous dis, c'est que sans être forcément
30:21 dans du terrorisme, des actes de violence contre des forces de l'ordre,
30:25 comme celles qu'on a pu voir à Saint-Céline...
30:27 - Saint-Céline, pour vous, c'est de l'éco-terrorisme ou pas ?
30:29 - C'est de la violence extrême avec la volonté, la volonté de blesser,
30:35 voire de tuer des policiers.
30:37 Donc je pense qu'on va très, très loin, vous voyez.
30:39 - C'est précisément la définition de l'éco-terrorisme.
30:42 Mais ces gens ont tellement peur des mots.
30:45 Madame Borne, comme d'autres, n'a aucun courage pour dire les mots.
30:49 - En tout cas, pas de courage.
30:50 - Ça s'appelle de l'éco-terrorisme, ce qui s'est passé à Sainte-Céline.
30:53 Qui peut nier cela ? Elle n'est même pas...
30:56 - Je répète le mot de terrorisme, mais vous êtes en désaccord
30:59 avec ce que je pense, avec ce que je ressens.
31:01 - C'est de l'éco-terrorisme.
31:02 - Non, il y a de là, mais pour moi, il y a une gradation.
31:07 Laissez-moi encore cette capacité de voir la définition.
31:10 - Mais pour moi, je te le dis, pour moi, le terrorisme,
31:13 peut-être que je me trompe.
31:15 - Mais vous vous trompez sur la définition.
31:17 Je vous ai donné la définition.
31:18 Est-ce que vous acceptez cette définition ?
31:20 - Il faut conserver qu'il n'y a que le son.
31:22 - Emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique.
31:25 - Mais en plus, je suis opposé.
31:27 En plus, je suis totalement opposé avec de la violence
31:31 dans le mouvement social pour porter des combats politiques
31:34 et écologiques, en l'occurrence.
31:36 Ce n'est absolument pas ma culture et mon imaginaire politique.
31:39 - Ce n'est pas le sujet.
31:40 - Mais ce que je veux dire, c'est que les mots ont une densité,
31:44 ont une réalité.
31:45 - Mais les mots, ils sont définis par le dictionnaire.
31:47 Enfin, ce n'est pas moi qui les définis.
31:49 - Olivier, incendie des quarts de force de l'ordre.
31:51 - Vous êtes extraordinaire.
31:52 - Leur jeter des boulons, des boules de pétanque à la figure.
31:55 C'est quand même du terrorisme.
31:56 - Je maintiens, malgré mon isolement spectaculaire sur ce plateau,
32:02 je maintiens ce ressenti.
32:04 - Madame Borne, comme d'autres, incarne la faiblesse de l'État.
32:08 - Et la faiblesse de l'État, tu l'as payée avec la ZAD de Notre-Dame de Borne.
32:13 - Oui, avec Samuel Paty.
32:14 - Tu l'as payée, tu la payes toujours.
32:16 - Elle est incapable de dire, oui, c'est de l'écoterrorisme
32:19 et oui, ça doit s'arrêter.
32:20 - En revanche, je ne vais pas dire de ne pas mener le combat contre...
32:22 - Il a intérêt en tout cas à...
32:23 - Pour l'écologie.
32:24 - Par contre, il n'y a rien de pire que de donner le sentiment
32:27 d'une autorité politique avec l'annonce d'une dissolution
32:30 qui après est retoquée sur le plan juridique.
32:32 - On a déjà connu ça dans notre dossier avec le sénat monarque.
32:35 - Sandrine Rousseau est venue avec un collier à l'Assemblée nationale.
32:39 - Je souris, mais en fait, ce n'est pas complètement drôle
32:44 parce que là, il y a quelque chose de très grave
32:47 qui est en train de se passer sur les soulèvements de la terre.
32:49 - Vous vous rendez compte ? Je ne sais pas.
32:52 L'indulgence, soulèvement de la terre, je le répète,
32:55 était présente à Sainte-Seline.
32:57 Vous avez vu toutes les images.
32:59 Et vous avez quelqu'un qui dit "ce qui se passe en France,
33:02 c'est très grave parce qu'on va simplement dissoudre
33:04 le soulèvement de la terre".
33:05 Mais dans quel pays on est tombé en France ?
