L'Heure des Pros (Émission du 30/05/2023)

  • l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Une tribune publiée par le journal Le Monde, lancée à l'initiative du professeur Molimar,
00:00:08 chef de service de pharmacologie au CHU de Bordeaux, dénonce le protocole mis en place
00:00:14 par le professeur Raoult pour soigner le Covid et parle d'essais sauvages sur plus de 30
00:00:19 000 patients.
00:00:20 Si les faits sont avérés, le professeur Raoult risque trois ans de prison.
00:00:23 Cette tribune est une réponse aux équipes de Didier Raoult qui, en mars dernier, ont
00:00:28 publié une étude et affirmé que l'hydroxychloroquine réduirait en partie les risques de mortalité
00:00:35 liés au Covid-19.
00:00:36 Pour le professeur Molimar, ces travaux constituent vraisemblablement le plus grand essai thérapeutique
00:00:43 sauvage connu à ce jour, en même temps que ses prescriptions ont démontré leur inefficacité.
00:00:47 Le professeur Molimar réclame une sanction des sanctions pénales.
00:00:51 Sur France Info, le 28 mai, Didier Raoult a fustigé une tribune d'imbéciles.
00:00:57 Il écrivait déjà dans son autobiographie publiée au printemps que ceux qui l'ennuient
00:01:01 actuellement auront disparu dans les poubelles de l'histoire.
00:01:03 Eh bien, Didier Raoult sera notre invité à 10h et il répondra aux graves accusations
00:01:08 qui pèsent sur lui et ses méthodes.
00:01:11 Il est 9h02, on est un peu en retard.
00:01:13 Très heureux de vous retrouver, Audrey Berton.
00:01:16 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:21 Après la mort d'Ivan Colonna, la commission d'enquête parlementaire présente aujourd'hui
00:01:26 ses conclusions.
00:01:27 Le rapport doit être publié en ligne dans la journée.
00:01:28 Une conférence de presse à l'Assemblée aura lieu ensuite vers 17h.
00:01:33 Pour rappel, Ivan Colonna a été violemment agressé en 2022 par un homme radicalisé.
00:01:38 Déjà jugé deux fois pour des faits commis dans sa jeunesse, Mohamed Awas, pilier du
00:01:42 15 de France de rugby, est jugé aujourd'hui pour violence conjugale.
00:01:46 Le joueur pourrait rater le mondial 2023 et voir sa carrière sportive prendre fin.
00:01:50 Il est en détention provisoire depuis dimanche.
00:01:52 Il en court trois ans de prison ferme.
00:01:54 Et puis du tennis avec forcément Roland Garros, l'espoir français.
00:01:57 Lucas Van Achey, 19 ans, a passé le premier tour hier.
00:02:00 Il s'est offert sa toute première victoire en grand chelem.
00:02:03 Caroline Garcia, cinquième mondiale, a également réussi son entrée en lice.
00:02:07 Aujourd'hui, les joueurs tricolores seront nombreux à jouer.
00:02:09 12 Français au total, dont Gaël Monfils ou Richard Gasquet, sont sur les cours aujourd'hui.
00:02:14 Je vais vous faire peut-être écouter tout de suite le son qui m'a le plus marqué ce
00:02:19 matin parce que ça m'a amusé, c'est le son de Benoit Paire.
00:02:21 Mais avant cela, je vous présente Charlotte Dordellas, Vincent Herouet, Gérard Leclerc.
00:02:26 Je suis d'accord, je dis je vous présente, non, vous les connaissez.
00:02:29 Et Charles Pratt.
00:02:32 Benoit Paire est un tennisman français.
00:02:34 Il a perdu hier.
00:02:35 Est-ce que vous avez entendu ce qu'il a dit sur les balles?
00:02:36 Moi, je n'ai jamais entendu ça en 40 ans de Roland Garros.
00:02:41 Et je trouve que je comprends pourquoi j'ai pas été mieux que 32.
00:02:44 C'était à cause des balles.
00:02:45 Et est-ce que nous pouvons écouter ça?
00:02:47 Parce que c'est absolument formidable ce qu'il a dit hier.
00:02:51 Maintenant, il y a un problème de balles à Roland Garros, comme vous le savez.
00:02:54 Donc, la balle est plus lente.
00:02:55 Donc, on ne peut pas faire d'aise.
00:02:56 Ce qui m'a beaucoup...
00:02:58 Ça a changé mon...
00:03:00 Ça a modifié mon jeu quand j'étais ado, évidemment.
00:03:03 Écoutez Benoit Paire parce que c'est les balles qui ne sont pas bonnes.
00:03:07 Il y a déjà quelques joueurs qui se sont plaints de la qualité des balles.
00:03:12 Est-ce que toi, tu l'as ressenti aussi?
00:03:14 C'est ridicule.
00:03:15 C'est ridicule.
00:03:16 On joue avec des balles qui grossissent au bout de deux secondes.
00:03:19 Les balles neuves, elles durent pendant même pas un jeu.
00:03:21 C'est ridicule.
00:03:22 Les balles du tournoi sont vraiment nulles.
00:03:25 Après, ce n'est pas une raison pour laquelle j'ai perdu.
00:03:27 Tout le monde joue avec les mêmes balles.
00:03:28 Je dis simplement que si on veut avoir du beau spectacle, ce n'est pas avec ces balles-là
00:03:33 qu'il faut jouer au tennis.
00:03:34 Là, c'est des balles où on ne peut pas attaquer, où on ne peut pas avancer.
00:03:36 C'est impossible de faire un aise quasiment.
00:03:39 C'est vraiment un autre style de tennis qui est différent.
00:03:43 Ça se joue sur le physique.
00:03:44 Ça se joue sur qui va tenir la balle le plus longtemps dans le cours.
00:03:47 C'est vraiment très dur de faire la différence avec ces balles-là.
00:03:50 Mon jeu est basé sur le service, sur le retour agressif.
00:03:54 Je suis obligé de forcer sur chaque balle parce que la balle n'avance pas.
00:03:57 C'est quand même terrible.
00:03:58 C'est Roland-Garros.
00:03:59 C'est un des plus beaux tournois du monde.
00:04:01 On se retrouve à jouer avec des balles ridicules.
00:04:03 C'est dommage.
00:04:04 Mais ça, ça n'enlève rien au fait que j'ai perdu et au fait que ce n'est pas du tout
00:04:07 à cause de ça qu'il y a des fêtes.
00:04:09 S'il y a des fêtes aujourd'hui, c'est parce que Cameron a été meilleur que moi et on
00:04:13 a fait un bon combat.
00:04:14 C'est sûr que c'est dommage de jouer avec ces balles-là.
00:04:16 Je souscris complètement à ce qu'il vient de dire.
00:04:18 Franchement, c'est un vrai...
00:04:20 Vous ne vous rendez pas compte, mais non, c'est un vrai souci, les balles.
00:04:23 Les balles à Roland-Garros.
00:04:24 Les balles perdues.
00:04:25 32, c'était pas mal.
00:04:28 Mais non, mais...
00:04:29 T'es un bon joueur.
00:04:30 Franchement, je n'ai jamais entendu ça.
00:04:32 Surtout à Roland-Garros.
00:04:33 40 ans, c'est des balles souris à Roland-Garros.
00:04:37 Non, ça ne vous fait pas sourire.
00:04:39 Bon.
00:04:40 Il faut être réactif.
00:04:41 C'était mieux avant.
00:04:42 Même les balles à Roland-Garros.
00:04:44 Même, oui.
00:04:45 Non, mais ça ne va plus du tout dans ce budget.
00:04:47 Bon, la fraude sociale.
00:04:49 Charles Prats, vous êtes ancien magistrat.
00:04:51 On va en parler et puis après on parlera de la déclaration de Madame Borne, la normalisation
00:04:55 du RER.
00:04:56 Mais d'abord, est-ce que...
00:04:57 On va voir le sujet bien sûr de Thomas Bonnet, mais est-ce que vous pensez que ça va dans
00:05:00 le bon sens ?
00:05:01 Alors, ça semble aller dans le bon sens, mais en réalité, c'est assez scandaleux
00:05:08 ce qui a été annoncé puisqu'il y a en fait un abondon.
00:05:12 Il y a une grosse opération de bonnes taux de communication.
00:05:15 Vous savez que le Parlement avait voté la mise en place de la biométrie pour la carte
00:05:19 vitale, pour la sécurité sociale, etc.
00:05:21 Pour sécuriser le fichier.
00:05:22 Et là, le ministre Gabriel Attal vient juste d'annoncer qu'il mettait à la poubelle tout
00:05:26 ce qui était biométrie pour échanger ça avec une fusion de la carte vitale avec la
00:05:31 carte de l'entreprise.
00:05:32 Mais quel est son intérêt ?
00:05:33 C'est ça parfois.
00:05:34 Quel est l'intérêt pour Gabriel Attal ?
00:05:35 Il se croira dans 10, 20, 30 ans s'il a le sujet.
00:05:36 Quel est l'intérêt pour Gabriel Attal de ne pas mettre les meilleurs moyens pour lutter
00:05:41 contre la fraude sociale ?
00:05:42 Ce n'est pas l'intérêt de Gabriel Attal.
00:05:44 Gabriel Attal, il fait de la politique.
00:05:45 Puis après, il demande à ses services de lui proposer X mesures qu'il va pouvoir présenter
00:05:50 au public pour montrer qu'il agit.
00:05:52 Sauf que les services en l'espèce ne voulaient pas de la biométrie pour lutter contre la
00:05:56 fraude depuis des années.
00:05:57 Mais pourquoi ?
00:05:58 C'est une bonne question.
00:05:59 Pourquoi ? C'est à eux qu'il faut la poser.
00:06:00 Mais non.
00:06:01 Mais c'est toujours la même chose.
00:06:02 J'essaie de comprendre.
00:06:03 Ça veut dire qu'il y aurait quelque chose de caché dans ce que vous dites.
00:06:07 Mais il n'y a pas.
00:06:08 En fait, j'ai l'impression qu'il y aurait quelque chose de l'intérêt de ne pas mettre
00:06:12 les meilleurs moyens pour lutter contre la fraude sociale.
00:06:16 C'est ce que j'entends lorsque vous dites ça.
00:06:18 Mais vous savez, je vous donne un exemple.
00:06:19 Quand j'étais à la délégation nationale à la lutte contre la fraude, magistrat, il
00:06:21 y a une dizaine d'années, les services voulaient qu'on lève le secret professionnel pour
00:06:26 qu'ils puissent se parler.
00:06:27 Les enquêteurs des CAF, des CEPAM, etc.
00:06:29 On a créé le projet de loi.
00:06:31 On l'a écrit et la sécurité sociale n'en voulait pas.
00:06:34 C'est-à-dire que l'administration de la sécurité sociale, la direction de la sécurité
00:06:37 sociale ne voulait pas que les gens puissent se parler.
00:06:39 Voilà.
00:06:40 C'était comme ça.
00:06:41 Il a fallu forcer les choses pour qu'ils puissent se parler.
00:06:44 On va voir le sujet de Thomas Bonnet.
00:06:46 Mais est-ce que vous pensez, par exemple, que la biométrie, si elle avait été mise
00:06:51 en place, eût été plus efficace que ce qui est proposé là ?
00:06:54 C'est plus rapide et plus efficace, évidemment.
00:06:57 Et c'est bien le problème.
00:06:59 C'est pour ça qu'ils ne veulent pas le faire.
00:07:00 Mais pourquoi on ne le fait pas ?
00:07:01 Parce qu'ils ne veulent pas le faire.
00:07:02 Mais pourquoi ?
00:07:03 Pascal Praud, vous avez plus de 75 millions d'assurés sociaux pris en charge dans ce
00:07:07 pays depuis des années.
00:07:08 On est 67 ou 68 millions.
