Midi News (Émission du 17/10/2023)

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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bruxelles neutralisée, les décédés des suites de ses blessures.
00:00:03 Bruxelles, Arras, c'est une vague d'attentats qui frappe l'Europe
00:00:07 après les attaques islamistes du Hamas contre Israël.
00:00:10 Alors quoi faut-il s'attendre et vers quoi a-t-on basculé ?
00:00:14 Et puis cette question que l'on s'en pose tous, sommes-nous impuissants ?
00:00:18 Nos lois sont-elles des contraintes, des obstacles, des freins
00:00:20 pour lutter contre le terrorisme islamiste ?
00:00:23 Et puis que de temps perdu, des années de lâcheté,
00:00:26 de compromissions et de renoncements ?
00:00:28 La douleur des familles d'otages aux mains du Hamas.
00:00:30 Dans une vidéo diffusée par le groupe terroriste le Hamas,
00:00:34 une otage s'exprime, elle s'appelle Mia Shem.
00:00:37 Elle est franco-israélienne, elle demande de l'aide.
00:00:39 Emmanuel Macron dénonce une ignominie.
00:00:42 Gérald Darmanin saisit le procureur de la République
00:00:44 après les propos de la députée Daniel Obono
00:00:47 qui a qualifié le Hamas de mouvement de résistance.
00:00:51 On va bien sûr en parler, mais tout d'abord le journal.
00:00:53 Bonjour à vous, Michael.
00:00:54 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:00:56 Le tireur présumé de l'attentat de Bruxelles est mort.
00:00:58 Il avait publié sur les réseaux sociaux un message vidéo
00:01:02 de revendication dans lequel il disait "agir"
00:01:04 au nom de l'Etat islamique.
00:01:06 Il a été interpellé et neutralisé ce matin.
00:01:10 Dans le reste de l'actualité, Emmanuel Macron attendu
00:01:12 aux obsèques de Dominique Bernard.
00:01:14 Il se rendra jeudi à la cathédrale d'Arras
00:01:17 pour rendre hommage au professeur de français assassiné.
00:01:19 Le chef de l'Etat devait initialement se rendre
00:01:22 à Villers-Cotterêts dans l'Aisne pour inaugurer
00:01:25 la Cité internationale de la langue française,
00:01:27 un rendez-vous reporté ultérieurement.
00:01:31 Et puis l'actualité en Israël.
00:01:33 Israël qui compte ses morts après les massacres
00:01:36 commis par les terroristes du Hamas.
00:01:38 Mais avant de pouvoir les enterrer dignement,
00:01:41 un lourd travail d'identification de corps doit être encore fait.
00:01:44 Des corps parfois impossibles à identifier,
00:01:47 comme nous l'explique ce sujet de Mathilde Couvilliers-Flandrois.
00:01:53 Des corps enveloppés dans des sacs, partout.
00:01:56 Autour d'eux, des médecins légistes
00:01:58 qui tentent au mieux d'identifier les victimes.
00:02:00 "La tentative d'identification se poursuivra
00:02:05 jusqu'à ce que nous soyons en mesure d'identifier
00:02:07 tous les Israéliens, qu'il s'agisse de citoyens,
00:02:10 de soldats, de touristes ou d'autres personnes.
00:02:12 Nous continuerons à tenter d'identifier
00:02:17 avec certitude toutes les victimes."
00:02:20 Mais parfois, les corps sont trop abîmés,
00:02:22 rendant leur identification quasiment impossible.
00:02:26 "Je crains que certaines personnes ne soient jamais retrouvées
00:02:29 et que nous ne puissions jamais les identifier.
00:02:32 Je crains parce qu'il s'agit d'un événement
00:02:34 qui fait tant de victimes
00:02:35 que les gens doivent probablement être préparés à cela,
00:02:37 que certaines personnes ne soient jamais retrouvées."
00:02:41 Le Hamas ne reconnaît pas avoir fait autant de victimes en Israël.
00:02:44 Ce médecin légiste a donc décidé d'ouvrir les portes de cette morgue
00:02:48 pour mettre en lumière toutes les atrocités
00:02:50 infligées aux victimes israéliennes.
00:02:51 Sur les 950 corps rapatriés, 550 sont déjà identifiés.
00:02:56 Et puis direction tout de suite Cherbec, en Belgique,
00:03:00 où l'on retrouve Miquel Dos Santos et Laurent Sélarier,
00:03:04 tout près du domicile du tireur présumé de l'attaque de Bruxelles.
00:03:09 Oui, Abde Salem a été tué vers 8h du matin
00:03:14 à Scarbec, commune de la banlieue bruxelloise où il résidait.
00:03:19 Selon les autorités belges, un témoin a reconnu le tueur présumé dans un café.
00:03:25 La police est alors intervenue, l'a neutralisée.
00:03:28 Il a été ensuite transporté à l'hôpital où il est décédé une heure et demie plus tard,
00:03:33 blessé par balle au thorax.
00:03:35 Sur place, une arme et des vêtements ont été retrouvés dans un sac.
00:03:40 Cette interpellation qui s'est déroulée ce matin,
00:03:44 s'est déroulée non loin de son domicile
00:03:47 où l'on se trouve actuellement.
00:03:49 Dans la nuit, la police y avait trouvé, lors d'une perquisition,
00:03:53 plusieurs armes, dont une similaire à celle utilisée hier soir lors de l'attentat.
00:03:58 Ce matin, lors d'un point presse, le Premier ministre belge a confirmé
00:04:02 que le tueur présumé était un Tunisien,
00:04:04 gée de 45 ans, situation irrégulière,
00:04:07 déjà connu pour trafic d'êtres humains ou encore atteinte à la sûreté de l'État.
00:04:12 Dans une vidéo postée après l'attentat,
00:04:13 l'homme s'était également revendiqué de l'État islamique.
00:04:16 Il ciblait des supporters suédois qui venaient assister au match Belgique-Suède.
00:04:22 La Suède, cible de menaces, de menaces terroristes,
00:04:26 puisque dans le pays scandinave, des corans avaient été profanés,
00:04:31 brûlés dans l'espace public, ce qui est autorisé en Suède.
00:04:36 Merci beaucoup, Miquel Dos Santos,
00:04:38 et merci à Laurence Elarier qui vous accompagne.
00:04:39 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:04:41 L'actualité continue évidemment avec vous, Sonia Mabrouk, et vos invités.
00:04:45 Merci à vous, Miquel, à tout à l'heure.
00:04:47 Et nos invités, je suis accompagnée de Judith Vintro.
00:04:49 Bonjour à vous, Judith, grand reporter au Figaro Magazine.
00:04:52 À vos côtés, le général Clermont.
00:04:54 Bonjour, général, avec vous, nous allons évoquer les vidéos ignobles,
00:05:00 il n'y a pas d'autre mot, du Hamas,
00:05:02 diffusé par le Hamas sur une otage franco-israélienne.
00:05:06 Nous sommes avec Naïma M. Fadel.
00:05:08 Bonjour à vous, Naïma.
00:05:09 Bonjour, Sonia.
00:05:09 Essayiste, chargée de mission politique de la ville.
00:05:12 Il y a également Stéphane Simon qui nous accompagne.
00:05:15 Bonjour à vous.
00:05:16 Bonjour, Sonia.
00:05:16 Vous êtes producteur, cofondateur de Front Populaire, factuel également.
00:05:20 Et vous avez publié ce livre, je le rappelle à chaque fois,
00:05:23 parce que c'était diffiant par rapport à tout ce qu'il y a dans l'actualité.
00:05:26 Les derniers jours de Samuel Paty, enquête sur une tragédie qui aurait dû être évitée.
00:05:32 Et on salue bien évidemment Philippe David qui est avec nous.
00:05:35 Merci, Philippe.
00:05:36 Je voudrais qu'on rejoigne tout de suite Claude Moniquet,
00:05:38 qui est spécialiste de terrorisme et de renseignement.
00:05:41 Nous allons parler des suites de l'attentat de Bruxelles.
00:05:44 Avez-vous, Claude, le présumé suspect a donc été abattu, les morts de ses blessures.
00:05:49 Qu'est-ce qu'on sait de plus autour finalement de cet attentat,
00:05:52 d'éventuelles complicités à l'heure actuelle ?
00:05:56 Alors la ministre de l'Intérieur vient de répondre aux questions
00:06:01 de certains de vos collègues d'une chaîne télévisée flamande.
00:06:05 Et elle explique qu'on ne peut pas exclure à l'heure actuelle
00:06:09 que l'individu en question ait agi avec des complices.
00:06:13 Et de fait, la police recherche actuellement très activement deux personnes,
00:06:18 dont l'une est probablement celle qui avait filmé hier l'attaque.
00:06:23 Alors il est tout à fait possible que ce soit un simple passant.
00:06:26 Mais bon, la police voudrait vérifier.
00:06:28 En tout cas, deux personnes sont recherchées
00:06:30 et deux personnes sont suspectées d'être des complices du tueur.
00:06:37 Donc là, c'est au niveau de l'enquête.
00:06:40 Claude, il y a aussi cette vidéo qui a été diffusée, cette revendication.
00:06:46 Donc l'affiliation à une organisation terroriste, à l'État islamique,
00:06:49 est en tous les cas une évidence à l'heure actuelle ?
00:06:54 Alors la revendication,
00:06:56 vous savez comment fonctionnent les revendications à l'État islamique.
00:06:59 Vous en avez de deux sortes.
00:07:01 Vous avez des revendications qui viennent directement de l'organisation elle-même.
00:07:04 Et en général, ça veut dire que la personne a été formée,
00:07:09 parfois par l'État islamique,
00:07:10 et en tout cas a prêté allégeance à l'État islamique, à l'organisation.
00:07:14 Et puis vous avez des gens qui agissent seuls,
00:07:16 un peu des espèces d'auto-franchisés, si je peux dire,
00:07:19 et qui revendiquent leur action au nom de l'État islamique.
00:07:22 Donc voilà, il faut être assez prudent.
00:07:24 Mais en tout cas, ça veut dire que cette personne était effectivement
00:07:30 dans la mouvance idéologique de l'État islamique.
00:07:33 Ça, c'est ce qu'on peut dire pour le moment.
00:07:35 Et au niveau de ses motivations, il y en a manifestement deux.
00:07:38 L'une des motivations, c'est ce qu'il dit dans ses revendications,
00:07:42 en tout cas, ce serait de venger le prophète suite aux injures
00:07:46 qui auraient été faites à l'islam par des profanations du Coran suède.
00:07:50 Mais il fait allusion également aux enfants de Gaza, aux enfants palestiniens.
00:07:55 Donc il y a une espèce de double motivation assez floue qui leur a poussé à l'acte.
00:08:01 Je voudrais préciser que la photographie qui est apparue à l'antenne,
00:08:04 c'est celle justement du suspect.
00:08:07 C'était quelques instants avant qu'il ne soit déclaré effectivement mort
00:08:11 lors de son arrestation, de sa neutralisation.
00:08:14 Claude Moniquet, je voudrais qu'on parle aussi un peu du contexte.
00:08:17 Ce sont deux supporters suédois qui ont été visés.
00:08:20 Ça s'est passé en Belgique.
00:08:22 Et puis, cet individu a été interpellé, neutralisé dans un quartier particulier,
00:08:28 celui de Charbec.
00:08:30 Est-ce que c'est la même chose pour nous, Français,
00:08:32 parce qu'on connaît Molenbeek ?
00:08:33 Est-ce que tous ces quartiers-là sont aussi des viviers,
00:08:36 sont gangrénés par l'islamisme ?
00:08:38 Mais il faut bien le dire, en Belgique,
00:08:39 il y a aussi une forme de déni, d'aveuglement par rapport à tout cela.
00:08:45 Je vais vous répondre très franchement.
00:08:46 Moi, j'habite à Scarbec.
00:08:47 Mes bureaux sont à Scarbec.
00:08:49 Et la fusillade au cours de laquelle le terroriste a été neutralisé ce matin,
00:08:53 s'est passée exactement à 100 mètres de nos bureaux.
00:08:57 Nous habitons un quartier qui est très résidentiel.
00:09:00 Mais, effectivement, Bruxelles, c'est totalement différent de Paris,
00:09:03 où, effectivement, Paris, c'est une ville dans laquelle on a
00:09:06 des milieux plutôt favorisés qui sont concentrés dans la ville
00:09:09 et les problèmes sociaux qui sont rejetés en périphérie, en banlieue.
00:09:15 À Bruxelles, il y a, sauf dans certaines communes
00:09:17 qui sont exclusivement soit pauvres, soit riches,
00:09:20 on a un mélange social, il y a une grande mixité sociale.
00:09:23 Donc, on peut, en passant deux rues,
00:09:26 on peut passer d'un quartier sans problème
00:09:27 à un quartier dans lequel il y a deal de drogue, islam radical, etc.
00:09:33 Ça n'est pas très surprenant.
00:09:34 Ça ne veut pas dire que Scarbec est un nid de djihadistes,
00:09:37 mais, effectivement, c'est aussi dans cette commune qu'avaient été préparés,
00:09:40 il faut se rappeler ça, les attentats du 13 novembre
00:09:44 et ceux qui avaient eu lieu à Bruxelles six mois plus tard, en mars 2016.
00:09:50 Claude Moniquet, restez avec nous, on va engager le débat sur notre plateau.
00:09:55 Il y a encore des éléments à vous soumettre.
00:09:58 Judith Vintraub, il n'y a pas de surprise aussi,
00:10:00 malheureusement, c'est tragique sur le profil radicalisé.
00:10:05 Il est en situation irrégulière.
00:10:07 Là, il est connu des services de renforcement
00:10:09 et pour des faits extrêmement graves.
00:10:12 Parfois, les bras nous en tombent quand on voit un tel profil
00:10:16 qui est sur le sol européen.
00:10:18 Oui, je pense que les bras des Belges restent à leur place
00:10:20 parce que la Belgique est encore pire que nous en matière de déni,
00:10:26 en matière de complaisance.
00:10:29 Les prêcheurs d'un islam rigoriste,
00:10:35 ils sont comme des poissons dans l'eau, dans les facs.
00:10:40 Les médias sont extrêmement peu sensibles
00:10:45 aux manifestations de violences islamistes.
00:10:49 On peut parler vraiment d'un système vérolé,
00:10:55 absolument vérolé.
00:10:56 J'y suis allée plusieurs fois,
00:10:58 et notamment pour voir des personnes que vous connaissez tous ici,
00:11:02 Florence Bergeau-Blacklare et Fadila Maroufi,
00:11:06 qui ont fait un café laïque
00:11:09 où elles conviaient des conférenciers
00:11:14 qui travaillent sur ce genre de sujet,
00:11:16 qu'ils soient belges ou...
00:11:18 Courageusement, d'ailleurs.
00:11:19 Belges ou venus d'ailleurs.
00:11:21 Elles ont été attaquées plusieurs fois.
00:11:24 Elles ont été extrêmement peu défendues,
00:11:26 y compris par les forces de sécurité belges.
00:11:31 Et sur les médias belges publics,
00:11:34 ça a été l'omerta, ou quasiment.
00:11:37 Claude Moniquet, il est vrai que pour ceux qui connaissent,
00:11:39 et la plupart maintenant, avec tout ce qui se passe,
00:11:43 l'écho d'un attentat résonne presque de la même manière
00:11:47 en France ou en Belgique.
00:11:49 On est sidérés.
00:11:50 Moi, j'ai regardé hier en partie la télévision belge,
00:11:53 et rapidement, quand même, le débat a porté sur,
00:11:56 attention, l'islamophobie, etc.