33:08 - Non, mais il n'y a pas que Sainte-Seline.
33:09 - Et que l'espace médiatique ne souligne pas ça.
33:12 - Il n'y a pas que Sainte-Seline, il y a aussi toutes les intimidations
33:14 vers certaines entreprises qui veulent créer de l'emploi.
33:18 Il y a la cimenterie Lafarge à Noël qui a été attaquée
33:20 par 200 membres, notamment des soulèvements de la terre.
33:23 Donc c'est très, très grave.
33:24 Il y a de l'intimidation, il y a de la terreur.
33:26 Il y a maintenant des entreprises qui refusent de s'implanter
33:29 parce qu'elles disent "face à cet éco-terrorisme,
33:31 on n'a aucune chance ni de créer de l'emploi,
33:33 ni de vivre, ni de survivre".
33:35 Voilà où on en est.
33:36 Et c'est un sujet pour les prochaines années d'ailleurs.
33:38 C'est un sujet très important.
33:40 - Et c'est dommage parce que le sujet est sérieux, par ailleurs.
33:43 - Les minorités.
33:44 - Philippe Billeler.
33:45 - Non mais donc c'est du terrorisme puisque c'est une arme
33:50 de dissuasion massive.
33:52 - Soulèvement de la terre.
33:53 - Non, vous savez que c'est des billes que vous achetez
33:55 de A à Z et puis vous mettez les mots que vous voulez.
33:57 Vous mettez "Vive Philippe Biller".
33:59 - Elle a écrit "Darmanin démission".
34:01 - On a parfois l'impression tout de même d'un certain...
34:05 que la politique pour ces gens-là, ça n'est pas sérieux.
34:10 J'ai parfois l'impression d'un immense jeu
34:13 dont on se moque du monde et la démocratie n'est pas prise.
34:18 - De la "git propre" comme on dit, c'est leur culture.
34:20 - Oui mais tout de même c'est lamentable.
34:22 - Mais si on revient de Grosseau, c'est ce qu'on sent d'existence.
34:24 - Mme Poussand, vous avez un renseignement à nous donner
34:26 sur ce qui s'est passé sur le Lyon-Turin,
34:28 le nombre de gens qui ont été interpellés ?
34:30 - Alors, je n'ai plus les chiffres en tête des interpellations.
34:33 On sait qu'on n'en a pas vu sur le vif
34:35 parce que c'était trop violent et que,
34:37 comme il n'y avait pas de dégradation à commettre
34:39 autour de l'endroit où étaient les individus virulents,
34:43 la stratégie c'était le maintien à distance.
34:46 Donc les forces de l'ordre ont lancé des lacrymos,
34:48 leurs munitions pour les maintenir à distance
34:51 le temps qu'effectivement ils repartent d'où ils étaient venus.
34:54 Les interpellations, il y en a peut-être eu à l'issue.
34:57 Au moment le plus violent, non, comme à Saint-Sauline,
34:59 parce que c'était trop violent et que vous risquiez
35:01 de perdre des hommes des deux côtés.
35:03 - Moi ce qui me fascine, et c'était vrai pour la ZAD de Nantes,
35:05 c'est une poignée d'individus.
35:08 C'est une poignée, ce sont quelques-uns.
35:11 - Il y a une centaine.
35:13 - Une poignée, Pascal, qui se moquent comme d'une guigne
35:16 de l'interdiction des manifestations.
35:19 - C'est un intérêt général.
35:21 - Et qui pourrissent même le combat écologique.
35:24 Parce qu'effectivement, c'est très...
35:26 Ils étaient incapables en France, avec un ministre,
35:29 un Premier ministre qui a de l'autorité,
35:31 de dire "nous allons combattre ces gens-là".
35:33 Alors si, Gérald Darmanin.
35:35 - Oui mais simplement il est très très minoritaire
35:37 dans son propre gouvernement.
35:39 Pour ce qui est de la résolution du fameux groupe
35:43 dont on parle, Sous les Vendateurs,
35:45 il y a eu un vrai...
35:47 C'est pas peut-être plus difficile de les faire taire.
35:50 - En tout cas, Gérald Darmanin a pris la décision,
35:53 sans doute qu'il fallait.
35:55 Autre sujet du jour, la baïa.
