La mort d'un couple de personnes respecté au sein d'une petite ville et poignardée à mort dans sa propre maison. Rien n'a de sens dans cette affaire, ni la scène du crime, ni le mobile, ni même les indices. Les meurtres commis avec un couteau indiquent souvent qu'il y a des liens personnels entre la victime et le meurtrier. Une escouade spéciale formée d'un agent du FBI et de policier constatera toutefois que rien dans cette affaire n'est normal.
De vraies affaires couvertes par le FBI et racontées à l'aide de reconstructions et d'interviews avec les représentants de la loi et des scientifiques judiciaires.
De vraies affaires couvertes par le FBI et racontées à l'aide de reconstructions et d'interviews avec les représentants de la loi et des scientifiques judiciaires.
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00:00 Un couple de personnes respectées au sein d'une petite ville est poignardé à mort
00:09 dans sa propre maison.
00:10 Rien n'a de sens dans cette affaire, ni la scène du crime, ni le mobile, ni même les
00:17 indices.
00:18 Les meurtres commis avec un couteau indiquent souvent qu'il y a des liens personnels entre
00:22 la victime et le meurtrier.
00:23 Une escouade spéciale formée d'agents du FBI et de policiers constatera toutefois que
00:31 rien dans cette affaire n'est normal.
00:33 Le meurtre de la victime est un des meurtriers les plus connus au monde.
00:56 Le 27 janvier 2001, à Etna, au New Hampshire.
01:15 Il était 18h30 quand Carol Johnson s'arrêta à la maison de ses amis Suzanne et Alf Zantop.
01:29 Ces derniers l'avaient invitée à dîner.
01:34 Ils n'étaient pas dans leur habitude d'oublier une invitation.
01:37 Dans le bureau, elle fit une découverte macabre.
01:45 La pièce était sang dessus dessous.
01:49 Les corps de ses amis gissaient par terre.
01:51 Il y avait du sang partout.
01:52 Sept minutes après avoir reçu les informations, les policiers d'Hanover arrivèrent sur les
02:03 lieux.
02:04 Eric Bates est enquêteur au service de police de Hanover.
02:10 Le temps d'arriver sur les lieux, on disposait déjà de certaines informations sur ce qui
02:16 s'était produit, notamment qu'il y avait au moins deux corps.
02:23 Carol déclara aux policiers que les victimes étaient deux professeurs réputés du collège
02:28 de Dartmouth, non loin de là.
02:30 Alf Zantop enseignait les sciences de la terre et sa femme, Suzanne, était responsable
02:36 du programme des études allemandes.
02:37 Carol était une de leurs collègues.
02:42 Ils l'avaient invitée à dîner avec eux à 18h30 ce soir-là.
02:45 La maison des Zantop était très propre et bien rangée.
03:00 Tout était à sa place.
03:01 C'était une maison à deux étages, sans sous-sol.
03:04 La maison n'avait pas encore été inspectée.
03:09 C'est pourquoi les patrouilleurs et moi avons fait le tour des lieux et systématiquement
03:13 vérifié toutes les pièces pour s'assurer que les meurtriers ne s'y trouvaient plus.
03:16 Je peux vous dire que je n'ai jamais vu de scène de crime aussi horrible que celle
03:24 du bureau des Zantop, même du temps où j'étais dans l'armée et encore aujourd'hui.
03:29 Rien ne se compare à la scène du crime que j'ai vue ce soir-là.
03:33 C'était soit un meurtre suivi de suicide ou soit un double homicide.
03:39 Il semblait être en train de préparer un repas léger.
03:45 J'avais l'impression qu'il préparait un petit repas et non un dîner.
03:48 Même si les corps avaient été découverts en début de soirée, Bates croyait que les
03:58 Zantop étaient morts dans l'après-midi et que quelques heures s'étaient écoulées
04:00 depuis.
04:01 Il y avait tellement d'objets de valeur dans cette maison qu'on ne pouvait pas déterminer
04:12 si quelque chose avait disparu.
04:13 On a trouvé des éclaboussures de sang et ce qui semblait être une empreinte de semelle
04:19 de bottes laissée dans le sang.
04:21 C'était juste à côté du foyer des Zantop.
04:24 La première préoccupation de Bates était de conserver les indices.
04:28 Il y avait du bois d'allumage tout près.
04:33 Des morceaux de bois dont je me suis servi pour entourer et protéger les gouttes de
04:38 sang pour qu'elles puissent être analysées plus tard.
04:41 Le service de police d'Hanover est petit et ses ressources sont limitées.
04:50 Il aurait besoin de toute l'aide possible pour résoudre ce crime mystérieux et sordide.
04:55 Compte tenu du manque de ressources de la police de Hanover, les agents de la section
05:00 des crimes graves du New Hampshire prirent le relais.
05:02 Nous sommes l'un des rares services qui dispose d'une section des homicides.
05:07 Le sergent Mark Merget est l'enquêteur-chef de la section des crimes graves de la police
05:13 d'État du New Hampshire.
05:14 On a plus d'expérience en la matière que plusieurs services de police locaux quand
05:23 il s'agit de mener une enquête de cette ampleur.
05:25 Les enquêteurs analysèrent la scène de crime.
05:30 Quand on examine une scène de crime, si on est assez patient et qu'on prend le temps
05:39 de regarder, de s'arrêter et de bien noter toutes les informations, comme la position
05:44 des corps, l'endroit où se trouvent les indices et si on écoute soigneusement, le
05:48 corps va nous parler.
