Faut-il interdire l'écriture inclusive dans tous les documents administratifs ? Notre langue française est-elle en danger ?

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui l'écriture inclusive.

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00:00 Pascal Praud et vous.
00:03 Pascal Praud et vous, la suite sur Europe 1 et 2, 11h à 13h avec vous à l'antenne.
00:06 Pour réagir et témoigner, vous composez le 01 80 20 39 21.
00:10 Faut-il interdire l'écriture inclusive ?
00:12 Notre langue française est-elle en danger ?
00:14 Par exemple, au lieu de dire les acteurs, il faudrait écrire les acteurs rices.
00:19 Alors les acteurs, point, rices, point, s, trois petits points,
00:23 ou les chroniqueurs, pareil, on ferait les chroniqueurs, un point, euses, derrière, et s à la fin.
00:29 C'est compliqué, les sénateurs examinent ce soir une proposition de loi qui vise à protéger la langue française des dérives de l'écriture inclusive.
00:36 Un débat alors qu'Emmanuel Macron inaugure aujourd'hui la cité internationale de la langue française dans le château restauré de Villeur-Cotras.
00:42 Je pense qu'on va être avec Tiffen, je la remercie d'ailleurs parce qu'elle est autrice, comédienne, chroniqueuse féministe,
00:48 enfantiste, animaliste, inventrice d'une langue à la féminine universelle,
00:53 elle est émue au théâtre du Café de la Gare, il y a deux spectacles engagés, "Compte à rebours" et "La pérille mortelle".
00:59 Tiffen, bonjour !
01:00 - Bonjour !
01:01 - Je suis un adversaire forcené de l'écriture inclusive,
01:04 - Oui, oui, je l'étais.
01:06 - J'aimerais que, parce qu'on peut toujours changer d'avis dans la vie, c'est la base,
01:10 j'aimerais que vous me convainquiez de changer d'avis,
01:15 et comme moi j'essaie toujours d'être honnête objectivement,
01:19 donc s'il y a des arguments que je trouve intéressants, je les prendrai à mon compte.
01:24 - Alors très bien, la première chose déjà, c'est que dans l'histoire, la langue française est équipée pour l'égalité,
01:33 et pendant la majorité de l'existence de la langue française,
01:36 on n'a pas parlé, comme on parle aujourd'hui, "au masculin l'emporte",
01:39 mais le masculin ne l'emportait pas, bien au contraire.
01:42 Souvent, donc moi j'ai inventé une langue qui s'appelle la féminine universelle,
01:45 où pour faire réagir, je parle la langue inverse du masculin universel qu'on nous force à parler depuis l'école primaire,
01:51 et souvent on me dit que j'abime la langue de Molière,
01:54 mais Molière ne parlait pas "au masculin l'emporte".
01:57 Si on prend un manuscrit de Molière, c'est-à-dire pas dénaturé "au masculin l'emporte",
02:02 on va se rendre compte qu'en fait il utilise la règle de proximité,
02:06 l'écriture inclusive c'est remettre au bout du jour cette règle-là,
02:09 où on accorde l'adjectif avec le mot qui lui est le plus proche,
02:12 donc les femmes et les hommes sont égaux, mais les hommes et les femmes sont égals.
02:16 Tout simplement, il y a la règle de majorité...
02:18 - Et là-dessus vous avez raison, moi je vais pas me battre là-dessus, je peux vous donner quicus de ça...
02:22 - C'est ça l'écriture inclusive !
02:24 - C'est pas que ça, parce que si c'était que ça, franchement ça me poserait pas de problème,
02:29 moi ce qui me pose problème, c'est les exemples que j'ai cités,
02:32 parce que d'abord c'est pas facile, d'abord c'est laid, pour tout vous dire,
02:35 parce que vous avez un mot avec un point...
02:38 - Oui, par ça, la question de la beauté, moi par exemple, si on me demande,
02:41 je trouve que la langue néerlandaise n'est pas belle, alors faudrait-elle l'interdire ?
02:45 Je ne pense pas, les critères esthétiques, je suis pas sûre que ce soit le projet que vous servez...
02:49 - Bah si, je vous donne mon avis, je vous donne mon avis, donc dire "auteur", point...
02:53 - C'est pas parce que vous trouvez moche quelque chose qu'il faut que ça arrête d'exister,
02:57 le mot "priveusé" est pas très heureux, il existe tout de même. En revanche...
03:00 - Mais Tiffany, si je peux répondre, parce qu'autrement je vous laisse parler toute seule...
03:04 - Oui, non mais tout à fait, mais j'allais vous répondre sur le plan médian.
03:06 Donc sur le plan, par exemple le mot "auteur", que j'ai cité tout à l'heure, donc il y a un point,
03:12 après il y a "ris" derrière et puis il y a un "s", donc on peut même pas le dire "auteur-ris",
03:16 on peut pas le dire, c'est en ça que c'est... je parle même pas de ceux qui sont dyslexiques,
03:20 dyscalculiques et qui ont tous les 10, qui ont un mal fou à s'y retrouver.
03:23 - Alors moi-même je suis dysorthographique, donc je suis bien placée pour vous en parler.
03:26 - Donc si vous arrivez à me convaincre que c'est mieux, et puis pourquoi ?
03:30 Parce que si on mettait les "auteurs-autrices", comme vous dites,
03:33 vous pensez que la société serait plus égale ?
03:36 Moi ça me convainc pas, mais je peux me tromper, comme toujours.