00:07:10 Donc si vous mettez en place tout de suite la biométrie et que vous sortez du système
00:07:13 4, 5, 6 millions de personnes d'un seul coup, vous-même, Pascal Praud, vous allez dire
00:07:17 quoi ? Vous allez dire « mais attendez, ça fait 10, 15 ans qu'on le sait, qu'est-ce
00:07:20 que vous avez foutu ? » Et tous les citoyens vont le dire, évidemment.
00:07:23 Parce que le roi est nu.
00:07:24 Si vous faites ça, le roi est nu.
00:07:28 Écoutez, Gabriel Attal sera avec nous demain soir.
00:07:31 Vous pouvez venir d'ailleurs.
00:07:33 Non mais il m'a reçu, il m'a demandé de venir le voir il n'y a qu'un jour dans son
00:07:36 bureau.
00:07:37 On a discuté en tête à tête.
00:07:38 Mais ça, vous lui avez dit.
00:07:39 Mais bien sûr que je lui ai dit.
00:07:40 Et qu'est-ce qu'il vous a répondu ?
00:07:41 Il m'a dit « oui, mais la fusion carte d'identité, carte vitale.
00:07:43 » Je lui ai dit « oui, mais ça va prendre combien d'années ? » « Ah oui, ça va
00:07:45 prendre du temps. » Voilà.
00:07:47 Ce plan, cette annonce, vous savez, on botte, on touche, on renvoie au calendre.
00:07:52 Nous, on est, je ne sais pas ce qu'en pense Gérard, on est démuni par rapport à ce que
00:07:56 vous dites.
00:07:57 Pourquoi ? Parce que les journalistes, ce ne sont pas des professionnels de tous les
00:07:59 secteurs.
00:08:00 Par définition, je ne sais pas précisément.
00:08:01 Ça fait 40 ans que vous bossez dans ce secteur.
00:08:04 Oui, 30.
00:08:05 Donc vous avez une connaissance évidemment que je n'ai pas.
00:08:07 Et comme sur tous les sujets, nous ne sommes que des témoins, des passeurs.
00:08:11 Mais je suis, c'est effrayant ce que vous dites.
00:08:13 Vous êtes surtout incontribuable, Pascal Praud, aussi, dans l'espèce.
00:08:16 Je vous remercie de dire que je suis incontribuable, ça ne m'a pas échappé.
00:08:20 En revanche, je vous propose de voir le sujet de Thomas Bonnet sur la réforme de fraude
00:08:26 sociale.
00:08:27 C'est un véritable serpent de mer auquel s'attaque Bercy.
00:08:32 La fraude sociale dont le montant est estimé aujourd'hui entre 6 et 8 milliards d'euros
00:08:37 chaque année.
00:08:38 Fraude qui concerne les soins de santé ou encore le versement des retraites.
00:08:42 Gabriel Attal annonce ainsi vouloir doubler le montant récupéré par l'administration
00:08:47 passant de 1,6 milliard aujourd'hui à 3 milliards d'ici 4 ans.
00:08:52 Parmi les mesures retenues, la fusion de la carte vitale et de la carte d'identité
00:08:57 est envisagée pour réduire la fraude, le contrôle des retraités de plus de 85 ans
00:09:01 résidant à l'étranger afin de s'assurer qu'ils sont toujours vivants, l'obligation
00:09:05 de résider au moins 9 mois en France pour le versement des prestations sociales ou encore
00:09:10 le croisement des fichiers de la CAF et du ministère de l'Intérieur afin de cibler
00:09:14 les personnes en situation irrégulière qui bénéficieraient d'aide sociale.
00:09:18 Le ministre des Comptes publics doit encore détailler l'articulation précise de ce
00:09:22 plan de lutte contre la fraude mais il évoque déjà une feuille de route qu'il estime
00:09:26 ambitieuse.
00:09:27 La fraude sociale, les précédentes majorités en ont beaucoup parlé mais sans vrai résultat.
00:09:31 Notre ambition ne se limite pas aux chiffres.
00:09:34 En luttant contre la fraude, on reprend le contrôle de notre modèle social.
00:09:37 Pour parvenir à ces résultats, le gouvernement va investir 1 milliard d'euros et créer
00:09:42 1000 postes supplémentaires, notamment pour renforcer les contrôles.
00:09:46 Je suis incapable d'évaluer la qualité des mesures qui me sont proposées.
00:09:53 Voilà.
00:09:54 Et c'est pourquoi vous êtes un professionnel.
00:09:56 Donc c'était ma première question d'ailleurs.
00:09:58 Est-ce que ça va dans le bon sens ? Vous m'avez dit oui.
00:10:00 Oui, ça va dans le bon sens.
00:10:01 Mais vous voyez par exemple, il dit croisement des données de la CAF et du ministère de
00:10:05 l'Intérieur pour lutter contre les caisses d'allocations familiales.
00:10:09 Pour lutter contre les étrangers en situation irrégulière qui percevraient des prestations
00:10:13 sociales.
00:10:14 D'abord, normalement, ils ne sont pas censés en percevoir.
00:10:15 Ensuite, ça fait 20 ans que ça existe.
00:10:17 Vous avez une délibération de l'ACNIL de 2002 qui intervenait sur justement cette
00:10:21 possibilité pour les CAF d'avoir accès au fichier, ce qu'on appelle AGDREF, le
00:10:24 fichier des étrangers du ministère de l'Intérieur.
00:10:26 Vous avez un article qui prévoit ça au code de l'entrée du séjour des étrangers
00:10:30 du droit d'asile, au CZDA.
00:10:31 Donc tout ça existe déjà.
00:10:33 La seule chose éventuellement qu'ils pourraient faire, c'est une automatisation
00:10:36 permanente des fichiers.
00:10:39 Mais en gros, on annonce des choses qui existent.
00:10:42 D'accord, mais ce qui est fou, et c'est le chiffre que je retiens toujours, vous avez
00:10:44 dit tout à l'heure il y a 75 millions de...
00:10:46 75 millions, 300 000 assurés sociaux en France qui est en charge.
00:10:49 Et on est 67 millions.
00:10:50 67 à 68.
00:10:51 Si on décidait à la seconde de mettre le système de biométrie, on saurait tout.
00:10:58 Il nous faut deux, trois ans pour le mettre en place parce qu'il faut que tout le monde
00:11:00 vienne se réenrôler, comme on dit.
00:11:03 En deux, trois ans, vous avez réglé le problème.
00:11:05 Ce n'est qu'une petite partie du problème quand même.
00:11:09 À mon avis, il y a deux choses pour...
00:11:11 Non, bien sûr, parce que la fraude ne se limite pas à ça.
00:11:13 Il y a beaucoup d'autres fraudes.
00:11:14 C'est quoi le premier poste de fraude sociale ?
00:11:16 Sur les prestations sociales ou les cotisations ?
00:11:19 Parce que sur les cotisations sociales, le travail noir, c'est encore un autre sujet.
00:11:22 Par définition, cotisation, le travail noir, c'est une fraude qui...
00:11:29 Alors, vous avez raison, mais on ne vient pas prendre de l'argent.
00:11:32 On évite d'en payer.
00:11:34 Ce qui est quand même différent.
00:11:36 Ce qui est quand même différent, c'est différent.
00:11:39 Je ne dis pas que c'est mieux ou moins bien, je dis que c'est différent.
00:11:41 C'est différent.
00:11:43 C'est différent quand même.
00:11:46 En fait, il y a quelque chose...
00:11:48 Le résultat, évidemment.
00:11:50 Évidemment, il y a quelque chose de, je vous donne mon humble avis, de plus choquant
00:11:54 quand je vois quelqu'un prendre de l'argent avec un faux papier, une fausse identité
00:12:01 de ça, que le peintre qui de temps en temps peint pour son voisin et se fait payer au noir.
00:12:09 Voilà, pour résumer comme ça.
00:12:11 Dans les deux cas, ce n'est pas bien.
00:12:13 Je voudrais, si je peux donner deux...
00:12:15 Moi, je ne crois pas que les ministres...
00:12:17 Le premier poste de fraude sociale, c'est quoi ?
00:12:20 Fraude aux prestations sociales, le premier problème, c'est ce que je vous dis,
00:12:23 c'est l'immatriculation frauduleuse à la Sécurité sociale.
00:12:26 C'est ces millions de personnes prises en charge en plus.
00:12:28 C'est les deux millions et demi de personnes que pointe la Cour des comptes depuis quelques semaines
00:12:32 qui bénéficient de la protection universelle maladie, c'est-à-dire ce qu'on appelait la CMU avant,
00:12:36 alors qu'elle ne remplisse pas les conditions, elle ne sont pas sur le territoire.
00:12:39 C'est ça, le premier poste de fraude sociale, il est là.
00:12:42 C'est le ministre des Affaires étrangères des Comores qui touche depuis 15 ans
00:12:48 des aides sociales à la Réunion, alors qu'il n'a absolument pas le droit.
00:12:51 Le ministre des Affaires étrangères des Comores, vous savez qu'il vient de refouler les...
00:12:54 Sur la santé, à mon avis, il y a deux freins.
00:12:57 Je ne crois pas que les ministres n'aient pas de volonté.
00:13:01 Toute une série de ministres qui sont succédés, qui je pense sont des gens plutôt honnêtes
00:13:05 et comme la France manque d'argent aujourd'hui, c'est vrai qu'on a quand même tendance à essayer de limiter la fraude.
00:13:09 Cela dit, il y a deux, me semble-t-il, deux obstacles.
00:13:11 Le premier, il est très psychologique, c'est-à-dire que c'est en gros,
00:13:15 c'est ce mot qui revient de flicage, de chasse aux pauvres, etc.
00:13:20 C'est-à-dire que quand vous prenez des mesures, je ne vous dis pas que c'est justifié,
00:13:23 je vous dis que c'est quelque chose qu'on entend.
00:13:25 Immédiatement, on vous accuse d'aller...
00:13:28 Et alors ?
00:13:29 Je donne une explication.
00:13:31 Et la deuxième, c'est que de l'autre côté, dans la santé,
00:13:37 l'un des principaux postes, c'est de dire que ce sont les professionnels de santé.
00:13:44 C'est tous les faux certificats.
00:13:46 Et là, ce n'est pas autre chose, c'est la même chose.
00:13:50 C'est-à-dire que là, vous devez vous confronter à toute une profession...
00:13:53 Moi, je voudrais que le ministre des Affaires étrangères des Comores
00:13:56 rende les 200 000 euros qu'il a piqués depuis cinq ans en RSA.
00:14:02 C'est un vrai scandale, non ?
00:14:04 200 000 euros qui viennent de notre poche.
00:14:06 Ce qui est terrible, c'est que vous dites que ça pourrait être fait d'une manière très efficace
00:14:11 et que peut-être pour des raisons politiques, ce n'est pas fait.
00:14:13 C'est ça qui peut choquer.
00:14:14 C'est des raisons, beaucoup, de culture administrative, si vous voulez.
00:14:17 Ah, ben, mes amis, les petits hommes gris.
00:14:19 Ah, vos amis, les petits hommes gris.
00:14:21 Les petits hommes gris, les fameux petits hommes gris.
00:14:23 Vous parliez là des professionnels de santé, des médecins.
00:14:25 C'est vrai qu'à chaque fois qu'on a voulu mettre en œuvre des mesures
00:14:29 de lutte contre l'affreux des professionnels de santé, des transporteurs sanitaires ou les médecins,
00:14:32 on nous disait que ce n'était pas le moment parce qu'on est en train de négocier avec les syndicats de médecins
00:14:36 le renouvellement de la convention.
00:14:38 Vous savez, c'est très, très compliqué.
00:14:40 On sera demain avec le ministre.
00:14:41 Si vous voulez dire un mot et après on change de sujet.
00:14:43 Car d'identité, carte vitale, la place Beauvau, on ne voit pas d'objection là-dessus ?
00:14:47 Ah, bah si, d'ailleurs, ils ont fait savoir, ça a fuité hier soir,
00:14:51 que le ministère de l'Intérieur était tout à fait contre et disait que tout ça était strictement impossible
00:14:55 et que ça ne pourrait pas marcher.
