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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:04 Une étoile juive taguée sur une maison.
00:00:08 Nous sommes en 2023, des étoiles juives
00:00:12 taguées sur des maisons à Saint-Ouen ou à Aubert-Villiers.
00:00:16 Lorsque j'étais enfant, je voyais ces images d'archives dans des émissions historiques.
00:00:21 L'étoile jaune obligatoire pour des juifs français à partir de 1942.
00:00:26 Il y avait aussi ces inscriptions sur les magasins, sur les maisons en Allemagne ou en France.
00:00:32 "Juden".
00:00:34 Depuis 1945, ces images appartenaient à la préhistoire.
00:00:37 Jamais je n'aurais imaginé que 80 ans plus tard,
00:00:41 dans cette France que je veux toujours croire des lumières,
00:00:44 jamais je n'aurais imaginé que les juifs soient de nouveau désignés, signalés, traqués.
00:00:50 Nous en sommes là.
00:00:51 La haine antisémite gagne du terrain quand elle n'est pas en roue libre.
00:00:55 Au Taguestan ou à Moscou.
00:00:58 Au cours des siècles, l'antisémitisme a évolué.
00:01:01 Aujourd'hui, il prend le visage de l'islamisme.
00:01:03 Les juifs sont les cibles.
00:01:05 Demain, les chrétiens seront visés.
00:01:08 Après le samedi, le dimanche, disent les djihadistes.
00:01:11 Guerre de religion, guerre de civilisation, guerre mondiale, guerre en tout cas mondialisée.
00:01:17 Jamais sans doute depuis 1945, le monde a tremblé comme aujourd'hui.
00:01:23 9h01, Somaïa Labedi.
00:01:25 Trois sensibles terroristes du Hamas détruisent ces dernières 24h dans une opération terrestre à Gaza.
00:01:36 Annonce de l'armée israélienne qui précise que lors de cette opération,
00:01:40 un des chefs du massacre du 7 octobre a été éliminé.
00:01:43 Des postes de lancement de missiles anti-chars et de rochettes situés sous terre
00:01:48 et des complexes militaires situés à l'intérieur de tunnels souterrains du Hamas
00:01:52 ont également été détruits.
00:01:54 La croissance du PIB au ralent a ralenti à 0,1% au troisième trimestre.
00:01:59 L'économie française parvient de justesse à se maintenir en territoire positif
00:02:03 grâce au rebond de la consommation des ménages
00:02:06 selon une première estimation de l'INSEE publiée aujourd'hui.
00:02:10 Et de 15, Elisabeth Borne a coupé court au débat hier soir
00:02:14 en dégainant un nouveau 49-3 sur le volet dépenses de la sécurité sociale.
00:02:18 Ce recours très rapide n'étant rien une surprise,
00:02:21 la France Insoumise a d'ores et déjà annoncé déposer une nouvelle motion de censure.
00:02:26 Charlotte Dornelas, Vincent Herbette, Joseph Macescaron,
00:02:31 Georges Fenech, Gautier Lebret et Arnaud Clarsel que je salue sont avec nous ce matin.
00:02:35 Je voulais qu'on commence cette émission par l'ambassadeur israélien à l'ONU,
00:02:38 Gilad Erdan.
00:02:40 Il a accroché une étoile jaune sur sa poitrine lors d'une réunion du Conseil de sécurité.
00:02:45 Il justifie son geste en expliquant qu'il portera l'étoile jaune avec fierté
00:02:49 jusqu'à ce que le Conseil condamne les atrocités du Hamas.
00:02:53 Je vous propose de l'écouter.
00:02:55 Certains d'entre vous n'ont rien appris ces 80 dernières années.
00:03:01 Certains d'entre vous ont oublié pourquoi l'ONU a été créée.
00:03:05 Alors je vais vous le rappeler.
00:03:08 À partir de ce jour, à chaque fois que vous me regarderez,
00:03:12 vous vous rappellerez ce que cela signifie de rester silencieux face au mal.
00:03:17 Comme mes grands-parents et les grands-parents de millions de juifs,
00:03:23 à partir d'aujourd'hui, mon équipe et moi porterons des étoiles jaunes.
00:03:27 Le 29 mai 1940, de la 8e ordonnance allemande interdire aux Juifs, Français et étrangers
00:03:33 de la zone occupée de paraître en public sans porter une étoile jaune
00:03:36 sur le côté gauche de la poitrine et ce dès l'âge de 6 ans.
00:03:40 La Une du Parisien ce matin, le retour de la haine, antisémitisme,
00:03:44 avec ses inscriptions.
00:03:46 Ce qui est intéressant, et nous écouterons tout à l'heure Shannon Seban,
00:03:50 qui était l'invité de la matinale et qui disait que ses inscriptions
00:03:55 ont été faites au pochoir.
00:03:57 Et c'est significatif.
00:03:59 Elles n'ont pas été faites comme cela, au débeauté,
00:04:02 elles ont été faites au pochoir.
00:04:03 - De spontanéité.
00:04:04 - Exactement.
00:04:05 Je vous propose de voir le sujet sur l'antisémitisme en France
00:04:08 et ses inscriptions sur les maisons Saint-Ouen et Aubervilliers.
00:04:12 Regardez ce sujet.
00:04:14 - Dans ce quartier de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis,
00:04:18 des étoiles de David, symbole de la religion juive,
00:04:21 ont été déposées au pochoir sur les murs d'une maison.
00:04:25 - Il y a beaucoup de gens qui étaient très choqués.
00:04:28 Je ne comprends pas l'intérêt de faire des trucs pareils.
00:04:31 C'est juste attiser la haine.
00:04:33 - Via un communiqué officiel, le maire a exprimé son soutien
00:04:36 ainsi que son entière solidarité à la famille victime des tags.
00:04:40 Un acte qu'il qualifie d'odieux et abjecte sur X.
00:04:44 - Les services municipaux ont été mobilisés sur le champ
00:04:47 pour procéder à leur enlèvement.
00:04:48 Les autorités policières appelaient à engager les mesures
00:04:50 qui permettront de faire toute la lumière sur ces actes ignobles
00:04:53 et d'en trouver les auteurs.
00:04:55 - De son côté, le CRIF dénonce une succession alarmante
00:04:59 d'actes antisémites.
00:05:01 - Ils nous donnent l'impression d'être montés dans une machine
00:05:03 à remonter le temps,
00:05:04 on se retrouvait dans les années 39
00:05:06 où on déclarait que la chasse aux juifs était ouverte.
00:05:09 Aujourd'hui, on va pouvoir mettre des tags sur des maisons
00:05:13 pour signifier que cette maison appartient à un juif.
00:05:17 C'est assez malsain comme climat.
00:05:19 - Des étoiles de David identiques ont été signalées sur un bâtiment
00:05:22 à Issy-les-Moulineaux et sur des maisons à Aubertvilliers.
00:05:25 Des signes, pour la plupart recouverts par les autorités
00:05:28 ou par les habitants eux-mêmes.
00:05:30 Ces trois dernières semaines, plus de 800 actes antisémites
00:05:34 ont été recensés.
00:05:36 - Marie-Mélançon me dit que dans le 14e à Paris,
00:05:38 il y a eu également ces inscriptions.
00:05:40 Arnaud Clartefel est avec nous.
00:05:41 Quand vous êtes venu ce matin, la première chose que je vous ai demandé,
00:05:44 je vous ai demandé comment allaient vos parents
00:05:46 et comment ils vivaient cette situation,
00:05:50 eux qui ont dépassé aujourd'hui 80 ans
00:05:52 et on connaît le combat qu'ils ont mené
00:05:54 et quelqu'un dit dans ce sujet,
00:05:56 on a l'impression de revenir en 1939.
00:05:58 C'est la première question que vous avez posée.
00:06:00 - La France n'est pas antisémite,
00:06:02 mais une partie de la population musulmane l'est,
00:06:05 une partie de l'extrême gauche l'est
00:06:07 et encore un noyau dur de l'extrême droite qui l'est.
00:06:11 Quant à mes parents, quant à mon père,
00:06:14 il doit osciller entre deux choses.
00:06:17 Qui aurait cru en 1943,
00:06:21 vous avez fait référence en 1942,
00:06:23 en 1943 mon père était dans la cachette,
00:06:25 la Gestapo frappait à la porte,
00:06:27 il était blotti à côté de sa mère et de sa sœur à Nice,
00:06:31 où était d'ailleurs aussi Simone Veil
00:06:34 et son père s'est sacrifié pour qu'il ne soit pas arrêté
00:06:39 et il a été envoyé aux Suisses.
00:06:41 Mais qui aurait cru qu'elle rescapait des camps en 1945 ?
00:06:45 Qui aurait cru que 80 ans plus tard,
00:06:48 il y aurait un État d'Israël fort
00:06:50 et il y a 80 ans les Juifs étaient tués partout en Europe
00:06:53 à coups de bâton ou gazés ou exterminés dans des fosses communes.
00:07:00 Aujourd'hui il y a un État d'Israël fort qui peut se défendre
00:07:04 et les Juifs dans le monde occidental
00:07:06 peuvent accéder aux postes qu'ils veulent selon leur mérite.
00:07:11 Mais c'est vrai qu'il y a une population,
00:07:13 une partie de la population musulmane qui est antisémite
00:07:16 et quand il y a des troubles entre Israéliens et Palestiniens,
00:07:22 une partie de la population musulmane s'identifie aux Palestiniens
00:07:28 et peut commettre des actes antisémites.
00:07:31 Alors dans ce que vous avez dit et qui est intéressant
00:07:33 et qui effectivement peut faire avancer, si j'ose dire, d'autres débats,
00:07:37 c'est qu'il y a aussi la gauche, l'ultra-gauche, la France insoumise
00:07:41 qui aujourd'hui a des positions si antisémites,
00:07:44 parfois que Karl Olive disait tout à l'heure,
00:07:46 je ne sais pas si on peut l'écouter d'ailleurs tout de suite,
00:07:48 je souhaite que Jean-Luc Mélenchon soit fiché S,
00:07:51 c'est ce que disait Karl Olive.
00:07:54 Oui, Dieu Donné a été quand même condamné pour un certain nombre de choses
00:07:58 et on a l'impression aujourd'hui qu'il y a une partie de la gauche
00:08:00 et de la bien-pensance qui se dieudonise absolument.
00:08:02 Écoutez Karl Olive parce qu'il était l'invité de Sonia Mabrouk
00:08:05 et sur Europe 1 et sur CNews.
00:08:07 Jean-Luc Mélenchon est un danger pour la société.
00:08:11 C'est un danger pour la société.
00:08:13 Je vais vous le dire, il devrait être fiché S.
00:08:16 Il est bien plus dangereux Jean-Luc Mélenchon
00:08:18 qu'un certain nombre de fichés S dans notre société.
00:08:21 Oui c'est un danger parce qu'attiser la haine,
00:08:23 aujourd'hui les quartiers c'est comme une cocotte minute.
00:08:25 Monsieur Karl Olive, Jean-Luc Mélenchon, responsable politique,
00:08:28 qui s'est présenté au président, fiché S pour quoi ?
00:08:32 Pour quel motif ?
00:08:33 Il devrait être fiché S.
00:08:34 Pour attiser la haine, on a un parti, la France Insoumise,
00:08:38 qui ne cesse d'attiser la haine, à juste titre Sonia Mabrouk.
00:08:41 Vous prenez l'exemple des manifestations,
00:08:43 des manifestations interdites, où vous voyez des musiciens
00:08:46 de l'orchestre de M. Mélenchon arborant leur écharpe
00:08:49 bleu blanc rouge, l'écharpe d'élus de la nation,
00:08:52 d'élus de la République.
00:08:53 C'est interdit.
00:08:54 Mais quelle image on renvoie ensuite par rapport justement
00:08:57 à la relation à l'autorité de l'État ?
00:08:59 Derrière il ne faut pas se plaindre qu'on ait des sujets
00:09:01 contre les policiers, contre les pompiers,
00:09:04 contre les enseignants, contre les élus.
00:09:06 Tout commence là.
00:09:07 C'est une vraie question.
00:09:08 Thomas Porte par exemple était présent à la manifestation interdite.
00:09:11 C'est une vraie question.
00:09:12 Est-ce qu'aujourd'hui il doit y avoir judiciarisation du débat,
00:09:15 notamment contre les députés de la France Insoumise ?
00:09:18 Ça va être difficile d'ailleurs, c'est une levée parlementaire.
00:09:21 Non mais c'est 135 euros d'amende de la participation
00:09:23 à une manifestation interdite.
00:09:24 Ce n'est que ça.
00:09:25 C'est plus lourd quand vous l'organisez,
00:09:26 mais quand vous faites ce plan et l'initiation...
00:09:28 Est-ce que vous pensez, et je vous pose la question,
00:09:30 Georges Fenech, est-ce que vous pensez que
00:09:32 Jean-Luc Mélenchon doit être fiché S ?
00:09:34 Est-ce qu'il faut revenir à un ancien système ?
00:09:37 Ça existait, vous savez, les renseignements généraux
00:09:39 qui étaient supprimés en 19...
00:09:40 Je sens que vous n'allez pas répondre à ma question.
00:09:41 Nicolas Sarkozy, on surveillait les renseignements généraux,
00:09:44 on surveillait les politiques...
00:09:45 Je sens que vous n'allez pas répondre à ma question.
00:09:46 Et les syndicalistes, c'est...
00:09:47 Je sens qu'avec la modération...
00:09:49 Je ne crois pas que vous fassiez entier vos anciens renseignements généraux.
00:09:51 Ce n'est pas ma question.
00:09:53 Et ce n'est pas ma question, elle est importante cette question, Georges.
00:09:56 Répondez, si j'ose dire.
00:09:58 Est-ce que vous pensez que ce qu'il dit
00:10:00 est susceptible de tomber sous le coup d'une fiche S ?
00:10:06 C'est très important comme question.
00:10:08 Et il faut avoir un courage intellectuel
00:10:10 quand on est un peu homme politique,
00:10:12 comme vous l'avez été, pour répondre à cette question.
00:10:13 Et c'est pourquoi je vous la pose.
00:10:14 Je ne vais pas me dérober.
00:10:15 Non, je ne vais pas me dérober.
00:10:16 Donc vous dites non.
00:10:17 D'abord, la fiche S, c'est quoi ?
00:10:19 Ce n'est pas le FSPRT.
00:10:21 Attendons-nous bien.
00:10:22 Le FSPRT, c'est pour la radicalisation.
00:10:24 On est bien d'accord.
00:10:25 Après, est-ce qu'il doit être surveillé au titre des personnes ?
00:10:28 Ce n'est pas ma question toujours.
00:10:29 Non, je ne crois pas.
00:10:30 Franchement...
00:10:31 Carroll-Livre ne le croit pas vraiment non plus.
00:10:33 Franchement, c'est une formule qu'il a lancée.
00:10:35 Carroll-Livre, on a compris l'idée.
00:10:37 Il sème le désordre.
00:10:38 Shannon Seban.
00:10:39 Shannon Seban.
00:10:40 Elle était tout à l'heure l'invité de la matinale.
00:10:44 C'est une députée Renaissance.
00:10:46 Non, elle n'est pas députée.
00:10:47 Elle n'est pas députée.
00:10:48 Elle est présidente Renaissance Sainte-Sainte-Denis.
00:10:50 Elle est présidente Renaissance Sainte-Sainte-Denis.
00:10:53 Tous les députés sont des députés de la NUPES, Sainte-Sainte-Sainte-Denis.
00:10:55 Vous avez parfaitement raison.
00:10:56 Il y a douze circonscriptions.
00:10:57 Il y a douze députés de la NUPES.
00:10:58 Elle est très souvent, d'ailleurs, chez Éliott Deval, le week-end.
00:11:01 Shannon Seban.
00:11:02 Écoutez ce qu'elle dit d'abord sur les inscriptions des étoiles juives.
00:11:06 Vous savez, moi, ce que j'ai vu hier en Seine-Saint-Denis,
00:11:11 ce que je vois depuis plusieurs jours et même depuis plusieurs années dans plusieurs villes de France,
00:11:15 ce ne sont pas seulement des tags antisémites sauvages.
00:11:18 Ce que je vois derrière vous, ce sont des étoiles de David qui ont été réalisées au pochoir.
00:11:23 Ça veut dire beaucoup.
00:11:25 Ce ne sont pas des tags sauvages qui ont été réalisés à la va-vite.
00:11:28 Les lieux de ces étoiles de David, ou en tout cas où ont été apposées ces étoiles de David,
00:11:33 ont été consciemment choisis parce que résidaient des juifs dans ces immeubles-là.
00:11:38 Et donc, finalement, ça veut dire beaucoup.