05:51 Il va nous dire ce qui est arrivé.
05:56 Il va nous donner des indices sur la façon dont ça s'est produit.
05:59 Et il peut même nous révéler qui pourrait avoir commis le crime.
06:02 Le corps de Suzanne Zantop jisait près de la porte du bureau.
06:14 Celui de son mari était plus loin dans la pièce.
06:17 Il y avait un fauteuil renversé près de ses pieds.
06:22 Deux autres chaises se trouvaient près de son bureau.
06:24 On aurait dit que quelques personnes avaient eu une conversation dans la pièce.
06:28 Près des deux chaises, les policiers firent une découverte troublante.
06:34 Pendant qu'on examinait la pièce, on a trouvé deux étuis noirs de couteaux de combat.
06:50 Ils mesuraient environ 25 centimètres de long.
06:52 Ils étaient tous deux identiques.
06:55 Les policiers en déduisirent que les couteaux qui allaient dans ces étuis avaient servi
07:02 à tuer les Zantops.
07:03 C'était vraisemblablement les deux armes du crime.
07:06 Cela pouvait laisser entendre qu'il y avait deux meurtriers.
07:08 Dans le séjour, les enquêteurs suivirent la trace de sang qui allait du bureau jusqu'à
07:14 la porte d'entrée.
07:15 Tom Pfeiffer est le directeur du laboratoire judiciaire de la police d'État du New Hampshire.
07:23 Il fut heureux de constater qu'on avait préservé ces traces de sang.
07:26 C'est très rare.
07:30 On avait trouvé une excellente façon de conserver ces indices.
07:34 Ainsi, les gens qui venaient sur la scène du crime n'ont pas marché sur les empreintes
07:37 de bottes, ce qui aurait altéré les indices ou carrément détruit la trace de pas qu'on
07:41 avait trouvée.
07:42 Le sergent Mudgett nota que la porte d'entrée principale n'était pas verrouillée.
07:47 Il n'y avait pas de trace d'entrée par effraction non plus.
07:50 Pour l'heure, les enquêteurs ne disposaient que de quelques réponses et d'une liste
07:55 toujours plus longue de questions.
07:57 - Avaient-ils invité le ou les meurtriers à entrer?
08:01 Et ces meurtriers étaient-ils des gens connus des Zantops?
08:05 Près du foyer, Pfeiffer analysa la trace de bottes laissée dans le sang.
08:13 - Je voulais améliorer la définition de cette trace pour mieux pouvoir la comparer ensuite.
08:19 J'ai appliqué un agent réactif qu'on appelle du violet cristal.
08:24 L'application de ce produit a suffisamment amélioré la trace pour qu'elle puisse servir
08:32 à des fins d'identification au cas échéant.
08:34 Dès qu'un suspect aurait été arrêté, cette trace pourrait devenir un indice important
08:42 pour les procureurs.
08:49 En 2001, Mike Delaney était l'assistant du procureur général du New Hampshire, assigné
08:55 à la section des homicides.
08:56 - Au New Hampshire, dès qu'une mort semble suspecte, on avise le bureau du procureur
09:05 qui dépêche des assistants sur les lieux pour aider les enquêteurs.
09:08 Dans ce cas ci, les victimes étaient des personnes respectées et des professeurs
09:18 appréciés d'une grande université.
09:20 Cela rendait cette affaire vraiment unique.
09:22 Il était évident que la violence avec laquelle ce crime avait été commis n'était absolument
09:30 pas requise, même s'il s'agissait d'un meurtre.
09:34 À cet égard, tout portait à croire qu'il s'agissait du crime passionnel de quelqu'un
09:43 qui avait donné libre cours à sa violence envers les victimes.
09:47 Les enquêteurs avaient besoin d'aide.
09:53 Ils appelaient le FBI.
09:55 D'autres indices laissaient croire que les Antops connaissaient leurs assassins.
09:58 Si c'était le cas, les policiers devraient se mettre à la recherche d'individus qui
10:08 haïssaient les Antops au point de vouloir les poignarder à mort.
10:12 Le ou les individus qui avaient commis ces meurtres étaient dangereux et devaient être
10:17 arrêtés au plus vite.
10:18 Mais d'abord, il fallait les trouver.
10:20 Et avant de se mettre à leur recherche, les enquêteurs devaient trouver le mobile de ce
10:24 crime haineux.
10:25 À Etna, au New Hampshire, deux professeurs de renom avaient été poignardés à mort dans
10:33 leur propre maison.
10:34 Dès le lendemain, la nouvelle fit les manchettes.
10:38 Les Antops étaient bien connus au sein de la population.
10:43 Selon le rapport du coroner, les blessures sur les deux victimes pouvaient avoir été
10:48 infligées avec un couteau de combat.
10:50 Marc Mudgett est directeur adjoint de la section des crimes graves pour la police d'État
10:55 du New Hampshire.
10:56 En examinant les blessures d'Alf et de Suzanne lors de l'autopsie, on a constaté qu'ils
11:03 avaient été poignardés à plusieurs reprises.
11:05 Suzanne avait reçu onze coups de couteau et Alf dix.
11:12 Ils avaient été poignardés à plusieurs endroits différents.
11:14 Ils avaient également eu la gorge tranchée.
11:18 Les criminels qui se servent d'un couteau doivent se commettre davantage.
11:22 Ce n'est pas quelque chose que l'on peut faire à trois ou quatre mètres de distance, comme
11:28 avec une arme à feu.