00:14:57 En plus, on a la cacophonie entre les départements ministériels.
00:15:01 Mais bon, voilà, ça c'est habituel.
00:15:03 On voulait mettre un focus là-dessus.
00:15:06 Ça représente combien ?
00:15:07 Alors la fraude, c'est très difficile.
00:15:09 Est-ce qu'il y a plus de fraude sociale que de fraude fiscale ?
00:15:11 Moi, je considère qu'il y a plus de fraude sociale que de fraude fiscale
00:15:14 et pour une raison toute simple, c'est que vous avez des taux de fraude naturels dans les organisations.
00:15:17 On a toujours 5, 6, 7 % de taux de fraude dans toutes les organisations publiques et privées.
00:15:21 Et que le montant des dépenses de protection sociale, on est quasiment à 900 milliards d'euros par an,
00:15:25 bien supérieur au montant des prélèvements fiscaux ou des cotisations sociales.
00:15:29 Donc la logique veut qu'en valeur absolue...
00:15:31 Et ça représente combien ?
00:15:32 Une bonne cinquantaine de milliards.
00:15:33 Ah oui, c'est de l'argent. Parce que j'ai entendu 6 ou 7 simplement.
00:15:36 Oui, 8 milliards pour la Cour des comptes, qui explique qu'on n'a pas pu chiffrer
00:15:40 les millions de personnes dans l'assurance maladie qui sont pris en charge en plus.
00:15:44 Et en réalité...
00:15:46 C'est ça, en fait, le sentiment qu'on a dans tous les domaines, c'est qu'on paye beaucoup d'impôts,
00:15:50 on est beaucoup prélevés, et après tout, pourquoi pas ?
00:15:53 Mais que cet argent est mal utilisé.
00:15:55 Ah ben, on voit l'évolution de la qualité des services publics depuis 30, 40 ans.
00:15:59 C'est une réalité. Je crains que ce soit une réalité.
00:16:02 Bon, autre sujet qui m'intéresse, c'est la normalisation du R.N.
00:16:06 Parce que la normalisation du R.N., Mme Borne n'y croit pas.
00:16:12 Donc, est-ce qu'elle a raison ou pas ?
00:16:14 Elle n'y croit pas.
00:16:15 Elle n'y croit pas, c'est ça qui est drôle.
00:16:16 C'est religieux.
00:16:17 C'est religieux, je n'y crois pas.
00:16:18 C'est-à-dire que le parti communiste, on ne lui fait jamais le reproche d'avoir soutenu Staline
00:16:24 pendant des années, et George Marchais, je trouvais que le bilan était globalement positif.
00:16:31 Personne, à Fabien Roussel, ne lui fait ce procès-là, qui n'est plus sur la même ligne que le PC dans les années 50.
00:16:41 Mais manifestement, Mme Borne, elle a un souci avec le R.N.
00:16:45 Donc, je vous propose de l'écouter.
00:16:46 Elle était chez Frédéric Aziza sur Radio J.
00:16:49 Et c'était dimanche, en tout cas, c'est dimanche que ça a été diffusé.
00:16:52 Vous savez, moi, je ne crois pas du tout à la normalisation du R.N.
00:16:57 Je pense qu'il ne faut pas banaliser ses idées.
00:16:59 Ses idées sont toujours les mêmes.
00:17:01 Alors maintenant, le R.N. y met les formes.
00:17:05 Mais je continue à penser que c'est une idéologie dangereuse.
00:17:08 – Héritier de Pétain ?
00:17:09 – Oui, également héritier de Pétain.
00:17:11 – Marine Le Pen, pareil ?
00:17:12 – Je pense que je n'ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer ce qu'ont pu être les positions historiques de son parti.
00:17:21 Et je pense qu'un changement de nom ne change pas les idées et les racines.
00:17:26 – Vous le demandez de les dénoncer officiellement ?
00:17:28 – Je pense que ce serait une bonne chose.
00:17:30 – Bon, si je voulais être désagréable ou ironique,
00:17:34 je rappellerais que Mme Borne a été conseillère de M. Jospin et Lang,
00:17:37 qui était à l'époque sous un président qui avait eu la francisque et qui était ami de Bousquet.
00:17:43 Mais je ferme la…
00:17:48 Mais c'est vrai, c'est une réalité.
00:17:50 Plus pétainiste où il le fut, en tout cas, à un moment de son existence.
00:17:56 Mais ce n'est pas ça qui est important.
00:17:59 Marine Le Pen, d'ailleurs, a réagi.
00:18:02 – Ce qui est intéressant toujours, c'est les idées, mais on ne sait pas vraiment lesquelles.
00:18:07 Il y a toujours les mêmes idées, on ne sait pas lesquelles.
00:18:09 – L'idéologie dangereuse.
00:18:10 – Elle a oublié le mot "nausée à bon".
00:18:12 Elle aurait dû dire "nausée à bon" parce que c'est toujours…
00:18:15 – Travail, famille, patrie.
00:18:17 – Elle aurait dû dire "nausée à bon" parce que vraiment, ce sont des idées nausées à bon.
00:18:22 Les propos d'Elisabeth Borne à l'égard du Rassemblement national sont infamés et indignes.
00:18:25 Ils ne sont pas acceptables à l'égard d'un parti d'opposition de ses 88 députés,
00:18:28 de ses milliers d'élus et des millions de Français qu'il représente.
00:18:31 Alors c'est intéressant, je ne crois pas à la normalisation.
00:18:33 C'est-à-dire que vous sortez d'une séquence où pendant 6 mois, 8 mois,
00:18:36 l'Assemblée nationale, le Rassemblement national a eu l'attitude qu'il a eue.
00:18:40 De l'autre côté, vous avez eu "la France a soumis", ce qui a eu l'attitude qu'elle a eue.
00:18:43 Mais le problème, c'est le Rassemblement national dans ce pays.
00:18:47 Je soumets cette interrogation à…
00:18:50 – Je veux dire…
00:18:51 – Je soumets, moi je…
00:18:53 – Moi je pense…
00:18:54 – Marine Le Pen, je crois qu'elle a exclu son père, donc…
00:18:57 – Elle a exclu son père, elle n'a jamais clairement…
00:19:02 – Vous voulez quoi ? Vous voulez qu'on la tonde ?
00:19:04 – Non, mais qu'elle dise clairement sur un certain nombre de choses
00:19:07 que c'est une condamnation fermée définitive, et notamment d'un certain nombre.
00:19:10 D'une part, des déclarations de son père, qu'on me semble avoir oubliées,
00:19:14 qui font que le Rassemblement national, le Front national, quand même, s'était mis en marge.
00:19:18 Ce n'est pas moi qui le dis, demandez à nos amis de la droite,
00:19:21 pendant, depuis la fondation du Rassemblement national,
00:19:24 la droite a toujours dit qu'il y avait une ligne rouge entre eux et le Rassemblement national.
00:19:28 Alors je veux bien qu'ils aient changé, s'ils aient changé qu'ils le disent,
00:19:30 mais ça ce n'est pas moi qui le dis, c'est des faits,
00:19:33 de regarder toutes les déclarations de Chirac, etc.
00:19:36 Il y a toujours eu, il n'y a jamais eu, sauf une fois dans des élections régionales,
00:19:40 il n'y a jamais eu d'accord électoraux avec le Rassemblement national.
00:19:43 – Il n'y en aura pas, il n'y en aura pas.
00:19:45 – Donc il y a bien une ligne rouge entre la droite républicaine
00:19:49 et ce qui était le Front national avant et le Rassemblement national maintenant.
00:19:54 Donc il y a bien une raison, ce n'est pas à mes yeux,
00:19:57 c'est aux yeux, je parle des dirigeants de la droite.
00:19:59 – Oui, c'est sûr.
00:20:00 – Ils ne sont pas dans la même boutique, ils sont régalités.
00:20:02 – Alors à l'historien que je vais poser,
00:20:04 qu'est-ce qu'il y a de pétainiste aujourd'hui dans le Rassemblement national, ça m'intéresse.
00:20:07 – Ce n'est pas aujourd'hui, ce qu'elle a dit.
00:20:09 – Non, ce qu'elle a dit, ce qu'elle a dit, c'est que le Front national,
00:20:12 le Front national a été créé largement par des pétainistes.
00:20:16 – Elle ne dit pas ça, elle dit qu'ils sont héritiers aujourd'hui.
00:20:19 – Et pas n'importe quel.
00:20:20 – Elle dit qu'ils sont héritiers.
00:20:21 – Et deuxièmement…
00:20:22 – Je vous pose une question très simple, puisqu'elle dit,
00:20:24 je ne crois pas à la normalisation du Rassemblement national.
00:20:26 Donc je vous pose une question très simple,
00:20:28 qu'est-ce qu'il y a aujourd'hui de pétainiste,
00:20:31 si tant est qu'on puisse d'ailleurs…
00:20:34 – Souhaiter la fête des mères.
00:20:35 – … expliquer exactement ce qu'est le pétainisme, selon vous…
00:20:38 – En famille, pas de problème.
00:20:40 – Oui, mais travail famille, Patrice.
00:20:42 Vous connaissez des gens qui sont contre le travail
00:20:44 et des gens qui sont contre la famille, ça n'a pas de sens.
00:20:47 – En fait, ils sont là.
00:20:48 – Qu'est-ce qu'il y a par exemple, selon vous, selon l'analyste politique que vous êtes ?
00:20:53 – Il y a le rejet des étrangers, il y a la préférence nationale,
00:20:57 ce sont des choses qui effectivement ne sont pas partagées par tout le monde.
00:21:03 – Il y a une femme qui a réussi un triomphe électoral ce week-end,
00:21:07 c'est l'Espagnole qui dirige la région de Madrid.
00:21:11 Elle a réussi vraiment un triomphe, c'est une femme qui vient des milieux populaires
00:21:15 et qui ne recule devant rien, qui est d'un franc parlé invraisemblable,
00:21:20 elle a vraiment fait un triomphe.
00:21:22 Et vous savez ce qu'elle dit ?
00:21:23 Comment elle s'est rendue célèbre en Espagne en disant
00:21:25 "quand les progressistes vous traitent de fascistes,
00:21:29 ça veut dire que vous êtes du bon côté de l'histoire".
00:21:32 – Et les Danois, alors, ils sont pétainistes ?
00:21:34 – Les Danois, je n'utilise pas ce mot de fasciste.
00:21:38 – Non mais vous vous remplacez de fasciste par franquiste ou franquiste par pétainiste ?
00:21:41 – Gérard, une question, les Danois sont pétainistes ?
00:21:43 Parce qu'ils ont la préférence nationale ?
00:21:45 – Non, c'est pas vrai, c'est pas la préférence nationale.
00:21:49 Ils ont mis un certain nombre de règles dont on devrait s'inscrire.
00:21:53 – Mais vous êtes contre la préférence nationale ?
00:21:55 – Ah oui, la préférence nationale, oui bien sûr.
00:21:57 – Mais pourquoi ?
00:21:58 – Parce que quand vous êtes salarié, vous n'avez pas à être pénalisé
00:22:02 en fonction de vos origines.
00:22:03 – Quand vous êtes artiste.
00:22:04 – C'est aussi bête que ça.
00:22:05 – Et quand vous êtes artiste non plus.
00:22:07 – Il n'y a pas la préférence nationale, c'est pas ça les clés de la culture.
00:22:09 – Vous n'avez pas à être pénalisé en fonction de votre…
00:22:11 Je trouve ça très grave.
00:22:13 Bien sûr que je suis contre le principe de la préférence nationale.
00:22:15 – Quand vous êtes artiste…
00:22:16 – Ce qui n'empêche que chaque pays fixe des règles à l'immigration.
00:22:20 Il y en a évidemment qui font fixer.
00:22:22 – Mais ce n'est pas la question de l'immigration, c'est la question…
00:22:24 Vous qui voyagez beaucoup dans le monde, vous savez pertinemment,
00:22:27 même sur le terrain touristique, que dans la plupart des pays du monde,
00:22:30 il y a par exemple un tarif pour les étrangers et un tarif pour les locaux.
