Mercredi 21 juin 2023, SMART ÉDUCATION reçoit Emmanuel Guimberteau (Directeur, Jocanet - Hootop)
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00:00 -Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue dans ce nouveau numéro de Smart Education. Smart Education,
00:13 c'est votre magazine qui est dédié à la formation, aux nouveaux métiers et aux nouvelles pédagogies.
00:18 C'est le rendez-vous qui donne un futur à la jeune génération. La fin de l'année rime souvent
00:23 avec examen quand on s'intéresse à l'éducation, mais cette fois-ci, cette plateforme dédiée aux
00:29 révisions ne s'intéresse pas aux lycéens, mais aux plus jeunes des élèves de 6 à 11 ans. C'est
00:34 l'application Outop. Son lancement est prévu le 1er juillet prochain et nous recevons aujourd'hui
00:39 le directeur de l'application Outop, Emmanuel Gimberto. Bonjour. -Bonjour, Cybile. -Merci beaucoup
00:46 d'être avec nous. -Je vous en prie. -Alors, je vous en prie, est-ce que vous pouvez d'abord nous
00:49 présenter Outop qui est donc disponible dans quelques jours ? -Absolument. Outop ouvrira le 1er
00:55 juillet. C'est une application qui est à la multi-formale, est utilisable comme une web
01:00 application, donc via un navigateur, mais elle est aussi utilisable comme une application téléchargeable
01:05 depuis les stores, Play Store, Apple Store, ce qui veut dire qu'on peut l'utiliser sur ordinateur, sur tablette, sur téléphone.
01:11 Évidemment, tout ça est responsif, comme on dit, et tout se synchronise que l'on soit sur l'ordinateur
01:18 ou après sur le téléphone, indifféremment. Tout le lien se fait et on a toujours ces résultats à
01:23 disposition et à jour. -D'accord, très bien. Et donc, quel est le concept ? -Alors, le concept, c'est
01:29 qu'une application qui est faite pour réviser les matières les plus fondamentales à l'école
01:33 élémentaire, c'est-à-dire du CPOCM2. Donc, on révise l'anglais, le français et les mathématiques, avec
01:40 une forte, évidemment, proportion d'exercices en français et en mathématiques, puisque ce sont les
01:44 deux matières auxquelles on consacre le plus de temps à l'école, puisque la moitié du temps est
01:49 consacrée aux mathématiques et aux français. Les exercices en mathématiques et en français ont été
01:54 écrits, pensés par des auteurs qui sont des auteurs de l'éducation nationale, qui sont en fonction,
01:59 qui sont les auteurs d'un blog célèbre qui s'appelle Bout de Gomme, avec qui les éditions Jocatop
02:03 travaillent. Déjà, avec qui on réalise ces petits cahiers. -Éditions Jocatop, voilà, qui est l'éditeur.
02:08 -Qui a créé le projet, qui lui a donné vie, éditeur qui existe depuis 1996 et qui a aussi
02:14 un partenariat avec ce blog qui s'appelle Bout de Gomme et avec qui nous faisons des cahiers de
02:18 mathématiques, en numération, en calcul, en problèmes et en géométrie. Et ces deux auteurs sont aussi
02:23 les auteurs des exercices de mathématiques et de français de Outop. -Alors pourquoi avoir ciblé
02:28 les jeunes enfants pour ce que vous appelez des révisions ? Parce que les révisions, c'est vrai que ça fait
02:32 plus penser à des classes supérieures. -Bien sûr. Alors il y a une raison très simple et très pragmatique, c'est
02:36 que les éditions Jocatop, c'est un éditeur du primaire. Depuis 1996, nous existons, on a plus de 25 ans,
02:42 et nous sommes spécialisés dans l'enseignement, dans la pédagogie pour les enfants de la maternelle
02:47 et de l'élémentaire. Et nous ne sommes pas du tout ouverts, pour l'instant, en tout cas, nous ne sommes pas
02:52 ouverts au collège. -Mais du coup, il manquait quelque chose sur l'ordre de la révision pour les enfants.
02:57 -Vous voulez dire par rapport à la maternelle, c'est ça ? -Oui, par rapport au primaire. Alors pourquoi est-ce qu'on a besoin
03:02 de réviser quand on est en primaire ? -Nos exercices ont un caractère très pédagogique. L'expertise de Jocatop
03:08 a été mise au service du projet Outop et ce n'est pas tout à fait adapté pour des élèves de maternelle
03:13 qui ont encore besoin beaucoup de jouer pendant les vacances ou pendant le mercredi ou le week-end.
