Retrouvez l’équipe du magazine Eléments, autour de Patrick Lusinchi, avec ses acolytes : François Bousquet, rédacteur en chef, David L’Epée, Christophe A. Maxime et Rodolphe Cart.
À l’occasion de la sortie du nouveau numéro, la rédaction d’Eléments s’intéresse au duel. Le duel a longtemps été une passion française, jusqu’à la Grande Guerre du moins. Depuis, le tribunal l’a remplacé : le pénal à la place du métal. Bretteur et mousquetaire dans l’âme, Bernard Lugan confie à Eléments les raisons pour lesquelles il est plus qu’urgent de le restaurer, surtout en matière de presse.
Au menu également, la déception Giorgia Meloni, un féminisme intelligent avec Véra Nikolski et un portrait croisé de Jane Birkin et Charlotte Rampling…
Le rendez-vous musclé et impertinent du magazine des idées.
À l’occasion de la sortie du nouveau numéro, la rédaction d’Eléments s’intéresse au duel. Le duel a longtemps été une passion française, jusqu’à la Grande Guerre du moins. Depuis, le tribunal l’a remplacé : le pénal à la place du métal. Bretteur et mousquetaire dans l’âme, Bernard Lugan confie à Eléments les raisons pour lesquelles il est plus qu’urgent de le restaurer, surtout en matière de presse.
Au menu également, la déception Giorgia Meloni, un féminisme intelligent avec Véra Nikolski et un portrait croisé de Jane Birkin et Charlotte Rampling…
Le rendez-vous musclé et impertinent du magazine des idées.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 [Générique]
00:14 Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro du Plus d'Eléments.
00:18 Exceptionnellement, Olivier François n'est pas là.
00:21 Mon cher François, je crois qu'il est malade, il a eu un voyage.
00:26 – Non, ne soyons pas injustes, il garde les enfants. – Il garde les enfants.
00:30 Donc Olivier François garde ses enfants.
00:32 Vous le retrouverez dans deux mois pour notre prochaine émission.
00:35 En tout cas, nous, on va vous parler du nouveau numéro d'Eléments
00:39 qui va s'afficher juste là.
00:41 Vous pouvez voir cette magnifique couverture
00:44 avec notre ami Bernard Lugand en couverture.
00:48 Et pour en parler, j'ai le plaisir d'avoir Rodolphe Carte avec moi.
00:51 Bonjour Rodolphe. – Bonjour Patrick.
00:53 – Notre ami Olivier François Bousquet.
00:56 Excusez-moi. Notre ami Christophe Maxime est avec nous.
01:00 – Bonjour.
01:01 – Et on a le droit à David Lépée qui nous arrive de sa Suisse natale.
01:06 Ça va David ? – Oui, ça va, bien et vous ?
01:07 – Bon, ça fait un moment qu'on ne vous avait pas vu.
01:09 – Oui, ça fait un moment que je n'étais pas là.
01:11 – Et nous, on va vous parler dans ce numéro d'un grand portrait
01:16 et comme vous avez pu le voir sur cette couverture,
01:18 un grand portrait de notre ami Bernard Lugand.
01:21 Alors, François, Bernard Lugand, là, a décidé d'aller encore plus loin.
01:27 Il a décidé de réformer la justice en France. C'est un peu ça.
01:31 – Oui, oui, et puis notre couverture de désengorger les tribunaux
01:34 puisqu'il sort à la Nouvelle Librairie un éloge du duel,
01:36 un l'honneur plutôt que la vie.
01:38 Et il a créé, Bernard Lugand, en 2002, une association
01:41 pour le rétablissement du duel en matière de presse
01:43 parce que, pourtant c'est un africaniste reconnu,
01:45 40 bouquins, qui dirige l'Afrique réelle,
01:48 mais ses confrères journalistes, car il est aussi journaliste,
01:50 se lui reprochent d'être un africaniste autoproclamé.
01:53 Il est un piètre historien, ce qu'il n'est pas.
01:55 Il a intenté des procès à la presse lyonnaise et parisienne,
01:58 qu'il a gagnés, mais ça n'a pas empêché les journalistes
02:00 de redire après les procès.
02:02 Donc la jurisprudence, ça n'applique pas à la presse en réalité.
02:05 On s'est rendu compte que ça ne servait rigoureusement à rien
02:07 d'aller en justice pour faire condamner des journaux.
02:11 Les rédactions payent les frais des journalistes
02:13 qui vous injurient et qui vous diffament.
02:15 Donc il a décidé, un jour, sur un coup de tête, de rétablir le duel.
02:18 Bon, lui-même est un chasseur, un chasseur émérite,
02:20 aujourd'hui émérite, mais d'exception en Afrique, en France,
02:23 dans le Bourbonnet.
02:24 Il aime les armes, en particulier le fer.