00:22:33 C'est une préférence nationale.
00:22:35 Quand vous me dites "les artistes, ça n'a rien à voir",
00:22:37 l'exception culturelle française est une préférence nationale.
00:22:40 Alors là, de bout en bout, même au sein de l'Union Européenne, figurez-vous.
00:22:44 Donc c'est évidemment une préférence nationale.
00:22:46 C'est-à-dire que comme c'est français, c'est défendu.
00:22:48 – Vous savez que les chaînes de télévision sont obligées de diffuser 40% du cinéma français.
00:22:52 C'est une préférence nationale ?
00:22:53 – C'est une préférence nationale.
00:22:54 – C'est pas la même chose.
00:22:55 – Ah bon, la création…
00:22:56 – Non mais c'est jamais la même chose.
00:22:57 – Non mais c'est pas la même chose.
00:23:00 – Vous savez très bien que les avances sur recettes bénéficient largement
00:23:04 à des coproductions internationales, donc étrangères.
00:23:07 – La pause, la pause.
00:23:08 Non mais la pause, la pause.
00:23:09 Non mais en fait, Gérard, moi je vous adore, vous savez bien.
00:23:11 – Oui, oui, je sais bien.
00:23:12 – Je vous adore, mais…
00:23:13 – Vous n'avez pas la même idée.
00:23:14 – On ne peut pas…
00:23:15 – Ça commence pas.
00:23:16 – Ce qui est compliqué dans les discussions, c'est que si je dis "le téléphone est noir",
00:23:19 vous me dites "c'est pas la même chose".
00:23:20 Non.
00:23:21 Si je vous dis "mais ça peut justifier que les chaînes de télévision
00:23:24 doivent diffuser 40% d'œuvres françaises et que c'est une préférence nationale",
00:23:30 vous me dites "non".
00:23:31 Alors là, je suis démuni en fait, parce que c'est une préférence nationale.
00:23:34 – Vous prenez un exemple qui est tout à fait particulier.
00:23:36 – Et donc vous ne condamnez pas par force ?
00:23:38 – De même que…
00:23:39 – Bon, je vais aller dans votre sens.
00:23:40 – De même que les postes de fonctionnaires, un certain nombre,
00:23:42 ne sont pas ouverts aux étrangers, ce qui est bien normal.
00:23:44 – La pause, la pause, la pause, là, tout de suite.
00:23:46 – Donc c'est…
00:23:50 Thierry Bécaro est avec nous et vous le connaissez
00:23:52 parce que c'est une figure sympathique, populaire, du paysage médiatique,
00:23:56 et vous êtes à l'antenne comme à la vie le même, ce qui n'est pas toujours le cas.
00:24:00 Parfois…
00:24:01 – Oui, c'est…
00:24:02 – Parfois, des uns et des autres que nous croisons dans ce beau métier.
00:24:07 Donc ça nous fait plaisir.
00:24:09 Vous partagez d'ailleurs ça avec Gérard Leclerc, qui est à la vie comme à l'antenne,
00:24:13 le même, c'est dire si nos conversations sont compliquées à la vie.
00:24:16 [Rires]
00:24:18 Mais en revanche, vous êtes venu parce que vous êtes sur scène aujourd'hui,
00:24:22 vous avez été animateur.
00:24:23 Alors souvent on reçoit, on a une partie un peu plus magazine entre 10h et 10h30,
00:24:27 mais là je vous ai demandé de venir un peu en avance
00:24:29 parce qu'à figurez-vous qu'à 10h on en serait avec le professeur Raoult.
00:24:32 – Très bien, là je ne peux pas lutter.
00:24:34 – Oui, vous n'avez pas eu le Covid.
00:24:36 – Je suis venu là pour vous apporter un petit peu de… la bonne humeur,
00:24:40 parce que vous savez que je suis un peu, là je suis un peu dans la famille,
00:24:43 je vous suis assez régulièrement, donc je me dis tiens,
00:24:46 je vais venir parler d'une pièce qui va faire sourire les gens.
00:24:49 – Oui, et puis en même temps il y a un petit thème de société dans cette pièce.
00:24:52 – Absolument.
00:24:53 – Donc ça peut aussi nous intéresser, vous avez présenté "Télématins" longtemps avec Gérard.
00:24:56 – Oui, oui.
00:24:57 – Il était gentil ou pas ?
00:24:58 – Oui, on s'entendait bien.
00:25:00 – C'est très bon souvenir.
00:25:01 – Vous avez eu le Covid ?
00:25:03 – Je l'ai eu assez rapidement, ça n'a pas duré trop longtemps,
00:25:07 et je l'ai eu, j'ai eu une chance incroyable, entre deux j'étais en tournée,
00:25:11 et je l'ai eu, ça a duré une semaine et j'ai pu…
00:25:15 mais j'ai perdu Louis, l'odorat, enfin bon…
00:25:17 – Oui, Raoul.
00:25:18 – Oui, l'odorat, le goût.
00:25:20 – Parce que Louis c'était encore là.
00:25:22 – C'était encore un bon truc.
00:25:24 – C'était encore… je suis devenu aveugle.
00:25:26 [Rires]
00:25:28 – Bon, ce sera avec Didier Raoul tout à l'heure à 10h,
00:25:31 s'il nous fait l'amitié d'être là.
00:25:33 Audrey Bertoud, on est en retard Audrey, 9h33.
00:25:38 [Musique]
00:25:40 – Une fusillade a eu lieu à Montpellier,
00:25:42 deux personnes ont été blessées par balle hier soir dans le quartier de Saint-Martin,
00:25:46 une quinzaine de détonations ont été entendues dans le voisinage,
00:25:49 un homme considéré comme pouvant être l'auteur des tirs et qui est connu de la justice
00:25:53 se serait réfugié hier soir dans un appartement à proximité.
00:25:57 Le Sénat s'apprête à voter une réforme de la douane,
00:25:59 sécurisation du droit de fouille des douaniers,
00:26:01 modernisation de leurs moyens d'action
00:26:03 ou encore renforcement des sanctions contre le trafic de tabac.
00:26:06 Les sénateurs se prononceront cet après-midi par un scrutin public.
00:26:10 Et puis la Russie accuse Kiev d'attaques terroristes,
00:26:13 la capitale russe a été visée ce matin à l'aube par une attaque de drones,
00:26:16 il y a des dégâts mineurs sur des bâtiments, aucune victime n'est à déplorer,
00:26:20 c'est ce qu'a indiqué le maire de la ville,
00:26:22 cette attaque fait suite à celle de Kiev par des drones russes cette nuit.
00:26:26 – Donc vous serez au Théâtre Hébertheau entre le 17 mai,
00:26:29 depuis le 17 mai jusqu'au 23 juillet, qui est sur le boulevard des Batignolles ?
00:26:33 – C'est ça, 78 boulevard des…
00:26:35 – Joli théâtre, beau théâtre, c'est une création ?
00:26:38 – Alors figurez-vous que cette pièce, je l'ai jouée il y a 30 ans,
00:26:42 oui Pascal, je l'ai jouée il y a 30 ans et c'est un cadeau de la vie,
00:26:46 il y a 30 ans j'étais en tournée avec Roland Giraud,
00:26:50 qui jouait le rôle de Georges Menigaud,
00:26:52 et moi je jouais le rôle du pizzaïolo,
00:26:54 – Exactement, qui pique la femme.
00:26:56 – À ce grand industriel qui fait partie du CAC 40,
00:27:00 et 30 ans après je reçois un coup de fil de Geoffrey Bourdonnet
00:27:04 qui fait la mise en scène et qui me propose une pièce,
00:27:07 et je lui dis gentiment "mais j'en ai déjà une autre",
00:27:10 mais il me dit "c'est réglé, il n'y a pas de problème".
00:27:12 Ah bon, mais de quoi s'agit-il ?
00:27:15 Sans rancune, je trouve que c'est un cadeau incroyable de la vie,
00:27:19 qui prouve que, Pascal, il faut durer quand même,
00:27:23 pour pouvoir faire 30 ans après,
00:27:25 pour reprendre le rôle que vous avez interprété,
00:27:29 et je pense tous les soirs à Roland Giraud et Gérard Hernandez,
00:27:33 qui jouaient le rôle de l'associé,
00:27:36 qui est interprété par Julien Caffaro aujourd'hui.
00:27:38 – Parce qu'effectivement, je disais qu'il y avait un petit thème de société,
00:27:41 parce que c'est un type qui rentre chez lui,
00:27:43 et sa femme lui annonce qu'elle part,
00:27:45 mais elle part avec un homme qui a 20 ans de moins,
00:27:47 donc vous à l'époque vous jouiez celui qui a 20 ans de moins,
00:27:49 et aujourd'hui vous faites le mari.
00:27:51 – C'est ça, et non seulement, pourquoi c'est un thème de société,
00:27:54 c'est qu'elle part avec un petit jeune,
00:27:57 ce qui à l'époque était quand même,
00:27:59 Jean Poiret faisait quelque chose auquel on n'était pas habitué,
00:28:03 on accepte qu'un mec de 70 ans parte avec une petite jeune de 20 ans,
00:28:07 mais l'inverse…
00:28:08 – On l'accepte de moins en moins si vous me permettez,
00:28:10 aujourd'hui la société d'ailleurs a un regard qui serait très culpabilisateur.
00:28:14 – Et il est pizzaïolo, il sert des pizzas,
00:28:17 alors ça il a du mal, ça pour lui c'est terrible,
00:28:20 ça aurait été mieux qu'il soit au CAC 40.
00:28:23 – En même temps une femme qui sort ou mariée avec un type du CAC 40
00:28:27 qui part avec un pizzaïolo, c'est vrai que ce n'est pas fréquent.
00:28:30 – Mais ça peut exister bien sûr, la mouche…
00:28:34 – Elle est peut-être partie avec l'argent de son mari d'ailleurs.
00:28:37 [Rires]
00:28:39 – Bon, alors on verra d'ailleurs tout à l'heure un extrait,
00:28:42 simplement on termine peut-être sur Elisabeth Borne,
00:28:45 la normalisation du RN, d'abord est-ce que c'est tactiquement bien joué
00:28:50 de la part de Madame Borne, et en général d'expliquer
00:28:54 que Marine Le Pen est l'héritière du pétainisme ?
00:28:59 Est-ce que d'abord les jeunes générations…
00:29:01 On va écouter, hier elle était sur ce plateau, Bérangère Bonte,
00:29:04 il est possible que les jeunes générations ne sachent même pas de quoi on parle.
00:29:08 Écoutez Bérangère Bonte.
00:29:10 – C'est une fille de déporté dont le père s'est suicidé 27 ans après être entré des camps,
00:29:16 dont toute la famille paternelle a été décimée,
00:29:19 c'est impossible, c'est impossible d'oublier cet élément-là.
00:29:23 Et à la limite, on peut avoir des débats d'historiens interminables,
00:29:28 mais je veux dire, moi j'entends ça d'abord et avant tout.
00:29:32 – Mais elle est Premier Ministre.
00:29:33 – Non mais on est d'accord, on est Premier Ministre,
00:29:36 on est un être humain, après tout, quand même, un tout petit peu.
00:29:39 Et ça n'excuse pas tout, et ça n'excuse pas…
00:29:42 Mais historiquement, ce n'est pas non plus complètement délirant
00:29:46 de se souvenir et de rappeler, puisque c'est ça l'exercice de mémoire,
00:29:50 après tout, pour le plus jamais ça, il passe par rappeler effectivement
00:29:54 qu'en 72, la dizaine de fondateurs du Front National, une partie quand même,
00:29:59 avaient des liens, soit avec l'OAS, soit avec le gouvernement de Laval.
00:30:04 Enfin franchement, c'est historiquement vrai.
00:30:08 – Tant ce que dit Bérangère Bonte, mais ce qui m'agace le plus depuis toujours,
00:30:12 c'est le deux poids, deux mesures.