35:57 Fin de recevoir.
35:59 J'ai écouté Papendia et voilà, la baïa,
36:01 on a compris que pour lui, c'est plus un sujet.
36:03 Désormais, puisque c'est extraordinaire d'ailleurs.
36:06 Mais en fait, chaque jour, de n'importe quel sujet,
36:09 en fait, tu peux te dire "mais à quoi servent ces gens ?"
36:13 - On peut dire "à quoi sert Papendia ?"
36:15 - Oui mais c'est vrai pour tous,
36:17 puisqu'il va te dire qu'il ne peut rien faire.
36:19 Alors qu'il rentre chez lui, ou qu'il fasse autre chose.
36:21 La baïa, pareil.
36:23 La baïa, on ne peut rien faire.
36:25 - Écoutez, monsieur le ministre de l'Éducation nationale.
36:29 - Du côté des abaya,
36:31 notre position est également claire.
36:33 Elle a été précisée par une circulaire
36:36 du mois de novembre dernier.
36:38 Toute tenue manifestant une intention religieuse
36:42 est proscrite dans les écoles et les enceintes scolaires.
36:46 Cela est clair, cela doit être respecté.
36:49 D'un point de vue juridique,
36:51 cependant, la notion d'abaya, puisque vous y faites allusion,
36:56 n'a pas de définition juridique.
36:59 Nous serions dans l'incapacité auprès du juge
37:03 de définir juridiquement ce qu'est une abaya.
37:07 Par conséquent, la seule voie possible,
37:10 c'est celle non seulement de la fermeté sur les principes,
37:14 le soutien aux équipes pédagogiques et aux chefs d'établissement,
37:18 ainsi, bien entendu, que l'aide des équipes valeurs de la République
37:23 qui se déplacent dans les lycées concernés.
37:26 Ma position est claire.
37:28 Fermeté sur les principes, aide aux équipes,
37:31 et puis formation.
37:33 Nous avons formé 300 000 professeurs à ce jour.
37:38 - Le grand j'ai vu mourir un monde ancien,
37:43 et pauvres de nous qui sommes les témoins de ça.
37:48 Nous sommes les témoins de ça.
37:50 C'est triste pour nous.
37:52 - Oui, mais je pense qu'un monde nouveau peut venir tout de même.
37:55 - Oui, il devient.
37:57 - C'est là où je ne perds pas complètement l'espoir.
38:02 - C'est dans ce clair-obscur.
38:04 - Je crois beaucoup, Pascal, dans le pouvoir politique courageux.
38:10 - Mais ça n'existera pas.
38:12 - Mais si je suis persuadé qu'on peut le trouver.
38:15 Pour l'instant, il est invisible. Je vous l'accorde.
38:17 - Mais sur tous les sujets de ce soir.
38:20 Vous avez un ministre qui n'est même pas capable de dire
38:23 qu'on va interdire la baïa dans les écoles.
38:25 Il te dit que juridiquement, c'est le juge qui décidera.
38:28 Voilà ce qu'il te dit.
38:30 - On sait le définir.
38:32 - Je ne dis pas que ce ministre est mon rêve de ministre de l'éducation nationale.
38:36 - Ce qui me frappe dans les propos de Papendia,
38:38 c'est qu'en fait, il dit aux professeurs et aux proviseurs
38:40 "débrouillez".
38:42 Faites comme vous pouvez, vous aurez le juge en face de nous.
38:45 Moi, je ne peux pas aller plus loin.
38:47 Donc, quelle immense tristesse, quelle immense détresse,
38:49 quelle immense lâcheté.
38:51 Et les profs se disent, pardon, j'ai ma bite et mon couteau
38:54 pour faire respecter ça.
38:56 Mais je ne suis même pas soutenu par mon ministre.
38:58 Donc, je ne vais même pas être soutenu par le rectorat.
39:00 - Oui.
39:02 - En fait, je n'ai pas envie de faire rire avec ça.
39:04 Je me dis que je suis prof, je suis proviseur,
39:06 j'ai un cadre à Bayeux dans mon école,
39:08 mon ministre, s'il me lâche, on n'aura pas ce qu'on peut lui dire.
39:10 Parce que tu ne sais pas devant les tribunaux, on va perdre.