00:11:59 Alors qu'il y avait deux morts quand même sur le sol belge.
00:12:03 Est-ce que cet environnement-là est très prégnant,
00:12:06 est très présent et retient les mains des autorités
00:12:09 pour lutter contre le terrorisme islamiste ?
00:12:12 Alors, effectivement, il y a deux choses.
00:12:13 Je souscris tout à fait à ce que vient de dire Judith Veintraub.
00:12:17 Il y a d'abord un clientélisme politique dans certains partis,
00:12:20 je ne dis pas tous, qui est effrayant,
00:12:23 où on ne veut pas faire de peine à certains milieux radicaux.
00:12:26 C'est manifeste et c'est vrai depuis des dizaines d'années.
00:12:30 Mais deuxièmement, il y a surtout une totale inculture de la sécurité
00:12:34 et une totale incapacité à appréhender la réalité
00:12:38 et à anticiper les choses.
00:12:41 Je vais prendre trois exemples très rapides.
00:12:43 Quand la France rehausse son niveau d'alerte terroriste de sécurité
00:12:48 après l'offensive à Gaza et l'attentat d'Arras,
00:12:55 la Belgique ne le fait pas en disant
00:12:57 "ben non, il n'y a pas de problème, pas d'acte terroriste détecté".
00:13:02 On l'a vu hier soir.
00:13:03 Deuxièmement, ce matin, la Belgique ne ferme pas les écoles
00:13:08 en disant "oui mais c'est la Suède qui est menacée,
00:13:10 ce n'est pas les écoles".
00:13:12 Alors qu'on sait très bien que l'effet copycat existe
00:13:14 dans les milieux terroristes et qu'inspiré par Arras,
00:13:17 après avoir tapé hier des Suédois,
00:13:19 ce terroriste, s'il avait vécu, aurait peut-être attaqué une école.
00:13:22 C'était envisageable.
00:13:24 Et troisièmement, et c'est renversant,
00:13:26 le maire de Bruxelles déclare ce matin
00:13:28 "oui mais le match Suède-Belgique ne nous semblait pas un match à risque",
00:13:33 alors que la Suède est directement menacée par l'islam radical depuis des mois
00:13:37 et qu'elle a rehaussé son niveau d'alerte terroriste depuis des semaines
00:13:41 après que son ambassade ait été mise à sac et brûlée à Bagdad.
00:13:45 Ça, c'est la Belgique.
00:13:46 Mais oui, Claude, merci de le rappeler,
00:13:48 parce que je vais vous dire, vraiment, ça fait froid dans le dos.
00:13:51 C'est-à-dire qu'à un moment, Stéphane Simon,
00:13:53 et là on est saisi, on se demande "mais combien de temps encore ?".
00:13:57 Combien de temps ?
00:13:58 Parce que là, c'est une mise en danger quand même,
00:14:02 et non-assistance à personne et à citoyens en danger.
00:14:04 - Michael Paty a dit il y a quelques jours, dans une déclaration qui a été remarquée,
00:14:09 qu'on n'était pas dans l'après Samuel Paty,
00:14:12 on est dans le pendant Samuel Paty.
00:14:14 C'est-à-dire que ces djihadistes dont on voit,
00:14:17 dont il faut quand même dire un mot, ce sont des pieds nickelés,
00:14:20 ce sont des gens d'un niveau culturel plus bas que terre.
00:14:23 Ce sont vraiment des, pardonnez-moi l'expression,
00:14:26 mais ce sont des abrutis parfaits qui, entre une balle tirée sur un Suédois,
00:14:30 va faire une vidéo selfie de lui-même pour se mettre en scène.
00:14:33 Enfin, vous voyez le niveau de ces terroristes aux petits pieds.
00:14:38 Eh bien, malheureusement, ces terroristes aux petits pieds, il y en a beaucoup.
00:14:43 Ce sont des gens qui peuvent passer à l'acte et déclencher pour un oui, pour un non.
00:14:48 Est-ce que ce sera l'intervention demain d'Israël à Gaza ?
00:14:53 Mais je rappelle que dans l'affaire Paty, on a vu aussi un de ces garçons
00:14:59 qui s'appelait Abdelhakim Seyfrioui,
00:15:01 qui était le cofondateur du collectif Cheikh Yassine,
00:15:05 c'est-à-dire le représentant légal du Hamas en France.
00:15:08 Vous voyez, il y a des passerelles entre toutes ces affaires.
00:15:10 Ce sont des gens qui sont "décérébrés", entre guillemets.
00:15:14 Ce sont souvent des frustrés, ce sont souvent des gens qui n'ont aucun bagage,
00:15:17 qui ne savent même pas de quoi ils parlent.
00:15:20 Nous allons parler tout à l'heure d'Arras, où l'assaillant a prêté allégeant à Daech.
00:15:26 Je pense que c'est ça l'erreur.
00:15:30 Stéphane !
00:15:31 On ne se connaît pas encore !
00:15:33 Non, c'est ça l'erreur en fait, c'est de dire que c'est des "décérébrés",
00:15:36 c'est des "pique-niquelés".
00:15:38 Il ne faut pas dire qu'ils sont à un grand niveau, pardonnez-moi.
00:15:40 Il n'y a pas d'élaboration.
00:15:42 Mais c'est une méthode terroriste de faire ce qu'ils font.
00:15:46 Tout ça participe à un but, c'est-à-dire de créer la frayeur.
00:15:52 Exactement. Et au contraire, en se filmant, ils se glorifient.
00:15:56 Bien sûr.
00:15:57 C'est très bien que c'est ce qui est attendu par ces islamistes.
00:16:00 Il y a une démarche, il faut arrêter d'avoir une lecture,
00:16:03 ce sont des fous, ils ont des problèmes psychologiques.
00:16:05 Moi je n'ai pas dit ça.
00:16:06 J'ai dit que c'était des gens...
00:16:07 Stéphane Kavény.
00:16:08 Des médias psychologiques.
00:16:10 Absolument.
00:16:11 Psychiatrise, la main.
00:16:12 Alors que ce n'est pas du tout ça.
00:16:13 L'islamisme, écoutez, il y a des musulmans qui ont écrit,
00:16:17 des grands intellectuels, etc.
00:16:19 Obéis à des fondamentaux.
00:16:22 Ceux du djihad.
00:16:24 Vraiment.
00:16:25 Vous êtes d'accord parce que vous connaissez très bien le sujet.
00:16:28 Moi je vous demande, depuis les attaques du Hamas,
00:16:32 avec ce qui s'est passé à Arras et à Bruxelles,
00:16:34 est-ce qu'on a basculé vers autre chose ?
00:16:35 Il y a eu un appel à un djihad mondialisé.
00:16:38 Est-ce qu'il faut s'attendre,
00:16:39 et notre objectif n'est pas de faire peur aux téléspectateurs,
00:16:42 mais est-ce qu'il faut s'attendre à une vague d'attentats,
00:16:44 maintenant, sur le sol,
00:16:46 et à quelque chose qui change vraiment de nature ?
00:16:47 Je retournerai la question.
00:16:48 Est-ce que vous pensez qu'il y a une raison d'espérer des jours meilleurs ?
00:16:52 C'est-à-dire qu'il n'y a aucune raison d'espérer une accalmie.
00:16:56 Au contraire, on est dans un contexte international compliqué.
00:16:59 Il y a des gens par milliers sur le territoire national,
00:17:03 en France comme en Belgique.
00:17:05 Je rappelle qu'en Belgique, et je fais bien le distinguo
00:17:07 entre les musulmans et les islamistes,
00:17:09 mais le premier prénom à Bruxelles, c'est Mohamed.
00:17:13 Le premier prénom donné l'année dernière, c'est Mohamed.
00:17:16 Donc il faut savoir qu'il y a une espèce d'immigration extrêmement importante à Bruxelles,
00:17:20 et qu'il y a, du côté des autorités, une espèce de laissé-faire qui est si dérente.
00:17:25 C'est-à-dire qu'on ne fête plus Noël à Bruxelles.
00:17:26 Il faut savoir qu'on fête les vacances d'hiver.
00:17:29 C'est-à-dire qu'on n'ose même plus,
00:17:31 alors qu'il y a des petits chalets de bois,
00:17:32 de dire que ces petits chalets de bois avec des sapins,
00:17:35 ce n'est plus Noël, c'est des vacances d'hiver.
00:17:37 Vous voyez dans quelle soumission intellectuelle on se situe là-bas.
00:17:40 Yves David, je vous donne la parole, une seconde.
00:17:42 Je repasse par Bruxelles avec Claude Moniquet.
00:17:44 On vient d'entendre ce que dit Stéphane Simon.
00:17:47 Claude, il y a quand même quelque chose,
00:17:48 il y a un sujet qui n'est pas du tout abordé.
00:17:50 D'ailleurs en France aussi, quand vous l'abordez dans cette occasion,
00:17:54 évidemment c'est tabou, c'est l'immigration.
00:17:57 Pour certains, c'est même des vagues et des vagues d'immigration.
00:18:00 Là encore, j'imagine que c'est un sujet tabou,
00:18:03 parce que là, l'assaillant, il est en illégalité totale sur le territoire.
00:18:10 Est-ce qu'au moins le débat sur l'immigration est porté à Bruxelles ou pas du tout ?
00:18:14 Je vais vous faire de la peine, mais vous le savez déjà,
00:18:18 probablement non, il n'est pas porté.
00:18:21 Il y a effectivement en Belgique, probablement à peu près,
00:18:24 il n'y a pas de chiffre officiel, puisqu'il n'y a pas de…
00:18:27 comme en France, il n'y a pas de sondage sur les nationalités d'origine,
00:18:29 il n'y a pas de recensement.
00:18:32 Mais il y a sans doute à peu près un million d'immigrés d'origine
00:18:39 moyenne orientale ou d'Afrique du Nord en Belgique,
00:18:44 dont à peu près 400 000 à 500 000 à Bruxelles.
00:18:48 Ce qui veut dire que dans certaines communes, ils sont,
00:18:51 même si beaucoup sont devenus belges, ils sont largement majoritaires.
00:18:55 Et par une espèce de racisme inversé,
00:18:58 beaucoup de politiques belges, malheureusement plutôt classées à gauche,
00:19:02 ont fait du clientélisme pendant des années en disant,
00:19:05 en fait en considérant ces gens comme des sauvages.
00:19:07 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est ce qu'ils ont fait.
00:19:10 Ce sont des gens qui ne sont pas comme nous,
00:19:12 on va les laisser vivre avec leur mosquée radicale,
00:19:14 on s'en fout, ce n'est pas notre problème.
00:19:16 Le résultat aujourd'hui, c'est qu'il y a des quartiers entiers
00:19:19 qui sont des zones de non-droit,
00:19:20 c'est qu'il y a des quartiers où une femme ne peut pas se promener avec une minijupe,
00:19:25 c'est qu'il y a des quartiers où on ne peut pas consommer d'alcool
00:19:27 ou même de nourriture pendant le ramadan.
00:19:29 Ça, c'est la réalité de Bruxelles.
00:19:31 Et c'est dû à ce clientélisme, à cette incompréhension totale.
00:19:35 Et en fait, clairement, ces gens qui ont eu cette politique
00:19:38 disent que c'est étonnant de l'intégration.
00:19:40 C'est faux, c'est de la non-intégration, c'est en fait du racisme.
00:19:44 On a laissé des populations fragiles hors du développement urbain
00:19:50 et hors du développement général de la société.
00:19:52 Quel défi à venir maintenant et présent.
00:19:55 Merci, merci beaucoup Claude Moniquet pour toutes vos précisions.
00:19:58 Philippe David, quand on entend cela, c'est vrai que c'est glaçant,
00:20:02 moi je n'ai pas d'autre mot, c'est-à-dire que de temps perdu,
00:20:04 que d'années perdues, que de procès en islamophobie,
00:20:08 en extrême-droitalisation, en nazification, en fascinisation,
00:20:11 en tout ce que vous voulez, quand certains essayaient tout simplement,
00:20:14 comme vous autour de la table, vous avez cité Miquel Paty
00:20:17 qui est la sœur de Samuel, courageusement aussi,
00:20:21 elle va être auditionnée au Parlement, elle va s'exprimer.
00:20:24 Ce n'est pas évident pour toutes ces familles aujourd'hui
00:20:26 qui vivent dans leur chair tout cela.
00:20:28 Non mais ce qui pose question, il y a 8 ans, début 2016, de mémoire,
00:20:33 un excellent livre était sorti qui s'appelait
00:20:35 "Molenbeek, 25 ans d'attentats islamistes".
00:20:38 Un livre écrit par Roger Mauduit.
00:20:40 Je me rappelle, je l'avais reçu.
00:20:42 Et je dois dire qu'en lisant le livre, j'étais tombé de l'armoire
00:20:46 en n'apprenant que dans tous les grands attentats.
00:20:48 Mais même le 11 septembre à New York et à Washington,
00:20:52 il y avait des gens de Molenbeek qui étaient impliqués.
00:20:55 Vous vous rendez compte ?
00:20:56 Même alors qu'on pensait que le 11 septembre, c'était purement étatsunien.
00:21:00 Vous voyez ce que je veux dire ? C'était passé aux Etats-Unis.
00:21:02 Pas du tout.
00:21:03 Il y avait des gens de Molenbeek qui étaient impliqués.
00:21:05 Donc des plaques tournantes.
00:21:07 Molenbeek est une plaque tournante du terrorisme.
00:21:09 Avec longtemps un maire, pardon, je vous avoue,
00:21:12 qui se perdait dans l'autoflagellation.
00:21:16 Si ça n'allait pas, c'était à cause des problèmes sociaux,
00:21:19 parce que les Belges n'en faisaient pas assez pour leur communauté maghrébine.
00:21:24 Ce type a tenu des discours absolument surréalistes.
00:21:28 Ce livre est sorti début 2016, je crois.
00:21:30 Ça fait à peu près 8 ans.
00:21:32 Dedans, tout était écrit sur Molenbeek.
00:21:34 Alors on parle de Charbeck, etc.
00:21:36 Des quartiers qui sont aux mains, il faut le dire,
00:21:38 appelons un chat un chat, des islamistes.
00:21:41 Mais parce que Michel Roca rappelait le tapinage électoral,
00:21:45 et on parlait du maire de Molenbeek,
00:21:47 on se rappelle la réaction, je crois que c'est le parti socialiste francophone.
00:21:51 Rappelez-vous les propos du maire, je crois, de Charleroi,
00:21:54 qui disait "non, non, non, non, va des rétros, c'est news-ass,
00:21:57 je ne réponds pas à une interview de C News",
00:21:59 parce que ces gens-là ont un cordon sanitaire,
00:22:01 sauf avec les islamistes, ce qui pose quand même un peu question.
00:22:04 Voyez où on en est arrivé, en Belgique.
00:22:07 Écoutez, il ne faut pas crier au miracle.
00:22:08 – Et je veux dire, et en France, on va en parler,
00:22:12 parce que c'est vrai que la question que se pose,
00:22:13 je pense, ceux qui nous regardent, c'est est-ce que nos lois,
00:22:16 est-ce que notre droit, je n'ose pas dire notre état de droit,
00:22:18 mais est-ce que ce sont des contraintes, des freins, des obstacles ?
00:22:21 Est-ce qu'on est pieds et poings liés,
00:22:23 et on ne peut pas vraiment lutter à la hauteur de ce défi ?
00:22:25 – Moi, je pense que les terroristes islamistes,
00:22:28 finalement, se nourrissent de l'impuissance de notre état de droit.