00:30:14 Faut dire à Fabien Roussel qu'il est l'héritier de Staline à ce moment-là.
00:30:17 – Très souvent.
00:30:19 – Alors vous allez le dire quand vous allez le recevoir,
00:30:21 et puis il faut dire à Marie-George Buffet, et puis à tous les communistes,
00:30:24 vous avez soutenu et même vous êtes engagé parfois à 20 ans
00:30:28 avec des gens qui soutenaient des régimes totalitaires, et c'est ce deux poids,
00:30:33 deux mesures qui m'agacent un peu.
00:30:35 Vous ne vous êtes pas exprimé sur ce sujet. Jean Locke ?
00:30:37 – Non, moi je suis issu du mouvement gaulliste, j'étais UMP, LR,
00:30:43 je n'ai pas du tout la même histoire, ni la même culture,
00:30:47 que le Front National et aujourd'hui le Rassemblement National.
00:30:50 Il y a beaucoup de choses qui nous séparent.
00:30:53 – Surtout les électeurs manifestement, parce que vous êtes à 3%.
00:30:56 – Oui mais il vaut mieux être resté… d'abord on n'est pas à 3%.
00:31:01 – Vous étiez à 4.
00:31:02 – Non mais attendez, là vous parlez des élections présidentielles.
00:31:05 – Oui, je parle effectivement, c'est un indicateur comme un autre.
00:31:09 – D'accord, et alors ? Je préfère rester ce que je suis,
00:31:13 que de devenir ce que je ne veux pas être.
00:31:15 – Vous avez vu la Une du Monde dimanche ? La tentation illibérale des LR.
00:31:21 La Une du Monde, c'est-à-dire que vous êtes dans un espace médiatique
00:31:27 qui est dominé par cette idée, même les LR qui vont venir sur l'immigration,
00:31:31 durent au fond des paroles, pourquoi pas, de bon sens,
00:31:34 ça devient, paroles de bon sens, de dire qu'il faut réglementer l'immigration, c'est ça ?
00:31:39 – Oui, maintenant concrètement.
00:31:40 – Ça devient la tentation illibérale pour le journal Le Monde.
00:31:44 – Oui, oui, mais alors concrètement, si vous voulez,
00:31:47 il est certain que le Rassemblement National n'est plus le Front National.
00:31:51 L'histoire de sortie de l'Europe c'est fini, de sortie de l'euro c'est fini,
00:31:55 l'immigration zéro c'est fini, donc il y a une forme de normalisation.
00:31:59 Pour autant, ce qu'a dit la Première Ministre,
00:32:01 moi je trouve que c'est extrêmement blessant pour tous les électeurs
00:32:05 qui ont voté pour le Rassemblement National.
00:32:08 On ne peut pas dire effectivement qu'on est directement les héritiers de Pétain
00:32:12 et je vous rejoins là-dessus, on pourrait dire la même chose
00:32:14 pour les communistes aujourd'hui alors par rapport à Staline.
00:32:17 Donc voilà, mais pour autant, on a quand même une différence majeure,
00:32:21 une histoire complètement différente qui fait que, de mon point de vue en tout cas,
00:32:25 et je ne le souhaite pas, il n'y aura jamais cette fameuse alliance des droites
00:32:28 que certains inspirent de leur vœu.
00:32:30 - Non mais sur la question de la culture entre...
00:32:34 - Et c'est pour ça que vous faites 4%, c'est bien déjà...
00:32:36 - Eh ben on continuera, il faut pas convaincre les électeurs.
00:32:39 - Parce qu'en fait vos électeurs ne sont pas d'accord avec vous,
00:32:41 c'est ça que je veux vous dire.
00:32:42 C'est ça que vous n'avez manifestement pas compris.
00:32:44 - L'alliance des électeurs elle s'est faite,
00:32:46 elle s'est faite dans un sens comme dans l'autre,
00:32:48 d'ailleurs Nicolas Sarkozy avait récupéré 10 points à Jean-Marie Le Pen à l'époque
00:32:51 en parlant d'identité nationale, elle se fait sur les thèmes politiques,
00:32:54 évidemment que les électeurs ne choisissent pas une culture d'origine
00:32:57 par rapport à une autre.
00:32:58 - Y'a jamais d'accord.
00:32:59 - Y'a eu des accords régionaux...
00:33:00 - Ah oui ça a été dénoncé.
00:33:02 - Peu importe, y'en a eu, Charles Mignon est par exemple encore révu à la part du Bord.
00:33:05 - Non non non, terminé, terminé, terminé.
00:33:07 - En tout cas y'a des accords faits factuellement par les électeurs,
00:33:11 ça c'est absolument indiscutable, dans un sens comme dans l'autre,
00:33:14 ils choisissent le meilleur qui puisse gagner.
00:33:16 Donc politiquement vous avez des choses en commun,
00:33:18 la dernière proposition de loi immigration étant évidemment le plus bel exemple.
00:33:22 Et vous savez qu'en plus initialement la culture gaulliste/antigaulliste
00:33:25 elle se fait beaucoup plus sur l'Algérie française que sur la seconde guerre mondiale à l'époque.
00:33:29 - C'est vrai ?
00:33:30 - C'est beaucoup plus, et d'ailleurs ce que dit Bérangère Bonte est assez significatif,
00:33:33 y'en a qui étaient à l'OS, d'autres dans le gouvernement de Laval,
00:33:35 c'est pas la même époque et cette confusion révèle bien
00:33:39 qu'il y a une énorme confusion dans la compréhension de ces cultures là différemment.
00:33:43 Maintenant la question c'est politiquement aujourd'hui,
00:33:45 et dans ce que dit Bérangère Bonte, je retiens une chose,
00:33:48 c'est pas complètement délirant, dit-elle, de rappeler qui a fondé le Front National à l'époque.
00:33:54 Alors c'est d'autant moins délirant que depuis le début c'est beaucoup plus stratégique que moral.
00:33:58 Parce que en effet, François Mitterrand a beaucoup moins gêné par ses amitiés,
00:34:03 on aurait pu se dire "moi c'est impossible, en raison de mon histoire personnelle ou de mon histoire familiale,
00:34:07 de travailler avec quelqu'un qui a reçu la francisque des mains du maréchal Pétain".
00:34:12 Et bien non c'est pas ça qui gêne évidemment,
00:34:14 c'est stratégiquement sur le terrain politique beaucoup plus que l'histoire initiale.
00:34:18 Vous pensez bien qu'il n'y a pas un électeur du RN aujourd'hui
00:34:21 qui est nostalgique de je ne sais quel aspect du pétainisme,
00:34:28 c'est-à-dire de la collaboration en l'occurrence ?
00:34:31 - Vincent Herouette.
00:34:34 - Ce qui m'étonne un petit peu dans ce que vous dites, c'est que
00:34:37 si on parle de pétainisme, si on parle des partisans de la collaboration avec l'Allemagne,
00:34:41 les gens qui, pendant la guerre, sont ainsi aveuglés, n'étaient pas du tout eurosceptiques,
00:34:47 au contraire, ils étaient pour l'Europe allemande,
00:34:50 ils n'étaient pas du tout contre l'immigration,
00:34:53 ils étaient au contraire pour le STO, ils étaient pour les Allemands chez nous, etc.
00:34:57 Je veux dire, assimiler ce qu'il y a de conservateur,
00:35:01 ce qu'il y a dans la droite radicale qui est hostile à l'idéologie bruxelloise,
00:35:07 on appellera ça comme ça, à pétain, c'est totalement absurde.
00:35:11 Pardon, mais ça n'a pas de raison d'être, ça ne signifie rien,
00:35:14 ni sur le plan historique, ni sur le plan idéologique.
00:35:16 - Je me suis mal fait comprendre alors.
00:35:18 - Non, franchement, on ne voit pas à quoi ça correspond.
00:35:20 Pétain, travail, famille, patrie.
00:35:22 - Je ne parle pas de pétain, je parlais du plan national.
00:35:24 - Alors effectivement, sur le travail, sur la famille, sur la patrie,
00:35:26 effectivement, il y a une idéologie, droite-gauche d'ailleurs,
00:35:30 qui est profondément hostile à l'affirmation de ces valeurs-là,
00:35:34 qui ont été brandies par les pétainistes, et sans doute d'une manière usurpée,
00:35:41 et sans doute qu'ils ont un peu discrédité.
00:35:44 Mais si vous allez au fond des problèmes, on ne voit même pas de quoi on parle.
00:35:49 Un dernier mot quant à Elisabeth Bond, on comprend bien,
00:35:52 j'ai écouté ce que disait notre consoeur, je comprends très bien,
00:35:56 effectivement, elle est la fille d'un déporté.
00:35:58 Mais bon, faire le procès dans ces cas-là à Marine Le Pen est absurde,
00:36:02 parce que Marine Le Pen elle-même est la fille d'une pupille de la nation.
00:36:06 Jean-Marie Le Pen était pupille de la nation,
00:36:08 au cas où vous l'auriez oublié, lui aussi a été frappé dans sa vie,
00:36:11 dans sa jeunesse, par la guerre.
00:36:13 Il est un enfant de la guerre.
00:36:15 Il n'était pas collabo, Jean-Marie Le Pen, il était au contraire victime de la guerre.
00:36:20 Il y a vraiment une espèce de confusion totale,
00:36:23 on brandit des anathèmes avec des mots qui stupéfient l'intelligence,
00:36:27 qui anesthésient la mémoire, et on ne sait même pas de quoi on parle en réalité.
00:36:31 Et qui rende binaire une période qui a été horriblement compliquée pour tous les Français.
00:36:36 Voilà, moi j'ai cité 50 fois le livre de Ramon, de Dominique Hernández,
00:36:41 de Ramon Hernández, Fernandez, pardon.
00:36:44 Fernandez.
00:36:45 Ramon Fernandez, et tu t'aperçois par exemple,
00:36:49 à l'enterrement de Ramon, qui est à l'église Saint-Sulpice,
00:36:54 t'as tout le monde.
00:36:55 T'as Robert Anselme qui est là, t'as Marguerite Duras, t'as tout le monde.
00:36:58 T'as tous les gens de gauche, d'extrême gauche, de droite, etc.
00:37:00 C'est-à-dire que les frontières sont infiniment plus poreuses,
00:37:04 alors qu'on regarde ça aujourd'hui avec des lunettes,
00:37:07 et d'ailleurs c'est la phrase de Mitterrand qu'on a dit 50 fois,
00:37:10 "jeune homme, vous ne savez pas de quoi vous parlez".
00:37:14 Et comme cette période-là, on ne peut quasiment pas en parler,
00:37:19 parce qu'on a un regard binaire dessus, et depuis 70,
00:37:24 parce qu'avant, en fait c'est Paxton qui change tout.
00:37:27 Avant, les choses étaient...
00:37:30 C'est paradoxal, non ?
00:37:31 Oui, bien sûr que c'est paradoxal.
00:37:32 Enfin Pascal, est-ce que c'est Jacques Chirac ou Jean-Marie Le Pen
00:37:35 qui a parlé du détail en parlant des chambres à gaz ?
00:37:38 Pardonnez-moi, mais je suis obligé de le rappeler, c'est d'anachronisme.
00:37:42 Mais il s'est mis en dehors du champ politique.
00:37:46 Moi j'ai grandi politiquement avec ça.
00:37:48 Le dur à four crématoire, vous le souvenez ?
00:37:50 Jean-Marie Le Pen, avec cette phrase, s'est mis en dehors définitivement du champ politique.
00:37:56 Vous me comprenez ?
00:37:58 Vous comprenez bien que c'est justement...
00:38:00 Il y a une confusion.
00:38:02 C'était dans les fêtes du Front National de l'ancien,
00:38:06 vous aviez toujours des stands à la gloire de Pétain.
00:38:09 Quand Georges Marchais a dit que sous 80 ans de communisme,
00:38:13 le bilan était globalement positif, avec 50 millions de morts,
00:38:17 ce n'est pas non plus un parti comme les autres.
00:38:19 Permettez-moi de vous le dire comme ça.