11:29 C'est un geste plus personnel.
11:31 Il faut être proche de la victime pour l'atteindre et parvenir à ses fins.
11:39 Une fois de plus, les indices laissaient présumer que les Antop connaissaient leur
11:42 meurtrier. Les étuis des couteaux constituaient les indices les plus prometteurs pour
11:46 identifier ces derniers.
11:47 Tom Pifer est le directeur du laboratoire judiciaire de la police d'État du New Hampshire.
11:52 On a relevé des empreintes digitales sur l'un des étuis de couteau trouvés dans le bureau
11:57 des Antop. On a cherché ces empreintes dans le système d'identification de notre
12:02 labo.
12:07 Les enquêteurs fouillèrent la base de données du NCIS et comparairent les empreintes
12:10 trouvées sur les étuis de couteau à celles des criminels contenus dans la base de
12:13 données.
12:14 Ils ne trouvèrent rien.
12:20 Le fait qu'on n'ait rien trouvé lors de ces recherches nous a amené à faire quelques
12:25 déductions. Si cette personne ne figurait pas dans la base de données, c'est qu'elle n'avait
12:29 jamais été arrêtée ou que ses empreintes étaient d'une trop piètre qualité pour être
12:33 comparée par ordinateur.
12:35 Sinon, cette personne avait bien fait l'objet d'une arrestation, mais pour une raison ou
12:39 une autre, ses empreintes n'avaient pas été introduites dans notre base de données.
12:42 Les policiers se tournèrent ensuite vers leur autre indice, la trace de pas laissée dans
12:50 le sang sur les lieux du crime.
12:51 On a recueilli toutes les chaussures des gens qui étaient venus sur les lieux.
12:56 On avait environ 14 paires de chaussures des membres du personnel.
13:02 On les a recueillies, de même que celles des voisins et du personnel médical.
13:06 Et on les a remises aux médecins légistes du bureau du procureur général.
13:09 Les experts du labo déterminèrent qu'aucune des 14 paires de chaussures qu'on leur avait
13:17 apporté n'avait laissé cette trace.
13:18 Pfeiffer soupçonnait que l'empreinte provenait d'un des meurtriers.
13:21 J'ai numérisé une photo de la trace sur la scène du crime et l'ai envoyé par Internet
13:30 au laboratoire du FBI afin que les experts puissent fouiller dans leur base de données
13:34 qui contient des milliers de modèles de smell.
13:36 Les experts annoncièrent à Pfeiffer que l'empreinte avait été faite par des bottes de
13:43 randonnée d'une marque prestigieuse.
13:45 C'était un indice intéressant, mais tant que les enquêteurs n'auraient pas trouvé de
13:55 suspects, ils ne seraient virés à rien.
13:59 Il y a beaucoup d'informations à traiter au cours de l'analyse d'une scène de crime,
14:03 mais ce n'est qu'un aspect de l'enquête.
14:07 Il faut également interroger des gens pour obtenir des renseignements.
14:13 Dans ce cas-ci, ça a posé un gros défi.
14:20 Tout le monde savait qui étaient Susan et Harv Zantop.
14:23 Ceux-ci connaissaient beaucoup de gens à la faculté et ils avaient enseigné à des
14:27 centaines d'étudiants.
14:29 Les enquêteurs se rendirent à l'université où travaillaient les Zantop pour en apprendre
14:32 le plus possible sur eux.
14:33 Notre enquête a alors pris plusieurs directions.
14:42 On devait sortir nos antennes et trouver des pistes de recherche.
14:47 Il fallait interroger des gens sur le campus et à l'extérieur du campus, des
14:52 parents et des voisins.
14:57 Lors des interrogatoires sur le campus, on est tombé sur une personne intéressante.
15:01 C'était une étudiante d'Harv Zantop.
15:03 Selon cette étudiante, Harv Zantop s'était disputé avec l'un de ses étudiants
15:13 quelques jours à peine avant le double homicide.
15:16 Les policiers interrogèrent l'étudiant en question.
15:18 On nous avait signalé qu'il possédait une collection de couteaux.
15:21 Quand on l'a interrogé, on a remarqué qu'il avait une éraflure récente à la tête.
15:30 Il avait une éraflure récente.
15:32 Il avait une éraflure récente.
15:33 Il avait une éraflure récente.
15:34 Il avait une éraflure récente.
15:35 Il avait une éraflure récente.
15:36 Il avait une éraflure récente.
15:37 Il avait une éraflure récente.
15:38 Il avait une éraflure récente.
15:39 Il avait une éraflure récente.
15:40 Il avait une éraflure récente.
15:41 Il avait une éraflure récente.
15:42 On a remarqué qu'il avait une éraflure récente à la tête.
15:46 On pensait bien qu'on tenait là quelque chose.
15:49 L'étudiant accepta de se soumettre à un interrogatoire.
15:56 Il déclara aux policiers qu'il avait de bonnes relations avec Al Zantop depuis que
16:01 celui-ci lui avait enseigné les sciences de la Terre.
16:04 Il ajouta qu'il n'avait fait que plaisanter avec le professeur Zantop.
16:09 Les enquêteurs examinèrent son emploi du temps, mais l'étudiant avait un alibi solide
16:13 pour le jour du double homicide.
16:14 Il ne pouvait pas avoir tué les Zantop.
16:21 Les enquêteurs interrogeraient ensuite les collègues des victimes.