00:22:32 Vous avez écouté hier le ministre Darmanin, ce qu'il a dit, c'est terrible.
00:22:38 Il y a 4 000 fichés S, je ne peux pas les expulser.
00:22:42 On a aujourd'hui des personnes qui sont dans notre pays,
00:22:46 comme en Belgique, en situation irrégulière,
00:22:50 qu'on loge, qu'on nourrit, et qui sont prêts à nous tuer.
00:22:54 C'est ça la réalité.
00:22:56 Regardez ce qui s'est passé avec ces Tchétchènes,
00:22:59 cette famille Tchétchène, pour à la fin nous dire,
00:23:02 mais effectivement, la justice a dit qu'il fallait les expulser,
00:23:06 mais vous comprenez les associations ?
00:23:08 Mais qui a dit oui aux associations ?
00:23:10 C'est quand même le cabinet de Manuel Valls.
00:23:13 Manuel Valls, qui, lors d'une interview, a dit,
00:23:17 et alors là c'était incroyable, il a dit,
00:23:19 oui c'est grâce à la circulaire Valls, tout comptant de lui,
00:23:23 et puis vous savez qu'on a, grâce à M. Valls,
00:23:28 supprimé le délit de clandestinité,
00:23:31 et on a aussi signé toutes les circulaires, les traités, etc. de l'Europe,
00:23:35 avec notamment, je le dis souvent sur votre plateau,
00:23:38 le droit d'entrée et d'installation,
00:23:40 et dans le cas de droit et d'entrée et d'installation,
00:23:43 ils sont nourris et logés.
00:23:45 Cette famille Tchétchène, qui était radicalisée,
00:23:48 nourrit et logée par le contribuable français.
00:23:52 On nous dit, non mais on ne peut pas sortir d'un état de droit,
00:23:54 je dis, mais entre sortir de l'état de droit et se défendre,
00:23:57 quand même, et défendre l'Espagne, il y a quand même,
00:23:59 j'imagine, un point d'équilibre,
00:24:01 que vous allez nous décrire dans quelques instants.
00:24:02 Généralement, très important, juste après la pause,
00:24:05 évidemment, nous ne montrons pas.
00:24:08 Fort heureusement, ces vidéos diffusées par le Hamas,
00:24:11 mais il faut en parler.
00:24:13 Il faut parler comment, malheureusement,
00:24:15 cet otage franco-israélien est mis en scène,
00:24:17 ce qu'elle demande, quelles conséquences aussi,
00:24:20 notamment pour la France, par rapport à ces otages.
00:24:22 On marque une pause et on se retrouve.
00:24:24 Beaucoup d'actualités, hélas, tragiques,
00:24:31 nous serons dans quelques instants avec Antoine Estet,
00:24:34 notre reporter sur le front, la ligne de front en Israël.
00:24:38 Nous parlerons aussi de cette vidéo diffusée par le Hamas,
00:24:40 ces vidéos d'une otage franco-israélienne,
00:24:43 Emmanuel Macron qui dénonce l'ignominy,
00:24:45 mais tout d'abord, le rappel des titres avec vous, Michael.
00:24:48 Près de 500 000 Israéliens déplacés,
00:24:50 le porte-parole de l'armée israélienne annonce
00:24:52 que toutes les localités près de la bande de Gaza
00:24:55 avaient été évacuées.
00:24:57 Même chose pour celles du nord, proche du Liban,
00:24:59 une mesure prise pour protéger les habitants vivants
00:25:02 à proximité des zones de combat.
00:25:04 Vladimir Poutine en Chine, le président russe
00:25:06 rencontre aujourd'hui son homologue Xi Jinping
00:25:08 à l'occasion d'un grand sommet multilatéral.
00:25:10 Il s'agit pour le chef du Kremlin de son premier déplacement
00:25:13 dans une grande puissance mondiale
00:25:15 depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022.
00:25:18 Et puis c'est un record, plus de 23 000 migrants
00:25:21 sont entrés aux Canaries entre le 1er janvier et le 15 octobre,
00:25:24 soit une hausse de près de 80% par rapport à la même période en 2022.
00:25:28 Hier, l'Espagne a annoncé un renforcement des moyens
00:25:31 destiné à freiner l'immigration clandestine.
00:25:35 Notre reporter Antoine Estève en direct et en duplex de Zimrat.
00:25:39 Bonjour à vous Antoine, c'est en face de la ligne de front,
00:25:42 nous ne sommes pas loin de Gaza.
00:25:45 Nous savons que Joe Biden est attendu demain.
00:25:48 Que cette offensive terrestre se prépare ?
00:25:51 Que les préparatifs s'intensifient ?
00:25:54 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire actuellement
00:25:56 de ce qui se passe autour de vous Antoine ?
00:26:00 Alors ce qu'on peut vous dire déjà sur ces préparatifs
00:26:02 d'une éventuelle offensive terrestre,
00:26:04 c'est que beaucoup de soldats commencent à affirmer
00:26:06 douter de cette offensive terrestre,
00:26:08 tout simplement parce que ça fait longtemps déjà qu'on en parle,
00:26:12 une dizaine de jours maintenant,
00:26:13 ça fait longtemps que tout le monde est prêt,
00:26:15 ou en tout cas c'est ce qu'on nous affirme ici sur la ligne de front.
00:26:17 Alors on se trouve juste en face de la bande de Gaza,
00:26:20 vous le disiez à l'instant,
00:26:20 vous avez les villes de Gaza City qui se trouvent au centre de votre écran,
00:26:23 ces grandes tours que vous voyez là-bas avec des bombardements permanents,
00:26:26 quasiment toutes les 30 secondes ici un obus part depuis Israël.
00:26:30 Et sur la droite de votre écran, c'est la ville de Beit Anoun,
00:26:32 c'est un quartier de Gaza qui se trouve au nord-est de la bande de Gaza.
00:26:36 Alors ce qu'on peut observer nous ici,
00:26:37 c'est qu'il y a cette guerre qu'on voit avec l'artillerie présente sur le terrain,
00:26:41 et puis il y a cette guerre de forces spéciales
00:26:43 qu'on ne voit pas forcément,
00:26:44 des incursions à l'intérieur de la bande de Gaza.
00:26:47 Par exemple, ce matin avec Fabrice,
00:26:48 nous étions sur cette zone au nord de la bande de Gaza,
00:26:51 juste à côté de la ville d'Ashkelon en Israël,
00:26:54 et sur cette petite route frontière,
00:26:55 sur quelques centaines de mètres seulement,
00:26:57 les saïrettes israéliens qui sont les forces spéciales israéliennes.
00:27:00 On a du mal à les faire parler,
00:27:02 mais on a pu un petit peu discuter quand même avec les chefs sur un checkpoint.
00:27:05 Nous disent qu'ils sont tous les jours en opération dans cette zone
00:27:08 pour trouver soit des terroristes qui sont rentrés le 7 octobre
00:27:12 pour venir perpétrer les attentats,
00:27:13 soit d'autres groupes du Hamas qui seraient rentrés entre-temps
00:27:17 pour pouvoir se cacher, éventuellement perpétrer de nouveaux massacres un petit peu plus tard.
00:27:22 Vous entendez les coups de feu autour de nous,
00:27:24 effectivement l'artillerie travaille vraiment juste à côté de notre position.
00:27:27 Et surtout, ces informations sont importantes
00:27:30 parce qu'avec la visite de Joe Biden demain,
00:27:32 beaucoup de commentateurs ici en Israël et dans la presse notamment
00:27:36 nous affirment qu'il pourrait y avoir un regain de tension demain
00:27:39 avec de nouveaux bombardements et peut-être aussi des roquettes tirées
00:27:43 depuis la bande de Gaza en très grand nombre,
00:27:46 un petit peu comme ce qui s'est passé le 7 octobre dernier.
00:27:49 Je vous remercie Antoine, on vous laisse vous mettre aussi à l'abri.
00:27:52 Évidemment, on passe à tous nos reporters et aux reporters en manière générale,
00:27:55 de tous les médias sur le front.
00:27:58 Tout cela se passe au moment, général, clairement,
00:28:00 une vidéo a été diffusée par le Hamas, vidéo d'une otage.
00:28:03 Alors évidemment, on ne diffuse pas cette vidéo,
00:28:05 mais il est important de la raconter.
00:28:07 On y voit une otage franco-israélienne,
00:28:10 Mia Shem s'exprimer, elle se fait soigner, visiblement.
00:28:14 Elle a apparemment un bras qui est cassé avec un plâtre.
00:28:18 Elle demande de l'aide.
00:28:19 Emmanuel Macron a immédiatement réagi.
00:28:21 Dans un communiqué, il a dénoncé l'ignominy.
00:28:25 Je rappelle quand même que le Hamas a peu ou prou 200 otages.
00:28:29 C'est une guerre psychologique.
00:28:30 L'otage est une arme évidente qu'ils sont en train d'utiliser.
00:28:34 Et en mettant en avant, en général, des personnes avec la double nationalité,
00:28:38 c'est aussi un message directement adressé, j'imagine, au président français.
00:28:42 Effectivement, on commence à avoir une idée de nombre d'otages
00:28:44 qui étaient saisis par le raid des terroristes, à peu près 200,
00:28:49 dont les trois quarts sont des civils, des civils de tout âge et de toutes conditions.
00:28:52 Et ces otages, ils étaient le but de l'opération initiale.
00:28:56 Là, c'était terroriser.
00:28:57 Et j'y reviendrai sur la guerre psychologique et de mettre en scène,
00:29:00 en vidéo, les erreurs qu'ils ont commises.
00:29:02 Ces otages, ils ont trois fonctions.
00:29:03 La première, on a tout compris, c'est bouclier humain.
00:29:05 Ça limite la capacité de frappe de l'armée israélienne.
00:29:08 Il y a d'autres otages qui sont également une partie de la population d'Israël.
00:29:11 Mais ça, c'est les otages israéliens.
00:29:14 La population de Gaza qui est piégée dans les combats.
00:29:17 Après, ils ont une autre fonction qui sera éventuellement
00:29:18 celle d'objet de négociation plus tard.
00:29:20 On voit bien que ce n'est pas le cas.
00:29:21 Mais tout le monde dit négocions.
00:29:23 Ça met également une certaine pression sur les gouvernements.
00:29:26 Le fait de libérer les otages par la négociation plutôt que par la guerre.
00:29:29 Et puis, la troisième fonction, c'est celle qu'on voit.
00:29:31 C'est une fonction, j'appellerais ça, si le mot est horrible, mais je
00:29:34 j'explique, je ne justifie pas ce qui se dit.
00:29:36 Une fonction de trophée où ils vont brandir leur trophée.
00:29:39 Et là, on est vraiment dans la guerre psychologique.
00:29:41 Alors, je rappelle ce que c'est que la guerre psychologique.
00:29:43 La guerre psychologique, c'est rentrer dans nos têtes.
00:29:45 Nos têtes sont le lieu de la guerre.
00:29:46 La vôtre, la mienne, celle de tout le monde, celle de gens qui nous regardent.
00:29:49 Il faut rentrer dans notre tête pour nous faire douter,
00:29:51 pour nous affaiblir, pour nous provoquer, pour nous faire réagir.
00:29:55 Donc, la guerre psychologique, elle est particulièrement virulente dans cette
00:29:57 guerre et c'est même, à mon avis, une des caractéristiques principales.
00:30:01 Les militaires appellent ça, on ne parle plus trop de guerre
00:30:03 psychologique dans le monde militaire.
00:30:04 Le mot avait un petit côté, un petit côté négatif.
00:30:07 On parle de guerre informationnelle, de guerre de l'information.
00:30:10 Mais la guerre de l'information, c'est pour toucher les cerveaux.
00:30:12 Donc, c'est un vieux mème.
00:30:13 Le RED du 7 octobre a fixé un nouveau standard de la guerre psychologique.
00:30:19 Il a été réalisé par des groupes terroristes qui ont commis les pires
00:30:22 atrocités, il y avait même sans doute une compétition des pires atrocités,
00:30:25 de manière à les filmer et à les mettre sur les réseaux sociaux.
00:30:28 Et je remarque d'ailleurs que le terroriste de Bolanbeck,
00:30:32 il a bien compris la méthode, c'est-à-dire qu'il a perpétré son horreur,
00:30:36 il l'a filmé, il l'a mis sur les réseaux sociaux.
00:30:38 Donc ça, un nouveau standard du terrorisme,
00:30:41 ce qui est de profiter de l'accélération incroyable des réseaux sociaux,
00:30:44 parce qu'en quelques secondes, ça touche des millions de personnes.
00:30:47 C'est de rentrer dans nos têtes pour nous obliger à la fois,
00:30:51 il y a deux objets, nous obliger à flancher, nous mettre de la pression.
00:30:54 Et puis deuxièmement, c'est enflammer tous ceux qui sont ravis,
00:30:57 parce qu'à travers le monde, il y a un tas de gens qui sont ravis
00:30:59 de voir ces vidéos d'horreur et ça va les motiver à faire la même chose.
00:31:03 Le cas de l'otage particulier franco-israélien que vous avez mentionné,
00:31:06 s'inscrit dans cette logique de guerre psychologique.
00:31:08 Il s'adresse, lui, aux opinions publiques des pays.
00:31:12 Et en particulier, on a vu que le président Macron a réagi tout de suite.
00:31:14 Il est obligé de réagir. Il ne devrait pas réagir,
00:31:17 mais il est obligé de réagir parce que l'opinion publique attend qu'il réagisse.
00:31:20 Donc il réagit. Donc on va assister à une succession de manipulations,
00:31:23 désinformation avec tous ces otages.
00:31:26 Et comme il y en a 200, on peut imaginer les pires scènes,
00:31:28 les pires mises en scène pour nous faire douter,
00:31:30 pour nous faire discuter, pour nous faire reculer.
00:31:33 On est dans un cas d'école abominable de la guerre psychologique.
00:31:36 Le CRIF a confirmé malheureusement hier la mort de Céline Ben David,
00:31:41 citoyenne aussi franco-israélienne.
00:31:44 Son mari, on l'avait vu dans cette conférence de presse poignante,
00:31:47 la cherchait partout avec le frère aussi de cette jeune femme décédée.
00:31:51 Elle avait un nourrisson de six mois.
00:31:53 Elle a été abattue de sang froid très rapidement pendant l'attaque,
00:31:58 alors que sa famille, nous avons tous cru qu'elle était en otage.
00:32:02 Voilà, voici le mari et l'enfant et son corps a été identifié.
00:32:06 La question, elle est horrible, mais ça fait...
00:32:09 Ce sont des jours et des jours, ce sont des jours...
00:32:10 Je veux dire, il n'y a pas plus atroce aussi pour les familles.
00:32:13 Cette attente aussi de ne pas savoir est-ce qu'ils sont morts ou en otage général,
00:32:17 ça montre aussi, je veux dire, c'est une complexité énorme
00:32:20 pour les autorités israéliennes qui agissent.
00:32:22 La mission est quasiment impossible.
00:32:23 C'est une des raisons pour laquelle je pense qu'ils retardent l'offensive.
00:32:25 Il y a une raison peut-être opérationnelle sur laquelle je reviendrai,
00:32:28 mais il y a cette question, comment réussir à écraser le Hezbollah,
00:32:32 à détruire ses capacités militaires en essayant de ne pas massacrer
00:32:35 les populations civiles, en essayant de libérer un maximum d'otages ?
00:32:38 C'est une équation impossible.
