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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il s'intéresse au président du Sénat, le bienheureux Gérard Larcher.
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Transcription
00:00 Il est l'heure de l'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:05 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:08 Alors Emmanuel Macron va s'entretenir aujourd'hui avec Gérard Larcher. Emmanuel Macron qui à l'instant rend hommage à Jean-Pierre Elkabbach
00:14 en saluant lui un monstre sacré du journalisme français. Après cela donc, il a rendez-vous avec le président du Sénat qui vient d'être réélu.
00:22 Gérard Larcher qui d'ailleurs s'exprime dans les colonnes du Figaro ce matin.
00:25 Que vont bien pouvoir se dire le premier et le deuxième personnage de l'État ? Il est question de la réforme constitutionnelle Vincent.
00:32 Oui et selon l'Elysée, les propositions d'Emmanuel Macron seront spectaculaires. Dans le panier, il y a notamment l'extension du champ du référendum et le statut de la Corse.
00:41 Mais pour le moment, on n'a pas d'éléments véritablement précis. Je ne peux donc pas vous livrer les secrets de leur conversation,
00:47 mais je peux facilement imaginer les pensées qui vont traverser l'esprit du président de la République lors de ce rendez-vous Dimitri.
00:53 Emmanuel Macron aura en effet devant lui un président qui commence son cinquième mandat quand lui devra s'arrêter au deuxième.
01:00 Un président sans première ministre et sans gouvernement, ce qui doit être très reposant.
01:04 Un président dont l'élection dépend d'élus eux-mêmes choisis par des grands électeurs, ce qui est tout de même beaucoup plus confortable.
01:10 Un président dont la charge offre plus de satisfaction que d'embarras.
01:14 Un président qui malgré le petit recul de la droite et du centre dans son assemblée est un président heureux.
01:20 On pourrait même dire un président bienheureux. Vous remarquerez qu'il y a un faux air de Philippe Noiré chez Gérard Larcher.
01:26 Et bien après Alexandre le bienheureux d'Yves Robert au palais du Luxembourg, nous avons Gérard le bienheureux.
01:31 - Vous présentez la charge de président du Sénat comme une sine cu...
01:35 Mais enfin, la Haute Assemblée, c'est quand même de la politique permanente, Vincent.
01:38 - Oui, mais c'est une politique qui se fait dans la discrétion et dans le clair-obscur.
01:42 C'est fin le Sénat. C'est rond comme un verre de bon Bourgogne.
01:45 À côté l'Assemblée avec Mathilde Panot qui brandit son bocal de punaises de lice et de la piquette en canette.
01:50 Mais le Sénat, il ne faut pas s'y tromper, ce n'est pas qu'une belle endormie.
01:54 Depuis 2017, la Chambre haute a été sans doute l'opposition la plus tenace et la plus constructive à la politique d'Emmanuel Macron,
02:00 dans la fabrique de la loi, mais aussi dans le sérieux des commissions d'enquête menées par exemple sur l'affaire Benalla ou le fiasco du Stade de France.
02:07 Sans compter le rôle joué par Gérard Larcher qui a tenu tête plusieurs fois au chef de l'État,
02:11 notamment pour lui rappeler l'importance essentielle des élus locaux et des corps intermédiaires.
02:15 - Entre les deux hommes, malgré une relation courtoise, il y a des différences constitutives.
02:20 Emmanuel Macron est l'homme d'une trajectoire fulgurante quand Gérard Larcher est celui d'une ascension patiente.
02:25 Emmanuel Macron est un urbain conquérant, Gérard Larcher est un chasseur à la fue.
02:28 Tous les opposent, même l'âge.
02:30 En rentrant de l'Élysée, le président du Sénat aurait même lâché un jour à ses collaborateurs
02:34 "Ah, le président m'a invité à un petit goûter".
02:36 Vous voyez que la férocité en politique, ça va de 7 à 77 ans.
02:39 - Et pourtant, le nom de Gérard Larcher revient souvent, Vincent, comme candidat central et apaisant pour Matignon.
02:46 - Oui, alors il faudrait vraiment que la situation soit tragique pour que le président du Sénat
02:50 quitte le paradis du Luxembourg pour l'enfer de Matignon.
02:53 On le voit mal, rendez compte, chaque semaine au président de la République.
02:57 Mais vous savez, on prête aussi à Gérard Larcher des ambitions pour 2027.
03:01 Alors, rien de tangible, il n'y a aucun élément tangible qui confirme cette direction,
03:07 mais ces rumeurs viennent simplement du fait que Gérard Larcher incarne une forme de stabilité.
03:11 Dans le grand des règlements contemporains, le président du Sénat est devenu une institution,
03:16 une permanence, une mythologie nationale, au même titre que le maillot jaune, le guide Michelin
03:20 ou la voix de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1.
03:22 Comme Alain Juppé incarnait physiquement l'impôt, Gérard Larcher incarne physiquement la France d'avant.
03:28 Personne ne pense qu'il renversera la table, mais c'est justement pour cela que les Français l'apprécient.
03:33 Au milieu des crises à répétition et du tourbillon macronien, il est devenu presque malgré lui, une force tranquille.
03:39 – Voilà, c'est ciselé, c'est intelligent, c'est tous les matins, c'est sur Europe 1.
03:42 J'espère que vous avez, chers auditeurs, apprécié autant que Vincent Herwouët et Anissa Haddadi.
03:46 L'édito politique de Vincent Trémolet de Villers, merci beaucoup Vincent.

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