00:11:40 Je suis profondément choquée, sidérée, terrifiée, bien évidemment,
00:11:44 mais particulièrement inquiète parce qu'on est en train de tomber, finalement,
00:11:48 dans un antisémitisme du quotidien qui se banalise.
00:11:51 Finalement, être traité de salle juive, c'est devenu normal.
00:11:54 Et aujourd'hui, en tant que juive, en tant que française,
00:11:59 et j'invite les françaises et les français qui nous regardent à faire de même,
00:12:02 on a une responsabilité collective à porter pour faire en sorte que nous ne puissions pas revivre
00:12:07 les heures les plus sombres de l'histoire.
00:12:09 Shannon Seban également qui a donné un exemple de ce qu'elle peut vivre aujourd'hui.
00:12:12 Je pense que beaucoup de juifs qui sont extrêmement inquiets,
00:12:14 c'est quand même des juifs qui ont retiré, je l'ai dit la semaine dernière,
00:12:17 la mézouza à leur porte, qui ont gommé leur nom sur les lettres.
00:12:23 Qui ont enlevé l'Ipa pour mettre une casquette.
00:12:25 Qui ne prennent plus parfois de taxi, qui ne prennent plus non plus d'Uber.
00:12:29 Qui ont peur, c'est la réalité des juifs français.
00:12:34 Oui, mais vous y référencez à 43.
00:12:36 Quand même, 43, c'était des lois.
00:12:38 Les lois anti-juives, les lois de discrimination des juifs, c'était l'état de Vichy.
00:12:43 Aujourd'hui, ça n'est pas ça du tout, on ne peut pas le comparer.
00:12:46 Et ça a été très bien dit en classe verte.
00:12:49 C'est une minorité au sein du monde musulman, de l'ultra-gauche.
00:12:53 – Moi, vous savez, les minorités… – Ah, mais je m'en méfie aussi.
00:12:57 Je m'en méfie aussi.
00:12:58 Mais ça n'a rien de comparable, heureusement.
00:13:01 – Ce n'est pas un antisémitisme étatique.
00:13:03 C'est un antisémitisme qui vient essentiellement d'une partie de la population musulmane
00:13:08 qui essaye d'effrayer les juifs dans le meilleur des cas
00:13:12 ou dans le pire des cas, qui parfois quand il y a un mot d'ordre les tue
00:13:17 ou quand il y a des déséquilibrés, aussi les tue.
00:13:21 Mais on peut voir aussi les choses différemment.
00:13:24 Il y a 6 millions de musulmans, il y a 600 000 juifs.
00:13:27 Les musulmans, beaucoup travaillent sur les chantiers, ont accès à des explosifs,
00:13:32 peuvent avoir accès à des armes à feu.
00:13:34 S'il y avait un mot d'ordre pour tuer des juifs,
00:13:37 il pourrait y avoir un attentat tous les jours.
00:13:40 Non, mais c'est à prendre en compte dans l'analyse.
00:13:43 Donc il y a une spontanéité antisémite qui se manifeste
00:13:49 quand il y a le conflit entre Palestiniens et Israéliens.
00:13:54 Et d'ailleurs, le fait qu'on massacre des juifs
00:13:56 entraîne que les juifs dans le monde occidental doivent se dissimuler,
00:14:01 enlever leur kippa, parce qu'il y a une minorité musulmane qui est agissante.
00:14:06 Quand en 2002, c'est-à-dire il y a plus de 20 ans,
00:14:11 Pierre-André Taguieff publiait la nouvelle "Judéophobie",
00:14:15 moi je me souviens parce que je lui avais fait obtenir la une du Figaro
00:14:19 tellement son livre me paraissait essentiel et important,
00:14:22 où il dénonçait, exemple à l'appui, ce qui était en train de se passer dans les banlieues.
00:14:26 Tout le monde lui a rionné.
00:14:28 On disait qu'il avait fumé la moquette, on disait qu'il était dingue.
00:14:31 Or moi je crois qu'avec cette question-là,
00:14:33 c'est quand même, vous connaissez bien, la parabole de la grenouille
00:14:36 que l'on met, que l'on place, et puis progressivement,
00:14:39 on augmente la température et à la fin la grenouille est débrouillantée.
00:14:42 Évidemment, ce n'est pas des choses qui peuvent paraître fracassantes,
00:14:45 mais c'est par démission successive qu'on en arrive aujourd'hui à des situations
00:14:50 où quand vous êtes français et juif, vous êtes étranger dans votre propre pays.
00:14:54 Est-ce que c'est normal ? La réponse est non.
00:14:57 - Bon, Charlottes, ce qui est intéressant, c'est que,
00:14:59 et William Gollnadel disait ça également,
00:15:01 il disait "jamais j'ai senti autant de solidarité
00:15:06 autour de la communauté juive française en France".
00:15:09 Jamais. Pourquoi ? Parce que ceux qui ne sont pas juifs
00:15:15 ont bien compris qu'il n'y a pas que les juifs qui sont ciblés.
00:15:20 Les prochains, c'est les chrétiens.
00:15:22 Et c'est l'explication en tout cas de Gilles William.
00:15:25 - Mais ça a déjà été les chrétiens, puisque le Bataclan,
00:15:27 ça n'a pas été la population française qui a été ciblée.
00:15:33 Et d'ailleurs, en général, quand il y a un conflit entre israéliens et palestiniens,
00:15:40 en général, les juifs sont pour les juifs, pour les israéliens,
00:15:44 les musulmans sont pour les palestiniens,
00:15:46 et les français se disent "je ne veux surtout pas être concerné".
00:15:49 Cette fois-ci, je crois que les français ont bien compris,
00:15:53 parce qu'ils ont déjà subi, que la prochaine fois, ça risque d'être oui.
00:15:56 - D'abord, moi, je n'aime pas dire les français et les juifs,
00:15:59 parce que les juifs sont français.
00:16:01 - Non musulmans ou non juifs.
00:16:02 - Voilà, oui, vous voyez ce que je veux dire.
00:16:05 - C'est Jean-Laud qui parle pour les faits.
00:16:07 - Voilà, c'est bon.
00:16:08 Et vraiment, c'est ce que disait Gilles William Golnadel.
00:16:12 Et j'ai trouvé que c'était très intéressant.
00:16:13 Il disait "jamais la communauté juive n'a senti autant de solidarité de toute la France".
00:16:19 Et je pense que c'est une réalité.
00:16:21 - Oui, mais parce que là, la question, je vous rejoins absolument,
00:16:24 la question, là, ce n'est pas de se positionner dans le conflit israélo-palestinien.
00:16:27 La question initiale de cet octobre, c'est celle du terrorisme.
00:16:30 Et les chrétiens seront les prochains.
00:16:33 Déjà en France, ils ont largement été touchés.
00:16:35 Le Père Hamel, Nice, ça a déjà été visé.
00:16:38 Et alors, dans le monde, je ne vous en parle même pas.
00:16:40 C'est-à-dire que les chrétiens qui meurent sous les coups des terroristes ou des islamistes,
00:16:44 c'est partout, c'est aussi bien en Afrique que dans le Proche-Orient.
00:16:49 C'est déjà une réalité.
00:16:50 En Asie, évidemment.
00:16:51 Donc c'est déjà, évidemment, une réalité.
00:16:54 - Non, mais ce que je sens et ce que dit sans doute Golden Alley,
00:16:56 c'est que nous sommes en danger, nous, dans notre mode de vie,
00:16:59 dans notre art de vivre à la française, dans notre civilisation.
00:17:03 - C'est-à-dire qu'on le savait avant ?
00:17:04 - Oui, certains le disent depuis 20 ou 25 ans.
00:17:07 Ici, j'ai dit plusieurs fois, notre religion, c'est notre mode de vie.
00:17:11 Voilà.
00:17:12 Donc c'est la tolérance.
00:17:13 C'est vrai.
00:17:14 - Moi, j'ai une autre religion que mon mode de vie, mais je vous laisse.
00:17:18 - Oui, mais depuis, dans la France dans laquelle je suis né,
00:17:22 je peux être catholique, bien sûr,
00:17:24 mais dans la France dans laquelle je suis né,
00:17:26 notre religion, c'est notre mode de vie.
00:17:27 C'est quoi, notre mode de vie ?
00:17:28 C'est la dérision, c'est la liberté, c'est l'intelligence,
00:17:32 c'est la culture, c'est les lumières, c'est ça.
00:17:34 - Alors ça, je vais vous dire...
00:17:36 - Et ça, c'est en danger.
00:17:37 - Oui, alors c'est en danger,
00:17:39 pas exactement pour ce qui s'est passé le 5 octobre,
00:17:41 et j'irai même plus loin,
00:17:42 pas exactement d'abord à cause du terrorisme.
00:17:45 Il y a d'abord un danger intrinsèque de destruction volontaire
00:17:49 de ce que nous sommes depuis très longtemps,
00:17:51 un danger intérieur, un louokisme,
00:17:53 ce ne sont pas les migrants qui sont arrivés il y a deux semaines qui nous l'imposent,
00:17:55 et par ailleurs, par le biais d'importations de cultures et d'identités
00:17:59 qui, elles, sont fières de ce qu'elles sont.
00:18:01 Donc c'est par la dilution de ce que nous sommes, par le biais de l'immigration.
00:18:05 Mais attention, là, en l'occurrence, je ne parle ni de délinquance, ni de terrorisme.
00:18:09 Il y a simplement le fait que la démographie, le nombre, fait la loi des moeurs.
00:18:14 Sauf si l'immigration est assimilation, ce qui n'est pas le cas.
00:18:18 Si l'immigration était assimilation, il n'y aurait pas de soucis.
00:18:21 Mais elle ne l'est plus.
00:18:23 C'est une illusion d'abord par rapport au nombre
00:18:25 et par rapport au renoncement par nous-mêmes de la volonté d'assimiler.
00:18:28 Nous sommes d'accord.
00:18:29 Alors, écoutons Shannon Seban, qui raconte sa vie,
00:18:33 et je pense que beaucoup de juifs français vivent aujourd'hui la même chose.
00:18:37 Moi, vous savez, je me refuse de tomber dans une certaine stigmatisation
00:18:42 des auteurs des actes antisémites.
00:18:45 Je ne veux pas qu'on rentre finalement dans une sorte d'amalgame
00:18:49 qui consiste finalement à dire que l'antisémitisme vient seulement,
00:18:52 comme le dirait M. Zemmour, des banlieues. C'est faux.
00:18:54 Aujourd'hui, les actes antisémites, comme je vous le disais,
00:18:57 c'est un combat qui nous concerne toutes et tous.
00:18:59 Et quel que soit l'auteur, finalement, de l'acte antisémite, c'est un problème.
00:19:03 Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, on voit bien que
00:19:06 être victime d'antisémitisme, c'est devenu un tabou.
00:19:09 Je vais vous donner un exemple personnel.
00:19:10 Je n'ai jamais voulu faire ici un étalage dans les médias
00:19:13 ou dans la presse de mon judaïsme.
00:19:15 Et pourtant, aujourd'hui, je suis obligée de le faire
00:19:17 parce que je m'appelle Shannon Seban.
00:19:19 Et au mois de juillet, il y a quelques mois,
00:19:21 j'ai moi-même été victime à très haut niveau d'antisémitisme
00:19:24 puisque j'ai été prise à partie à cause de mon nez.
00:19:27 Et on m'a dit, même si vous voulez oublier qu'elle est juive,
00:19:30 son nez vous en empêche de façon très menaçante.
00:19:33 Et je me suis posé la question, qu'est-ce que je fais ?
00:19:36 Est-ce que je réagis ? Est-ce que je me tais ?
00:19:39 Est-ce que ça vaut le coup de réagir en 2023 en France ?
00:19:42 C'est ça, aujourd'hui, être juif.
00:19:44 -Vous avez peur, aujourd'hui ?
00:19:45 -Bien évidemment, et l'inquiétude, elle est partagée.
00:19:47 Je ne vais pas vous mentir, d'autant plus pour la communauté juive
00:19:50 de Seine-Saint-Denis, là où je suis élue.
00:19:52 Être juif aujourd'hui en France pour que nos concitoyens
00:19:55 se rendent compte bien de ce que c'est,
00:19:57 c'est avoir peur de scolariser ses enfants,
00:19:59 c'est se poser la question avant de se rendre
00:20:02 dans un restaurant cachère, c'est se demander
00:20:04 si on doit ôter sa Mezouza devant sa porte.
00:20:08 C'est ça, aujourd'hui, être en France, être juif,
00:20:11 et d'ailleurs pas qu'en France, en Europe d'ailleurs,
00:20:13 puisqu'on voit bien qu'on a une montée et une explosion
00:20:15 des actes antisémites dans le monde, et pas qu'en France.
00:20:18 C'est ça, aujourd'hui, et je veux que les Françaises
00:20:20 et les Français qui nous regardent le comprennent.
00:20:22 Pas un Français dans le monde ne sera en sécurité
00:20:25 tant qu'un Juif pourra craindre pour sa vie.
00:20:28 C'est une phrase de Sartre qui veut dire beaucoup
00:20:30 et qui a d'autant plus de résonance aujourd'hui.
00:20:32 -Je cite souvent Nathalie Cricon-Riant du Ronsoir
00:20:35 qui regarde régulièrement nos émissions
00:20:38 et qui parfois fait part de ses commentaires.
00:20:42 Et elle me dit, Vincent Herouët, qu'il y a une comparaison
00:20:45 à faire avec le XXe siècle, ce qui se passe en France
00:20:48 ressemble à ce qui s'est passé en Allemagne dans les ans des 30,
00:20:51 le début de la montée de l'antisémitisme nazi.
00:20:54 Les islamistes sont les nouveaux nazis,
00:20:56 car l'islamisme est un totalitarisme.
00:21:00 -Et un socialisme aussi, peut-être.
00:21:04 -C'est ce qui me dérange beaucoup.
00:21:06 -C'est intéressant, parce que personne ne croit jamais au pire.
00:21:09 C'est les somnambules.
00:21:11 Henri Guaino a écrit un bouquin.
00:21:13 Personne ne croit au pire.
00:21:15 Donc est-ce que le pire est possible ?
00:21:17 -Oui, et les Cassandres sont toujours impopulaires.
00:21:21 -Tout le monde est dans un esprit muniquois
00:21:23 toujours et tout le temps dans l'histoire.
00:21:25 -Le pire a de l'imagination
00:21:27 et donc ce ne sera pas la répétition de l'histoire.
00:21:29 Imaginez que le nazisme, demain,
00:21:31 ce seront des types avec des chemises brunes
00:21:33 en train de défiler à la torche
00:21:35 et en levant le bras.
00:21:37 C'est évidemment une stupidité absolue.
00:21:39 Le pire aura de l'imagination.
00:21:41 Il y a un nazisme, un fascisme
00:21:43 qui peut être biologique,
00:21:45 technologique.
00:21:47 On en voit des manifestations à travers le monde de cet ordre.
00:21:49 -Quel lien est intéressant sur le totalitarisme ?
00:21:51 -Je trouve très dérangeant dans ce qu'on vient de voir.
00:21:55 C'est un détail peut-être pour vous.
00:21:57 Mais il y a l'antisémitisme
00:21:59 qui se manifeste par un crachat,
00:22:01 par une insulte, par une menace,
00:22:03 par des mots, même par des gestes.
00:22:05 Mais là, il y a un pochoir.
00:22:07 C'est-à-dire qu'il y a
00:22:09 une organisation.
00:22:11 C'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui est
00:22:13 préparé à l'avance et qui est diffusé
00:22:15 par des gens qui sont déterminés.
00:22:17 Et ça,
00:22:19 je ne sais pas ce que fait la police,
00:22:21 mais le pochoir, ça m'interpelle.
00:22:23 -On va marquer une pause, évidemment.
00:22:25 -Juste une chose, pardon,
00:22:27 sur ce qu'elle vient de dire,
00:22:29 de Seine-Saint-Denis.
00:22:31 J'ai vu hier
00:22:33 un ancien sous-préfet de Seine-Saint-Denis
00:22:35 qui me disait,
00:22:37 "Lorsque des personnes, des Français juifs,
00:22:39 sont cambriolés en Seine-Saint-Denis,
00:22:41 nous savons tout de suite
00:22:43 qu'il s'agit de Roms, pardonnez-moi,
00:22:45 ou s'il s'agit de personnes issues de l'immigration."
00:22:47 Je lui ai demandé pourquoi.
00:22:49 Il me dit, "C'est très simple.
00:22:51 S'il s'agit de Roms, il y a uniquement un vol.