00:32:39 Il va bien falloir qu'à un moment donné,
00:32:41 les autorités politiques qui vont déclencher les opérations
00:32:44 sur la base des propositions des militaires de plan d'opération
00:32:47 acceptent de prendre tous ces risques en même temps.
00:32:49 Sinon, ils peuvent rester très longtemps à faire un blocus de Gaza
00:32:52 et ils n'entreront jamais.
00:32:54 Mais là où ça a été dit, je pense qu'il faut le rappeler quand même,
00:32:56 c'est que la guerre aérienne continue.
00:32:58 Il y a des bombardements intensifs.
00:32:59 Il y a eu 200 objectifs qui ont été traités cette nuit.
00:33:01 Aujourd'hui, les chasseurs israéliens tirent des bombes spécialisées
00:33:05 fournies par les États-Unis, qui sont des bombes qu'on appelle des GBU-39.
00:33:08 Ce sont des petites bombes, des espèces de missiles
00:33:11 qui sont emportés par dizaines par les F-15 israéliens
00:33:15 et qui visent à détruire les tunnels.
00:33:16 Ça rentre profondément dans la terre.
00:33:18 Ça explose dans la terre, ça détruit les tunnels et ça détruit les bunkers.
00:33:21 Donc, ils rasent en surface, ceux qui peuvent raser,
00:33:23 là où il y a des positions du Hamas.
00:33:26 Et ensuite, ils tirent leurs missiles pour taper les bunkers.
00:33:29 Et c'est vrai, je suis persuadé, mais c'est vrai d'ailleurs
00:33:31 depuis pratiquement longtemps.
00:33:32 Les forces spéciales sont déjà en action,
00:33:34 mais les forces spéciales ne sont pas des fissions clandestines.
00:33:36 Donc, on ne sait pas où elles sont, on ne sait pas ce qu'elles font.
00:33:38 On sait qu'elles opèrent déjà dans la bande de Gaza.
00:33:41 Et on imagine combien le moment sera paroxystique demain
00:33:44 avec la visite de Joe Biden.
00:33:45 On va avoir l'occasion d'en parler aussi.
00:33:47 La crainte de la contagion avec la surveillance du Hezbollah libanais.
00:33:51 Je voudrais, dans quelques instants, on va revenir, mais tout est lié.
00:33:54 Évidemment, ces attaques sont liées à ce que nous soumissions sur notre sol.
00:33:57 Je voudrais qu'on écoute Emmanuel Macron,
00:34:00 qui n'exclut pas aussi de se rendre sur place.
00:34:01 Écoutons le président français.
00:34:04 Pour ma part, je me rendrai dans la région
00:34:06 dès que je considérerai que nous avons un agenda utile
00:34:13 et des actions très concrètes à y conduire.
00:34:16 Je vais continuer les consultations, les discussions,
00:34:21 mais ma volonté, c'est de pouvoir m'y déplacer
00:34:22 quand nous pourrons obtenir un accord concret,
00:34:27 soit sur la non-escalade, soit sur les questions humanitaires.
00:34:33 En fait, il y a des négociations qui sont en train de se mener.
00:34:36 Bien sûr, heureusement qu'il y a des négociations.
00:34:38 Ce n'est pas Israël de négocier, Israël est en guerre.
00:34:40 Mais c'est tous les pays qui ont une influence dans la région
00:34:42 d'essayer de trouver une solution politique,
00:34:44 parce qu'on sait très bien que la guerre peut durer un mois, deux mois, trois ans.
00:34:47 À la fin, il y aura une solution politique.
00:34:48 Quelle fête mondiale dans une telle région avec l'Iran.
00:34:51 Peut-être dernier point quand même sur le déplacement éventuel.
00:34:55 Là, c'est la guerre en Ukraine qui a fixé un nouveau standard.
00:34:58 Le nouveau standard, c'est qu'il faut se déplacer,
00:35:00 aller voir Zelensky, se faire photographier à côté de lui,
00:35:03 afficher par sa présence son soutien à l'opération.
00:35:05 Ça, c'est jamais vu auparavant.
00:35:06 Donc, ce nouveau standard, vous voyez,
00:35:08 se rajouter et reproduire dans la guerre en Israël.
00:35:10 C'est ce qu'attendent les opinions publiques.
00:35:13 Les hommes politiques, ils réagissent en fonction des attentes des opinions publiques.
00:35:16 Alors, à la fois, il y provoque...
00:35:17 Vous pensez que c'est que de la communication ?
00:35:19 Non, ce n'est pas de la communication.
00:35:20 C'est plus complexe que de la communication.
00:35:22 Je ne suis pas sûr.
00:35:23 Et de la communication et du soutien.
00:35:25 Pardonnez-moi, je ne suis vraiment pas sûr que les opinions publiques
00:35:27 et l'opinion publique française demandent à ce que Emmanuel Macron aille en Israël en ce moment.
00:35:33 Il me semble le contraire.
00:35:34 Les familles des otages, probablement.
00:35:35 Je modifie ma...
00:35:36 Je prie.
00:35:37 Il pense satisfaire les opinions publiques.
00:35:38 Oui, voilà, c'est ça.
00:35:40 On est d'accord.
00:35:41 Mais vous voyez, général, c'est là où on voit malheureusement l'abandon
00:35:46 de ce qu'on appelait la politique arabe de la France.
00:35:48 Oui, enfin, vous allez me dire...
00:35:50 Non, mais si on avait gardé cette politique,
00:35:53 on aurait pu peut-être penser que la France aurait été un modérateur.
00:35:58 Mais depuis ces attaques, il faut dire que le monde,
00:36:01 en tous les cas la région, a changé totalement de visage.
00:36:04 Et nous, avons-nous changé ?
00:36:05 C'est la question que je vous pose tous.
00:36:06 Vous parliez tout à l'heure, Naïma, du droit.
00:36:08 Quand le président de la République dit qu'il faut passer au peigne fin,
00:36:12 les fichiers S radicalisent.
00:36:13 J'ai une question peut-être trop simple, dites-moi.
00:36:16 Philippe David, mais que ne l'a-t-il fait avant ?
00:36:18 Que ne l'a-t-il fait avant ?
00:36:20 Ça fait six ans et demi qu'il est au pouvoir.
00:36:22 Ça me paraissait plus urgent que de passer les routes nationales
00:36:25 et départementales à 80 km/h, non ?
00:36:28 Chacun ses priorités.
00:36:31 Surtout que le fichage S, c'est quand même quelque chose d'assez délirant.
00:36:34 S, ça veut dire surveiller.
00:36:36 C'est-à-dire que vous avez tant les djihadistes
00:36:39 que les supporters ultra de football.
00:36:41 Qui parfois n'ont jamais eu...
00:36:42 Et que certains élus aussi,
00:36:44 il y a des politiques qui sont peut-être même des journalistes.
00:36:46 Donc il faudrait revoir ça.
00:36:49 Mais complètement.
00:36:50 Le passer au peigne fin,
00:36:52 qu'est-ce qu'ils font depuis six ans et demi ?
00:36:53 Un professeur est tombé sous les assauts de la barbarie islamiste.
00:36:56 J'entends, le président de la République qui dit
00:36:59 "l'État doit être impitoyable, il faut passer au peigne fin".
00:37:02 Mais...
00:37:03 Non mais passer au peigne fin, ça veut dire qu'aujourd'hui...
00:37:07 Encore heureux.
00:37:08 Mais moi ce qui me sidère, c'est quand j'entends dire
00:37:11 "on sait qu'il y en a 4000 qui sont étrangers".
00:37:15 Un minima.
00:37:15 Un minima, merci Stéphane.
00:37:18 4000 un minima, qu'on connaît,
00:37:22 qui sont étrangers et qu'on n'arrive pas à expulser.
00:37:25 Qu'est-ce qu'on attend ?
00:37:25 Ils ont dit le droit, c'est pas le droit.
00:37:27 C'est le droit qui nous retient.
00:37:29 Convention internationale, les normes.
00:37:31 Alors...
00:37:32 Pour l'Union européenne des droits de l'homme.
00:37:33 S'agissant précisément de Moukouchov,
00:37:37 de l'assassin islamiste d'Arras,
00:37:41 quand Gérald Darmanin dit "la loi nous empêchait de l'expulser",
00:37:45 je suis au regret de vous dire que c'est faux.
00:37:48 Je le dis sur ce plateau tout de suite, c'est faux.
00:37:51 La raison pour laquelle on ne pourrait pas l'expulser,
00:37:55 c'est parce qu'il est arrivé avec sa famille en France
00:37:58 avant l'âge de 13 ans.
00:38:00 Quand vous allez voir le CZA,
00:38:03 qui est le code qui régit l'entrée et le séjour des étrangers en France,
00:38:06 vous trouvez une liste d'exceptions à ce principe.
00:38:11 Je vous lis rapidement quelques exceptions.
00:38:14 "Comportement de nature apportée atteinte aux intérêts fondamentaux de l'État",
00:38:18 "Comportement lié à des activités à caractère terroriste"
00:38:22 ou "Acte de provocation explicite à la discrimination, la haine, la violence
00:38:26 vis-à-vis d'un groupe déterminé".
00:38:28 Cet individu a été fiché S radicalisé,
00:38:33 pas noyé dans le fichier général, depuis 2020.
00:38:38 Pourquoi ?
00:38:39 Parce que le lycée dans lequel il était
00:38:41 le signalait pour des comportements radicaux,
00:38:45 précisément des discours de haine vis-à-vis de certains groupes,
00:38:50 je vous laisse deviner lesquels, les juifs en l'occurrence.
00:38:53 Donc depuis 2020, il entrait totalement dans le cadre des exceptions prévues
00:39:00 aux gens arrivés avant l'âge de 13 ans, étrangers.
00:39:03 Mais là, vous décrivez une faille béante.
00:39:05 Néanmoins expulsable.
00:39:07 Non, j'écris l'absence d'une faille, je dis justement qu'il n'y a pas de faille.
00:39:10 La loi a prévu ça.
00:39:11 Le fait qu'on n'ait pas réagi, c'est une faille dans ce cas-là.
00:39:14 Le comble.
00:39:15 2020, l'individu marié fait l'objet d'une plainte de son épouse
00:39:22 pour violence conjugale.
00:39:24 La justice regarde et dit "non, non, violence conjugale,
00:39:28 ça ne rentre pas dans le cadre des motifs d'expulsion".
00:39:32 Donc vous avez à la fois le politique qui se dépose sur la loi,
00:39:35 les juges qui se déposent sur la loi,
00:39:38 alors que la loi le permettrait si les juges et les politiques
00:39:42 ne disaient pas "c'est pas moi, c'est l'autre".
00:39:44 Concernant la famille elle-même, depuis 2013,
00:39:47 il y a eu les différents recours et la justice a donné raison à l'État
00:39:50 pour qu'il soit expulsé.
00:39:52 Alors, pardon, excusez-moi, le premier recours,
00:39:56 2014, le premier recours, la justice voulait l'expulser,
00:40:01 là, elle n'est pas du tout en cause, c'était la roissie que les associations...
00:40:04 Oui, c'est ce que je vous dis, c'est les juges.
00:40:06 On dit la même chose, Raphaël, c'est pour ça que je vous disais,
00:40:09 là, en l'occurrence, c'est clairement les associations qui ont fait pression
00:40:13 et le cabinet de Nouvelle-Alpes qui a...
00:40:15 Mais que les associations promuvant fassent pression, c'est leur problème.
00:40:18 Arrêtons de nous défosser sur la loi.
00:40:19 Ce n'est pas la peine de chercher qui a fait quoi, la question c'est pourquoi...
00:40:22 Non mais, Sonia, je ne dis pas ça gratuitement,
00:40:24 je dis que tant qu'on se défaussera sur la loi,
00:40:27 alors que la loi ne vous interdit pas de le faire,
00:40:29 ça veut dire qu'on aura beau durcir la loi,
00:40:31 vous aurez toujours des politiques et toujours des juges pour dire
00:40:35 "ah ben non, la loi l'interdit".
00:40:36 - Mais justement, le ministre de l'Intérieur, il l'a dit hier soir ici même,
00:40:38 chez Pascal Praud, dit que Stéphane Simon,
00:40:42 il faut voter le projet de loi immigration
00:40:44 parce que justement, ça fera tomber la protection absolue
00:40:47 de celui qui est rentré avant 13 ans.
00:40:49 - Protection absolue, c'est un non-sens.
00:40:50 Protection absolue.
00:40:52 - Mais vous vous rendez compte, ceux qui nous regardent et nous écoutent,
00:40:54 Stéphane Simon, d'abord, c'est kafkaïen.
00:40:57 - Moi, je crois que c'est extrêmement démobilisant
00:40:59 et désespérant pour nos concitoyens.
00:41:01 C'est-à-dire qu'on leur explique que finalement,
00:41:03 il va falloir s'habituer à ce terrorisme
00:41:05 parce que si on n'arrive pas à expulser les fichés,
00:41:08 si on n'arrive pas à traiter ces problèmes de violence,
00:41:11 d'atteinte à la laïcité dans nos écoles, etc.
00:41:15 On va avoir de toute façon un énorme problème
00:41:16 de recrutement de professeurs à terme
00:41:18 parce que vous pensez bien, déjà, un prof sur deux
00:41:20 ne veut plus aller faire son métier à l'école.
00:41:23 Donc, vous allez bien vous rendre compte
00:41:25 que progressivement, ces chiffres vont aller s'aggravant.
00:41:28 Mais c'est aussi désespérant pour nos concitoyens
00:41:31 de voir que nous avons une représentation politique
00:41:35 qui n'assume plus sa volonté politique
00:41:38 et qui se cache derrière un maillage de discussions,
00:41:42 de pas de vagues, "je ne veux froid, c'est personne",
00:41:45 "on ne va pas aller contre la volonté des associations", etc.
00:41:49 Tant et si bien que l'essentiel est perdu de vue.
00:41:52 L'essentiel, c'est quand même de garantir la sécurité
00:41:55 qui est un droit fondamental de nos concitoyens.
00:41:58 La sécurité, c'est la mère de toutes les libertés.
00:42:01 Si nous n'avons pas cette sécurité,
00:42:03 eh bien, à un moment ou un autre,
00:42:05 pardonnez-moi de le dire aussi brutalement,
00:42:08 mais à un moment ou un autre,
00:42:10 c'est le contrat social aussi qui est bafoué.
00:42:13 Et ça va conduire à quoi ?
00:42:15 Ça va conduire à ce que le citoyen soit légitime
00:42:17 pour reprendre sa propre protection
00:42:20 et l'organisation de sa propre protection.
00:42:22 C'est très grave.
00:42:22 Emmanuel Macron vient de déclarer que nous vivons désormais
00:42:24 dans une société de vigilance.
00:42:26 Mais enfin, nous sommes d'accord.
00:42:29 Mais ce n'est pas à nous-mêmes aussi,
00:42:31 j'allais dire, de pouvoir assurer la protection
00:42:34 de notre famille, de notre entourage.
00:42:35 Mais normalement, on la confie à l'État.
00:42:38 Quand vous vivez en Israël, on vous dit, faites attention,
00:42:43 on nous dit déjà à nous Français dans le métro,
00:42:46 faites attention si vous voyez un bagage abandonné.
00:42:49 Oui, malheureusement.
00:42:49 Vous parlez des professeurs, justement.
00:42:51 Philippe David, je voudrais vous faire réagir à cela
00:42:53 et vous tous, dans L'Héros, à Sérygnan,
00:42:55 un garçon, un élève de 17 ans, a diffusé sur son compte Snapchat,
00:42:59 écoutez bien quand même, le nom de son professeur,
00:43:01 accompagné d'émoticônes représentant des couteaux
00:43:04 et autres choses de ce genre-là.