03:39 - Alors, est-ce que... bah du coup, déjà je vais... il y a un quiproquo.
03:42 C'est-à-dire que l'écriture inclusive, comme je l'explique dans ma Sédix,
03:45 je conseille aux auditrices et aux auditeurs d'aller la regarder après,
03:48 l'écriture inclusive ne se résume pas au point médian.
03:51 Le point médian n'est qu'une proposition parmi plein d'autres,
03:54 facultative et seulement à l'écrit, pour gagner du temps.
03:57 Mais on peut très bien utiliser la double flexion, "autrices" et "auteurs",
04:01 comme faisait par exemple le général de Gaulle,
04:03 qui n'était pas un grand révolutionnaire de la langue française,
04:05 mais qui parlait en inclusive lorsqu'il disait "française, français".
04:08 Donc on peut très bien faire la double flexion.
04:11 On peut aussi, à l'écrit, par ailleurs, c'est moins compliqué que ce que vous dites,
04:15 puisque les préconisations, notamment avec le travail d'Éliane Lienaud,
04:18 qui a écrit plein d'ouvrages là-dessus, que j'encourage les auditrices et les auditeurs à écouter.
04:22 Vous voyez, là je viens de faire la double flexion, ça passe très bien.
04:25 Et donc, c'est "auteurs.médian",
04:29 et ensuite, pas besoin d'en remettre un après le pluriel,
04:32 on met la féminine et le pluriel à côté.
04:34 Mais si vous préférez écrire les "autrices" et les "auteurs", très bien.
04:37 Oui, en effet, plein d'études ont montré que si la forme féminine n'existe pas dans la langue,
04:42 alors on imagine les choses comme masculin.
04:44 Par exemple, si on dit "les ouvriers ont fait des grandes grèves",
04:47 les gens n'imaginent que des hommes ouvriers, alors que des femmes aussi ont participé aux grèves.
04:51 Alors, s'il y a des ouvrières et des ouvriers, c'est plus juste.
04:54 - Moi, je ne partage pas ça, parce que justement, nous on a été élevés dans l'idée
04:57 que les ouvriers ont...
05:00 Comment dire ? Dans les ouvriers, il y avait également les ouvrières.
05:02 Mais bon, moi je ne partage pas votre avis parce que...
05:04 - C'est certes, mais les études... Non, ce n'est pas un avis, c'est des faits.
05:06 Les études scientifiques, neurologiques montrent que si on dit "les ouvriers" à des gens,
05:11 l'image mentale, c'est un homme.
05:13 - En tout cas, c'est intéressant d'écouter ceux qui ne sont pas du même avis que nous, comme dit l'autre.
05:18 Ce que je trouve dommage, ce que je trouve intéressant aussi,
05:20 c'est que personne, au fond, dans les institutions, n'est d'accord avec vous.
05:23 L'Académie française, ce n'est pas n'importe qui qui n'est pas d'accord avec vous.
05:26 - Ah ben pour le coup, c'est un peu n'importe qui quand même.
05:28 C'est-à-dire que ce ne sont pas des linguistes, ce ne sont pas des grammariens,
05:31 ce ne sont pas des gens très légitimes.
05:33 - En fait, ce qui est drôle, vous voyez, moi j'ai commencé en disant
05:36 "je vais vous écouter et je vais essayer d'être convaincu".
05:38 Pardonnez-moi de le dire comme ça, mais je suis stupéfait de ce que vous venez de dire.
05:42 C'est quand même des gens qui ont fait un parcours intellectuel, culturel,
05:48 qui méritent un peu de respect, plus que de les traiter...
05:51 - Ah, c'est des gens qui méritent du respect.
05:53 - Un peu de respect, parce qu'il y a quand même quelques écrivains,
05:56 quelques grands intellectuels, quelques grands ethnologues...
05:59 - Mais tout à fait, mais que j'adore par ailleurs, y compris des autrices.
06:02 - Mais vous, c'est comme si je vous disais...
06:04 - Non, non, mais en revanche, ce ne sont pas des gens légitimes.
06:06 - Mais c'est comme si je vous disais, vous, je pourrais vous dire
06:08 "mais alors vous, quelle légitimité".
06:10 En plus, vous voyez, je n'entre pas dans ce type de débat.
06:12 Je pourrais dire "ben vous, vous êtes comédienne, alors vous, vous êtes autrice, mais qu'est-ce que...
06:16 - Mais justement, moi personne à partir de me suivre.
06:18 - Vous voyez, donc n'entre pas là-dedans.
06:20 - Mais d'ailleurs, moi je n'ai pas la prétention de résenter la langue française.
06:22 - Enfin moi, je ne connais pas de grands grammairiens,
06:24 je ne connais pas de grammairiens qui sont sur ce que vous défendez.
06:29 Puis je vous dis, la langue française, j'y vois aussi, mais on pourra le dire après.
06:34 - Moi, j'en connais des grammairiennes et des grammairiens qui sont d'accord avec moi.
06:36 C'est d'ailleurs l'angloïste Atterrey qui en fait un super beau bras.
06:40 - Ce qui m'ennuie, c'est de voir, comme toujours, l'idéologie sur la langue.
06:45 Moi, je ne mets pas d'idéologie dans une langue.
06:47 Elle a évolué, j'ai envie de dire, toute seule et sans idéologie.
06:50 Il est 12h12, on revient avec Tiffany.
06:52 - C'est pas vrai, il y a une idéologie.