00:22:53 S'il s'agit de personnes issues de l'immigration,
00:22:55 on constate à chaque fois qu'en plus,
00:22:57 les appartements sont dévastés."
00:22:59 Et ça, c'en dit long.
00:23:01 -On va marquer une pause. On pourra parler également
00:23:03 du sondage présidentiel.
00:23:05 -Laurent Wauquiez n'est pas...
00:23:07 C'est quelqu'un auquel vous avez longtemps cru,
00:23:09 à un moment.
00:23:11 -5%.
00:23:13 -Il est un peu en retrait dans ce sondage.
00:23:15 -La campagne, les déclarations
00:23:17 de candidature ne sont pas encore d'actualité.
00:23:19 Vous voulez parler 4 ans en avant.
00:23:21 -J'ai vu que Marine Le Pen s'envolait.
00:23:23 -Laurent Wauquiez, sa région,
00:23:25 la Réunion-Rhonalpe, il la dirige bien, d'ailleurs.
00:23:27 Il faut le connaître.
00:23:29 Il a été réélu.
00:23:31 -Qu'il soit un excellent président.
00:23:33 -Il a des ambitions. C'est à son honneur.
00:23:35 Mais laissons le temps au temps, comme on dit.
00:23:37 -Et vous-même, toujours avec lui.
00:23:39 -Moi, ce que je constate,
00:23:41 c'est qu'il y a un énorme décalage
00:23:43 entre ce que représente l'ancien parti de l'ILR
00:23:45 sur le plan local,
00:23:47 qui a libéré les départements et les régions.
00:23:49 Et au niveau national, il manque une figure.
00:23:51 Il manque encore une incarnation.
00:23:53 -Il n'y a pas d'incarnation.
00:23:55 -Mais manifestement,
00:23:57 Marine Le Pen prend un peu d'avance.
00:23:59 -Ah oui, ça, on constate.
00:24:01 -Et vous, il est possible que vous preniez un peu de retard.
00:24:03 -Ah oui, mais... -Dans le même temps.
00:24:05 -Moi, je ne fais plus de politique, vous savez bien.
00:24:07 -Un peu, quand même. On fait tous de la politique, d'ailleurs.
00:24:09 Évidemment, des journalistes, des écrivains...
00:24:11 -La commande.
00:24:13 -Il y a un parti en France qui est mort
00:24:15 en ayant beaucoup d'élus locaux, c'était le Parti radical.
00:24:17 Mais qui existe toujours encore.
00:24:19 -On n'est pas le Parti radical.
00:24:21 -Comme vous le savez,
00:24:23 c'est la fin des radicaux.
00:24:25 On va marquer une pause.
00:24:27 -Waouh ! La forme !
00:24:29 -Nous serons à 10h,
00:24:35 et là, restez avec nous, avec Jean-Luc Barré,
00:24:37 qui a écrit "L'homme de personne",
00:24:39 bio du général de Gaulle,
00:24:41 c'est le premier tome, 1890-1944.
00:24:43 -Trois tomes de mon paraitre.
00:24:45 -Bon, ça fait 900 pages.
00:24:47 Je les ai lus cette nuit, bien sûr.
00:24:49 Mais vous avez tout lu ?
00:24:51 -Oui, c'est extraordinaire.
00:24:53 Avec des révélations, alors qu'on pouvait penser
00:24:55 qu'il n'y avait pas de révélations à venir.
00:24:57 -Alors, restez avec nous.
00:24:59 Évidemment, ces 900 pages,
00:25:01 on ne les lit pas,
00:25:03 peut-être de la première à la dernière page,
00:25:05 comme vous.
00:25:07 Mais c'est absolument passionnant,
00:25:09 et il est déjà en régie, M. Barré,
00:25:11 et je discutais avec lui à l'instant.
00:25:13 Sommeillez à la midi.
00:25:17 -Nous sommes en train de sortir
00:25:19 de la crise inflationniste,
00:25:21 estime Bruno Le Maire,
00:25:23 suite à la publication des derniers chiffres
00:25:25 de l'inflation, avec un ralentissement
00:25:27 au mois d'octobre à 4 %,
00:25:29 contre 4,9 % en septembre.
00:25:31 Frappe nocturne de Tsaïl
00:25:33 sur des cibles terroristes
00:25:35 du Hezbollah au Liban.
00:25:37 L'aviation israélienne a détruit
00:25:39 durant la nuit des infrastructures
00:25:41 de l'organisation terroriste en territoire libanais,
00:25:43 dont des armes, des positions de tir
00:25:45 et d'autres sites utilisés par le groupe terroriste.
00:25:47 Et puis des familles d'otages
00:25:49 franco-israéliens sont arrivées à Paris
00:25:51 pour, je cite, "se faire entendre".
00:25:53 Au total, une dizaine d'entre elles
00:25:55 doivent rencontrer des élus aujourd'hui dans la capitale.
00:25:57 Objectif de la démarche ?
00:25:59 Demander l'aide de la France en vue
00:26:01 de la libération de leurs proches détenus
00:26:03 par le Hamas depuis le 7 octobre dernier.
00:26:05 -On va voir dans une seconde ce qui s'est passé
00:26:07 à Lyon, mais Nathalie Cricon-Rien,
00:26:09 du RONSOI, qui vous interpellait,
00:26:11 Vincent Herouet,
00:26:13 m'a envoyé un deuxième message.
00:26:15 Cher Vincent Herouet, qui est pour vous,
00:26:17 vous êtes trop intelligent,
00:26:19 dit-elle. -Ça commence mal.
00:26:21 -Pour croire que ma comparaison était aussi superficielle
00:26:23 que vous la voyez, ma comparaison portait
00:26:25 mutatis mutandis,
00:26:27 bien évidemment sur les deux idéologies,
00:26:29 dont la caractéristique commune est l'antisémitisme,
00:26:31 la haine du juif, permettant de construire
00:26:33 un ferment d'union au projet
00:26:35 poursuivi contre un même
00:26:37 ennemi.
00:26:39 -Oui, mais ça est très juste.
00:26:41 Ce que je lui ai simplement répondu, c'est que le mal
00:26:43 a mille visages.
00:26:45 Effectivement, il faut être
00:26:47 très vigilant, il faut être... Bien sûr, mais...
00:26:49 D'un autre côté, on ne peut pas dénoncer en permanence
00:26:51 le fascisme
00:26:53 qui vient, les populistes
00:26:55 qui arrivent, etc.
00:26:57 Bizarrement, on n'a jamais vu le totalitarisme
00:26:59 qui était là, comme par hasard.
00:27:01 -C'est très juste. -Alors, l'école publique
00:27:03 Montaigne-Ferry, dans le 6e arrondissement de Lyon,
00:27:05 a été taguée dans la nuit de vendredi à samedi dernier.
00:27:07 Deux tags avec les mots "Sale juif" et "Viva
00:27:09 la Destine" ont été peints sur les murs de la façade
00:27:11 de l'école publique en couleur rouge. Le CRIF
00:27:13 Auvergne-Ronalp a déposé plainte.
00:27:15 Une enquête a été ouverte. Deux inscriptions ont été
00:27:17 recouvertes d'une peinture blanche.
00:27:19 Il y a eu également des tags cette nuit dans le 14e
00:27:21 arrondissement. Je vous propose d'écouter le président du CRIF de
00:27:23 Lyon.
00:27:25 -D'abord, sur le portail
00:27:27 d'une synagogue dans le 9e arrondissement,
00:27:29 tag en arabe qu'on n'a pas pu
00:27:31 déchiffrer, et ensuite
00:27:33 à proximité d'une école
00:27:35 du 6e arrondissement, arrondissement bourgeois,
00:27:37 sur lequel il était inscrit pour la
00:27:39 première fois et ça nous préoccupait,
00:27:41 "Sale juif", "sioniste de merde"
00:27:43 pour l'essentiel. La décision
00:27:45 a été prise de faire recouvrir
00:27:47 tout de suite ces tags,
00:27:49 puisque nous avons pu remarquer que plus
00:27:51 vite ils étaient recouverts, et
00:27:53 moins ils proliféraient.
00:27:55 -Et puis, à l'étranger,
00:27:57 aux Etats-Unis, les Etats-Unis
00:27:59 connaissent une hausse de 400% des actes
00:28:01 antisémites depuis le 7 octobre. C'est un rapport
00:28:03 de l'Anti-Diffamation League
00:28:05 qui a enregistré 300, 300...
00:28:07 312 incidents antisémites.
00:28:09 Donc c'est dans
00:28:11 le monde entier. Et puis il y a une sorte d'antisémitisme
00:28:13 d'atmosphère. Je voulais vous proposer
00:28:15 Guillaume Meurice.
00:28:17 Guillaume Meurice. Pas journaliste
00:28:19 d'ailleurs, comment je le définis ?
00:28:21 -Un mauvais humoriste ? -Pas humoriste, non non plus,
00:28:23 parce que franchement ce qu'il fait... -Meurice qui fait pas rire.
00:28:25 -Non, non, c'est... -Ce qu'il a dit hier.
00:28:27 -En revanche, il y a une personne qui s'appelle
00:28:29 Noémie, qui est sur Twitter
00:28:31 et qui a dit qu'il ne devrait pas s'appeler Meurice, il devrait s'appeler
00:28:33 Lutetia, avec ce que vous allez dire. -Alors,
00:28:35 vous allez écouter, alors, sous couvert
00:28:37 de plaisanterie, puisque c'est son rôle.
00:28:39 C'est ce qu'il dira s'il devait plaider sa
00:28:41 cause, sans doute. Ce qu'il a dit de
00:28:43 Benjamin Netanyahou nous
00:28:45 interroge. Je rappelle que
00:28:47 France Inter est une radio de service public.
00:28:49 Est-ce qu'il doit être sanctionné ou pas ? Je vais vous poser
00:28:51 la question. Vous voyez ce qu'il a dit de Benjamin
00:28:53 Netanyahou. Et il y a une plainte qui a été déposée
00:28:55 par Gilles-William Gollnadel qu'on écoutera tout de suite
00:28:57 après.
00:28:59 -Alors, Halloween approche et tout le monde
00:29:01 commence à chercher un déguisement pour faire peur.
00:29:03 En ce moment, il y a le déguisement Netanyahou
00:29:05 qui marche pas mal pour faire peur. Vous voyez qui c'est ?
00:29:07 Une sorte de nazi, mais sans prépuce.
00:29:09 -Voilà. Netanyahou est
00:29:11 un nazi sans prépuce,
00:29:13 dit-il. Écoutez Gilles-William Gollnadel
00:29:15 et je vous donne la parole tout de suite après.
00:29:17 -Vous avez entendu, nazi
00:29:19 sans prépuce sur une onde
00:29:21 du service public.
00:29:23 Alors, je pèse mes mots, je vais me le faire
00:29:25 judiciairement. Je peux vous dire
00:29:27 en petits oignons.
00:29:29 Il y a eu un pogrom
00:29:31 il y a trois semaines, un des plus
00:29:33 grands pogrom.
00:29:35 Il explique que le premier
00:29:37 ministre israélien est un nazi.
00:29:39 Et non seulement il explique ça,
00:29:41 mais il l'associe au fait qu'il
00:29:43 ait été circoncis. Donc,
00:29:45 il insiste lourdement,
00:29:47 lourdement, sur son origine
00:29:49 juive. Ça fait rire Charline.
00:29:51 Pourquoi ça fait rire Charline ?
00:29:53 Parce que Charline, c'est quelqu'un
00:29:55 qui a mis la moustache
00:29:57 d'Adolf Hitler à monsieur
00:29:59 Zemmour. Ça devient donc une spécialité
00:30:01 de service
00:30:03 public de nazivier
00:30:05 les juifs. Et comme si ça ne suffisait
00:30:07 pas, si vous voulez, à l'ignominy,
00:30:09 ces gens-là, ce sont des gens
00:30:11 qui disent, un autre humoriste
00:30:13 a dit,
00:30:15 en parlant,
00:30:17 il a demandé à Jésus-Christ d'aller se faire
00:30:19 enculer, d'accord ? Mais
00:30:21 ce monsieur-là, il dirait
00:30:23 pas à un certain prophète
00:30:25 vénéré par le Hamas
00:30:27 d'aller se faire enculer parce que ces gens-là,
00:30:29 ils tiennent quand même à leur petite tête.
00:30:31 Donc, où que je tourne mon regard ?
00:30:33 Ce qu'a dit monsieur Meurice
00:30:35 ce soir-là, cet ignominie,
00:30:37 dont, non seulement, il devra
00:30:39 répondre devant la justice, mais
00:30:41 je vais interroger
00:30:43 les responsables de France Inter
00:30:45 pour savoir s'ils cautionnent
00:30:47 de tels propos à un moment
00:30:49 où on nous explique qu'il y a un très grand
00:30:51 danger antisémite en France.
00:30:53 C'est Sibyl Veil qui dirige...
00:30:55 - D'ailleurs, j'ai envoyé un message hier à Sibyl Veil
00:30:57 en disant que c'était une ignominie
00:30:59 et elle ne semblait pas
00:31:01 partager, en tous les cas, l'humour
00:31:03 de
00:31:05 cet amuseur obscène.
00:31:07 - Sibyl Veil qui est...
00:31:09 - La présidente du groupe Radio
00:31:11 France. - Et qui est la
00:31:13 famille
00:31:15 par mariage de
00:31:17 Simone Veil. Elle est mariée avec
00:31:19 un des enfants de Simone Veil, c'est bien ça.
00:31:21 Ou un des petits-enfants de Simone Veil.
00:31:23 - Il devrait présenter des excuses, minimum.
00:31:25 Il y aurait quelques larmes.
00:31:27 - Les dirigeants, il faudrait un radio.
00:31:29 - Mais on est au-delà des excuses.
00:31:31 - Les rires, les rires.
00:31:33 - On est au-delà des excuses.
00:31:35 Tout est permis avec ces
00:31:37 gens-là. - C'est pas normal.
00:31:39 - Mais c'est pas... - C'est pas normal qu'on a
00:31:41 un radio de service public, qu'on entend des choses pareilles.
00:31:43 - Mais rien n'est normal en France depuis 40 ans.
00:31:45 Georges. - Oui.
00:31:47 - Rien n'est normal à France Inter depuis des
00:31:49 années. Rien n'est normal sur le service public.
00:31:51 - Alors... - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:31:53 - Verrons comment on prospèrera la France.
00:31:55 - Quand Mme Charline Vanhoenacker a
00:31:57 effectivement mis des
00:31:59 moustaches à
00:32:01 Éric Zemmour,
00:32:03 quand un humoriste
00:32:05 s'est moqué de Charlotte Dornelas,
00:32:07 comment s'appelait-il ?
00:32:09 Un faux humoriste.
00:32:11 - Bravo. - Bravo d'avoir oublié.
00:32:13 - On oublie pas. - Mermet ?
00:32:15 - Morand. - Bon, bref.
00:32:17 - Je l'ai vu à vous. - Donc, ils font ce qu'ils veulent.
00:32:19 Et personne n'a dit rien.
00:32:21 Et Mme Veil, qui ne fait rien
00:32:23 à France Inter, en fait. C'est ça, la vérité.
00:32:25 Elle ne peut pas entrer. La preuve,
00:32:27 c'est que si elle avait du courage,
00:32:29 elle dirait "je l'exclus immédiatement
00:32:31 de l'antenne". Mais elle n'en a pas le courage
00:32:33 et sans doute ni le pouvoir.
00:32:35 Donc, elle est là,
00:32:37 voilà, pour le poste.
00:32:39 - Oui, mais la diodonisation, pour reprendre
00:32:41 le terme, de France Inter est
00:32:43 aujourd'hui quelque chose qui passe crème.
00:32:45 - Voilà. - Et la preuve,
00:32:47 qu'elle montre son autorité. Un patron,
00:32:49 ça montre son autorité. Elle n'est pas
00:32:51 patron de France Inter. - Et l'ARCOM ?
00:32:53 - Elle ne dirige pas France Inter. - L'ARCOM ?
00:32:55 - C'est Adèle Vonnerey, France Inter. - L'ARCOM ?
00:32:57 - France Inter, c'est Adèle Vonnerey, Radio France et Sibelveil.
00:32:59 - Mais elle est PDG ! - Oui, bien sûr.
00:33:01 - Un patron, c'est quoi ? C'est quelqu'un qui prend des décisions,
00:33:03 que je sache. Elle cautionne !
00:33:05 Elle cautionne !
00:33:07 Si il est à l'antenne, elle cautionne !
00:33:09 - Elle va vous dire que c'est... - Il y a une directrice des programmes.
00:33:11 - Mais arrêtez ! - Il y a une directrice des programmes.
