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Lundi 9 octobre 2023, SMART MORNING SOUMIER reçoit Myriam Bruet (Directrice générale, tiko)

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Transcription
00:00 Salut à tous, on parle d'énergie et de toute façon maintenant systématiquement,
00:10 quand on parle d'énergie il faut bel et bien parler du contrôle de l'énergie,
00:15 la production mais aussi le contrôle de la consommation.
00:18 Et alors on va discuter de ce petit objet là que m'apporte Myriam Bruet.
00:25 Bonjour Myriam.
00:26 Bonjour.
00:27 On va parler de Tico Service.
00:31 Vas-y dis-moi un petit peu ce que c'est que ce petit objet.
00:33 J'imagine, alors donc là voilà j'ai des connecteurs électriques.
00:37 Exactement, donc ça c'est un petit appareil qui s'installe sur les radiateurs électriques
00:41 des particuliers, n'importe lesquels, qu'ils soient neufs, anciens, les vieux gris peints,
00:47 les vieux vieux vieux, et les rend instantanément connectables, connectés à notre plateforme
00:51 et donc contrôlables à distance.
00:52 Ça a deux avantages, un, comme tu le disais sur la maîtrise de la consommation, et donc
01:00 ça permet aux particuliers de réaliser jusqu'à 25% d'économie de chauffage, leur permettant
01:03 de définir la température idéale de chaque pièce à tout moment de la journée, au quart
01:10 d'heure près, au demi degré près, pour ne plus jamais chauffer inutilement et en
01:14 même temps toujours avoir chaud quand on en a besoin.
01:15 Et le deuxième gros avantage, et c'est quelque chose qui est plus transparent pour nos clients,
01:20 c'est la stabilisation du réseau électrique.
01:21 Oui, mais on va en parler, parce que, au début, c'est un peu gros pour un thermostat.
01:26 Ouais.
01:27 Tu vois ?
01:28 C'est un peu gros.
01:29 C'est un peu gros pour un thermostat.
01:31 Donc évidemment, ça n'est pas un simple thermostat.
01:33 Non, c'est pas un simple thermostat, ça mesure la température, ça contrôle le radiateur,
01:38 c'est-à-dire que ça interrompt son fonctionnement en fonction de ce que définit le client.
01:41 C'est connecté à internet.
01:44 Voilà, ça communique, soit en wifi, soit en 3G.
01:48 Soit en wifi, c'est en 3G, d'accord.
01:52 Alors, ça communique, mais d'abord, on va parler ensuite, parce que c'est vrai que
01:57 c'est très intéressant, de la base de données que vous avez à l'échelle nationale.
02:01 Mais d'abord, c'est connecté à une application du client, qui donc a l'ensemble des informations
02:07 sur son smartphone.
02:08 Alors, qui du coup, voit la température de chaque pièce.
02:11 Mais ça, c'est un truc qui existe depuis 15 ans.
02:13 Ah oui, ça, c'est un truc qui existe depuis 15 ans.
02:15 Voilà, c'est ça.
02:16 Néanmoins, ça lui permet de programmer la température pièce par pièce en fonction
02:21 de ses habitudes de vie via son smartphone.
02:23 Donc ça, ça n'existe pas vraiment depuis 15 ans.
02:25 Non, pas vraiment depuis 15 ans.
02:26 C'est des radiateurs connectés.
02:27 Je suis d'accord.
02:28 Mais un radiateur connecté, ça coûte plusieurs centaines d'euros par radiateur.
02:30 Voilà, c'est ça.
02:31 Et ça, on met la solution à disposition des particuliers pour 9 euros.
02:35 Le matériel.
02:36 Tous les radiateurs.
02:38 Tous les radiateurs.
02:39 Sauf les salles de bain, je crois.
02:40 Sauf les radiateurs de salles de bain, sauf les sèches-serviettes, oui.
02:43 Donc tous les radiateurs de la maison, matériel installation incluse, sans frais de résiliation
02:47 et sans engagement.