00:43:06 Il a ajouté la phrase "t'es le prochain".
00:43:09 Il a été interpellé, placé en garde à vue,
00:43:11 sans rendre compte qu'il était soumis à un stage de citoyenneté.
00:43:14 Mais vraiment, je voudrais qu'on écoute les explications
00:43:16 de notre journaliste.
00:43:17 Écoutez bien, parce que parfois, on ne va pas y croire
00:43:19 pourquoi il a eu ce petit stage de citoyenneté.
00:43:22 Écoutons les explications de Tanguy Hamon.
00:43:26 "Toi, t'es le prochain", c'est par ces mots qu'un élève de 17 ans
00:43:29 du lycée Marc Bloch, à Sérygnan, a menacé de mort
00:43:32 de ses professeurs sur les réseaux sociaux.
00:43:35 Dans un message envoyé sur Snapchat à ses camarades de classe,
00:43:38 il a donc écrit ces mots accompagnés du nom du professeur
00:43:41 et de trois émoticônes.
00:43:43 Deux représentaient un couteau, un représentait une arme de poing.
00:43:47 Cela s'est déroulé dimanche, soit deux jours seulement,
00:43:49 après la mort par assassinat terroriste de Dominique Bernard à Arras.
00:43:53 Depuis, le lycéen a été interpellé et placé en garde à vue
00:43:56 lundi après-midi.
00:43:58 Face aux enquêteurs, il s'est défendu en expliquant
00:44:00 qu'il n'avait fait cela que pour faire rire ses camarades
00:44:03 et qu'en plus, il appréciait beaucoup le professeur en question.
00:44:07 Cependant, on a appris que cet élève avait déjà eu des problèmes
00:44:09 disciplinaires quelques jours avant dans l'établissement.
00:44:12 Il venait en effet de se faire sanctionner d'un stage de citoyenneté
00:44:16 pour, je cite, "réfléchir aux principes de laïcité",
00:44:19 a expliqué le procureur de la République de Béziers.
00:44:22 On avait découvert en effet que dans le carnet de correspondance
00:44:25 de cet élève, au lieu du nom de sa classe,
00:44:27 il avait écrit "Al-Qaïda".
00:44:30 - Excusez-moi, mais vous avez vu, maintenant, une des phrases qui se dit,
00:44:35 c'est pour les profs, on va te faire une Samuel Paty.
00:44:38 Ce n'est pas moi qui le dit, c'est de notoriété publique.
00:44:41 Mais attention, pas de vague, donc on n'en parle pas.
00:44:43 Vous avez vu ce qui s'est passé suite à l'assassinat du prof d'Arras
00:44:48 sur Snapchat ? Génial, on commence à 10h,
00:44:52 sa mort aura été une bonne chose.
00:44:53 Vous n'avez pas vu les écrans qui sortaient en disant,
00:44:56 "Ah ben c'est super, il est mort, on va commencer l'école
00:44:58 à 10h au lieu de 8h30 ou 9h ou 8h".
00:45:00 On est chez les dingues.
00:45:02 Mais quand on voit qu'au-delà, on donne un stage de citoyenneté,
00:45:05 est-ce que vous voulez vous parler de Kafka, ma chère Sonia Mabrouk ?
00:45:08 Est-ce que là, on peut passer à Alfred Jarry Huburwa ?
00:45:11 Pour déradicaliser des islamistes, il y avait à l'époque,
00:45:16 je ne sais pas si c'est encore le cas, un stage à base de caressage
00:45:20 de hamster. Je ne plaisante pas, mais en général, vous souriez.
00:45:24 De caressage de hamster pour déradicaliser des gens.
00:45:28 Quand un pays atteint un tel niveau, je vous dis, c'est Alfred Jarry Huburwa.
00:45:32 Je ne sais pas si c'est confirmé, Philippe David,
00:45:35 je sais que la déradicalisation a été véritablement un échec total,
00:45:39 mais ça, je ne sais pas, je ne suis pas capable de le vérifier.
00:45:42 Si le sujet, je l'ai fait le tout sur la caresse de hamster,
00:45:44 alors là, je t'ai tombé de l'armoire.
00:45:46 Bon, on va rester quand même sur les choses comme vous le dites,
00:45:50 c'est-à-dire que c'est ça ce qui est glaçant, c'est qu'un élève
00:45:52 puisse ainsi menacer ce professeur.
00:45:54 Et puis, nous parlerons de la responsabilité politique
00:45:56 avec les propos de la députée Danielle Obono.
00:45:58 La réaction immédiate de Gérald Darmanin.
00:46:00 Vous écouterez ses propos.
00:46:02 Une députée qui dit que la masse est un mouvement de résistance
00:46:05 après le cortège d'atrocités.
00:46:07 Malheureusement, ça s'est passé il y a quelques heures,
00:46:10 quelques jours en France. On l'écoutera.
00:46:12 Deuxième partie de Midi News, beaucoup d'actualité.
00:46:19 Nous parlerons de Gérald Darmanin qui vient de saisir le procureur
00:46:22 de la République après les propos de la députée Danielle Obono
00:46:25 qui affirme que le Hamas est un mouvement de résistance.
00:46:28 Nous évoquerons également Arras avec l'assaillant
00:46:31 qui a posté une vidéo de revendication au nom de l'État islamique,
00:46:36 Noémie Schultz, qui sera avec nous pour en parler.
00:46:39 Bruxelles, bien sûr, puisque le suspect a été neutralisé.
00:46:43 Les complices éventuels, nous allons en parler avec Michael Dos Santos.
00:46:48 Cette information à l'instant,
00:46:51 puisque c'est la deuxième fois pour le château de Versailles,
00:46:54 une évacuation est en cours de l'établissement.
00:46:57 C'est le château de Versailles sur les réseaux sociaux qui le confirment.
00:47:01 "Chers visiteurs, pour des raisons de sécurité,
00:47:04 "le château de Versailles évacue les visiteurs
00:47:07 "et ferme ses portes en ce jour, mardi 17 octobre."
00:47:10 Encore une nouvelle alerte. Le journal, c'est à vous.
00:47:13 Rebonjour, Michael. - Rebonjour, Sonia.
00:47:16 Le tireur présumé de l'attentat de Bruxelles est mort.
00:47:19 L'homme est soupçonné d'avoir ouvert le feu hier dans le nord de la ville,
00:47:23 en marge du match de qualification pour l'Euro Belgique-Suède.
00:47:26 Deux personnes de nationalité suédoise sont décédées.
00:47:29 Une autre a été blessée.
00:47:31 Reportage de Mathilde Couvillier-Flornois et Célia Gruyère.
00:47:34 C'est ici, à Skarbek, qu'a été neutralisé ce matin le suspect.
00:47:39 Il est mort des suites de ses blessures après une nuit de chasse à l'homme.
00:47:44 Hier soir, la Saillan a fait deux victimes de nationalité suédoise
00:47:47 dans le nord de Bruxelles.
00:47:49 Cet individu, qui s'est dit inspiré par l'Etat islamique,
00:47:52 a ensuite pris la fuite en scooter.
00:47:54 Une attaque survenue peu avant le début du match de football Belgique-Suède.
00:47:58 La rencontre a été interrompue à la mi-temps.
00:48:01 "Les joueurs ont décidé d'arrêter la match.
00:48:04 Nous respectons évidemment cette décision.
00:48:07 Ce qui évite la match serait d'être arrêté.
00:48:10 Veuillez rester sur place, justement,
00:48:14 comme la responsabilité vous demande, et quitter le stade."
00:48:18 Les supporters ont été confinés près de deux heures et demie à l'intérieur du stade,
00:48:22 avant de pouvoir ressortir aux alentours de minuit.
00:48:25 "C'était assez particulier, on ne s'y attend pas."
00:48:28 "C'est beaucoup de stress, un peu de peur.
00:48:31 On a envie que ça se finisse et qu'on rentre."
00:48:34 Le Premier ministre belge s'est exprimé ce matin.
00:48:37 "Ce terrible attentat, hier soir, nous touche toutes et tous.
00:48:42 Les terroristes doivent savoir que jamais ils ne parviendront à leur fin."
00:48:48 Le parquet fédéral chargé des dossiers de terrorisme a été saisi de l'enquête.
00:48:53 A Arras, l'enquête se poursuit après l'assassinat de Dominique Bernard.
00:48:58 Vendredi, selon nos informations, le suspect avait enregistré une vidéo
00:49:02 avant de passer à l'acte, vidéo dans laquelle il revendique son geste
00:49:06 au nom de l'Etat islamique.
00:49:08 Il y fait également allusion au conflit entre Israël et le Hamas.
00:49:11 Hier, le Hamas a publié une première vidéo d'une otage retenue à Gaza.
00:49:16 Il s'agit de Mia Shem, une franco-israélienne de 21 ans,
00:49:19 kidnappée près de la bande de Gaza lors d'un festival de musique le 7 octobre dernier.
00:49:24 Sa maman a réagi après la diffusion de ces images.
00:49:27 Notre envoyée spéciale sur place, Régine Delfort.
00:49:31 Pour la première fois, le Hamas a diffusé hier soir une vidéo d'un des 199 otages.
00:49:36 Il s'agit de Mia, elle a 21 ans, elle est franco-israélienne.
00:49:40 La dernière fois que sa mère avait eu de ces nouvelles, c'était le 7 octobre,
00:49:45 à 7h du matin, où elle lui disait qu'elle était blessée.
00:49:48 Mia était à la Rêve Partie, à Reim.
00:49:50 Ce matin, à Tel Aviv, la famille a tenu une conférence de presse.
00:49:54 Et Keren Shem, sa mère, nous a livré sa première réaction à la vue de cette vidéo.
00:50:01 Je vous propose de l'écouter.
00:50:02 Hier, j'ai vu mon bébé à la télévision.
00:50:08 J'ai vu qu'elle était en vie.
00:50:10 J'ai entendu des rumeurs qui disaient qu'elle avait été blessée à l'épaule ou à la jambe.
00:50:22 J'ai donc vu qu'elle a reçu un tir à l'épaule, qu'elle a été opérée.
00:50:26 Elle semble terrifiée et avoir très mal.
00:50:28 Je vous rappelle que 12 otages franco-israéliens sont retenus à Gaza.
00:50:37 Le président Emmanuel Macron assure que des discussions intenses sont en cours
00:50:42 pour faire avancer la libération de ces otages.
00:50:45 Et voilà, Sonia, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h sur CNews.
00:50:49 Merci à vous. Nous sommes toujours entourés de nos invités.
00:50:52 Naïma M. Fadel, Stéphane Simon, Philippe David, le général Clermont, Judith Vintraub.
00:50:58 Le suspect dans la tuerie de Bruxelles a été abattu, neutralisé.
00:51:02 Les morts des suites de ses blessures, son parcours, sa situation,
00:51:05 elles seules montrent toutes les failles béantes dans cette lutte contre le terrorisme islamiste.
00:51:09 En situation irrégulière, il a été repéré et neutralisé dans le quartier de Charbeck,
00:51:15 quartier, une zone bien connue, comme Molenbeek.
00:51:18 On va retrouver sur place Miquel de Santos.
00:51:20 Miquel, maintenant, la question se pose aussi d'éventuelles complicités,
00:51:24 mais aussi d'abord de la famille, peut-être de l'épouse de cet individu.
00:51:29 Qu'en est-il ?
00:51:30 On se trouve actuellement devant le domicile d'Abdel Salem,
00:51:38 domicile qui se trouve dans la commune de Scarbeck, commune de la banlieue bruxelloise.
00:51:43 C'est dans l'un de ses appartements qu'il vivait avec son épouse.
00:51:47 Son épouse qui a été interpellée, qui est en ce moment même entendue par la police judiciaire belge.
00:51:54 Ce qu'on en a appris également, c'est que deux autres suspects sont recherchés par la police.
00:52:01 Il pourrait s'agir d'éventuels complices par rapport à cet attentat qui a eu lieu hier à Bruxelles.
00:52:07 Abdel Salem qui a été tué, vous le disiez ce matin, aux alentours de 8h dans un café où il avait ses habitudes.
00:52:14 On a pu échanger avec certains des habitants du quartier qui nous disaient que ce café était fréquenté par de nombreuses personnes,
00:52:23 que l'ambiance était régulièrement assez bonne et que ce monsieur ne représentait pas finalement ni le quartier,
00:52:29 ni les clients de ce café où il a été neutralisé par la police.
00:52:34 Il a été blessé au thorax, conduit à l'hôpital et c'est là où il a succombé à ses blessures après deux arrêts cardiaques.
00:52:43 C'est un témoin, il faut le préciser, qui a appelé la police et qui a reconnu le terroriste hier soir.
00:52:51 C'est dans ce quartier de Scarbeck, commune bruxelloise, où il a été interpellé.
00:52:58 Juste pour rappel, il y a eu une conférence de presse très tôt ce matin.
00:53:02 Le Premier ministre belge s'est exprimé et a donné de nombreux détails concernant ce terroriste tunisien,
00:53:09 âgé de 45 ans, connu pour trafic d'êtres humains, mais aussi pour atteinte à la sûreté de l'État.
00:53:16 Le bourgmestre de la commune où on se trouve, Scarbeck, a également confirmé qu'il aurait fréquenté une mosquée dans la commune.
00:53:23 Il aurait été exclu de cette mosquée suite à des propos radicaux.
00:53:28 C'est ce qu'il a confirmé à nos confrères belges.
00:53:31 Pour terminer, cette radicalisation de cet individu est assez logique par rapport à la vidéo de revendication qui a été postée hier soir, juste après l'attentat.
00:53:43 On vous le rappelle, Abdel Salem avait dit appartenir à l'État islamique et vouloir tuer absolument des Suédois,
00:53:50 puisque des corans avaient été brûlés, profanés, selon lui, en Suède, pays scandinave, où cela est autorisé dans l'espace public.
00:53:58 Merci pour toutes ces précisions, notre envoyé spécial à Bruxelles.
00:54:03 Je voudrais insister sur ce que vient de dire Mikaël, Judith Vintrop, c'est-à-dire que ça s'est passé en Belgique et à Bruxelles.
00:54:10 Ce sont deux supporters suédois qui ont été visés.
00:54:13 Le Premier ministre suédois évoque d'abord la cible que représente son pays.
00:54:18 Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi la Suède est aujourd'hui une cible en particulier ?
00:54:22 Eh bien notamment parce qu'un individu qui était d'ailleurs un migrant a brûlé un Coran en Suède.
00:54:30 On ne sait pas du tout si c'était effectivement une manifestation anti-islam, ou si l'individu en question était manipulé.
00:54:45 Mais de toute façon, la Suède a une histoire avec les caricatures de Mahomet qui en faisaient une cible depuis extrêmement longtemps dans les discours islamistes.
00:54:57 Il y a une vigilance maximale, c'est le mot qui est utilisé.
00:55:01 Le président Emmanuel Macron appelle à une vigilance maximale.
00:55:04 Ça m'interpelle quand même le mot de vigilance parce que la France a relevé, évidemment, et ça depuis un certain temps, bien avant les attaques terroristes du Hamas,
00:55:12 Naïma El Fadel a relevé sa vigilance maximale.
00:55:15 Ce n'était pas le cas de la Belgique.
00:55:17 Et le président qui appelle à la vigilance, on est presque démunis par rapport à ça.
00:55:25 C'est quoi la vigilance, si ce n'est une vigilance, j'allais dire, toute normale, qui est devenue la nôtre depuis un certain temps quand même ?
