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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Il est midi, bienvenue à vous pour Midi News, ravie de vous retrouver, voici le programme du jour.
00:00:07Suspicion de mensonges, de dissimulation sur les véritables chiffres du déficit français.
00:00:14Mais sur quoi repose la dérive de nos finances publiques ?
00:00:17Une commission d'enquête pourrait voir le jour à l'Assemblée nationale.
00:00:20L'ancien ministre Bruno Le Maire se dit serein et compte dire la vérité lors de cette commission.
00:00:26Mais quelle vérité assiste-t-on à un scandale d'Etat ? Et qui savait ?
00:00:31Michael Paty, la sœur de Samuel Paty, le combat d'une sœur, sa force, la puissance de ses mots, son calme malgré la douleur abyssale.
00:00:39Elle était sur notre antenne ce matin, affirmant qu'il n'y a eu ni réveil, ni sursaut.
00:00:44Des difficultés structurelles, une déconsidération alors que les paysans sont l'âme d'un pays et en particulier celui de la France.
00:00:52La colère gronde car leur situation, estime-t-il, n'a pas changé. La parole leur est donnée tout à l'heure dans Midi News.
00:00:58Voilà pour le programme. Dans quelques instants, je vous présente évidemment nos invités.
00:01:02Mais tout d'abord, place au journal. Bonjour à vous, chère Audrey Berto.
00:01:05Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:07Coup d'envoi des débats sur le budget 2025.
00:01:10Le premier volet qui concerne les recettes arrive en commission cet après-midi.
00:01:15Il sera discuté jusqu'à samedi avant d'être débattu dans l'hémicycle la semaine prochaine.
00:01:20Jordan Bardella était au salon de l'automobile ce matin. Il est arrivé aux alentours de 10 heures, puis a pris la parole devant la presse.
00:01:28Et justement, il a été interrogé sur les débats autour du budget. Je vous propose de l'écouter.
00:01:33Ce budget n'est pas un budget de rupture avec la politique d'Emmanuel Macron depuis 7 ans.
00:01:38C'est un budget qui fait les poches de la France du travail, qui va faire peser sur nos compatriotes, sur les classes populaires et les classes moyennes,
00:01:44une augmentation des taxes de l'électricité, une augmentation du coût du travail.
00:01:47Et plus largement, il n'y a aucune réforme structurelle dans ce budget.
00:01:50Donc le Rassemblement national ne votera pas ce budget parce que précisément le vote ou non d'un budget détermine quels sont les partis politiques,
00:01:56qu'ils sont des partis d'opposition ou des partis qui sont dans la majorité. Il n'y a rien de plus politique qu'un budget.
00:02:02Et si, encore une fois, M. Barnier persiste dans la voie de la continuité de la politique d'Emmanuel Macron, alors ce gouvernement tombera.
00:02:10Et vous en débattrez, Sonia, avec vos invités dans quelques instants.
00:02:13La métropole de Lyon prévoit d'implanter un centre d'accueil de mineurs étrangers sur la commune d'Ecully, dans le Rhône.
00:02:20Le maire de cette commune ne décolère pas, vous allez l'entendre. Reportage de Noémie Hardy et d'Olivier Mazinet.
00:02:27Ce bâtiment désaffecté, une ancienne école d'ingénieurs devrait accueillir 70 mineurs étrangers.
00:02:33L'objectif, les loger à Ecully le temps que les autorités confirment s'ils sont majeurs ou mineurs, un projet qui ne passe pas auprès du maire.
00:02:42Le maire que je suis se retrouve impuissant avec une collectivité brutale qui lui impose un projet dont il ne veut pas.
00:02:48On nous a dit que vous le vouliez ou non, ça se fera.
00:02:51Dans cette ville de plus de 17 000 habitants, les réactions sont vives. La plupart soutiennent l'élu.
00:02:57C'est triste à dire, mais on fait venir les gens, on n'est même pas capable de les accueillir correctement. Donc non, je suis contre à 1000%.
00:03:06L'immigration n'est pas contrôlée, pas maîtrisée. Si c'était maîtrisé, on pourrait accueillir les migrants correctement et on se laisse dépasser.
00:03:18Ce n'est pas bien que ce soit posé comme ça. Je suis totalement contre le projet et je soutiens à fond le maire.
00:03:24Je comprends sa colère, mais il faut bien les loger quelque part. Les migrants, il faut bien en faire quelque chose. On ne peut pas les laisser sous les ponts.
00:03:32La métropole lyonnaise se défend. Pour elle, il s'agit d'une bonne gestion de la collectivité, de profiter d'un bâtiment qui était déjà adapté, plutôt que de payer des chambres d'hôtel.
00:03:44Et les premiers migrants sont arrivés en Albanie. 16 hommes originaires d'Egypte et du Bangladesh.
00:03:49Une fois débarqués, ils seront enregistrés dans le premier centre créé par les Italiens en Albanie.
00:03:54Ils pourront déposer leur demande d'asile si cette dernière est refusée.
00:03:57Des cellules ont été installées en attendant de les renvoyer dans leur pays d'origine.
00:04:01Voilà, Sonia, pour l'essentiel.
00:04:03Merci, chère Audrey. On va en parler, puisque, effectivement, le ministre de l'Intérieur vote une nouvelle loi immigration.
00:04:10Je salue nos invités. Philippe Bilger, merci d'être avec nous.
00:04:13Bonjour, Sonia.
00:04:14Bonjour à vous. Kevin Bossuet, le retour dans Midi News.
00:04:17Avec plaisir.
00:04:18Ravi de votre présence, tout comme celle d'Elisabeth Lévy. Bonjour.
00:04:21Bonjour, qui est contente d'avoir retrouvé son mercrediste.
00:04:24Évidemment, on attend un autre mercrediste, si je puis dire, Olivier Dartigold, qui est bloqué dans les embouteillages.
00:04:30On va parler de différents sujets. Je vais vous montrer d'où l'on a un document.
00:04:33Puis après, je vous dirai ce dont il s'agit.
00:04:36Tout est écrit sur la dérive de nos finances publiques. Tout. Tout y est.
00:04:40C'est la commission de...
00:04:42Attendez, je vais vous dire.
00:04:44Ceux qui affirment qu'on ne savait pas, ou qu'en tous les cas, les plus hauts responsables ne savaient pas,
00:04:48il y a un énorme problème. Parlons-en.
00:04:51Parce que là, on parle. En tous les cas, il est évoqué une suspicion de mensonge,
00:04:55de dissimulation sur les véritables chiffres du déficit public.
00:04:58Certains affirment même que c'est un scandale d'État.
00:05:01Une commission d'enquête va donc voir le jour à l'Assemblée.
00:05:04L'ancien ministre, Bruno Le Maire, entretient, comme dans un bon livre, un suspense assez incroyable sur ce sujet,
00:05:10affirmant qu'il va dire toute la vérité lors de cette commission.
00:05:13Alors, pourquoi ne l'a-t-il pas fait avant ? Écoutons-le.
00:05:18— Je réserverai mes interventions aux représentants du peuple français
00:05:23et renter la vérité qui peut se faire devant les représentants du peuple français
00:05:28et pas forcément devant la presse.
00:05:30— C'est quoi, la vérité, justement ? Vous avez dit que la vérité apparaîtra plus tard. C'est quoi, la vérité ?
00:05:33— J'ai dit très clairement que je ne m'exprimerai plus devant les médias. Donc vous allez devoir...
00:05:36— Ça tombe bien. On est entre nous. — Et voilà. Vous en êtes entre nous. Là, vous êtes peu nombreux.
00:05:40Je ne m'exprimerai plus devant les médias. Je réserve ma parole, bien sûr.
00:05:44Mais le plus important... Mais cette réunion a été montée depuis plusieurs semaines.
00:05:49C'était un déjeuner amical. Je réserve ma parole aux représentants du peuple français.
00:05:54Je pense que c'est respectueux des Français et du peuple français.
00:05:57— Oui, la semaine prochaine.
00:05:58— Je le dis à nos téléspectateurs, mais qui le savent déjà, une commission d'enquête peut avoir de lourdes conséquences,
00:06:04Philippe Bilger. Ce n'est pas simplement une commission pour, je veux dire, connaître déjà pas mal la vérité.
00:06:09Elle peut avoir des conséquences au-delà, s'il y a des responsabilités.
00:06:13— Absolument. Elle peut avoir des responsabilités, notamment judiciaires, même si j'ai cru comprendre
00:06:22que malgré l'excellence de certaines commissions, notamment au Sénat, les conclusions qu'on pouvait en tirer
00:06:31n'étaient pas toujours concrétisées. Donc là, je ne sais pas. En tout cas, je suis curieux de connaître.
00:06:39Maintenant, la pensée de gauche s'installe à mes côtés.
00:06:41— Enfin. Nous sommes sauvés.
00:06:44— Je serais curieux de connaître ce que Bruno Le Maire aura à dire qu'il n'a pas pu dire à l'époque.
00:06:52— Bonjour Olivier Dardigolle. Tout de suite dans le vif du sujet.
00:06:56Dissimilation, mensonge. Est-ce qu'on parle d'un scandale d'État ? Je détiens ici entre mes mains la réponse.
00:07:02N'essayez pas de lire de loin. C'est un test. Est-ce que vous voyez les têtes ?
00:07:07— Non, non. Je ne plaisante pas. Les réponses sont là.
00:07:11— Oui, mais il faut nous dire ce que c'est. Voilà.
00:07:13— Je voudrais d'abord vous écouter.
00:07:16— Non, mais moi, je ne suis pas d'accord avec vous sur une chose qui me semble grave. C'est le déficit, le mensonge.
00:07:22Je ne partage pas le mensonge. Pour moi, c'est un peu l'huile dans les rouages de la vie sociale et aussi publique.
00:07:28Alors évidemment, je ne suis pas pour qu'on montre tout le temps à tout le monde.
00:07:31Mais il y a aussi des choses sur lesquelles les Français n'ont pas très envie de savoir la vérité.
00:07:35Vous ne pouvez pas réclamer de l'argent tous les jours, le matin, le soir, etc., et puis dire tout d'un coup
00:07:40« Oh, notre déficit a grimpé ». Alors par ailleurs, on verra s'il y a eu véritable dissimulation.
00:07:46Ils sont présumés innocents. Et là, je suis désolée. J'avoue mon incompétence.
00:07:50Je regrette ces cours-là de Sciences Po et très, très loin, parce qu'il y a deux types de commissions.
00:07:56On a eu beaucoup de commissions d'information qui ont été géniales.
00:07:59— Non, les missions... — Alors ça, c'est une commission d'enquête.
00:08:01— C'est pour ça que je vous dis que les conséquences peuvent être judiciaires.
00:08:03— Mais, Sonia, sans majorité ensuite, parce qu'une fois que vous avez... C'est de toute façon en tâche de...
00:08:08— Non, la justice peut être saisie. — Ah. Alors...
00:08:10— Attendez, mais vous venez d'institutionnaliser le mensonge en politique.
00:08:13— Oui. — De nous dire que ce n'est pas très grave.
00:08:15— D'institutionnaliser, c'est-à-dire... Vous pensez... Parce que jusque-là, en dehors de Bruno Le Maire, éventuellement,
00:08:20si vous voulez, les gens disent la vérité. NFP a gagné les élections, comme ils le disent toute la journée.
00:08:25— Ça, c'est une analyse. — Les supporters anglais ont fait le bazar au Stade de France.
00:08:29Donc excusez-moi. Je ne suis pas naïve. Et personne n'est naïf. Mais ce que je veux dire,
00:08:35c'est que les Français ne veulent pas toujours savoir toutes les vérités, notamment celle-là,
00:08:39parce que sinon, à un moment, il faudrait tirer les conséquences de ces vérités.
00:08:43— Avec ce qu'on paye comme impôts, moi, j'aimerais bien savoir...
00:08:45— Non, mais vous voyez bien que... — J'entends ce que vous dites. J'entends ce que vous dites.
00:08:49— J'arrête, parce que je veux avoir la contradiction.
00:08:51— Non, mais l'une des missions du Parlement est le contrôle de la politique gouvernementale.
00:08:57Là, c'est très important, parce que l'insincérité d'un budget, ça ne date pas du dernier exercice.
00:09:03Il peut y avoir des estimations par exemple de croissance qui sont un peu dopées, des réajustements.
00:09:07Les budgets rectificatifs sont faits pour justement se remettre un peu mieux dans le réel.
00:09:13Mais là, attention, on parle de 50 milliards. Et on parle, d'après ce qu'on peut lire,
00:09:19de services de Bercy qui, dès l'automne 2023, alertent en disant « Attention, on va vers un dérapage très sérieux ».
00:09:27— Mais est-ce qu'on a maquillé ou est-ce qu'on a mal anticipé ?
00:09:29— Ça, c'est la vraie question. Est-ce que c'est mensonge ou dissimulation ou alors manque de prudence ?
00:09:34— Comme le corps. Le corps fait des rapports...
00:09:36— Avec quand même une séquence politique. Il y a les européennes et les législatives.
00:09:39Peut-être que le pouvoir en place voulait mettre des choses sous le tapis.
00:09:43— Quand le corps publie des retraites complètement délirantes parce qu'il table sur des hypothèses qui sont complètement délirantes,
00:09:51tout le monde dit « C'est merveilleux ».
00:09:53— Il y en a plusieurs, à chaque fois.
00:09:54— Elisabeth, là, il y a eu des alertes. Quand on vient vous dire, quand votre banquier vous appelle 10 fois et vous dit « Madame Lévy, vous n'êtes pas un bon lecteur »,
00:10:02on tourne vers Kévin. Il y a plusieurs raisonnables. Quand il y a différentes alertes... Et il y a eu des alertes.
00:10:08— Qu'est-ce que quelqu'un de raisonnable, un père ou une mère de famille, fait ?
00:10:11On voit la réalité. On dit « Il ne peut plus continuer ainsi ». Qu'ont fait nos politiques ? L'inverse.
00:10:16— Totalement l'inverse. Et surtout, Olivier l'a rappelé, le déficit prévu a été largement sous-estimé puisqu'il est à 54 milliards.
00:10:25Et dans le même temps, on a bien prévu la croissance parce qu'on a estimé une croissance à 1%.
00:10:30Donc pourquoi on est incapable de prévoir le déficit et de l'autre côté, on est capable de prévoir la croissance ?
00:10:35— Pourquoi ? Alors je vais vous donner... — Mais alors...
00:10:39— Attendez. Non mais attendez. Écoutons Michel Barnillon, dont on peut dire qu'il hérite de cette situation,
00:10:46même s'il est déficit pour monter à 40 ans. Et il était évidemment en politique. Écoutons-le, le Premier ministre.
00:10:53— Ce qui est vrai, M. Chioti, c'est qu'ensuite, on a mal maîtrisé la sortie de crise. Et la réalité, aujourd'hui, c'est celle-là.
00:11:03D'ailleurs, vous avez proposé récemment une commission d'enquête qui devra déterminer les chiffres,
00:11:09les faits, la vérité, la dire aux Français. Mais moi, aussi longtemps que je serai à ce banc,
00:11:13comme le Premier ministre, le chef d'équipe d'un gouvernement, je m'en tiendrai aux faits, aux chiffres, et je dirai la vérité.
00:11:20— La commission d'enquête ? — Est-ce que vous savez qui est M. Jérôme Fournel ?
00:11:23— Oui. C'est-à-dire qu'à... — Non mais vous, vous savez tout.
00:11:25— Il a été... — Il était d'abord à Bercy, celui qui maîtrisait l'ensemble de la machinerie.
