Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il revient sur les annonces de Gabriel Attal et surtout sur le sujet du redoublement.
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00:00 - Europain - Pascal Proévou
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00:15 - C'est bien, vous avez sorti les moufles en révis !
00:17 - Ça y est, on a mis du beau côté le 45, on a mis la face B !
00:20 - Vous avez trouvé !
00:21 - Ça y est enfin, on est prêts !
00:23 - Mais si vous voulez une chanson pour dans une heure, dites-le nous maintenant !
00:25 - Comme ça on sera au top !
00:27 - Bon, on parle du redoublement avec Christophe.
00:30 Christophe, je rappelle qu'il a quitté la France parce qu'il en avait assez d'Emmanuel Macron.
00:34 C'est quand même très particulier puisqu'il nous appelle régulièrement.
00:36 Il vit en Autriche.
00:38 Bonjour !
00:39 - Bonjour Patrick ! Bonjour Patrick, bonjour Monsieur Vignal !
00:43 - Oui, moi c'est Pascal, mais bonjour...
00:46 - Monsieur Pascal !
00:47 - Vous pouvez appeler Patrick Proé, Pascal Vignal !
00:50 - Vous pouvez m'appeler Robert ! Je ne suis pas...
00:53 Donc vous êtes au pays de Sissi à Noël.
00:55 Il neige en Autriche ? Non, il neige plus !
00:57 - Oh là là ! Tempête de neige avant-hier et ça a été le chaos dans le sud de l'Autriche et nord de la Slovénie.
01:03 - Bon, pourquoi vous vouliez intervenir sur le redoublement ?
01:06 - Alors, c'est un vieux directeur d'école qui vous parle.
01:09 10 ans de CM2 à Stitt et puis 32 ans de direction d'école à l'étranger et dans les Hauts-de-Seine.
01:17 Mon expérience, le redoublement, pourtant j'apprécie beaucoup Gabriel Attal, n'est pas la bonne réponse.
01:24 Un estime de soi d'un enfant complètement chahuté par ce genre de choses.
01:30 Il faut entendre ceci, Pascal.
01:32 Il n'y a pas de redoublement en Europe à part la France.
01:36 Ce n'est pas la bonne réponse.
01:38 La bonne réponse, c'est déjà de remettre ce qu'on appelait les fondamentaux à l'école primaire,
01:44 mais surtout pas faire redoubler.
01:46 Et il faut refaire ce qu'on faisait dans ma génération, puisque moi je suis dans les années 60.
01:51 - Mais on redoublait dans les années 60 !
01:53 - Oui, mais je veux dire que...
01:55 - Il y a eu plein de gens qui redoublaient, il y a des petits copains qui ne passaient pas dans la classe au 12e.
02:01 Et ils n'étaient pas plus traumatisés que ça, franchement.
02:04 - Oui, mais Pascal, laissez-moi aller au bout.
02:07 Le collège unique est une erreur fondamentale.
02:10 On a mis dans un entonnoir des enfants qui n'ont pas le même niveau.
02:14 On ne peut pas avoir le même niveau arrivé en 6e, c'est impossible.
02:18 Nos voisins européens... - Alors comment on fait ? C'est difficile.
02:21 - Alors déjà je vous explique.
02:23 Pourquoi Gabriel Attal, que j'apprécie, ne prend pas modèle sur les Allemands, les Suisses ou les Hollandais ?
02:27 À la fin du CM1, un enfant qui n'a pas acquis les savoirs fondamentaux,
02:32 et Dieu sait que là-bas c'est beaucoup plus cohérent que chez nous,
02:35 il est orienté, il ne va pas dans le collège unique.
02:39 Mais si par contre... - Mais il est orienté où ? Il fait quoi ?
02:43 - Il est orienté dans ce qu'on appelait autrefois un collège professionnel.
02:48 - Dès le CM1 ? Pas à 9 ans ?
02:51 - Mais bien sûr, parce que là-bas, Pascal, l'apprentissage n'est pas un mot vilain.
02:58 - Mais il n'est pas à 9 ans ! Tu ne choisis pas ta carrière professionnelle à 9 ans !
03:03 - Alors, est-ce que vous me permettez de vous dire l'expérience d'un instinct ?
03:07 Une instincte de maternelle vous dira qu'elle sait déjà ce que fera un enfant jusqu'en terminale.
03:12 On le voit tout de suite, on le voit très tôt.
03:16 - Quand vous avez Olivier Guenegg dans la classe, oui, mais pas...
03:19 - Pas Pascal Couto ! - Merci !
03:22 - Pas forcément ! - Encore une balle perdue !
03:25 - Merci !
03:27 - J'ai peur que vous ayez un peu raison, je comprends ce que vous voulez dire.