00:55:32 Qu'est-ce qu'on peut faire, nous, dans notre petite vie lambda ?
00:55:37 Comment peut-on être plus que ça dans la vigilance ?
00:55:40 Je ne comprends pas ce qu'il veut dire parce que moi j'attends dans notre président de la République que lui soit en réaction et qu'il dise que justement il prend les choses en main pour nous protéger.
00:55:51 Encore une fois, l'État de droit…
00:55:52 Qu'est-ce que vous êtes en dégoût, par exemple, Naïma El Fadel, par rapport aux frontières ?
00:55:55 Est-ce qu'il y aurait immédiatement une mesure à prendre ?
00:55:58 Effectivement, Sonia, moi j'attends qu'aujourd'hui, puisqu'on l'a fait lors du confinement dans le cadre du Covid, qu'on rétablisse les frontières aujourd'hui.
00:56:06 Parce qu'il en va de la raison d'État et de la sécurité de nous tous, en fait.
00:56:14 Aujourd'hui, on nous sent dans une situation extrêmement grave.
00:56:18 Nous sommes en guerre contre des terroristes.
00:56:21 Nous ne pouvons pas toujours transférer à l'Europe, ce qu'on a fait depuis des années, notre sécurité, notre protection.
00:56:29 On sait très bien qu'aujourd'hui, dans le cadre de l'espace Schengen, vous avez des personnes qui sont dans une situation irrégulière et qui circulent facilement.
00:56:37 Rappelez-vous ce qui s'est passé à Annecy, où ce refugié du droit d'asile a circulé, est venu dans notre pays pour commettre les attentats et d'autres aussi.
00:56:49 Rappelez-vous aussi à Nice, c'était une personne clandestine, enfin irrégulière, parce que grâce à M. Valls, on ne peut plus dire clandestin.
00:56:57 Eh bien, il est venu d'Italie et il a commis aussi cet attentat.
00:57:02 Est-ce qu'on sait qui est sur notre frontière ?
00:57:04 Ce rétablissement des frontières est une très bonne idée, d'autant plus, je rappelle que vous l'aviez montré il y a quelques instants dans un reportage,
00:57:12 il y a une explosion de l'immigration.
00:57:15 L'Espagne, 80 %, disait-on, au Canary, d'immigrés en plus.
00:57:20 C'est peut-être le moment de faire quelque chose contre la submersion migratoire aussi.
00:57:24 Rétablir les frontières, cela permet de contrôler les flux migratoires, cela permet aussi de ralentir l'arrivée éventuelle de terroristes.
00:57:34 Donc, il est clair qu'il y a des choses à faire.
00:57:36 Ce n'est pas ce que répond l'exécutif.
00:57:38 Ce ne sont pas des migrants qui sont tous des terroristes, attention, je ne dis pas ça.
00:57:44 Mais là, il s'agit quand même d'un milieu de contrôle.
00:57:46 Il y a beaucoup de terroristes qui sont des résidents.
00:57:48 Mais là, dans le cas présent, on voit bien que nous avons affaire à des gens qui n'ont rien à faire sur le sol national.
00:57:54 Là, on touche carrément à un totem.
00:57:56 La libre circulation des personnes, c'est des biens.
00:57:59 Le libre échange de forces frontières.
00:58:01 On l'a touché pendant le Covid.
00:58:02 Oui, mais c'est là où je veux en revenir.
00:58:04 Maintenant, on a la libre circulation.
00:58:06 Rappelez-vous, c'est quand le virus n'a pas de passeport, Emmanuel Macron.
00:58:10 Absolument.
00:58:11 Finalement, il en avait un.
00:58:12 Absolument.
00:58:13 Par contre, c'est théorique, ce n'en est pas.
00:58:14 On ne veut pas qu'on te le fasse dire.
00:58:15 Rappelez-vous Gérald Darmanin.
00:58:18 Ce n'est pas lui qui disait que des personnes qui avaient débarqué à Lampedusa,
00:58:20 aucune ne viendrait en France.
00:58:21 Quelques jours après, on avait les vidéos, la Tour Eiffel.
00:58:24 Vous avez vu les images de manifestations de joie à Lampedusa, après l'attaque d'Israël ?
00:58:30 Absolument.
00:58:32 Rappelez-vous, c'est quand même le ministre de l'Intérieur qui disait ça.
00:58:35 Mais aujourd'hui, on n'arrive pas à filtrer, en fait.
00:58:36 C'est impossible, parce qu'il y en a tellement qui arrivent.
00:58:38 Et puis n'oublions pas aussi ce qui s'est passé lors des premiers attentats,
00:58:42 ce qui s'est repassé par quand on a ouvert le monteur.
00:58:45 Monsieur le Président, vigilance renversée, c'est à fou d'être mille fois plus vigilant, Mathieu Spah.
00:58:49 Ça nous est déjà arrivé, parce que vous m'avez remis un souvenir en tête.
00:58:52 Quand il y a eu la vague d'attentats organisées à Paris à l'automne,
00:58:55 à la fin de l'été, début de l'automne 1986, on nous disait partout,
00:58:58 soyez vigilants, vous êtes dans un magasin, voyez un sac abandonné, prévenez la police.
00:59:03 On nous appelait des sentinelles, en réalité.
00:59:05 On était déjà, on nous avait appelé des sentinelles.
00:59:07 On était des sentinelles désarmées, donc moralement, non.
00:59:09 Il faut effectivement une vigilance individuelle.
00:59:12 Daniel Obono, député de la France Insoumise de feu La Nupes,
00:59:17 parce que La Nupes n'existe plus, apparemment, quand on voit son état de délabrement,
00:59:22 où ça bouge encore, mais pour peu de temps, semble-t-il.
00:59:25 Ce qu'elle a déclaré au micro de Jean-Jacques Bourdin, qui lui pose une question précise et claire.
00:59:30 On va écouter d'abord et la question et la réponse,
00:59:33 et puis ensuite la réaction quasi immédiate du ministre de l'Intérieur.
00:59:36 - Pour vous, c'est un mouvement de résistance ? Je cherche l'explication.
00:59:40 - Oui, c'est nécessaire d'avoir...
00:59:43 - C'est un mouvement de résistance, le Hamas ?
00:59:45 - C'est nécessaire d'avoir...
00:59:46 - Est-ce que c'est un mouvement de résistance ?
00:59:48 - C'est nécessaire d'avoir des clarifications, parce que les mots sont importants.
00:59:52 - Moi, je vis de clarifications, justement.
00:59:54 Est-ce que c'est un mouvement de résistance ?
00:59:56 - C'est un groupe politique islamiste, qui a une branche armée,
01:00:00 et qui s'inscrit dans les formations politiques palestiniennes.
01:00:04 - C'est un mouvement de résistance ?
01:00:06 - Qui a pour objectif la libération de la Palestine,
01:00:10 et qui résiste à une occupation.
01:00:13 - Donc c'est un mouvement...
01:00:14 - C'est poussif, donc oui, à la fin, qui résiste.
01:00:20 - Et elle le qualifie de mouvement islamiste, quand même.
01:00:23 - Non mais pour elle, la résistance et l'islamisme vont ensemble, semble-t-il.
01:00:27 Regardez la réaction du ministre de l'Intérieur.
01:00:29 Il saisit le procureur, mais je vais vous dire, très bien,
01:00:32 il saisit le procureur de l'art public, pour apologie de terrorisme,
01:00:35 mais le débat et le combat est dans les têtes.
01:00:38 Comment on fait quand on arrive là ?
01:00:40 Quand on a une élue de l'art public avec une écharpe qui dit cela,
01:00:43 on se rend compte que le chemin est très très long.
01:00:46 - Oui, mais déjà, il faut travailler et connaître le psychosubstrat intellectuel,
01:00:52 si je puis dire, qui a nourri ces gens-là,
01:00:55 et qui d'ailleurs motive pour la plupart leur engagement.
01:00:59 - Je ne parle pas de la majorité des élus de la France insoumise.
01:01:02 Je ne parle pas de tous les électeurs, évidemment.
01:01:05 Et je vous conseille d'ailleurs un texte de Frédéric Lordon,
01:01:09 qui est un philosophe, penseur, qui était notamment le penseur du mouvement Nuit debout,
01:01:15 qui a publié dans le Monde diplomatique un texte qui s'appelle "Catalyse totalitaire",
01:01:20 et qui nous explique, en fait, qu'on est sous la contrainte, nous tous,
01:01:27 obligés d'être unanimes, car le bloc bourgeois, je le cite,
01:01:33 a décidé quel était l'ennemi, et l'ennemi, c'était l'Arabe, le musulman.
01:01:38 - Là, ce qui est bien avec... Oui.
01:01:40 - Et dans ce texte, juste un mot, il donne raison à Daniel Ubono,
01:01:44 et il dit que c'est la raison pour laquelle il ne faut pas qualifier le terroriste, le ramas.
01:01:50 - Le débat terroriste, idéologique, c'est totalement vérolé.
01:01:53 - Mais comment est-ce possible, en fait ?
01:01:55 - Ces années, ces mêmes personnes, quand vous dénonciez l'islamisme,
01:01:58 comme vous l'avez fait courageusement et d'autres,
01:02:01 vous étiez qualifiés de tout, d'extrême droite, de tout...
01:02:05 - Et on avait été portés, finalement, d'une forme d'indignité médiatique.
01:02:09 - Et on était victimes de poursuites judiciaires.
01:02:12 - Exactement.
01:02:13 - N'oubliez pas ça, parce qu'il y a tout un arsenal pour essayer d'intimider les gens
01:02:16 et essayer de les réduire au silence.
01:02:18 - Il faut interroger, justement, les complicités de toutes ces personnes-là.
01:02:21 Mais ces personnes-là, avec leurs propos...
01:02:23 - C'est une récidive, hein, pour Mme Bono ?
01:02:25 - Ils font très, très mal à notre pays, parce qu'ils nourrissent aussi le séparatisme.
01:02:30 Aujourd'hui, malheureusement, ils sont écoutés.
01:02:33 Et donc, moi, je crains, justement...
01:02:35 - Mais c'est pour ça, vous avez entièrement raison,
01:02:37 saisir le procureur, très bien, mais le combat politique et idéologique...
01:02:41 Moi, je ne dis pas, et je ne pense pas, et j'espère pas, qu'une partie de...
01:02:45 Parce qu'évidemment, c'est de l'électoralisme le plus cynique, le plus bas, le plus vil.
01:02:50 Certains disent, mais les quartiers, en essentialisant,
01:02:53 suivent et sont d'accord avec ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
01:02:56 Je ne sais pas si il faut le dire ainsi, si on peut le dire ainsi, je ne pense pas.
01:02:59 - Regardez, regardez les votes.
01:03:01 - Oui, mais les votes, c'est une chose, mais je ne pense pas qu'aujourd'hui...
01:03:04 - Alors, certes, l'abstention reste le premier comportement électoral dans ces quartiers,
01:03:09 mais le deuxième, c'est le vote Mélenchon.
01:03:11 - Il y a quand même, pardonnez-moi, un petit problème de niveau,
01:03:15 si vous voyez ce que je veux dire.
01:03:16 Je pense que Daniela Bono, elle serait inspirée déjà à se rendre sur place,
01:03:19 un jour dans sa vie, plutôt que de parler à tort et à travers d'Israël, du Hamas.
01:03:23 Il faudrait qu'elle aille notamment dans ce charnier où on voit en ce moment
01:03:28 l'identification des corps, des enfants, des bébés, des grands-mères, des jeunes femmes
01:03:32 qui sont brûlées au dernier degré parce qu'elles étaient simplement juives.
01:03:36 On leur a mis un pneu sur l'adolescence et on les a brûlées vives.
01:03:40 Et si simplement elle voyait cela, peut-être qu'elle retiendrait un tout petit peu ces mots.
01:03:45 Parce que comparer les terroristes du Hamas avec ce qu'a fait la grandeur de la France,
01:03:51 les résistants français qui ne se sont jamais comportés comme ça avec les populations allemandes,
01:03:56 vous voyez bien qu'il y a un problème vraiment de culture générale,
01:03:59 de connaissance de l'histoire de notre pays.
01:04:01 Et honnêtement, ça fait honte à la représentation française que d'entendre des choses pareilles.
01:04:06 - Elle dessert la cause palestinienne.
01:04:08 - Mais bien sûr. Mais la question est la suivante.
01:04:11 Plus nous allons aller vers une intensification, nous allons parler avec le général,
01:04:15 de la riposte israélienne, plus il y aura même l'offensive terrestre.
01:04:19 Plus certaines voix vont vous dire "mais moi l'interdiction des manifestations",
01:04:24 qui ne sont pas d'ailleurs de manifestations pro-palestiniennes,
01:04:27 qui sont anti-israéliennes et anti-France pour beaucoup, vont se dire "mais nous on veut sortir".
01:04:32 Est-ce que vous pensez qu'on pourra maintenir longtemps, Philippe David,
01:04:35 l'interdiction de ces manifestations, au fur et à mesure de l'intensification de la riposte ?
01:04:39 - Oui, alors là je pense que ça va être très compliqué.
01:04:41 - Il faudra le faire pour vous, oui ?
01:04:43 - Evidemment qu'il faudra le faire, mais le souci...
01:04:45 - Tout le monde n'est pas d'accord.
01:04:46 Par contre, que Génie Bastier, je vous donne juste...
01:04:48 Génie Bastier dit "non, il faut laisser ces manifestations venir,
01:04:51 comme ça on va voir qui lève la pancarte "un mort les vifs" et qui on va confier..."
01:04:55 - Je suis d'accord avec Génie Bastier, parce que malheureusement,
01:04:59 ces idées sont tellement répandues aujourd'hui,
01:05:02 que leur donner en plus un statut de victime parce qu'on interdirait les manifs,
01:05:08 ce serait le pire.
01:05:09 - Vu comme ça, je suis d'accord avec Judith,
01:05:11 mais j'ai en mémoire des images qui se sont passées à Londres,
01:05:14 il y a quelques jours, lors d'une manifestation.
01:05:16 Alors, à Londres, on parlait de la Belgique tout à l'heure,
01:05:19 eux vous aviez Abu Hamza, qui pouvait faire des prêches,
01:05:21 la mosquée de Whitechapel, etc.
01:05:23 où il disait "tuez les juifs, tuez les occidentaux".
01:05:26 Bon, maintenant il est en prison aux Etats-Unis jusqu'à la fin de séjour, de mémoire.
01:05:29 Mais moi j'ai ces images à Londres, où un juif qui passe à proximité
01:05:33 d'une manifestation pro-palestinienne, doit être obligé de se faire protéger
01:05:36 par la police qui veut le lyncher, ni plus ni moins.
01:05:39 Alors, excusez-moi, je suis d'accord avec Judith,
01:05:43 ça permettrait de clarifier la situation,
01:05:45 mais je n'ai pas envie que certains magasins se retrouvent dans une nouvelle nuit de cristal.
01:05:48 - Le débat est presque dépassé, puisque même quand il y a interdiction,
01:05:50 il y a quand même des rassemblements.
01:05:52 - Oui, exactement.
01:05:53 - Deux qu'on n'arrive même pas, je reconnais que c'est difficile,
01:05:57 et qu'elle est assise ici depuis, c'est facile à dire,
01:06:01 mais il faut, voilà.
01:06:02 C'est-à-dire qu'on n'arrive pas à appliquer les règles de l'interdiction.
01:06:05 - Moi, je pense qu'il y a deux temps, en fait.