00:11:33— C'est lui qui crée le budget. — Et là, il a basculé à Matignon.
00:11:37— Donc il est le directeur de cabinet du Premier...
00:11:39— Oui. Il n'y a pas une personne qui connaît mieux ce qui s'est passé au cours des dernières années.
00:11:43Il était dans le cœur nucléaire. — Donc c'est lui qui va être aussi, je suppose...
00:11:46— Le juge est parti. — ...éauditionné. — Oui.
00:11:49— Pourquoi il fait partie ? — Parce qu'il fait partie d'un gouvernement qui demande une commission d'enquête
00:11:54alors qu'il était, lui, aux manettes d'un budget qu'on juge aujourd'hui insincère.
00:11:58— Mais il va être auditionné. Il devra s'expliquer. Ça me parait pas problématique.
00:12:03— Oui, oui, oui. Et il dira la vérité. — Il dira la vérité, oui.
00:12:05— Il dira peut-être ce qu'il a écrit dans son rapport. — Mais enfin...
00:12:08— Avant. Écoutez, on est sous serment. Écoutez... — Oui.
00:12:11— Bien sûr. — Oui. C'est très important.
00:12:13— Pour l'avoir été sur un autre sujet, je vous confirme que vous êtes sous serment et que...
00:12:17— C'est ce qui est reproché, par exemple, à Aurore Bergé concernant les crèches...
00:12:21— Effectivement. — ...sur le fait de savoir si elle avait dit la vérité devant une commission.
00:12:25— Ou alors est-ce que vous faites des approximations. Mais après, c'est à la justice de voir.
00:12:28— Même les menteurs disent la vérité, là.
00:12:31— C'est l'ancien juge qui parle à l'ancien magistrat.
00:12:33— C'est pour ça que j'ai demandé si on était sous serment.
00:12:35— Mais vous avez raison. — Quand on est sous serment, il faut dire la vérité.
00:12:38— Éric Coquerel, président de la commission des finances à l'Assemblée. Écoutons-le.
00:12:42— Moi, j'ai demandé une loi de finances rectificative au début de cette année quand on nous a dit les déficits augmentent.
00:12:48— Mais il était pour. — Il était pour. Il l'a dit.
00:12:50— Pour aller chercher 15 milliards.
00:12:52— Voilà. Et pour faire en sorte qu'il y ait un débat démocratique au lieu d'essayer de passer en catimini un gel des crédits comme ça a été fait.
00:12:58Donc ça, au moins, je reconnais. Mais enfin, il a aussi ses responsabilités. Il était quand même aversi.
00:13:02Et de ce point de vue-là, le fait qu'on passe... Il faut bien comprendre qu'on est passé de 4,1% de déficit prévu du PIB pour 2024
00:13:11fin 2023. On est passé à 6,1%. Cette différence, elle est énorme.
00:13:16— C'est quand même assez cocasse ce M. Coquerel. Très bien en présidence de la commission des finances.
00:13:20Mais quand on voit le programme de la France insoumise...
00:13:23— C'est un autre sujet.
00:13:25— Coquerel donnant des leçons... Non, c'est plutôt une commission des affaires...
00:13:29La commission des finances plutôt appréciée par...
00:13:31— Oui, mais Coquerel donnant des leçons d'économie. C'est vrai que ça nous fait rigoler. Mais c'est pour ça...
00:13:37— C'est comme vous. Vous faisiez l'éloge de la parole douce.
00:13:41— Mais non, ça, c'est pas vrai, parce que moi, je fais l'éloge tout en essayant de m'amender.
00:13:46— Mais vous le faites très bien. Pardonnez-moi, mais quand M. Coquerel dit Bruno Le Maire,
00:13:51il y a quand même un président de la République également. Je pense qu'il n'est pas isolé sur son avant-temps.
00:13:56Il sait quand même ce qui se passe.
00:13:58— Il y a cette phrase de Bruno Le Maire qui est retentissante.
00:14:01— On l'a vue, oui. — Vous l'avez évoquée.
00:14:04— Vous étiez venu à l'heure. — Alors oui.
00:14:07— Les derniers événements... — Ne mettez pas tout sur la tête de Mme Hidalgo. Ça suffit.
00:14:11— Ouais. Les derniers événements ont permis de cibler le responsable principal
00:14:17de cette déliquescence des finances publiques, Emmanuel Macron tout de même. Aujourd'hui...
00:14:22— Le Mozart. — Le président est nul.
00:14:25— Pardon. Il faut distinguer deux choses. Il faut distinguer cette affaire de mauvaise prévision
00:14:30ou de maquillage volontaire, ce qui ne serait pas pareil.
00:14:34Moi, je pense qu'on peut se laisser aussi bercer, voilà, et repousser des mesures, ce genre de choses,
00:14:40et la réalité du déficit. C'est-à-dire... Et moi, je persiste à dire... Thierry Breton a dit une chose
00:14:46qu'il ne fallait pas dire dans les échos... Je sais plus dans quel journal, pardon, peut-être dans Le Monde
00:14:50ou Le Figaro, que cette semaine, c'est que notre déficit venait quand même beaucoup
00:14:55de notre État social, à peu près, aux bêtes. Non mais je finis juste cette phrase.
00:15:00Si il y a des déficits... — Devoirs d'exemplarité et exigences de vérité. Non mais...
00:15:04— Non mais vérité... Non mais je vous ai dit... Là, je parle juste de la question du déficit, ce déficit.
00:15:10C'est ça, le vrai problème. Alors bon... — Allez, je vais... Alors, c'était donc...
00:15:16Alors ça s'intitule... Alors il faut toujours lire... Moi, j'étais des années à Public Sénat,
00:15:20et j'ai appris une chose. Toujours lire les rapports du Sénat. — Bien sûr.
00:15:23— Ils sont exceptionnels. Il y a tout sur tous les usagers. Celui-ci date de juin 2024.
00:15:28« Dégradation des finances publiques entre Paris et Dénis ». Voilà le titre de ce rapport,
00:15:34dont j'ai lu pas les 283 pages, parce que je l'ai découvert il y a une heure, je vous l'avoue,
00:15:39mais les 10 premières pages. Tout est dit. Tout est dit. « Déficit jamais atteint hors période de crise
00:15:45dont la responsabilité incombe au budget de l'État », s'expliquant essentiellement par des recettes plus faibles
00:15:50qu'attendues par le manque de prudence totale du gouvernement qui doit s'expliquer sur ce sujet.
00:15:55Dissimulation ou manque de prudence ? Eh ben, toutes les questions. Alors, je vais pas vous regarder.
00:16:01— En tout cas, c'est vrai sur le travail. — Mais c'est quoi ? C'est des recettes surestimées ?
00:16:05— Mais non. Il y a plusieurs problèmes. C'est-à-dire que ce qui vient d'être dit par le rapport...
00:16:09Moi, je suis d'accord sur la qualité du travail sénatorial. On l'avait vu sur un récent rapport
00:16:13sur le narcotrafic. Par exemple, la politique de l'offre depuis 2017, celle qui consiste à donner
00:16:19des avantages assez importants aux entreprises ou aux grandes fortunes, a coûté 62 milliards d'euros en moins
00:16:27pour nos recettes fiscales. — Mais attendez. Mais chaque ligne de la conclusion...
00:16:30— Est-ce que vous savez ce qu'elle a rapporté par ailleurs ? Le ruissellement n'est pas là.
00:16:34— Mais attendez. Ruissellement, roussellement, d'ailleurs, on dit. Bon. Alors attendez, attendez.
00:16:38Regardez. « Le manque de rigueur du programme de stabilité, l'absence de projet de loi de finance
00:16:41rectificatif confirme que le gouvernement ne prend pas du tout la mesure de l'enjeu ».
00:16:46Alors qu'il n'a pas écouté les alertes de son administration, comment vous n'écoutez pas ces alertes ?
00:16:52Donc vous les mettez de côté. Vous savez très bien. Donc il a été alerté. Il savait.
00:16:55— Bien sûr. — Donc c'est en connaissance de cause.
00:16:57— Mais on est ici. On est... — Voilà. Mission d'information. J'appelle nos téléspectateurs à le voir.
00:17:01Vous le trouvez sur le site du Sénat. — Non mais voilà.
00:17:03— C'est très important de voir le fait que nous sommes dans la dissimulation. Et moi, je trouve ça grave
00:17:08puisque ça ébranle deux choses. La première chose, véritablement, c'est la confiance vis-à-vis
00:17:15de nos hommes politiques. On a l'impression que nos hommes politiques nous mentent.
00:17:18On est déjà dans une crise démocratique assez importante. Et là, ça l'accroît.
00:17:22Et aussi le consentement à l'impôt. Parce qu'on paye des impôts. On aimerait bien savoir où va notre argent.
00:17:27Et de plus en plus, on se dit finalement qu'il est mal utilisé et qu'en effet, il y a des déficits qui sont records.
00:17:34Et surtout, c'est nos générations futures qui vont payer cela. Et il y a une forme d'irresponsabilité.
00:17:40— Le titre, quand même, entre pari et déni, je trouve, pour Mission d'information, tout est déni.
00:17:44— Chère Kévin, tu es très imprudent, mon cher Kévin. La dissimulation n'est pas prouvée.
00:17:48— Moins que le gouvernement. — Non, c'est pas prouvé. Mais bon, il y a des suspicions.
00:17:51— Non mais pardon. Là, il y a soit dissimulation, soit imprudence. Ou je ne sais plus quelle était le mot.
00:17:57— Les compétences. — Les compétences.
00:17:59— Ou les trois. — Soyez fiers d'être des amateurs.
00:18:01— Peut-être. Mais la dissimulation n'est pas prouvée. Ça me semble quand même important de le dire
00:18:05puisque vous tenez à la confiance. — Oui, oui. Vous avez raison.
00:18:08— Soyez un peu modérés, Kévin. — Merci, Philippe, d'être mon interlocuteur.
00:18:13— C'est important, même sur ces sujets-là. Parce que sur d'autres sujets tout aussi graves,
00:18:18mais là, il est question d'intégrité physique d'un professeur qui a été assassiné, on attend la vérité.
00:18:23Donc si vous dites que dans un domaine, vous pouvez un peu l'occulter, alors dans un autre, que faites-vous ?
00:18:28Michael Paty, la sœur de Samuel Paty, attend la vérité. C'est le combat d'une sœur.
00:18:33C'est la force et la puissance des mots. C'est la résilience d'une femme. C'est aussi la douleur.
00:18:38Abyssal, évidemment. Elle était sur notre antenne ce matin. Mais je voudrais d'abord qu'on l'écoute
00:18:42parce qu'elle était au Parlement face aux parlementaires. Un texte, j'allais dire...
00:18:47En réalité, tout est dit. Écoutons-le.
00:18:52Je dédie ce texte à celui qu'on n'a pas sauvé, M. Dominique Bernard.
00:18:56Mon frère a été décapité le 16 octobre 2020, trois ans après,
00:19:01y étant de réaliser que la fameuse phrase lancée par M. Blanquer, « Il y aura un avant et un après Samuel Paty »,
00:19:06n'a pas eu les effets attendus. J'en veux à ses éternels adeptes de l'idéologie du pas de vaguisme,
00:19:11ceux qui sont les premiers à se mettre à genoux et à regarder tomber ceux qui sont restés debout,
00:19:16se murmurer à l'oreille « Ah, tu vois, on a bien fait de se coucher ».
00:19:21Mon frère a été reconnu par certains et à tort coupable de déloyauté. Le coût de sa désobéissance sera
00:19:26qu'il finira seul et que l'État n'honorera pas sa part du contrat social en lui assurant protection.
00:19:31Combien de temps vous faudra-t-il pour comprendre que la culture de la Libye, soit religieuse, soit ethnique,
00:19:37est utilisée pour commettre les pires exactions ? Le dernier condamné à mort pour blasphème en France
00:19:42n'est plus François-Jean Lefebvre de Labarre, exécuté en 1766 à Abbeville.
00:19:47C'est désormais Samuel Paty, exécuté en 2020 à Conflans-Sainte-Honorine.
00:19:52– Et vous avez vu les visages des parlementaires ? On sent véritablement le…
00:19:57– Gravité et inattention.
00:19:59– Il y a notamment la sénatrice Jacqueline Eustache Rignot,
00:20:03ils connaissent bien ces sujets, mais dit par la sœur, ça prend une dimension incroyable.
00:20:08Dans quelques instants, et vous allez le découvrir peut-être,
00:20:11le clip qu'a mis sur ces réseaux le président de la République, c'est justement le plus jamais ça.
00:20:17Je voudrais que vous vous intéressiez aux mots qui sont utilisés,
00:20:20par rapport à la réalité véritablement de l'offensive islamiste qui est la nôtre.
00:20:26On va l'écouter dans quelques instants, mais tout d'abord on va réécouter Michael Paty.
00:20:30Ces mots, c'était chez Pascal Praud.
00:20:33– Il n'y a jamais eu de surveillance du collège, il n'y a jamais eu de patrouille d'organisé,
00:20:36et vraisemblablement personne n'a été sous écoute.
00:20:39On a vendu à mon frère l'idée qu'il était protégé,
00:20:43et que de ce biais-là, il a continué d'aller au collège.
00:20:47Mais je pense aussi qu'il a continué d'y aller jusqu'au bout,
00:20:50parce que si de lui-même il se mettait en arrêt maladie,
00:20:54c'était à montrer à tout le monde qu'effectivement c'est lui qui avait eu tort.
00:20:57Ça allait avoir un effet contre-productif par rapport à une situation
00:21:01qui pour lui était en train d'être traitée,
00:21:03alors que véritablement rien n'était en train d'être traité pour lui.
00:21:06– Je vous pose la question, est-ce qu'il faut condamner l'État
00:21:09quand il y a non-assistance à personne, professeur en danger ?
00:21:12Est-ce qu'il peut être condamné pour son inaction ?
00:21:14– Moi je voudrais qu'on condamne des personnes.
00:21:16– Ce serait formidable.
00:21:17– D'abord il ne faut pas confondre l'erreur et la faute,
00:21:21c'est-à-dire on peut se tromper dans l'action publique.
00:21:24Non mais je dis juste, c'est très important,
00:21:26on peut se tromper dans l'action publique,
00:21:28mais moi je pense que là il y a faute.
00:21:30Et je pense que c'est des personnes qu'il faut condamner,
00:21:32ce n'est pas seulement une institution que pour la fin,
00:21:36c'est nous qui paierons tous.
00:21:38– Celle qui a été à l'origine du mensonge pour Samuel Paty
00:21:43qui était mineur en tout cas à l'époque du sursis,
00:21:46là en novembre il va y avoir les adultes, le procès,
00:21:49mais quand vous dites condamner, est-ce que vous condamnez
00:21:51ceux qui dans la hiérarchie…
00:21:52– Oui, c'est ce que je veux dire, il faut condamner des gens
00:21:54s'ils ont commis des fautes, s'ils ont regardé ailleurs exprès.
00:21:57Mais il faudra le prouver.
00:21:59Je voulais juste ajouter une chose, moi je ressens une chose de plus
00:22:01que la gravité quand je l'entends, c'est une forme de culpabilité,
00:22:05pas individuelle, une forme de culpabilité collective
00:22:09par rapport à ce professeur que nous n'avons pas protégé
00:22:12parce qu'on n'a pas su peut-être assez alerter, je n'en sais rien,
00:22:15mais que depuis 20 ans…
00:22:17– Et pourtant vous faites partie de ceux qui alertent.
00:22:20– Mais inutilement !