06:54 - On revient avec Tiffany qui va pouvoir défendre ses arguments.
06:58 Et puis vous allez pouvoir échanger avec Tiffany, bien sûr,
07:00 si vous souhaitez lui poser une question.
07:02 A tout de suite.
07:03 - De 11h à 13h, c'est Pascal Frauss sur Europe 1.
07:05 - Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
07:09 - Europe 1.
07:10 - Pascal Praud et vous.
07:11 - De 11h à 13h sur Europe 1, nous parlons de l'écriture inclusive, Pascal.
07:15 - Tiffany est toujours avec nous, je la remercie.
07:17 Elle est autrice, comédienne notamment, et elle a deux spectacles,
07:21 "Langagé", "Compte à rebours" et "Péril".
07:23 La pérille mortelle, c'est quoi la pérille ?
07:26 - La pérille mortelle, c'est une idée.
07:29 C'est justement en réponse à l'Académie française
07:34 qui avait écrit en 2017 que les questions inclusives,
07:37 simplement le fait de dire bonjour à toutes et à tous
07:39 quand on est devant une assemblée mixte,
07:41 c'était un péril mortel pour la langue française.
07:43 Et ça ne m'avait tellement pas gâtée
07:45 que j'ai fait un spectacle inversé
07:47 où vous arrivez dans la salle, vous vous sentez en matriarcat,
07:50 les femmes oppriment les hommes depuis la nuit des temps,
07:53 et alors la féminine l'emporte sur la mascouline.
07:55 Et je joue une académicienne nisante
07:57 qui s'appelle Aline Finkielkraut
07:59 et qui sera heureuse de vous accueillir au Café de la guerre.
08:01 - J'entends bien, d'autant que vous vous appelez Tiffany
08:03 qui est un prénom cher à mon cœur,
08:04 puisque j'ai une fille qui s'appelle Tiffany.
08:06 Mais en revanche, la pérille mortelle,
08:09 moi je le trouve un peu caricatural,
08:10 parce que "bonjour à tous et à toutes",
08:12 on est tous d'accord,
08:13 moi je suis le premier à se dire bonjour.
08:15 - C'est de la parlure inclusive.
08:16 - Oui, mais ça c'est...
08:17 - Donc finalement vous êtes pour !
08:19 - Mais non.
08:20 - C'est une grande nouvelle.
08:21 - Mais Tiffany, vous avez compris ma personnalité,
08:24 je suis un pragmatique, j'ai pas d'idéologie.
08:26 Alors, bonjour à...
08:28 Souvent par exemple je peux le dire aux auditeurs,
08:30 bonjour à tous et à toutes,
08:31 pareil français-française,
08:32 si j'étais président de la République, adieu Neuplez.
08:34 C'est ce que je dirais, français-française.
08:36 - Adieu Neuplez, oui tout à fait.
08:38 - Mais effectivement, je vous l'ai dit tout à l'heure,
08:41 je n'irai pas écrire "auteur.ris" etc.
08:44 - Vous pourrez écrire les autrices et les auteurs,
08:47 faites la double section,
08:48 comme le général de Gaulle,
08:49 voilà c'est réglé.
08:50 Et en fait l'écriture inclusive,
08:51 ça n'est pas que le point médian,
08:53 ça c'est une caricature faite pour pouvoir dire qu'on est contre,
08:57 mais en fait c'est très simple l'écriture inclusive.
08:59 - Écoutons en tout cas Marine Le Pen.
09:00 - C'est revenir à une langue non idéologique justement.
09:02 - Moi j'essaye de pas être...
09:04 je suis pas vraiment un idéologue,
09:05 j'essaye...
09:06 - L'académie française, est-ce que je peux juste vous dire là-dessus,
09:08 l'académie française a une idéologie,
09:10 le fait de masculiniser la langue,
09:11 ça a été une décision politique masculiniste
09:13 qui date du 17ème siècle, sauf échelieux,
09:15 avant ça la langue était équipée pour l'égalité,
09:18 le masculin l'emporte,
09:19 c'est une décision idéologique masculiniste
09:21 qu'ils ont décidée pour justement
09:23 que dans chaque phrase qu'on pense,
09:25 puisque le langage structure la pensée,
09:27 les femmes soient intériorisées,
09:28 voire indivisées par rapport aux hommes.
09:30 - C'est ça qui me...
09:31 - Et moi je veux justement,
09:32 ça c'est ça qui a détruit la langue,
09:33 et je veux revenir à une langue
09:35 première, une langue égalitaire.
09:38 - Bon, c'est ça qui me surprend toujours,
09:42 je sais pas d'ailleurs, Géraldine est là,
09:44 Géraldine c'est une femme,
09:45 je ne sais pas si elle a le sentiment
09:47 d'être écrasée par une langue masculiniste.
09:49 - Ah c'est pas une question de sentiment,
09:51 c'est une question de...
09:52 - Là je parle à Géraldine,
09:53 je parle à...
09:54 - Non mais c'est vrai que...
09:55 - Elle a le droit en fait,
09:56 d'autres femmes,
09:57 je sais que c'est un peu compliqué,
09:58 mais d'autres femmes que vous ont le droit de parler en fait,
10:00 Tiffany.
10:01 - Non mais après c'est...
10:02 - Bonjour Géraldine.
10:03 - Bonjour Tiffany,
10:04 autrice, pourquoi pas ?
