• il y a 10 mois
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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers, revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi 9 février, il revient sur le remaniement.
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Transcription
00:00 7h-9h, Europe 1 Matin.
00:02 L'éditoire politique sur Europe 1 avec Luffy Garraud.
00:05 Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:07 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:09 Vincent, après trois semaines d'attente de rumeurs de revirement
00:12 après la fin de non recevoir de François Bayrou,
00:14 les Etats-dames des députés modèment,
00:16 nous avons enfin la composition intégrale du gouvernement à tale.
00:20 Que vous inspire cette nouvelle équipe, Vincent ?
00:22 Je ne voudrais pas être désagréable avec nos nouveaux ministres et secrétaires d'Etat,
00:25 Madame Guevenoux ou Monsieur Kasbarian,
00:27 mais cela en vérité ne m'inspire rien du tout.
00:30 En revanche, toute cette histoire est particulièrement inquiétante
00:33 parce qu'elle révèle la faiblesse du pouvoir en place.
00:36 Nous aurons donc dû attendre 28 jours pour reconduire certains ministres
00:40 et en nommer quelques nouveaux.
00:42 28 jours d'hésitation et d'oscillation,
00:44 28 jours qui ont atténué l'effet de souffle de la nomination de Gabriel Attal,
00:48 fait vaciller la majorité avec la dissidence de François Bayrou
00:51 et finalement semet le doute dans tout le camp Macron.
00:54 Cette fois, l'alphémiste de l'Elysée s'est embrouillé dans ses formules,
00:57 il a changé l'or en plomb.
00:59 Mais François Bayrou ne l'a pas beaucoup aidé, il faut bien le dire,
01:02 en claquant la porte avant même sa nomination.
01:04 Mais c'est parce que le président a pris tout son temps
01:06 que ses nominations sans véritables enjeux ont pu tourner au psychodrame.
01:10 En politique, la procrastination émerge de toutes les crises.
01:14 François Bayrou a profité du vide pour occuper l'espace et attirer à lui la lumière.
01:18 Mais là aussi, pour quel résultat ?
01:20 Sa critique très efficace sur l'enfermement d'un pouvoir déconnecté
01:23 dans une bulle parisienne, sa transgression judicieuse
01:26 sur l'épuisement d'un système autocentré a été rendue inaudible
01:31 par sa position incompréhensible de sortant qui ne sort pas.
01:35 Le maire de Pau menace de s'en aller,
01:37 mais il continue à tourner dans la porte à tambour de la majorité.
01:40 Finalement, personne ne sort gagnant.
01:42 François Bayrou a désorienté une partie de ses troupes.
01:45 Gabriel Attal a essuyé le refus public d'un pilier de sa majorité.
01:48 Quant à Emmanuel Macron, il a vu les effets concrets de son indécision.
01:53 Plus largement, si on fait le bilan des deux derniers mois, c'est impressionnant.
01:57 L'exécutif aura subi une motion de rejet à l'Assemblée lors de la loi de migration,
02:00 une CMP interminable censurée par le Conseil constitutionnel
02:04 et maintenant la majorité qui vacille.
02:06 Si l'on ajoute la défiance silencieuse, mais certaine,
02:09 de Bruno Le Maire et Gérald Darmanin vis-à-vis de Gabriel Attal,
02:11 on a tous les éléments qui désordonnent un pouvoir déjà bien embrouillé.
02:15 Au fait, c'est au sommet de l'État que doit commencer le choc de simplification.
02:19 - Reconnaissez qu'il y avait quand même quelques cas compliqués,
02:22 à commencer par celui d'Amélie Oudéa-Casterat.
02:24 - Je reconnais que la critique est aisée et l'art politique difficile,
02:28 mais reconnaissez à votre tour, Dimitri, que mettre près d'un mois
02:31 pour remplacer Mme Oudéa-Casterat par Nicole Belloubet,
02:34 c'est quand même un peu long.
02:36 - Je reconnais bien volontiers.
02:37 - Un peu long et tout à fait incohérent.
02:39 Papendia y avait été nommé pour déconstruire le travail de Jean-Michel Blanquer.
02:43 Gabriel Attal avait ensuite essayé de remettre le bon sens
02:45 au milieu du ministère de l'Éducation.
02:47 Et voilà que pour lui succéder et appliquer son programme,
02:50 il nomme une socialiste, ancienne ministre de la Justice,
02:53 qui Place Vendôme avait poursuivi sans jamais le remettre en cause
02:56 le travail de Christiane Taubira.
02:59 Sur l'école, la ligne de Mme Belloubet est très claire.
03:03 En 2016, elle écrivait, j'ouvre les guillemets,
03:05 "Loin des fariboles sur la restauration de l'autorité ou le port de la blouse,
03:11 ceux qui sont réellement confrontés aux tâches éducatives
03:14 sernent aujourd'hui l'essentiel.
03:16 Il faut sortir du cadre rigide du cours magistral
03:19 et notre nouvelle ministre de l'Éducation poursuivait,
03:22 il faut laisser du temps et de l'autonomie aux jeunes,
03:25 ménager leur droit à l'erreur dans le processus d'apprentissage."
03:29 Gabriel Attal affirme l'exact contraire
03:32 et pourtant, il a nommé Mme Belloubet.
03:35 Platon écrit quelque part que la démocratie peut tourner à la thé-a-to-cratie,
03:40 c'est-à-dire que la vie publique n'est plus qu'un mauvais théâtre,
03:43 nous y sommes, la pièce du remaniement était poussive,
03:46 son intrigue pauvre et son dénouement accablant.
03:49 L'édito politique sur Europe 1, merci Vincent Trébelet de Villers à la Une du Figaro ce matin,
03:54 remaniement laborieux sur fond de crise dans la majorité.
03:59 À lundi Vincent Bouhican.

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