Lundi 10 juillet 2023, SMART PATRIMOINE reçoit Yohann Derbyshire (Responsable des investissements, Carat Capital) et Marion Dewagenaere (Directrice, Allianz Patrimoine)
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00:00 Et nous enchaînons à présent avec enjeu patrimoine. Nous allons tenter de comprendre le contexte d'investissement dans lequel s'inscrit l'assurance vie à Miané.
00:13 Un contexte qui a vu plusieurs hausses des taux directeurs pratiqués par la BCE, qui a amené une concurrence parfois un peu plus accrue entre différents types de placements ou d'investissement.
00:25 Comment prendre en compte ce nouveau contexte économique dans ces choix d'investissement sur un contrat d'assurance vie ? C'est la question que nous allons poser aujourd'hui à Marion De Wagener.
00:34 Bonjour Marion De Wagener. Bonjour. Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine. Vous êtes directrice d'Alliance Patrimoine et leader de l'écosystème MonAvenir chez Alliance France.
00:42 Nous allons évoquer également ce sujet avec Johan Derbyshire. Bonjour Johan Derbyshire. Bonjour. Vous êtes responsable des investissements chez Cara Capital.
00:50 On va commencer avec vous Marion De Wagener avant de regarder un petit peu les typologies d'investissement qu'on peut voir au sein d'un contrat d'assurance vie,
00:58 de se demander s'il faut tout changer ou au contraire regarder le contexte de manière un peu plus globale et prendre un petit peu de recul. Dans quel contexte en tant qu'épargnant se trouve-t-on à Miané ?
01:09 Donc on a effectivement des taux qui sont plus élevés, on a des fonds obligataires qui offrent un peu plus de rendement mais là je rentre déjà peut-être dans la stratégie.
01:16 Mais en matière de contexte économique, qu'est-ce qu'on peut dire sur cette Miané 2023 ? Alors si on regarde Miané 2023, ce qui s'est passé depuis le début de l'année,
01:27 c'est qu'on est resté dans un fort régime de volatilité tant sur les actions mais surtout sur les taux mais avec des taux qui sont restés à un niveau élevé,
01:36 on va dire autour de 3% et surtout il faut regarder Miané 2023 par rapport à ce qui s'est passé en 2022 et c'est aussi ça ce que les épargnants ont en tête sur cette année.
01:47 On a une année complètement noire sur les marchés avec une baisse à la fois des obligations sous l'effet de la baisse des taux et des marchés actions.
01:54 Donc globalement une année très défavorable sur les marchés et des niveaux de taux qui se maintiennent aujourd'hui à un niveau élevé et du coup qui rendent compétitifs
02:02 des placements qui ne l'étaient plus. Vous avez mentionné les placements obligataires mais c'est vrai aussi de toutes les épargnes bancaires et des livrets à
02:09 dont on a beaucoup parlé et qui se sont beaucoup remplis sur 2023. Vous mentionnez cette année 2022, c'est vrai qu'elle a posé question vis-à-vis des épargnants
02:17 cette année 2022 surtout qu'effectivement ils se sont rendus compte des performances 2022 peut-être à la fin du premier trimestre 2023. C'était une anomalie,
02:27 c'est comme ça qu'il faut le comprendre cette année 2022, c'est mouvement corrélé entre actions et obligations ?
02:33 Alors quand on regarde effectivement sur tout le XXe siècle, sur plus de 100 ans, c'est la pire année qu'on a eue avec une corrélation complète entre les actions
02:42 et les obligations et donc tout l'effet diversification et décorrélation qu'on observe habituellement ne s'est pas produit avec du coup une conséquence
02:50 très défavorable pour les épargnants. Sur 2023, on revient dans un monde un petit peu plus normal où la décorrélation des actifs et la diversification
02:58 vont enfin pouvoir jouer son rôle. Revient finalement une situation un peu plus normale. Johan Derbyshire, même question un petit peu sur ce contexte.
03:04 Alors c'est vrai qu'il y a le contexte économique tel qu'il est actuellement et la façon dont on le perçoit en tant qu'épargnant avec les informations
03:12 qui nous arrivent à un instant T même si elles concernent trois ou six mois auparavant. Alors comment est-ce qu'on décrit un contexte et peut-être pour
03:18 commencer quels sont les questionnements des épargnants que vous avez quand ils viennent dans votre bureau ? En fait, il y en a beaucoup. On parle beaucoup
03:24 d'inflation. On parle beaucoup de décélération. On parle beaucoup de taux. On a parlé beaucoup de volatilité. Alors c'est beaucoup moins vrai aujourd'hui.