03:31 - Le statut... - Les parents que nous sommes,
03:36 souvent nous disons, nous, quand nos enfants entrent au 0 et 3 ans,
03:40 on voit tout, tout de suite, d'un enfant. Vous avez à la fois raison, mais en même temps...
03:44 Mais attention à la fatalité quand même ! Fatalitas !
03:48 - Pascal, alors, je sais que c'est très bien en France de dire que tout le monde doit être à égalité.
03:54 Ça ne fonctionne pas comme ça ! Moi, quand j'étais petit, j'étais un élève moyen,
03:59 mon frère était probablement plus intelligent, et lui, il est passé en transition et il n'a jamais rien fait.
04:04 Au bout de 3 minutes dans la classe, la quatrième, il n'écoutait plus. C'est déjà ça le problème.
04:08 En CM2, écoutez bien, je voudrais en parler à Gabriel Attal. Moi, quand j'avais mes CM2,
04:12 c'était dicté tous les matins à 9h. Et quand ils sont arrivés en 6ème, les gamins,
04:16 ils avaient les bases. - Bon, écoutez donc, je suis d'accord avec vous.
04:19 Merci en tout cas de nous avoir appelés parce qu'on est déjà en retard, il est 11h58.
04:23 Merci, c'était intéressant. Donc, vous êtes contre le redoublement,
04:27 vous pensez que ça ne marche pas et qu'il faut être plus sévère sur l'orientation.
04:30 En fait, ce que vous voulez dire, c'est que si vous n'êtes pas bon, ça ne sert à rien de redoubler,
04:33 et qu'il vaut mieux choisir une autre voie.
04:36 Merci et bonne fête de Noël du côté de l'Autriche.
04:40 Merci à Patrick Vignal. Vous connaissez Thierry Coste ?
04:43 - Ben oui, on s'est vus dans une magnifique manifestation à Montpellier,
04:49 où il y avait 11 000 personnes qui défendent comme moi la course camarguaise
04:54 au patrimoine immatériel de l'UNESCO. - Et 600 chevaux.
04:56 - 600 chevaux. - Et vous, vous êtes amis ou vous le détestez ?
04:58 - Ben oui, parce que moi, j'ai une circonscription où il y a la course camargaise
05:01 au patrimoine immatériel, il y a des chevaux, des taureaux. - Vous êtes pour la Corée, par exemple ?
05:04 - Moi, je ne suis pas forcément pour la Corée d'Inde, mais je ne suis pas contre.
05:07 - Vous n'êtes pas contre ? - Et ça s'échit maintenant.
05:09 - Si on n'est pas contre la Corée d'Inde, on est pour.
05:11 - Mais c'est déjà bien. - Justement, Pascal Praud,
05:14 Jordan Bardella, dans un micro d'un ami à vous qui s'appelle Jean-Jacques Bourdin,
05:17 a démenti cet amendement. - Jean-Jacques Bourdin.
05:19 - A démenti l'amendement. - Moi, je l'aime bien, Jean-Jacques Bourdin.
05:22 - Moi aussi. - Je le salue.
05:24 - Mais c'est un mec de chez moi, il est du gars.
05:26 Lui aussi, il aime la course camargaise. - Bon, écoutez, en tout cas...
05:30 - Oui. - Et je me souviens que lorsqu'il était sur une autre antenne,
05:34 parfois, j'ai l'impression que cette antenne marchait mieux.
05:36 Depuis qu'il l'a quittée, ça ne marche pas mieux.
05:38 - Ah, ça ! Joker !
05:40 - Moi aussi. - Toi aussi.
05:42 - Donc, technique personnelle, moi je suis plutôt content de ne pas le voir
05:45 en face de moi régulièrement sur une autre antenne.
05:48 Mais bon, il nous écoute en ce moment ?
05:51 - Eh oui, il vous écoute. - Ah là là !
05:53 - Il m'a même dit qu'il vous aimait.
05:55 - Bon, écoutez, c'est un grand professionnel. - Oui.
05:57 - Voilà, c'est un grand professionnel. - Ça m'a réprimé.
06:00 - Et en plus, on a animé une émission en commun, puisqu'il est sur une maison rouge.
06:04 Il animait une émission que j'animais également.
06:06 - Ah bon ?
06:08 - Thierry, vive la ruralité ! - Merci.
06:10 - Bon, on marque une pause à 11h59, et Thierry Coz va nous expliquer
06:14 comment il est piloté par Emmanuel Macron pour se présenter,
06:17 pour faire tomber le Rassemblement National.
06:19 Ça, c'est quand même pas joli joli.
06:21 - Tous les soirs, je le vois à l'Élysée.
06:23 - Ah bah oui. - Dînes !
06:25 - Oui, il n'y a plus personne à dîner à l'Élysée.
06:27 - Oui, à tout de suite ! - Je ne dirai rien.
06:29 - Vous êtes...
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