03:18 Donc, nous, notre cœur de cible, ce sont les enfants de l'élémentaire, ceux qui ont le plus besoin de se renforcer
03:23 dans ces matières dites fondamentales. C'est pourquoi il nous a semblé important de rassembler nos efforts
03:28 sur cette tranche d'âge. Et on peut toujours s'interroger sur le pourquoi du comment, les révisions scolaires,
03:33 est-ce que l'école ne suffit pas ? -Non, mais c'est ça, c'est destiné aux élèves qui ont du mal à travailler,
03:42 qui ont des lacunes, c'est du soutien scolaire ou alors c'est vraiment complémentaire, c'est le soir
03:48 quand j'ai envie d'approfondir mes cours. -J'ai envie de dire les deux. Ça dépend des circonstances,
03:51 ça dépend du moment. Je vais prendre l'exemple des grandes vacances. Souvent, les grandes vacances,
03:55 les parents achètent un cahier de vacances. On l'a tous fait, pratiquement, en tant que parents, moi le premier.
04:00 Et c'est vrai qu'on est inquiet de quoi ? On est inquiet de cette rupture qui est vraiment importante.
04:05 C'est 8 semaines de vacances, c'est un moment où les enfants font le break et c'est bien normal,
04:10 il faut qu'ils sachent se reposer, même intellectuellement, qu'ils arrivent à jouer, qu'ils arrivent à se distraire,
04:15 qu'ils ne fassent rien aussi, ça fait du bien. Mais il faut savoir aussi se remettre le pied à l'étrier.
04:20 Et le cahier de vacances est fait pour ça. C'est pourquoi dans notre projet au top, il y a une partie
04:25 cahier de vacances dans laquelle on révise la classe qu'on a quittée. Si par exemple le 1er juillet,
04:30 on quitte la classe quelques jours plus tard et qu'on était en CP, eh bien on va réviser le CP.
04:35 Et ensuite à partir du mois de septembre, une bascule qui est faite, on rentre dans une nouvelle classe
04:41 et là on va réviser la classe dans laquelle on se trouve. Donc premier objectif, essayer de limiter
04:47 autant que faire se peut cette rupture qui est liée aux grandes vacances et aux autres vacances,
04:52 puisqu'il y a aussi des vacances à la Toussaint, à Noël, en février, au printemps, qui à chaque fois font 2 semaines.
04:57 Donc ce sont des moments qui provoquent des ruptures. Deuxièmement, on le sait, la pédagogie c'est quelque chose de continu.
05:03 Donc l'entraînement régulier, voire même quotidien, est quelque chose de très important.
05:08 L'idée n'est pas de surcharger les enfants avec un travail aussi conséquent que ce qu'ils font à l'école,
05:13 loin de nous cette idée, mais simplement de donner quelques minutes d'entraînement, de répétition,
05:19 d'où le mot révision scolaire, pour en parallèle de ce qui est fait en classe, reprendre confiance,
05:24 revoir quelques notions fondamentales et se sentir toujours bien, bien accompagné.
05:29 - Bien intégré à chaque cours. - Exactement, et qu'on se sente bien dans la classe dans laquelle on est,
05:34 parce que l'on sait que le problème des émotions des enfants par rapport au moment où ils ne sont pas bien en classe,
05:41 c'est fondamental dans les apprentissages. On est un enfant qui n'est pas bien dans sa tête, qui ne se sent pas bien en confiance,
05:46 c'est un enfant qui ne réussit pas. Donc on espère redonner confiance et faire tout pour qu'avec sérénité, les enfants soient bien dans leur niveau.
05:54 - Parce que comment est-ce que vous avez conçu les cours ? Comment est-ce que ça se passe ?
05:57 - Alors, on est parti des programmes. Pour nous, c'est la base. Les programmes de l'éducation nationale sont très clairs,
06:03 il y a des grilles de progression qui expliquent matière par matière, en l'occurrence en mathématiques, en français et en anglais,
06:08 expliquent vraiment précisément comment les notions doivent être abordées.
06:12 Nous, on est parti de ce constat, on est parti de ce document officiel et nous avons conçu une progression.
06:18 Et la conséquence, c'est que les enfants, que ce soit dans la partie vacances ou dans la partie tout au long de l'année,
06:24 se laissent guider matière par matière avec des exercices qui seront proposés dans un ordre préétabli.
06:28 Ça donne donc pour les parents une sécurité complète de se dire, premièrement, mon enfant ne va pas avoir à choisir la notion,
06:35 ce qui est très compliqué pour eux, et deuxièmement, il va couvrir tout le programme.