02:27 Et il préfère, dit-il, le métal au pénal.
02:30 Et il a créé cette association qui n'a jamais compté
02:33 au plus haut de ses effectifs que trois membres,
02:34 mais attention, pas n'importe lesquels.
02:36 Le président, c'était Bernard Lugand.
02:38 Le vice-président, c'était Vladimir Volkov.
02:40 Vladimir Volkov, moi je l'ai côtoyé à l'âge d'homme,
02:42 magnifique romancier, auteur du "Retournement",
02:44 du "Bouclage", des "Humeurs de la mer".
02:47 Il sabrait la vodka au sabre, quand il venait parfois
02:50 à l'âge d'homme.
02:52 Et l'autre vice-président, c'était Dominique Wehner.
02:54 Donc je vous laisse imaginer quand…
02:55 – Oui, très très haut.
02:57 – Voilà, quand Bernard Lugand, l'offensé,
02:59 envoyait ses témoins dans les salles de rédaction
03:04 pour demander des témoins à l'offenseur,
03:07 à quel point je ne citerai pas la situation,
03:09 s'il ne décide pas.
03:10 Je vais en citer une seule, simplement.
03:12 C'est l'observateur.
03:14 Il a été une fois un observateur.
03:15 Eh bien, les gens se décomposent.
03:16 Voilà, et donc c'est la classe de Bernard Lugand.
03:19 C'est à la fois l'esprit français, l'esprit mousquetaire.
03:22 C'est un ancien canon du roi.
03:23 Le paradoxe de Lugand, c'est que c'est un Maurassien,
03:25 mais d'origine huguenote.
03:26 Donc il appartient aux quatre États confédérés.
03:28 Je rappelle à nos téléspectateurs que les États confédérés,
03:31 c'est les États dans l'État, que l'action française
03:33 ne portait pas tout à fait dans leur cœur.
03:34 C'était les Juifs, c'était les francs-maçons,
03:37 c'était les Métecs, autrement dit les étrangers,
03:39 mais aussi les protestants.
03:41 Et donc c'est un Huguenot qui restait quand même Maurassien
03:44 jusqu'au bout, mais à Maurasse, corrigé par Dominique Wehner.
03:47 Donc c'est un personnage flamboyant.
03:48 Pour moi, c'est le cœur de l'esprit français,
03:50 le cœur de l'esprit européen.
03:51 – J'ai été surpris parce que s'il y a bien un éloge du duel,
03:59 c'est parce qu'il vient de sortir un livre à la Nouvelle Librairie
04:02 sur le sujet.
04:03 – Consacré, le livre, dévastateur.
04:06 C'est une histoire du duel.
04:07 Le cœur du livre, c'est une histoire du duel.
04:09 L'entrée et la fin, c'est Lugand qui dit
04:11 pourquoi il y a l'Association, comment il les appelle,
04:15 les queuplates de sous-préfectures et les lapins de coursives,
04:21 parce qu'il en a marre des lapins de coursives
04:22 et des queuplates de sous-préfectures.
04:24 Et la fin, c'est une proposition de loi qu'il aimerait présenter,
04:28 mais il ne se présentera pas parce qu'il n'est pas républicain.
04:31 C'est un disciple de Lyoté.
04:32 Lyoté comparait la République à la syphilis.
04:34 Quand on l'a, soit on vit avec,
04:36 ou soit on se pète une balle dans le caisson.
04:38 Donc il vit avec la syphilis,
04:40 il ne sera jamais député,
04:42 mais il aimerait qu'un député porte une loi
04:45 pour rétablir le duel, en tout cas en matière de presse.
04:48 Et accessoirement, ça permettrait de désengorger les tribunaux.
04:50 Donc jetez-vous sur l'éloge du duel,
04:52 mais surtout sur notre numéro d'élément
04:55 qui est consacré à un autre plus beau brêteur,
04:58 me semble-t-il, aujourd'hui, parmi nos plus beaux brêteurs.
05:01 – Messieurs, un mot sur le duel ?
05:03 Rudolf, vous êtes plutôt d'accord ?
05:05 – Oui, moi je suis absolument pour aussi son rétablissement.
05:08 Et puis j'ai l'imaginaire du film de Ridley Scott.
05:12 Voilà, exactement, donc absolument pour.
05:15 – Adapté de Conrad, les duelistes,
05:17 et si vous permettez, il faut être pour le duel,
05:20 parce qu'il y a débat à l'élément, je suis sûr qu'il y a débat.
05:24 Mais j'aime bien Elon Musk, parce que c'est un vrai fou.
05:27 Mais aussi vous voyez, Elon Musk et Mark Zuckerberg
05:30 vont se battre en Italie, peut-être à Rome, au Colisée,
05:34 si les Italiens arrivent à louer à Seychelles le Colisée.