00:33:13 - Un patron, c'est fait... Un chef, c'est fait pour cheffer !
00:33:15 - Non, non, d'accord. - Un chef, c'est fait pour cheffer !
00:33:17 - Non, mais il y a un président qui prévide ! - Le pire,
00:33:19 c'est que leur élément de défense
00:33:21 va être... - Oui, c'est Adèle Vonnerey.
00:33:23 - Mais vous n'avez pas... Ça ne vous amuse pas,
00:33:25 mais ça veut dire que vous n'êtes pas charlée, en fait.
00:33:27 Vous n'êtes pas charlée. C'est ce qu'ils vont oser dire,
00:33:29 en plus. - Bon. En tout cas,
00:33:31 c'est... Mais de toute façon, c'est exactement ce que...
00:33:33 Ces gens n'entrent pas dans leur service, puisqu'ils sont
00:33:35 au top. Oui, c'est...
00:33:37 Ce n'est pas eux qui décident, en fait. Ce n'est pas eux qui dirigent.
00:33:39 C'est des patrons qui ne dirigent pas.
00:33:41 Éric Zemmour est en Israël
00:33:43 et je vous propose de voir
00:33:45 ceci, le tweet
00:33:47 d'Olivier Faure. Je ne sais pas
00:33:49 s'il est Olivier Faure qui a
00:33:51 titré "Les Français ne sont
00:33:53 pas antisémites", a dit Éric Zemmour.
00:33:55 On va l'écouter dans une seconde. "L'antisémitisme vient
00:33:57 des banlieues islamisées de culture arabo-musulmane."
00:33:59 Et Olivier Faure a écrit,
00:34:01 on se souvient bien, de "Mohamed Pétain
00:34:03 Rakhaï de Vichy".
00:34:05 Je ne sais pas si c'est adapté
00:34:07 tout à fait
00:34:09 à Éric Zemmour,
00:34:11 Olivier Faure, premier secrétaire du PS.
00:34:13 On se souvient bien de "Mohamed Pétain Rakhaï
00:34:15 de Vichy". Écoutez Éric Zemmour sur
00:34:17 la montée de l'antisémitisme.
00:34:19 Je n'aime pas qu'on dise
00:34:21 la montée de l'antisémitisme en France.
00:34:23 Parce que ce n'est pas vrai.
00:34:25 Les Français ne sont pas
00:34:27 antisémites. Il y a
00:34:29 un antisémitisme venu
00:34:31 des banlieues
00:34:33 islamisées,
00:34:35 qui vient d'ailleurs culturellement
00:34:37 du monde arabe
00:34:39 et de la culture islamo-arabe,
00:34:41 arabo-musulmane,
00:34:43 qui dans le Coran, comme dans les Hadiths,
00:34:45 manifeste
00:34:47 une grande hostilité aux Juifs et aux Chrétiens
00:34:49 d'ailleurs, qui les traitent de
00:34:51 porcs, qui les traitent de chiens,
00:34:53 etc. C'est ce texte-là
00:34:55 qui est à l'origine de l'antisémitisme.
00:34:57 Vous savez,
00:34:59 les jeunes musulmans qui sont
00:35:01 aujourd'hui anti-juifs, ils n'ont pas lu
00:35:03 ni Maurras ni Drummond.
00:35:05 Donc ce n'est pas la montée de l'antisémitisme en France.
00:35:07 C'est
00:35:09 parce que nous avons importé
00:35:11 massivement une population
00:35:13 qui était anti-juive
00:35:15 depuis mille ans et qui
00:35:17 le continue de l'être et qui considère
00:35:19 d'ailleurs que
00:35:21 ce qui est arrivé aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ne les
00:35:23 concerne pas et qu'elle n'a pas à être
00:35:25 culpabilisée par cette histoire
00:35:27 qu'elle considère comme européenne.
00:35:29 La déclaration est très révélateuriste d'Éric Zemmour.
00:35:31 C'est-à-dire que c'est un idéologue et que tout doit entrer dans la bouteille.
00:35:33 Mais il oublie quand même quelque chose.
00:35:35 Il n'y a pas que
00:35:37 l'islam. Il y a l'extrême-gauche
00:35:39 qui est antisémite. Le yaloukisme.
00:35:41 Il y a aujourd'hui... C'est vrai.
00:35:43 La France insoumise,
00:35:45 ce n'est pas
00:35:47 l'islam. C'est l'ultra-gauche
00:35:49 et l'extrême-gauche. Après, vous pouvez dire
00:35:51 que c'est pour des raisons électorales. Mais il oublie
00:35:53 ça dans sa démonstration, me semble-t-il.
00:35:55 Oui, sur l'extrême-gauche, il a tout à fait raison.
00:35:57 Il a tout à fait raison ?
00:35:59 Vous avez tout à fait raison.
00:36:01 Parce qu'en fait, sur l'extrême-gauche,
00:36:03 il y a une différence, quand on s'intéresse
00:36:05 à la vie politique française, il y a une différence entre
00:36:07 la ligue communiste d'autrefois et le NPA
00:36:09 aujourd'hui. C'est-à-dire que
00:36:11 la ligue communiste était pour
00:36:13 la Palestine et il le proclamait.
00:36:15 Mais jamais quelqu'un comme Daniel Benzaïd
00:36:17 ne serait allé à une manifestation où on criait
00:36:19 "Mort aux Juifs". Jamais.
00:36:21 Et écrivine, pareil. Jamais.
00:36:23 Et l'URSS n'a pas attendu Israël
00:36:25 pour être antisémite parmi eux.
00:36:27 Alors justement, on va en parler dans une seconde avec
00:36:29 Chloé de Daguestan. Juste un mot encore d'Éric Zemmour
00:36:31 qui a parlé de la guerre de civilisation.
00:36:33 La civilisation, ce n'est pas qu'un concept.
00:36:35 On pourrait croire que
00:36:37 j'ai élaboré ça à la suite de
00:36:39 Huttington dans mon bureau.
00:36:41 Mais là, il
00:36:43 prend toute sa réalité
00:36:45 cruelle et barbare. C'est partout
00:36:47 où la guerre de civilisation qui nous est
00:36:49 menée par le djihadisme islamique,
00:36:51 elle est menée
00:36:53 en Israël, en France, en Europe
00:36:55 à la civilisation judéo-chrétienne
00:36:57 parce que,
00:36:59 comme disent d'ailleurs les djihadistes,
00:37:01 après le samedi, il y a le dimanche.
00:37:03 Vous comprenez ce que ça veut dire.
00:37:05 Le samedi, on attaque les Juifs. Le dimanche, on attaque
00:37:07 les chrétiens. Et tout le monde est lié
00:37:09 dans cette bataille.
00:37:11 Hervé Bourges aurait viré
00:37:13 Murice Dansleur, me dit
00:37:15 quelqu'un qui écoute régulièrement
00:37:17 notre émission.
00:37:19 Et puis je vous le dis, je m'interroge sur l'Arkham.
00:37:21 La non-réaction
00:37:23 de l'Arkham,
00:37:25 qui est prompte à sanctionner des fois des choses
00:37:27 qui peuvent dire ailleurs, suivez mon regard,
00:37:29 et là, il ne se passe rien.
00:37:31 Il ne se passe rien.
00:37:33 - Charlotte ?
00:37:35 - Il est humoriste, en fait. Donc derrière ce titre, vous ne pouvez pas intervenir.
00:37:37 L'Arkham n'intervient jamais.
00:37:39 Simplement, les médias, les mêmes, interviennent
00:37:41 quand d'autres humoristes font des blagues qui ne leur
00:37:43 conviennent pas. La seule
00:37:45 présence de Gaspard Pouste à la soirée de Valeurs Actuelles
00:37:47 où il avait fait des vannes,
00:37:49 ça les avait mis en PLS pendant trois jours.
00:37:51 Donc ils font tout ce qu'ils veulent
00:37:53 parce que, de fait, judiciairement, c'est compliqué,
00:37:55 mais ils ne supportent pas que les autres fassent différemment.
00:37:57 C'est ça le vrai problème.
00:37:59 C'est surtout leur sectarisme, en fait,
00:38:01 après qu'ils fassent des blagues complètement pourries tous les matins.
00:38:03 Moi, ça fait longtemps que je le sais.
00:38:05 Si y en a que ça fait rire, tant mieux.
00:38:07 - Et c'est pas drôle, d'ailleurs.
00:38:09 - Ces rires autour
00:38:11 de la table, ces rires forcés,
00:38:13 n'ont pas de sens. Le Dagestan,
00:38:15 que les Français, évidemment, ne connaissent pas.
00:38:17 - Ah !
00:38:19 - On a l'impression, parfois, qu'on débarque
00:38:21 dans "Connaissance du monde".
00:38:23 - C'est vrai ! - À part "Petite République
00:38:25 du Coca". - Non, mais,
00:38:27 certains ont dû entendre même le nom
00:38:29 pour la première fois du Dagestan.
00:38:31 - Oui, à côté de Vite-Goucher et de Tchétchénie.
00:38:33 - C'est la fédération de Russie.
00:38:35 - J'ai dit parmi toutes les images que j'ai vues,
00:38:37 je trouve que c'est l'image la plus folle du moment.
00:38:39 C'est-à-dire que
00:38:41 des gens ont appris
00:38:43 qu'un avion israélien
00:38:45 se posait sur l'air à l'aéroport
00:38:47 et des hommes, parce que c'est toujours que des hommes,
00:38:49 il n'y a jamais une femme. - Un peu, oui,
00:38:51 dans la manie. - Non, vous allez voir, la séquence,
00:38:53 c'est que des hommes. - On en a parlé longuement hier,
00:38:55 rappelez-vous. - Bon. - Mais,
00:38:57 c'est vrai que ce sont des hommes, effectivement, et qui sont
00:38:59 retrouvés... - Regardons la séquence. - ... autour de l'aéroport.
00:39:01 La question, c'est comment est-ce qu'ils y sont venus, et pourquoi,
00:39:03 et par qui ? - Alors, justement, Arnaud Clarcet,
00:39:05 je vais vous poser la question, mais je voudrais qu'on écoute
00:39:07 Arnaud Clarcet et Zinowski et Poutine,
00:39:09 qui, sur cette séquence, on voit peut-être d'abord la séquence,
00:39:11 Marine, et après on écoute Zinowski et Poutine,
00:39:13 et on écoute tout ensemble.
00:39:15 ...
00:39:43 ...
00:40:11 ...
00:40:13 ...
00:40:35 ...
00:40:37 ...
00:40:39 ...
00:40:41 ...
00:40:43 ...
00:40:45 ...
00:40:47 ...
00:40:49 ...
00:40:51 ...
00:40:53 ...
00:40:55 ...
00:40:57 ...
00:40:59 ...
00:41:01 ...
00:41:03 ...
00:41:05 ...
00:41:07 ...
00:41:09 ...
00:41:11 ...
00:41:13 ...
00:41:15 ...
00:41:17 ...
00:41:19 ...
00:41:21 ...
00:41:23 ...
00:41:25 ...
00:41:27 ...
00:41:29 ...
00:41:31 ...
00:41:33 ...
00:41:35 ...
00:41:37 ...
00:41:39 ...
00:41:41 ...
00:41:43 ...
00:41:45 ...
00:41:47 ...
00:41:49 ...
00:41:51 ...
00:41:53 ...
00:41:55 ...
00:41:57 ...
00:41:59 ...
00:42:01 ...
00:42:03 ...
00:42:05 commettre des prémices de pogroms, comme ça a été commis.
00:42:11 Voilà, maintenant, comme Poutine est à la tête,
00:42:18 ou se dit à la tête du monde du sud global,
00:42:24 et que le sud global voit dans les Juifs,
00:42:27 en gros, les maîtres du monde,
00:42:30 et le guide, le marionnettiste des États-Unis,
00:42:34 il va avoir à choisir entre suivre cet antisémitisme
00:42:41 ou alors s'y opposer,
00:42:42 et on va voir si ces gens sont sanctionnés.
00:42:47 C'est intéressant de voir, mais on est quand même à un carrefour, je pense.
00:42:53 Et pour ce qui est quand même des pogroms,
00:42:57 je rappelle quand même à l'Ukraine que les plus grands pogromistes
00:43:01 ont des avenues à leur nom un peu partout en Ukraine.
00:43:06 Ils ont commis à peu près, dans une plus grande mesure,
00:43:10 ce qui a été commis en Israël.
00:43:12 Vous avez souligné ça depuis le début de la guerre
00:43:14 entre la Russie et l'Ukraine,
00:43:16 qu'effectivement, l'Ukraine était antisémite historiquement.
00:43:19 Je n'ai pas dit qu'elle l'était aujourd'hui.
00:43:22 Les pogroms, pour vous suivre...
00:43:24 Ce n'est pas la même chose.
00:43:25 Je suis d'accord avec vous.
00:43:26 C'est ce que vous avez rappelé, l'histoire de l'Ukraine.
00:43:28 Il y a trois choses.
00:43:29 La première, c'est que la Russie est un immense pays
00:43:32 multiconfessionnel, multiethnique,
00:43:34 et que pour faire tenir cette mosaïque,
00:43:36 il faut un pouvoir fort.
00:43:37 Et donc, dans le Caucase,
00:43:39 ils ont mis en place une sorte d'islam d'État,
00:43:41 en Tchétchénie, dans le Daguestan, par exemple,
00:43:44 et qu'évidemment, là, on a l'impression que...
00:43:46 Eh bien, le Pinocchio a échappé à son Gépéto,
00:43:49 et ce pogrom, ce début de pogrom à l'aéroport,
00:43:52 évidemment, a de quoi inquiéter les autorités locales.
00:43:55 La deuxième chose à dire, c'est pourquoi est-ce que Zelensky
00:43:59 et pourquoi Vladimir Poutine montent au créneau
00:44:01 et tous les deux s'affrontent comme ça,
00:44:03 Zelensky ayant été, dès le début,
00:44:05 alors que l'AFP ne parlait que de quelques dizaines
00:44:08 de manifestants, Zelensky, dès le début,
00:44:10 dénonçait l'incurie qui règne en Russie.
00:44:13 Il y a une explication à tout ça.
00:44:14 C'est qu'on s'est demandé, moi, je me suis demandé immédiatement,
00:44:16 comment ça se fait qu'autant de gens soient réunis
00:44:18 soudain à l'aéroport ?
00:44:20 Parce que ce n'est pas quelques dizaines, vous les avez vus,
00:44:22 ils sont des centaines, ils sont même peut-être des milliers.
00:44:24 Pourquoi ? Eh bien, parce qu'il y a une chaîne Télégramme
00:44:27 qui appartient à un député russe réfugié aujourd'hui en Ukraine
00:44:31 qui a appelé à la manifestation.
00:44:33 C'est un opposant au Kremlin,
00:44:35 aujourd'hui donc protégé par les Ukrainiens,
00:44:39 un opposant au Kremlin protégé par les Ukrainiens,
00:44:42 qui a appelé, ou du moins,
00:44:44 dont la chaîne Télégramme a appelé à la manifestation.
00:44:47 Et c'est pour ça que Poutine parle d'ingérence extérieure
00:44:51 et qu'il dénonce à mot couvert Vladimir Zelensky.
00:44:57 - On est sûr ? - Pardon ?
00:44:59 - On est sûr ? - Oui, bien sûr.
00:45:01 - De quoi ?
00:45:02 - Que la chaîne Outreau d'Aguestan a été la première à appeler à la manifestation ?
00:45:08 - C'était quand même sur un terreau favorable.
00:45:10 - Ah oui, bien sûr que c'est vrai.
00:45:11 Qu'il y ait des gens prêts à se mobiliser,
00:45:13 à aller chasser, chercher les Juifs jusque dans la...
00:45:18 - On va marquer une pause.
00:45:20 - Évidemment. Ils ont failli lyncher un médecin de Chechnya
00:45:23 qui n'arrivait pas à parler la langue.
00:45:25 - On va marquer une pause. On va remercier d'abord Arnaud Clarsfeld
00:45:28 d'être venu ce matin avec nous
00:45:31 et d'avoir une pensée, évidemment, pour le combat que vous menez,
00:45:34 mais celui également qu'ont mené vos parents pendant tant d'années
00:45:36 et que vous saluerez. Je ne sais pas d'ailleurs s'ils nous écoutent.
00:45:38 Je ne sais pas s'ils sont aujourd'hui devant le poste,
00:45:41 mais on les salue en tout cas. Merci beaucoup.
00:45:43 On va recevoir, je l'ai dit, Jean-Luc Barré.
00:45:45 Gauthier Lebrecht restera avec nous,
00:45:47 quoiqu'il n'ait pas parlé dans cette première heure.