16:26 Sur le campus, ils apprirent qu'Al Zantop avait récemment obtenu un poste convoité
16:33 par l'un de ses collègues.
16:34 On est allé dans l'ouest du pays, là où vivait cet homme, pour l'interroger.
16:49 Il était venu à Hanover au moment de l'homicide et était reparti peu de temps après.
16:56 Les policiers réquisitionnèrent la voiture du professeur.
17:01 Il semblait y avoir des taches de sang dans le coffre arrière, mais une analyse permit
17:05 de constater qu'il ne s'agissait pas de sang.
17:07 Selon le propriétaire du véhicule, il s'agissait d'un plat de ragoût qui avait débordé.
17:12 Pendant que les enquêteurs suivaient plusieurs pistes simultanément, deux policiers se consacraient
17:22 à la recherche de l'arme du crime.
17:24 Ils se présentèrent chez tous les détaillants de la région qui se spécialisaient dans la
17:28 vente de couteaux.
17:29 Les étuis qu'on avait retrouvés servaient exclusivement à un modèle de couteau en
17:35 particulier.
17:36 La lame elle-même était comme celle des armes de combat.
17:42 Les forces armées ont des couteaux comme ça et plusieurs postes de police en utilisent
17:48 aussi.
17:49 Ce n'est vraiment pas le genre d'outils que la plupart des gens, même des randonneurs,
17:53 utilisent habituellement.
17:54 Six jours après le meurtre, le fabricant de ce modèle de couteau fournit aux autorités
18:03 du New Hampshire une liste de tous les distributeurs et détaillants qui le vendaient au pays.
18:07 Une centaine d'entre eux en vendaient par Internet.
18:13 Grâce aux recherches qu'on a faites avec le manufacturier, on a pu établir que quelques
18:27 5 000 couteaux et étuis de ce modèle avaient été vendus dans le monde.
18:31 On ne disposait malheureusement pas de ressources suffisantes pour faire des recherches de cette
18:38 ampleur.
18:39 Les enquêteurs avaient besoin d'aide.
18:42 Ils appelaient le FBI.
18:46 L'agent spécial Brian Fritzl était alors assigné au bureau du FBI de Bedford au New
18:53 Hampshire.
18:54 Les enquêteurs savaient qu'il leur faudrait faire des recherches à l'extérieur de l'État
18:58 et même du pays, notamment en cause des origines des Antop.
19:02 Comme ils allaient devoir sortir du New Hampshire, ils voulaient qu'on les aide à suivre ces
19:06 pistes.
19:07 Le FBI se joignait à l'escouade spéciale de Hanover, tout comme la police d'État
19:13 et la police locale.
19:14 Cette histoire faisait la manchette des journaux et la police d'État, de même que le procureur
19:19 général, avait demandé à quiconque disposant de l'information de les appeler.
19:23 On a reçu des tonnes d'appels de gens qui voulaient nous donner des informations.
19:26 Le FBI eut recours à un nouveau programme informatique capable de gérer des centaines,
19:34 des milliers de pistes.
19:35 Dans toute enquête, on doit regarder dans toutes les directions.
19:41 On ne veut rien manquer.
19:42 Si l'on se concentre trop rapidement sur une seule chose, on se met alors à ignorer certains
19:47 signes qui pourraient nous indiquer si on est sur la bonne voie ou pas.
19:51 Les agents du FBI contactèrent leur équipe de gestion des crimes importants basée à
19:57 Quantico en Virginie.
19:58 Les enquêteurs voulaient comprendre comment ces meurtriers pensaient.
20:04 Ils se tournèrent vers les experts en profilage.
20:07 Ces gens travaillent sur des centaines de cas d'homicide par année et ils ont développé
20:12 une expertise.
20:13 Ils relèvent les constantes qu'il y a dans tous ces cas.
20:17 Le superviseur et agent spécial Jim Fitzgerald est un expert en profilage.
20:23 Il trouva cette affaire plutôt inhabituelle.
20:25 Deux personnes dont le profil de risque était peu élevé avaient été tuées dans leur
20:32 propre maison en plein jour un samedi alors que les voisins étaient vraisemblablement
20:37 chez eux.
20:38 Fitzgerald remarqua que la position des chaises laissait croire qu'il y avait eu une réunion
20:44 improvisée avant le meurtre.
20:45 Les enquêteurs qui ont analysé la scène du crime et moi-même étions d'accord sur
20:55 le fait qu'il y avait eu une conversation de quelques minutes dans cette pièce entre
20:59 Half et au moins l'un des deux meurtriers.
21:02 On était enclin à croire qu'ils étaient deux à ce stade de l'enquête et qu'ils
21:08 étaient venus chez les Zantop avec l'objectif de les tuer tous les deux.
21:15 Les armes du crime, deux couteaux de combat, étaient particulièrement troublantes.
21:22 Le type d'arme utilisée pour commettre un homicide est très révélateur du type de
21:28 meurtrier.
21:29 Si c'est un pistolet de piètre qualité, on n'a pas affaire à un meurtrier comme
21:33 celui qui aurait utilisé un pistolet de qualité équipé d'un silencieux.
21:37 Tout au bas de cette liste d'armes, il y a le couteau qui en dit long sur le type
21:43 d'individu qui a commis le crime.
21:45 Le fait que les meurtriers aient utilisé des couteaux et laissé derrière eux des
21:53 indices importants indiquait qu'ils étaient désorganisés ou qu'ils avaient battlé
21:56 le travail.