05:38 En MMA, donc c'est des sports de combat,
05:40 parce que c'est quand même la plus de classe de se battre à cheval,
05:43 à l'épée ou à la dague, que de se battre dans une cage de fer comme…
05:48 – Une cage en plastique, surtout.
05:50 – Oui, une cage en plastique, donc ça avait la classe le duel autrefois.
05:53 – Mais David, il y a quelque chose qui pourrait arriver en Suisse ?
05:55 – Alors en Suisse, je ne sais pas, mais ici on a tellement d'affaires de presse,
05:59 j'en ai eu une actuellement face à nos amis de Libération.
06:03 Alors même si je suis très reconnaissant envers nos lecteurs
06:05 qui nous ont permis justement de disposer des services d'un avocat,
06:09 on aurait pu le faire à moindre frais sur ce modèle-là.
06:12 Je lance l'appel, si messieurs Massoll et compagnie nous écoutent
06:16 et qu'ils n'ont pas envie de toucher à la trésorerie, donc à l'argent public,
06:19 puisque c'est à peu près pareil dans Libération,
06:21 eh bien je suis à leur disposition.
06:22 – Donc voilà, nos amis de Libération, les trois pieds nickelés,
06:26 parce qu'ils sont trois, ils ont été trois pour écrire un article contre vous.
06:30 – Je ne dis pas que je les prends les trois à la suite,
06:31 mais ils peuvent en déléguer.
06:33 – Ils peuvent en déléguer, donc voilà, le message passe, nos amis de Libération.
06:37 François, on ne fait pas que d'encenser Bernard Lugand,
06:44 c'est aussi un numéro sur les 50 ans, "Eléments à 50 ans".
06:47 – Oui, c'est "50 ans", c'est un numéro spécial, 216 pages,
06:50 avec une dizaine de pages consacrées aux 50 ans d'Eléments, 1973, 2023.
06:56 Nous sommes tous les cinq jugés partis, mais pour nous,
07:00 qu'on me pardonne l'anglicisme, c'est vraiment "the place to be", je crois.
07:04 C'est la place où il faut être, parce que c'est un journal
07:06 à la fois vénérable par son âge, mais aussi offensif, mais aussi dynamique,
07:11 mais aussi un journal duéliste et de fine lame.
07:14 Donc oui, les 50 ans pour nous, c'est une date importante.
07:16 Maintenant, il faut qu'on prenne date avec les 50 ans qui viennent.
07:19 – Très bien, de toute façon, pendant toute l'année,
07:22 on va avoir… et puis, il y a eu un colloque il n'y a pas si longtemps,
07:26 je crois que les interventions vont être mises en vidéo, en ligne,
07:30 donc on vous en parlera, et TVB RT aussi vous en parlera.
07:34 On va parler d'un sujet, c'est notre ami Mélanie,
07:37 qui Alain Debenois a interrogé l'universitaire Marco Tarki,
07:44 qui nous fait un peu le portrait de ce bilan, ce premier bilan chez Mélanie.
07:50 Rodolphe Focart, vous qui suivez la politique,
07:53 et vous avez l'habitude d'avoir la dent dure sur nos politiques,
07:59 j'ai l'impression quand même qu'en Italie, c'est un peu pareil qu'en France,
08:04 c'est-à-dire que dès qu'ils arrivent au pouvoir, il n'y a pas grand-chose derrière.
08:08 – Peut-être l'enseignement de cet événement,
08:13 c'est aussi la mise en place et la tutelle monétaire que subit l'Italie.
08:18 Alors on peut revenir sur les causes, ce genre de choses,
08:22 mais ce qui revient de flagrant dans cette histoire,
08:26 c'est que les pays, quand bien même ils auraient une volonté
08:29 de s'opposer à cette invasion, il faut utiliser le terme qui convient,
08:34 aujourd'hui on a vraiment une pression, que ce soit des milieux financiers,
08:38 des milieux culturels aussi, ou même de la superstructure européenne,
08:42 même si je pense qu'il y a aussi des problèmes au sein des nations elles-mêmes,
08:44 ce n'est pas qu'un problème de l'Union européenne,
08:46 qui fait partie évidemment des causes.
08:48 Mais donc aujourd'hui, je pense que c'est un problème
08:51 qui est vraiment important et intéressant,
08:54 c'est vraiment s'intéresser justement à ce chantage à la dette,
08:59 et qu'aujourd'hui on voit en Italie,
09:00 et qu'il y a un avertissement pour nous Français qui sera présent dès demain.
09:05 Je vois qu'aujourd'hui, il n'y a pas si longtemps que ça,
09:07 Bruno Le Maire a annoncé le plan "d'endettement de la France" sur l'année,
09:13 on va encore battre des scores, mais dans le mauvais sens du terme,
09:17 et là encore, on voit que, quand bien même on aurait la volonté politique,
09:21 même si on a une aspiration, par exemple en France,
09:25 d'un renouveau, ou en tout cas d'une défense identitaire, si je puis dire,
09:29 mine de rien, il faut aussi prendre en considération ces structures financières
09:34 qui aussi nous brident, qu'on le veuille ou non.