10:05 Bah oui, il y a des auteurs féminines,
10:08 pour leur rendre hommage,
10:10 pourquoi dire auteur pour une autrice ?
10:11 - Ah bah moi je peux dire autrice,
10:12 moi je suis d'accord avec vous,
10:13 une autrice, moi je vais dire une autrice.
10:14 - Vous voyez, après,
10:15 - Ce que je ne vais pas dire...
10:16 - Professeur, professeur,
10:17 moi qui étais professeur,
10:18 femme,
10:19 quand on dit professeur,
10:20 on pense tout de suite à un homme,
10:22 vous voyez ce que je veux dire ?
10:23 - En tout cas,
10:24 toutes les femmes même ne sont pas d'accord,
10:26 parce que par exemple,
10:27 cette dame qui est décédée,
10:28 il y a quelques jours,
10:31 qui était secrétaire perpétuel
10:32 de l'Académie française,
10:34 elle souhaitait qu'on dise
10:35 Madame le secrétaire perpétuel
10:37 de l'Académie française.
10:39 Donc c'est pour ça qu'il y a un débat,
10:40 toutes les femmes ne pensent pas
10:42 comme Tiffany.
10:44 Mais en revanche,
10:45 je vous propose d'écouter Marine Le Pen
10:46 qui est une femme aussi,
10:47 et manifestement,
10:48 qui n'est pas sur votre position.
10:50 - L'écriture inclusive m'apparaît
10:52 être peut-être un des dangers
10:54 les plus imminents
10:55 qui pèsent sur notre langue française.
10:58 Je regrette d'ailleurs profondément
11:00 qu'aucun groupe politique
11:03 de l'Assemblée nationale
11:05 n'ait souhaité voter l'interdiction
11:07 de l'écriture inclusive.
11:09 - Moi je vous le dis,
11:11 je le dis souvent à l'antenne,
11:12 c'est vrai que j'aurais pu voter
11:14 contre l'écriture inclusive,
11:16 en tout cas contre le point médian déjà,
11:18 et quand je vois ça,
11:20 les bonjours à tous et à toutes,
11:21 il n'y a aucun souci pour le faire.
11:22 Monsieur Boubouk,
11:23 avant d'écouter Marie Agnès,
11:24 est-ce que vous voulez dire quelque chose ?
11:26 - Ah non, justement,
11:27 je vous disais que Marie Agnès est en ligne,
11:28 excusez-moi, on s'est mal compris peut-être,
11:30 mais ça arrive souvent, vous me direz.
11:31 - Non, mais ce n'est pas ça,
11:32 c'est que vous êtes venu dans le studio,
11:33 donc je pensais que vous vouliez dire un mot.
11:34 - Ah non, mais c'est une...
11:35 Ah bon, d'accord, allez-y, allez-y.
11:36 - Alors Marie Agnès est avec nous,
11:37 et Marie Agnès voulait peut-être échanger avec Tiffen.
11:39 Bonjour Marie Agnès.
11:40 - Ah oui, bonjour Pascal.
11:43 Pascal, là moi quand j'entends cette dame,
11:46 je boue, je viens d'allumer deux cigarettes à la suite,
11:49 tellement ça m'a énervé.
11:51 Pour vous dire une chose,
11:52 voilà, moi j'ai 75 ans,
11:56 j'ai fait des études de français,
11:59 j'ai été, j'ai passé 68,
12:01 mais j'ai été pour l'égalité au travail,
12:04 l'égalité des salaires,
12:05 je me suis battue pour ça
12:06 et j'ai travaillé jusqu'à 63 ans.
12:08 Quand j'entends, vous allez m'excuser,
12:09 du terme des CCO2NERIE,
12:13 je boue, je trouve que c'est ridicule,
12:16 c'est abîmer notre langue.
12:17 Je viens de faire travailler mes petits-fils,
12:18 je ne vois pas comment on peut faire des dictées
12:21 ou apprendre la langue française
12:22 en ayant d'abord autrice.
12:24 Je trouve ça horrible comme mot,
12:26 je trouve ça d'une laideur pas possible,
12:28 ça n'a aucune musicalité.
12:30 D'autre part, professeur,
12:31 on peut écrire professeur avec un E,
12:33 dans les règles de grammaire,
12:34 et je vous dis,
12:36 mais c'est une horreur,
12:38 quand je reçois des papiers qui me sont envoyés
12:40 ou des mails qui me sont envoyés
12:42 en écriture inclusive,
12:43 je mets ça, hop, à la poubelle.
12:46 - Non mais alors, bon d'abord,
12:47 vous dites autrice, que c'est laid,
12:49 mais là je rejoins pour le coup Tiffen,
12:51 non mais je rejoins Tiffen,
12:52 c'est que c'est subjectif,
12:55 ce qui est beau ou ce qu'il est,
12:56 donc ça, ça peut s'entendre,
12:58 en revanche là où votre argument...
13:00 - On peut essayer d'avoir une harmonie à l'oreille.
13:02 - Oui, enfin il y a des mots
13:03 qui ne sont pas forcément harmonieux,
13:05 mais en revanche là où je vous rejoins,
13:06 et ça c'est ce que j'ai dit tout de suite,
13:08 c'est que pour apprendre ça à des enfants,
13:10 c'est un peu plus compliqué me semble-t-il,
13:12 c'est pas...
13:13 - Déjà ils ont un niveau d'arthrocrate à pisser.