39:12 Vous vous rendez compte quand même, le désespoir de ces gens-là ?
39:14 - Mais Jérôme, vous avez parfaitement raison.
39:16 - C'est ce qu'avait très bien dit Pascal hier,
39:18 la séquence que vous avez passée, Julien Dray,
39:20 c'était remarquable.
39:22 - Mais là, ils sont lâchés par leur prof, par leur ministre.
39:25 - Mais vous connaissez cette phrase,
39:27 "le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître,
39:31 et c'est dans ce clair obscur que surgissent les monstres".
39:34 C'est Antonio Ogramsky.
39:36 - Ça, Gramsci, ça l'a touché.
39:38 - Désolé, je viens avec ma formule, vous avez les vôtres.
39:40 Mais ce clair obscur, on y est en plein.
39:42 - Absolument.
39:44 - Sur quelque chose qui s'arrête,
39:46 et quelque chose qui n'arrive pas à surgir, qui donne une espérance.
39:48 - En règle générale...
39:50 - Mais je maintiens que vous avez un discours quasiment apocalyptique,
39:52 et qui ne donne aucune perspective.
39:54 - Vous trouvez que c'est bien ce qu'il dit ?
39:56 - Non, mais je t'ai dit,
39:58 il livre les principaux de collège et les proviseurs de lycée,
40:02 se retrouve dans une situation, pour certains d'entre eux,
40:05 à la rentrée, intenable.
40:07 - Ah ben voilà.
40:09 - Alors, l'important, en revanche, pour le gouvernement,
40:12 c'est d'attaquer le Rassemblement National.
40:14 - Ah ben là, c'est...
40:16 - Ça, c'est le plus important, parce qu'on a bien compris
40:18 que le problème en France, c'est le maréchal Pétain
40:20 et le Rassemblement National.
40:22 Ça, on a bien compris que c'est le problème numéro un de la France.
40:24 Alors écoutez M. Véran, parce qu'il était ce matin
40:26 chez Laurence Ferrari.
40:28 - Quelles sont les causes, quels sont les leviers du vote FN ?
40:31 - 42% des conseils qu'il a d'avoir voté,
40:33 sont en Rennes, le Rassemblement National.
40:35 - Oui, pardon, pour moi, c'est celle de non-achanger.
40:37 Celle de non-achanger, Laurence Ferrari.
40:39 - D'accord.
40:40 - Les équipes sont les mêmes, les idées aussi.
40:42 On est en train de s'occuper de territoires
40:44 qui avaient été laissés pour compte,
40:46 et au sein desquels le vote de l'extrême droite est élevé.
40:48 Moi, je vous dis qu'en faisant progresser les services publics,
40:51 et en faisant reculer la misère,
40:53 et en redonnant une place à chacun dans la société,
40:55 on redonne confiance aux gens,
40:57 et on les éloigne de ces chimères,
40:59 que sont les chimères d'extrême droite,
41:01 avec leurs promesses multiformes,
41:03 qui n'améliorent pas l'état des populations
41:05 lorsqu'ils acquièrent le pouvoir.
41:07 - Mais Pascal, le paradoxe, c'est qu'ils ne parviennent pas
41:11 à combattre le Rassemblement National.
41:14 Au contraire, ils l'amplifient, parce qu'ils mentent sur lui.
41:18 Ils ne sont pas prêts à admettre qu'il a changé.
41:21 Et il a changé par rapport au père,
41:24 et il a changé par rapport à la démocratie.
41:27 Je me souviens avoir lu récemment
41:30 une interview d'un historien de gauche.
41:33 On lui demande, le Rassemblement National est-il républicain ?
41:38 Il est gêné. Il dit d'abord oui,
41:40 et puis ensuite il dit oui, mais par rapport à Trump et à Bolsonaro.
41:45 Ça ne peut pas être républicain, donc il n'est pas républicain.
41:48 Ils ne veulent pas voir la réalité,
41:51 donc ils ne peuvent pas combattre le pire.
41:54 - On a l'impression qu'il n'a pas compris.
41:57 Il y a quand même eu une élection présidentielle
42:00 où 13 millions de personnes ont voté pour Marine Le Pen.
42:04 Il n'y a rien d'autre à expliquer.
42:06 Bien entendu, les gens savent que Marine Le Pen, c'est pas pétain.