09:36 Donc oui, c'est un événement qui est absolument cataclysmique,
09:41 catastrophique pour l'Italie en premièrement,
09:45 mais ensuite pour l'Europe en général,
09:46 il faut essayer d'en tirer les enseignements qu'il faut pour,
09:51 entre guillemets, les prendre en cause pour une politique réelle,
09:55 ou en tout cas réaliste, si je puis dire.
09:57 – Ce qu'on n'est pas en train de voir, il y a maintenant un petit moment,
10:01 mais on a vu le coup d'éclat qu'a eu Mélenchon quand il parlait aujourd'hui,
10:06 il est revenu un peu à sa base de cette élection,
10:09 en expliquant qu'il y avait l'oligarchie contre le peuple,
10:13 c'est un peu ce qui se passe en Italie en ce moment.
10:15 – Oui, il a eu une sortie un peu drôle, si je puis dire,
10:19 pour son dernier livre qui va sortir, "Faites mieux",
10:21 c'était la fameuse phrase qu'il avait sortie le lendemain,
10:24 enfin même le jour même, pas de sa défaite,
10:26 mais de sa non-qualification au second tour,
10:28 et donc Mélenchon, tout fier de lui, annonce que le prochain,
10:34 enfin entre guillemets, la prochaine problématique politique
10:37 serait l'opposition entre l'oligarchie et le peuple.
10:39 Ce qui est assez drôle, parce que je veux dire,
10:41 de cette problématique, Elément en parle depuis 10 ans,
10:43 c'est le fameux livre d'Alain de Benoît.
10:45 – Lui, on avait fait une campagne, il y avait un électorat en 2017.
10:49 – Mais là où ce qui est intéressant aussi,
10:51 c'est que Mélenchon, je pense, a absolument compris
10:54 la donnée démographique, comme nous l'avons compris aussi de l'autre côté.
10:57 C'est le fameux débat aussi d'avant premier tour
11:01 entre Zemmour et Mélenchon, quand les deux opposent
11:03 le grand remplacement à la notion de créolisation.
11:05 Mélenchon, aujourd'hui, c'est vraiment un concept
11:07 qui reprend à tir l'arrigo, et même dernièrement,
11:10 je m'intéresse un peu à l'Institut Boétie,
11:12 qui est donc le centre de formation des futurs cadres de la France Insoumise.
11:16 Et justement, Mélenchon, même s'il refait un appel du pied
11:20 à la partie autochtone et populaire, parce qu'il sent aussi que Ruffin,
11:25 lui mange des pas de bande sur ce domaine-là,
11:29 Mélenchon, à la fin, quand même, redit notre avenir,
11:32 en tout cas, il est dans les quartiers, ces gens-là votent à 80% pour nous,
11:37 c'est ces gens-là aussi, demain, qui seront quasiment majoritaires,
11:42 mais en tout cas, qui ont la dynamique de croissance pour eux,
11:44 donc c'est vraiment sur ces gens-là qu'il faut viser.
11:47 Donc là, on reprend aussi la tactique et la stratégie de Ferranova,
11:52 entre une espèce de coalition des classes moyennes et supérieures urbaines,
11:57 plutôt autochtones, des villes,
12:00 et une alliance avec cette espèce de lumpenproletariat,
12:03 même si le mot, il faudrait le recontextualiser, bien évidemment,
12:07 mais en tout cas, c'est le plan, c'est la stratégie,
12:10 on a souvent tendance à raison de dire que Mélenchon est un très bon tribun,
12:13 mais je pense qu'il est encore meilleur comme stratège.
12:17 Bon, il a eu des écarts, bien évidemment, il a eu des showstrap,
12:21 mais en tout cas, je pense que là-dessus,
12:24 enfin en tout cas de manière négative pour nous,
12:26 mais je pense qu'il fait une analyse qui est assez intéressante.
12:30 – François.
12:32 – C'est Géraud Saint-Marie qui nous disait ça dans un entretien dans "Eléments",
12:35 c'est surtout un excellent tacticien, très, très grand tacticien,
12:38 si vous vous rappelez les phrases de Mélenchon qui sont cultes dans l'absolu,
12:42 "Élisez-moi Premier ministre en 2022", c'est quand même énorme,
12:46 et en 2017, cette phrase fantastique, c'est que le XXIème siècle commencera en 2017,
12:52 donc il a toujours pensé que la stratégie allait le conduire au pouvoir,
12:55 mais en fait c'est des revirements plutôt tactiques, je pense,
12:57 c'est en tout cas ce que Géraud Saint-Marie me dit,
12:59 Saint-Marie me dit toujours, c'est le propre d'une mentalité trotskiste,
13:03 c'est typiquement trotskiste ce genre de calcul,
13:06 et jusqu'à présent il n'a pas porté ses fruits,
13:08 il y a quand même beaucoup de dissensions internes au sein de la NUPES à Batsoi,
13:12 mais également de l'FI, il y a eu des purges qui ont été faites,
13:15 et vous souverainistes le savez, tous les souverainistes ont été dégagés,
13:19 précisément pour faire le lit de cette ligne indigéniste,
13:23 Kousmanovitch, Koch, etc.
