Avec Constance Le Grip, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, membre du groupe d’amitié France-Israël et Philippe Brun, Député PS de l’Eure
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NewsTranscription
00:00 Parlons vrai, disons-nous les vérités.
00:02 Et nous avons deux invités sur la situation au Proche-Orient.
00:05 Constance Legrippe, qui est députée Renaissance des Hauts-de-Seine et membre du groupe d'amitié France-Israël.
00:09 Bonjour.
00:10 - Bonjour.
00:10 - Et merci d'être avec nous.
00:11 Et Philippe Brun, qui est député socialiste de l'heure. Bonjour.
00:14 - Bonjour.
00:14 - Merci à tous les deux.
00:15 Alors, je vais dépasser ces querelles politiciennes autour de la position de la France insoumise.
00:20 Très vite, une question.
00:22 Vous êtes membre du groupe d'amitié France-Israël.
00:25 Vous avez demandé à Mathilde Panot, la présidente du groupe,
00:29 la France insoumise, vous lui avez demandé quoi ?
00:34 Un départ d'Emeric Caron, qui est vice-présidente de ce groupe d'amitié.
00:37 Emerick Caron, qui est député LFI.
00:38 - Alors, avec mon collègue Mathieu Lefebvre, qui est président du groupe d'amitié France-Israël,
00:42 j'en suis vice-présidente, mais également, en ma qualité de présidente du groupe d'études sur l'antisémitisme,
00:49 nous avons effectivement demandé à la présidente du groupe la France insoumise
00:52 que la France insoumise relance à exercer les deux vice-présidences qu'elle détient à l'heure actuelle,
00:58 respectivement Emerick Caron au sein du groupe d'amitié France-Israël
01:02 et Hercilia Soudé au sein du groupe d'études de lutte contre l'antisémitisme.
01:07 Nous trouvons qu'il y a là quelque chose, je dirais, d'incongru, voire d'indécent,
01:13 et nous demandons à ce que le groupe la France insoumise soit logique avec lui-même.
01:18 - C'est normal de te faire cette demande, Philippe Brun ?
01:22 - Ça me paraît très excessif, mais en même temps,
01:25 on ne peut que regretter l'exploitation politicienne...
01:28 - Mais Hercilia Soudé, pardon, a pris des positions plus que discutables.
01:33 - Je regrette l'exploitation politicienne,
01:35 mais en même temps, la France insoumise a donné les bâtons pour se faire battre.
01:38 Et donc, dans ces conditions, vous comprendrez que je ne suis pas à leur secours.
01:43 Voilà, depuis une semaine, nous sommes pas seulement attristés,
01:48 nous sommes dans une situation, on ne comprend même pas comment on peut prendre des positions comme celle-ci.
01:53 Et je vous avoue l'état de sidération qui est aujourd'hui celui des socialistes
01:57 quand nous entendons l'évolution des prises de position de nos collègues de la France insoumise.
02:01 Toutefois, j'outiens à dire qu'il y a beaucoup de collègues aussi de la France insoumise qui se sont désolidarisés.
02:06 Oui, François Ruff, on en a beaucoup parlé.
02:08 Daniel Simonet, qui est une historique proche de Jean-Luc Mélenchon,
02:11 qui était présidente du parti de gauche, le parti historique de Jean-Luc Mélenchon,
02:15 qui a qualifié le Hamas très clairement d'organisation terroriste.
02:18 Alexis Corbière, Clémentine Autain, Mathias Tavel, qui est l'ancien directeur de cabinet de Jean-Luc Mélenchon.
02:24 Vous voyez qu'il y a plein de gens autour de lui qui ne sont pas d'accord avec cette dérive qui est à nos yeux inacceptable.
02:30 - Bien, la situation, oui, France Insoumise...
02:33 - Ça n'a fait pas tant que cela, mais j'entends, nous regardons, nous écoutons, nous analysons.
02:37 Moi, je ne suis pas du tout dans une posture politicienne.
02:40 Ce qui se passe à l'intérieur de la gauche, de l'extrême gauche, à l'intérieur de la dupesse, n'est pas mon sujet.