02:48 Et ça, ça n'existe pas depuis 15 ans.
02:52 Et ça, ça n'existe pas depuis 15 ans.
02:55 Nécessité d'un installateur pour monter le truc ?
02:58 Oui, l'installation pro est incluse dans les 9 euros.
03:00 Bon, et ensuite, alors, ce qui est très intéressant, ce qui va un peu au-delà, on va dire, du
03:05 simple effet marketing intéressant, enfin voilà.
03:09 Mais c'est donc cette base de données que vous avez sur l'ensemble du territoire.
03:14 Alors au départ, c'est suisse.
03:15 Alors Tico, initialement, c'est suisse, exactement.
03:18 Mais en fait, on opère avec des solutions de ce type.
03:20 Celle-là, c'est la toute dernière génération du matériel.
03:22 Mais la solution existe depuis 2017 en France.
03:25 On l'a simplement développée sous marque blanche pour Total Direct Energy, puis pour
03:31 Engie depuis 2019.
03:32 Et donc là, on l'a lancée sous notre propre marque Tico l'année dernière.
03:35 Donc base de données de la consommation électrique.
03:39 Ce n'est pas une base de données.
03:40 En fait, tous les radiateurs sont connectés à notre plateforme.
03:44 Nous sommes connectés avec RTE, le réseau de transport d'électricité, qui en cas
03:48 de pic sur son réseau, donc par exemple, je n'ai pas assez de production et j'ai
03:53 beaucoup trop de consommation.
03:54 On l'a tous vécu l'hiver dernier, c'était passionnant.
03:56 Alerte, etc.
03:57 Dans ce cas-là, il nous envoie un ordre et nous, on va décaler le fonctionnement des
04:00 radiateurs.
04:01 C'est-à-dire qu'au lieu d'avoir plein de radiateurs qui chauffent tous à un moment
04:04 où on n'a pas assez d'énergie dans le réseau, on va décaler leur fonctionnement.
04:08 Donc on va les empêcher de chauffer quand il n'y a pas assez d'énergie.
04:11 Et comme on contrôle la température, comme je te le disais tout à l'heure, on va garantir
04:15 moins d'un degré d'écart entre la température souhaitée par le client et la température
04:19 qu'on va atteindre.
04:20 Donc nos clients ne s'en rendent pas compte, mais ça a un impact majeur sur la stabilité
04:25 du réseau.
04:26 Mais comment ça tes clients ne s'en rendent pas compte ? C'est-à-dire qu'ils sont informés
04:28 de ça quand même ?
04:29 Bien sûr.
04:30 C'est pour ça qu'ils ont la solution à 9 euros.
04:32 Ah oui, c'est ce qui permet…
04:34 Oui, notre business model c'est la stabilisation du réseau.
04:37 C'est ce qui permet de mettre à disposition la solution quasiment gratuitement.
04:40 Là c'est super intéressant.
04:41 Il faut parler de ce mot "d'effacement".
04:43 Oui.
04:44 C'est-à-dire que… et donc on l'a vécu effectivement l'hiver dernier, a priori cet
04:49 hiver va être plus calme, mais on l'a vécu l'hiver dernier et puis ça reviendra de
04:51 toute façon.
04:52 De toute façon, si on veut avoir plus d'énergie renouvelable dans l'approvisionnement en
04:56 énergie, on est obligé d'avoir des systèmes comme ça.
04:58 On ne contrôle pas le soleil et le vent.
05:00 Ça veut dire que RTE rémunère les acteurs qui sont en capacité de lui donner… alors
05:08 justement des capacités d'effacement, je crois que vous, je lisais, c'est l'équivalent
05:13 de 300 mégawattheures que vous pouvez…
05:15 C'est l'objectif.
05:16 On n'en est pas encore là, mais oui, c'est l'objectif.
05:19 Pour vous donner une idée, une tranche nucléaire, les vieilles tranches nucléaires, c'est
05:22 900 mégawattheures.