42:09 - Si je peux faire un peu de pub à mon journal,
42:12 le sondage qu'on a publié ce dimanche est très intéressant.
42:15 Il y a quelques fois, l'électorat RN ne correspondait pas
42:18 à l'ensemble de l'électorat français.
42:20 Aujourd'hui, on voit qu'on peut quasiment superposer
42:23 le même âge, les mêmes lieux d'habitation, le niveau d'études.
42:27 - Même si sur la compétence...
42:29 - Du pont La Joie, comme on l'a caricaturé...
42:32 - Il y en a quelques-uns.
42:34 - Vous posez 10 questions à la France, aux Français,
42:38 sur ce qu'ils aiment et ce qu'ils n'aiment pas,
42:40 vous posez les 10 mêmes questions aux électeurs du Rassemblement National,
42:43 les mêmes proportions.
42:45 Quand il s'agissait de dire "il y a les Français et les électeurs
42:48 d'extrême droite", ça ne tient plus, ça ne marche plus.
42:51 - En revanche, ce qui était intéressant dans votre analyse,
42:56 dans votre enquête, c'est que sur la compétence,
42:59 la crédibilité, Marine Le Pen est très loin, par exemple,
43:03 de ses principaux concurrents. C'est important.
43:06 - Ce qui montre que les Français sont lucides.
43:09 - Sauf que ça s'applique à une personne, je ne sais pas si derrière...
43:12 On aurait dû tester 2 ou 3 autres députés ou leaders
43:17 du Rassemblement National, ce qu'on n'a pas fait,
43:19 parce qu'on n'a pas beaucoup pensé.
43:22 - Ah oui, cher ?
43:24 - Mais c'est vrai qu'en même temps...
43:26 - Vous voulez lancer une souscription publique ?
43:28 - Vous ferez votre autocritique de votre journal, si vous voulez,
43:31 entre vous. Pour le moment, je vais vous montrer une image...
43:34 Je vais vous montrer une image qui est tendre
43:38 et qui va nous réconcilier peut-être avec la vie.
43:42 Hier, déjà, je vous avais montré l'image du rugby,
43:47 parce que tout était formidable.
43:50 D'ailleurs, on a appris ce soir qu'on pourra passer son permis à 17 ans.
43:53 C'est vraiment intéressant.
43:55 - A peine électoral.
43:57 - Oui, très bien.
43:59 - Quand vous êtes... - Aucun souci.
44:01 - Désolé, vous voulez aller au sport, vos parents...
44:03 - Oui, c'est vrai. - C'est à peine électoral.
44:05 - Il n'y a pas de souci.
44:07 - Il n'y a pas de souci, on va faire voter.
44:09 - C'est qu'à plus tard. - Ça ne me gêne pas.
44:11 En revanche, Ginédine Zidane a pu retenir ses larmes
44:13 hiéraïstres dans les bouches du Rhône.
44:15 L'ancien numéro 10 des Bleus a été nommé parrain du projet
44:17 "La maison de Point-Rose".
44:19 Ce projet a pour but de construire une maison médicalisée
44:21 pouvant accueillir des enfants atteints de cancer,
44:23 ainsi que leurs familles, pour passer des derniers jours heureux.
44:27 Zidane s'adressait au maire d'Ystres, François Bernardini,
44:30 et à la présidente de l'association, Nathalie Paoli.
44:33 Je vous propose vraiment de l'écouter,
44:35 parce que c'était très émouvant.
44:37 - M. le maire et Nathalie Paoli,
44:41 vous êtes les acteurs d'un projet exceptionnel.
44:45 Je suis fier de pouvoir, justement, être le parrain
44:49 de votre projet.
44:55 Et M. le maire, vous pouvez être fier
44:59 de pouvoir mettre quelque chose d'exceptionnel,
45:02 comme vous le faites, en place, pour toutes ces familles.
45:06 Et je vais tout faire pour que...
45:09 tout ce qu'on me possessionne,
45:13 pour accompagner tout ce projet,
45:18 et toutes ces familles.
45:20 - Il a évoqué également son frère, Farid,
45:23 décédé en 2019 d'une longue maladie.
45:25 Perdre un enfant, c'est la chose la plus terrible qui existe.