03:31 La volatilité sur les marches à actions est un niveau le plus bas depuis 2018. Elle a été très forte l'année dernière. Par contre, sur les taux, on reste sur des niveaux
03:39 de volatilité qui sont importants parce que justement cette partie inflation, elle reste difficile à prévoir. On voit que l'inflation corvette, la vraie inflation,
03:50 elle reste... Aujourd'hui, elle descend mais l'inflation cœur reste très importante. Donc ça reste aujourd'hui une énigme sur les banques centrales entre
03:58 on va encore monter les taux ou on a une peur en fait de la récession qui est très forte. Donc on est déjà sur une récession qui est technique.
04:08 Est-ce qu'on va aggraver ce chemin ? Est-ce qu'on va rester sur quelque chose de stable à peu près et après repartir ? Aujourd'hui, c'est ça un peu les questionnements
04:18 qu'on a côté client. Ça, c'est parce que j'allais dire, ça c'est les questionnements qu'on peut avoir côté professionnel de l'investissement. Non mais ça va jusqu'aux épargnants ?
04:25 Ça va jusqu'aux épargnants. En fait, je pense que l'inflation, c'est un sujet au final qu'on avait oublié depuis très longtemps. Et c'est tellement rentré dans la tête
04:35 des épargnants et on parle beaucoup de taux. Vous parliez juste d'immobilier avant nous. Les Français en parlent beaucoup et donc les taux d'intérêt sont quand même
04:47 très connus des Français. Le Livret A, Marion en parlait. Donc c'est quand même des questions qu'on a aujourd'hui. Est-ce que pour un niveau de risque de 15 à 20 %
04:59 de volatilité sur les marchés à action, ça pourrait être ça sur le long terme, est-ce que les niveaux de taux viennent concurrencer en fait ce placement risqué ?
05:07 Est-ce qu'on parlait de l'effet Tina ? Bien sûr. Il y a quelques années, il y a quelques mois, sur les marchés à action. Aujourd'hui, il y a réellement une alternative.
05:16 Une alternative. Sur les US, 5 % de rendement sur les taux. Vous avez le rendement des marchés à action. Enfin le niveau.
05:25 Donc le questionnement à mi-année 2023, c'est est-ce que j'ai suffisamment d'obligataires ? Est-ce que je fais suffisamment d'obligataires ? Est-ce que j'ai vraiment
05:33 en tête qu'il y a de la performance sur l'obligataire ? C'est ça ? Alors après, c'est difficile parce que c'est une classe active que les gens ont oubliée et ne traitent pas
05:40 et qui est beaucoup plus complexe que le marché à action. Donc faire de l'obligataire, c'est un mot qui veut tout et rien dire. Bien sûr. C'est pour ça que l'accompagnement
05:47 est important parce que faire de l'obligataire, ça peut être très risqué comme beaucoup plus sécuritaire. Et donc, il va falloir gérer son risque de crédit, son risque de taux
05:56 dans un contexte qui n'est pas forcément très lisible. Et c'est ça un peu, je pense, le message que je peux donner. C'est que la visibilité qu'on a sur le second semestre,
06:04 elle n'est pas énorme, en tout cas, surtout sur les marchés à action, mais même sur les marchés de taux. Mais on peut trouver quand même de la valeur sur ce deuxième marché
06:11 que le marché de taux parce qu'aujourd'hui, il vient vraiment concurrencer le reste du marché. Marion de Wagener, alors du coup, on rentre effectivement dans les questionnements.
06:17 L'obligataire, c'est le premier questionnement aujourd'hui des épargnants. Alors, au-delà de la question de l'obligataire, la grande nouveauté quand même aussi en 2023, c'est le retour du fonds euro.
06:27 Puisque depuis plusieurs années, les assureurs avaient globalement mis des conditions d'entrée assez restrictives. Ce qu'il faut voir, c'est que dans un monde de taux bas, voire de taux négatifs,
06:37 c'était quand même très désavantageux pour les assureurs et donc pour les épargnants de réinvestir sur les fonds euro. Donc globalement, tous les assureurs ont plutôt fermé ou resserré les vannes
06:49 pour ne pas avoir à réinvestir à des conditions très défavorables par rapport au rendement du portefeuille des fonds euro. Et du coup, le niveau des taux actuels permet à nouveau aux assureurs
07:00 de réinvestir dans des conditions favorables. Et donc, on le voit chez tous les assureurs de la place, le fonds euro est à nouveau possible en sous-structure avec très peu de contraintes,
07:11 avec même des offres promotionnelles qui peuvent concurrencer de l'épargne bancaire. Et donc, ça revient dans le jeu.
07:17 Les assureurs veulent que les épargnants reviennent sur le fonds euro finalement.
07:19 Alors, je ne sais pas si on veut que les épargnants reviennent, mais en tout cas, j'ai envie de dire qu'on est assez ouvert à tout. À un moment, on ne voulait pas qu'ils viennent.