01:06:07 Quand il y a eu les attaques terroristes, avec toutes ces atrocités commises par le Hamas,
01:06:12 je pense qu'il fallait interdire.
01:06:15 Parce que, pour moi, c'est comment on peut aller manifester,
01:06:19 parce que clairement, c'était une manifestation pro-Hamas,
01:06:22 parce qu'il n'y avait pas encore les réactions d'Israël sur la bande de Gaza.
01:06:26 Ils étaient juste en train de sécuriser.
01:06:27 - C'est une mission temporalité, vous.
01:06:28 - Exactement.
01:06:29 - Ah, c'est intéressant.
01:06:30 - Ensuite, dans un deuxième temps, effectivement, on va être dans la guerre,
01:06:32 là, clairement, s'il y a une manifestation pro-palestinien,
01:06:37 on ne peut pas l'interdire.
01:06:39 - Non, en revanche, on peut sanctionner les comportements.
01:06:42 - Exactement.
01:06:43 Et il faut les sanctionner d'une manière extrêmement ferme.
01:06:47 - Vous savez, j'ai l'impression que…
01:06:48 - S'il y a des slogans anti-juifs, s'il y a des…
01:06:53 - Oui, mais écoutez-moi, le poison dans les têtes,
01:06:56 vous pourriez interdire, saisir le procureur,
01:06:58 mais quand vous avez des masses qui, pour certaines, sont acquis à ça,
01:07:03 comment vous pouvez dire…
01:07:04 - Les organisateurs.
01:07:05 Il faut tomber sur les organisateurs.
01:07:06 - Stéphane Simon a l'impression qu'on vide la mer à une petite cuillère,
01:07:10 et c'est une mer, pardonnez-moi, qui est déchaînée contre nous.
01:07:13 - Moi, je voulais juste rappeler, parce qu'on fait beaucoup parler des Palestiniens,
01:07:16 mais quand les Palestiniens s'expriment, ce qui a été le cas il y a quelque temps,
01:07:19 47% d'entre eux ont dit qu'ils préfèreraient que Gaza soit administrée par Israël.
01:07:24 Donc, vous voyez, il faut aussi se rendre compte de ça.
01:07:27 Alors, 47%, ça ne fait pas une majorité, j'en conviens.
01:07:30 Il n'empêche que je ne pense pas que les Palestiniens se sentent très à l'aise avec le Hamas.
01:07:36 Parce que je rappelle que le Hamas, c'est surtout une bande corrompue
01:07:40 qui, en ce moment, s'abrite au Qatar courageusement,
01:07:43 pendant que le peuple palestinien va certainement prendre quelques bombes sur le coin du nez.
01:07:47 Eh bien, eux, ils sont, la plupart, au Qatar, dans des hôtels de luxe.
01:07:51 - Avec leurs amis.
01:07:52 - C'est une bande extrêmement corrompue
01:07:54 qui féfie totalement des intérêts de son peuple.
01:07:58 Il y a une caricature qui m'a beaucoup ému il y a quelque temps
01:08:01 qui montrait un militaire israélien devant, faisant face,
01:08:06 évitant une balle sur un landau.
01:08:09 Et de l'autre côté, on avait un militaire du Hamas
01:08:12 qui, lui, se servait du landau pour se protéger.
01:08:15 Eh bien, c'est ça, le Hamas.
01:08:17 Ce n'est pas du tout digne des Palestiniens.
01:08:20 - Et, justement, ils se sont créés en opposition, en fait, à Arafat, dès 1987.
01:08:26 Malheureusement, ils ont été aussi un peu...
01:08:28 - Bon, maintenant, pas l'histoire de conflit.
01:08:32 - Non, non, mais, effectivement, ce qui est important,
01:08:34 c'est qu'ils ont fait capoter tous les accords de paix.
01:08:37 - Mais c'est l'objet de l'accord d'Aos.
01:08:38 - Mais aujourd'hui, est-ce qu'Israël peut...
01:08:40 - On a une contagion dans la région.
01:08:42 - Non, mais ce que je veux dire, Sonia, est-ce qu'Israël...
01:08:43 - L'Arabie saoudite qui a arrêté la normalisation avec Israël.
01:08:46 - Mais est-ce qu'Israël pourrait, est-ce qu'il est pensable,
01:08:49 pour même ces pauvres Gazaouis,
01:08:51 qu'Israël puisse conclure des accords avec un groupe terroriste
01:08:56 qui, dans sa charte, prône la destruction d'Israël et des Juifs ?
01:09:01 C'est impossible.
01:09:02 Donc, effectivement, aujourd'hui, on voit bien qu'ils ont pris en otage la cause palestinienne.
01:09:07 - On va marquer une pause et on va se retrouver avec Noemi Schultz,
01:09:11 notre spécialiste pour la justice, pour parler d'Aras,
01:09:13 parce que vous allez voir que Lassaillant, qui a assassiné Dominique Bernard,
01:09:17 avait posté une vidéo de revendication au nom de l'État islamique.
01:09:22 Et puis, avec vous, général, on va aller de nouveau sur le front,
01:09:25 où, faut-il l'appeler ainsi, un troisième porte-à-vue américain,
01:09:28 mais vous allez nous préciser de quelle nature il s'agit précisément,
01:09:32 est arrivé. Vous vous rendez compte de ce qui est en train de se passer
01:09:34 dans cette région déjà inflammable, avec l'arrivée demain de Joe Biden, etc.,
01:09:40 avec près de 200, plus de 200 otages aujourd'hui,
01:09:43 et des vidéos qui circulent, évidemment, d'abord, pensées aux familles.
01:09:46 J'ai une pensée en particulier à tout le monde et nous tous,
01:09:48 par rapport à la famille de Céline Ben David,
01:09:51 véritablement, se nourrisson et se perd, quand elle s'est exprimée,
01:09:54 je crois qu'on a tous le cœur retourné, c'est la moindre des choses,
01:09:58 donc, condoléances, évidemment, à cette famille.
01:10:01 Et une pause et on se retrouve à tout de suite.
01:10:09 Dans quelques instants, nous parlerons des suites de l'enquête
01:10:12 autour de l'assassinat terroriste de Dominique Bernard.
01:10:15 Nous irons également aux côtés des députés français en Israël,
01:10:20 qui sont allés pour rencontrer les familles des otages.
01:10:23 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Miquel.
01:10:25 Le tireur présumé de l'attentat de Bruxelles est mort,
01:10:28 interpellé puis neutralisé ce matin dans un bar de Charbet,
01:10:32 qu'il avait été repéré par un témoin, qui a ensuite informé la police bruxelloise.
01:10:36 Une arme de guerre et un sac de vêtements ont été retrouvés dans le café.
01:10:40 C'est un record, plus de 23 000 migrants sont entrés au Canary
01:10:43 entre le 1er janvier et le 15 octobre, en soit une hausse de près de 80 %
01:10:47 par rapport à la même période de 2022.
01:10:50 Hier, l'Espagne a annoncé un renforcement des moyens
01:10:53 destinés à freiner l'immigration clandestine.
01:10:55 Et puis, Joe Biden attendu en Israël demain.
01:10:58 Objectif de cette visite, assurer d'abord sa solidarité
01:11:01 avec l'État hébreu après les attaques du Hamas.
01:11:03 Le président américain cherche également à débloquer l'acheminement
01:11:07 de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza.
01:11:09 Merci, Michael. Et justement, dans quelques instants,
01:11:12 le général Clermont nous expliquera le dispositif,
01:11:15 non pas avec un troisième porte-avions, mais quand même un troisième bâtiment,
01:11:20 si je peux dire, de l'armée américaine qui est en route.
01:11:23 Avec vous, général, on verra tout cela.
01:11:25 Noémie Schultz, je vous salue. Bonjour.
01:11:27 Bonjour, Sonia.
01:11:28 Vous êtes notre spécialiste pour les justices.
01:11:29 Avec vous, on va s'apesantir sur les suites de l'enquête d'Harass
01:11:33 avec une vidéo de revendication de la part de l'assaillant.
01:11:37 Mais tout d'abord, je voudrais qu'on regarde ce déplacement
01:11:40 de députés d'élus français qui sont allés en Israël
01:11:43 à la rencontre des familles d'otages, de disparus également.
01:11:47 Alors, des familles pour la plupart, en tous les cas,
01:11:49 puisqu'il s'agit de députés français, pour la plupart,
01:11:52 qui sont franco-israéliennes.
01:11:54 C'est un déplacement, on a eu ces élus qui ont raconté
01:11:56 beaucoup, beaucoup d'émotions.
01:11:57 Ils ont vu, quelques jours après, l'horreur.
01:12:00 Il n'y a pas d'autre mot.
01:12:02 Ils sont marqués par cela et ils ont apporté le raid,
01:12:06 évidemment, à ces familles.
01:12:07 Et peut-être non pas des promesses, mais une garantie
01:12:10 que la France, évidemment, fait tout ce qu'elle peut,
01:12:12 tout ce qui est en sa possession pour libérer les otages.
01:12:15 JL Benhamou et nos équipes sur place.
01:12:17 Après plus d'une heure et demie d'entretien,
01:12:21 les députés français ont pris dans leurs bras
01:12:23 les familles des otages.
01:12:25 Nous avons pu admirer leur dignité, leur courage
01:12:30 dans cette épreuve.
01:12:31 Ce que nous avons vu aujourd'hui nous plonge dans un état
01:12:34 de sidération.
01:12:36 Et je pense qu'il faut que la France le sache,
01:12:40 que le monde le sache.
01:12:43 Les familles d'otages ont raconté leurs histoires
01:12:46 entre larmes, espérance et parfois désespoir.
01:12:49 J'espère qu'ils feront quelque chose pour aider nos familles.
01:12:54 En ce moment, j'espère que ma soeur n'est pas morte.
01:12:58 Peut-être que je fais tout ça, tout ce bruit
01:13:02 autour des médias et des médias sociaux.
01:13:04 Peut-être qu'elle est morte dans un truc, dans un sac.
01:13:10 On ne s'arrêtera pas jusqu'à ce qu'on retrouve
01:13:14 tous nos disparus et tous nos civils kidnappés.
01:13:16 Les députés ont assuré que la France mettra tout en œuvre
01:13:20 pour sauver les otages.
01:13:22 Ils ont promis à ces familles qu'elles seront les premières informées
01:13:25 à la minute où Emmanuel Macron aura des nouvelles.
01:13:28 Bien, et puis on notera évidemment, compte tenu de la complexité
01:13:31 de la situation, que Benjamin Netanyahou ne nous donne que très peu d'éléments
01:13:35 quand il s'exprime même sur le principe d'action vis-à-vis de ces otages.
01:13:40 Tout comme d'ailleurs les présidents français et américains.
01:13:42 Stéphane Nassimant, vous vouliez nous parler d'un protocole
01:13:46 qui s'appelle le protocole Hannibal. De quoi s'agit-il ?
01:13:48 Alors, le protocole Hannibal, c'est un protocole qui prévoit
01:13:50 que si un soldat israélien, donc un soldat de Tzahal,
01:13:54 était pris en otage par le Hamas, par exemple, ou quelconque groupe armé,
01:14:00 eh bien il soit sacrifié.
01:14:02 C'est-à-dire ne jamais donner la possibilité à l'ennemi
01:14:05 de décider à votre place.
01:14:07 Mais ce protocole ne s'applique pas pour les otages civils
01:14:11 et c'est de ça dont il s'agit en ce moment et qui complexifie
01:14:13 énormément les choses sur place.
01:14:16 Puisque, évidemment, il y a 199 otages, évidemment ils sont retenus
01:14:20 quelque part à Gaza, où exactement, personne ne le sait.
01:14:24 Et évidemment, cela retarde l'intervention israélienne
01:14:31 sur la bande de Gaza.
01:14:33 Et c'est un problème assez nouveau.
01:14:35 À cette échelle, c'est totalement inédit et ça complexifie
01:14:39 toutes les décisions, évidemment, sur place.
01:14:42 Ça complexifie tout cela, d'autant plus, en général,
01:14:44 que certains ont la double nationalité, font valoir,
01:14:47 et on peut comprendre les familles, désespérer cette double nationalité
01:14:50 pour, évidemment, que les présidents français, américains,
01:14:54 ou les responsables allemands interviennent.
01:14:57 Il n'y a pas pour l'instant, en tous les cas pas officiellement,
01:15:00 une ligne claire sur comment se tenir et réagir par rapport à ces otages.
01:15:04 En ce qui concerne les binationaux, on assiste comme d'habitude
01:15:09 à la stratégie du chacun pour soi.
01:15:11 C'est-à-dire que chacun essaie de trouver une solution
01:15:14 pour aider Tsaïla à résoudre le problème, avec du renseignement,
01:15:19 avec de la diplomatie, et éventuellement, mais ça on ne le sait pas
01:15:22 et on ne le saura jamais, avec des forces clandestines.
01:15:25 Compte tenu du nombre tel que c'était évoqué,
01:15:27 il va falloir lancer plusieurs sections, plusieurs commandos.
01:15:30 Or Israël, en gros, ils ont huit commandos dont peu sont spécialisés
01:15:33 dans cette affaire-là.
01:15:34 Donc évidemment, la question des otages, elle aussi,
01:15:37 va nécessiter une expertise internationale.
01:15:39 Mais là, on est vraiment totalement en dessous du radar
01:15:41 et je pense qu'il faut que ça reste comme ça.
01:15:43 Et au-dessus du radar, si je puis dire, même si ce qui est au-dessus
01:15:45 est quand même en dessous dans ces questions-là,
01:15:47 Joe Biden arrive demain général.
01:15:49 Pourquoi a-t-il besoin de se rendre sur place ?
01:15:51 Et pourquoi y a-t-il cet autre bâtiment militaire
01:15:54 qui arrive également par les mers ?
01:15:57 Les États-Unis sont le grand patron de la région,
01:16:00 devraient être le grand patron de la région,
01:16:02 ont été le grand patron de la région.
01:16:03 Aujourd'hui, ils restent le principal allié d'Israël.
01:16:06 Donc si au moment, Israël estime que cette opération met en cause sa survie,
01:16:09 c'est bien de ça dont on parle, de la survie de l'État d'Israël.
01:16:12 Il est normal que son grand allié s'affiche à ses côtés.
01:16:14 Et donc le président Biden fait ce qui est devenu le précédent de l'Ukraine.
01:16:18 Il va voir son proche allié pour à la fois s'afficher,
01:16:21 afficher sa détermination, sans doute lui passer des messages.
01:16:24 Et il n'arrive pas tout seul, puisqu'avant d'arriver,
01:16:26 il a envoyé un dispositif militaire extrêmement impressionnant,
01:16:29 sans doute le plus important depuis la guerre du Golfe de 1991,
01:16:32 avec un porte-avions qui est arrivé et toutes ses frégates,
01:16:34 avec un deuxième porte-avions qui est en route avec ses frégates.
01:16:36 Et là, le Pentagone va annoncer l'envoi de ce qu'on appelle un corps expéditiaire de Marines.
01:16:42 Donc la différence, ce n'est pas des avions, ce n'est pas des frégates,
01:16:45 ce sont des bâtiments avec 2 500 Marines et des avions de combat
01:16:48 et de décollage vertical qui peuvent faire des opérations au sol.
01:16:51 Donc les États-Unis sont capables d'intervenir à la fois en l'air et à la fois au sol.
01:16:55 Pourquoi ? Le but, c'est l'USBOLA.
01:16:57 L'USBOLA, vous savez, c'est cette force qui contrôle une partie du Liban.