00:45:49 - Si, j'ai parlé.
00:45:50 - Ah bon ? - Je ne sais pas.
00:45:51 - Ça ne vous a pas marqué.
00:45:53 - Mais vous pourrez parler du...
00:45:55 - Je peux arrêter. Je peux faire votre silence, si vous voulez.
00:45:57 - Pas du tout. Je trouve que ce livre est absolument formidable.
00:45:59 Je ne sais pas par quoi l'aborder, d'ailleurs.
00:46:02 Il y a tellement de questions sur De Gaulle.
00:46:04 Il y a tellement de questions sur De Gaulle à poser.
00:46:07 Il y a une question, moi, qui me taraude toujours,
00:46:09 c'est lorsqu'il va dire...
00:46:12 Et je pense aux pieds noirs qui nous écoutent.
00:46:14 - Oui, mais justement.
00:46:15 - Quand il va dire "Je vous ai compris".
00:46:17 - Ça, c'est un peu...
00:46:18 Il ne faut pas le donner parce que c'est un peu une dérévélation du livre.
00:46:20 - Oui, et je pense que...
00:46:23 Moi, j'ai beaucoup d'amis pieds noirs.
00:46:25 Bon.
00:46:26 Ils n'ont jamais pardonné à De Gaulle.
00:46:29 C'est ça, la réalité.
00:46:30 Ils n'en ont jamais pardonné.
00:46:31 Je pense à Christian Véla, qui nous écoute,
00:46:33 et qui est parti en 62.
00:46:34 C'était "La valise ou le cercueil".
00:46:36 Ils n'ont jamais pardonné
00:46:37 parce qu'ils ont eu le sentiment
00:46:39 qu'ils avaient aidé le retour de De Gaulle
00:46:43 et qu'ils ont été trahis par De Gaulle ensuite.
00:46:46 Bon.
00:46:46 Donc ça, ça sera une question qu'on posera forcément à Jean-Luc Barré.
00:46:49 - Il y a une réponse.
00:46:51 - Exactement.
00:46:52 Et ce qui nous permet de saluer
00:46:54 toute cette communauté pieds noirs qui nous écoute.
00:46:57 Et c'est toujours intéressant, sur ce que je l'ai dit,
00:46:59 les pieds noirs disent,
00:47:01 "Quand on va mourir, nos enfants,
00:47:03 ils ne nous comprennent même pas
00:47:05 parce que nos enfants sont nés en France.
00:47:08 Ils sont nés sur le sol de France.
00:47:10 Donc c'est quelque chose qui va mourir avec eux."
00:47:12 Et là, on arrive au bout du bout.
00:47:13 - Je ne pense pas.
00:47:15 - Arrive au bout. - Je ne pense pas.
00:47:17 - Comment ?
00:47:18 Est-ce que mes enfants me comprennent ?
00:47:19 C'est ce que vous dites ? - Non, non.
00:47:22 - Ça m'étonne.
00:47:23 - Bon.
00:47:24 Il n'est que dans l'ironie. Pourquoi ?
00:47:26 - Non, parce que vous seriez bien le premier.
00:47:28 - Bon.
00:47:29 - Non, non. Je ne pense pas.
00:47:30 - Allez, la pause. La pause et on revient tout de suite.
00:47:31 - Tout ce qui a été pensé une fois éternellement demeure.
00:47:35 - Oui, écoutez, c'est possible, mais bon.
00:47:37 En tout cas, la pause et on parle de général.
00:47:39 À tout de suite.
00:47:40 C'est quand même la grande figure historique française,
00:47:47 peut-être la plus importante.
00:47:49 Il y a match avec Napoléon, bien sûr,
00:47:51 Louis XIV.
00:47:52 Bonjour, Jean-Luc Barré. - Bonjour.
00:47:55 - Quand j'ai lu, et tout le monde doit vous poser cette question,
00:47:57 forcément, quand j'ai vu cette biographie.
00:48:00 - C'est la première depuis 20 ans, d'ailleurs.
00:48:01 - Bon. - Mais quoi de neuf ?
00:48:04 Quoi de neuf chez De Gaulle ?
00:48:07 - Oui, c'est la question que j'entends toujours.
00:48:09 Mais c'est très étrange, d'ailleurs, de se poser cette question,
00:48:11 parce que De Gaulle est mort il y a 53 ans.
00:48:12 On écrit encore sur Napoléon
00:48:14 et on voudrait que tout ait été dit sur De Gaulle 50 ans après.
00:48:17 Il y a beaucoup d'archives qui n'étaient pas ouvertes.
00:48:18 La preuve, c'est que j'ai pu exploiter des archives nouvelles,
00:48:21 celle d'ailleurs du général De Gaulle, pas seulement.
00:48:23 Et effectivement, sur quantité de sujets,
00:48:26 il y a encore des mystères ou des aspects à développer, à analyser, etc.
00:48:31 C'est ce que j'ai fait dans ce livre.
00:48:33 Et puis, il n'y a pas tant de biographies que ça.
00:48:35 En effet, il n'y en a que quatre.
00:48:36 Donc, ça veut dire que le sujet est loin d'être épuisé
00:48:38 sur des aspects politiques, diplomatiques, privés, etc.
00:48:41 En fait, tout ce que j'aborde.
00:48:42 - Bon, il y aura trois tomes, c'est bien ça ?
00:48:44 - Absolument. - Donc, ça, c'est le premier, 800 pages ?
00:48:46 - Voilà. Le premier, peut-être un peu moins pour ne pas vous épuiser.
00:48:49 Et puis, le troisième sera assez costaud aussi.
00:48:52 - C'est un travail titanais.
00:48:54 - Oui, mais à la hauteur du personnage.
00:48:55 - Certes. Mais vous avez mis combien de temps pour écrire ?
00:48:58 - Alors, j'ai mis dix ans, non pas à l'écrire,
00:49:00 mais dix ans à accumuler les archives,
00:49:02 en fait, travailler sur les archives,
00:49:03 et trois ans d'écriture pour le premier.
00:49:05 Mais j'avais déjà travaillé sur lui à travers la Pléiade,
00:49:08 et un premier livre, d'ailleurs, que j'avais écrit.
00:49:11 Il est 10 heures de sommeil à la midi.
00:49:18 - Image symbolique face à l'antisémitisme
00:49:20 qui monte dans le monde entier.
00:49:22 L'ambassadeur israélien à l'ONU a accroché une étoile jaune
00:49:25 sur sa poitrine lors d'une réunion du Conseil de sécurité.
00:49:29 Il assure qu'il la portera, je cite avec fierté,
00:49:31 "tant que le Conseil ne condamnerait pas les atrocités du Hamas".
00:49:36 Face à la pénurie de certains médicaments,
00:49:38 Aurélien Rousseau va réunir les acteurs concernés.
00:49:41 Le ministre de la Santé a d'ailleurs pointé du doigt
00:49:44 le fait, je cite, "que certaines très grosses pharmacies
00:49:46 "commandent directs aux industriels et font du surstock avec,
00:49:50 "au détriment des petites officines et de leur clientèle".
00:49:53 Et puis, après des discussions animées,
00:49:55 le Sénat a voté pour une interdiction très large
00:49:58 de l'écriture inclusive.
00:50:00 Toutefois, le texte doit encore être inscrit
00:50:02 à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale,
00:50:04 ce qui est loin d'être garanti.
00:50:06 - On parlera tout à l'heure,
00:50:08 est-ce que de Gaulle aurait écrit en écriture inclusive ?
00:50:10 Vous avez remarqué qu'aujourd'hui, quand on veut parler d'un sujet,
00:50:12 c'est à chaque fois, est-ce que le général de Gaulle aurait fait...
00:50:14 C'est un gimmick.
00:50:16 - Qui imagine le général de Gaulle en trottinette ?
00:50:18 Qui imagine le général de Gaulle en écriture inclusive ?
00:50:21 C'est vraiment la référence absolue,
00:50:23 alors que de Gaulle a été le plus attaqué, peut-être,
00:50:26 ou en tout cas fortement attaqué,
00:50:28 de tous les hommes politiques depuis 45.
00:50:30 - Oui, on a oublié la férocité des attaques.
00:50:33 On a quand même voulu le tuer à plusieurs reprises, quand même,
00:50:35 je rappelle, au passage.
00:50:37 D'ailleurs, cette extrême droite qui essaie de le récupérer aujourd'hui,
00:50:39 au passage.
00:50:41 Donc, oui, c'était un personnage qui a été très controversé,
00:50:44 très attaqué, et en même temps, avec le temps,
00:50:48 on s'aperçoit d'abord de l'immensité du personnage
00:50:51 par rapport à la relativité, disons, de la carrière des autres personnages.
00:50:56 Et il reste une référence, mais c'est très troublant
00:50:59 parce qu'aujourd'hui, tout le monde se réclame de De Gaulle,
00:51:01 tout le monde veut accaparer cette mémoire,
00:51:03 et plus le temps passe, plus on s'éloigne, en fait, du message.
00:51:06 D'abord, on méconnaît le message,
00:51:07 d'où peut-être l'importance d'avoir aussi des livres
00:51:09 qui reviennent aux sources de la pensée, de la connaissance de l'action.
00:51:13 On s'en éloigne dans la pratique du pouvoir,
00:51:15 dans le jugement qu'on peut porter sur tel ou tel grand pays.
00:51:21 Qu'est-ce que De Gaulle a pensé de la relation avec la Russie, par exemple ?
00:51:23 J'aimerais bien qu'on le rappelle un tout petit peu.
00:51:25 Quel est son jugement, évidemment, sur les événements,
00:51:27 non pas actuels, mais sur ce qui a précédé les événements actuels
00:51:30 en Israël et en Palestine ?
00:51:31 - J'ai passé l'autre jour une conférence célèbre de 67.
00:51:34 - On rappelle ça, mais de manière un peu lointaine,
00:51:37 c'est un espèce de référence, comme ça,
00:51:39 mais à laquelle on ne prête pas finalement attention, sur le fond.
00:51:42 Jeudi, il revient au pouvoir, chacun le sait, en 58,
00:51:44 il revient sur la crise algérienne,
00:51:46 et effectivement, les Pieds-Noirs, aujourd'hui,
00:51:50 n'ont jamais pardonné à De Gaulle, le "je vous ai compris".
00:51:52 Et la question que chacun se pose, c'est, est-ce qu'il ment, ce jour-là ?
00:51:57 Il y a une phrase qui est ambiguë.
00:52:00 Ceux qui ont lu, notamment le discours de Bailleux,
00:52:04 je crois qu'il est très clair sur la décolonisation,
00:52:05 il l'écrit, il dit qu'il faut que la France se désengage,
00:52:07 donc il n'y a pas d'ambiguïté, a priori,
00:52:10 et malgré tout, les Pieds-Noirs ont une trahison.
00:52:12 Donc quand il dit, on sentit une trahison,
00:52:14 quand il dit "je vous ai compris", quelle est votre analyse ?
00:52:16 Que dit-il ce jour-là ?
00:52:18 - D'abord, je trouve que c'est une formule magistrale
00:52:21 du point de vue littéraire, parce que c'est là où on voit l'écrivain.
00:52:24 Qu'est-ce que ça veut dire, "je vous ai compris" ?
00:52:26 Ça veut dire "je vous approuve" ou "j'ai compris ce que vous voulez".
00:52:29 Mais je pense qu'à ce moment-là, il joue sur les mots, sans conteste.
00:52:33 - Il le sait, il a le cynisme.
00:52:34 - Non, mais on oublie la suite du discours.
00:52:36 C'est toujours la même chose, on isole une formule.
00:52:39 Dans la suite du discours, il parle des progrès à accomplir en Algérie,
00:52:42 de ce qu'il faudra faire.
00:52:43 Et ça, les Pieds-Noirs ne l'ont pas entendu, puisque de toute façon...
00:52:45 Vous dites que tous les Pieds-Noirs sont antigoïstes, ce n'est pas vrai.
00:52:47 Moi, je connais un certain nombre de Pieds-Noirs
00:52:49 qui ont compris ce qui s'était passé, malgré tout.
00:52:51 Mais ça a été une tragédie.
00:52:53 - On ne connaît pas les mêmes.
00:52:54 On ne connaît pas les mêmes.
00:52:56 - J'étais très lié à Jules Roy, par exemple.
00:52:59 Et Jules Roy, qui était un de mes amis,
00:53:01 a souffert, évidemment, de ce qui s'est passé.
00:53:02 - Ceux qui sont rentrés en 62.
00:53:04 - Il n'était pas dans...
00:53:05 Lui, il était dans une logique de dire qu'il fallait que ça évolue.
00:53:07 Une des choses que je montre dans ce livre,
00:53:09 c'est que, chez de Gaulle, depuis 1912,
00:53:11 et c'est une des révélations, en effet, de ce livre,
00:53:14 dans le choix qu'il fait à ce moment-là, je vais être rapide,
00:53:16 mais dans le choix qu'il fait de servir ou la coloniale ou l'infanterie,
00:53:20 il ne veut pas servir la coloniale,
00:53:21 parce qu'il pense que la coloniale, comme Clémenceau, comme Maurras, d'ailleurs,
00:53:24 l'empire colonial était une erreur à terme.
00:53:27 Et il n'a pas cessé, même au Liban, en 1931,
00:53:30 où il appelle la jeunesse libanaise à prendre son indépendance.
00:53:33 J'ai retrouvé des notes dans lesquelles il dit,
00:53:35 "Mais bon, peut-être que le système colonial peut être profitable à la France,
00:53:38 à condition qu'on fasse des réformes
00:53:40 et qu'on prenne en compte les aspirations de la population."
00:53:43 Ce qu'on n'a jamais fait, en réalité.
00:53:45 Et en 1943, il prend les premières mesures d'émancipation
00:53:48 pour les populations algériennes.
00:53:49 Et pendant ce temps-là, une espèce de conservatisme qui perdure,
00:53:52 qui fait qu'en effet, je pense qu'en 58, quand il arrive,
00:53:55 il a une idée très précise de ce qu'il veut faire,
00:53:58 mais qu'il ne peut pas l'afficher.
00:53:59 S'il l'affiche, il reste au pouvoir qu'un jour.
00:54:02 N'oublions pas qu'il y a une menace de coup d'État
00:54:03 et que la situation a été très aggravée par la 4e République.
00:54:07 Donc on peut y voir une trace de machiavélisme,
00:54:08 une preuve de machiavélisme d'ailleurs, même de cynisme.
00:54:11 Mais est-ce que l'histoire est faite autrement ?
00:54:12 Je veux bien qu'on se fasse angélique,
00:54:14 uniquement pour traiter ces problèmes-là.
00:54:15 Il arrive à un moment où la question est fichue d'une certaine manière
00:54:19 et lui pense qu'il faut s'en sortir.
00:54:21 - Bon, évidemment, j'avais envie... - Évidemment, il y a eu une tragédie.
00:54:24 - J'avais envie qu'on écoute De Gaulle ce matin.
00:54:26 Il y a tellement de documents exceptionnels.
00:54:28 Bon. Mais au hasard, comme ça,
00:54:32 quel est le document immédiatement qui vous vient à l'esprit
00:54:36 lorsque l'on parle de De Gaulle ?
00:54:38 Georges Fenech, on va voir si...
00:54:40 - Le document immédiat. - L'Europe.
00:54:42 - D'accord. - Moi, ce n'est pas à tel âge
00:54:45 que je vais entreprendre une carrière de dictateur.
00:54:47 Pourquoi voulez-vous que ce soit...
00:54:50 Je les ai rétablis.
00:54:51 Pourquoi voulez-vous que je commence une carrière de dictateur ?
00:54:54 - Bon. - Non, mais moi, la France,
00:54:56 c'est d'abord la France, ensuite l'État et enfin le droit.
00:54:59 C'est-à-dire l'inverse de ce qu'on...
00:55:00 - Quel est la... - Moi, c'est le côté
00:55:02 "trompe-la-mort" de De Gaulle quand il descend les Champs-Élysées
00:55:05 et va à l'hôtel de vie alors qu'il y a encore des tirants sur les toits.
00:55:08 Il n'est pas semblant, lui.
00:55:10 - Et à Notre-Dame, d'ailleurs. - Et quelle est l'image immédiatement ?
00:55:13 Le premier, c'est l'appel du 18 juin, qui n'est pas l'appel du 18 juin,
00:55:16 parce que celui qui ressort n'est pas le véritable premier appel
00:55:20 du 18 juin qui a été enregistré.
00:55:21 Bon. L'extrait que j'ai choisi n'est pas un de ceux-là.
00:55:25 L'extrait que j'ai choisi, c'est lorsqu'il arrive
00:55:30 en costume de général, en costume...