00:22:22– Mickaël Paty, et il faut aller voir l'émission de ce matin,
00:22:26de Pascal Praud, parce que son témoignage était saisissant, glaçant.
00:22:29– Et regardez, pardonnez-moi, je le dis aussi, ce soir,
00:22:32c'est le documentaire de Stéphane Simon qui lui est consacré.
00:22:35– Elle fait la démonstration de quelque chose d'insupportable,
00:22:40qu'en fait on aurait fait croire à Samuel Paty
00:22:44que sa situation était examinée, prise en charge,
00:22:48qu'il bénéficiait d'une attention.
00:22:50– Et abandonné, dédupé.
00:22:52– Or le travail qu'elle a mené fait la démonstration qu'il n'en est rien,
00:22:56qu'oui du référent laïcité, de l'académie,
00:23:00de ce qui s'est passé dans l'établissement.
00:23:02– Et donc les responsabilités.
00:23:04– Je voulais terminer là-dessus, il y a donc des responsabilités graves,
00:23:08et qui relèvent donc d'une non-réaction,
00:23:12et en fait ce processus qui va jusqu'au bout et jusqu'à l'horreur.
00:23:17Donc oui il y a des responsabilités dans la hiérarchie administrative
00:23:21et politique à un moment donné.
00:23:23– Oui mais c'est évident.
00:23:24– Philippe Bilger, c'est important, on va marquer une pause comme ça,
00:23:26vous avez le temps de cet argumentaire,
00:23:28et surtout vous allez voir la différence, si je puis dire,
00:23:33parce qu'il faut le dire ainsi, entre ces paroles-là de vérité
00:23:36qui sont crues, qui sont la réalité,
00:23:38et le clip qui a été diffusé à la mémoire de Samuel Paty.
00:23:41Est-ce que toujours ces cérémonies de bijoux,
00:23:45je vais dire de peluches et de bougies, est-ce qu'on peut les comprendre ?
00:23:49– C'est pire qu'inutile.
00:23:50– Ça ne sert à rien et ça crée de l'acrimonie.
00:23:54– Mais c'est pire qu'inutile ça,
00:23:56ça cache complètement ce qui est en train de se passer en fait.
00:23:58– On va en parler, une pause, à tout de suite.
00:24:04Beaucoup de sujets à soumettre à nos invités pour la suite de Midi News,
00:24:08dans quelques instants je leur rappelle des titres,
00:24:10mais tout simplement, 1973-2020, Samuel Paty tombé en France
00:24:17sous les coups de couteau d'un terroriste islamiste.
00:24:19On va continuer à en parler.
00:24:20Les titres avec vous, chère Audrey.
00:24:22– Une nouvelle table de négociations autour de la vie chère
00:24:24doit avoir lieu en Martinique.
00:24:26La nuit dernière a été calme sur l'ensemble du territoire.
00:24:30Selon la préfecture, le couvre-feu a tout de même été prolongé jusqu'au 21 octobre.
00:24:34Benjamin Netanyahou s'est dit opposé à tous ces selles-feux au Liban,
00:24:38selon le Premier ministre israélien.
00:24:40Un cessez-le-feu n'empêcherait pas le Hezbollah de regrouper ses forces,
00:24:43l'armée israélienne qui a indiqué avoir frappé un entrepôt d'armes stratégiques
00:24:47appartenant au Hezbollah ce matin.
00:24:49Et puis l'affaire Mbappé, le parquet suédois a confirmé
00:24:52mener une enquête pour viol après le passage du joueur la semaine dernière à Stockholm.
00:24:56L'avocate de Kilian Mbappé affirme qu'il n'y a rien à se reprocher
00:25:00et qu'il est serein.
00:25:01Une plainte pour dénonciation calomnieuse va être déposée.
00:25:05Dominique Bernard, Samuel Paty, plus jamais ça,
00:25:08des cérémonies tout à fait normales évidemment,
00:25:12des bougies, des nounours, des pensées,
00:25:15des hommages qui se multiplient y compris ceux des responsables politiques
00:25:18et Emmanuel Macron avec un clip,
00:25:21c'est ainsi qu'il est appelé sur le compte du président de la paix
00:25:25qui dit nous continuerons professeur ce combat pour la liberté
00:25:29et pour la raison dont vous êtes devenu le visage.
00:25:32Regardez un extrait de ce clip.
00:25:35À Samuel Paty.
00:25:37Nous te saluons camarade.
00:25:39Vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez
00:25:44sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers
00:25:47qui n'a pas cessé d'être votre reconnaissante élève.
00:25:50Par chance, on a tous eu un professeur d'histoire.
00:25:53Adieu Samuel.
00:25:54Nous continuerons professeur ce combat pour la liberté
00:25:59et pour la raison dont vous êtes désormais le visage
00:26:03parce qu'en France, professeur, les lumières ne s'éteignent jamais.
00:26:10Ce matin, chez Pascal Praud, Michael Paty, la sœur de Samuel Paty,
00:26:15a évoqué son échange avec ses parents, avec Emmanuel Macron
00:26:19alors qu'elle sortait de la médecine légale.
00:26:22Elle venait juste de voir le corps.
00:26:25Madame Paty, la mère, disant ils me l'ont massacrée.
00:26:28Et elle a dit à Emmanuel Macron
00:26:30ce n'est pas nous qui aurions dû être face à vous mais lui
00:26:33parce qu'il aurait eu beaucoup, vous auriez beaucoup appris de lui.
00:26:36Et là, c'est tout simplement...
00:26:39Ce ton.
00:26:42Professeur, les lumières ne s'éteigneront pas
00:26:45si elles se sont éteintes les lumières.
00:26:47C'est ça l'obscurantisme.
00:26:49En même temps, le clip hommage dont on vient de voir une partie
00:26:54ne serait pas grotesque si il s'était accompagné d'actions
00:26:59d'entreprise, d'audace.
00:27:02Ce n'est pas honteux de faire un clip d'hommage
00:27:05mais dans la mesure où il est en autarcie
00:27:08où c'est la seule chose qu'on propose pour répondre
00:27:11à un défi irrésistible pour l'instant, c'est grotesque.
00:27:16C'est exactement ça.
00:27:19Moi, j'aurais aimé que le président de la République parle d'islamisme.
00:27:23Parce que la vérité, c'est que nous sommes en guerre contre l'islamisme.
00:27:28Il y a eu Samuel Paty, il y a eu Dominique Bernard.
00:27:32Bien sûr qu'il faut commémorer leur mémoire, leur rendre hommage.
00:27:36Mais qu'est-ce qui a été fait depuis ?
00:27:38Le communautarisme est de plus en plus puissant.
00:27:41Les professeurs s'autocensurent de plus en plus.
00:27:44On a de plus en plus d'incidents, parfois de plus en plus graves.
00:27:48Et on est seul, Sonia.
00:27:50On n'y a pas eu d'évolution.
00:27:52Honnêtement, ça se dégrade.
00:27:55J'ai dit tout à l'heure offensive.
00:27:57En fait, je crois que je fais erreur complètement.
00:28:00Il n'y a pas d'intrisme islamiste.
00:28:02Il est déjà à l'intérieur.
00:28:04Il faut qu'on insiste sur ce point, Elisabeth.
00:28:06Vous avez raison, les professeurs qui sont abandonnés.
00:28:08Là, ça leur sort.
00:28:10Mais il est temps qu'on parle aussi de ceux qui s'accommodent
00:28:13des accommodements déraisonnables.
00:28:15Bien sûr.
00:28:17Parce qu'il y a un tiers...
00:28:19Je ne sais pas, c'est Monsieur Aubin qui avait parlé de ces 30 %.
00:28:22Mais déjà, 1 %, c'est trop.
00:28:24D'un professeur, il vous dit que ce n'est pas grave.
00:28:26Si demain, on touche à la laïcité, il vous dit que ce n'est pas grave.
00:28:28C'est ça.
00:28:30Là, j'aimerais le dire aussi parce qu'il y a beaucoup d'enseignants
00:28:32qui accompagnent cette dérive-là.
00:28:34Il y a des enseignants qui, dès qu'on parle de laïcité,
00:28:36nous parlent d'islamophobie.
00:28:38Monsieur Paty a été lâché par une partie de ses collègues.
00:28:41Et moi, ça, ça me touche.
00:28:43Parce que quand vous avez des usards noirs de la République
00:28:45qui sont censés transmettre les valeurs de la République
00:28:47et qui, en fait, les sapent avec un discours idéologique,
00:28:49je me dis, mais qu'est-ce que ces gens font à l'intérieur de l'école ?
00:28:51Mais ils vont y rester.
00:28:53C'est en partie des jeunes professeurs.
00:28:55Ils sont de plus en plus nombreux, Sonia.
00:28:57Alors, qu'est-ce qu'on fait, Elisabeth Libé ?
00:28:59C'est à l'intérieur des institutions.
00:29:01Effectivement, ce clip est par exemple moins ridicule
00:29:03que le discours de Guy Mauve
00:29:05qu'on a entendu de la part du maire d'Arras
00:29:07dans l'hommage à Dominique Bernard
00:29:09pendant qu'une artiste dessinait
00:29:11des petits cœurs sur une poêle.
00:29:13Je ne l'invente pas.
00:29:15Ce n'est pas une blague.
00:29:17C'est vrai.
00:29:19Donc, si vous voulez, là, je suis restée bouche bée
00:29:21devant ce spectacle.
00:29:23Donc, c'est quand même un peu moins affligeant.
00:29:25Mais c'est exactement ce que vous dites.
00:29:27Il y a quelques jours, c'est très rapide,
00:29:29j'ai entendu Emmanuel Macron dire
00:29:31qu'il ne peut pas y avoir de guerre au Liban
00:29:33pendant qu'il disait cette phrase.
00:29:35Les missiles passaient au-dessus de sa tête
00:29:37en quelque sorte dans les deux sens.
00:29:39Donc, c'est comme les enfants.
00:29:41Il ne peut pas.
00:29:43Vous menez le combat de la raison.
00:29:45Et on est en train de le perdre
00:29:47pour une simple raison.
00:29:49C'est que quand ceux qui veulent bien voir le mal
00:29:51ne veulent pas en voir l'ampleur,
00:29:53ils continuent à vous expliquer
00:29:55contre toutes les études,
00:29:57les études sérieuses,
00:29:59les données vraiment sociologiques,
00:30:01que c'est une minorité
00:30:03alors que ce n'est pas une minorité.
00:30:05Et la plupart des gens
00:30:07ne veulent pas le voir.
00:30:09On parlait de vérité tout à l'heure.
00:30:11Les mêmes qui braillent sur la vérité
00:30:13ne veulent absolument pas savoir la vérité
00:30:15sur la pénétration de l'islam radical
00:30:17dans nos villes,
00:30:19dans nos cités, dans nos écoles.
00:30:21Oui, parce qu'il y a eu l'électoralisme,
00:30:23l'opportunisme, mais les peuples ont compris.
00:30:25Qu'est-ce qu'on fait ?
00:30:27C'est très simple, si je puis dire.
00:30:29Il suffit, pour savoir ce qui nous est opposé,
00:30:31de lire ce qu'écrivent nos ennemis.
00:30:33Une fois que vous le savez,
00:30:35comment vous enlevez les idées
00:30:37qu'ils ont mis dans la tête des gens ?
00:30:39On en parle souvent.
00:30:41Je pense que la laïcité
00:30:43comme seul bouclier troué de toutes parts
00:30:45ne suffit plus aujourd'hui.
00:30:47Vous êtes obligés
00:30:49d'opposer, vous êtes obligés
00:30:51de ne pas être dans la défensive un récit,
00:30:53un contre-récit qui est fait des gloires,
00:30:55qui est fait des héros,
00:30:57qui est fait des sentimentalités d'un pays.
00:30:59Il va falloir former les professeurs pour le transmettre,
00:31:01ce contre-récit.
00:31:03Il va falloir déjà l'élaborer.
00:31:05J'aimerais quand même qu'on puisse penser
00:31:07aux professeurs qui le font.
00:31:09Parce qu'on ne peut pas rendre hommage
00:31:11à Paty sans dire
00:31:13qu'il y a aujourd'hui des héros du quotidien
00:31:15en très grande difficulté
00:31:17qui ne sont pas soutenus.
00:31:19Je ne veux pas occulter qu'il y en a qui contredisent
00:31:21la laïcité de M. Paty.
00:31:23Ce n'est pas l'école dans son domaine de la laïcité.
00:31:25Il faut penser à eux et leur dire que...
00:31:27Ces aventuriers
00:31:29de l'enseignement,
00:31:31il faut les soutenir à fond.
00:31:33J'avais cru, mais peut-être que je me trompe,
00:31:35qu'il y avait au moins,
00:31:37notamment dans la hiérarchie,
00:31:39davantage de soutien.
00:31:41On le voit avec la protection juridictionnelle.
00:31:43Est-ce qu'il y a quand même
00:31:45des signaux
00:31:47qui montrent qu'il n'y a non pas
00:31:49la réaction telle que le proposent.
00:31:51Vous vous rendez compte ?
00:31:53Est-ce qu'il y a eu des améliorations ?
00:31:55On parle d'un soutien qui...
00:31:57Je pose la question.
00:31:59Parfois, on pense que la France
00:32:01est une île, mais l'islamisme attaque
00:32:03beaucoup d'autres pays.
00:32:05Et des pays arabo-musulmans, oui.
00:32:07Et la Tunisie et l'Egypte, avec des chocs,
00:32:09avec des attentats...
00:32:11Un embarrassement général de procédure.
00:32:13En Egypte, si je puis dire...
00:32:15Ce n'est pas ce que je souhaite,
00:32:17mais on s'en embarrasse.
00:32:19On a décapité Morsi,
00:32:21symboliquement, après il est mort.
00:32:23En tous les cas, on prend un bras-le-corps
00:32:25ce sujet.
00:32:27Notre débat, c'est de dire
00:32:29qu'il faut soutenir les professeurs.
00:32:31On en est là.
00:32:33Je pense que l'obsession
00:32:35de la protection fonctionnelle,
00:32:37c'est du vent.
00:32:39Non, mais qu'on la souhaite,
00:32:41je le comprends,
00:32:43mais ça débarrasse
00:32:45en réalité l'enseignement
00:32:47du véritable problème
00:32:49qui est de soutenir
00:32:51dans les pratiques quotidiennes
00:32:53les professeurs qui ont du courage.
00:32:55Qu'est-ce que ça coûte à la hiérarchie
00:32:57de donner une protection fonctionnelle ?
00:32:59L'islamisme,
00:33:01c'est plus un cheval de Troyes,
00:33:03c'est un éléphant au milieu d'une pièce
00:33:05avec des politiques qui ferment les yeux en le regardant.
00:33:07Vous ne pouvez pas combattre qu'à l'école,
00:33:09en réalité.
00:33:11Je me rappelle très bien,
00:33:13ça fait très longtemps que je dis,
00:33:15on ne doit pas seulement se focaliser sur le terrorisme,
00:33:17la violence.
00:33:19Il y a bien une forêt
00:33:21dans laquelle pousse cet arbre-là.
00:33:23Et qu'est-ce que vous faites ?
00:33:25Si on gagne à l'école, on gagne à ça.
00:33:27Ce que j'essaye de vous dire,
00:33:29c'est qu'il y a aujourd'hui une offensive organisée
00:33:31face à laquelle, comme l'a dit Sonia,
00:33:33nous sommes, nous, sur la défensive.
00:33:35Elisabeth, tu peux ajouter quelque chose ?
00:33:37Thibaut de Montbriel était l'invité de la grande interview,
00:33:39c'était lundi.