02:44 Mon sujet, c'est exprimer tout le soutien, toute la solidité, toute la compassion que nous devons au peuple israélien,
02:52 victime d'un attentat terroriste, d'un attaque terroriste sans précédent.
02:55 Le reste, chacun prendra ses responsabilités et l'histoire jugera.
02:59 - Vous avez raison, et cette querelle, plus qu'une querelle,
03:03 ces profondes différences sur l'attitude de la France Insoumise,
03:10 profondes différences à gauche, il y a vraiment aujourd'hui un fossé qui s'est creusé.
03:14 D'ailleurs, on se demande comment Jean-Luc Mélenchon va pouvoir revenir dans le jeu à gauche
03:20 et quel est l'avenir de la gauche.
03:21 François Ruffin a marqué son territoire, là, dans l'interview du Monde, avant-hier.
03:26 Bien, mais moi, ce qui m'intéresse, c'est la situation.
03:29 Ce qui intéresse, évidemment, en premier chef, les Israéliens, les Palestiniens et le monde entier,
03:35 c'est la situation sur le terrain.
03:38 Regardons-la et essayons de réfléchir ensemble.
03:41 La situation, il y a eu ces terribles images, il y a eu ces...
03:48 Je ne sais pas, je n'ai pas les mots pour qualifier les actes du Hamas, organisation terroriste, évidemment.
03:56 Je rappelais tout à l'heure que le Hamas est une organisation
04:01 qui prône la destruction d'Israël et l'extermination du peuple juif.
04:07 Je rappelle que le Hamas veut installer, instaurer un régime islamique à la place d'Israël,
04:14 la charia, évidemment.
04:16 Le Hamas est un régime islamiste extrémiste, style Daesh, style...
04:22 Bien, ça, il faut le dire.
04:24 Il faut dire aussi qu'aujourd'hui, Constance Le Grip, les Israéliens n'ont pas d'interlocuteur.
04:30 Ils ne vont pas aller discuter avec le Hamas.
04:33 Il va bien falloir trouver un interlocuteur.
04:35 Pardon de vous dire, mais la politique israélienne conduite depuis quelques années
04:39 a discrédité l'autorité palestinienne, qui s'est elle-même discréditée en même temps.
04:46 Oui, mais ça a servi Israël.
04:50 En quelque sorte, Israël a forgé l'intervention du Hamas.
04:57 Est-ce que je peux aller jusqu'à dire ça ?
04:59 - En tout cas, je ne vous suivrai plus sur ce qui sera... - La politique israélienne...
05:02 Très franchement, il n'y a aucun... Pardon, je le dis très sereinement.
05:06 Avec mes convictions de femme engagée, et qui connaît un tout petit peu,
05:11 je ne suis pas une diplomate de carrière, mais je connais un tout petit peu la situation au Proche-Orient.
05:16 Je me suis rendue à plusieurs reprises, à de très nombreuses reprises, dans plusieurs pays de la zone,
05:21 et à commencer par Israël.
05:23 Je ne crois pas qu'on peut commencer à trouver un début de commencement d'embryons, d'explications ou de contextualisation.
05:30 Face au terrorisme, il n'y a pas d'explication, il n'y a pas de contextualisation possible,
05:35 il n'y a pas de justification...
05:37 - Mais tout le monde est d'accord. - Voilà, que...
05:39 - Il ne s'agit pas de justifier les actes du Hamas, Constance Legris,
05:43 il s'agit de trouver un avenir au peuple israélien et au peuple palestinien.
05:48 - Bien sûr, et la France d'ailleurs, la diplomatie française a depuis longtemps...
05:53 - Existe-t-elle depuis Jacques Chirac ? Pardon, mais la voix de la France dans cette région du monde...
05:58 Je ne sais pas si Philippe Brun sera d'accord avec moi, je pense qu'il va être d'accord avec moi.
06:01 La voix de la France, mais c'est vrai aussi pour la gauche, qui n'a pas été plus efficace que la droite, pardon,
06:07 mais la voix de la France depuis Jacques Chirac dans cette région du monde ne se fait plus entendre.
06:11 Constance Legris...