21:57 Les enquêteurs croyaient que les Zantop connaissaient leurs meurtriers et qu'ils les avaient invités
22:03 à entrer chez eux pour une raison inconnue.
22:05 Fitzgerald commençait à avoir une idée du profil des meurtriers mais leur niveau
22:11 élevé de violence le troublait.
22:12 Dès qu'une enquête nous semble incompréhensible et qu'on a du mal à dresser le profil pour
22:20 diverses raisons, on en déduit que ce sont des jeunes.
22:23 Ça pouvait être des jeunes qui ne voulaient pas d'argent ni se venger.
22:27 Il pouvait simplement s'être dit "Eh, on est des jeunes et notre cerveau ne fonctionne
22:32 pas encore normalement.
22:33 Pourquoi n'irait-on pas faire du mal à quelqu'un ou le tuer ? "
22:38 L'expert craignait que les auteurs de ce double homicide ne soient des jeunes en quête
22:43 de sensations fortes.
22:44 Le 9 février, une liste des comportements présumés des meurtriers après le crime
22:51 compilée par les experts en profilage du FBI fut transmise au public.
22:54 Les enquêteurs demandèrent au public s'ils avaient vu quelqu'un avec un comportement
23:01 étrange au moment du meurtre ou quelqu'un modifiait son apparence, quittait son travail
23:06 ou présentait des blessures inexplicables aux mains et aux bras.
23:09 Les appels affluèrent au bureau de l'esquadre spéciale.
23:16 Mais aucun d'eux ne permit de trouver une piste prometteuse.
23:20 Après deux semaines de travail intense, les enquêteurs se retrouvaient de nouveau dans
23:25 l'impasse.
23:26 Rien dans l'affaire Zantop ne se tenait.
23:28 On aurait dit que le crime avait été commis sans mobile.
23:30 Plus le temps passait, plus la population devenait inquiète.
23:37 Deux meurtriers étaient en liberté et les autorités ignoraient toujours pourquoi ils
23:44 avaient choisi les Zantops et qui serait leur prochaine victime.
23:47 Au New Hampshire, une escouade spéciale essayait de déterminer pourquoi des meurtriers s'étaient
23:56 enquêtés à deux professeurs de Dartmouth dans leur propre maison.
23:59 On n'arrivait pas à trouver le mobile du crime.
24:03 Pourquoi ces types avaient tué ce couple?
24:05 Le superviseur et agent spécial Jim Fitzgerald est expert en profilage pour le FBI.
24:10 Il est assigné à l'unité des sciences comportementales.
24:13 On nous avait dit que rien n'avait disparu, mais on a découvert une semaine plus tard
24:20 que quelque chose manquait effectivement dans cette maison.
24:22 Les agents apprirent que Al Zantop avait toujours sur lui un portefeuille.
24:28 Or, on ne l'avait pas retrouvé.
24:30 Avant qu'on sache que ce portefeuille avait disparu, c'était comme un crime sans mobile.
24:37 Maintenant que les policiers savaient que le portefeuille d'une des victimes avait disparu,
24:42 cela changeait tout.
24:43 Ça pouvait indiquer qu'il s'agissait simplement d'un vol ayant très, très mal tourné.
24:50 Si le mobile du double meurtre était vraiment le vol, les enquêteurs ne disposaient que
24:59 d'une poignée d'indices trouvés sur les lieux du crime.
25:02 Deux empreintes digitales qu'on n'avait pas pu identifier, ainsi qu'une trace de pas et
25:06 deux étuis de couteaux vides.
25:07 L'escouade se concentra sur ces étuis et sur la recherche des armes du crime.
25:12 À un certain stade de l'enquête, après avoir fourni un profil comportemental aussi
25:20 précis que possible, on doit laisser les enquêteurs faire leur travail.
25:24 Avec l'aide du manufacturier de couteaux, les enquêteurs retracent sur les 6000 couteaux
25:32 de combat vendus partout dans le monde.
25:33 En plus d'interroger tous les détaillants du secteur, les enquêteurs se mirent à la
25:43 recherche des détaillants qui vendaient des couteaux par Internet.
25:47 Le 14 février, ils contactèrent un détaillant Internet basé au Massachusetts.
25:53 Voici le superviseur et agent spécial Brian Fitzell.
25:56 Deux couteaux avaient été achetés par quelqu'un au Vermont, à moins de 30 kilomètres de
26:02 la scène du crime.
26:03 L'achat de deux couteaux de combat identiques était une piste prometteuse.
26:09 Les enquêteurs firent aussitôt des vérifications.
26:13 Les deux couteaux avaient été achetés par un certain James Parker, qui vivait juste
26:19 de l'autre côté de la frontière du New Hampshire, à Chelsea, au Vermont.
26:23 Mark Mudgett est directeur adjoint de la section des crimes graves pour la police d'État
26:27 du New Hampshire.
26:28 En entrant en contact avec les gens qui vivaient là, on a été déconcertés en apprenant
26:34 que les couteaux avaient été achetés par un jeune.
26:38 James Parker n'avait que 16 ans.
26:40 James Parker nous a indiqué qu'il avait acheté deux couteaux à ce moment-là.
26:50 Un pour son ami Robert Tullock et un autre pour lui.
26:54 Ils avaient acheté ces couteaux pour pouvoir les utiliser lors de leur activité d'escalade.
27:00 Les enquêteurs lui demandèrent où se trouvaient les couteaux.
27:04 Il leur répondit qu'ils avaient décidé de les vendre aux magasins de l'armée car
27:11 ils les trouvaient trop gros et trop lourds pour leurs activités d'escalade.