00:55:32 - En habit de général. - En uniforme.
00:55:34 - Un uniforme. - Ce n'est pas un costume de théâtre.
00:55:37 - Oui, ce n'est pas un costume. Ce n'est pas un Trudeau ou autre.
00:55:39 - On est, effectivement, c'est le Pouge des Généraux,
00:55:43 et il arrive, et c'est une déclaration absolument,
00:55:45 que je trouve extraordinaire, d'intensité, de charisme,
00:55:49 de choix des mots, et puis également visuellement.
00:55:52 Donc, on est en 62, avril 62, le Pouge des Généraux,
00:55:57 Chaland, Zeller, Jouhau et Chale, les quatre.
00:56:02 Écoutons.
00:56:03 - Un pouvoir insurrectionnel s'est établi en Algérie
00:56:09 par un prononciamento militaire.
00:56:12 Les coupables de l'usurpation ont exploité la passion des cadres
00:56:20 de certaines unités spéciales,
00:56:23 l'adhésion enflammée d'une partie de la population
00:56:28 de souches européennes, égarée de craintes et de mythes,
00:56:33 l'impuissance des responsables,
00:56:38 submergés par la conjuration militaire.
00:56:41 Ce pouvoir a une apparence,
00:56:45 un carteron de généraux en retraite.
00:56:48 Il a une réalité.
00:56:52 Un groupe d'officiers partisans,
00:56:55 ambitieux et fanatiques.
00:56:58 Ce groupe et ce carteron possèdent
00:57:03 un savoir-faire
00:57:06 limité et expéditif.
00:57:10 Mais ils ne voient et ne connaissent
00:57:15 la nation et le monde que déformés.
00:57:20 - Bon, y a pas de prompteur.
00:57:22 - Non.
00:57:23 Il apprenait d'ailleurs...
00:57:25 Enfin, il faisait partie de ces...
00:57:27 Il est de cette génération qui apprend par cœur.
00:57:29 Donc, ses conférences de presse, il les apprenait par cœur.
00:57:31 Et ses discours aussi.
00:57:34 Mais il y a, lui, chez lui, un sens du verbe absolument extraordinaire.
00:57:37 Le carteron de généraux en retraite, c'est une trouvaille extraordinaire.
00:57:40 Il sait...
00:57:41 Au fond, les mots, chez lui, c'est une espèce de rafale.
00:57:43 En quelques mots, il est capable de...
00:57:45 Non pas d'exécuter, mais en tout cas de faire en sorte que le problème se règle.
00:57:49 - Est-ce que là, vous pensez que s'il n'intervient pas comme ça,
00:57:52 les choses peuvent être différentes ensuite ?
00:57:54 Est-ce qu'il est décisif dans cet intervent ?
00:57:55 - Oui, bien sûr, il y a un risque.
00:57:57 C'est très théâtralisé, je veux dire, en même temps.
00:57:59 - C'était réglé.
00:58:00 - Mais oui, c'était en partie réglé aussi.
00:58:02 Mais il y avait une nécessité d'en finir.
00:58:04 Et le fait qu'il y ait une menace de coup d'État,
00:58:05 je rappelle qu'en 58, on était quand même sous la menace,
00:58:08 sous la pression de l'armée.
00:58:09 Donc, de toute façon, la question se posait.
00:58:12 Chez de Gaulle, il y a aussi le vieux désir d'en finir
00:58:15 avec un certain nombre de chefs militaires, salants et autres.
00:58:17 Enfin, il y a un vieux règlement de comptes aussi,
00:58:19 qui date de 40, bien souvent.
00:58:21 Donc, il y a une distance.
00:58:22 De toute façon, c'est extraordinaire
00:58:23 qu'il soit avec son uniforme de général,
00:58:26 mais en même temps, il s'est tellement éloigné de l'armée
00:58:28 depuis tant d'années, au fond,
00:58:30 que c'est le dernier épisode repris en main vraiment de l'État.
00:58:34 Il y a chez de Gaulle cette obsession de l'État
00:58:36 qui joue dès 1944,
00:58:38 où il mate les groupements résistants en province.
00:58:41 Il fait le tour de la province, il va à Toulouse, il va à Bordeaux
00:58:44 pour reprendre en main les résistants,
00:58:45 de manière à ce que l'État s'impose.
00:58:46 Évidemment, là, l'État est menacé directement.
00:58:49 - Quand on dit que ça va mal aujourd'hui en France,
00:58:51 c'est vrai que ces gendarmes sont qui disaient ça,
00:58:53 vous n'avez pas connu "Juin 40",
00:58:56 qui est le plus...
00:58:59 - Le 45 ?
00:59:00 - Oui, mais... - Parce que de Gaulle,
00:59:02 sauf de la guerre civile, quand même.
00:59:03 - Oui, absolument.
00:59:04 - Son principal lec, c'est peut-être ça.
00:59:06 Là, il remet Savareuse pour prendre les pleins pouvoirs.
00:59:09 - Oui, bien sûr.
00:59:10 - Évidemment, de Gaulle pétain,
00:59:12 les relations nous passionnent depuis toujours.
00:59:14 "Le 14 juin au soir, écrivez-vous,
00:59:16 aucun avion n'étant disponible,
00:59:18 le général de Gaulle gagne Brest par la route
00:59:20 en compagnie de son aide de camp.
00:59:21 Les deux hommes roulent toute la nuit sans échanger un mot.
00:59:23 C'est au naufrage du maréchal pétain,
00:59:25 avouera-t-il dans ses mémoires,
00:59:27 que le général ne cesse de penser durant le trajet.
00:59:29 Les deux hommes se sont croisés dans Bordeaux,
00:59:31 à l'hôtel Splendide, quelques heures plus tôt.
00:59:33 Ils se sont salués en silence,
00:59:34 voués à ne jamais se revoir,
00:59:36 que de mélancolie et d'accablement.
00:59:38 Alors, chez ce voyageur nocturne,
00:59:40 si l'on se réfère à ce qu'il écrira plus tard,
00:59:42 le bilan que de Gaulle dresse en lui-même
00:59:44 de la destinée de Philippe Pétain,
00:59:46 celui d'une carrière glorieusement insatisfaite,
00:59:48 rongé par la solitude et la rancœur au point d'attendre
00:59:51 jusqu'au bout l'occasion de s'épanouir sans limite.
00:59:54 Mais il ne peut s'empêcher de penser
00:59:55 que cet homme d'exception, dérouté par le grand âge,
00:59:58 en d'autres temps n'aurait pas consenti
00:59:59 à revêtir la pourpre de l'abandon national."
01:00:03 C'est somptueusement écrit.
01:00:04 Je me permets de le dire.
01:00:07 C'est somptueusement écrit.
01:00:08 Et les 800 pages sont...
01:00:12 sont écrites comme cela.
01:00:14 Donc, il y a aussi un plaisir de lecture.
01:00:16 Et c'est important de le dire.
01:00:17 - C'est pour vous faire supporter les 800 pages.
01:00:19 - Oui, mais cette séquence, ce rapport,
01:00:22 il se voit à Bordeaux et cet homme va partir tout seul
01:00:26 dans une aventure folle.
01:00:28 Il va partir... Il n'y a personne.
01:00:30 Il n'y a personne.
01:00:31 - C'est pour ça que moi, je pense que dans le gaullisme,
01:00:33 j'entends beaucoup parler de ce qui se passe, évidemment,
01:00:35 comme vous, le déclin, etc.
01:00:37 Si on veut comprendre le gaullisme et le de Gaulle,
01:00:40 il y a le refus de la fatalité.
01:00:42 C'est important pour aujourd'hui de dire ça,
01:00:43 le refus du déclin et de la fatalité.
01:00:45 Parce qu'au fond, tout est fichu.
01:00:46 C'est-à-dire, le XIXe, il n'y a plus rien.
01:00:48 Il n'y a plus d'armée.
01:00:49 Il y a quand même l'Empire, mais il n'y a plus rien.
01:00:52 Il n'y a plus d'État.
01:00:54 Et il croit à quelque chose,
01:00:55 mais il est préparé à ça depuis très longtemps.
01:00:57 Et c'est au fond grâce au maréchal Pétain
01:00:58 qu'il est préparé à cela,
01:00:59 puisqu'il a vu, dès 1920,
01:01:03 les erreurs commises par l'État-major,
01:01:05 les erreurs de jugement commises par Pétain,
01:01:06 le déclin de Pétain, dont il a dit dès 1925
01:01:10 qu'il était mort puisqu'il avait trahi Eliotter,
01:01:12 mais surtout, il a toujours parlé de son gâtisme.
01:01:14 Il y a un moment où il s'est un peu prospéré
01:01:16 sur cette idée que le grand âge avait évidemment gagné Pétain,
01:01:19 mais surtout, il l'a vu se tromper.
01:01:21 Mais en même temps, on se tromperait en pensant que...
01:01:23 Enfin, il y a une espèce de rapport de connivence,
01:01:26 pas de connivence, mais d'affection du côté de Pétain
01:01:29 et tout de même d'admiration chez de Gaulle
01:01:30 à l'égard de ce qu'a été Pétain.
01:01:33 Mais ce qu'on doit dire, ce que j'essaie de montrer dans ce livre,
01:01:35 c'est au fond un rapport entre deux anticonformistes.
01:01:39 Pétain est un espèce d'anticonformiste
01:01:41 dans les années d'avant-guerre.
01:01:42 Il est une partie de l'armée contre lui.
01:01:44 Il ne sera général que grâce à la Grande Guerre, tard.
01:01:48 Donc, il s'est construit aussi dans cette idée de défiance
01:01:51 par rapport à ses propres supérieurs et de Gaulle aussi.
01:01:53 Donc, c'est une espèce de disciple contrarié, au fond.
01:01:56 C'est un disciple contrarié, puis ça a été aussi...
01:01:58 Il y a eu le fameux épisode, on n'a pas le temps d'en parler,
01:02:00 mais du livre que Pétain lui avait commandé,
01:02:02 que de Gaulle a écrit, ensuite il s'est approprié.
01:02:05 Donc, il prend l'ascendant très vite,
01:02:07 mais au nom, finalement, d'une vision très différente
01:02:10 de ce qu'autre doit être la stratégie
01:02:12 et de ce qu'autre doit être la France.
01:02:14 - On est en 1940, on passe en 1970, au moment de la mort.
01:02:16 Pourquoi Pompidou ne verra-t-il jamais le corps du général
01:02:22 et pourquoi sa veuve, Yvonne de Gaulle,
01:02:25 refusera que Pompidou voit le général mort ?
01:02:29 - Parce que, d'abord, c'est un acte volontaire,
01:02:30 il n'y a pas de doute, puisque Michel de Bray l'a vu,
01:02:32 mais pas Georges Pompidou.
01:02:34 Il y a eu une accumulation de grièves de la part du général
01:02:37 et de son épouse depuis 1965, en réalité.
01:02:40 Puisqu'en 1965, de Gaulle a posé la question
01:02:43 à un certain nombre de ministres de savoir s'il devait se représenter.
01:02:45 Il a senti chez Pompidou une sorte d'hésitation,
01:02:48 qu'il avait interprétée.
01:02:49 Et puis, après, il y a eu l'épisode de 68,
01:02:52 il y a eu l'épisode, évidemment, de la candidature de Pompidou,
01:02:57 qui a précipité, sans doute contribué à l'échec du général en 1969.
01:03:00 Puisque, à ce moment-là, on a trouvé la droite...
01:03:03 De Gaulle a dit une chose importante au moment de sa défaite,
01:03:05 il a dit, au fond, c'est la bourgeoisie qui a gagné.
01:03:08 Et l'antise de de Gaulle, c'était les possédances,
01:03:11 c'était les bourgeois depuis...
01:03:12 Non pas en tant que... du point de vue matériel,
01:03:14 mais dans l'idée politique de la France, etc.
01:03:16 Donc, au fond, Pompidou s'est identifié aux bourgeois.
01:03:19 Et il y a eu chez Yvonne de Gaulle, qui aimait passionnément son mari,
01:03:23 elle a senti cette blessure-là,
01:03:25 et donc, effectivement, ils ne l'ont pas permis de voir le corps du général.
01:03:28 C'est un acte extrêmement fort, évidemment, et très violent.
01:03:30 - Bien sûr. Et pourquoi, selon vous, déclenche-t-il ce référendum en 69 ?
01:03:36 C'est un... Il veut partir...
01:03:39 S'il n'y a pas ce référendum, qu'est-ce qui se passe ?
01:03:41 Il va jusqu'en 72 ?
01:03:43 - Alors, vous savez, la fameuse phrase, on lui demande,
01:03:45 en général, "Est-ce que vous resterez au-delà, etc. ?
01:03:49 Qu'est-ce sera la suite ?"
01:03:50 Il dit, "Mais jusqu'en 1972, et peut-être au-delà encore."
01:03:53 Enfin, ça fait rire tout le monde.
01:03:55 Non, il y a eu Chier de Gaulle en permanence.
01:03:57 C'est une relation d'amour qu'il a avec la France.
01:03:59 Et au fond, il n'y a que des preuves d'amour.
01:04:01 Donc, le référendum, c'est chaque fois la légitimité qui est remise en cause.
01:04:04 "Est-ce que vous me suivez ? Est-ce que vous allez..."
01:04:06 - Oui, enfin, il y a quand même une part de calcul politique, quand même.
01:04:08 Vous le dites, en 58, il y a toujours...
01:04:10 - En 70, en 79, il n'y a plus de calcul politique.
01:04:12 Il y a l'idée de "Est-ce que c'est une sortie, en effet ?
01:04:15 Est-ce qu'une fois de plus, vous me suivez ?"
01:04:16 Il a été assez visionnaire dans l'idée de la régionalisation,
01:04:19 de la réforme du Sénat, etc.
01:04:20 Donc, ce n'est pas des réformes.
01:04:21 D'ailleurs, elles ont été ensuite plus ou moins accomplies.
01:04:23 Enfin, pas sur le Sénat, mais...
01:04:25 Donc, il y a...
01:04:27 Puis, il sort essoré, d'une certaine manière, de 68.
01:04:30 Et il y a l'ombre de Pompidou, en effet.
01:04:32 Il y a nécessité de retrouver une sorte de légitimité.
01:04:35 Alors, après cette admirable fin,
01:04:37 évidemment, puisque c'est assez grandiose,
01:04:40 mon sentiment, c'est que le chagrin a dominé
01:04:43 et qu'il est sans doute mort de chagrin.
01:04:44 Et qu'il y a quelque chose de terrible dans cette fin
01:04:47 d'un homme qui part en Irlande, qui est...
01:04:49 Vous vous rappelez la fameuse... - Avec Floyck.
01:04:51 Oui, avec Floyd, la fameuse photo,
01:04:53 la fameuse image sur les plages d'Irlande.
01:04:55 Bien sûr.
01:04:56 Il a toujours eu chez de Gaulle,
01:04:57 c'est quelque chose de très présent dans le livre, d'ailleurs,
01:04:59 une forme de mélancolie qu'il n'a jamais quittée.
01:05:01 Le chagrin est un mot qui revient souvent.
01:05:03 Souvent.
01:05:04 Avec des voyages qui sont...
01:05:07 Avec des voyages qui sont étonnants,
01:05:09 puisqu'il, je crois qu'il va voir Franco.
01:05:11 Oui.
01:05:12 Alors, moi, j'expliquerai ça sur le voyage à Franco
01:05:14 dans le troisième volume, mais je pense qu'on ne peut pas comprendre
01:05:17 le voyage en Espagne si on ne sait pas que de Gaulle,
01:05:19 de même qu'il est allé voir Staline,
01:05:20 de même qu'il est allé voir...
01:05:22 Tous les grands se comptent.
01:05:23 Non, mais c'est dans d'autres contextes.
01:05:24 Non, mais...
01:05:25 C'est pas ce que je veux dire.
01:05:26 C'est pas ce que je veux dire.
01:05:27 C'est un grand de l'histoire.
01:05:29 Franco...
01:05:30 Attendez, moi, je ne suis pas franquiste, je ne suis pas stalinien.
01:05:32 Non, mais je pense que de Gaulle était plus franquiste que stalinien,
01:05:34 si je puis me permettre, à l'époque.
01:05:36 Je ne crois pas que de Gaulle était franquiste.
01:05:37 Je ne vois pas ce qui peut vous permettre de vous dire...
01:05:39 - De l'autre. - Non.
01:05:40 Non, c'est pas... Non, non.
01:05:41 Vous êtes en train de poser les problèmes en termes idéologiques.
01:05:44 Il y a là des grands hommes qui ont fait l'histoire.