00:38:21 Il y a une petite différence.
00:38:23 Il y a une différence, avec beaucoup de retard, et très tard, etc.,
00:38:26 mais le Parti communiste, après notamment le 20e congrès du Parti communiste soviétique,
00:38:32 a rompu avec le stalinisme, clairement.
00:38:35 Alors que le Front National a toujours eu une attitude ambigüe.
00:38:41 Vous avez cité le détail de l'histoire, etc.
00:38:45 Je suis désolé, ce n'est pas rien comme phrase.
00:38:49 Bien sûr que ce n'est pas rien.
00:38:51 Voilà, tout le problème, il est là.
00:38:53 Le Front National...
00:38:55 Je veux dire que le Rassemblement National, on parle du détail quand on parle de Marine Le Pen,
00:38:58 mais si vous voulez, effectivement, ça ne me semble plus le sujet.
00:39:01 C'est pour cette raison précise.
00:39:03 Vous le continuez, parce qu'il ne fait que monter comme ça.
00:39:05 Non, pas du tout.
00:39:07 Oui, c'est de l'anachronisme, vous avez raison.
00:39:09 Je pense qu'effectivement, ce n'était pas très habile de la part d'Elisabeth Borne.
00:39:14 La diabolisation, ça ne marche plus.
00:39:16 Voilà, je pense que c'est malheureux, parce qu'on sait que ça ne fonctionne pas.
00:39:19 La diabolisation ne marche plus.
00:39:21 Non, pas du tout.
00:39:23 Je vous renvoie à la chanson de Jean Ferrat, le bilan.
00:39:25 Ils nous en ont fait avaler des couleuves.
00:39:27 Bien sûr.
00:39:29 Le comédien que vous êtes, l'animateur que vous êtes, a toujours fait attention à ne pas entrer dans le débat politique,
00:39:36 parce que vous savez que c'est clivant et que vous n'avez pas envie de prendre deux coups,
00:39:40 parce que des idées, vous en avez forcément.
00:39:42 Il faut savoir où on se place, où on est, à quel moment dire les choses,
00:39:46 savoir ce qu'elles vont provoquer, savoir si c'est vraiment intéressant
00:39:51 et si vraiment je suis là et j'ai les compétences pour parler de tout ça.
00:39:57 Je pense que c'est important par rapport à ce qu'on vit en ce moment sur les réseaux sociaux,
00:40:02 où tout est lâché comme ça, à la vindicte, avec ce dont vous parlez assez régulièrement,
00:40:07 cette espèce de justice populaire.
00:40:10 Donc moi j'essaie de... Je pense que c'est très très important de faire attention.
00:40:14 Et la seule chose que je voulais dire, c'est qu'il me semble, moi je suis père de famille,
00:40:19 si on se baladait dans la rue et qu'on posait toutes les questions et tous les thèmes qu'on vient d'évoquer là aujourd'hui,
00:40:25 on aurait des réponses assez surprenantes parce que quand on dit aux gens "n'oubliez jamais, n'oubliez jamais",
00:40:31 eh bien il y en a pas mal qui ne savent pas, qui ne connaissent pas l'histoire.
00:40:35 Il faudrait faire un reset total à l'école pour parler de Pétain, de la guerre de 14, de 39-45,
00:40:43 de ce qui s'est passé avec Staline, avec Lénine, avec...
00:40:47 Et à partir de là, on peut commencer à se forger des idées.
00:40:52 Je vous appelle, il y a une gare en France qui s'appelle Stalingrad.
00:40:55 La bataille de Stalingrad, elle a existé.
00:40:57 Oui, bien sûr.
00:40:58 La bataille de Stalingrad a existé.
00:41:00 Et là, la première défaite qui a été essentielle face au nazisme, c'était à Stalingrad.
00:41:05 Je vous rappelle quand même que les Russes ont eu 30 millions de morts.
00:41:08 La même.
00:41:09 Sans raccunes.
00:41:10 Sans raccunes.
00:41:11 20 à 30, c'est déjà pas mal.
00:41:12 20 à 30.
00:41:13 D'abord, vous ne changez pas.
00:41:15 Ça me coûte très cher.
00:41:17 Mais non, mais c'est vrai.
00:41:19 Vous avez présenté combien de temps, Mothus ?
00:41:22 J'aime raconter ça.
00:41:24 Moi, j'ai commencé, Mothus, un été, 90.
00:41:28 J'ai signé pour deux mois.
00:41:30 Voilà, juillet et août.
00:41:33 Vous savez, ce genre d'été, des émissions qu'on signe l'été,
00:41:36 parce qu'on fait des essais pour voir si ça va marcher.
00:41:39 Ça a pas mal marché.
00:41:41 La direction de l'époque...
00:41:43 Ça a duré 29 ans.
00:41:44 ...dirigée par Marie-France Brière, elle a dit "on va continuer jusqu'à décembre".
00:41:48 Et puis de décembre, on est allé à juin.
00:41:51 Et puis j'ai vu passer 10 présidents de France Télévisions,
00:41:54 18 directeurs des programmes,
00:41:56 et puis 29 ans de Mothus.
00:41:58 C'était programmé à quelle heure, Milly ?
00:42:00 Pardon ?
00:42:01 C'était programmé à 12 heures ?
00:42:02 Oh, c'était un horaire qui n'était pas facile.
00:42:04 C'était entre 11h moins le quart et 11h.
00:42:06 Alors, vous savez que tous les matins, nous, avec Marine Lanson,
00:42:09 et puis quelques amis, on s'amuse à jouer à "Sutom".
00:42:11 Je ne sais pas si vous les connaissez.
00:42:12 Oui, c'est ça qui est incroyable.
00:42:14 Alors, je voulais vous montrer le "Sutom" du jour.
00:42:16 Vous voyez, ça, c'est le "Sutom" du jour.
00:42:18 Ça commence par un P.
00:42:20 C'est celui de...
00:42:21 Ouais, non, c'est pas celui du jour.
00:42:23 Ah ouais, c'est pas celui du jour du tout.
00:42:25 C'était avec un C, mais on l'a fait tout à l'heure.
00:42:27 Je vais dire "poulet", Marine.
00:42:30 Elle dit "poulet".
00:42:31 P-O-U-L-E-T.
00:42:32 Alors là, on ne peut pas malheureusement le jouer,
00:42:34 mais tous les matins, on fait, et puis on a une boucle.
00:42:37 On a une boucle, et puis alors, il y en a qui...
00:42:39 Est-ce que vous aviez la boule noire ?
00:42:41 La fameuse boule noire ?
00:42:43 Je ne sais pas, quelque chose comme ça.
00:42:45 C'est intéressant, mais bon, en tout cas, c'est un succès,
00:42:47 et puis ça amuse les gens.
00:42:49 On va peut-être voir un petit extrait quand même
00:42:51 de la bande-annonce que vous nous avez annoncée,
00:42:54 parce que l'actualité est si lourde ces temps-ci
00:42:56 que si les gens peuvent aller au théâtre, il y a du monde.
00:42:58 Ah ouais, c'est formidable, parce que le public a vraiment besoin de ça,
00:43:02 parce qu'on a quand même traversé,
00:43:04 et on traverse des moments quand même assez compliqués.
00:43:07 Je dis souvent, j'ai l'impression qu'on est dans une lessiveuse,
00:43:09 là, c'est incroyable.
00:43:10 Oui, et puis ça fait un moment, et puis ça tourne.
00:43:12 J'espère qu'ils vont ressortir du linge propre, parce que c'est...
00:43:14 Ça, j'en suis pas sûr.
00:43:15 Mais voyez cette petite bande-annonce qui va peut-être nous faire sourire.
00:43:19 Je pense.
00:43:21 Qu'est-ce que tu fais ?
00:43:22 Je te quitte.
00:43:24 Qu'est-ce que c'est que ce type ? Il a quel âge ?
00:43:26 30 ans.
00:43:27 Bye bye Marie, bye bye !
00:43:29 Vous êtes danseurs mondains ?
00:43:33 Non.
00:43:34 Serveurs ?
00:43:35 Oui, mais il y en a qui se font des bons noix, tu sais.
00:43:37 Pourquoi est-ce qu'elle a fait ça ?
00:43:39 J'en sais rien.
00:43:40 Parce que soyons lucides, vous et moi, vous n'êtes pas beaux.
00:43:44 On voudrait se marier, seulement vous ne voudrez pas le faire sans votre consentement.
00:43:47 Alors là, évidemment que t'es bien tombé là-dessus, lui.
00:43:49 Garde-le, moi je te le dis.
00:43:51 J'avais l'impression que vous vous entendiez tellement bien, j'avais un mot, j'avais un cri.
00:43:56 On avait même plus besoin de se parler.
00:43:58 Je te donne 10 secondes pour choisir entre cet homme et moi.
00:44:05 Cet homme !
00:44:06 Elle a hésité un peu, quand même.
00:44:08 Alors, je vais citer les personnes qui ont été enceintes.
00:44:12 Je vais citer les personnes que vous avez vues.
00:44:14 Il y a Julien Cafaro, Marie Parouty, Mathieu Bricken et Marie Coutan.
00:44:19 C'est du 17 mai au 23 juillet, c'est au Théâtre Héberteau à Paris.
00:44:23 Et c'était une adaptation de Jean Poiret.
00:44:26 Il l'avait joué, Jean Poiret ?
00:44:28 Je ne crois pas, mais c'est sa dernière adaptation.
00:44:31 Et je peux vous dire que c'est le terme à la mode, il y a des punchlines dans cette pièce qui sont incroyables.
00:44:38 Il y en a une qui est exceptionnelle.
00:44:40 Il dit à sa femme « Je ne comprends pas comment tu peux me quitter. »
00:44:43 « Je ne sais pas, moi. Si tu n'étais pas heureuse, tu n'avais qu'à devenir alcoolique, comme tout le monde. »
00:44:47 Ça, c'est magnifique.
00:44:51 Et des phrases comme ça.
00:44:53 Poiret avait ce talent d'interpeller Dieu.
00:44:59 J'espère que Dieu est là, ou du moins un de ses représentants.
00:45:03 Et ça peut parler, effectivement, à la salle.
00:45:07 On va marquer une pause. J'espère qu'on sera avec le Dr Raoult dans une seconde.
00:45:12 C'est vrai que l'énergie de Poiret, sa qualité d'acteur et d'écriture,
00:45:19 mais de jouer le boulevard, ça demande une énergie folle.
00:45:24 Il faut y aller.
00:45:25 Et parfois, je vois des acteurs qui s'essayent au boulevard.
00:45:28 Je ne suis pas sûr qu'ils soient calibrés pour le faire.
00:45:31 Je ne dirais pas de non.
00:45:33 Je pense à eux, notamment.
00:45:35 Vous venez au Théâtre Héberthaud, vous faites bonheur pendant deux heures,
00:45:42 vous allez sortir de là et vous allez nous faire des émissions.
00:45:45 Il y avait des acteurs de boulevard.
00:45:47 Je pense à Jacqueline Mayon, Jean Poiret, Jacques Joanneau, qu'on ne cite pas suffisamment,
00:45:52 mais qui était un acteur de boulevard exceptionnel.
00:45:54 C'était le compagnon idéal de Jacqueline Mayon.
00:45:56 Il fallait cette énergie exceptionnelle.
00:45:58 Il faut en avoir sous le pied. C'est dans le jarret.
00:46:01 Je suis d'accord.
00:46:02 Restez quand même avec nous parce que vous allez nous accompagner.
00:46:04 On va marquer une pause et on revient tout de suite avec le professeur Raoult.
00:46:08 A tout de suite.
00:46:09 Je salue Didier Raoult qui est avec nous et qu'on va pouvoir interroger,
00:46:15 qui répond aux accusations graves qui sont portées dans une tribune publiée par Le Monde.
00:46:20 Mais d'abord, le rappel des titres avec Audrey Bertheau.
00:46:22 Gabriel Attal a dévoilé son plan pour lutter contre la fraude sociale.