45:28 On est tous d'accord, mes parents l'ont eue,
45:30 et je sais que c'est dur.
45:32 Ce sont les mots de Zinedine Zidane.
45:34 Donc, belle initiative.
45:36 Et puis, Zidane, comme toujours,
45:38 est à la hauteur de l'homme qu'on connaît
45:42 depuis tant d'années, qui investit dans ces causes-là.
45:46 - Et un homme peut pleurer.
45:48 - Ah oui, un homme peut pleurer.
45:50 - Ah ben oui, mais là...
45:52 - Non, mais les discours existent sur le fait
45:54 qu'un homme ne doit pas pleurer, ou que ce n'est insensible.
45:56 - Pleurez jamais ?
45:57 - Si, ça peut rire.
45:58 - Quand est-ce la dernière fois que vous avez pleuré ?
46:01 - Quand il a appris que Staline était mort.
46:04 - Quand j'ai...
46:05 (rires)
46:06 - C'était en 53, en fait.
46:08 - Non, mais ça, c'est une bonne question.
46:10 Quand est-ce la dernière fois que vous avez pleuré ?
46:12 - Non, mais ça fait partie de l'intime, enfin.
46:14 - Ben pourquoi...
46:15 - Quand j'ai appris que Jérôme Béglé n'était pas là,
46:17 parce qu'il était parti aux Etats-Unis jouer au poker.
46:19 - Là, je vous ai vu rire, au contraire.
46:21 - Voilà une bonne question.
46:22 La dernière fois que vous avez pleuré,
46:24 c'était quand vous avez versé une larme.
46:26 - Oui, c'était devant un film, devant un livre,
46:28 devant un ami.
46:29 - Ah, j'étais très... très...
46:31 très ému par...
46:34 Vous avez parlé hier soir à "L'amour et les forêts".
46:36 - Oui.
46:37 - Ah oui, ça vous a fait pleurer ?
46:39 - La fin, c'est pas...
46:40 La fin, on a une vraie émotion, la fin.
46:43 - Non, mais tout le temps.
46:45 - Oui, mais à la fin...
46:46 - C'est un film qui est au bord des larmes tout le temps.
46:48 - Oui, voilà, donc là, je vous réponds.
46:49 - Moi, je suis resté au bord, carrément.
46:51 - Oui, mais...
46:52 - Oui, parce que vous êtes un fossile,
46:53 vous n'avez pas de coeur.
46:54 - Oui, j'ai pas de coeur, bien sûr.
46:55 - Si, je l'ai trouvé bon,
46:56 mais pas au point d'Olivier de pleurer en permanent.
46:59 - Parfois, on pleure aussi parce que ça...
47:01 ça touche ou ça déclenche quelque chose
47:03 dans notre propre vie.
47:04 - Oui, mais...
47:05 - Une identification.
47:06 - Il m'est arrivé de pleurer parfois devant des films.
47:08 - C'est vrai ?
47:09 - "L'incompris", par exemple, de Comencio.
47:11 - Oui.
47:12 - Quand à la fin de ce film, son avocat...
47:13 - Bambi.
47:14 - Quand la mère de Bambi...
47:15 - Oudembo.
47:17 - Oudembo.
47:18 - Moi, je me suis jamais remis
47:19 à la mort de la mère de Bambi.
47:21 - Oui, mais vous êtes beaucoup plus tendre que moi.
47:23 - Oui, mais la mère de Bambi, ça a été un choc quand même.
47:26 C'était un choc important pour nous.
47:28 Bon, soyons sérieux.
47:29 Comment ?
47:31 - C'est mieux.
47:32 - Non, mais c'est une bonne question,
47:33 la dernière fois que vous avez pleuré.
47:34 - Oui.
47:35 - Je pose la question aux gens
47:36 qui sont devant leur poste,
47:37 la dernière fois que vous avez pleuré.
47:38 Claude Sarrault est décédé, elle avait 95 ans.
47:41 C'était une figure du journalisme,
47:43 mais pas que du journalisme.
47:44 C'était la fille de Nathalie Sarrault,
47:47 qui était une immense romancière.
47:49 - La femme de Jean-François Roguet.
47:50 - Oui, exactement.
47:51 - Immense intellectuelle du 20e siècle.