00:33:41Concernant la jeune femme qui a frappé son professeur
00:33:43à Tourcoing,
00:33:45ça n'a pas été beaucoup dit dans les médias,
00:33:47et je rapporte ses propos.
00:33:49Il l'a dit sur notre antenne,
00:33:51il affirme les avoir vérifiés.
00:33:53Il a beaucoup de contacts au sein de la police
00:33:55et de la gendarmerie.
00:33:57Je ne dis pas de religiosité,
00:33:59tant que ça reste dans la sphère privée,
00:34:01il n'y a aucun problème dans notre pays.
00:34:03Mais d'une pratique et d'un rigorisme certain.
00:34:05Comment vous faites ?
00:34:07Vous lui dites d'enlever dans l'enceinte de l'établissement
00:34:09et quand elle rentre chez elle,
00:34:11et que c'est un lavage de cerveau...
00:34:13Je peux finir ma phrase avec un mot ?
00:34:15C'est juste qu'à un moment,
00:34:17il faut déjà se battre à l'école,
00:34:19mais il faut fermer les frontières
00:34:21à ce genre de personnage.
00:34:23Il faut choisir, quand nous accueillons des gens
00:34:25de notre sol, des gens qui sont capables
00:34:27et qui veulent,
00:34:29qui ont le désir
00:34:31de bénéficier de la belle culture française.
00:34:33Est-ce qu'on a encore les moyens
00:34:35de nos ambitions sur ce sujet ?
00:34:37Le ministre de l'Intérieur
00:34:39vote une loi d'efficacité
00:34:41sur l'immigration.
00:34:43Qu'est-ce qu'il appelle une loi d'efficacité ?
00:34:45Il a quand même un volontarisme
00:34:47qu'il faut souligner.
00:34:49Et actif.
00:34:51Et il dit, je veux par exemple...
00:34:53Oui, absolument.
00:34:55C'est bien, merci de me corriger.
00:34:57La classe politique,
00:34:59elle est très douée pour le volontarisme.
00:35:01Même à gauche.
00:35:03Mais l'action n'existe pas.
00:35:05Vous posez le bon débat.
00:35:07Est-ce que sur la loi immigration,
00:35:09il faut renverser la table ?
00:35:11Ou est-ce qu'il faut faire la politique des petits pas ?
00:35:13Bruno Retailleau dit, voilà ce que je veux faire.
00:35:15Déjà, sur le délai pour la rétention
00:35:17en CRA, je veux le rallonger
00:35:19de 90 jours à 210.
00:35:21Tout ce qui a été censuré par le Conseil constitutionnel.
00:35:23Je veux trouver des solutions.
00:35:25C'est la politique des petits pas.
00:35:27Regardez ce sujet préparé par notre rédaction.
00:35:29Vous allez me dire si ce n'est pas mieux que de renverser
00:35:31ou de vouloir renverser une table
00:35:33qui n'existe même plus.
00:35:35Il n'y a plus la table, il n'y a plus les chaises,
00:35:37il n'y a plus personne autour.
00:35:39C'est la meilleure manière de ne rien faire.
00:35:41Regardez.
00:35:43Ce sera donc un texte
00:35:45identique à la loi immigration votée
00:35:47l'année dernière, puis partiellement censurée.
00:35:49Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:35:51se justifie.
00:35:53Il y a une loi qui a été votée à une écrasante majorité.
00:35:55Moi, je ne veux pas aller au-delà de ce qui a déjà été voté.
00:35:57Ne pas aller au-delà,
00:35:59mais en reprenant tout de même certaines
00:36:01des mesures écartées par le Conseil constitutionnel
00:36:03en janvier. Parmi elles,
00:36:05celle de faire passer la durée maximale de rétention
00:36:07de 90 à 210 jours
00:36:09pour les étrangers clandestins jugés dangereux.
00:36:11Également, rétablir
00:36:13le délit de séjour irrégulier,
00:36:15durcir le regroupement familial,
00:36:17et encore, diminuer les droits sociaux
00:36:19d'immigrants. Bruno Retailleau précise.
00:36:21Moi, mon souhait,
00:36:23c'est que la France ne soit pas plus attractive
00:36:25en matière d'immigration que le reste des pays
00:36:27d'Europe. Et je constate, sur beaucoup
00:36:29de dispositifs, que malheureusement, on est souvent
00:36:31dans la moyenne haute. Si on est dans la moyenne
00:36:33haute, ça veut dire qu'on crée des appels d'air.
00:36:35Et ça veut dire que les passeurs,
00:36:37les filières qui sont très informées,
00:36:39détournent les flux. Donc notre travail,
00:36:41à nous précisément, c'est de situer
00:36:43la France, de reviser tous les dispositifs
00:36:45pour situer vraiment la France
00:36:47dans la moyenne des pays de l'Union Européenne.
00:36:49Bruno Retailleau évoque aussi la possibilité
00:36:51de revoir à la baisse les prestations
00:36:53familiales, ainsi que de transformer
00:36:55l'aide médicale d'État en aide d'urgence.
00:36:57L'exécutif souhaite que
00:36:59ce texte arrive au Parlement début
00:37:012025. Alors, c'est intéressant
00:37:03votre réaction. Vous m'avez dit,
00:37:05Bruno Retailleau est malin,
00:37:07si je puis dire, puisqu'il met en avant, pour sa loi,
00:37:09l'allongement de la durée de rétention
00:37:11en France. Vous me dites que tout le monde est d'accord.
00:37:13Tout le monde n'est pas d'accord.
00:37:15Hier, j'interrogeais Manon Bry.
00:37:17Il me dit que c'est une honte.
00:37:19Il n'y a qu'à les filles, à mon avis,
00:37:21qui s'y opposera frontalement. Je ne sais pas si vous avez
00:37:23entendu les dernières prises de position
00:37:25d'Olivier Faure sur...
00:37:27Olivier Faure, vous savez qui...
00:37:29Pardon.
00:37:31Elle connaît ma blague maintenant.
00:37:33Mais ils ont des députés.
00:37:35Et donc, je pense que
00:37:37Bruno Retailleau, en quelque sorte,
00:37:39il joue, il sait que dans
00:37:41l'opinion, après l'affaire de
00:37:43Philippines, personne ne s'opposera à cette
00:37:45mesure de bon sens, d'ailleurs. Dans l'opinion, non.
00:37:47Oui, mais c'est difficile pour
00:37:49des parlementaires, quand même, d'aller tout le temps contre eux.
00:37:51Avec quand même un sujet. Contre leurs électeurs.
00:37:53Avec quand même un sujet. Mais ma chère Elisabeth,
00:37:55c'est tout même Olivier Faure
00:37:57qui a sorti cette ânerie
00:37:59qu'on entend sans arrêt. C'est que
00:38:01Bruno Retailleau est en train de refourguer
00:38:03un programme
00:38:05qui vient du Rassemblement National.
00:38:07Mais c'est quand même Anne Hidalgo.
00:38:09Anne Hidalgo socialiste
00:38:11qui s'est dit glacée
00:38:13de l'affiche de Philippines.
00:38:15Mais on fait
00:38:17Bruno Retailleau
00:38:19me remettre dans les tuyaux
00:38:21les propositions
00:38:23de la droite sénatoriale, il la connaissait
00:38:25très bien, concernant
00:38:27la dernière loi, celle votée en janvier
00:38:292024, qui avait été retoquée
00:38:31par le Conseil constitutionnel. A la demande
00:38:33d'Emmanuel Macron. Mais sur un
00:38:35vice de forme, un cavalier législatif, ça n'avait rien
00:38:37à voir. Lui, il veut revenir sur le fond.
00:38:39Mais il y a une chose qui est intéressante. Vous dites
00:38:41on va passer de 90 jours à 210 jours
00:38:43pour les OQTF. C'est la moyenne européenne.
00:38:45Mais ça veut donc dire déjà
00:38:47qu'on abandonne l'objectif
00:38:49de pouvoir
00:38:51se voir délivrer des
00:38:53laissés-passés consulaires en 3 mois.
00:38:55Ça veut dire que ça, on ne va pas y arriver.
00:38:57Mais pourquoi vous dites ça ? Parce que 90 jours
00:38:59aujourd'hui... Mais il vaut mieux les laisser
00:39:01en détention, même si...
00:39:03Vous avez raison.
00:39:05C'est une précaution, on va dire.
00:39:07On se dit donc que 90 jours,
00:39:09ce n'est pas assez pour obtenir des laissés-passés
00:39:11consulaires. On voulait qu'on maquille les
00:39:13ondulations. Donc on va prolonger cette période-là
00:39:15à 7 mois.
00:39:17Mais il va quand même falloir
00:39:19remettre sur le tapis le fait
00:39:21de savoir si on obtiendra
00:39:23ou pas des améliorations,
00:39:25notamment concernant l'Algérie. J'ai compris
00:39:27ce que vous voulez dire. Mais écoutez, en attendant
00:39:29d'essayer d'intervenir
00:39:31sur les OQTF, il vaut mieux que
00:39:33les profils menaçants, on ne les laisse pas.
00:39:35Bien sûr.
00:39:37Si vous ne créez pas de places en CRA,
00:39:39si vous ne créez pas des places, ça ne servira pas beaucoup.
00:39:41Attendez, mais... Alors on est impuissants alors ?
00:39:43Ce que j'essaie de vous dire, c'est que dans ces cas-là,
00:39:45ils arriveront à sortir en argant
00:39:47avec leurs avocats, qu'ils n'ont pas
00:39:49le mètre carré nécessaire, le nombre de...
00:39:51Donc si vous ne créez pas en même temps
00:39:53des places... Mais il n'y a pas de raison de ne pas le faire.
00:39:55Ça, vous n'avez pas besoin non plus.
00:39:57Il y a un moment, on peut faire des choses.
00:39:59Et puis il y a du flux. On n'est pas obligé
00:40:01de l'étranger.
00:40:03C'est peut-être pas l'idéal.
00:40:05Vous avez 130 000 OQTFs
00:40:07prononcés chaque année. Il y a du flux, oui.
00:40:09Oui, mais d'aucuns considèrent qu'il ne faudrait
00:40:11s'occuper que des dix pour cent.
00:40:13C'est incroyable. Vous voyez, votre conversation,
00:40:15votre débat très intéressant,
00:40:17c'est incroyable. C'est-à-dire qu'on a l'impression
00:40:19vraiment, et vous avez raison d'évoquer tout ça,
00:40:21qu'en France, il y a toujours un moment,
00:40:23quelque chose qui nous empêche de... En Italie,
00:40:25quand même, qui aurait pensé
00:40:27qu'on puisse un jour
00:40:29renvoyer des migrants clandestins
00:40:31vers l'Albanie.
00:40:33En Albanie, nous ne parlons pas de pays source.
00:40:35Et que ce soit...
00:40:37Et que l'Europe, j'ai noté la réaction européenne
00:40:39aujourd'hui, nous regardons...
00:40:41Expérience à suivre.
00:40:43Il y en a 16 aujourd'hui, migrants.
00:40:45Expérience à suivre.
00:40:47On n'ose pas assez, Sonia,
00:40:49et ça, c'est très réactionnaire,
00:40:51aborder le problème
00:40:53de la qualité humaine
00:40:55et professionnelle de ceux
00:40:57qui nous dirigent. Il y a beaucoup
00:40:59de gens, hommes ou femmes,
00:41:01qui ne sont absolument pas doués
00:41:03pour ça. Mélanie,
00:41:05elle fait des choses, elle est remarquable.
00:41:07Et c'est pragma... Non, mais
00:41:09attendez, on peut être d'accord ou pas sur les
00:41:11mesures, on peut dire que c'est pragmatique,
00:41:13que c'est voulu par les populations.
00:41:15Par exemple, l'AME,
00:41:17l'aide médicale dont il n'a jamais été question,
00:41:19je le précise, c'est vraiment...
00:41:21Moi, j'ai eu Didier Leschi, qui est en charge
00:41:23de l'Office de l'intégration et de l'immigration.
00:41:25Je ne veux pas
00:41:27lui faire dire ce qu'il met, mais il le dit,
00:41:29il l'a écrit, il dit qu'il ne s'agit
00:41:31pas du tout de ne pas soigner,
00:41:33comme parfois on l'entend, de restreindre
00:41:35un panier de soins à des choses très
00:41:37graves qu'on ne donnerait pas
00:41:39l'accès aux soins au sans-papier.
00:41:41Il s'agit de venir, là encore, à la moyenne
00:41:43européenne. Mais on a quand même eu le remarquable
00:41:45travail du rapport Stefanini-Evin.
00:41:47Oui.
00:41:49Michou, Michou, Michou.
00:41:51Michou, Michou.
00:41:53Remarquable qu'il faisait
00:41:55des propositions et des préconisations
00:41:57en disant que
00:41:59si on reste
00:42:01que sur l'argument budgétaire,
00:42:03si, véritablement,
00:42:05on va vers ce qui est proposé, ça coûtera
00:42:07plus aux finances publiques. Un gouvernement qui veut
00:42:09maîtriser les flux migratoires, qui commence par dire
00:42:11on va augmenter le budget de l'AIME,
00:42:13sous pression du regard... Ce n'est pas une sphère d'immigration,
00:42:15l'AIME. Un n'ayant
00:42:17droit sur deux ne la demande pas.
00:42:19Sous le regard du RN,
00:42:21si l'aiguillon du RN revient
00:42:23sur l'augmentation, il vaut mieux avoir dit dès le début...
00:42:25Oui. Est-ce qu'on peut dire un mot
00:42:27des deux autres mesures qui, elles, sont, à mon avis,
00:42:29fondamentales ? Ce qui m'étonne,
00:42:31c'est qu'il n'est pas parlé de la spécificité
00:42:33algérienne qui est liée aux accords de
00:42:3568, y compris pour le regroupement familial.
00:42:37Mais le regroupement familial,
00:42:39qui est devenu, à peu près,
00:42:41dans certains cas, hors de contrôle.
00:42:43Ma mère a été longtemps pharmacien,
00:42:45comme elle le disait. Vous voyez
00:42:47des trucs, des familles vraiment
00:42:49très, très étendues.
00:42:51Il y a ça, et il y a
00:42:53tout simplement une chose de bon sens,
00:42:55pour que ne viennent
00:42:57que ceux qui peuvent contribuer, etc.,
00:42:59il faut que ne viennent pas des gens en se disant
00:43:01en France, on va pouvoir
00:43:03vivre en grande partie de l'assistance
00:43:05publique. Et donc,
00:43:07ce qu'a fait le Danemark, ce qu'ont fait des pays...
00:43:09Mais il y a un ancien ambassadeur...
00:43:11Mais tous les sociodémocrates,
00:43:13les sociodémocrates l'ont fait en Europe.
00:43:15Vous vous rendez compte ?
00:43:17Olaf Scholz va pour le contrôle
00:43:19des frontières en Allemagne, qui est un renversement
00:43:21total de paradigme.
00:43:23Et Théfrédéric Seine ?
00:43:25Exactement.
00:43:27Ah ben le Danemark, c'est parfait !
00:43:29Si c'est ça, la social-démocratie,
00:43:31je le suis !
00:43:33Mais Sonia,
00:43:35il y a un ancien
00:43:37ambassadeur à propos de l'Algérie
00:43:39qui a donné des pistes très
00:43:41sérieuses. Il suffirait
00:43:43de les mettre en oeuvre.
00:43:45On a remarqué une courte pause.
00:43:47Va nous rejoindre Pierre Martinet, ancien
00:43:49des services secrets. Pourquoi ?