13:16 - Et ça Tiffen, c'est un argument,
13:18 parce qu'on essaye de discuter,
13:20 de voir les arguments et de les échanger,
13:21 parce que si vous rejetez tous les arguments,
13:23 Tiffen, c'est objectivement plus compliqué
13:26 que cette écriture inclusive,
13:27 elle est moins fluide,
13:29 elle est moins intuitive,
13:30 elle est moins facile.
13:31 Tiffen peut vous répondre.
13:33 - Je vais vous dire,
13:34 pour moi c'est une dictateur cette femme.
13:37 - Ça j'irai pas non plus.
13:38 Bon alors vous répondrez après la pause Tiffen.
13:40 Voilà, vous répondrez...
13:41 Le café de la...
13:42 Oui, après la pause.
13:43 C'est où le café de la gare aujourd'hui d'ailleurs ?
13:45 - C'est 41 rue du Temple.
13:47 - Ah oui, il y a longtemps que je suis pas allé au café de la gare.
13:49 Là je crois que la dernière...
13:50 - C'est à côté de l'hôtel de ville à Paris.
13:52 - Mais oui, mais alors pour aller maintenant,
13:53 pour aller de l'autre côté de la Concorde,
13:55 c'est un tel...
13:56 Difficulté, c'est des embouteillages à non plus finir.
13:59 - En métro non ?
14:00 - C'est rapide.
14:01 - J'étais sûr que vous me mettriez le métro dans la figure.
14:05 Vous voyez si j'ose dire.
14:06 J'étais sûr Tiffen,
14:07 parce que je me suis dit
14:08 "Oh là là, elle va me parler du métro".
14:11 - Oui, à pied ça marche aussi.
14:12 - Mais à pied...
14:13 Alors il y a Olivier Guedec qui est sous la table.
14:16 - Il fait le ménage.
14:17 - J'ai l'intérêt même de répondre sur office.
14:19 - Oui mais vous allez répondre dans deux secondes Tiffen.
14:21 Mais on marque une pause.
14:22 Là je suis quand même un peu surpris.
14:24 Qu'est-ce que vous faites Olivier Guedec ?
14:25 Vous faites le ménage dans le studio.
14:26 - Non, je crois que j'ai cassé le matériel là.
14:28 J'ai renversé mon verre d'eau sur le système électronique du micro.
14:31 Il y en a de partout.
14:32 - Les micros marchent.
14:33 - Oui, on vous en a mentionné en tout cas.
14:35 - Vous avez sorti de la régie.
14:36 Vous n'avez pas le droit de sortir de la régie.
14:38 - Oui, oui, non mais je ne suis pas encore adapté au studio.
14:40 Je suis désolé.
14:41 Désolé, désolé.
14:42 - On a l'impression que vous vous promenez avec votre papier toilette.
14:46 - Il est un peu grand quand même.
14:48 - Je ne sais pas si on nous voit mais on a le sens du rouleau.
14:52 Vous vous baladez.
14:53 Vous savez qu'il y avait une pub dans le temps d'un enfant comme ça
14:56 qui se baladait dans les couloirs de son appartement
14:59 et qui arrivait et qui disait "maman" avec son papier toilette.
15:01 Vous ne vous souvenez pas de ça ?
15:02 - Mais non, non, ça devait être encore une pub en noir et blanc.
15:04 Je n'étais pas né.
15:05 - Ah non, pas en noir et blanc.
15:06 - C'était pour Lotus.
15:08 - Bon, je nettoie en sotroval.
15:09 - Je ne sais pas si ça existe toujours d'ailleurs Lotus.
15:11 - Ça doit exister.
15:12 Oh là là.
15:13 Et s'ils nous écoutent et qu'ils sont en plus clients d'Europe 1.
15:15 Bon, il est donc 12h23, vous êtes sur Europe 1.
15:18 C'est lundi, zapp !
15:19 - Non, non, pas le texte, c'est Friday.
15:22 - Non, ça c'est lundi.
15:23 C'est lundi, tchop tchop tchop.
15:25 On revient, à tout de suite.
15:27 - C'est Pascal Praud de 11h à 13h sur Europe 1.
15:29 - Et de 11h à 13h sur Europe 1, Pascal Praud.
15:31 - Vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1
15:33 et vous réagissez au 01-80-20-39-21.
15:36 - Oh là là.
15:37 - Pum, pum, pum.
15:38 - Oh là là.
15:39 - Entre Tiffen et Maria Agnès, je pense que ça va...
15:43 - Ça va failliter.
15:44 - Ça va failliter.
15:45 Bon, Tiffen, vous répondez à ce que disait Maria Agnès.
15:48 Maria Agnès, je vous demande de ne pas interrompre Tiffen.
15:50 Mais en revanche, vous pouvez lui répondre.
15:52 Mais Tiffen a la parole.
15:54 Allez-y, Tiffen, la réponse.
15:56 - J'espère qu'elle me laissera parler.
15:58 - Évidemment qu'il y a une personne...
16:00 - Oui, oui, effectivement, je vous ai laissé parler déjà.
16:02 Alors déjà, je voudrais remercier Maria Agnès
16:04 pour tous ses combats pour l'égalité pendant des années,
16:06 qui nous bénéficient.
16:08 Et puis sur "autrice", alors ce mot-là,
16:11 il existe depuis la création de la langue française.