05:23 Oui, c'est un tiers de 100.
05:24 Donc 300 mégawattheures, ce n'est pas du tout anodin comme capacité d'effacement.
05:28 C'est notre objectif.
05:30 Absolument.
05:31 Et donc, comme RTE vous rémunère, vous derrière, ça vous permet de lisser les prix pour les
05:37 clients, d'offrir ce service à des prix tout à fait raisonnables.
05:42 C'est ça.
05:43 On assume le coût initial, c'est-à-dire le coût de matériel, le coût d'installation
05:46 professionnelle, les coûts de plateforme, de maintenance, de lappe, etc.
05:50 C'est pour ça qu'il n'y a pas d'engagement, il n'y a pas d'abonnement.
05:53 Et puis, on va se rembourser, je dirais, petit à petit, sur cet effacement, cette stabilisation
06:01 du réseau qu'on va offrir à RTE et pour lequel il va nous rémunérer.
06:04 C'est super intéressant.
06:06 Oui.
06:07 Et c'est tellement intéressant qu'Engie, donc…
06:09 Nous a acquis.
06:10 Voilà.
06:11 C'est dit.
06:12 Engie qui… Alors, je me souviens notamment de systèmes qui étaient montés grâce à
06:17 Schneider Electric, qui est capable de monter des capacités d'effacement, alors eux
06:21 qui sont comparables à des centrales nucléaires.
06:23 Oui.
06:24 Mais c'est dit que là, il y avait un petit outil qu'ils n'étaient pas capables de
06:29 répliquer.
06:30 Là, est-ce que ça vous donne énormément de crédibilité ? Vous comprenez qu'Engie
06:33 se dise "ils ont trop d'avance, on ne peut pas les rattraper".
06:35 Non.
06:36 Alors déjà, oui, effectivement, on ne peut pas nous rattraper parce que tout ça fonctionne
06:39 avec des algorithmes.
06:40 C'est des algorithmes qui sont très fins parce que dans les services qu'on offre à
06:44 RTE, on a des temps de réaction en dessous de 10 secondes.
06:47 Donc, on réagit instantanément.
06:49 Entre l'alerte qu'envoie RTE et l'activité sur les radiateurs.
06:52 Oui.
06:53 Alors, il y a plusieurs mécanismes, mais le mécanisme le plus rapide, c'est en dessous
06:55 de 10 secondes.
06:56 Et donc, ça, ce n'est pas quelque chose qui est facile à faire.
07:00 Pour avoir des algorithmes qui sachent réagir très rapidement aux informations et en même
07:06 temps ne pas impacter le confort des utilisateurs, il faut avoir connecté des dizaines de milliers
07:15 d'appareils et les algorithmes.
07:17 Absolument.
07:18 Et donc, plus ils sont intelligents et plus ils sont performants.
07:20 Et ça, c'est notre vrai avantage.
07:21 Vraie valeur ajoutée.
07:22 Oui, absolument.
07:23 Et en plus de ça, c'est fait avec des particuliers.
07:26 Donc, c'est la grosse différence avec ce dont tu parlais sur la partie industrielle.
07:30 C'est que le potentiel est énorme parce que tout le monde a des radiateurs.
07:34 Enfin, tout le monde.
07:35 Bon nombre de Français ont des radiateurs.
07:38 Il y a presque 10 millions de foyers qui sont équipés en radiateurs électriques en France.
07:42 Donc, le potentiel est monumental puisqu'on offre des économies aucunes.
07:45 Le développement massif des pompes à chaleur de toute façon fera qu'il y en aura de plus
07:48 en plus.
07:49 Absolument.
07:50 Ça, on est vraiment sur les convecteurs.
07:52 Mais notre expertise initiale en Suisse, c'est les pompes à chaleur.
07:55 Il n'y en a pas encore suffisamment en France, mais on est en train de retravailler notre
07:59 proposition pour les pompes à chaleur pour la France.