27:14 Le policier a dit qu'il avait senti ses cheveux se hérisser sur sa tête dès le début de
27:21 cette rencontre, parce qu'il était convaincu qu'il mentait.
27:25 Les enquêteurs demandèrent ensuite à Parker de répondre à quelques questions au poste
27:32 de police.
27:33 Parker accepta.
27:37 Ensuite, quand les enquêteurs ont interrogé l'ami de Parker, ils ont entendu la même
27:47 histoire, peu vraisemblable.
27:49 Robert Tullock, âgé de 17 ans, corrobora les déclarations de Parker.
27:59 Les couteaux étaient trop lourds et les garçons les avaient vendus 60 dollars chacun aux magasins
28:05 de l'armée de Burlington au Vermont.
28:07 Les enquêteurs eurent aussitôt des soupçons car les déclarations de Tullock n'étaient
28:14 pas simplement proches de celles de Parker.
28:16 Elles étaient absolument identiques.
28:18 On aurait dit que les deux adolescents avaient appris leurs déclarations Parker.
28:26 Un des enquêteurs remarqua alors un détail troublant.
28:32 Il a remarqué que ses bottes de randonnée étaient de la même marque et du même modèle
28:37 que celles que l'on cherchait.
28:39 Il a su dès ce moment que cet individu avait sans doute quelque chose à voir avec notre
28:44 scène du crime.
28:45 Robert Tullock accepta d'accompagner les enquêteurs au bureau du shérif de Chelsea
28:50 pour y faire prendre ses empreintes digitales.
28:52 En dépit des soupçons des enquêteurs, sans indices compromettants pour justifier l'émission
28:58 d'un mandat d'arrêt, il serait impossible de mettre Tullock et Parker en détention.
29:02 Voici Mike Delaney, l'assistant du procureur général du New Hampshire.
29:07 Ces jeunes n'avaient aucun antécédent judiciaire et ils ont collaboré avec la police quand
29:12 ils sont venus au poste.
29:13 Ils ont volontairement fourni des informations, donné leurs empreintes digitales et fourni
29:17 leurs chaussures.
29:18 Tard dans la soirée, les enquêteurs appellèrent Tom Pfeiffer, le directeur du laboratoire
29:26 judiciaire du New Hampshire.
29:28 On m'a appelé à minuit pour me demander de l'aide au labo.
29:36 On voulait que je compare les semelles des bottes du suspect à la trace qu'on avait
29:42 recueillie sur la scène du crime.
29:45 Pour obtenir un mandat d'arrêt, les enquêteurs devaient prouver que les semelles des bottes
29:50 de Robert Tullock correspondaient à la trace de pas faite dans le sang sur les lieux du
29:54 crime.
29:55 La pression entourant cette affaire était énorme.
29:59 Je n'avais jamais travaillé sur une enquête dans cet état où la pression était si forte.
30:06 Je dirais que ça nous a poussé à tout vérifier deux et trois fois avant de divulguer les
30:12 résultats de nos analyses.
30:13 Notre carrière était en jeu.
30:17 Si l'on faisait la moindre erreur, on ferait mieux de quitter définitivement le monde
30:20 des sciences judiciaires parce qu'on ne travaillerait plus jamais sur aucune affaire.
30:25 Pfeiffer compara l'empreinte des semelles de bottes de Tullock à la trace recueillie
30:31 dans la maison des Huntop.
30:32 Vers 3 heures du matin, un collègue et moi-même avons établi que c'était les bottes du suspect
30:43 qui avaient laissé la trace sur la scène du crime.
30:47 Quant aux empreintes digitales trouvées sur la scène du crime, c'était celles de Parker.
30:53 On a alors su qu'on avait trouvé les meurtriers et ceux-ci le savaient aussi parce qu'après
30:59 le départ des enquêteurs, ils se sont enfuis ensemble.
31:02 Ils ont laissé leurs empreintes et leurs bottes et sont ensuite partis.
31:07 C'était maintenant des fugitifs.
31:11 Munis de mandats, les policiers se rendirent chez les deux adolescents.
31:20 Tous deux vidaient chez leurs parents dans la petite ville de Chelsea au Vermont.
31:24 On est arrivés très tôt à Chelsea ce matin-là et on a appris qu'ils étaient tous deux enfuis
31:33 la veille au soir.
31:34 Chacun avait dit à ses parents qu'ils seraient chez son ami.
31:37 L'enquêteur Eric Bates interrogea les parents de Robert Tullock.
31:43 Ceux-ci ne savaient pas où ils se trouvaient.
31:45 C'était difficile d'avoir affaire avec les parents de ces meurtriers, sachant ce qu'on
31:52 savait.
31:53 On voyait que c'était d'honnêtes gens, mais malheureusement, leurs enfants étaient
31:57 devenus des meurtriers.
31:58 Dans la chambre accouchée de Tullock, les enquêteurs firent une découverte importante.
32:17 Dans une boîte de carton, ils trouvèrent deux couteaux de combat.
32:21 Lors de leur déposition, Parker et Tullock avaient affirmé avoir vendu ces couteaux.
32:28 Or, les enquêteurs venaient de les trouver.
32:32 Mike Delaney était l'assistant du procureur qui travaillait de concert avec la section
32:37 des homicides.
32:38 Quand on a trouvé les couteaux dans la chambre, tout est devenu très clair à nos yeux.