16:14 En fait, il existe depuis aussi longtemps qu'auteur,
16:17 et il a été interdit dictionnaire, justement,
16:19 par les créateurs de l'Académie française
16:22 dans l'objectif d'empêcher les petites filles
16:24 de se rêver autrice et d'interdire aux femmes,
16:27 c'était le cas aussi pour peintresses, mères-aides, professeuses, etc.,
16:30 de pouvoir pratiquer ces métiers et ces hautes fonctions.
16:35 Mais "autrice", en fait, c'est tout à fait comme "actrice",
16:39 si c'est facile d'apprendre le mot "actrice"
16:41 à des enfantes et à des enfants.
16:43 - Non mais moi je suis d'accord avec vous sur le mot "autrice".
16:45 Je suis d'accord, je suis d'accord, il n'y a pas de discussion.
16:47 - Oui, mais c'est récent que les personnes des...
16:50 - Non mais votre parallèle est excellent, "autrice", "actrice",
16:52 mais il n'y a pas de souci là-dessus.
16:54 - Mais "autrice", ça fait partie des démarches
16:56 de l'équation inclusive, encore une fois, il y a un petit propos.
16:58 Ça n'est pas que le point médian,
17:00 qui d'ailleurs est moins compliqué que ce qu'on croit,
17:02 c'est aussi le fait de faire apparaître les noms de métiers
17:04 et de hautes fonctions dans leur forme féminine,
17:06 telles qu'ils ont toujours existé.
17:08 - Mais ça, ça se fait depuis longtemps, Tiffaine.
17:10 - C'est aussi utilisé...
17:12 "Autrice", ça existe, Christine de Pizan,
17:14 au XIVe siècle disait "autrice".
17:16 - Mais je suis d'accord avec vous.
17:18 - Il n'y a aucun problème avec ça.
17:20 - Mais ce n'est pas de l'écriture inclusive, pour moi.
17:22 - Mais si, mais en tant que fiche de ce que vous pensez,
17:24 vous, justement.
17:26 - Mais en fait, ce qui est terrible, c'est que...
17:28 - Justement, c'est que...
17:30 - C'est très difficile de...
17:32 - Je voudrais finir ma phrase.
17:34 - Mais non, mais c'est très difficile de parler...
17:36 - En fait, c'est une caricature que vous avez en tête.
17:38 - Soyez gentille, je vous assure.
17:40 Vous avez une forme de discussion qui n'est pas agréable.
17:42 Ni pour l'auditeur,
17:44 ni pour celui à qui vous parlez.
17:46 Parce qu'en fait, c'est une conversation que nous avons.
17:48 Donc on a le droit de vous interrompre.
17:50 - Oui, mais sauf que moi, il faut quand même que ce puisse dérouler
17:52 des phrases entières.
17:54 - Je n'ai même pas terminé ma phrase.
17:56 Alors parlez toutes seules, je pense que c'est ce que vous faites de mieux, finalement.
17:58 Parlez toutes seules, qui fait...
18:00 - Ah, je suis pas mal en effet.
18:02 - Si on ne peut pas vous interrompre, si vous ne acceptez pas la conversation...
18:04 - Allez-y, Charles Pascal, allez-y.
18:06 - Ce que je veux vous dire, c'est qu'acteur,
18:08 actrice, il n'y a pas de souci.
18:10 Auteur, autrice, ce n'est pas pour moi de l'écriture inclusive.
18:12 Là, ça en devient, si vous nous dites
18:14 que, par exemple, les auteurs
18:16 sélectionnés pour le prix Goncourt sont...
18:22 Et que vous me dites, il vaut mieux mettre les auteurs et les autrices
18:24 sélectionnés pour le prix Goncourt sont...
18:26 Et là, il peut avoir effectivement une discussion entre nous.
18:28 Je vous donne la parole.
18:30 - Effectivement, je suis pour faire exister,
18:32 comme d'ailleurs, encore une fois,
18:34 l'ensemble des scientifiques qui ont travaillé sur la question,
18:36 la forme féminine et la forme masculine,
18:38 sinon, on n'imagine que des hommes.
18:40 Donc oui, les autrices et les auteurs sélectionnés...
18:42 - Mais les gens, ils sont plus intelligents que ça,
18:44 moi je ne suis pas d'accord avec vous.
18:46 - C'est pas une question d'intelligence ?
18:48 - Bah si !
18:50 - C'est comme Françoise Pompée, alors de quoi vous l'étiez stupide ?
18:52 - Ah, mais c'est pas ce que vous pensez.
18:54 - Françoise Pompée, alors de quoi vous l'étiez stupide ?
18:56 Pascal Provence pense que de quoi vous l'étiez stupide.
18:58 - Bon, je vois que c'est une manière de...
19:00 C'est très... Bon, écoutez, on va pas...
19:02 Voilà, on va marquer une pause et puis on va garder...
19:04 Il y a des choses plus graves,
19:06 j'ai envie de dire, on va le dire comme ça.
19:08 Il y a des choses plus graves et puis,
19:10 qu'est-ce qui se passe ?
19:12 Marianne Yès va répondre ? Bah, Marianne Yès va répondre,
19:14 puisque Tichane est toujours là et Marianne Yès va pouvoir lui répondre.
19:16 A tout de suite.
19:18 - Europe 1. - Pascal Provence.
19:20 - De 11h à 13h et nous continuons ce débat
19:22 sur l'écriture inclusive, Pascal.
19:24 - Marianne Yès qui était là,
19:26 qui a écouté Tichane,
19:28 et qui peut peut-être dire un mot à Tichane
19:30 si elle le souhaite et après on se dira au revoir.