00:46:30 Le ministre des Comptes publics s'est exprimé dans les colonnes du Parisien.
00:46:33 Il annonce vouloir doubler le montant récupéré par l'administration d'ici la fin du quinquennat.
00:46:39 Il souhaite également fusionner la carte vitale et la carte d'identité
00:46:42 dans le but de lutter contre ceux qui profitent de soins gratuits.
00:46:46 Une proposition de loi pour supprimer les délais de prescription
00:46:49 en cas de violence sexuelle contre un mineur.
00:46:51 C'est ce que souhaite le sénateur Xavier Iacoveli du Parti Renaissance.
00:46:55 Il veut envoyer un message important pour les victimes.
00:46:58 À ce jour, un mineur peut porter plainte pour agression sexuelle jusqu'à 10 ou 20 ans après sa majorité.
00:47:04 Enfin, en Ouganda, l'annonce de la promulgation d'une nouvelle loi prévoyant de lourdes peines
00:47:08 jusqu'à la peine de mort pour les relations homosexuelles
00:47:11 suscite l'indignation dans le monde entier.
00:47:14 Le chef de l'État a approuvé le texte qui devient désormais la loi anti-homosexuelle 2023.
00:47:19 Une ONG a annoncé avoir saisi l'outcourt de l'Ouganda.
00:47:22 - Bonjour Didier Raoult.
00:47:26 - Bonjour.
00:47:27 - Bonjour.
00:47:28 - Bonjour. Vous m'entendez ?
00:47:30 - Je vous entends bien. On vous voit un peu dans la pénombre pour tout vous dire, dans un clair-obscur.
00:47:36 Alors, je vais essayer de résumer.
00:47:38 Tout est parti d'une étude en mars que vous avez publiée
00:47:44 où vous avez donné les résultats des 30 000 patients Covid que vous avez traités.
00:47:50 Et je vais essayer de résumer en une phrase.
00:47:52 Cela, vous avez dit, étude des 30 000 cas de Covid 2021,
00:48:00 efficacité de l'hydroxychloroquine et du vaccin pour éviter la mort.
00:48:05 Ça, c'est ce que vous avez publié.
00:48:07 Et du coup, une tribune qu'a publié le journal Le Monde,
00:48:12 qui est lancée à l'initiative d'un professeur qui s'appelle Molimar,
00:48:16 qui est chef de service de pharmacologie au CHU de Bordeaux,
00:48:19 dénonce précisément ce protocole que vous avez mis en place
00:48:24 et parle d'études sauvages.
00:48:29 C'est vraisemblablement le plus grand essai thérapeutique sauvage connu à ce jour,
00:48:36 est-il écrit dans cette tribune.
00:48:38 Vous avez dit d'ailleurs que c'était une tribune d'imbéciles.
00:48:42 Alors, cette tribune souligne que non seulement l'hydroxychloroquine ne sert à rien,
00:48:48 mais qu'en plus, ça peut aggraver certains cas,
00:48:52 voire mourir certains patients qui n'étaient pas au courant du traitement qu'ils recevaient.
00:48:59 Donc, c'est des accusations extrêmement graves.
00:49:01 Vous risquez ou vous risqueriez, je parle au conditionnel,
00:49:04 bien sûr, trois ans de prison pour cela.
00:49:08 Donc, je voudrais d'abord, peut-être, que vous répondiez sur l'hydroxychloroquine.
00:49:16 Selon vous, toujours, et on est aujourd'hui au mois de mai,
00:49:21 est-ce que vous pensez toujours que la combinaison hydroxychloroquine/azithromycine
00:49:27 est associée, comme c'est écrit, à une mortalité au moins cinq fois inférieure
00:49:31 à celle des autres thérapeutiques anglaises ?
00:49:34 Est-ce que, selon vous, aujourd'hui, ça marche ?
00:49:37 Oui, en pratique, non seulement selon moi, mais je vais vous expliquer la démarche.
00:49:43 Il y a, si vous voulez avoir une vision non biaisée,
00:49:46 c'est-à-dire qui prend toutes les études au monde,
00:49:49 il y a un site qui fait ça, que je vous recommande,
00:49:51 qui s'appelle Early C19, qui est mis à jour toutes les semaines,
00:49:57 sur lequel il y a 2600 études qui ont été analysées,
00:50:00 dont 393 sont hydroxychloroquines,
00:50:03 et dont les résultats sont très très proches de ce que nous avons,
00:50:06 c'est-à-dire en fonction du traitement précoce, ambulatoire ou traitement hospitalisé.
00:50:11 On est très rassuré là-dessus.
00:50:13 Cette étude-là, c'est une étude,
00:50:15 la raison pour laquelle elle suscite des réactions aussi violentes est intéressante.
00:50:21 La première, quand on a commencé à parler d'hydroxychloroquine,
00:50:26 l'attaque qui a eu lieu, alors qu'on parlait simplement de la diminution de la charge virale,
00:50:32 qui a été confirmée, d'abord dans une autre étude qu'on a faite,
00:50:35 et d'autre part par les normes et ces solidarités,
00:50:38 il y a une baisse de la charge virale quand on donne de l'hydroxychloroquine.
00:50:41 Il y a du papier qui est sorti, il y a un an, alors,
00:50:43 l'Internat de médecine, il n'y a qu'eux, Antenne 2, qui croient que ça ne marche pas.
00:50:46 Donc ça, c'est un premier point.
00:50:47 On a commencé par dire qu'on mentait.
00:50:49 Après, on a dit que ça tuait,
00:50:52 donc ça c'est le fantasme du Lancel Gait,
00:50:55 qui fait croire, et on a mis ce qui réagit dans les 48 heures,
00:51:00 pour dire qu'il faut arrêter l'hydroxychloroquine,
00:51:02 ça tue 10% des gens à qui on donne de l'hydroxychloroquine,
00:51:06 ce qui laisse pantois quand on a soit de l'expérience,
00:51:10 soit qu'on connaît un peu la médecine tropicale, ou la rhumatologie.
00:51:15 On n'est toujours pas revenu de ça.
00:51:17 Cette annonce a fait prendre des décisions au ministre,
00:51:21 sur lequel il n'est jamais revenu.
00:51:23 Il a arrêté les essais en cours, randomisés en cours,
00:51:26 alors qu'il y avait moins de morts dans le bras hydroxychloroquine
00:51:29 que dans le bras traitement visuel.
00:51:31 Il suffit de regarder.
00:51:34 J'ai compris votre réponse, c'est ce qui m'intéressait,
00:51:36 moi c'est votre position aujourd'hui,
00:51:37 donc vous êtes sur la même position,
00:51:39 vous considérez que cette combinaison est efficace,
00:51:43 et il y a une mortalité au moins 5 fois inférieure
00:51:46 à celle des autres thérapeutiques, c'est ce que vous dites.
00:51:48 C'était vraiment ce qui m'intéressait.
00:51:49 Laissez-moi vous expliquer,
00:51:51 parce que je pense que c'est intéressant,
00:51:52 c'est un jeu de mots ce truc.
00:51:54 On va commencer par dire que je mentais,
00:51:56 que ça tuait, que ça ne marchait pas,
00:51:58 donc là on a des données, pas que nous,
00:52:00 le monde entier a des données,
00:52:02 et donc à chaque fois on est obligé de répondre à ça,
00:52:04 et la dernière réponse que l'on a,
00:52:07 qui correspond à mon temps de travail,
00:52:09 c'est de mettre des données en ligne
00:52:12 sur lesquelles il n'y a aucune possibilité de tricherie,
00:52:16 il n'y a aucune possibilité de dissimulation,
00:52:19 puisqu'on a pris 100% sur la banque de données du CHU et du VIHU
00:52:24 des gens qui avaient été traités en hôpital de jour en hôpital,
00:52:28 on a pris les traitements,
00:52:29 non pas qui étaient marqués dans les dossiers,
00:52:31 mais qu'on a demandé à la pharmacie centrale
00:52:33 sur les endonnances qui avaient été faites.
00:52:35 J'entends, mais comme on a peu de temps,
00:52:37 je vous assure, je ne voudrais pas qu'on aille trop dans les détails
00:52:41 et qu'on soit sur les grandes lignes,
00:52:43 je sais qu'on me reproche souvent d'interrompre,
00:52:45 et je vous demande de me pardonner,
00:52:47 et peut-être aussi aux téléspectateurs,
00:52:48 mais autrement on ne va pas s'en sortir,
00:52:50 si j'ose dire, avec le temps qui est imparti.
00:52:52 Alors, j'ai entendu votre première réponse,
00:52:54 mais ce qui m'a interpellé dans votre tribune,
00:52:56 que vous avez écrite,
00:52:57 pas dans votre tribune d'ailleurs, dans votre étude,
00:52:59 vous dites que ça marche partout dans le monde,
00:53:01 à l'instant, mais en même temps, vous écrivez
00:53:04 "l'efficacité tient en partie à sa prise en charge
00:53:08 par une équipe particulière qui a soigné plus de 30 000 personnes,
00:53:12 les résultats ici ne peuvent être généralisés
00:53:14 qu'à des patients similaires,
00:53:16 et une organisation de soins similaires
00:53:18 ne peuvent pas être extrapolées dans leur intégralité
00:53:20 à d'autres centres".
00:53:21 C'est un peu contradictoire par rapport à ce que vous venez de me dire.
00:53:23 Donc on a le sentiment, en lisant ça,
00:53:25 et certains l'ont interprété comme ça,
00:53:26 que ça ne peut fonctionner qu'à l'IHU de Marseille.
00:53:30 Qu'est-ce que vous répondez à cela ?
00:53:32 Eh bien, je vais répondre à ça, que si vous voulez,
00:53:35 la médecine, ce n'est pas de l'informatique
00:53:37 et ce n'est pas de l'évidence-based.
00:53:38 La médecine, c'est un des éléments majeurs de la médecine,
00:53:42 en particulier dans la médecine des affections aigües,
00:53:44 c'est le management, c'est la qualité du management.
00:53:47 C'est-à-dire, est-ce qu'il y a des gens la nuit ?
00:53:48 Est-ce qu'on répond quand les patients sonnent ?
00:53:50 Est-ce qu'il y a des gens qui sont disponibles à tout moment ?
00:53:53 Est-ce qu'on mesure tous les paramètres à tous les moments ?
00:53:57 Nous, par exemple, chez les sujets âgés,
00:53:59 quand la réanimation ne nous les prenait plus,
00:54:01 au bout d'un moment, on a acheté des appareils
00:54:02 qui permettent de faire de l'hyperoxygénation.
00:54:05 Et donc, à la fin, nos taux de mortalité,
00:54:07 qui est la seule chose importante,
00:54:09 les taux de mortalité à l'IHU sont de l'ordre de 10 %
00:54:11 chez les patients hospitalisés.
00:54:13 Il n'y a pas une série mondiale de patients hospitalisés
00:54:16 qui a des taux aussi bas.
00:54:17 Ce qui a été publié en France est partout supérieur à 20 %.
00:54:20 Donc, ça veut dire que ce n'est pas juste l'hydroxychloroquine.
00:54:23 L'hydroxychloroquine est une chose, il y a le management,
00:54:27 l'hydroxychloroquine rapporte quelque chose,
00:54:29 comme la vaccination rapporte quelque chose.
00:54:31 Mais le point final, c'est-à-dire la qualité du management,
00:54:36 est un élément qui est un élément majeur
00:54:39 et qui se traduit par des résultats.
00:54:41 C'est les résultats qui comptent.
00:54:43 Vous le voyez bien, depuis le début,
00:54:45 à chaque fois qu'on essaie de m'ennuyer,
00:54:47 on essaie de m'ennuyer sur la forme.
00:54:49 Mais pas du tout sur les résultats.
00:54:50 Moi, j'attends que les gens viennent sur les résultats.
00:54:52 Je suis obligé de les saisir moi-même.
00:54:54 Moi, j'ai demandé à Ligas et à l'ANSAM
00:54:56 de venir saisir les données sur le traitement par l'hydroxychloroquine.