13:25 Mais jusqu'à présent il n'y a pas de traduction dans les urnes.
13:29 – Patrick, pour finir peut-être juste sur l'entretien,
13:32 juste pour finir sur l'entretien d'Alain de Benoît avec Marco Tarki,
13:35 la nouvelle droite française rencontre la nouvelle droite italienne,
13:38 ce qui est intéressant je pense c'est de mettre en exergue
13:40 une forme de naïveté française et de méconnaissance peut-être
13:44 du paysage politique italien, puisqu'on voit notamment à la fin de l'entretien
13:49 qu'il y a un sentiment chez Mélanie étrange,
13:51 un peu profondément à la fois anti-français et anti-allemand,
13:53 et c'est quelque chose que l'on ne perçoit pas,
13:55 il y a un virage, donc Mélanie on la croit souverainiste,
13:58 mais en fait elle a un virage un peu libéral,
14:00 effectivement elle est prisonnière des structures européennes
14:02 et de la menace et du chantage à l'argent,
14:05 et j'ai trouvé ça intéressant de creuser cette idée
14:06 qu'il y a quand même une espèce de défiance et d'incompréhension
14:09 entre cette Italie-là et cette France-là,
14:11 et que c'est prendre en compte ça aussi.
14:15 – Oui, en même temps il y a le tropisme aussi atlantique
14:17 qui ressort beaucoup chez Mélanie, alors qu'il est consubstantiel
14:20 à l'histoire italienne, à cette notion aussi de base installée militaire en Italie,
14:25 peut-être que ça crée un espèce de décalage,
14:29 même si aujourd'hui nous en tant que français on a eu tendance,
14:33 même au niveau européen, à un certain alignement
14:35 sur ces positions plutôt atlantistes,
14:37 mais qui n'étaient pas forcément aussi dans l'élément
14:39 et dans la génétique géopoliticienne française, donc là aussi.
14:42 – Est-ce que c'est un message, c'est peut-être un message d'alerte
14:45 pour une Marine Le Pen qui un jour arriverait au pouvoir,
14:49 cette expérience-là, est-ce que ce n'est pas ce qui lui arriverait ?
14:52 – Alors les gens qui sont assez critiques,
14:55 c'est-à-dire une Marine Le Pen dit qu'elle s'est alignée
14:56 avant d'être au pouvoir, je pense qu'ils sont assez injustes avec elle,
14:59 ce n'est pas du tout les mêmes lignes,
15:00 elle est beaucoup plus proche de Salvini,
15:02 pour le coup c'est une vraie psychologie populiste,
15:05 ce que Tarkin nous révèle aussi dans l'entretien,
15:07 c'est qu'elle n'est pas populiste, elle a fait une campagne populiste,
15:10 parce qu'elle est en Italie, parce que c'est le pays de la communa d'alerte,
15:13 parce que c'est le pays de Plot, jusqu'à Fellini en réalité,
15:16 même de Berlusconi, le jour de sélection,
15:21 elle apparaît sur TikTok avec deux melons,
15:24 "meloni" en pluriel c'est des melons en italien,
15:26 parfaitement calibrés, c'est inimaginable en France,
15:29 je vous laisse imaginer dans les pays anglo-saxons,
15:30 les féministes hurleraient, mais c'était un leurre et une illusion,
15:34 c'est une libérale conservatrice, elle n'aime pas la démocratie directe,
15:39 elle est très très attachée au modèle de démocratie représentative,
15:43 présidentielle, c'est son objectif,
15:45 donc vraiment elles sont sur des planètes vraiment différentes,
15:48 donc moi je ne pense pas que…
15:50 – Une sorte d'héritière de Berlusconi quelque part.
15:52 – Son fantasme s'est siphonné, de toute façon Berlusconi est mort,
15:55 son fantasme s'est siphonné forza Italia.