06:12 - Je ne suis pas aussi absolument déterminée que vous. - Ah bon ? Et comment ? Et comment ?
06:15 - Nous sommes quand même membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU,
06:19 nous avons des positions que nous réaffirmons aussi bien régulièrement au sein du Conseil de sécurité de l'Assemblée de la Union des Nations,
06:25 que dans les instances adéquates au sein de l'Union européenne,
06:29 nous sommes incontestablement le pays qui a quand même déployé les instruments de diplomatie les plus efficaces,
06:37 les plus performants, et nous sommes assez leaders, je dirais, sur ce sujet comme sur d'autres au sein de l'Union européenne.
06:42 - Alors que va faire, et que peut faire, et que va faire la France ?
06:45 - Eh bien, il y a des offensives diplomatiques, pour le coup, qui sont à l'oeuvre.
06:49 Je pense que le chef de l'État dira un certain nombre de choses ce soir,
06:52 vous aurez entendu, bien sûr, les représentants des partis.
06:55 Les constantes, je dirais, de la politique française dans cette région sont connues,
07:01 c'est-à-dire que nous prenons toujours une solution à deux États,
07:05 et nous sommes clairement convaincus que c'est uniquement une issue politique
07:09 qui permettra de sortir de la terrible tragédie dans laquelle cette région du monde est posée.
07:14 - Alors là, je pense que tout le monde est d'accord sur la solution à deux États.
07:16 - Mais ça va prendre beaucoup, beaucoup de temps.
07:18 - Le gouvernement israélien, est-il d'accord sur la solution à deux États ?
07:23 - Alors, il ne vous a pas échappé qu'il y a une donne politique totalement nouvelle
07:26 qui est en train de s'installer en Israël, avec un gouvernement d'urgence,
07:29 avec les chefs, que ce soit les Lapides ou Benigans,
07:33 qui acceptent d'entrer dans un gouvernement d'urgence national,
07:36 et que tout cela va certainement amener, je dirais, des mouvements politiques intenses,
07:42 aujourd'hui, demain et après-demain, au sein même de l'exécutif israélien.
07:47 Et j'observe que Yitzhak Herzog, qui est le chef de l'État d'Israël,
07:52 dit les choses à la fois extrêmement fortes et fermes pour le droit à la sécurité d'Israël,
07:58 mais également, je dirais, extrêmement responsables.
08:00 Et on a toujours intérêt à écouter Yitzhak Herzog.
08:02 - Philippe Brun ?
08:04 - Ce qu'on peut évidemment regretter dans ce conflit, il y a deux choses.
08:07 D'abord, effectivement, la faiblesse politique des deux camps en présence, en vérité.
08:12 D'abord, évidemment, l'autorité palestinienne, qui est un État presque failli aujourd'hui.
08:18 - Mais tout le monde a voulu que cet État soit faible !
08:20 - Et effectivement affaibli.
08:22 - Les Arabes les premiers ! Mais les pays arabes les premiers !
08:24 - Très, très, très nettement affaibli, avec une sorte de grand jeu qui se joue avec énormément de puissance,
08:33 qui, à travers le conflit israélo-palestinien, veulent faire un conflit israélo-arabe.
08:39 Il y a évidemment aussi en Israël des difficultés politiques importantes.
08:43 Une constitution qui est presque celle de la 4ème République en France, avec des difficultés.
08:49 Et puis bien sûr, cette montée de l'extrême droite,
08:51 et une politique extrêmement dure à l'égard des populations arabes.
08:55 Et donc, dans ces conditions, effectivement, vous parlez de la voie de la France,
08:58 nous n'avons plus de politique arabe depuis longtemps.
09:00 Et vous avez raison de dire droite et gauche confondues.
09:03 J'ai écouté ce matin Dominique de Vitepin sur France Inter,
09:05 j'ai écouté aussi Sud Radio, j'ai écouté ma collègue et camarade Carole Delga.
09:10 Et c'est vrai que quand on écoute Dominique de Vitepin,
09:12 on regrette de ne plus avoir des voix comme celle-ci dans notre pays.