32:44 À ce stade, on était persuadés que ces deux individus étaient mêlés directement
32:49 à ces crimes.
32:50 La fuite de Parker et Tullock avait changé les choses.
33:00 Ce qui était une enquête sur les auteurs d'un crime était maintenant devenu une poursuite
33:05 de fugitifs.
33:06 On est passé à la vitesse supérieure.
33:10 C'était plus intense.
33:14 Mais on ressentait une grande satisfaction à l'idée qu'on avait identifié les auteurs
33:18 de ce crime.
33:19 On transmet à tous les patrouilleurs un avis pour qu'ils soient à l'affût de tout adolescent
33:28 conduisant une Audi 1987 de couleur argent.
33:31 Les deux hommes étaient recherchés relativement au double homicide des Antop.
33:40 On ne sait jamais comment certaines personnes vont réagir si on les affronte.
33:45 Mais du point de vue des forces de l'ordre et pour la sécurité du public, il faut toujours
33:48 s'attendre au pire.
33:49 Et c'est ce qu'on a fait.
33:51 Un de nos principes dans le domaine du profilage, c'est que les comportements passés sont
34:01 les meilleurs indicateurs des comportements futurs.
34:04 Ces deux adolescents étaient donc considérés comme dangereux.
34:07 On a dit à tous les services de police de faire très attention au moment de l'arrestation
34:12 de ces deux suspects.
34:13 Car ils avaient déjà tué des gens.
34:17 Les photos de Parker et Tullock furent publiées dans plusieurs journaux et transmises à plusieurs
34:23 chaînes de télévision au pays.
34:24 Le FBI a pu émettre des mandats d'arrêt contre les deux adolescents parce qu'ils
34:31 s'étaient enfuis illégalement pour s'éviter des poursuites judiciaires.
34:34 Ces mandats nous ont aidés dans l'enquête parce qu'on disposait maintenant de beaucoup
34:37 plus de ressources.
34:38 Au Massachusetts, un patrouilleur trouva une voiture abandonnée à un relais routier.
34:44 C'était une Audi 1987 de couleur argent.
34:50 Le patrouilleur vérifia le numéro de la plaque.
34:58 En l'espace de quelques minutes, il sut que c'était la voiture de James Parker.
35:05 D'autres agents les rejoignir au relais routier.
35:10 Un employé se rappelait avoir vu deux adolescents bien mis demander à des camionneurs de les
35:15 emmener en Californie.
35:16 Selon l'employé du relais routier, l'un d'eux avait les cheveux sombres coupés
35:27 en brosses et des mèches piquetées et l'autre avait les cheveux blonds.
35:30 Ils disaient s'appeler Sam et Tyler.
35:35 On a pu établir à quelle heure ils avaient abandonné la voiture au relais routier de
35:42 Sturbridge au Massachusetts.
35:45 À Sturbridge, les deux hommes avaient demandé à un couple de camionneurs de les faire monter
35:53 à bord.
35:54 Celui-ci les avait ensuite laissés à un autre relais routier.
35:57 Grâce à la réaction rapide du FBI qui a immédiatement envoyé des agents à ces relais
36:03 routiers, on a su dans quel genre de camion ils étaient partis.
36:06 Le FBI agit rapidement.
36:09 Les agents avisèrent toutes les compagnies de camionnage et leurs répartiteurs que deux
36:14 adolescents étaient recherchés.
36:16 On les croyait armés et dangereux.
36:18 Bientôt, on apprit que les deux suspects avaient vraisemblablement été aperçus à
36:25 un relais routier de Columbia au New Jersey.
36:29 Selon les témoins, un autre camionneur avait accepté de les emmener avec lui.
36:34 On réduisait peu à peu notre champ de recherche.
36:37 Plus nos informations étaient précises et mieux on pouvait déterminer où ils allaient.
36:41 Les agents alertèrent les services de police de toute la région en leur indiquant que
36:47 les fugitifs se dirigeaient vers l'ouest.
36:51 Le 19 février à 4 heures du matin, trois semaines après le double homicide, un shérif
36:59 de Newcastle en Indiana écoutait des gens discuter sur la bande CB quand il entendit
37:04 un camionneur demander si quelqu'un pouvait conduire deux adolescents du New Jersey en
37:07 Californie.
37:08 Sans s'identifier, le shérif dit au camionneur qu'il serait heureux d'emmener les adolescents
37:20 avec lui.
37:21 Il lui demanda ensuite de les laisser à un relais routier du secteur.
37:24 Le policier partit les intercepter.
37:30 Selon le bulletin émis par le FBI, les suspects étaient armés et dangereux.
37:36 En route, il demanda des renforts.
37:39 Il croyait bien avoir trouvé les meurtriers.
37:42 En Indiana, un shérif espérait pouvoir capturer deux fugitifs à un relais routier.
37:50 James Parker, âgé de 16 ans, et Robert Tullock, 17 ans, étaient tous deux recherchés relativement
37:57 aux meurtres violents de deux professeurs renommés.
37:59 Au relais, le policier demanda aux deux adolescents de décliner leur nom.
38:11 Le policier demanda à un jeune homme de décliner son nom.
38:37 Il mit Parker et Tullock en détention.
38:56 James Parker et Robert Tullock ont été ramenés au New Hampshire.
39:11 On a commencé par déterminer si James Parker devrait être jugé comme un adulte, et c'est
39:17 effectivement ce qui a été décidé.
39:19 Il comparaitrait pour les meurtres d'Alf et Susanna Zantop.