15:58 – Le parallèle avec Mélenchon devient assez évident,
16:00 puisque les deux, qui ont quand même une connaissance de la psychologie des foules,
16:05 ne jouent la carte populiste qu'en période électorale,
16:08 alors "meloni" on l'a vu c'est la carte patriotique,
16:10 populiste-patriotique, même si en réalité on a une libérale euro-compatible,
16:16 toujours le fameux syntagme inconciliable du libéral-nationalisme,
16:21 et du côté français, Mélenchon le fait de moins en moins,
16:24 parce que c'est difficile de faire un grand écart aussi longtemps,
16:26 mais pendant toutes les campagnes présidentielles,
16:28 il a joué cette carte drapeau rouge et drapeau tricolore,
16:31 aujourd'hui la carte populiste, le peuple contre les élites,
16:35 c'est un petit peu la même chose, mais hors période électorale,
16:38 c'est l'indigénisme, c'est le wokisme, c'est l'islamo-gauchisme,
16:42 c'est-à-dire c'est la main tendue non pas au peuple de France,
16:44 mais aux communautés au pluriel, et ensuite,
16:47 est-ce que les gens ont la mémoire assez courte pour voter pour lui un jour,
16:51 et ayant oublié ce qu'il avait dit la veille, je ne sais pas,
16:55 mais disons, autant à gauche qu'à droite,
16:57 on a ce double discours qui est insupportable.
17:01 – Voilà, de toute façon, on suivra ça, la campagne italienne,
17:05 et puis bien sûr la campagne de Mélenchon.
17:08 David, je reviens vers vous,
17:09 parce que vous avez écrit un grand article sur le féminisme,
17:15 féminicène, alors je vais faire attention, d'une auteuse,
17:20 d'une auteure, Vera Nikolsky, on est un peu dans la suite
17:23 de ce qu'avait déjà écrit Emmanuel Todd là-dessus,
17:28 en fait, est-ce que le féminisme tel qu'il est arrivé,
17:32 tel qu'il a existé en tant que militante,
17:36 n'a en fait strictement servi à rien, et que le progrès technique,
17:41 la révolution industrielle, a été peut-être le meilleur moteur
17:45 pour que les femmes se libèrent ?
17:46 – Alors c'est le postulat philosophique du livre,
17:49 qui est un postulat matérialiste, un peu marxisant dans son cas,
17:54 elle nous vient de l'Est, née à l'époque encore soviétique,
17:58 où elle en a gardé un certain type de réflexion
18:02 qui s'applique particulièrement bien dans le cas du féminisme,
18:05 puisqu'elle nous dit que les avancées du statut de la femme
18:08 ont toujours été le résultat, non pas de luttes militantes
18:12 ou intellectuelles, mais de progrès techniques,
18:14 médicaux notamment, et de l'évolution des rapports de production.
18:19 Notamment le passage du secteur primaire au secteur tertiaire,
18:23 lequel va évidemment favoriser l'égalité des sexes,
18:26 puisqu'il va diminuer le rapport à la force physique par exemple.
18:29 Et puis la médecine c'est peut-être encore plus important,
18:31 parce que qui dit médecine dit lutte contre la mortalité infantile,
18:35 obstétrice, hygiène, maternité, autant de progrès considérables
18:41 qui ont permis à la femme d'être plus libre, plus indépendante,
18:44 plus égale à l'homme évidemment, puisqu'elle n'était pas obligée
18:47 de se mettre aussitôt à faire des enfants pour être sûre,
18:51 dans l'horloge biologique qui est la sienne,
18:53 de pouvoir en faire au moins quelques-uns qui survivent,
18:55 enfin on connaît le truc.
18:57 – Et là, quand on reprend les chiffres, c'est assez incroyable,
18:59 en fait la femme, à une époque, passait la moitié de sa vie à être enceinte.
19:03 – Oui, parce qu'il fallait commencer très tôt,
19:05 parce qu'il y avait un taux de mortalité infantile qui était terrible,
19:08 avec en plus pour elle le risque de mourir en couche.
19:11 Donc elle cite aussi la vaccination, Pasteur bien sûr,
19:16 ou bien, comment s'appelle ce médecin auquel Céline avait consacré sa tête ?
19:20 Semmelweis, voilà, donc c'est l'hygiène des mains,
19:22 parce que ça, Céline en parle bien d'ailleurs,
19:25 mais disons que ça a été une révolution dans la médecine
19:27 d'amener cette hygiène-là pour éviter les infections et tout ce qui s'en suit.
19:31 Et ça c'est la lecture positive des choses,
19:34 la lecture négative en sens contraire, c'est-à-dire oui,
19:37 mais si tout ça devait ne plus avoir lieu pour des raisons énergétiques,
19:42 matérielles, parce que le progrès n'est pas indéfini,
19:45 il dépend justement de cette infrastructure,
19:49 alors les libertés, les droits pourraient décliner d'autant.
19:54 Il y a cet exemple que j'aime bien donner,
19:57 il ne concerne pas le statut des femmes en particulier,
19:59 mais celui de l'humanité en général, c'est le cas de la Libye.