09:16 Et nous nous sommes, je crois, peut-être un peu trop alignés sur la politique
09:21 et la position américaine ou occidentale.
09:23 Et la France avait finalement un message différent.
09:27 En 1974, nous sommes les premiers à défendre l'adhésion de l'Organisation de Libération de la Palestine
09:35 à l'époque aux Nations Unies, en tant que membres observateurs.
09:38 En 2011, c'était sous Nicolas Sarkozy,
09:41 la France décide de soutenir l'adhésion de l'autorité palestinienne à l'UNESCO.
09:47 Finalement, depuis, on voit bien que la France n'a plus vraiment de dialogue avec la Palestine.
09:54 - Mais la géopolitique a changé aussi.
09:55 - Voilà, l'autorité palestinienne s'est quand même effondrée sur elle-même,
09:59 avec la corruption, la prémargation, et tout le monde a été bloqué.
10:04 - Dans le même temps, la position de la France a reculé dans tout le monde arabe.
10:06 Voyons notamment la question du Maghreb,
10:08 où nous sommes totalement fâchés aujourd'hui avec le Maroc,
10:10 ce qui ne nous est jamais arrivé dans notre histoire.
10:12 L'Algérie, ça a toujours été compliqué.
10:14 Mais encore une fois, je le dis devant Constance Legrippe,
10:17 on avait une bien meilleure relation avec l'Algérie sous Nicolas Sarkozy, par exemple,
10:21 qu'aujourd'hui sous Emmanuel Macron.
10:23 Donc on voit bien la difficulté à laquelle on fait face aujourd'hui.
10:26 C'est une perte, finalement, d'influence de la France,
10:29 alors qu'elle peut être inextricable et qu'elle est liée à notre statut d'ancienne puissance.
10:33 Mais je crois tout de même que le bilan d'Emmanuel Macron est plutôt mauvais sur ce point depuis 2017.
10:39 Je ne veux pas ici l'attaquer, on est dans un moment de concorde nationale et de rassemblement républicain.
10:45 Mais en tout cas, Jacques Bourdin a raison de dire qu'il y a une forme de perte d'influence de la France
10:50 et que la France n'est pas un acteur clé de la résolution de ce conflit, compte tenu de cette perte d'influence.
10:55 - Vous seront un des acteurs parmi d'autres.
10:57 - Alors, attendez, vous allez pouvoir répondre, Constance Legrippe, vous aurez la parole.
11:02 C'est promis, juste après cette petite pause, parce qu'il faut faire un peu de pub, et on se retrouve.
11:15 - Constance Legrippe est avec nous, Constance Legrippe est députée, députée Renaissance, Constance Legrippe, merci d'être là.
11:24 Avec nous, vous êtes députée des Hauts-de-Seine, vous êtes membre du groupe d'Amitié France-Israël,
11:30 et Philippe Brun est député socialiste de l'Eure. Constance Legrippe, vous vouliez répondre à Philippe Brun.
11:35 - Oui, simplement comme mon cher collègue a un peu ouvert le scope en parlant de la position de la France,
11:41 en ouvrant au Maroc, à l'Algérie, etc., bon je ne veux pas entrer, on n'a peut-être pas le temps,
11:45 et ce n'est pas le lieu, dans un grand débat diplomatique, mais simplement, comme on ouvre un peu la focale,
11:51 il faut aussi remettre les moments atroces que nous vivons, que vit Israël au premier chef,
11:58 dans l'affrontement entre puissances régionales, et se dire qu'effectivement, entre l'Iran et l'Arabie Saoudite,
12:05 il y a un affrontement extrêmement brutal qui est à l'œuvre, et que ça n'est pas un hasard,
12:12 que le Hamas, aidé par le djihad islamique, certainement très encouragé par un certain nombre de puissances,
12:18 par le Hezbollah peut-être, peut-être même par la République Islamique d'Iran,
12:21 déclenche cette opération de très grande envergure et d'une sauvagerie qu'on n'est pas en train de vivre.