07:27 Là, maintenant, quelque part, l'épargnant a le choix entre du fonds euro et des UCÉ. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, dans le contexte actuel, on a aussi des clients qui sont un peu plus averses au risque.
07:37 Et Yoann a mentionné l'effet TINA. Aujourd'hui, il y a des alternatives, y compris sur des placements non risqués. Et c'est vrai qu'on voit un vrai changement des comportements à cet égard.
07:46 Et est-ce que pour autant, à Miané, c'est le moment de se poser la question de savoir si notre assurance vie, notre contrat d'assurance vie est en ligne avec le contexte économique
07:57 ou on manque un peu de recul Marion De Wagener et ensuite Yoann Derbyshire ?
08:00 Alors, c'est vrai que nous, le Conseil chez Allianz France, on promeut beaucoup la gestion pilotée sur nos contrats parce que justement, on a des clients qui ne sont pas forcément avertis.
08:11 Alors peut-être que ce n'est pas exactement la même typologie de clients qu'on peut avoir.
08:15 Ils ne se posent pas les questions sur les nombres de hausses des taux directeurs de la BCE ?
08:19 Certains, certainement, mais de façon générale, ils viennent aussi chez un assureur comme Allianz ou chez d'autres acteurs pour avoir un certain niveau de conseil
08:29 et qui permet du coup à l'assureur de faire les allocations qui lui paraissent les plus justes et de bénéficier des opportunités de marché sans que le client ait justement
08:39 à rentrer complètement dans la matière financière, ce que tous n'ont pas envie de faire.
08:44 Yoann Derbyshire, même question. Est-ce que mi-année 2023, quand on a l'historique des six premiers mois de l'année, c'est le moment de se poser les questions,
08:51 de savoir si son portefeuille ou en tout cas son contrat d'assurance vie est en lien avec le contexte ou au contraire ?
08:57 Après, il n'y a pas de bon ou de mauvais moment. Là, c'est l'occasion au bout de six mois de faire un premier bilan.
09:02 Un premier bilan, semestriel, oui.
09:03 Et après, on peut regarder tout au long de l'année. Il peut y avoir des zones. Par exemple, mars pouvait être un bon exemple.
09:08 Les taux, enfin les niveaux en tout cas de taux ont beaucoup monté avec le stress qu'on a eu sur le secteur bancaire.
09:14 Après, il y a des moments clés dans l'année où il faut être opportuniste. Après, il y a toujours des... Au bout de l'année, au bout de six mois,
09:22 ça peut être intéressant de se poser la question, surtout quand on a un marché qui a énormément évolué.
09:27 Le marché a totalement changé. Il y a 12 mois, on ne parlait pas beaucoup d'obligations.
09:33 Bien sûr.
09:34 Et donc aujourd'hui, c'est sûr qu'il y a réellement une alternative. Je pense qu'on pourra retenir ça de l'émission.
09:39 Il y a réellement une alternative. Et je pense qu'après un retour quand même très important des marchés actions,
09:47 qui s'est fait majoritairement sur la partie multiple, c'est-à-dire que la valorisation de ces marchés s'est fait majoritairement par la charté de ce marché,
09:57 se pose la question quand même de devenir un peu plus prudent et d'utiliser dans la palette d'outils qu'on a maintenant l'obligataire qui est vraiment une solution.
10:07 Donc si je résume ce qu'on s'est dit jusqu'à présent, il est plus facile qu'il y a quelques mois d'aller sur le monétaire, sur les fonds euro.
10:14 L'obligataire devient un vrai placement concurrent aux actions.
10:19 Et décorrelant.
10:20 Et décorrelant. Pour autant, est-ce qu'il faut oublier complètement les unités de compte actions, Marion de Wagener ?
10:26 Alors jamais.
10:27 Jamais.
10:28 Non, non, je pense que c'est vraiment le rôle d'un allocataire ou d'un conseiller en gestion de patrimoine de proposer une allocation diversifiée.
10:37 Alors avec des convictions qui vont pouvoir évoluer en fonction des marchés.
10:42 Mais il y a des secteurs sur des UC actions qui sont tout à fait performants et qui ont des très belles perspectives.
10:47 Je pense par exemple que tout ce qui est transition énergétique, on le voit, c'est sur toutes les lèvres en termes d'investissement public.
10:53 Mais voilà, il y a quand même des secteurs qui vont être très résistants, y compris dans des périodes de récession.
10:59 Est-ce qu'il faut faire une différence entre les différents types de placement selon l'horizon de terme d'investissement qu'on a ou pas forcément ?
11:05 De toute façon, on part du principe qu'en assurance vie, on est sur un horizon de long terme sur les investissements.
11:11 Après, voilà, il y a toujours évidemment tenir compte de l'horizon d'investissement.
11:14 C'est vrai que je sais qu'on parle aussi souvent, par exemple, de produits structurés qui peuvent être intéressants dans le contexte actuel.