00:43:51Parce que sur les narcotrafics, on va essayer de vous en parler
00:43:53d'une autre manière. Il y a
00:43:55une sonnette d'alarme, véritablement, qui est tirée.
00:43:57Elle est tirée depuis très longtemps, mais cette fois-ci, c'est une question
00:43:59de souveraineté territoriale.
00:44:01Certains disent que si on continue
00:44:03comme ça, on peut pas être alarmiste
00:44:05et assombrir un tableau déjà très sombre,
00:44:07mais c'est une question
00:44:09de souveraineté, comme ça l'est pour
00:44:11l'alimentation, pour d'autres sujets, qu'on va totalement
00:44:13perdre. Il sera avec nous, à tout de suite.
00:44:19Midi-news, la suite. Beaucoup de
00:44:21sujets à soumettre à nos invités. Je salue
00:44:23d'abord Pierre Martinet, merci d'être avec nous.
00:44:25Ancien agent, bonjour à vous, du service
00:44:27Action de la DGSE.
00:44:29Vous allez nous éclairer, si je puis dire, sur la
00:44:31situation des narcotrafics et
00:44:33sur un point particulier, parce que
00:44:35à présent, beaucoup de responsables
00:44:37tirent la sonnette d'alarme sur une question de souveraineté
00:44:39même territoriale.
00:44:41Nous reparlerons, je le dis à nos téléspectateurs
00:44:43du déficit, et j'avais une petite question.
00:44:45Est-ce que celui qui a dit
00:44:47qu'il allait mettre l'économie russe à genoux,
00:44:49est-ce qu'il faut le croire ?
00:44:51Je ne sais pas. Je pose la question.
00:44:53Oui, c'est vrai.
00:44:55Je ne sais pas. On va chercher
00:44:57pendant le journal, évidemment,
00:44:59d'Audrey Bartheau. Rebonjour à vous, chère Audrey.
00:45:01Rebonjour, Sonia. Bonjour à tous.
00:45:03On prend tout de suite la direction
00:45:05du palais de justice de Paris, où se tient
00:45:07le procès des assistants parlementaires
00:45:09du FN. Bonjour, Célia Barod.
00:45:11Vous êtes donc sur place. Troisième
00:45:13et, normalement, dernière interrogatoire
00:45:15de Marine Le Pen cet après-midi.
00:45:17Marine Le Pen qui continue
00:45:19de se défendre en expliquant n'avoir
00:45:21violé aucune règle, c'est ça ?
00:45:23Oui, Audrey. Hier, à la barre,
00:45:25Marine Le Pen a déclaré ne pas se moquer
00:45:27des règles applicables. Je cite
00:45:29« Je peux contester le formanisme a posteriori,
00:45:31mais à chaque fois que nous avons vu
00:45:33les règles, nous les avons appliquées. »
00:45:35Micheline Brunin, Thierry Léger, ou encore
00:45:37Catherine Griset ont également répondu
00:45:39aux questions des magistrats. Catherine Griset
00:45:41qui collabore avec Marine Le Pen
00:45:43depuis plus de 30 ans, elle a dû
00:45:45justifier ses missions, ses déplacements
00:45:47ou encore son adresse à l'époque
00:45:49des faits reprochés. Plusieurs échanges
00:45:51de mails ont même été projetés
00:45:53dans la salle et passés au crible
00:45:55par le tribunal. L'ancienne assistante
00:45:57et chef de cabinet a assuré n'avoir
00:45:59jamais travaillé pour le parti politique.
00:46:01Enfin, dans la salle d'audience, d'autres
00:46:03coprévenus étaient présents ces derniers jours
00:46:05comme le Julien Audoux, le Bruno
00:46:07de Miche ou encore Louis Alliot,
00:46:09Marine Le Pen, qui devrait arriver dans quelques
00:46:11minutes ici au palais de justice de Paris.
00:46:13Merci beaucoup Célia, on va suivre tout ça.
00:46:15Deux syndicats appellent à une grève
00:46:17reconductible à partir de demain pour protester
00:46:19contre la volonté de Vendropela,
00:46:21la filiale qui vend le Doliprane
00:46:23je le rappelle, qui produit le Doliprane.
00:46:25La CFDT appelle à un mouvement
00:46:27de grève générale sur
00:46:29tous les sites du groupe malgré le déplacement
00:46:31lundi du ministre délégué à l'industrie
00:46:33et du ministre de l'économie.
00:46:35Le club de handi-basket
00:46:37marseillais a été
00:46:39cambriolé. Les voleurs ont dérobé
00:46:41les fauteuils roulants de l'équipe,
00:46:43des maillots mais aussi des couches
00:46:45et de la nourriture. Un cambriolage
00:46:47qui pénalise fortement
00:46:49les équipes. Mathieu Devez est leur parrain.
00:46:53C'est un cambriolage particulièrement
00:46:55écœurant à Marseille. Il y a une dizaine
00:46:57de jours, trois fauteuils roulants d'un club
00:46:59de handi-basket ont notamment été dérobés.
00:47:01Les fauteuils qu'on nous a volés, ce sont des fauteuils d'enfants.
00:47:03On est quand même sur des fauteuils qui avoisinent 8 à 10 000 euros.
00:47:05Si vous me volez mon fauteuil,
00:47:07vous m'enlevez ma dignité, vous m'enlevez
00:47:09mon bien, mon bien
00:47:11le plus précieux qui me permet à moi
00:47:13de m'évader une heure, une heure et demie
00:47:15dans un gymnase. La colère est d'autant
00:47:17plus forte que les voleurs ont pris des maillots, des ballons,
00:47:19de la nourriture et même des couches
00:47:21pour adultes. J'étais surpris,
00:47:23j'étais très en colère parce que je me dis
00:47:25on rentre dans un gymnase, dans une salle,
00:47:27on ouvre une porte, on voit
00:47:29des fauteuils, on voit du matériel médical,
00:47:31on voit que c'est pour des personnes à situation de handicap,
00:47:33on ferme la porte, on passe ailleurs.
00:47:35Le préjudice est énorme pour ce club
00:47:37d'une cinquantaine d'adhérents, près de
00:47:3940 000 euros. Mais au-delà du matériel,
00:47:41c'est le moral des sportifs qui est mis à mal.
00:47:43Un fauteuil roulant, si vous n'en avez pas besoin,
00:47:45vous n'avez pas d'utilité. Un fauteuil de sport
00:47:47en plus, des fauteuils qui sont faits sur mesure
00:47:49donc n'importe qui ne peut pas
00:47:51se mettre dedans.
00:47:53Et choqué aussi parce que c'est quelqu'un
00:47:55qui ne va pas pouvoir faire du sport puisque son fauteuil a été volé.
00:47:57Le club dont l'assurance ne couvre pas
00:47:59tous les dommages à lancer une cagnotte en ligne.
00:48:01Pour le moment, près de 7 000 euros
00:48:03ont été récoltés.
00:48:05Et pour terminer du football
00:48:07l'allemand Thomas Tourelle sera
00:48:09le nouveau sélectionneur de l'équipe
00:48:11d'Angleterre à partir du 1er janvier
00:48:132025. Thomas Tourelle est
00:48:15l'ancien entraîneur du Paris Saint-Germain,
00:48:17de Chelsea et du Bayern Munich.
00:48:19Merci Audrey, on était tous choqués
00:48:21évidemment et vous également.
00:48:23C'est important,
00:48:25c'est un reportage de l'Orpara,
00:48:27je l'en remercie, on voulait absolument
00:48:29passer cela.
00:48:31J'allais dire
00:48:33la touche de couleur
00:48:35dans ce tableau noir, c'est la cagnotte
00:48:37et voilà pourquoi il faut participer
00:48:39pour aider évidemment
00:48:41toutes ces personnes.
00:48:43On peut dire un mot là-dessus ? Mais bien sûr.
00:48:45Dans tous les domaines où la transgression
00:48:47existe, et il y en a une multitude,
00:48:49l'analyse
00:48:51sociologique, c'est un gros mot,
00:48:53permet de penser
00:48:55qu'on est passé de
00:48:57l'illégalité à l'immoralité.
00:48:59Je suis
00:49:01frappé de voir à quel point
00:49:03cette dérive est
00:49:05accablante dans tous les domaines
00:49:07et pour les fauteuils
00:49:09là, c'est tellement
00:49:11un exemple de ce
00:49:13que je viens de dire. C'est important
00:49:15ce que vous dites, on va faire le lien avec le prochain
00:49:17sujet, là on va parler quand même
00:49:19des choses, même si c'est très grave
00:49:21évidemment, mais je fais attention parce que là on va parler
00:49:23des narcotrafics, des conséquences très graves.
00:49:25Mais effectivement, avec cet ultra
00:49:27rajeunissement, avec ce manque d'empathie,
00:49:29pas une once de culpabilité,
00:49:31l'autre n'est même plus considéré finalement comme un
00:49:33humain, on va en parler.
00:49:35J'ai salué Pierre Martinet, je précise
00:49:37à nos téléspectateurs que nous sommes toujours avec Elisabeth
00:49:39Lévy, Kévin Bossuet,
00:49:41Philippe Bilger donc, et Olivier d'Artigolles.
00:49:43Nous reparlerons du déficit parce que je vous
00:49:45ai rappelé cette petite phrase de Bruno Le Maire.
00:49:47Vous vous souvenez, on va mettre l'économie russe à
00:49:49genoux.
00:49:51Les russes sont tremblées d'ailleurs.
00:49:53Le pays le plus sanctionné depuis
00:49:55l'invasion de l'Ukraine en
00:49:572022
00:49:59a enregistré
00:50:01une croissance de plus 4%
00:50:03au deuxième trimestre.
00:50:05On aimerait bien être un pays
00:50:07à genoux comme ça aussi, si on a
00:50:09plus 4%. C'est comme ça.
00:50:11C'était l'ancien ministre de l'économie
00:50:13qui va donc s'expliquer sur les déficits.
00:50:15Mais tout d'abord, la gangrène du
00:50:17narcotrafic en France, c'est aussi
00:50:19une question de souveraineté. Lorsque certains
00:50:21de nos villes risquent de devenir ou sont devenus
00:50:23des narco-villes, la question de notre
00:50:25souveraineté se pose. A-t-on encore
00:50:27les moyens d'imposer les lois
00:50:29de la République ? Écoutons le ministre
00:50:31de l'Intérieur qui affiche là encore son
00:50:33volontarisme, mais est-ce qu'il n'est pas
00:50:35trop tard ?
00:50:37Je considère que le narco-banditisme
00:50:39doit être désormais
00:50:41envisagé comme une cause
00:50:43pour un combat qui est
00:50:45national. Parce que c'est
00:50:47une cause racine
00:50:49de l'hyperviolence, on le voit parfaitement.
00:50:51Parce que ça peut menacer nos institutions
00:50:53jusque
00:50:55à notre souveraineté dans certaines parties du
00:50:57territoire, avec une corruption
00:50:59qui peut s'étendre. Et moi, je ne veux pas
00:51:01que demain, notre pays,
00:51:03la France, soit
00:51:05sur la voie de la cartélisation.
00:51:07Donc il va falloir réagir.
00:51:09Et réagir de façon
00:51:11très déterminée.
00:51:13Je crois que c'est quasiment la première fois
00:51:15qu'un ministre de l'Intérieur, en tous les cas,
00:51:17parle d'institutions menacées.
00:51:19Vous voyez ce que c'est ?
00:51:21C'est juste les murs porteurs d'un
00:51:23pays. Il me semble que
00:51:25son prédécesseur en avait déjà
00:51:27plus ou moins parlé.
00:51:29C'est toujours pareil, c'est un travail de longue haleine.
00:51:31C'est un travail que je mets en parallèle
00:51:33avec le djihadisme
00:51:35et l'antrisme islamiste, et le projet
00:51:37islamiste. Parce que bien souvent, il y a des convergences
00:51:39entre les groupes islamistes
00:51:41et le narcotrafic. J'en veux pour preuve,
00:51:43un des plus gros narcotrafiquants de la
00:51:45planète, c'est le Hezbollah.
00:51:47Donc il y a toujours des passerelles entre les deux.
00:51:49Et
00:51:51on n'est pas encore dans un narco-État.
00:51:53Parce que l'État n'est pas
00:51:55gangréné. Enfin, j'espère que l'État n'est pas
00:51:57gangréné avec des
00:51:59pots de vin
00:52:01de la part de ces
00:52:03narcotrafiquants. Mais je pense
00:52:05qu'on est sur un chemin, une pente très
00:52:07glissante et très descendante.
00:52:09Certains quartiers sont déjà des
00:52:11quartiers, des narco-quartiers,
00:52:13narco-cités.
00:52:15Et Marseille, on a l'impression
00:52:17que ça va bientôt devenir
00:52:19une cité
00:52:21totalement dirigée par le narcotrafic.
00:52:23Parce qu'il y a plusieurs,
00:52:25comment dirais-je, comment voulez-vous
00:52:27qu'il y ait une stabilité
00:52:29économique dans une ville
00:52:31ou dans des quartiers de cette ville,
00:52:33si on prend Marseille, mais il y en a bien d'autres,
00:52:35qui sont uniquement gangrénés,
00:52:37qui sont uniquement dirigés par cette
00:52:39économie souterraine. Je crois que c'est à peu près
00:52:41200 000 personnes qui vivent.
00:52:43Alors, comment on fait ?
00:52:45Ça veut dire,
00:52:47Pierre Martinet,
00:52:49que le narcotrafic s'est substitué
00:52:51au marché de l'emploi.
00:52:53À l'économie légale.
00:52:55Avec ses règles, avec son ascenseur social
00:52:57dont les murs sont ensanglantés,
00:52:59parce que c'est le cas, il y a des règlements de comptes,
00:53:01mais c'est substitué au marché de l'emploi.
00:53:03Ça génère des profits
00:53:05faramineux, je crois que c'est
00:53:07pas loin de 4 milliards de bénéfices.
00:53:09Alors, je ne sais pas si les chiffres, c'est difficile
00:53:11d'avoir des chiffres exacts, bien évidemment.
00:53:13Mais,
00:53:15nous, on prend le problème, encore une fois,
00:53:17on s'attaque aux conséquences
00:53:19et pas aux causes. Moi, j'ai ce discours aussi
00:53:21pour mon autre domaine, c'est que
00:53:23comment voulez-vous qu'il y ait une stabilité
00:53:25dans une ville,
00:53:27dans le quartier d'une ville,
00:53:29s'il y a uniquement l'économie souterraine
00:53:31qui fonctionne.
00:53:33Avant de pouvoir remettre une économie légale,
00:53:35il faut
00:53:37qu'il y ait une stabilité sécuritaire
00:53:39dans cet environnement,
00:53:41on va dire,
00:53:43quartier, ville, arrondissement, mais pour cela,
00:53:45il faut qu'il y ait une présence.
00:53:47Pour cela, il faut occuper le terrain.
00:53:49On ne peut pas faire
00:53:51des actions ponctuelles
00:53:53sur quelques semaines, 3-4 mois,
00:53:55ce sont des actions qui peuvent durer plusieurs années.
00:53:57C'est pour ça qu'on parle de souveraineté, même territoriale.
00:53:59Par exemple, vous parlez de Marseille,
00:54:01vous avez entièrement raison, parlons aussi
00:54:03le port du Havre, par exemple,
00:54:05avec la corruption, mais les violences,
00:54:07les intimidations à l'égard des dockers,
00:54:09je n'ose même pas dire ce qui a été fait
00:54:11à certains, c'est-à-dire
00:54:13des actes parfois
00:54:15peu confinants, de la barbarie,
00:54:17quand on vous menace de tels actes.