08:02 Avec le même système ?
08:04 Avec le même système.
08:05 Pas exactement pareil parce que les pompes à chaleur, ce n'est pas des petits radiateurs
08:08 qui sont dans toutes les pièces.
08:09 Oui, bien sûr.
08:10 Ce sont des services, des solutions qui sont plus centralisées.
08:13 Mais oui, absolument.
08:14 Et est-ce que les développements derrière, donc, ok, il y a ce petit objet, mais quand
08:20 tu parles de bases de données très importantes, d'algorithmes, il y a sans doute moyen de
08:27 faire d'autres choses avec tout ça ?
08:28 Alors, nous, notre objectif aujourd'hui, c'est vraiment les économies d'énergie
08:32 d'un côté et la stabilisation du réseau de l'autre.
08:34 On le fait avec un certain nombre d'appareils.
08:37 Donc, on le fait sur les radiateurs électriques en France.
08:40 On le fait avec les pompes à chaleur en Suisse, en Autriche, etc.
08:44 On le fait aussi avec des chauffe-eau.
08:46 On a développé une solution qui permet d'optimiser l'autoconsommation des clients
08:51 qui ont des panneaux photovoltaïques sur le toit.
08:53 Alors, c'est plus le cas dans les pays germanophones parce que les conditions de marché sont un
08:57 petit peu différentes.
08:58 Mais on a cette solution-là aussi qui nous permet aussi de contrôler les batteries résidentielles,
09:03 c'est-à-dire quelqu'un qui a des panneaux photovoltaïques sur le toit, une batterie
09:06 à la maison, une pompe à chaleur, on va optimiser toute son installation.
09:10 Encore une fois, parce qu'en amenant les gens à consommer leur propre énergie, ils
09:14 évitent de prendre de l'énergie du réseau.
09:16 Et puis, on est en train de travailler à une solution sur les véhicules électriques.
09:20 C'est-à-dire ?
09:21 C'est-à-dire pour éviter que les véhicules électriques, au moment où ils chargent,
09:25 emmagasinent énormément d'énergie du réseau, mais aussi de pouvoir les utiliser
09:30 pour relâcher de l'énergie dans le réseau quand on n'en a pas suffisamment.
09:33 Ça va être un tout petit peu pédant et tout, mais je parlais de ça avec Carlos
09:38 Ghosn il y a 10 ans.
09:39 C'est effroyablement complexe en fait.
09:42 C'est très complexe.
09:43 Cette idée qu'effectivement, on recharge la voiture électrique en heure creuse et
09:47 à 19h quand on rentre, elle sert à chauffer le four.
09:49 Oui.
09:50 Et j'espérais être un des acteurs qui va permettre de faire ça.
09:53 Il y a des contraintes réglementaires, tous les pays ont chacun la leur, donc c'est
09:56 ce qui fait que ça ralentit un peu le développement.
09:58 Ce qui ralentit aussi, c'est que la façon d'en envoyer le marché des véhicules électriques
10:02 il y a 4 ou 5 ans, c'était tout le monde a un véhicule électrique avec une borne
10:06 de chargement.
10:07 En fait, on s'aperçoit que les gens, ils branchent ça sur la police du garage.
10:09 Il a fallu qu'on réévalue un petit peu aussi tout l'environnement des appareils
10:13 qui nous permettent de contrôler.
10:15 Plutôt sur des technologies en cloud to cloud que sur des appareils physiques.
10:19 Ce qui pose des questions de cyber-security.
10:22 Donc voilà.
10:23 Parce que là, encore une fois, effectivement, on devient agrégateur.
10:25 Donc on a un vrai pouvoir, un vrai poids sur le réseau.
10:29 Donc on se doit d'être sûr en termes de cyber-security.
10:33 Absolument.
10:34 Merci Myriam.
10:35 Myriam Bruet qui nous accompagnait, directrice générale de Tico.
10:40 [Musique]
10:42 (sonnerie)
10:43 - Bismarck!

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