20:02 Après la chute de Kadhafi, après avoir pillé les ressources pétrolières
20:07 par les Américains et laissé le pays dans l'état que l'on sait,
20:11 on retrouve à Tripoli et ailleurs des marchés aux esclaves
20:16 qui avaient disparu et qui sont réapparus
20:18 à la faveur de la crise des énergies fossiles.
20:22 Donc les partisans des droits naturels, du droit de l'homme,
20:25 d'une téléologie libérale de l'histoire qui disait
20:28 "C'est les progrès de la conscience humaine, on ne reviendra jamais en arrière",
20:31 eh bien on aimerait bien y croire aussi, sauf que non.
20:34 Et là où Veranenkovski nous alerte,
20:38 elle est à l'emploi, pas le mot je crois,
20:40 mais on pourrait dire qu'elle est collapsologue,
20:42 elle a une sensibilité collapsologique,
20:43 donc c'est les thèses de l'effondrement,
20:45 notamment pour des raisons écologiques.
20:47 Et elle dit "Mais tout le monde, cet effondrement à terme,
20:50 dans les décennies à venir, il est inévitable,
20:52 ça va être un coup très dur pour l'humanité,
20:55 tout le monde va le subir, mais les femmes le subiront encore plus
20:57 parce que ce statut d'exception qui était le leur
20:59 dans ce qu'il faut bien appeler une parenthèse enchantée,
21:02 elles risquent de le perdre.
21:04 Donc que peuvent-elles faire ?
21:05 À défaut de changer le monde, c'est au moins se préparer au choc,
21:08 s'armer à tous les niveaux pour que ce soit pas trop dur
21:11 et qu'elles puissent maintenir leurs droits.
21:13 Et elle pointe les écolo-féministes,
21:15 parce qu'on pourrait dire que c'est un discours écolo-féministe
21:17 au sens propre, mais elle pointe celles qu'on appelle ainsi,
21:20 notamment Sandrine Rousseau, en disant "Comment cette dame
21:23 qui tous les jours sur Twitter nous alerte
21:25 contre le réchauffement climatique, la déforestation,
21:27 la pollution des eaux, l'extinction des espèces,
21:31 et en même temps se dit féministe,
21:32 comment se fait-elle qu'elle ne lie jamais ces deux sujets ?
21:34 Parce que si elle le faisait, elle ne devrait pas considérer
21:38 notre époque comme un Moyen-Âge patriarcal et inégalitaire
21:43 et elle ne devrait pas inciter ses supporters,
21:46 les femmes qui la suivent, à militer dans les campus
21:49 pour des toilettes non genrées, des ateliers non mixtes
21:54 et la criminalisation du mégenrage des pronoms.
21:57 Non, ce n'est pas vraiment l'urgence au moment
22:03 où la base matérielle qui a permis, je ne dis pas cet équilibre,
22:07 mais cet état quand même pas trop défavorable,
22:09 est sur le point de sombrer.
22:11 Alors moi je considère vraiment, et je lis beaucoup de livres
22:13 sur ce sujet-là, que le féminicène de Vera Nikolsky
22:17 est à mon avis, dans les dernières décennies,
22:20 en tout cas dans l'espace francophone, peut-être le livre
22:22 le plus important qui a été écrit sur la condition
22:25 de la femme occidentale, de ce qu'elle est
22:26 et surtout de ce qu'elle sera ou de ce qu'elle pourrait être.
22:28 Ça je vous le recommande.
22:30 – Très bien, avant de passer à la Corse,
22:33 on fait un petit break sur Christophe,
22:37 vous avez fait un hommage et un parallèle.
22:40 – C'est un petit hommage parce que Jane Birkin est morte cet été,
22:42 j'ai oublié la date.
22:43 – Et vous l'avez comparé avec une autre Anglaise.