19:32 - Ah oui, je veux vous dire que là,
19:34 de rage aussi, j'étais en train de dépêcher des pommes de terre,
19:36 vous voyez, les pauvres pommes de terre,
19:38 elles n'en prennent pas la figure. Parce que pour moi,
19:40 cette jeune femme est une véritable virago.
19:42 Donc, voilà, et elle est assez dictatoriale.
19:44 Donc, je vais vous dire une chose,
19:46 il existe aussi d'autres mots qu'auteur ou autrice,
19:48 on peut dire écrivain ou écrivaine,
19:50 on peut dire administrateur ou administratrice,
19:52 on peut dire gérant ou gérante,
19:54 on peut dire directeur, directrice,
19:56 et puis il y a plein de mots,
19:58 plutôt que de faire cette espèce de galimatia
20:00 qui est un saccage
20:02 de notre belle langue française.
20:04 - Bon, bah écoutez,
20:06 l'important...
20:08 - Et j'irai certainement pas au café de la gare
20:10 et je vais faire une secrète publicité.
20:12 - Mais non, mais il faut rester...
20:14 - En tout cas, je vous félicite,
20:16 je vous félicite, vous, pour votre article
20:18 qui vient dans le journal du dimanche.
20:20 - Vous êtes très gentille, merci beaucoup.
20:22 Bon, Tiffaine, comme vous êtes notre invitée,
20:24 c'est à vous que reviendra...
20:26 - C'est bien.
20:28 - C'est à vous que reviendra ou reviendront
20:30 les derniers mots, mais Géraldine,
20:32 elle a une excellente question à vous poser, par exemple.
20:34 - Grammaticalement.
20:36 Si on écrit les auteurs et les autrices,
20:38 comment on va écrire "sélectionné" ?
20:40 Et "e" entre parenthèses "s",
20:42 est-ce qu'on va accorder
20:44 au féminin, avec "auteur" et "autrice" ?
20:46 Parce que, sachant... Vous comprenez ou pas ?
20:48 Parce que grammaticalement, après,
20:50 on s'en sort plus, quoi.
20:52 - Non, non, l'écriture inclusive,
20:54 telle que préconisée par le Haut Conseil
20:56 et à l'égalité, qui dépend du cabinet de la Première ministre,
20:58 fait "point médian"
21:00 "es".
21:02 Un seul point médian, ça marche très bien.
21:04 Par ailleurs, on peut aussi
21:06 faire l'accord de choix. Et c'était un petit peu
21:08 ce que je voulais vous dire en dernière.
21:10 Si vous trouvez ça difficile de faire exister
21:12 les deux genres, alors je vous propose,
21:14 puisque ça fait des années qu'on parle
21:16 au masculin "l'emporte", de parler à la féminine
21:18 "l'emporte". Et puis alors, on accorde tout
21:20 à la féminine universelle. C'est l'accord de choix
21:22 qui existait aussi sous Molière.
21:24 - Mais moi, ça me dérange pas du tout.
21:26 - Eh ben, très bien.
21:28 Merci à toutes pour aujourd'hui.
21:30 - Ben, exactement. Merci à toutes pour aujourd'hui.
21:32 Exactement. Franchement,
21:34 j'ai aucun souci avec ça.
21:36 Moi, je vais vers une simplification,
21:38 c'est ça qui m'intéresse.
21:40 - Eh ben, la féminine universelle est très sainte.
21:42 - Eh bien, féminisons tous les noms.
21:44 - On va vous la présenter. - Eh ben, écoutez,
21:46 féminisons tous les deux, c'est pas moi que ça gênera.
21:48 De toute façon. Je vous remercie beaucoup.
21:50 - Féminisons toutes. Merci. Très belle journée.
21:52 - Merci à toutes.
21:54 - En tout cas, c'est une belle nouvelle
21:56 que Pascal Praud soit pour la féminine universelle.
21:58 Ça, c'est le scoop du jour.
22:00 - Mais, Tiffaine, je vous invite à parler
22:02 avec mes enfants sur l'éducation
22:04 qu'elles ont reçue. Et quand elles
22:06 entendent parfois la manière
22:08 dont les uns et les autres parlent de moi,
22:10 ça les fait vraiment souvent sourire.
22:12 Il se trouve que j'ai quatre filles à la maison.
22:14 - Je voudrais parler avec Tiffaine.
22:16 - J'ai quatre filles à la maison, donc je suis un peu
22:18 sensibilisé quand même à ce que
22:20 j'entends dans ma maison.
22:22 Et s'il y a un truc
22:24 avec lequel j'ai du mal depuis toujours,
22:26 c'est les garçons. Et je passe mon temps
22:28 à dire, par exemple, que les supporters de l'OM
22:30 que j'ai vu hier, comme par hasard, c'est des garçons.
22:32 Les types qui sont arrivés au Dagestan,
22:34 comme par hasard, c'est encore
22:36 des hommes. Franchement,
22:38 la brutalité et l'horreur des hommes
22:40 depuis que
22:42 l'humanité existe, c'est pas
22:44 à moi que... - Tout à fait.
22:46 - Donc là-dessus, nous sommes... - Et ça c'est "Le coût de la virilité"
22:48 de Lucille Pétainvin, un très bon livre
22:50 à lire là-dessus sur la violence des hommes
22:52 et ce que coûte la violence des hommes à la société.
22:54 - Eh bien alors là-dessus, au moins sur ce...