47:52 - Exactement.
47:53 - Elle disait "Je ne sais rien, il sait tout".
47:55 - Oui, un peu le rapport qu'on a ensemble.
47:58 - Oui, mais c'est vous qui savez tout.
48:00 - Non, non, pas du tout.
48:01 - Ah, vous êtes d'antan, vous ne perdez pas.
48:02 - Ah, vous êtes d'antan, vous ne perdez pas.
48:03 - Non, c'est vous qui savez tout.
48:05 - Non, non, en tout cas.
48:06 - Et Laurent Ruquier, les Grosse Tête,
48:09 parce qu'elle était une des pensionnaires des Grosse Tête,
48:11 lui ont rendu hommage aujourd'hui.
48:12 Je vous propose d'écouter Laurent Ruquier,
48:14 qui était très ému d'ailleurs
48:15 et qui a vraiment accompagné beaucoup Claude Sarrault.
48:21 - Évidemment, on ne peut pas faire cette émission
48:23 sans rendre hommage à Claude Sarrault,
48:25 qui a fait partie des toutes premières Grosse Tête avec vous,
48:28 Olivier de Kersauson, dans les années 80.
48:31 - Moi, je l'aimais bien, parce que je l'ai trouvée,
48:33 elle ne se la pétait pas, elle était drôle,
48:35 elle était en fait relativement aérienne.
48:37 Je l'aimais bien, moi, je la trouvais touchante, intéressante.
48:41 - Ton billet à la dernière page du Monde
48:43 était une chose extraordinaire.
48:45 Et le bonheur, c'était d'aller vers le petit moment d'oxygène,
48:48 là qu'était le billet de Claude Sarrault,
48:50 qui faisait rigoler tous les jours.
48:52 - On ne pourra jamais tout raconter,
48:53 mais en tout cas, c'était une femme libre,
48:55 et elle l'a prouvé, et on voulait rendre hommage
48:57 dans ce début d'émission à Claude Sarrault.
48:59 Et on aura quelques copains qui viendront,
49:01 évidemment, témoigner au téléphone pendant cette émission.
49:04 Et aussi, évidemment, quelques extraits,
49:06 mais on va aussi jusqu'à 18h.
49:08 Je tiens à rassurer ceux qui connaissaient moins Claude.
49:11 - Tu peux la mettre dans la valise ?
49:13 - Eh bien voilà, sans référir Claude.
49:18 - Et puis on a une pensée, évidemment,
49:19 pour la famille de Claude Sarrault,
49:21 et notamment quelqu'un que j'ai bien connu à TF1,
49:23 Martin Zara, qui est le fils de Claude Sarrault,
49:27 qui est un journaliste que le grand public connaît.
49:29 - Et de Tristan Zara ?
49:31 - Alors, Martin Zara, c'était son...
49:33 Tristan Zara, c'était son grand-père.
49:35 - C'est ça ?
49:36 - Donc il était le fils d'Alain Zara, je crois,
49:38 et le père d'Alain Zara, c'était Tristan Zara,
49:41 qui était un dadaïste.
49:43 - Moi, je...
49:45 J'avais un peu connu Claude Sarrault,
49:47 et je voulais dire une chose qui est peu connue.
49:49 Je pense que c'était une grande féministe,
49:51 sans le dire, sans le proclamer,
49:53 mais elle a beaucoup fait pour les libertés de la femme,
49:55 pour la liberté de penser, ses biais dans le monde,
49:57 et c'était toujours un point de vue féminin
49:59 qui ne se la pétait pas.
50:01 Elle avait toujours un regard amusé et moqueur
50:03 sur les hommes, sans jamais essayer
50:05 de passer une quelconque revanche.
50:08 Et à la fin des fins, si on devait retenir
50:10 un bilan extraordinairement positif
50:14 et savoureux de ce qu'elle a fait, c'est ça.
50:16 C'est qu'elle a permis aux femmes de s'assumer,
50:19 de dire des choses, d'être un petit peu vulgaire
50:21 quand il fallait, d'être drôle,
50:23 et de savoir vivre... - Oui, elle était drôle et intelligente.
50:25 - Voilà, drôle et intelligente. - Elle tutoyait tout le monde.
50:27 - Elle tutoyait tout le monde, alors elle tutoyait la Reine d'Angleterre.