12:26 - Alors que l'Israël et l'Arabie Saoudite... - Voilà, l'Arabie Saoudite et Israël, vous le disiez justement Jacques Bourdin,
12:31 ont un dialogue assez nourri, après la conclusion de plusieurs accords d'Abraham avec plusieurs pays arabes de la région,
12:39 et donc tout cela a provoqué certainement une réaction d'une ampleur sans précédent, de la part de l'Iran et de ses proxys.
12:48 Tout ça est à mettre quand même aussi dans cette analyse.
12:51 - Mais est-ce qu'on peut dire, tout à l'heure je vous ai un peu choqué, mais le Hamas a piégé Israël,
12:56 en commettant les actes que le Hamas a commis, Israël réplique durement à Gaza.
13:02 - Durement, c'était prévisible. - C'était prévisible. - Le Hamas le savait !
13:06 - Mais c'est ce qu'est le terrorisme en vérité, c'est la définition même du terrorisme.
13:10 - C'est du terrorisme, oui. - C'est une immense violence visant à obtenir des mesures de réplique encore plus fortes
13:19 pour récupérer la confiance de la population. Enfin c'est ainsi que fonctionne le terrorisme depuis toujours.
13:25 - C'est la définition même. - Je suis d'accord. Et donc le Hamas, qui est une organisation terroriste,
13:29 qui pratique des méthodes terroristes de grande envergure, savait pertinemment que,
13:33 après avoir pris pendant des années et des années la population gazaouie en otage,
13:37 après l'avoir pressurisé, avoir toujours fait en sorte que la moindre expression politique un peu divergente
13:45 soit réprimée durement, et après avoir quand même fait des dommages sociaux considérables à sa propre population,
13:52 continue à sacrifier, je dis le mot, à sacrifier la population de la bande de Gaza,
13:57 parce que le Hamas savait pertinemment que la réponse de l'État d'Israël serait massive.
14:01 C'était dit et annoncé. - Je vous le donne, j'en suis certain que faire le Hamas,
14:05 publier sur les réseaux sociaux des images de Gazaouis morts sous les bombes d'enfants,
14:10 de Gaza morts sous les bombes israéliennes, pour essayer quoi ?
14:15 Pour essayer de justifier l'action conduite en Israël, pour essayer de renverser l'opinion publique internationale
14:21 et de mobiliser le monde arabe. C'est clair.
14:24 - Vous avez parfaitement raison de parler de publication d'images, de vidéos, etc.,
14:30 parce que ça nous amène à parler de la responsabilité des plateformes.
14:33 On a quand même un problème majeur avec la manière dont un certain nombre de plateformes numériques,
14:39 de réseaux sociaux, continuent à faire fonctionner leurs algorithmes, j'allais dire un peu comme si de rien n'était,
14:46 et relaient massivement des vidéos, des images extrêmement choquantes, extrêmement délirantes,
14:54 avec le lot de fake news et de manipulations.
14:57 Donc là, il y a quand même une responsabilité que l'Union Européenne et d'ailleurs aussi le gouvernement français
15:00 ont pointé du doigt envers un certain nombre de plateformes, X et Méta, pour ne pas les nommer.
15:05 Parce que clairement, la stratégie de communication, pardon de cette expression, du Hamas,
15:09 est vraisemblablement celle que vous décrivez. Donc il y a une responsabilité collective.
15:13 - Je veux dire, au passage, petite parenthèse avant de vous donner la parole, Philippe Brun,
15:17 je voulais quand même parler du Qatar en deux mots.
15:19 Vous avez le Qatar en anglais, le Qatar formidable, que nous adorons en France,
15:23 parce qu'il est propriétaire du Paris Saint-Germain, parce que vous ne l'adorez pas, vous Constance Legris.
15:28 - Je dis plutôt rugby. - Oui, mais d'accord, moi aussi j'aime beaucoup le rugby.
15:32 Mais le Qatar, et le Qatar qui vient investir en Occident, enfin bon, etc.
15:39 Et puis vous avez le Qatar en arabe, Al Jazeera, qui n'arrête pas de relayer la propagande du Hamas.
15:45 Il faut quand même... Et qui n'arrête pas... Je rappelle que le chef politique du Hamas vit à Doha.