22:45 – J'ai fait un portrait croisé de ces jumelles paradoxales,
22:48 de ces jumelles contraires, c'est Jane Birkin qui vient de nous quitter
22:51 et Charlotte Rampling, deux figures franco-françaises
22:55 qui nous sont proches, qui sont chanteuses, actrices, artistes aussi
22:59 parce que Charlotte Rampling fait de la peinture,
23:01 elle est assez copine avec Soulages qui lui…
23:04 Donc des jumelles contraires, c'est deux filles d'officiers britanniques,
23:09 l'un Birkin grand résistant et l'autre Rampling moins résistant,
23:15 officier britannique qui par ailleurs était un sportif de haut niveau
23:18 qui a été champion olympique en 1936 à Berlin en saluant la foule,
23:21 donc c'est très différent et d'ailleurs Charlotte Rampling
23:23 qui est un personnage très différent de Birkin,
23:25 plus glacial, plus claissant, plus aristocratique,
23:28 a fait un film qui s'appelle je crois "Portier de nuit" années 70
23:31 qui est tout à fait étonnant où elle joue très très dénudée d'ailleurs,
23:34 très belle, avec casquette en cuir, une rescapée des camps
23:37 qui a une liaison avec un ancien médecin d'assises,
23:39 c'est très étonnant, un charlotte Rampling, personnage très étonnant,
23:42 voilà c'était juste un petit clin d'œil sur l'Angleterre,
23:44 Jane Birkin qu'on a accompagnée, pour laquelle on a une grande tendresse
23:49 mais qui était un personnage parfois un petit peu agaçant,
23:52 voilà moi je dis qu'il y a une espèce de parodie d'Angleterre
23:54 avec un accent un peu imaginaire,
23:56 avec des positions parfois politiques un petit peu faciles,
23:59 voilà donc oui je disais c'est deux filles officielles britanniques
24:01 mais surtout deux femmes de compositeurs,
24:03 Birkin elle a été avec John Barry l'anglais,
24:06 et puis Gainsbourg évidemment on sait,
24:07 et Rampling elle a été mariée avec ce personnage tout à fait extraordinaire,
24:12 la famille Jarre, le fils de Jarre le compte Maurice et Jean-Michel,
24:15 voilà c'est tout, donc c'était voilà une petite tendresse,
24:19 on regarde ces franco-anglaises de loin,
24:22 comme en jumelle paradoxale comme un miroir,
24:25 voilà donc une petite tendresse, le swinging London,
24:29 et puis juste pour finir Birkin on la voit apparaître en blow-up,
24:32 Antonioni, moi j'aime beaucoup Antonioni,
24:34 elles ont accompagné notre existence depuis l'après-guerre finalement.
24:38 – On va terminer avec la Corse je crois.
24:39 – Oui parce que vous avez fait un entretien avec une figure passionnante
24:42 qui est en train d'émerger sur l'île, l'île de beauté,
24:45 c'est Nicola Battini qui était en prison pendant les attentats du Bataclan,
24:49 et parlez-nous de ce personnage je pense qui va frapper les esprits
24:52 dans les 50 ans qui viennent, enfin 30-40 ans qui viennent.
24:54 – Oui, Nicola est un jeune militant, il a commencé à militer à 15 ans,
24:59 il a commencé par toute fuite à poser des bombes,
25:03 et il a eu le malheur de vouloir s'attaquer une préfecture,
25:08 on prend cher en France là-dessus,
25:11 on pouvait faire beaucoup de choses mais les préfectures on n'y touche pas.
25:14 En France il va je crois être condamné à 6 ans de prison,
25:17 il va rester, n'ayant pas fait beaucoup d'études,
25:20 il va pendant ses années de prison reprendre ses études d'histoire,
25:24 il est aujourd'hui doctorant,
25:27 et il met tout le mouvement nationaliste corse dans la panade
25:34 parce qu'il est en train de remettre tout en cause,
25:37 tout le discours très misérabilisme qui existait,
25:40 la Corse, vous savez les nationalistes corse se sont appelés même le FLNC,
25:45 en hommage aux FLN algériens, et lui il dit "mais pas du tout,
25:49 il faut arrêter tout ce discours misérabilisme,
25:51 tout ce tiers-monde-isme tel qu'il existait,
25:53 la Corse n'a jamais été un pays du tiers-monde,
25:56 et est un pays qui est européen,
25:59 et nos frères d'armes ce sont les européens,
26:02 et non ni les Kanaks au fin fond des îles que nous respectons tous,
26:06 ou même l'Algérie etc."
26:08 Et donc effectivement il y a toute une génération de jeunes,
26:10 vu qu'il faut savoir que tout le pouvoir corse est pris par les nationalistes,
26:17 mais ils n'en font pas grand-chose,
26:19 et lui il dit "il est temps de bouger, il est temps de faire autre chose",
26:22 et l'article est passionnant parce qu'il remet les pendules à l'heure,
26:26 sur une île que beaucoup de gens admirent aujourd'hui pour leur combat,
26:30 et il donne cette anecdote incroyable,
26:33 c'est qu'en prison au moment des attentats du Bataclan,
26:36 il était en prison, et toute la prison était en fête,
26:41 et ça pour lui ça a été le marqueur d'un changement réel, radical.
26:46 – Dans la perspective de l'ennemi et de l'ami,
26:48 et pour finir, et très brièvement, le paradoxe qu'il souligne,
26:50 c'est que les autonomistes à la présidentielle votent Marine ou Éric Zemmour,
26:54 qui sont eux au contraire pour le maintien de la Corse en l'état…
26:58 – Au présidentiel Marine Le Pen aurait été présidente de la Corse sans problème,
27:02 vu qu'elle est passée par rapport à Macron.
27:05 – Alors donc découvrez l'Ikola Batini.
27:07 – Nous voilà, nous on se retrouve dans deux mois avec, j'espère, Olivier François,
27:12 pour un autre numéro du "Plus d'éléments".
27:15 Bonjour chez vous.
27:16 [Générique]