50:29 - Elle disait "mon chéri". - Oui. C'était parfois agréable.
50:32 - Voilà ce que nous pouvions dire ce soir,
50:34 sauf si vous souhaitez ajouter peut-être un mot
50:38 sur cette actualité qui, aujourd'hui, a été riche.
50:43 Olivier Benkemoun va être avec nous.
50:46 Olivier, hier soir, qui était premier à la chaîne Info,
50:48 une nouvelle fois, cette émission s'est imposée,
50:51 désormais, grâce à lui, grâce à son talent,
50:54 et grâce au programme qui, chaque soir, est le sien.
50:59 Bonjour, Monsieur Benkemoun. - Comment allez-vous ?
51:01 - Et vous-même ? - Pas mal.
51:03 - Et demain, qu'est-ce que vous faites demain ?
51:05 C'est la fête de la musique. - La fête de la musique, je suis là.
51:07 Pour la fête de la musique. - Ah !
51:08 - Peut-être que demain très tôt, peut-être que demain très tôt,
51:10 j'irai au marché de Rungis.
51:12 - Exactement, c'est la fête de la musique, la plus tôt.
51:15 Et plus tôt, c'est... - Mais c'est tôt, c'est vraiment tôt.
51:18 C'est la fin de leur journée.
51:19 - Donc, demain, vous allez jouer un instrument ?
51:24 - En sortant de l'émission, j'irai écouter de la musique, sans doute.
51:26 - Vous êtes là, qui est là, demain ? Personne ?
51:29 - Moi, je suis là jeudi matin.
51:31 - Ah oui, donc, le lendemain, c'est demain qui m'intéressait
51:34 pour la fête de la musique. - Ah bon, pardon !
51:35 - Vous jouez de la musique, vous jouez d'un instrument ?
51:37 - Non, parce que j'en écoute beaucoup, mais je ne joue pas.
51:39 - Je suis là demain soir, moi.
51:40 - Oui, vous jouez, Sandra, vous jouez d'un instrument ?
51:42 - Je jouais, mais plus maintenant.
51:45 - Du pipo, comme tous les journalistes.
51:47 - Bon, j'attendais cette... - Oui, ne me posez pas la gueule.
51:50 - Olivier, le programme, cours d'horizon de toute la journée ?
51:53 - Oui, évidemment, c'est toujours compliqué,
51:56 parce que quand on a un thème qui écrase tous les autres,
51:59 on essaye de tirer des petites histoires, et beaucoup d'histoires,
52:02 il y en a énormément.
52:03 Mais il y a deux moments où je voudrais vraiment vous signaler,
52:07 que vous verrez tout à l'heure,
52:08 il y a un moment où Jean-Marc Morandini est allé dans cette école
52:11 de la rue Erlanger, vous verrez ce qui s'est passé
52:14 devant le portail avec cette association qui accueille
52:16 plus de 600 migrants, et puis vous reverrez cette séquence
52:21 avec Anoushka Delon, parce que ça, c'était émouvant.
52:24 - On a vécu un bon moment.
52:25 - Ça, c'était très émouvant. Vous reverrez ça.
52:28 - Et bien, je vous remercie, et puis bravo pour ce col de chemise
52:31 que vous remettez à la mode.
52:33 - Ah, vous avez remarqué ? Ah, ça me fait plaisir.
52:34 Vous avez remarqué mon col ?
52:35 - Un col de chemise des années 70.
52:37 - J'ai vu mourir un monde ancien.
52:39 Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
52:41 Merci à Pascal Choup qui était à la vision.
52:43 Anatole, voilà un joli prénom, Anatole de Beaumont.
52:47 Benjamin, il n'y en a plus beaucoup des Anatole ?
52:50 - Non, il n'y en a plus.
52:51 Anatole de Beaumont, on dirait un personnage de Marcel Proust.
52:54 - Eh bien, écoutez, on lui demandera.
52:56 Benjamin Nau était avec nous.
52:58 Thomas Saint-Jean, Kylian Salé.
53:01 Toutes les émissions sont à revoir, bien sûr, sur cnews.fr.
53:04 Olivier dans une seconde, bonne soirée, à demain.
53:05 Ciao.
53:06 Merci.