01:05:46 Et de Gaulle aime les grands hommes qui font l'histoire.
01:05:48 Regardez, rappelez-vous son portrait,
01:05:50 même de Hitler dans les mémoires de guerre.
01:05:52 Il fait un portrait, non pas évidemment favorable,
01:05:54 mais il a un grand homme, quoi.
01:05:56 Il y a quelque chose qui le fascine dans l'idée
01:05:58 d'un homme qui va faire l'histoire,
01:05:59 même si c'est l'histoire la plus tragique...
01:06:01 Est-ce qu'il dit vraiment à Madrid,
01:06:04 "Vous êtes le général Franco, j'étais le général de Gaulle."
01:06:07 Tout ce qu'on a comme élément aujourd'hui,
01:06:09 de renseignements, permet de le dire.
01:06:11 J'apporte un élément, simplement, dans le troisième volume.
01:06:14 On antécime un peu les choses, mais j'ai retrouvé un document
01:06:17 dans lequel il explique pourquoi Vichy a eu tort de signer l'armistice.
01:06:20 Et une des raisons, il y en a beaucoup, évidemment,
01:06:23 c'est le fait qu'on a pensé que Hitler pouvait
01:06:25 éventuellement s'emparer de l'Afrique du Nord par l'Espagne.
01:06:28 Et il raconte comment, évidemment, les Vichys se sont trompés,
01:06:31 puisqu'il rend hommage, d'une certaine manière, à Franco,
01:06:34 du fait que Franco n'a pas permis cette renseignement.
01:06:37 - J'ai évidemment pas d'avis là-dessus, mais...
01:06:39 Qu'est-ce qu'on aurait pu faire le 18 juin 1940 ?
01:06:43 Qu'est-ce qu'on aurait pu faire ? Ne pas signer l'armistice ?
01:06:47 - Nous sommes dans des rares pays à avoir signé un armistice.
01:06:50 - Oui, mais... - Et je vous rappelle que c'était un armistice
01:06:53 très privé et très politique.
01:06:55 - J'entends bien, mais...
01:06:57 Quelle était l'alternative ? C'est ça, ma question.
01:06:59 - L'alternative, c'était de ne pas précipiter les choses
01:07:03 de cette manière-là, et d'imaginer qu'on pouvait
01:07:05 continuer la guerre autrement, ou en tout cas ne pas s'incliner
01:07:08 comme on l'a fait. - Mais il n'y a plus d'armée,
01:07:10 il n'y a plus rien, les Allemands... - Non, mais c'est préparé.
01:07:12 L'armistice, elle est dans les têtes, parce qu'il y a aussi
01:07:15 l'idée de collaboration chez un certain nombre de signataires
01:07:17 de l'armistice. Et donc, ça va déboucher sur une collaboration.
01:07:21 On est un des rares pays d'Europe à avoir collaboré
01:07:23 de cette manière-là. - Churchill, manifestement,
01:07:25 lui, ça se passe mal.
01:07:27 - Oui, aussi, c'est une histoire, c'est une relation
01:07:30 très passionnelle. Ça se passe mal, et en même temps,
01:07:33 ils sont inséparables, c'est deux grands hommes de théâtre.
01:07:35 Ce que je montre aussi dans le livre, c'est à quel point
01:07:37 de Gaulle a été formé par le théâtre.
01:07:39 Dans sa jeunesse, il faisait des pièces de théâtre
01:07:42 avec ses parents, il a écrit du théâtre...
01:07:44 - Il n'a pas des poussins de théâtre !
01:07:46 - Oh là là ! - Non, non, d'accord.
01:07:48 - Oh là là ! - Il y a toujours des références...
01:07:50 - Non, je veux dire... - Il y a de bons acteurs
01:07:53 et de bons textes. - Oui.
01:07:55 - Voilà. Et puis, alors, pour être tout à fait honnête,
01:07:58 il y a aussi des bonnes situations.
01:07:59 - Oui, mais si vous ne pouvez pas comprendre...
01:08:01 - S'il n'y a pas 40, il n'y a pas de De Gaulle.
01:08:03 Vous voyez, c'est un homme qui...
01:08:06 - En 1932, je vous rappelle qu'il a écrit un texte
01:08:09 qui s'appelle "Le fil de l'épée", qui est formidable.
01:08:11 On ne peut pas comprendre De Gaulle si on ne sent pas
01:08:14 la vision et la vision.
01:08:16 Ce qui va se passer en 40, il le pressent depuis 1918.
01:08:19 Il est encore en prison et il écrit des textes que je publie
01:08:21 en disant "la prochaine guerre est inéluctable".
01:08:24 On est en train, de cette manière, de s'aborder la paix,
01:08:27 le règlement de la paix est trop précipité, etc.
01:08:30 Et le péril demeure.
01:08:31 Donc, il n'a pas cessé de le dire.
01:08:33 Tout le monde dit qu'il est prêt. - Il est bien vide.
01:08:35 - Il est bien vide. Et il écrit dans "Le fil de l'épée",
01:08:38 il construit ce personnage qui sera le personnage nécessaire
01:08:41 un jour appelé par l'histoire.
01:08:42 Il pense qu'il sera appelé par l'histoire.
01:08:44 - Il y a des citations que chacun connaît sur le prestige...
01:08:46 - On ne peut pas s'improviser le 10 juin 40.
01:08:48 N'importe qui ne peut pas arriver en disant...
01:08:50 Voilà, personne n'est arrivé.
01:08:51 Ni Léon Blum, ni George Mandel, ni personne.
01:08:55 Il est le seul, parce qu'il était le seul prêt,
01:08:57 non pas prêt à assumer le rôle,
01:08:59 mais à avoir pressenti que l'histoire serait là pour lui
01:09:02 et pour la France, surtout.
01:09:03 - Bon, on va revenir, évidemment, il reste une dizaine de minutes.
01:09:07 Je voulais juste faire, dans l'actualité du jour,
01:09:10 d'un président à l'autre,
01:09:12 je voulais juste qu'on écoute Emmanuel Macron hier
01:09:15 sur l'écriture inclusive,
01:09:16 parce que chacun a les combats qu'il mérite ou qu'il peut.
01:09:19 Nous, nous sommes sur l'écriture à secours à tous et à toutes.
01:09:22 - Le façade pour Emmanuel Macron,
01:09:23 parce que le soir même, il y avait une proposition au Sénat
01:09:25 pour interdire l'écriture inclusive,
01:09:26 cette nuit qui a été votée par les sénateurs à l'air,
01:09:29 puisqu'ils sont majoritaires,
01:09:29 et Rima Abdul-Malak, qui représentait le gouvernement,
01:09:32 a refusé de dire si le gouvernement était favorable ou défavorable,
01:09:34 et elle a jugé excessives les propositions des Républicains.
01:09:37 Donc c'est juste une déclaration d'attention.
01:09:38 Et on peut ressortir les archives, il y a quelques mois à peine,
01:09:41 de Sylvie Rotaillot, ministre de l'Enseignement supérieur,
01:09:44 qui refusait de condamner l'écriture inclusive
01:09:47 dans des copies de droits à Lyon.
01:09:49 - Eh bien, vous êtes au cœur, pour moi, du macronisme.
01:09:53 Et quand je dis, je n'ai pas la bonne grille de lecture
01:09:55 pour ce président,
01:09:57 je ne comprends rien à ce président, souvent je dis cela,
01:10:00 parce qu'il y a effectivement une déclaration d'intention,
01:10:03 avec laquelle je suis à 100 % d'accord.
01:10:06 Ça fait juste trois ans qu'on...
01:10:07 Si vous nous écoutez...
01:10:08 - Il y a eu deux circulaires, la circulaire Blanquer
01:10:10 et la circulaire Édouard Philippe.
01:10:12 - Si vous nous écoutez, on a fait de l'écriture inclusive
01:10:16 un de nos chevaux de bataille ici.
01:10:18 On en parle à tous et à toutes, matin, midi et soir, sans arrêt.
01:10:22 Bon, le président en parle trois ans après nous.
01:10:24 - Écoutez, manifestement, on ne veut pas...
01:10:26 - Non, je dirais, toi, jusqu'à penser qu'on a écouté.
01:10:28 - Vous voulez mon avis ou pas ?
01:10:29 - Comment ?
01:10:30 - Vous voulez mon avis ou pas sur sa déclaration ?
01:10:32 - Vous voulez qu'on l'écoute et je vous donne...
01:10:33 - Ça veut dire non, ça.
01:10:35 - Non, non, ça veut dire non.
01:10:36 - Vous préférez...
01:10:38 Alors, donnez votre avis avant la déclaration.
01:10:41 - Non, mais simplement, je pense qu'il le dit précisément
01:10:42 parce que nous, très largement,
01:10:45 on a fait notre...
01:10:46 Je peux vous dire pourquoi.
01:10:47 - Je ne vais pas répondre jusque-là.
01:10:48 - C'est plus large que l'heure des pros, évidemment,
01:10:50 mais c'était devenu un symbole.
01:10:52 - Ah oui, bon, voilà.
01:10:53 - Ne dit pas l'impression.
01:10:54 - C'est un homme qui est le seul en même temps.
01:10:55 - Tout le monde sait qu'en même temps,
01:10:56 c'est quand même les gens qui parlent.
01:10:58 - Disons-le.
01:10:59 - Et à tout été, parce qu'elles sont...
01:11:00 - Il le dit exactement parce que c'est la seule chose
01:11:02 que nous allons retenir de cette cité internationale
01:11:05 qui est quand même combattue par l'immense majorité
01:11:08 des académiciens à l'Académie française
01:11:10 et qu'il a confiée à des gens qui nous expliquent
01:11:12 que la langue est d'abord un métissage international, etc.
01:11:16 Il a mis entre les mains de personnes
01:11:18 qui ont une idéologie très internationaliste
01:11:21 et multiculturelle de la langue française
01:11:24 à la cité internationale et donc qui fait du Macron.
01:11:26 Il nous sort une phrase sur l'écriture inclusive.
01:11:28 On retient que ça et on le trouve génial.
01:11:30 - Alors, écoutons ce qu'il a dit avec une bonne formule.
01:11:33 Il ne faut pas mettre des points au milieu des mots.
01:11:35 J'ai trouvé que cette formule était saisissante,
01:11:38 mais il n'y a pas de suite derrière.
01:11:39 Est-ce qu'il va interdire l'écriture inclusive
01:11:41 à l'université, à l'école, dans l'administration ?
01:11:43 - Ce n'était pas le soir même au Sénat.
01:11:44 - Mais oui.
01:11:45 - La majorité a refusé de se positionner pour ou contre.
01:11:47 - Mais donc...
01:11:48 - Parce qu'en fait, c'est terrible.
01:11:51 - C'est en même temps.
01:11:52 - Non, mais ce n'est même pas en même temps.
01:11:54 - Il y a un genre neutre.
01:11:55 - Excessive.
01:11:56 - Je ne veux pas être désagréable, mais alors il ne sert à rien.
01:11:59 - Le soir même, ça pouvait être interdit.
01:12:01 - Il ne sert à rien.
01:12:02 - Si ça arrive à l'Assemblée nationale,
01:12:04 que feront les députés en essence ?
01:12:06 - Écoutons.
01:12:07 Écoutons.
01:12:08 - Dans quelques mois, quand la nouvelle édition
01:12:13 de l'Académie française sortira,
01:12:14 ce sera un moment solennel et important,
01:12:17 car c'est un moment de reconnaissance
01:12:19 dans notre langue de mots qui sont là
01:12:22 et c'est la continuation de la forge de notre nation.
01:12:25 Et c'est pour cela aussi qu'il faut permettre à cette langue de vivre,
01:12:28 de s'inspirer des autres, de voler des mots,
01:12:31 y compris à l'autre bout du monde,
01:12:33 et j'y reviendrai tout à l'heure, de continuer à inventer,
01:12:37 mais d'en garder aussi les fondements,
01:12:40 les socs de sa grammaire, la force de sa syntaxe
01:12:43 et de ne pas céder aux aires du temps.
01:12:47 Dans cette langue, le masculin fait le neutre.
01:12:50 On n'a pas besoin d'y rajouter des points au milieu des mots
01:12:53 ou des tirets ou des choses pour la rendre visible.
01:12:57 - Il dit en permanence "celles et ceux".
01:12:59 C'est pour ça que moi, j'ai un souci.
01:13:02 Non, mais j'ai du mal à le comprendre.
01:13:04 C'est pour ça que je le l'invite.
01:13:05 Tout le monde se réclame du gaulliste aujourd'hui.
01:13:08 Tout le monde. Il est gaulliste, selon vous, Emmanuel Macron,
01:13:11 et il faudrait définir ce qu'est le gaullisme.
01:13:12 - Il y a un catholicisme.
01:13:14 - C'est un peu long à définir, mais disons qu'il n'y a pas de dogme.
01:13:18 Mais il y a un exemple.
01:13:19 Je pense que dans sa façon de gouverner,
01:13:23 il a un peu instauré une façon narcissique de gouverner
01:13:25 qui n'était pas le gaullisme, en tout cas.
01:13:27 Et je pense qu'il a oublié que du temps du général de Gaulle,
01:13:32 il y avait un gouvernement et il y avait un président.
01:13:35 Ce n'était pas exactement la même chose.
01:13:36 Ça permettait tout de même d'incarner la nation dans son entier
01:13:39 plutôt que d'être se mêler en permanence,
01:13:41 de régler des problèmes majeurs ou secondaires.
01:13:43 - Je suis d'accord avec vous, mais il n'est pas le premier.
01:13:44 Je pense, moi, j'ai souvent dit que...
01:13:46 - Il a gravé la chose.
01:13:47 - J'ai souvent dit que Nicolas Sarkozy avait changé la présidence,
01:13:50 forcément, et peut-être l'opinion s'y réclame.
01:13:53 - Je pense qu'il a désacralisé la fonction de Sarkozy.
01:13:55 C'est autre chose.
01:13:55 - En fait, il a changé la présidence parce que tu votes pour quelqu'un
01:13:58 et tu veux qu'il soit aux manettes.
01:13:59 C'est aussi une demande souvent de l'opinion publique.
01:14:01 Tu ne votes pas pour le premier ministre.
01:14:04 Donc, il y a cette demande.
01:14:06 Le monde a changé, forcément.
01:14:08 - Oui.
01:14:09 - Et présider après Sarkozy,
01:14:12 c'est forcément être influencé par Nicolas Sarkozy, me semble-t-il.
01:14:16 - Oui, hélas.
01:14:17 - Je pense que c'est fort.
01:14:19 - Les institutions, c'est la seule chose qui nous reste,
01:14:21 véritablement, politique, qui tient la route.
01:14:22 - Je suis bien d'accord avec vous.
01:14:23 - Regardez ce que c'est une assemblée qui est déjà fragilisée,
01:14:26 telle qu'elle est aujourd'hui.
01:14:27 - Donc, il n'est pas gaulliste ?
01:14:29 - Non, je ne sais pas s'il est...
01:14:30 Vous savez, le gaullisme, pour moi, c'est des actes, essentiellement.
01:14:33 Quand on me parle, par exemple, de Jacques Chirac,
01:14:34 je dis, mais Jacques Chirac était sans doute pompidonien,
01:14:37 mais il a été gaulliste à un moment précis,
01:14:39 c'est sur la guerre d'Irak.
01:14:40 Parce que là, il a affirmé l'indépendance de la France.
01:14:42 Être gaulliste, ça se prouve, ça se décrète.
01:14:44 Comme ça, ce n'est pas une notion de dire "je suis gaulliste".
01:14:47 Donc, je pense que chez Macron,
01:14:49 il y a une lecture des institutions qui n'est pas gaulliste.
01:14:51 - Bon, et qui est gaulliste aujourd'hui ?
01:14:53 - Qui veut, d'une certaine manière, mais ça, c'est...
01:14:57 Encore une fois, ça dépend de la façon dont on voit la France.
01:14:59 - Mais qui ne l'est pas ?
01:15:00 Tout à l'heure, vous avez dit l'extrême droite.
01:15:01 J'aimerais d'ailleurs, hier, toujours savoir
01:15:02 ce qu'est l'extrême droite aujourd'hui.
01:15:04 Mais est-ce que, par exemple, le Rassemblement national,
01:15:07 qui se réclame du gaullisme
01:15:08 avec le passé du Rassemblement national qu'on connaît ?
01:15:11 - Il y a une histoire, quand même, derrière tout ça.
01:15:13 L'extrême droite a une histoire dans ce pays.
01:15:16 Bon, et que je sache, à aucun moment,
01:15:17 l'extrême droite n'a, ni de près, ni de loin,
01:15:20 de s'y identifier à De Gaulle.