22:56 Je pourrais vous rejoindre là-dessus,
22:58 croyez-moi. - Très bien, et un jour
23:00 je reviens quand vous voulez, merci beaucoup.
23:02 - Oui, 12h36.
23:04 Et qu'est-ce que nous faisons ? On change de sujet ?
23:06 - On va changer de sujet,
23:08 oui, exactement. On va parler de l'IVG.
23:10 - C'est quoi cette musique ? - C'est mon petit bed.
23:12 La petite musique qui accompagne les réseaux sociaux.
23:14 - Un bed ? - Oui, vous savez pas ce que c'est ?
23:16 40 ans de carrière, vous savez pas ce que c'est un bed ?
23:18 - C'est quoi un tapis musical ? - Non mais arrêtez, parce que...
23:20 - Un petit lit musical.
23:22 - Vous êtes habillés aujourd'hui
23:24 comme les frères Jacques. - Les frères Jacques ?
23:26 - Pourquoi c'est ça ? - Ils avaient
23:28 un collant comme vous et puis un petit col roulé
23:30 cintré comme ça. - Non mais j'ai pas de collant !
23:32 - Tintin, sadegouine,
23:34 taritacine...
23:36 Vous avez pas souvené ça ?
23:38 - Non, non, non. - Les frères Jacques, par exemple,
23:40 DJ Fab, ils connaissent les frères Jacques.
23:42 - Ah bah oui, ça je vous en prie. - La confiture que vous venez de chanter là.
23:44 - Bien sûr, bien sûr. Et les frères Jacques
23:46 ils chantaient également, je vous l'avais dit dans une autre radio,
23:48 "Quand les hommes de Montauban s'en allaient à
23:50 Perpignan." - Ça me dit quelque chose.
23:52 - "Quand les hommes de Montauban s'en allaient à Perpignan
23:54 et que les joueurs de Perpignan s'en allaient
23:56 à Montauban." C'était génial les frères Jacques.
23:58 - Ça vous dit rien ? - Mais non, ça me dit rien !
24:00 Comme tout ce que vous me dites, mais ils ont des collants !
24:02 Mais j'ai pas de collant moi ! - Oui mais le haut
24:04 vous avez une sorte de souple... - Bah le coller !
24:06 - Mais c'est pas un col roulé, parce que
24:08 c'est un col roulé en nylon, c'est quelque chose
24:10 de très serré au corps.
24:12 - C'est pour coller au pectoral.
24:14 - Et au verre, voilà. C'est pas le
24:16 vrai col roulé qui mousse. - J'ai envie
24:18 qu'on fasse un vote par rapport à votre cravate.
24:20 Pour savoir si les auditeurs l'aiment bien ou pas.
24:22 Un référendum sur votre cravate.
24:24 - Vous n'aimez pas ? - Est-ce qu'il l'armait ou est-ce qu'il l'armait pas ?
24:26 Franchement, je doute.
24:28 - Qu'est-ce que vous voulez nous dire ? - Allez c'est parti, les réseaux sociaux.
24:30 - Fille, tu, ça, t'es...
24:32 - Pour Yannick, l'écriture inclusive
24:34 c'est la mort de notre langue.
24:36 Béatrice, elle nous écrit "Bravo
24:38 à la tiffaine qui défend
24:40 un point de vue minoritaire mais essentiel."
24:42 On finit avec René et E.
24:44 Les élèves n'arrivent même pas à écrire.
24:46 - René et E, en écriture inclusive.
24:48 - Donc les élèves...
24:50 - Y'en a moins de René. - J'arriverais pas à le faire.
24:52 - C'est joli comme prénom, René.
24:54 - C'est très beau, mais là... - Surtout pour une femme.
24:56 - C'est assez rare. Terminé.
24:58 - Merci, on se parlera tout à l'heure.
25:00 Les élèves n'arrivent même pas à écrire le français normal, alors j'ai hâte
25:02 de voir ce que ça va donner avec l'inclusive.
25:04 - Bon, euh...
25:06 On marque une pause, peut-être avant de parler de
25:08 de l'IVG ? - Oui.
25:10 - Qu'est-ce qui se passe ?
25:12 - DJ Femme n'est pas réveillée.
25:14 - Non, je me suis mélangé.
25:16 - Réveillez-vous, DJ !
25:18 - Réveillez-vous, qu'est-ce que vous avez fait ce week-end ?
25:20 - Rien de spécial.
25:22 J'ai voulu regarder le match hier, mais j'étais énervé, du coup je n'ai pas regardé.
25:24 - Oui, mais c'est pas ça.
25:26 Le match n'a pas eu lieu, donc vous ne pouviez pas le regarder.
25:28 - Absolument.
25:30 - C'est étrange comme phrase.
25:32 Et samedi, vous avez fait quoi ?
25:34 Vous avez regardé le rugby ? - J'ai regardé le rugby.
25:36 - Bon.
25:38 - Excusez-moi de vous parler.
25:40 - C'est convivial entre vous.
25:42 - Je peux pas vous dire tout ce que j'ai fait, parce que moi j'ai une activité le week-end.
25:44 - Excusez-moi de prendre des nouvelles de vous, amis.
25:48 - On revient avec les frères Jacques pour se souvenir des frères Jacques que plus personne ne connaît.
25:52 Et on parle de l'IVG, parce que l'IVG va entrer dans la constitution.
25:56 A tout de suite.
25:58 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
26:00 sur Europe 1. Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.

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