15:50 - Tout à fait. - Je rappelle aussi que le Hamas est financé en partie par les Qataris,
15:56 donc double jeu. - Vous avez parfaitement raison.
15:58 - Double jeu. Personne ne le dit. - Ça commence à se dire.
16:01 - Ça commence à se dire. - Et vous le dites, et je vous remercie de le dire,
16:03 parce que finalement, la naïveté, la connivence...
16:06 Je ne sais pas très bien comment on emploie d'autres termes, la langue française est riche.
16:10 C'est fini ! - Fini, bref.
16:12 - Non mais vous avez tout à fait raison sur ce point.
16:14 Maintenant, ne passons pas non plus sous silence les immenses violences que vivent aujourd'hui les Palestiniens.
16:21 Privés d'eau, privés d'électricité dans la bande de Gaza, une région qui est extrêmement pauvre,
16:27 où plus de 90% des habitants vivent avec moins d'un dollar cinq par jour.
16:32 1200 morts aujourd'hui. Encore une fois, nous devons avoir une position équilibrée.
16:37 Et celle d'Israël, la réponse est une violence inouïe.
16:41 Et elle n'est pas responsable. Et nous les Français, nous en savons quelque chose.
16:44 Nous avons vécu le terrorisme sur notre sol, à l'époque, c'était trois départements français en Algérie.
16:50 Et notre réponse n'a pas été à la hauteur.
16:52 Nous avons pratiqué aussi des déplacements massifs de population, nous avons pratiqué la torture.
16:57 Et cela, nous le savons. C'était aussi à l'usure du président.
17:00 - Et nous avons été aussi massacrés. - Oui, oui.
17:02 - Et très récemment. - Et à l'époque.
17:06 Et cette réponse française, à l'époque, nous en avons tiré des leçons.
17:12 Le président Chirac lui-même en parlait très souvent au moment de la guerre en Irak.
17:15 Et il est allé voir le président Bush, il est allé voir le Premier ministre Blair,
17:19 il leur a dit "moi j'ai vécu la guerre d'Algérie".
17:21 Et je sais que la bonne réponse au terrorisme, ce n'est pas de doubler ou de tripler la mise.
17:26 Car finalement, on peut gagner une guerre sur le plan militaire et la perdre sur le plan des opinions.
17:31 Et cette message a été extrêmement forte. C'est le message du président Chirac.
17:35 Soyons finalement fidèles à notre histoire. Sachons comprendre aussi les erreurs du passé.
17:40 Et je crois qu'aujourd'hui, et encore une fois j'ai toute ma société avec le petit israélien,
17:44 aujourd'hui, Israël, le gouvernement d'Israël, commet une grave erreur.
17:47 - Je crois qu'on ne peut pas tout à fait... - Mais est-ce qu'on peut appeler au cessez-le-feu ?
17:52 Est-ce que c'est responsable aujourd'hui d'appeler au cessez-le-feu ?
17:54 - Bien sûr. - C'est responsable.
17:56 - C'est-à-dire qu'on appelle au cessez-le-feu. Et comment conduit-on le combat contre le Hamas ?
18:01 - Mais il est hors de question de se mettre à une table de négociation avec le Hamas.
18:04 Le Hamas est une organisation terroriste dont la charte, vous l'avez rappelé, prévoit la destruction de l'État d'Israël.
18:10 Donc c'est une organisation terroriste dont on sait très bien qu'il faut venir à bout, je le dis.
18:16 Il faut venir à bout. Et qui d'ailleurs prend la population de Gaza en otage depuis trop longtemps.
18:21 - Est-ce qu'il faut détruire le Hamas ? - Bien sûr. Mais moi je ne souscris pas à ces propos de nature néoconservatrice.
18:27 Je pense que quand on a eu les attentats de l'État islamique en France, on n'a pas bombardé toute la région.
18:33 On a fait des frappes ciblées, on a envoyé des hommes sur le terrain, on a décapité entre guillemets, symboliquement, un par un.
18:40 On a coupé la tête politique de cette organisation. Nous n'avons pas commis cette erreur à l'époque.