01:15:21 Il y a une sorte d'opportunisme aujourd'hui
01:15:23 qui veut qu'en effet, c'est mieux.
01:15:24 - Je suis désolée. De Gaulle lisait Benville toute la journée.
01:15:26 Aujourd'hui, Benville, c'est l'extrême droite.
01:15:27 On fait comment, en fait ? - Mais non !
01:15:28 - Mais moi, je parle de l'extrême droite politique.
01:15:30 Ça existe, tout de même.
01:15:31 - Mais philosophiquement, aujourd'hui,
01:15:33 De Gaulle était tout ce qu'on qualifie aujourd'hui
01:15:35 d'extrême droite, excusez-moi.
01:15:36 - Non, mais c'est pas vrai du tout.
01:15:37 - Il était fondé philosophiquement contre les révolutionnaires.
01:15:39 - Écoutez, il a dit, il a relisé ses mémoires,
01:15:43 en 1944, "Je suis sans doute le seul révolutionnaire de ce pays."
01:15:46 - Mais oui.
01:15:46 - Non, mais ce que dit Charlotte est intéressant.
01:15:49 - Philosophiquement...
01:15:49 - Ce que dit Charlotte est intéressant.
01:15:51 Ce que dit Charlotte, au fond, c'est que si De Gaulle
01:15:53 revient aujourd'hui avec ce qu'il dit,
01:15:55 il est placé où ?
01:15:56 Sur l'échiquier politique de 2023.
01:15:58 - Il n'est pas dans le camp nationaliste.
01:16:00 Je vais vous expliquer pourquoi.
01:16:01 C'est une... Je ne sais pas ce qu'il ferait.
01:16:03 Attention, je ne suis pas en train de...
01:16:05 Il y a un épisode que je relate dans mon livre
01:16:07 qui se passe en 1938.
01:16:09 1938, c'est Munich.
01:16:10 Et au moment de Munich, il fait partie des rares
01:16:14 anti-muniquois, de ceux qui veulent refuser Munich.
01:16:17 Et qui approuve Munich pour toutes sortes de raisons ?
01:16:19 Maurras, une partie de la gauche avec Blum,
01:16:23 qui parle de lâche soulagement.
01:16:24 Et il voit à ce moment-là que ce mouvement nationaliste
01:16:27 abdique devant Hitler, ce qu'il va faire d'ailleurs
01:16:31 en grande partie avec Vichy.
01:16:33 Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de nationalistes,
01:16:34 même des gens d'extrême droite à Londres,
01:16:36 d'extrême gauche.
01:16:37 Il n'y aura plus de monde à Londres,
01:16:38 d'une certaine manière, et personne.
01:16:40 Mais donc, il y a chez De Gaulle une évolution par rapport à ça.
01:16:43 On parle souvent du fait que De Gaulle n'était pas européen.
01:16:45 De Gaulle était européen, mais pas l'Europe de aujourd'hui.
01:16:48 - L'Europe des nations.
01:16:49 - Quand on dit déjà que De Gaulle était européen,
01:16:51 c'est quelque chose.
01:16:52 - L'Europe des nations, on le sait.
01:16:54 - Moi, je ne pense pas que sa culture
01:16:55 était d'extrême droite du tout.
01:16:57 - C'est pas ce qu'on a dit, Jean-Luc Thréry.
01:17:00 - Elle n'est pas moratienne.
01:17:01 Elle est moratienne sur la diplomatie,
01:17:03 mais elle est surtout liée à Berson, liée à Peggy.
01:17:05 Ce sont les vraies lectures de De Gaulle.
01:17:08 - C'est évidemment composé.
01:17:09 Mais ce que je veux dire, c'est que là, De Gaulle,
01:17:10 aujourd'hui, si vous lisez entièrement
01:17:12 ce qu'il écrit sur l'Algérie, ce qu'il écrit sur la population,
01:17:15 sur l'impossibilité, le vinaigre et l'huile
01:17:18 entre les populations algériennes et françaises,
01:17:19 sur la question religieuse, notamment,
01:17:21 sur le fait que la culture et la civilisation
01:17:23 ne s'appuient que sur une religion,
01:17:25 sur la manière dont ils pensent.
01:17:26 Si vous dites qu'il est européen, vous vous payez de mots.
01:17:28 Évidemment qu'il est européen, il est né français.
01:17:30 On est tous européens.
01:17:31 - Je suis ravie de savoir que tout le monde est européen.
01:17:33 Moi, je ne croyais pas que tout le monde était européen.
01:17:34 Mais tout le monde est européen, c'est ça ?
01:17:35 - On est européens, enfin, je ne dis pas qu'on n'a pas le choix.
01:17:37 - Non, non, mais européens...
01:17:39 - Terminé, Charlotte.
01:17:40 - Sur la constitution de l'Europe,
01:17:41 c'est simplement une collaboration entre nations,
01:17:43 une coopération entre nations.
01:17:45 Évidemment que la première question de désaccord
01:17:48 avec Emmanuel Macron, ce serait sur la question de la souveraineté.
01:17:50 Vous imaginez, De Gaulle, un quart de seconde,
01:17:52 penser la souveraineté autrement que française.
01:17:54 Et tout ça, mis bout à bout,
01:17:56 aujourd'hui, c'est qualifié d'extrême droite,
01:17:58 mais genre, au premier mot de ma phrase,
01:18:00 au premier mot de ma phrase,
01:18:02 l'écriture inclusive, il nous prendrait pour des fous.
01:18:04 C'est-à-dire qu'il reviendrait et il nous dirait...
01:18:05 - Oui, je pense qu'il nous prendrait pour des fous.
01:18:07 Je pense qu'il verrait des gens sur une trottinette
01:18:09 de 45 ans avec des cartables, il nous prendrait sur des fous.
01:18:12 Là, vous êtes au cœur du grand malentendu sur De Gaulle.
01:18:14 Il n'y a pas... De Gaulle est un visionnaire,
01:18:17 c'est un homme... Je ne sais pas ce qu'il aurait fait,
01:18:18 comment il verrait aujourd'hui l'évolution de la société.
01:18:20 - Moi non plus, mais je veux dire...
01:18:21 - Il n'aimait pas trop Jean Monnet.
01:18:22 - De place ou pas, de place ou pas.
01:18:23 - Oui, voilà. Jean Monnet, ce n'était pas ça.
01:18:24 - Jean Monnet, oui, non, bien sûr.
01:18:25 Il a travaillé avec Jean Monnet, mais bien sûr.
01:18:28 - Bien sûr que De Gaulle est nationaliste.
01:18:30 - Mais oui. - Non, il n'est pas nationaliste.
01:18:32 - C'est ce que dit quelqu'un qui a été...
01:18:34 - Désolé, il n'est pas non plus souverainiste.
01:18:36 - Eh oui, écoutez, je vais vous expliquer.
01:18:37 - Quand il dit... Ça fait mille ans que je vous le dis.
01:18:40 - Oui, oui, mais c'est autre chose.
01:18:41 - Il se réfère à l'histoire.
01:18:42 Il se réfère à l'histoire.
01:18:43 Mais avant, du temps, dans les années 30,
01:18:45 la France était souveraine.
01:18:47 Qu'est-ce qu'elle a fait de sa souveraineté ?
01:18:49 Donc, il ne suffit pas de dire "je suis souverain".
01:18:50 Il faut exercer sa souveraineté.
01:18:52 Donc, c'est une question de pouvoir politique.
01:18:53 - Jean-Luc Barré, vraiment...
01:18:55 - Bien sûr, c'est une question de volonté politique.
01:18:56 - Je vais vous dire...
01:18:57 - Mais ce n'est pas seulement des mots en isme qui font l'histoire.
01:18:59 - Au nom des mots en isme, on torture et on tue.
01:19:03 - Bien sûr.
01:19:04 - C'est Serge Dama qui écrit ça dans une de ses chansons.
01:19:07 "Au nom des mots en isme, on torture et on tue."
01:19:10 - Et même le mot "gaulisme" n'est pas un mot.
01:19:11 Il faut l'utiliser beaucoup.
01:19:13 - Je vais vous dire, je suis persuadé que tous ceux qui nous écoutent,
01:19:15 Laurence Ferrari en train de m'écouter, elle dit "c'est formidable".
01:19:18 On aimerait vous écouter pendant deux heures.
01:19:20 - Ben, allons-y.
01:19:21 - Non, non, non.
01:19:22 - Je veux bien appeler Serge Nézdar.
01:19:24 D'abord, je veux aller à Europe 1.
01:19:25 - Un touch !
01:19:26 - Un quart de rond !
01:19:27 Je trouve que l'heure des pros est assez gaulisme.
01:19:30 - Oui ? - Puisqu'elle est indépendante.
01:19:32 - Absolument.
01:19:33 - Et je pense que nous partirons pour Londres
01:19:35 plus rapidement peut-être que nous accompagnent.
01:19:36 - Bon.
01:19:38 - Je vous accompagne.
01:19:39 - Vous nous accompagnez.
01:19:40 Mais il faut que vous reveniez, je pense que Laurence,
01:19:42 qui nous écoute, va vous inviter, va vous donner également de l'espace.
01:19:45 Parce que le livre est tellement extraordinaire.
01:19:47 - Il y a plein de choses qui sont pas dites.
01:19:48 - Mais bien sûr.
01:19:49 - Mais alors, Somaya nous attend.
01:19:51 - De Gaulle et les femmes.
01:19:52 - Oui, je voulais pas en parler, forcément.
01:19:54 - C'est aussi extrême droite, si je peux dire.
01:19:55 - Quand il se compare avec Pétain, puisqu'ils concordaient
01:19:59 pour la même maîtresse, et qu'elle choisit Pétain,
01:20:03 elle a fait le mauvais choix parce que Pétain était,
01:20:06 pour la guerre, en position, et moi, je suis pour la guerre du mouvement.
01:20:10 - Mais l'humour de De Gaulle.
01:20:11 - De Gaulle, enfin, qui est totalement...
01:20:13 - Mais oui, et alors on a...
01:20:14 De Gaulle et les femmes, c'est formidable, ici, dans le bouquin.
01:20:18 J'ai pas voulu en parler ce matin parce que je me suis dit...
01:20:20 - Je pense que le ministère de l'égalité hommes-femmes,
01:20:22 De Gaulle, j'aimerais bien avoir son avis, là.
01:20:24 - Bon.
01:20:25 - C'était une autre époque.
01:20:26 - Oui, c'était une autre époque.
01:20:27 Bon, Somaya, à la midi.
01:20:28 Pardonnez-moi, Somaya, on est très en retard,
01:20:31 mais c'est vrai que c'est tellement passionnant
01:20:32 de vous écouter, Jean-Luc Barré, qu'il faudrait faire une spéciale.
01:20:36 Mais je vous dis, Laurence, tout de suite, m'a dit oui,
01:20:38 donc vous allez voir, vous allez aller chez Laurence,
01:20:40 et puis vous irez peut-être chez Sonia,
01:20:42 et puis vous irez peut-être...
01:20:43 - Je vais le faire de tout pour toi.
01:20:44 - Oui, chez tout le monde.
01:20:45 - Tout le plaisir.
01:20:46 - Le tour de l'Empire.
01:20:47 - Somaya, à la midi.
01:20:49 - De Gaulle.
01:20:50 - De Gaulle.
01:20:51 - Trois sensibles terroristes du Hamas
01:20:54 détruisent ces dernières 24 heures
01:20:56 dans une opération terrestre à Gaza,
01:20:58 annonce de l'armée israélienne qui précise
01:21:00 que lors de cette opération,
01:21:02 un des chefs du massacre du 7 octobre a été éliminé.
01:21:05 Des postes de lancement de missiles anti-chars et de roquettes
01:21:08 situés sous terre et des complexes militaires
01:21:10 situés à l'intérieur de tunnels souterrains du Hamas
01:21:12 ont également été détruits.
01:21:15 Les tags antisémites se multiplient en Ile-de-France.
01:21:18 Hier, des étoiles de David ont été retrouvées
01:21:20 sur la façade d'une maison à Saint-Ouen.
01:21:22 Des étoiles de David identiques ont été signalées
01:21:25 sur un bâtiment à Issy-les-Moulineaux
01:21:27 et sur des maisons à Aubervilliers.
01:21:29 Le CRIF tire la sonnette d'alarme
01:21:30 sur la hausse de ces actes antisémites en France.
01:21:34 Et puis, un léger mieux dans les stations-service,
01:21:36 les tarifs du sang-plomb comme du gaz
01:21:38 ont enregistré une légère baisse,
01:21:40 se rapprochant des niveaux des semaines précédentes
01:21:43 dans la foulée de la généralisation de la vente après-coûtant.
01:21:47 - Si vous êtes en vacances,
01:21:48 allez dans une librairie cet après-midi,
01:21:50 achetez Jean-Luc Barré,
01:21:52 faites un feu et lisez toute l'après-midi au coin du feu.
01:21:56 - Pas un feu pour brûler le lit.
01:21:58 - L'automne, c'est merveilleux. - J'adore les feux.
01:22:01 - L'automne est fait pour lire. C'est sorti quand ?
01:22:04 - Là, le 18 octobre. - 18 octobre.
01:22:07 Ce bouquin, c'est vraiment formidable.
01:22:08 Ce que j'ai fait, moi, j'ai pas lu les 800 pages, mais bien sûr...
01:22:11 - C'est super bien écrit. - Bien sûr.
01:22:13 Mais tu... Voilà, tu...
01:22:15 Au commence, tu feuillettes, tu regardes, tu pioches,
01:22:18 et c'est merveilleux.
01:22:20 Et vous, vous êtes tellement passionnants à vous écouter
01:22:23 que je rends l'antenne et j'en suis désolé.
01:22:26 Parce qu'il est 10h35, mais autrement,
01:22:28 Jean-Marc Morandini... - On se retrouve très vite.
01:22:30 - On aurait besoin d'un De Gaulle aujourd'hui.
01:22:32 Merci.
01:22:34 Merci de cette phrase lumineuse.
01:22:36 - C'est pour ça aussi qu'on est intéressés.
01:22:38 - Il est pas forcément chez les Républicains.
01:22:40 - Il est pas forcément dans les échanges internationales.
01:22:43 - Il y a plein d'autres phrases beaucoup plus importantes
01:22:46 de Jean-Luc.
01:22:47 "Les Français sont-ils dignes de la France ?"
01:22:50 C'est une vraie question.
01:22:51 - Et c'est vrai qu'il nous a fait croire...
01:22:53 - C'est une question que De Gaulle s'est posée.
01:22:56 - Il nous a fait croire ce que nous n'étions plus.
01:22:58 C'est pour ça qu'on a un souci aujourd'hui.
01:23:01 Il a inventé aussi un mythe
01:23:02 qui n'a pas existé, la France résistante.
01:23:05 C'était bien de dire "la France est à Londres".
01:23:07 - Il y a eu tellement de résistants.
01:23:09 - Oui, en fait, quand il a dit...
01:23:11 La France, c'est la différence entre Chirac,
01:23:14 qui reconnaît d'ailleurs Vichy par ce fameux discours,
01:23:18 et De Gaulle, qui aura toujours refusé.
01:23:21 - C'était plus Gaulliste que Chirac.
01:23:23 - L'interview de Mitterrand par Jean-Pierre Elkabbach...
01:23:27 - J'ai totalement approuvé la déclaration de Jacques Chirac.
01:23:30 - Non, pourquoi ?
01:23:31 - Non, mais là, elle n'est pas Gaulliste.
01:23:34 - Je veux bien prendre 3 minutes.
01:23:36 - On peut dire que François Mitterrand,
01:23:38 c'est la seule fois de sa vie que ça lui est arrivé
01:23:41 parce que ça lui servait à effacer ce qu'il avait fait.
01:23:45 - Jean-Luc Barré, c'est terminé. J'en suis vraiment désolé.
01:23:48 On a fait une demi-heure, mais j'en suis désolé.
01:23:51 La réalisation Rémi était à la vision.
01:23:53 Yannick Aubin était au son.
01:23:55 Merci à Marine Lançon, à Benoît Bouteille.
01:23:57 Toutes ces émissions sont sur cnews.fr.
01:24:00 À très vite sur notre chaîne.
01:24:02 Et pourquoi pas, même pour un 2e passage,
01:24:04 pour le même livre, dans l'émission,
01:24:07 tellement c'était passionnant,
01:24:09 pourquoi pas le 11 novembre ?
01:24:10 Ah, non, c'est un samedi.
01:24:12 - Il y a le 9 novembre. - Exactement.
01:24:14 Vous allez revenir le 9. Très bonne idée.
01:24:17 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:24:20 *rire*

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