06:38 Donc les parents se sentent complètement délistés, j'ai envie de dire, de cette responsabilité d'aller chercher la compétence qu'il faut réviser.
06:45 - Et les exercices, ils vont être conçus peut-être avec une petite graine de jeu ou par rapport aux classes de la journée, comment est-ce qu'ils vont se différencier ?
06:53 - Bien sûr, là on est vraiment dans quelque chose qui est complètement différent.
06:56 On est dans une application qui se veut être un moment de détente pour les enfants, on révise autrement.
07:01 Donc effectivement, il y a des jeux, il y a des stickers que l'on peut gagner lorsqu'on fait des exercices.
07:07 - Quelque chose de ludique ?
07:08 - Oui, oui, bien sûr, et même si on ne les réussit pas.
07:10 L'idée, c'est de lui donner envie de revenir, de reprendre ses révisions et non pas de le sanctionner en lui donnant un sticker que s'il a réussi.
07:18 Non, il a fait les exercices, il gagne son sticker.
07:20 Il peut débloquer des jeux pour lesquels il peut s'entraîner, s'amuser autant qu'il le souhaite.
07:26 Il y a aussi des origamis à fabriquer pour le mettre un petit côté travail manuel.
07:30 On a un petit tuto pour savoir le fabriquer, mais on peut l'imprimer et on peut le fabriquer.
07:34 Et puis, il y a toute une équipe de mascottes qui accompagnent les enfants, qui redonnent confiance, qui encouragent, qui félicitent.
07:41 Ou au contraire, comme je le disais, qui redonnent confiance lorsque l'enfant n'est pas en réussite.
07:45 Parce que c'est ça le leitmotiv, c'est qu'on veut que l'enfant se sente à l'aise devant cet outil et qu'il ne retrouve pas, s'il a perdu confiance, la même problématique.
07:54 C'est-à-dire, je me sens perdu, je ne vais pas savoir comment je vais faire.
07:57 Et puis, je me sens pas bon, je me sens nul.
08:00 Non, ce n'est pas ça, c'est tout le contraire qu'on a voulu faire.
08:02 - Est-ce qu'on va rester vraiment sur les matières en tant que telles ou il y a aussi une petite partie méthodo ou même accompagnement personnel,
08:09 pour être justement sur cette histoire de confiance en soi ?
08:11 - Absolument. C'est-à-dire qu'on aide énormément les enfants au cours de leurs exercices.
08:14 Un enfant qui fait un exercice, s'il se trompe, reçoit une aide.
08:18 Une aide qui est lue et enregistrée.
08:20 D'ailleurs, toutes les consignes... - C'est-à-dire, lui, est enregistrée ?
08:22 - Il est devant son téléphone, il fait des exercices, il se trompe et il entend, il y a un enregistrement de ce qu'il peut lire.
08:28 Il le lit et en même temps, il l'entend.
08:30 Donc, les enfants qui sont non lecteurs ou qui ont des difficultés avec la lecture, c'est un avantage vraiment très important.
08:36 Il refait l'exercice, s'il se trompe à nouveau, il a une aide numéro 2 qui est plus développée.
08:41 Avec des conseils pédagogiques qui représentent des typologies d'erreurs les plus classiques
08:47 et sur lesquelles il faut apporter, évidemment, une attention particulière.
08:54 Et ensuite, évidemment, on s'arrête là, au-delà, parce que sinon ça devient de l'acharnement pédagogique.
08:58 Et il passe à un exercice suivant.
09:02 De son côté, le parent, lui, il va pouvoir, dans le suivi parent,
09:06 aller prendre connaissance de ce qui a réussi ou pas son enfant.
09:10 Il va voir les exercices faits, les exercices qui ne sont pas faits.
09:13 Et lorsqu'ils sont faits, il va avoir par un jeu de couleurs une différence entre ceux qui ont réussi, été réussi, et ceux qui ne l'ont pas été.
09:20 Dans les deux cas, il peut refaire l'exercice avec l'enfant, ce qui fait qu'on peut tout à fait refaire un exercice qui a été bien réussi.
09:26 La pédagogie, c'est l'art de la répétition.
09:28 Et surtout, il peut refaire l'exercice qu'il n'a pas réussi.
09:32 Et lui-même, le parent va recevoir une aide.
09:34 C'est-à-dire qu'on va lui donner des petites astuces, des petits trucs pour mieux accompagner son enfant.
09:42 Ça peut être des astuces théoriques, par exemple, un quart, ça représente quoi sous la forme d'un nombre décimal ?