00:54:19Ce qu'on retrouve dans les pays sud-africains,
00:54:21le Mexique, les décapitations...
00:54:23Si ça commence par les ports,
00:54:25les administrations,
00:54:27les autres institutions, ça commence à miner
00:54:29les murs porteurs d'un pays ?
00:54:31Bien sûr, mais la finalité,
00:54:33c'est qu'on abandonne
00:54:35des quartiers à ce narcotrafic,
00:54:37à ce narco-djihadisme parfois,
00:54:39parce que le terrain n'est pas occupé.
00:54:41J'entends souvent parler
00:54:43de police de proximité,
00:54:45mais on en est loin de la police de proximité.
00:54:47Ce n'est plus de la police de proximité qu'il faut.
00:54:49C'est une force
00:54:51d'occupation
00:54:53entre guillemets, pérenne,
00:54:55qui va imposer
00:54:57de la sécurité. Cette sécurité-là va amener
00:54:59l'économie légale,
00:55:01va ramener l'économie légale.
00:55:03Comment voulez-vous qu'il y ait une pharmacie
00:55:05dans ce genre de quartier ?
00:55:07C'est impossible d'avoir de la sécurité.
00:55:09J'avais proposé...
00:55:11Vous savez, il y a une période où
00:55:13beaucoup d'hommes politiques et de femmes politiques,
00:55:15parce qu'en l'occurrence c'était une femme politique à Marseille,
00:55:17qui demandent l'aide de l'armée.
00:55:19Samia Ghali.
00:55:21Ce n'est pas... Tout le monde a crié
00:55:23l'armée n'est pas faite pour ça.
00:55:25L'armée ne veut pas faire ça.
00:55:27L'armée, généralement, elle fait ce qu'on...
00:55:29Oui, exactement.
00:55:31Voilà notre cœur de mission.
00:55:33C'est ce qu'ils nous disent.
00:55:35Qui d'autre que l'armée
00:55:37pourrait aujourd'hui rester sur place ?
00:55:39Je ne parle pas
00:55:41de police.
00:55:43Les gendarmes mobiles peuvent rester.
00:55:45Non, les gendarmes mobiles ne sont pas...
00:55:47Ils sont mobiles, justement.
00:55:49Qui en prend cette voie-là ?
00:55:51Marseille pourrait être un laboratoire.
00:55:53Alors, Cavaillon ?
00:55:55Alors, Le Havre ?
00:55:57Dans ce cas-là, on multiplie dans toute la France.
00:55:59Déjà, il faut qu'il y ait des poches,
00:56:01il y a des gens...
00:56:03Marseille, de tout temps,
00:56:05Marseille, la French Connection,
00:56:07Marseille était une plaque tournante.
00:56:09C'est là qu'il y avait les meilleurs chimistes
00:56:11et ça partait vers les Etats-Unis.
00:56:13De tout temps, Marseille a été la plaque tournante
00:56:15du narcotrafic.
00:56:17Rappelons quand même, pour ceux qui nous regardent
00:56:19plus jeunes, certainement,
00:56:21ce qui s'est passé.
00:56:23Il y a eu le meurtre d'un juge.
00:56:25C'était le juge Michel.
00:56:27Michel, absolument.
00:56:29Et il y a un très beau film
00:56:31avec Jean Dujardin.
00:56:33Il y a eu beaucoup de chocs dans notre pays.
00:56:35Nous parlions tout à l'heure des professeurs
00:56:37pour l'Islamisme.
00:56:39Contrairement à la période
00:56:41de la French Connection,
00:56:43on n'est plus sur les mêmes enjeux.
00:56:45Ce n'est plus Jacqui Lematte,
00:56:47ce n'est plus Thamy Zampa.
00:56:49Ça a bougé sur une dimension.
00:56:51Le capitalisme mondialisé
00:56:53et financiarisé aujourd'hui,
00:56:55avec des narco-états,
00:56:57fait que cette filière
00:56:59du narcotrafic
00:57:01a intégré l'économie globale.
00:57:03Et le juge Falcone disait,
00:57:05en notre temps aussi,
00:57:07pour comprendre tout ça,
00:57:09il faut remonter les filières de l'argent.
00:57:11Dans le rapport sénatorial
00:57:13consacré à cette question,
00:57:15il y a tout un chapitre
00:57:17sur la nécessité de renforcer
00:57:19notre police d'investigation
00:57:21concernant les filières financières.
00:57:23Sinon, ça ne s'attaque
00:57:25qu'à l'autre côté.
00:57:27Au point de deal en bas de l'immeuble.
00:57:29Pourquoi ces chefs de gang
00:57:31ont les plus grands avocats aujourd'hui ?
00:57:33Parce qu'ils ont de l'argent.
00:57:35Ils ont beaucoup d'argent.
00:57:37Je ne veux pas qu'ils aient un ancien ministre
00:57:39qui a défendu aussi.
00:57:41Ils payent en liquide alors ?
00:57:43Non, parce qu'en fait,
00:57:45le blanchiment de l'argent,
00:57:47ça permet d'avoir une économie légale.
00:57:49Le Jacky Lematte d'aujourd'hui,
00:57:51qui est une petite frappe
00:57:53au grand Alain Caen,
00:57:55arrive face à un avocat,
00:57:57il est plié avec des allées d'argent,
00:57:59il fait un virement pour payer les honoraires.
00:58:01Mais il ne faut pas trop les veiller en liquide.
00:58:03Ça peut être...
00:58:05Pierre Martinet,
00:58:07vous avez évoqué
00:58:09de manière relativement positive
00:58:11le fait que le narcotrafic
00:58:13n'avait pas encore gangrené l'État.
00:58:15Mais rappelez-vous
00:58:17ce que disaient
00:58:19les magistrats et les policiers à Marseille.
00:58:21Il y a des zones
00:58:23dans l'administration pénitentiaire
00:58:25et dans la police
00:58:27et dans toutes les forces régaliennes
00:58:29qui commencent à être
00:58:31atteintes par la corruption
00:58:33au quotidien.
00:58:35On ne parlera pas du gain souvent,
00:58:37mais par intimidation,
00:58:39par le docker du Havre.
00:58:41Quand j'ai lu ce qu'ils lui ont promis,
00:58:43je ne sais pas ce que vous faites,
00:58:45mais on a peur pour sa famille.
00:58:47On ne peut pas dire qu'on n'a pas le choix.
00:58:49La prof de Paris avait donné
00:58:51une interview au Monde dans laquelle
00:58:53elle prononçait le mot de narco-État
00:58:55en disant que pour l'instant,
00:58:57ce qui caractérise, c'est la corruption politique,
00:58:59que c'est arrivé, que des élus
00:59:01sont appliqués. Mais honnêtement,
00:59:03on n'est pas encore dans une réalité
00:59:05qui ressemble à la série Netflix.
00:59:07Une remarque, mes chers amis,
00:59:09c'est qu'on va reparler, je crois,
00:59:11du déficit budgétaire avant.
00:59:13En 10 minutes, vous avez dépensé
00:59:15je ne sais pas combien de milliards,
00:59:17mais certainement beaucoup,
00:59:19puisqu'il faut recruter plus de militaires,
00:59:21plus de policiers,
00:59:23plus de magistrats.
00:59:25À la fin,
00:59:27vous allez avoir
00:59:291000 personnes
00:59:31qui vont vous dire avec d'excellents arguments
00:59:33qu'il faut recruter à l'hôpital,
00:59:35qu'il faut trouver des pistes d'économie
00:59:37pour pouvoir...
00:59:39Pas des pistes !
00:59:41Vous avez parlé d'éléphants dans la pièce !
00:59:43Oui, j'en veux ! Donnez-moi une !
00:59:45On va exploser.
00:59:47Il y a deux domaines
00:59:49sur lesquels
00:59:51je travaille régulièrement.
00:59:53On va exploser, avez-vous dit ?
00:59:55Oui, parce qu'en fait,
00:59:57on recule, on laisse faire,
00:59:59on prend des mesures ou des mesurettes.
01:00:01On fait la guerre à qui ?
01:00:03On fait la guerre à personne,
01:00:05puisqu'il y a des effets de manche
01:00:07quand le Président se déplace à Marseille
01:00:09pour l'agro-traffic, il y a des plans qui sont mis en place,
01:00:11mais le lendemain, tout est reparti.
01:00:13Parce qu'il n'y a pas une solution pérenne.
01:00:15La solution pérenne, c'est premièrement occuper le terrain.
01:00:17Mais ce que vous dites,
01:00:19c'est en parallèle.
01:00:21Ce n'est pas uniquement s'attaquer aux dealers
01:00:23en bas de chez soi.
01:00:25Bien sûr qu'il faut le faire,
01:00:27mais il n'y a pas que ça.
01:00:29Encore une fois, c'est comme le djihadisme,
01:00:31la drogue partait vers les Etats-Unis.
01:00:33Et aujourd'hui, des aides-mafias,
01:00:35c'est la même chose ?
01:00:37Oui, des aides-mafias,
01:00:39c'est un État dans l'État.
01:00:41C'est une organisation terroriste.
01:00:43Je voyais un reportage qui affirmait
01:00:45que chaque fois que quelqu'un tombe,
01:00:47qu'il est arrêté,
01:00:49la tête se reconstitue.
01:00:51En fait, c'est comme ce que vous dites,
01:00:53les groupes terroristes djihadistes.
01:00:55Vous n'avez pas vu leur vidéo,
01:00:57il n'y a pas longtemps,
01:00:59ils étaient masqués
01:01:01pour se désolidariser.
01:01:03Parce qu'ils pensent que ce n'est pas bon
01:01:05pour le business qu'il y ait
01:01:07ce malheureux chauffeur
01:01:09qui a été tué.
01:01:11Ça m'a rappelé les vidéos du FLN.
01:01:13Je crois qu'il y en a une dizaine
01:01:15en garde à vue, j'ai lu ça.
01:01:17Il y a 1000 tonnes de cocaïne
01:01:19qui arrivent dans les ports européens,
01:01:21à l'échelle de l'UE.
01:01:23C'est le tsunami blanc.
01:01:25Et en France, on n'arrive à ne contrôler
01:01:27que 3% des containers.
01:01:29Parce qu'il faudrait un investissement massif
01:01:31pour tout passer.
01:01:33Parlons aussi des situations surréalistes,
01:01:35des conséquences quotidiennes.
01:01:37Souvent,
01:01:39on montre sur notre antenne
01:01:41ces reportages, mais véritablement,
01:01:43quand on dit que les habitants n'en peuvent plus,
01:01:45je pèse chacun de mes mots.
01:01:47Il faut faire attention qu'on n'arrive pas
01:01:49à des situations vraiment compliquées
01:01:51où chacun se dit qu'il n'y a pas d'autre choix
01:01:53que de prendre à bras-le-corps soi-même le sujet.
01:01:55Bordeaux.
01:01:57Est-ce que vous connaissez le quartier Saint-Paul de Bordeaux ?
01:01:59C'est un quartier
01:02:01huppé,
01:02:03sanctuarisé,
01:02:05protégé, en tout cas il l'était.
01:02:07Regardez ce qui se passe.
01:02:09Conséquences des trafics, de la consommation de drogue,
01:02:11insécurité, incivilité.
01:02:13C'est un reportage d'Antoine Esteve.
01:02:15Des cris, des bagarres, des menaces et des agressions.
01:02:17Les habitants du quartier Saint-Paul
01:02:19dans le centre historique de Bordeaux
01:02:21dénoncent une situation qui se dégrade depuis 5 ans.
01:02:23Pour eux, le centre d'accompagnement des toxicomanes
01:02:25n'est pas suffisamment encadré
01:02:27et la police pas assez présente.
01:02:29On leur donne des seringues, on leur donne plein de choses
01:02:31mais la drogue, là par contre,
01:02:33pour se la payer quand ils n'ont plus d'argent,
01:02:35forcément il faut
01:02:37casser et voler
01:02:39et vandaliser.
01:02:41Les soirées et les nuits sont éprouvantes
01:02:43pour les riverains et les commerçants.
01:02:45Les cris, les hurlements, les bagarres,
01:02:47c'est une liste
01:02:49sans fin.
01:02:51L'injection humaine, canine,
01:02:53la liste est monstrueuse.
01:02:55C'est triste, c'est triste à dire
01:02:57mais il faut trouver des solutions
01:02:59qui ne mettent pas en péril
01:03:01et qui ne fassent pas fuir ni les riverains ni les commerçants.
01:03:03Conséquence économique majeure,
01:03:05dans les rues autour du parking Victor Hugo,
01:03:07les boutiques ferment les unes après les autres.
01:03:09Ici, d'après les associations de commerçants,
01:03:11une enseigne sur quatre serait en grande difficulté.
01:03:13Ils viennent me voir en me disant
01:03:15qu'on ne peut plus travailler parce qu'il y a trop de marginaux,
01:03:17il y a trop de toxicomanes qui se piquent
01:03:19et oui, effectivement,
01:03:21ils ne peuvent plus travailler normalement
01:03:23et leurs clients leur disent eux-mêmes
01:03:25nous on ne vient plus parce qu'on ne se sent pas en sécurité.
01:03:27C'est pour ça que d'ailleurs, ils ferment les uns après les autres.
01:03:29La mairie de Bordeaux multiplie
01:03:31les patrouilles des agents municipaux dans le secteur.
01:03:33Les associations de quartier demandent maintenant
01:03:35à la préfecture de prendre ces problèmes
01:03:37à bras le corps. Ils se sentent, disent-ils,
01:03:39abandonnés par la police.
01:03:41Alors je note que sur ces sujets,
01:03:43les différents responsables, d'ailleurs,
01:03:45précédents au gouvernement comme celui-ci,
01:03:47ont pris la responsabilité des consommateurs
01:03:49en leur disant regardez,
01:03:51votre joint est taché de sang, etc.
01:03:53Ça infuse dans les esprits ?
01:03:55Ça infuse chez certaines personnes
01:03:57mais la consommation de drogue
01:03:59est parmi la jeunesse
01:04:01de plus en plus,
01:04:03les écoles.
01:04:0512, 13 ans,
01:04:07ça fume des joints, bien sûr,
01:04:09et c'est armé à 14 ans.
01:04:11Donc il y a une telle économie parallèle
01:04:13que comment voulez-vous
01:04:15dire à un jeune, tu vas continuer tes études
01:04:17pour avoir je ne sais pas quoi,
01:04:19alors qu'il se met sur une chaise
01:04:21et il a un salaire tous les jours.
01:04:23Il a un salaire tous les jours
01:04:25et une espérance de vie plus courte
01:04:27mais ça il s'en fiche.
01:04:29C'est ça.
01:04:31Il préfère quand même aller à l'école.
01:04:33Pas non plus dans ces quartiers,
01:04:35il y a aussi beaucoup de jeunes qui continuent à aller à l'école.
01:04:37Et on parle de ceux qui sont dans le travail.
01:04:39Mais pardonnez-moi,
01:04:41quand on avait parlé de ce jeune de 14 ans
01:04:43qui avait été recruté
01:04:45sur les réseaux
01:04:47et qui met une balle dans la tête
01:04:49de ce chauffeur.
01:04:51C'est un jeu vidéo, je l'ai entendu.
01:04:53C'est pas une once.
01:04:55Je pense qu'il va dans la réalité.
01:04:57C'est vrai ça, c'est ce que vous dites.
01:04:59Il y a un parallèle
01:05:01entre la violence qu'on peut voir
01:05:03sur les jeux vidéo, la violence qu'on peut voir
01:05:05dans certaines séries
01:05:07et la réalité.
01:05:09Ils ne font pas la différence entre le réel et l'irréel.