18:47 Et François Hollande a eu raison. On ne s'est pas mis à bombarder tout l'Irak, une partie de la Syrie, ça nous ne l'avons pas fait.
18:54 - Mais parce que c'était tout à fait différent, il y avait des États... - On ne lutte pas contre le terrorisme.
18:59 Là finalement, on donne raison au Hamas. Que fait Israël aujourd'hui ?
19:03 Il légitime le Hamas comme étant le représentant de la Palestine, puisqu'il bombarde toute la Palestine, sans aucune distinction publique.
19:10 - Les frappes ne sont pas sans aucune distinction, etc. - Bien sûr que si.
19:14 - On le sait depuis des années, on pratique la stratégie du bouclier humain. - 1500 immeubles détruits.
19:19 Des 1500 immeubles détruits. Ne me dites pas qu'il y avait des membres du Hamas dans chacun des 1500 immeubles détruits dans la bande de Gaza.
19:24 Je ne suis pas véritaire. Mais clairement, on le sait depuis des années, c'est documenté.
19:28 Le Hamas pratique la stratégie du bouclier humain. D'ailleurs, j'appelle aussi à la prise de conscience du fait que les 150 otages israéliens,
19:35 et certainement également d'autres nationalités, y compris les Français, sont utilisés comme des boucliers humains et sont disséminés dans des endroits...
19:42 Le Hamas fait cette pratique du bouclier humain qui est absolument cynique et horrible depuis très très longtemps.
19:47 Et donc il y en a dans les cours d'école, par exemple, des batteries antimissiles, il y a des bureaux partout dans les immeubles d'habitation.
19:54 - C'est pour ça que je vous parlais de piège du Hamas. Et c'est évident. Constance Legrip...
20:01 - Je ne sais pas s'il faut parler de piège, mais il était évident que la riposte allait être massive.
20:06 - Bon, alors, un mot pour terminer. - Et que les pays israéliens ont le droit de se défendre.
20:10 - Un mot pour terminer. Nous avons une minute, simplement.
20:14 Emmanuel Macron le premier, et tout le monde a peur que ce conflit arrive en France, soit transposé en France.
20:21 - C'est un peu le choc. - Constance Legrip, vous le craignez ?
20:24 - Oui. Je veux être franche. - Vous aussi vous, vous en avez deux ?
20:28 - Voilà. Et donc j'appelle à l'esprit de responsabilité. - Et que faire ? Alors que faire pour éviter qu'il ne...
20:32 - On a vu la progression assez considérable des actes antisémites, actes, insultes, injures, y compris certains actes graves.
20:39 Tout à fait récemment, le gouvernement est pleinement engagé, mais enfin on constate cet accroissement soudain au cours du week-end.
20:46 Donc tout cela est très très inquiétant. Et donc effectivement, 1) tolérance zéro,
20:51 et fermeté absolue contre les actes, les insultes, les injures antisémites.
20:55 Et puis effectivement, il y a des choses qu'on ne peut pas tolérer. - Faites les bras.
20:58 - Donc il y a des manifestations qu'on ne peut pas tolérer. Les manifestations sur le sol français, quand elles ne sont pas bien engagées, doivent être interdites.
21:05 - Les manifestations pro-palestiniennes, oui. - Oui, bien sûr qu'il y a un risque de contagion à l'opinion française, qui n'est pas indifférente à ce qui se passe.
21:11 - Évidemment. - Et c'est bien le but du Hamas. On parlait tout à l'heure des réseaux sociaux.
21:15 C'est que l'on en parle entre nous et que cela nous divise. Alors nous devons être unis.
21:20 Il faut de la concorde sur ce sujet. Et je crois que nous devons retrouver ce qui est le message de la France dans cette région.
21:26 Et nous n'aurions jamais dû cesser de le porter.
21:28 - Merci à tous les deux d'être venus nous voir pour réfléchir. Il est 9h57, vous êtes sur Sud Radio.
21:35 Tout de suite après les infos, Sud Radio Média, Valérie Rexpert et Gilles Gansman recevront Jérémy Combe, qui est spécialiste des bonnes manières, et proche de Bernadette Chirac.