09:48 Bon, 0,25. Pas forcément évident pour un parent qui doit accompagner son enfant en CM2.
09:53 Mais aussi, on lui donne des conseils pédagogiques pour aider à refaire.
09:57 Parce que le problème de beaucoup d'applications ou de cahiers de révision scolaire, c'est que tout au plus, les enfants ont la réponse.
10:04 Mais ça ne suffit pas.
10:05 La démarche qui consiste à chercher pour obtenir la réponse, elle passe par des astuces pédagogiques, des enseignants.
10:17 Bien entendu, on ne va pas faire des parents des enseignants.
10:20 Mais en tout cas, on leur apporte une aide pour essayer de compenser ce petit transfert de compétences où on leur demande, avec leurs enfants, d'être un peu des enseignants.
10:27 Parce que justement, quelles sont les clés que vous pourriez donner aux parents qui nous écoutent pour faire des révisions optimales ?
10:35 Alors, ce que je leur dirais, ça c'est presque du vécu, parce que je n'ai pas été qu'enseignant, j'étais aussi parent, c'est qu'il faut essayer de dédramatiser ce moment.
10:44 Ça c'est fondamental. Sinon, on arrive à des situations de blocage.
10:47 Donc ne pas mettre trop d'enjeux.
10:49 Si on le montre à son enfant, c'est-à-dire cet enjeu ou ses inquiétudes, là c'est catastrophique, il y a beaucoup d'enfants qui sont bloqués.
10:58 C'est pourquoi notre application a été conçue pour être utilisable dans un contexte d'autonomie.
11:03 Parce qu'on voudrait que les parents laissent les enfants faire.
11:07 C'est très intuitif dans l'application.
11:09 C'est-à-dire que les enfants se repèrent très facilement, et surtout les enfants de notre génération qui sont très à l'aise avec le numérique.
11:15 Le parent de son côté joue son rôle à travers le suivi parent, mais on veut qu'il reste un petit peu à distance par rapport au moment où l'enfant fait son exercice.
11:22 Donc le conseil, c'est ça.
11:24 Essayer d'intérioriser ses inquiétudes, c'est pas facile, mais il faut essayer.
11:29 Et essayer de laisser son enfant le plus autonome possible, et simplement de l'accompagner à travers le suivi parent.
11:34 Mais là aussi, en dédramatisant et en lui montrant que je vais t'apporter une aide.
11:39 Tu n'as pas réussi, c'est pas grave.
11:41 C'est fait pour ça cette application. Mais je vais t'apporter l'aide et on va refaire ensemble, tranquillement.
11:46 Mais si on voit que son enfant a raté trois fois de suite, est-ce que là on doit se tourner vers le professeur des écoles ?
11:53 Oui, de toute façon ça reste le référent.
11:56 Moi j'ai été enseignant pendant 20 ans, je ne vais pas dire le contraire.
11:58 Ça reste le référent quoi qu'il arrive.
12:00 Le professionnel, c'est l'enseignant de l'éducation nationale.
12:03 Néanmoins, le parent, puisque c'est du moment hors temps scolaire, il joue un petit peu ce rôle.
12:09 Donc, nous ce qu'on conseille, quand on est vraiment allé au bout, pour reprendre votre exemple,
12:15 d'un enfant qui, malgré tout ce qu'on a mis en place, est toujours en situation d'échec.
12:19 Il faut absolument parler effectivement à l'enseignant, qui généralement de toute façon est au courant.
12:23 Il connaît les situations d'enfants qui sont en difficulté.
12:26 Mais néanmoins, nous ce qu'on a fait dans l'application, c'est qu'on a mis un bilan,
12:30 qui évolue en permanence en fonction de ce que fait l'enfant.
12:33 Et ce bilan, il est imprimable, il peut être transmis. On le recommande même de le transmettre à l'enseignant.
12:38 Comme ça, c'est un point de comparaison par rapport à ce qu'il fait en classe,
12:42 ou plutôt quelque chose en plus par rapport à ce que sait l'enseignant.
12:46 Ça ne se substitue pas et ça ne remplace pas, bien entendu, comme je l'ai dit, l'expert sait l'enseignant.
12:50 Mais ça lui donne un petit truc en plus par rapport à la difficulté de l'enfant,
12:54 dans un contexte qui est différent. L'école et la maison, ce n'est pas la même chose.
12:57 Merci beaucoup Emmanuel Gainberthau. Je rappelle que vous êtes directeur d'Utop, l'application.
13:03 Et quant à nous, on se retrouve demain pour un nouveau numéro de Smart Education.
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