01:05:11Et les enfants soldats, on les voit dans tous les pays.
01:05:13En Afrique, dans les guerres, les enfants soldats
01:05:15sont très jeunes.
01:05:17Ils ont les kalachnikovs qui sont
01:05:19parfois plus grandes et drogués.
01:05:21Ils sont plus grands qu'eux.
01:05:23On avait dit ça des fameux
01:05:25lionceaux du califat.
01:05:27On les paye moins, ils sont facilement maléables.
01:05:29Et on arrive
01:05:31facilement
01:05:33à les envoyer
01:05:35tuer des gens.
01:05:37Et il faut accepter
01:05:39que c'était l'idée triste
01:05:41que les messages moraux
01:05:43n'ont jamais détourné
01:05:45qui que ce soit de la délinquance
01:05:47ou de la criminalité.
01:05:49C'est-à-dire qu'à 14 ans,
01:05:51vous mettez une balle dans la tête de quelqu'un
01:05:53qui n'avait rien à voir
01:05:55et même quand il aurait eu un lien
01:05:57avec cette affaire de trafic,
01:05:59vous devenez quel adulte ?
01:06:01Ni les messages moraux,
01:06:03ni la peine encourue.
01:06:05Mais alors, vous êtes
01:06:07un danger permanent,
01:06:09une bombe à retardement.
01:06:11Mais vous avez raison, Sonia.
01:06:13Il faut accepter l'idée
01:06:15qu'une minorité infime
01:06:17est irrécupérable.
01:06:19C'est très triste.
01:06:21C'est ça aussi la grande question ?
01:06:23Eh bien, on la laisse
01:06:25dans des conditions à déterminer
01:06:27le plus longtemps possible.
01:06:29Bon, mais
01:06:31juste sur l'idée de la consommation,
01:06:33je veux dire un mot.
01:06:35Je ne veux pas sensibiliser les jeunes.
01:06:37Essayer de leur proposer des transgressions
01:06:39moins dangereuses
01:06:41que celles-là.
01:06:43Et d'ailleurs,
01:06:45je constate par exemple
01:06:47que chez beaucoup de jeunes,
01:06:49la cigarette, c'est ringard.
01:06:51C'est un truc de boomer.
01:06:53Peut-être qu'il y a quelque chose
01:06:55à faire sur l'imaginaire.
01:06:57Tant mieux !
01:06:59C'est une bonne nouvelle.
01:07:01Mais je constate simplement
01:07:03que depuis que l'humanité existe,
01:07:05il n'y a jamais eu
01:07:07aucune société humaine
01:07:09où on n'est pas recouru
01:07:11à des substances psychotropes
01:07:13pour déréaliser un peu,
01:07:15adoucir la vie.
01:07:17Pourquoi la puissance publique
01:07:19n'a pas fait,
01:07:21concernant l'usage
01:07:23et la consommation de drogue,
01:07:25la même campagne qu'on a pu faire
01:07:27par le passé sur la sécurité routière
01:07:29ou sur l'alcoolisme ?
01:07:31C'est interdit !
01:07:33C'est interdit !
01:07:35Il y avait une sorte de romantisme
01:07:37quand on était jeunes.
01:07:39Il y avait ces livres,
01:07:41les chemins de Katmandou,
01:07:43les ceux-ci, les ceux-là.
01:07:45Vous faites partie
01:07:47d'une génération perdue.
01:07:49Je perds nos amis, s'il vous plaît.
01:07:51Aujourd'hui, on est passés
01:07:53en plus à des drogues.
01:07:55J'ai le sentiment,
01:07:57d'abord, il y a un nombre de drogues...
01:07:59Le service public, c'est interdit
01:08:01de consommer de la drogue par rapport à l'alcool.
01:08:03Je le rappelle au passage.
01:08:05Ce que j'essaie de vous dire,
01:08:07c'est qu'interdit, ce n'est pas suffisant.
01:08:09Il n'y a pas eu de grande campagne nationale
01:08:11sur ce sujet.
01:08:13Pour dire pouvoir consommer moins ?
01:08:15C'est interdit !
01:08:17Il y avait des campagnes médicales.
01:08:19Les campagnes de sensibilisation,
01:08:21les campagnes médicales,
01:08:23font partie aussi de la lutte contre la drogue.
01:08:25Il y a en même titre que la police,
01:08:27il y a quelque chose qui me fait
01:08:29bondir à chaque fois. On a parlé de guerre.
01:08:31Le Président de la République a prononcé
01:08:3312 fois le mot « guerre ».
01:08:35Là, on est en guerre contre le djihadisme.
01:08:37On pourrait être en guerre aussi contre le trafic.
01:08:39Mais on ne prononce jamais les bons mots.
01:08:41Mais vous avez entièrement raison.
01:08:43Ça commence par la rhétorique.
01:08:45On était en guerre contre tout, sur l'essentiel.
01:08:47Moi, je suis en guerre contre
01:08:49le temps qui me manque.
01:08:51Nous avons encore du temps.
01:08:53On va marquer une pause et revenir.
01:08:55Je voudrais parler des agriculteurs.
01:08:57Parce qu'il y a un scandale.
01:08:59Vous savez que la France a dit non au Mercosur.
01:09:01Vous savez que c'est en train d'être signé.
01:09:03Ça va le faire en novembre.
01:09:05Une courte pause et on se retrouve.
01:09:07Mais en théorie, ça ne doit pas signer.
01:09:09Tout le monde doit être signataire.
01:09:11Non.
01:09:13Il va dire la vérité.
01:09:15Toute la vérité.
01:09:17Bruno Le Maire.
01:09:19Mais après avoir été ministre.
01:09:21On va en parler lors de la commission d'enquête.
01:09:23Le dérapage des déficits.
01:09:25Le rappel des titres.
01:09:27On voit des débats sur le budget 2025.
01:09:29Le premier volet qui concerne les recettes
01:09:31arrive en commission cet après-midi.
01:09:33Il sera discuté jusqu'à samedi
01:09:35avant d'être débattu dans l'hémicycle
01:09:37la semaine prochaine.
01:09:39Jordan Bardella était au salon de l'automobile ce matin.
01:09:41Le président du Rassemblement national
01:09:43est arrivé aux alentours de 10h.
01:09:45Il a déambulé dans les allées du 90e
01:09:47mondial de l'auto.
01:09:49Il s'est ensuite exprimé
01:09:51face à la presse à l'issue de cette visite.
01:09:53Cela fait 4 ans, jour pour jour,
01:09:55que Samuel Paty a été assassiné
01:09:57par un terroriste tout près de son collège.
01:09:59Sa famille se bat depuis
01:10:01pour faire vivre sa mémoire.
01:10:03Un documentaire exclusif sera diffusé ce soir
01:10:05les derniers jours de Samuel Paty.
01:10:07C'est à 21h sur C8.
01:10:09Merci Audrey.
01:10:11C'est bien noté comme rendez-vous.
01:10:13Suspicion de mensonge.
01:10:15De dissimulation sur les véritables chiffres
01:10:17de nos déficits.
01:10:19Sur quoi repose la dérive
01:10:21des finances publiques ?
01:10:23Une commission d'enquête pourrait voir le jour
01:10:25à l'Assemblée nationale.
01:10:27L'ancien ministre Bruno Le Maire promet de dire
01:10:29toute la vérité. Il veut seulement parler
01:10:31lors de cette commission d'enquête.
01:10:33Beaucoup de parlementaires ont réagi,
01:10:35notamment hier.
01:10:37Le fait que la France, en un an,
01:10:39soit incapable de donner
01:10:41des bons chiffres,
01:10:43c'est évidemment un problème
01:10:45dans la perte de confiance
01:10:47dans la France, dans le sérieux de la France.
01:10:49Il n'y a pas suffisamment de recettes qui sont rentrées.
01:10:51S'il n'y a pas suffisamment de recettes, c'est-à-dire qu'il n'y a pas suffisamment d'impôts.
01:10:53S'il n'y a pas suffisamment d'impôts, ça veut dire que les propositions faites
01:10:55par les parlementaires, dont moi, ou Stella Dupont notamment,
01:10:57sur le super profit et le super dividende,
01:10:59n'avaient pas été adoptées.
01:11:01Et ça, c'est la responsabilité du gouvernement qui n'a pas voulu
01:11:03qu'elles soient adoptées.
01:11:05Comment le gouvernement oserait se présenter devant les Français
01:11:07avec des budgets en hausse
01:11:09pour les institutions de la République,
01:11:11alors même qu'on va demander aux malades,
01:11:13aux personnes handicapées, aux retraités,
01:11:15aux chômeurs, aux jeunes,
01:11:17de bien voir se sacrifier.
01:11:19Il y a quelque chose qui ne correspond même pas,
01:11:21ce qui est entendable par
01:11:23nous toutes et tous.
01:11:25Simplement, je viens de noter Sacha Ollier.
01:11:27Il n'y a pas assez d'impôts.
01:11:29Je pense à cette phrase, il faudrait la faire tourner en boucle.
01:11:31Vraiment, c'est ce qui a été dit ? Vous êtes témoin ?
01:11:33Vous avez entendu la même chose ?
01:11:35Je n'ai pas un problème de...
01:11:37Il n'y a pas assez d'impôts.
01:11:39Non, c'est vrai.
01:11:41Sur les pertes de recettes,
01:11:43il a raison.
01:11:45Bien sûr, on l'aurait écouté.
01:11:47On a perdu des recettes.
01:11:49Tout nous prend d'Olivier.
01:11:51Est-ce qu'on peut, sans dogmatisme,
01:11:53se dire que la politique
01:11:55de l'offre telle que décidée en 2017
01:11:57n'a pas atteint
01:11:59des objectifs tels qu'elle s'était fixée ?
01:12:01Il n'y a pas eu de ruissellement.
01:12:03C'est 62 milliards.
01:12:05Vous auriez imposé encore plus.
01:12:07Je vous donne un chiffre.
01:12:09La crise énergétique
01:12:11nous a coûté 81 milliards.
01:12:13La puissance publique
01:12:15a donné 81 milliards.
01:12:17Et dans ces 81 milliards,
01:12:19on a donné 30 milliards
01:12:21à des opérateurs privés énergéticiens
01:12:23qui ne produisent même pas l'électricité
01:12:25mais qui la distribuent.
01:12:27C'est un véritable hold-up
01:12:29sur la puissance publique.
01:12:31Il y a cette aberration.
01:12:33Vous ne trouvez pas aberrant
01:12:35qu'on demande plus d'impôts
01:12:37dans le pays le plus imposé
01:12:39en Europe ?
01:12:41Je ne trouve pas scandaleux.
01:12:43Ceux qui peuvent le plus
01:12:45donnent un peu plus.
01:12:47Vous parlez du ruissellement.
01:12:49Vous savez que ça va vous arriver
01:12:51sur la tête,
01:12:53les augmentations d'impôts.
01:12:55Vous ne croyez pas que vous serez préservé.
01:12:57Ou peut-être que vous faites partie.
01:12:59Je ne sais pas.
01:13:01Ça va arriver à tout le monde.
01:13:03A chaque fois qu'on demande un effort,
01:13:05il y a une moyenne ou une super.
01:13:07Je vois bien que ça va être ça.
01:13:09A votre avis, on a tout le choix
01:13:11de ne pas augmenter les impôts.
01:13:13La contribution spéciale va correspondre
01:13:15à 26.000 chômeurs.
01:13:17Le Premier ministre vous répond.
01:13:19D'abord, pour trouver autant,
01:13:21je pense que ça va être difficile
01:13:23qu'il y ait des catégories,
01:13:25à part les plus précaires réellement,
01:13:27qui soient totalement épargnées.
01:13:29Le petit jeu auquel on va assister,
01:13:31où chacun va dire
01:13:33qu'il faut aller taper chez les autres.
01:13:35Ça ne va pas marcher.
01:13:37Mais permettez-moi de répondre
01:13:39à mon cher Olivier.
01:13:41Les pauvres peuvent payer le plus
01:13:43car ce sont les plus nombreux.
01:13:45Je peux répondre, merci.
01:13:47C'est très aimable à toi.
01:13:49Cette idée qu'il faut
01:13:51faire payer les riches
01:13:53pour le symbole.
01:13:55Moi, ce n'est pas un symbole.
01:13:57Moi, je veux qu'on me démontre,
01:13:59qu'on fasse une contribution
01:14:01particulière pour deux ans
01:14:03aux revenus très élevés.
01:14:05Ce qui me gêne,
01:14:07c'est qu'en réalité,
01:14:09on attise le ressentiment
01:14:11des Français, exactement comme
01:14:13on l'a fait avec cette ridicule
01:14:15augmentation du budget de l'Elysée
01:14:17dont on se fiche complètement.
01:14:19Est-ce que tu trouves normal ?
01:14:21Olivier, je t'écoute.
01:14:23Tu peux me laisser aller jusqu'au bout ?
01:14:25Je trouve que ces passions tristes
01:14:27qui consistent tout le temps
01:14:29pour gagner les riches
01:14:31comme étant des salauds,
01:14:33c'est des gens qui créent des emplois.
01:14:35Je veux te répondre une chose.
01:14:37Il est normal qu'il y ait
01:14:39de la justice fiscale.
01:14:41C'est plutôt mieux dans un pays
01:14:43tel que le nôtre.
01:14:45Je te dis juste ce chiffre
01:14:47qui peut nous poser problème
01:14:49qu'on peut examiner et réfléchir.
01:14:51Depuis 2017,
01:14:53les plus grandes fortunes
01:14:55professionnelles,
01:14:57avaient un capital acquis
01:14:59de 600 milliards en 2017.
01:15:01Aujourd'hui, ce chiffre
01:15:03a été doublé en 7 ans.
01:15:05Quand tu prends l'ensemble
01:15:07des acquis, c'est 1 200 milliards.
01:15:09Il y a donc eu une politique
01:15:11qui a permis ça.
01:15:13Si ça va après vers l'emploi,
01:15:15même les économistes,
01:15:17même Alain Minc,
01:15:19qui n'est pas un zadiste,
01:15:21dit que c'est allé trop loin.
01:15:23Il faut rééquilibrer entre capital
01:15:25et l'emploi.
01:15:27Ça dysfonctionne.
01:15:29On va dans le mur
01:15:31avec une telle politique
01:15:33qui enrichit autant l'argent.
01:15:35Vous êtes d'accord ou pas ?
01:15:37Assemblée nationale,
01:15:39Sénat, Elysée,
01:15:41ça vous a choqué ou pas ?
01:15:43Non.
01:15:45Ils prenaient en compte
01:15:47l'inflation,
01:15:49parce que c'était
01:15:51un 2 de progression.
01:15:53Ça vous a choqué ?
01:15:55C'est une diversion.
01:15:57Ils ont besoin
01:15:59d'une polémique pour revenir.
01:16:01Là, vous dites
01:16:03qu'il y a une polémique.
01:16:05Je suis totalement d'accord.
01:16:07Nous sommes les institutions
01:16:09de la France.
01:16:11Nous n'allons pas demander
01:16:13aux présidents de la République
01:16:15de faire le même.
01:16:17Que la France reçoive bien
01:16:19l'Elysée, le budget,
01:16:21la multiplication des soirées.
01:16:23Je ne veux pas rentrer là-dedans.
01:16:25On ne peut pas dire
01:16:27aux présidents de la République
01:16:29ou alors on lui dit
01:16:31que ça suffit,
01:16:33on ferme la boutique.
01:16:35Il y a un devoir d'exemplarité.