11:20 On a des produits qui ne sont pas liquides pendant une certaine période.
11:23 Donc, c'est adapté à des épargnants qui se projettent à un certain horizon, là où d'autres placements permettent de se projeter à court terme sans difficulté.
11:30 Johan d'Airbyshire, effectivement, on parle d'action, des marchés actions.
11:35 On garde quand même un oeil dessus à mi-année 2023.
11:39 Bien sûr. Et ce, malgré des marchés actions qui sont en Europe, aux États-Unis, très concentrés et dont on a l'impression que dès qu'on sort des 15 valeurs qui font la performance,
11:47 on a plus de mal à comprendre le mécanisme.
11:51 C'est vrai que depuis le début de l'année, on a vu aux États-Unis, on a même appelé ça les 7 merveilles,
11:57 ces quelques valeurs, les big tech qui avaient beaucoup souffert quand même l'année dernière, mais qui sont revenues massivement
12:02 parce qu'on a eu un peu une hype autour de l'intelligence artificielle.
12:05 Avec cette intelligence artificielle, on en parlait, en fait, mais ce n'était pas concret dans la vie des gens aujourd'hui.
12:10 Bien sûr.
12:11 La plupart des Français peuvent se connecter sur Internet et utiliser vraiment l'intelligence artificielle.
12:16 Aujourd'hui, se pose la question quand même sur ces sociétés, en tout cas certaines d'entre elles, sur leur valorisation.
12:21 On peut parler d'NVIDIA, qui a été l'exemple le plus parlant.
12:25 Et c'est vrai qu'il y a des secteurs, par contre, qui n'ont pas très bien marché depuis le début de l'année,
12:28 où il y a encore structurellement des méga tendances.
12:32 La santé est un très bon exemple.
12:34 C'était un bastion un peu l'année dernière pour se protéger parce que c'était un secteur qui a été très résilient.
12:40 Cette année, c'est un secteur qui perd de l'argent en bourse alors que les marchés sont très haussiers.
12:47 Mais il y a encore énormément de croissance sur ces sociétés.
12:51 Et c'est des secteurs plutôt défensifs.
12:54 Donc il y a aussi une logique dans notre allocation d'action à revenir peut-être sur des secteurs qui sont un peu plus défensifs
13:00 et des secteurs qui ont toujours de la croissance.
13:02 Marion parlait de méga tendance sur la transition écologique.
13:06 Ça reste un sujet, évidemment.
13:08 On peut faire du court terme dans un contrat d'assurance vie ?
13:11 On peut.
13:12 C'est pas forcément conseillé ?
13:15 On peut. Le sujet, c'est qu'est-ce qu'on va mettre comme communauté de compte et de fonds euros.
13:24 Et comme investissement personnel sur le fait de pouvoir réaliser les arbitrages.
13:28 Il y a un sujet fiscal qui n'est pas forcément le sujet d'aujourd'hui.
13:31 Mais sur l'allocation d'actifs, on peut très bien avoir des UC avec très peu de volatilité.
13:37 On parlait de fonds monétaires. Ils peuvent compléter du fonds en euros.
13:40 Aujourd'hui, le fonds monétaire vient concurrencer le fonds en euros.
13:43 On ne sait pas combien les assureurs vont donner de rendement cette année.
13:48 Mais aujourd'hui, un fonds monétaire, c'est 3,5% de rendement en zone euro.
13:53 Et la BCE va sûrement encore remonter.
13:56 Donc c'est un instrument qui s'adapte très bien à la hausse des taux, mais aussi à sa baisse demain.
14:01 Donc ce n'est pas un rendement de très long terme.
14:03 Marion De Wagener, pour conclure, on est à mi-année.
14:09 Est-ce qu'on est juste avant la période estivale, où on a peut-être envie de regarder un peu moins ces déplacements ou ces investissements ?
14:16 Qu'est-ce qu'on fait ? Comme on est sur un horizon de temps long, globalement,
14:20 on reste plutôt sur des méga tendances sur lesquelles on a des convictions, par exemple ?
14:24 Ça dépend vraiment des profils des épargnants aussi, parce que chacun a un certain niveau d'appétence au risque.
14:31 Et je pense que c'est le bon moment pour retourner voir son conseiller financier ou son conseiller en gestion de patrimoine
14:37 pour effectivement préparer l'été et pouvoir partir serein.
14:41 Et pouvoir partir serein à la plage ou ailleurs. Ce sera le mot de la fin.
14:45 Merci beaucoup, Marion De Wagener, de nous avoir accompagné, directrice d'Allianz Patrimoine et leader de l'écosystème en avenir chez Allianz France.
14:52 Merci également à Johan Derbyshire, responsable des investissements chez Caracapital.
14:56 Merci à vous de nous avoir suivis et je vous dis à très vite sur Bismarck.
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