01:17:01 C'est un proto-État avec une force militaire importante.
01:17:03 Et aujourd'hui, il y a des raisons pour laquelle...
01:17:05 Vous avez raison, c'est important.
01:17:06 C'est-à-dire que si le Hamas a montré son efficacité barbare, c'est-à-dire dans l'horreur,
01:17:11 l'USBOLA...
01:17:12 C'est la même, c'est capable de faire pareil.
01:17:14 C'est à peu près le même...
01:17:15 C'est également un groupe terroriste, ce sont également des fanatiques,
01:17:18 mais plus structurés, plus organisés, plus nombreux,
01:17:21 adossés à l'État d'Israël qui est un État failli
01:17:23 et qui, eux, également, sont instrumentalisés par l'Iran.
01:17:26 Alors, pas directement parce que c'est compliqué, mais néanmoins,
01:17:29 depuis le début, je terminerai par ça, la priorité de la diplomatie,
01:17:33 c'est de faire en sorte que l'Iran ne fasse pas rentrer l'USBOLA dans la guerre,
01:17:37 parce que, alors là, ça sera très compliqué pour Israël.
01:17:40 Ça sera même...
01:17:41 Ça deviendra totalement impossible pour Israël tout seul.
01:17:43 Donc, les Américains seront obligés d'intervenir.
01:17:45 Et totalement non maîtrisés pour nous tous, évidemment.
01:17:48 Il y a quand même maintenant de plus en plus de phrases des dirigeants occidentaux,
01:17:53 à l'image et à l'instar du président français, qui affirment,
01:17:56 oui, évidemment, Israël doit se défendre, a le droit de se défendre, a la droite Sarah,
01:18:01 mais Judith Vintraub, retenue, mesure, etc.
01:18:06 De quoi ont peur aujourd'hui les pays européens et occidentaux,
01:18:09 qui appellent pour certains à la désescalade ?
01:18:11 Oui, et Emmanuel Macron a prononcé le mot, vous le rappeliez tout à l'heure,
01:18:15 ils ont peur d'un embrasement de toute la région,
01:18:17 que le général vient de nous décrire et qui est un danger absolument réel,
01:18:22 que tout le monde doit craindre.
01:18:25 Ça, c'est pour ceux qui ont des peurs fondées et justifiées.
01:18:30 Et puis, certains se disent, parce que la désescalade,
01:18:36 c'est quand les deux parties ont commis les actes qu'ils avaient à commettre,
01:18:43 s'agissant du Hamas, l'attaque abominable contre Israël,
01:18:48 s'agissant d'Israël, attaquer le Hamas pour l'éliminer,
01:18:51 puisque c'est le but d'Israël.
01:18:53 Mais vous ne pouvez pas dire, juste après les attaques contre Israël par le Hamas,
01:18:58 "Ah, maintenant on arrête tout, place à la paix et au dialogue".
01:19:02 Le Hamas a été rappelé, dans sa charte, la destruction de l'État d'Israël
01:19:08 et la haine des Juifs partout dans le monde d'ailleurs,
01:19:11 parce que tout Juif est considéré comme un suppôt d'Israël.
01:19:15 Il n'est pas question de négociation avec ces gens-là,
01:19:19 ni de modération, ni de retenue.
01:19:22 Il faut signaler qu'il y a déjà sept chefs du Hamas qui ont été exécutés depuis le 7 octobre.
01:19:29 Mais est-ce que j'allais dire, dans la balance non pas de l'opinion publique,
01:19:33 est-ce que ça compte ?
01:19:36 Parce que quand Benyamin Netanyahou promet l'éradication totale du Hamas,
01:19:41 on voit bien que les chefs, certainement, mais les chefs ils sont au Qatar,
01:19:46 les chefs ils sont planqués ailleurs, et le vrai chef...
01:19:48 - Au Qatar ou ailleurs, ils seront frappés, ça fait partie de la feuille de route.
01:19:53 - On va continuer à en parler, je voudrais quand même...
01:19:56 Tout cela est lié, tout ce qui est en train de se passer après les attaques terroristes du Hamas.
01:20:00 Nous subissons aussi les vagues d'attaques, que ce soit à Arras ou bien à Bruxelles.
01:20:07 Nous allons en parler avec vous Noémie Schultz,
01:20:09 puisque nous avons appris qu'il y a donc une vidéo maintenant,
01:20:12 qui a son importance dans l'enquête après l'assassinat de Dominique Bernard.
01:20:16 De quoi s'agit-il ?
01:20:17 - Oui, parce que l'assaillant, vous savez, est en garde à vue depuis 4 jours.
01:20:20 Il est sur le point d'être présenté à un juge d'instruction antiterroriste
01:20:23 en vue de sa mise en examen pour assassinat et tentative d'assassinat
01:20:26 en lien avec... pardon, terroriste, en relation avec une entreprise terroriste, pardon,
01:20:33 et association de malfaiseurs terroristes criminels.
01:20:35 Et pendant 4 jours, cet homme de 20 ans, né en Russie, nationalité russe, originaire d'Ingouchi,
01:20:43 il a gardé le silence, il n'a pas voulu s'expliquer.
01:20:47 Mais effectivement, on a appris ce matin qu'il avait posté,
01:20:51 juste avant de passer à l'acte, une vidéo de revendication
01:20:54 dans laquelle il fait état du groupe Etat islamique.
01:20:57 Et il mentionne également, mais à la marge selon nos informations,
01:21:03 le conflit et l'attaque du Hamas en Israël.
01:21:07 Donc effectivement, c'est présent dans cette vidéo de revendication,
01:21:09 mais ça n'est pas central dans les propos qu'il peut tenir.
01:21:13 On saura donc maintenant, dans quelques minutes, s'il est bien mis en examen
01:21:19 et si d'autres personnes, surtout de son entourage,
01:21:21 qui avaient été également placées en garde à vue dans la foulée de l'attentat,
01:21:25 sont également poursuivies.
01:21:27 On sait qu'il y avait plein de membres de sa famille qui avaient été interpellés,
01:21:32 deux frères notamment, une soeur, sa mère, un oncle.
01:21:36 Ces trois personnes-là ont été remises en liberté
01:21:39 sans que des charges puissent être retenues contre elles.
01:21:42 En revanche, ces deux frères, on saura tout à l'heure si la justice
01:21:46 estime qu'ils ont pu être au courant de son projet d'attentat.
01:21:50 - N'y a pas Noemi le frère qui est déjà en prison depuis longtemps
01:21:54 et qui a un profil très dangereux, ou il fait partie ?
01:21:56 - Il fait partie, absolument. Deux frères.
01:21:58 Un frère qui avait été interpellé dans la ville d'Arras,
01:22:01 à proximité d'un autre établissement scolaire,
01:22:03 mais qui n'avait pas d'armes sur lui.
01:22:05 Donc on ne sait pas s'il s'apprêtait lui aussi à commettre un attentat.
01:22:09 En tout cas, il ne possédait pas de couteau.
01:22:11 Et puis l'autre frère déjà incarcéré, condamné en 2023
01:22:14 pour des faits d'apologie du terrorisme et non d'énonciation d'un attentat
01:22:18 qui visait des policiers aux abords de l'Elysée.
01:22:21 Ces deux frères-là ont été entendus sous le régime de la garde à vue.
01:22:24 On va voir effectivement si des poursuites sont décidées
01:22:28 par les juges d'instruction, s'ils sont mis en examen.
01:22:31 Pareil, un détenu radicalisé d'une prison de l'Allier aussi
01:22:34 a été entendu. On l'avait soupçonné d'avoir pu influencer,
01:22:39 diligenter à distance cet attentat.
01:22:42 Donc on sera fixé maintenant dans quelques minutes
01:22:45 avec la conférence de presse du procureur antiterroriste.
01:22:48 Un élément juste sur la sœur, qui a donc été retrouver la liberté
01:22:52 et qui s'est totalement désolidarisé de ce qu'a fait son frère.
01:22:55 Elle a décrit quelqu'un qui était devenu de plus en plus dur
01:22:58 dans sa pratique de l'islam et qui se montrait violent,
01:23:01 y compris avec elle et avec leur mère.
01:23:03 Dominique Bernard, Samuel Paty, deux hussards de la République,
01:23:08 tombés sous les assauts de la barbarie islamiste à trois ans,
01:23:12 quasiment jour pour jour, Stéphane Simon, d'intervalles.
01:23:16 Vous avez écrit sur Samuel Paty un livre édifiant,
01:23:21 et je vais dire, glaçant, par ce qu'on apprend.
01:23:25 Vous connaissez aussi pour la compagnie,
01:23:28 Mikaël Paty, qui est la sœur de Samuel Paty.
01:23:31 On peut imaginer, nous tous, évidemment, nous sommes ci,
01:23:33 mais on peut imaginer encore plus pour cette sœur
01:23:36 de vivre de nouveau à travers la figure de Dominique Bernard,
01:23:39 ce qu'a vécu son propre frère.
01:23:41 Je crois que Mikaël Paty a en tout cas tout à fait présent en tête
01:23:45 qu'on n'en a pas fini, qu'on est encore, non pas dans l'après Samuel Paty,
01:23:51 je le disais tout à l'heure, mais dans le pendant Samuel Paty.
01:23:54 Il faut se rappeler que l'islam politique désigne l'école
01:23:58 comme étant un lieu intéressant pour elle,
01:24:01 puisque c'est à la fois la fabrique de l'esprit,
01:24:04 c'est là où les générations futures se forment,
01:24:06 mais également un lieu de vulnérabilité.
01:24:09 Et oui, on a vu l'assaillant d'Arras rentrer dans cette école
01:24:12 assez facilement, pour ne pas dire comme dans un moulin.
01:24:15 Et évidemment, la plupart des collèges et lycées de France sont ainsi,
01:24:19 rares sont ceux qui sont équipés de portiques, de grilles.
01:24:23 On sait que le collège du Bois d'Aulme s'est trouvé aujourd'hui
01:24:26 équipé d'une grande grille verte qui le protège un tout petit peu
01:24:29 de personnes extérieures.
01:24:32 Mais d'abord, ça s'est fait après la mort de Samuel Paty.
01:24:35 Et puis là, on est très, très loin d'un taux d'équipement satisfaisant.
01:24:40 Donc, on a un enjeu considérable pour la sécurité des professeurs.
01:24:43 Le collège, on rappelle que Samuel Paty avait été attaqué
01:24:46 à l'extérieur de l'établissement.
01:24:48 Il n'était pas dans le lycée.
01:24:50 Il était à la sortie, à 100 mètres à peine.
01:24:53 Il venait de quitter l'école quand il a été frappé le vendredi 16 octobre 2020 à 17 heures.
01:24:59 Le collège Gambetta va-t-il être nommé, renommé collège Dominique Bernard ?
01:25:05 C'est ce qui a été dit tout de suite et courageusement par le maire,
01:25:09 alors que l'on attend toujours.
01:25:11 Il y avait en juin dernier un espoir que le collège du Bois d'Aulme
01:25:15 soit rebaptisé Samuel Paty.
01:25:17 Et puis finalement, la direction du collège du Bois d'Aulme
01:25:21 et le maire de Confluence Saint-Honorin,
01:25:24 ont sursoi, ont décidé d'attendre, reporter d'un an la décision
01:25:32 parce que la génération des 3e sont ceux qui étaient en 6e
01:25:36 lorsque leur professeur est tombé Samuel Paty.
01:25:39 Il faut quand même saluer deux collèges,
01:25:41 le collège de Valentin dans le Val-de-Marne
01:25:44 et le collège de Béziers qui, eux, ont changé de nom
01:25:47 et ont pris le nom de Samuel Paty.
01:25:49 C'est trop rare pour ne pas être remarqué.
01:25:52 Mais il n'y a pas que dans les collèges qu'il y a un manque de courage.
01:25:54 Je rappelle qu'à Marseille, on devait faire une place Arnaud Beltrame
01:25:56 en hommage au colonel Arnaud Beltrame
01:25:58 et que les élus ont voté contre dans un magnifique élan de courage fuyant.
01:26:03 Alors il peut y avoir, moi j'apporte toujours une nuance,
01:26:07 vous avez entièrement raison, sauf que parfois,
01:26:09 j'ai posé la question à de nombreux responsables par rapport à ce collège,
01:26:15 c'est vrai qu'il peut y avoir une crainte des parents d'élèves.
01:26:17 Certains appellent ça de la soumission,
01:26:19 mais il peut y avoir une forme de peur aussi qu'on peut comprendre
01:26:21 par rapport à des enfants qui eux-mêmes ont gagné.
01:26:23 C'est tout le jeu du terrorisme.
01:26:25 C'est de faire peur et de faire en sorte qu'on ne décide plus,
01:26:30 on ne veut plus que simplement éviter les vagues, éviter les problèmes.
01:26:35 Et évidemment, là, c'est donner une victoire systématiquement au terrorisme islamique.
01:26:39 Et par conséquent, pour rejoindre ce que vous venez de dire Stéphane,
01:26:42 je vais toujours vous appeler Patrick, je ne sais pas pourquoi.
01:26:44 Je ne sais pas, mais c'est sûr, il est temps qu'on ait le nom des invités.
01:26:48 C'est que justement, on ne peut pas en vouloir dans ce cas-là aux professeurs
01:26:53 qui n'osent plus aborder tout le programme dans le cadre de la scolarité.
01:26:58 Un peu plus de 50% des professeurs disent aujourd'hui Patrick et la confiance.
01:27:02 Je dis toujours Gabriel Attal, et ferme quand même,
01:27:04 il faut saluer quand un ministre de l'éducation fait des choses,
01:27:07 mais il dit l'école est un sanctuaire, mais non, ce n'est plus.
01:27:10 L'école est debout, mais non, pardonnez-moi, un professeur a été...
01:27:14 Je veux dire, il y a un moment parfois où les mots ne collent pas à la situation.
01:27:18 Est-ce que l'école est aujourd'hui un sanctuaire ?
01:27:20 La question que je pose, est-ce qu'il suffit de mettre des portiques
01:27:23 et des caméras de surveillance pour que les professeurs soient à l'abri ?
01:27:26 Évidemment pas, mais ça peut être quand même un premier pas,
01:27:29 parce qu'on se rend compte que dans des situations extrêmement dégradées...
01:27:32 Il faut assurer, dû d'un soutien politique sans faille, les enseignants.
01:27:37 C'est la première des choses. Il faut veiller à l'exercice du quotidien,
01:27:41 qu'ils puissent faire dans des bonnes conditions de sécurité leur travail pédagogique.
01:27:45 Et puis il faut leur donner un peu les moyens aussi de le faire,
01:27:48 parce que parmi les problèmes de vocation, il y a aussi le fait que
01:27:52 les professeurs n'ont pas été revalorisés pour une éternité.
01:27:55 C'est ça notre vie.
01:27:57 Et puis il faut surtout les saluer, les remercier,
01:28:00 de faire ce métier magnifique.
01:28:03 C'est l'un des plus beaux métiers que je lui ai enseigné,
01:28:06 et il faut continuer à le faire, parce qu'il faudra maintenant encore plus de courage.
01:28:10 Malheureusement pour beaucoup qui ont la boule au ventre quand ils vont te enseigner.
01:28:14 Je vous remercie d'avoir été nos invitées.
01:28:16 Merci à vous.
01:28:17 Merci Noémie, toujours pour vos précisions et vos analyses.
01:28:20 Je vous dis à très bientôt.
01:28:22 Restez avec nous et évidemment, vos éditions se poursuivent.
01:28:26 *Musique*

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