01:16:37On ne peut pas demander
01:16:39des efforts aux Français
01:16:41et de l'autre ne pas faire
01:16:43des efforts à ce niveau.
01:16:45Il y a une autre chose
01:16:47que j'aimerais dire sur les dépenses.
01:16:49Vous parlez toujours des impôts.
01:16:51Pour cacher l'état
01:16:53de nos dépenses sociales par an,
01:16:55les aides sociales,
01:16:57c'est 140 milliards d'euros.
01:16:59C'est énorme.
01:17:01En plus, il y a beaucoup de fraude
01:17:03autour de ça.
01:17:05Il y a des gens qui refusent
01:17:07de retourner au travail
01:17:09parce qu'ils gagnent plus
01:17:11avec des aides sociales
01:17:13que quand ils se mettent
01:17:15à travailler.
01:17:17En fait,
01:17:19le véritable vivre ensemble,
01:17:21c'est ça.
01:17:23Ceux qui ne travaillent pas
01:17:25gagnent moins
01:17:27que ceux qui travaillent.
01:17:29Combien de TPE sont obligés
01:17:31de faire appel à l'internance
01:17:33ou au stage ?
01:17:35Quand on embauche quelqu'un,
01:17:37ça m'est arrivé.
01:17:39Quand j'étais en France,
01:17:41ça nous coûte deux fois plus.
01:17:43Car vous êtes installé
01:17:45depuis peu.
01:17:47Vous voyez ce qui se passe
01:17:49en Grande-Bretagne.
01:17:51Les réformes de l'assurance chômage
01:17:53font qu'au bout
01:17:55de la période d'indemnisation,
01:17:57vous êtes au RSA.
01:17:59Si vous avez bien gagné votre vie
01:18:01et que vous vous dites
01:18:03que vous allez tirer à max,
01:18:05maintenant ça dure moins longtemps,
01:18:07honnêtement, j'en connais.
01:18:09C'est très souvent des gens
01:18:11qui savent qu'ils vont retrouver
01:18:13un emploi.
01:18:15Mais il n'y a pas que ça.
01:18:17Quand il y a eu la loi
01:18:19sur les retraites,
01:18:21l'idée de demander
01:18:23à des gens
01:18:25qui n'avaient pas tous
01:18:27des métiers pénibles
01:18:29de travailler six mois
01:18:31ou un an de plus,
01:18:33ça veut dire quoi ?
01:18:35Quelqu'un d'autre doit travailler
01:18:37pour payer ses fameuses retraites.
01:18:39Il y a un moment,
01:18:41ce qu'ils disent plus
01:18:43d'immigration comme le patronat français,
01:18:45c'est pour faire baisser
01:18:47tous les salaires.
01:18:49C'est pour tirer vers le bas.
01:18:51Même Mélanie fait venir des étrangers
01:18:53de moins en moins,
01:18:55parce qu'elle les renvoie vers l'Albanie.
01:18:57C'est l'immigration irrégulière.
01:18:59Pardonnez-moi,
01:19:01mais ceux qui font la plonge
01:19:03n'ont pas les papiers.
01:19:05Et l'immigration,
01:19:07à un coup, il y a l'OCDE
01:19:09C'est réduire une personne
01:19:11à sa capacité de travail
01:19:13et à son exploitation.
01:19:15Et c'est ne voir l'immigration
01:19:17que sous l'angle économique.
01:19:19Or, la réalité culturelle existe.
01:19:21On dirait qu'ils arrivent
01:19:23sans bagage, sans histoire.
01:19:25C'est affreux de parler comme ça.
01:19:27Vous trouvez cette analyse dans Marx ?
01:19:29Oui.
01:19:31Toujours citer les bonnes références.
01:19:33C'est vrai, cette analyse existe.
01:19:35Je sais, l'armée de réserve du capital.
01:19:37Aujourd'hui, c'est le long
01:19:39prolétariat de substitution.
01:19:41C'est-à-dire que pour le patronat
01:19:43ou une partie de la gauche,
01:19:45le migrant a pris la place
01:19:47de l'ouvrier.
01:19:49Des migrants pour faire la plonge
01:19:51et des intelligences artificielles
01:19:53pour remplacer les journalistes.
01:19:55L'immigration a un coût pour notre pays.
01:19:57L'OCDE a sorti une étude
01:19:59qui montre que ça nous coûte
01:20:01entre 0,5 % et 0,7 %
01:20:03à la marche.
01:20:05Plus ou moins, mais à la marche.
01:20:07Pierre Martinet, on va parler
01:20:09de l'agriculteur dans quelques instants.
01:20:11L'OCDE va parler des agriculteurs
01:20:13de la Drôme.
01:20:15La Drôme, effectivement.
01:20:17Inversion des panneaux pour dire leur colère.
01:20:19Des difficultés, il faut le reconnaître aussi.
01:20:21Je suis allée boire.
01:20:23On se renseigne sur les sujets,
01:20:25on fait ce qu'on peut.
01:20:27J'ai reçu ce matin la ministre
01:20:29de l'Agriculture, Annie Genevard.
01:20:31On sent qu'il y a un changement
01:20:33C'est plus le débit mitraillette
01:20:35de Gabriel Attal.
01:20:37C'est plus la communication en outrance.
01:20:39C'est une autre manière.
01:20:41Elle a été députée du Doubs.
01:20:43Le vieux monde.
01:20:45Le vieux monde, c'est bien.
01:20:47Comme vous m'aviez dit la même chose
01:20:49il y a quelques mois sur Gabriel Attal.
01:20:51Je vais être attentif.
01:20:53C'est pas mal.
01:20:55Je vais être attentif.
01:20:57Ça peut mal se terminer.
01:20:59Ça n'est pas grave d'être de gauche
01:21:01quand on a du talent.
01:21:03En réalité, Michel Barnier
01:21:05Il faut lui reconnaître
01:21:07certaines facultés.
01:21:09Il a pris à bras-le-corps
01:21:11le dossier des agriculteurs
01:21:13et des paysans dès qu'il est arrivé.
01:21:15D'abord parce qu'il craint
01:21:17que ça reparte.
01:21:19Évidemment, la colère paysanne.
01:21:21Écoutons maintenant sur un point précis.
01:21:23Le Mercosur, accord de libre-échange.
01:21:25Vous le connaissez.
01:21:27On en a parlé tellement souvent.
01:21:29La France dit non.
01:21:31Quand la France dit non,
01:21:33tous les autres continuent à négocier.
01:21:35Il va peut-être être signé
01:21:37à l'occasion du G20 en novembre.
01:21:39C'est néfaste pour nos paysans.
01:21:41Par contre, pour l'Allemagne,
01:21:43il rafle la mise.
01:21:45Pour les voitures allemandes,
01:21:47c'est un échange viande contre voiture.
01:21:49C'est gagnant-gagnant.
01:21:51Je suis déprimé par ce que vous dites.
01:21:53Ce que j'ai aimé,
01:21:55c'est qu'elle a reconnu.
01:21:57Il faut un rapport de force.
01:21:59C'est diplomatique.
01:22:01Ce n'est pas de son ressort.
01:22:03J'appartiens à une famille politique
01:22:05qui a toujours été constante sur ce sujet.
01:22:07Nous sommes opposés au Mercosur.
01:22:09J'ai échangé brièvement
01:22:11avec le président de la République
01:22:13au sortir du Conseil des ministres
01:22:15pour lui dire que le Mercosur
01:22:17va être un cataclysme
01:22:19pour nos agriculteurs.
01:22:21Le problème de ces accords internationaux,
01:22:23c'est qu'on accepte de laisser entrer
01:22:25sur notre sol des produits
01:22:27qui ne répondent pas du tout
01:22:29aux mêmes normes sanitaires,
01:22:31aux mêmes normes de production
01:22:33que celles qu'on impose à nos agriculteurs.
01:22:35Sur ces accords internationaux,
01:22:37il faut un rapport de force.
01:22:39Il faut peser.
01:22:41La grande bataille de la France,
01:22:43c'était les célèbres clauses miroirs.
01:22:45Sur les normes environnementales et sanitaires,
01:22:47si vous ne produisez pas comme nous,
01:22:49il ne peut pas y avoir l'échange.
01:22:51Le Mercosur, c'est quand même
01:22:53l'exemple de l'Uruguay, donc c'est immense.
01:22:55L'idée, c'est qu'on peut leur envoyer
01:22:57des produits industriels et des services
01:22:59et eux, ils nous envoient des produits alimentaires et agricoles.
01:23:01Ça veut dire qu'il n'y aura pas
01:23:03plus de possibilité
01:23:05d'avoir un projet agricole
01:23:07et une activité agricole nationale.
01:23:09Et le déclassement
01:23:11de la France
01:23:13dans cette dernière ligne droite
01:23:15de négociation, c'est terrible.
01:23:17Pour préparer l'entretien ce matin,
01:23:19j'ai eu des fonctionnaires à Bruxelles.
01:23:21Alors, ils m'expliquent que
01:23:23l'Allemagne, d'abord,
01:23:25je ne vais pas dire que
01:23:27je n'emploierai pas l'expression
01:23:29« l'Europe allemande », mais là, effectivement,
01:23:31l'Allemagne a imprimé sa marque.
01:23:33Ce qu'ils font, les ministres allemands,
01:23:35ils vont en délégation, ils font du lobbying,
01:23:37ils expliquent, ils amènent des dossiers épiques
01:23:39comme ça, nous on amène un post-it,
01:23:41c'est tout, on pose comme ça,
01:23:43ils ne s'excusent pas, ils disent « voilà, c'est comme ça,
01:23:45il faut que ce soit signé ».
01:23:47Mais sur le marché européen de l'électricité, c'est pareil ?
01:23:49Qui est allé ?
01:23:51Ils sont en train de le négocier,
01:23:53ça va être signé.
01:23:55C'est terrible.
01:23:57Le Noir, je crois, parle
01:23:59de la perte d'influence de la France
01:24:01en Europe, mais surtout des postes
01:24:03dont on n'entend pas parler, nous, c'est-à-dire
01:24:05des directeurs de cabinet,
01:24:07c'est un désastre.
01:24:09L'Afrique d'un côté, l'Europe de l'autre.
01:24:11Elle a parlé du cataclysme, la ministre de l'Agriculture.
01:24:13Mais oui, mais on ne lui demande pas d'être sur le diagnostic.
01:24:15Mais concrètement, Sonia Fay...
01:24:17C'est l'agriculture qui peut changer ça.
01:24:19C'est le président de la République, à ce niveau-là.
01:24:21Sauf qu'il s'est mis dans une situation, pardon.
01:24:23L'Allemagne fait quoi, Sonia ?
01:24:25Elle dit...
01:24:27L'Allemagne est totalement sourde.
01:24:29L'Allemagne va échanger la viande
01:24:31qui vient de ses pays, Mercosur, Paraguay, etc.,
01:24:33contre ses voitures.
01:24:35C'est formidable pour elle.
01:24:37Elle va pouvoir les écouler.
01:24:39Et nous, on va couler.
01:24:41Quels sont les produits
01:24:43les plus problématiques dans le Mercosur ?
01:24:45C'est la viande.
01:24:47C'est tout l'alimentaire.
01:24:49C'est 200 000 tonnes de volailles.
01:24:51Et les produits transformés.
01:24:53Et les produits transformés.
01:24:55C'est un tsunami.
01:24:57C'est un cataclysme, oui.
01:24:59Mais parce qu'il y a cette aberration
01:25:01que tu as décrite.
01:25:03C'est-à-dire que nous avons des règles
01:25:05qui, normalement, sont des règles pour la consommation
01:25:07et la santé aussi.
01:25:09Or, elles ne s'appliquent pas aux produits consommés.
01:25:11Elles s'appliquent simplement aux produits
01:25:13consommés chez nous. Comment peut-on s'en sortir ?
01:25:15C'est la surtransposition d'énormes.
01:25:17D'ailleurs, j'ai dit à la ministre ce matin,
01:25:19on est trop bon élève. Non, elle me dit, à ce point,
01:25:21on devient mauvais élève.
01:25:23Alors, dans la déclaration de politique générale
01:25:25de Michel Barnier, c'est la seule annonce
01:25:27sur le plan agricole
01:25:29dans la déclaration de politique générale
01:25:31de Michel Barnier,
01:25:33on met fin aux surtranspositions européennes.
01:25:35Mais, on verra ça.
01:25:37Pour une fois,
01:25:39je pense qu'ils peuvent y arriver.
01:25:41Sur certains points.
01:25:43Autre chose, par exemple, les exploitations agricoles.
01:25:45Vous savez qu'un agriculteur, un paysan,
01:25:47parfois, est contrôlé jusqu'à 35 à 40 fois par an.
01:25:49Il demande un seul contrôle unique.
01:25:51Contrôlé par quoi ?
01:25:5335 à 40 administrations différentes ?
01:25:55Non, non, non.
01:25:57Sanitaire, normes, tout.
01:25:59Ils disent quelque chose de normal.
01:26:01Ça nécessite du monde qui revient.
01:26:03Effectivement.
01:26:05Donc, ils demandent un seul contrôle unique.
01:26:07Là encore, la ministre s'est engagée.
01:26:09Moi, je lui fais crédit.
01:26:11Je pense qu'il y a une sincérité.
01:26:13Parce que le G20 à Rio,
01:26:15c'est fin novembre.
01:26:17Mais c'est ce que je vous dis.
01:26:19C'est là où ça peut être.
01:26:21Mais attention, ça peut exploser avant.
01:26:23La mèche est allumée.
01:26:25Confédération paysanne.
01:26:27Est-ce qu'il peut être adopté sans nous ?
01:26:29Est-ce qu'il peut être adopté sans la France ?
01:26:31Bien sûr.
01:26:33Il faudrait que la France s'entende
01:26:35avec certains pays pour pouvoir peser.
01:26:37Déjà, on ne s'entend pas avec nous-mêmes.
01:26:39Mais le contrôle unique à l'époque,
01:26:41Gabriel Attal, ne l'avait pas déjà promis.
01:26:43Votre chouchou, vous voulez dire ?
01:26:45Et votre merveilleux Gabriel Attal
01:26:47ne l'aurait pas fait ?
01:26:49Il lui arrive de ne pas tenir ses promesses.
01:26:51Cette conférence de presse botte de paille.
01:26:53Salutée par Philippe Ilger.
01:26:55En tout cas, 2027,
01:26:57il est catastrophique.
01:26:59En tout cas, soutien à nos paysans.
01:27:01On dit souvent qu'un pays sans paysans
01:27:03a perdu son âme.
01:27:05C'est la cause qui vous tient ?
01:27:07Beaucoup.
01:27:09J'ai pas de paysans dans mon...
01:27:11J'aime bien, Sonia,
01:27:13que vous parliez de paysans.
01:27:15J'en ai assez d'agriculteurs.
01:27:17C'est la paysannerie.
01:27:19On ne peut pas parler de paysans
01:27:21parce que pays paysant.
01:27:23Exactement. Pour des tas de raisons.
01:27:25Vous avez raison.
01:27:27Je vous remercie.
01:27:29C'était un plaisir de vous avoir autour de cette table.
01:27:31Merci Pierre Martinet.
01:27:33A bientôt.
01:27:35A mercredi.
01:27:37Tout va bien.
01:27:39On n'a même pas eu besoin d'avoir
01:27:41un discours de...
01:27:43C'est petit à la fin.
01:27:45Non, il n'est pas comme ça.
01:27:47Je vous remercie.
01:27:49Nos téléspectateurs sont à l'heure
01:27:51et en nombre.
01:27:53Merci.
01:27:55Merci à vous.
01:27:57Merci.
01:27:59A demain.