39:24 Une fois qu'on a déterminé que James Parker aurait droit à un procès d'adulte, ses avocats
39:31 ont approché les procureurs de l'État du New Hampshire et proposé que leurs clients
39:34 témoignent contre Robert Tullock.
39:38 James Parker a alors commencé à collaborer avec les autorités.
39:44 Il a été longuement interrogé par la police d'État du New Hampshire et par les assistants
39:48 du procureur.
39:49 James Parker plaida coupable à des accusations réduites de complicité à un meurtre au
39:56 second degré.
39:57 En échange, il accepta de témoigner contre son meilleur ami.
40:03 Il raconta au policier la terrible histoire des Zantops le jour de leur meurtre.
40:08 Ce qui est ressorti de tout ça, c'est que ces deux adolescents s'ennuyaient au Vermont.
40:20 Ils rêvaient d'aller en Australie ou ailleurs dans le monde.
40:25 Ils avaient décidé de voler la carte de guichet automatique de quelqu'un, de mettre la main
40:31 sur 10 000 $ pour pouvoir aller en Australie.
40:33 Ils ont alors décidé de frapper chez quelqu'un en lui disant que leur voiture était en panne
40:47 et qu'ils devaient utiliser son téléphone.
40:49 C'est ce qu'ils ont fait chez quelqu'un au Vermont, mais cette personne a senti qu'il
40:55 tramait quelque chose et leur a claqué la porte au nez en leur ordonnant de quitter
40:59 les lieux.
41:00 Cette personne a presque failli devenir leur victime.
41:04 Quand ils ont vu que leur prétexte de voiture en panne ne fonctionnait pas, ils l'ont changé.
41:11 Ils ont décidé de prétendre qu'ils étaient des étudiants et qu'ils faisaient un sondage
41:15 pour leur école.
41:16 C'est tout à fait par hasard qu'ils se sont alors présentés chez les Zantops.
41:27 Malheureusement, comme Alf et Susan étaient des professeurs d'université, ils étaient
41:31 très ouverts et faisaient confiance aux étudiants.
41:34 Ils leur ont ouvert tout grand leurs portes.
41:36 Dans le bureau où Alf a été assassiné, il était évident qu'il était assis à
41:54 son bureau et qu'il avait parlé avec ces deux adolescents qui faisaient semblant de
41:58 prendre des notes et de l'interroger.
42:00 Et puis, ils se sont donné un signal et l'ont brutalement tué dans son bureau.
42:07 Susan et Alf Zantop étaient des professeurs.
42:16 Ils aimaient aider les étudiants.
42:22 Malheureusement, leur dévouement a entraîné leur mort.
42:29 Deux adolescents les ont tués.
42:35 Selon les agents, ils ne l'ont fait que pour se donner quelques sensations fortes.
42:39 Leur but était de commettre un acte violent et les Zantops ont eu le malheur d'être
42:45 au mauvais endroit au mauvais moment dans leur propre maison.
42:48 Quelle tristesse.
42:49 Quand on a interrogé ces meurtriers après le crime, l'un d'eux a reconnu qu'il
42:58 s'était rendu compte qu'ils avaient laissé sur place les étuis de leur couteau.
43:01 Ils ont voulu retourner à la maison pour aller les chercher.
43:06 Et je crois qu'ils ont dit qu'arrivés à la maison, ils ont vu que les policiers
43:11 étaient déjà là.
43:13 Les enquêteurs ont voulu comprendre pourquoi Turlock et Parker avaient tué les Zantops
43:19 avec une telle brutalité.
43:20 L'expert en profilage Jim Fitzgerald a constaté que ces actes de violence commis au hasard
43:30 sont de plus en plus fréquents.
43:31 La société d'aujourd'hui est tellement différente de celle d'avant.
43:36 Nos jeunes sont perpétuellement exposés à la violence.
43:39 Je crois que Parker et Turlock faisaient partie de cette catégorie de jeunes qui ne
43:43 cherchaient pas à se venger de quelqu'un.
43:45 Ils avaient juste envie de blesser quelqu'un ou de le tuer.
43:48 Et malheureusement, ça arrive de plus en plus souvent.
43:51 On a passé pas mal de temps avec lui, quelques jours peut-être.
44:00 Et il nous a raconté en détail comment Robert Turlock et lui avaient planifié ce crime
44:06 avant de le commettre.
44:07 Il n'a montré ni émotion ni remords pour ce qu'il avait fait.
44:11 Il faisait partie de la classe moyenne où il y a peu de crimes et n'avait pas eu à
44:27 traverser certaines épreuves comme les gens qui proviennent d'un environnement défavorisé.
44:32 Il y avait quelque chose de dysfonctionnel chez eux.
44:37 Et au contact l'un de l'autre, ils sont devenus violents, apparemment.
44:43 Les enquêteurs ne sauront jamais qu'est-ce qui a provoqué un tel accès de rage chez
44:49 les deux adolescents.
44:50 En avril 2002, James Parker a été reconnu coupable de meurtre au second degré.
44:58 Il a été condamné à 25 ans de prison.
45:01 Robert Turlock, lui, a été reconnu coupable de meurtre au premier degré et il purge une
45:07 peine d'emprisonnement pour le restant de ses jours sans possibilité de libération
45:11 conditionnelle.
45:12 Il est maintenant à la police pour une enquête sur le fait qu'il a été condamné à
45:39 25 ans de prison.
45:55 Sous-titrage Société Radio-Canada
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