00:55:00 Ils ont dit "chacun, ce n'est pas notre métier".
00:55:02 Il y a une petite ambiguïté quand même, je le maintiens.
00:55:04 Vous dites "l'efficacité tient en partie à sa prise en charge par une équipe".
00:55:07 Et puis manifestement, vous dites "dans les autres pays,
00:55:09 là où on l'a associé, ça marche aussi".
00:55:11 C'est pour ça qu'il y avait une petite ambiguïté dans cette phrase.
00:55:14 Mais vous y avez répondu.
00:55:16 Et puis l'autre chose qui est importante, c'est cette affaire d'essai thérapeutique.
00:55:20 Paraît-il que l'essai thérapeutique suppose la saisine d'un comité de protection
00:55:27 des personnes de l'Agence des médicaments et le consentement écrit des participants.
00:55:31 Et ce qu'on vous reproche, c'est d'avoir fait une sorte de...
00:55:35 Ces gens ont été des cobayes.
00:55:37 En tout cas, c'est ce que disent ceux qui vous accusent
00:55:41 et qui n'étaient pas au courant du traitement qu'ils recevaient.
00:55:44 C'est d'ailleurs pour ça que vous pourriez aussi être poursuivi.
00:55:46 Et c'est la troisième chose sur laquelle je voulais vous entendre et entendre votre défense.
00:55:50 Cobaye ou pas ?
00:55:52 Bien sûr, c'est totalement faux.
00:55:54 Il y a déjà sept études françaises qui ont été publiées
00:55:57 sur des études observationnelles rétrospectives
00:56:00 qui incluent l'hydroxychloroquine sans qu'il s'agisse d'essai thérapeutique.
00:56:04 D'accord ?
00:56:05 Donc, ce qu'on fait dans une étude observationnelle,
00:56:09 on regarde les traitements qu'ont eu les gens et on évalue les résultats.
00:56:13 Ça s'appelle des études rétrospectives.
00:56:15 On a traité les gens.
00:56:16 On ne les a pas tous traités d'ailleurs par hydroxychloroquine,
00:56:18 ainsi que trop d'ici.
00:56:19 Il y en a sur... Je ne vais pas dire de bêtises.
00:56:23 Sur 30 000 personnes, il y en a 6 500 qui n'ont pas eu du tout d'hydroxychloroquine.
00:56:30 Sauf que le Haut Conseil de Santé publique avait déjà mis fin aux dérogations
00:56:33 sur les prescriptions d'hydroxychloroquine.
00:56:35 Et l'IHU aujourd'hui, il n'est plus prescrit.
00:56:38 C'est pour ça que souvent, je dis sur ces sujets-là,
00:56:41 des gens comme moi qui sont parfaitement ignorants de ces sujets-là.
00:56:44 Mais nous sommes démunis.
00:56:46 Nous avons d'un côté vous qui jouissez d'une réputation importante depuis des années
00:56:51 et vous avez d'autres gens qui nous expliquent l'exact contraire.
00:56:54 Donc, moi, souvent, il m'arrive de dire que je n'ai pas d'avis.
00:56:58 J'observe quand même que peu de gens vous défendent aujourd'hui, professeur Raoult.
00:57:02 Qu'il y a 16 sociétés savantes qui sont contre vous.
00:57:05 Que je n'ai pas vu de grands médecins en France prendre de votre défense.
00:57:09 Ça ne veut pas dire d'ailleurs que vous n'ayez pas raison.
00:57:12 Ça ne veut pas dire ça.
00:57:13 Mais je n'entends pas des voix aujourd'hui allant dans votre sens.
00:57:19 Alors, pour répondre à votre question sur la prescription d'hydroxychloroquine,
00:57:23 ce n'est pas non plus très complexe.
00:57:24 Un, vous devez vous rappeler que cette accusation qui avait été portée contre moi
00:57:30 sur l'usage de l'hydroxychloroquine
00:57:32 m'a fait l'objet d'un passage en conseil de discipline de l'Ordre des médecins
00:57:38 qui a conclu que je n'avais commis aucune faute
00:57:40 et que je n'avais jamais eu en plairie de les médecins.
00:57:42 Et ça, c'est de décembre 2021, c'est-à-dire le temps de la fin de cette étude.
00:57:46 Que ensuite, j'ai eu une inspection relativement malveillante
00:57:50 envoyée par le ministre Véran qui comportait huit inspecteurs
00:57:54 qui ont passé huit mois chez moi et qui n'ont pas fait de commentaire sur,
00:57:58 en 2022, sur l'usage de l'hydroxychloroquine.
00:58:03 Le seul élément qui les a marqués concernant tout ça en trois lignes,
00:58:08 c'est que la prise en charge du Covid a été particulièrement efficace dans…
00:58:12 – Oui, mais l'IHU aujourd'hui ne recommande plus votre prescription ?
00:58:16 L'IHU de Marseille ?
00:58:18 – Écoutez, on est, il faut le demander à d'autres, c'est plus mon problème à moi.
00:58:23 Un, on est dans une situation qui est très différente,
00:58:26 que les gens ont un peu de difficulté à assimiler
00:58:30 parce que ça c'est un peu plus compliqué.
00:58:32 Le virus que nous avons actuellement est un virus très différent
00:58:35 des virus qu'on a eus jusqu'en 2021.
00:58:38 Omicron est un virus qui rentre par une porte très différente
00:58:42 de la porte par laquelle rentraient les autres virus.
00:58:46 Cette porte, au lieu de rentrer dans une petite bulle
00:58:52 qui va fusionner avec les vesicules dans lesquelles rentrent
00:58:55 les bases de l'hydroxychloroquine, rentre par une fusion d'embrunes,
00:58:58 ce qui fait qu'elle n'est pas exposée à l'hydroxychloroquine
00:59:01 et donc les données que nous avons in vitro,
00:59:04 que l'a fait Bernard Lascola, qui sont des données préliminaires,
00:59:07 montrent qu'Omicron n'est probablement pas sensible du tout à l'hydroxychloroquine,
00:59:10 ni aux bases faibles.
00:59:12 C'est une maladie qui est plus bénigne, donc qui ne justifie pas de faire ça.
00:59:17 Donc il est vraisemblable que sur Omicron,
00:59:19 il n'y a pas de justification biologique pour l'instant à utiliser…
00:59:23 – J'entends là aussi votre défense, mais en tout cas votre réponse.
00:59:28 Depuis son arrivée à la tête de l'IHU Méditerranée,
00:59:31 Pierre-Edouard Fournier, qui vous a succédé,
00:59:34 a suspendu les essais cliniques impliquant la personne humaine,
00:59:38 c'est important de le dire également.
00:59:39 Et puis il y a ce pneumologue et pharmacologue Mathieu Molimar du CHU de Bordeaux
00:59:44 qui estime que vos travaux constituent une déviance scientifique
00:59:47 doublée d'un scandale en raison de l'inaction des autorités.
00:59:50 Il a des propos très durs sur vous, il dit que vous n'êtes pas…
00:59:54 lui est pharmacologue, vous ne savez pas de quoi vous parlez.
00:59:57 Moi je l'ai eu en plus au téléphone.
00:59:58 Donc il a des mots extrêmement durs, il dit que vous n'êtes pas spécialiste là-dedans,
01:00:03 que vous êtes un danger pour la science
01:00:06 et qu'il souhaite vous faire condamner pour ce que vous avez fait.
01:00:12 Nous demandons des actions au niveau pénal, ordinal,
01:00:15 du côté de la Haute Autorité de Santé, du Comité National d'Éthique,
01:00:18 sinon on ouvre la voie à un retour à la médecine du XIXe siècle
01:00:21 où un médecin pouvait administrer, selon son intuition,
01:00:25 n'importe quel médicament à ses patients.
01:00:28 Donc c'est vrai que cette querelle-là nous saisit
01:00:32 parce que les propos qu'il tient sur vous nous interroge, disons-le à M. Raoult.
01:00:38 Oui mais je comprends très bien qu'il soit nerveux.
01:00:43 Je comprends que les gens qui ont pris une position aussi ferme
01:00:50 sans avoir la moindre notion de l'analyse réelle des données,
01:00:57 qu'il suffit de regarder, c'est parce que les gens ne regardent pas les données.
01:01:00 Les pharmacologues, en fait, ils disent l'exact contraire.
01:01:04 Ils vous reprochent ce que vous lui reprochez.
01:01:07 Vous savez depuis combien de temps j'utilise l'hydroxychloroquine
01:01:10 pour avoir mal à l'air infectieuse ? Vous avez une idée ?
01:01:12 Oui mais pas pour le Covid, par définition.
01:01:15 L'hydroxychloroquine que vous l'utilisiez pour le palus,
01:01:19 c'est autre chose que ça.
01:01:21 Il dit que lui, le pharmacologue qu'il est, dit que ce n'est pas adapté.
01:01:25 Monsieur Crow, ne faites pas comme les autres.
01:01:27 Laissez-moi terminer la phrase.
01:01:29 J'utilise depuis 30 ans ce médicament en maladie infectieuse
01:01:33 pour traiter deux infections, pour dire, qui sont la fièvre au cul et la maladie de l'Eblok.
01:01:38 Ce sont des malades que je traite pendant un an, deux ans, avec de l'hydroxychloroquine,
01:01:42 chez qui je fais régulièrement des dosages.
01:01:44 C'est-à-dire que j'ai regardé dans les quatre dernières années,
01:01:46 avant qu'on commence, on a évalué que pour changer,
01:01:50 pour avoir une activité sur l'acidité intracellulaire,
01:01:54 il fallait un microgramme par ml de sérum.
01:01:57 Et donc on mesure ça, et j'ai regardé, avant qu'on commence ça,
01:02:01 les 4000 derniers dosages que nous avions faits chez les patients
01:02:04 qui prennent 610 grammes par jour.
01:02:06 C'est pour ça que nous, on a donné 610 grammes par jour.
01:02:09 Et c'est pour ça qu'il y a des études qui ont donné 2,4 grammes
01:02:12 et qui ont eu des accidents.
01:02:13 Il y a des études qui ont donné 400 mille grammes et qui n'ont pas marché.
01:02:16 Nous, on donne, depuis 30 ans, 600 mille grammes par jour.
01:02:21 Et c'est une référence mondiale.
01:02:24 Le traitement...
01:02:25 J'entends ce que vous dites.
01:02:26 Dernière chose, parce qu'effectivement, c'est forcément...
01:02:29 Ce qui est intéressant, c'est de vous donner la parole,
01:02:31 mais en même temps, c'est difficile de connaître aussi précisément ces sujets
01:02:36 comme vous les connaissez, comme M. Molimar le connaissait.
01:02:39 Si, par exemple, je demandais à M. Molimar un face-à-face avec vous,
01:02:45 est-ce que vous, vous accepteriez ?
01:02:48 Non, il n'y a pas de raison.
01:02:50 Si vous voulez, je veux bien parler avec des gens qui ont une compétence.
01:02:54 Sur le domaine, trouvez-moi un papier sur le niveau de la cyprocine d'avant,
01:02:57 qui soit autre chose qu'un commentaire.
01:02:59 D'accord.
01:03:00 Donc, lui, il est pharmacologue, mais à vos yeux, il n'a pas de compétence.
01:03:03 Je pense que M. Molimar peut-être refuserait de la même manière
01:03:07 d'échanger avec vous, je n'en sais rien.
01:03:08 Je trouve que c'est dommage, simplement.
01:03:10 C'est Molimar, d'ailleurs.
01:03:11 Les pharmacologues, ça ne veut rien dire.
01:03:13 C'est comme vous dites, "infectiologue", il y a deux tours dedans.
01:03:15 Là, pour l'instant, aujourd'hui...
01:03:17 Le problème, c'est que...
01:03:18 Je vais vous dire autre chose, parce que je parle quand même avec pas mal de médecins,
01:03:21 et j'ai découvert, entre guillemets, l'ego des médecins depuis 24 mois,
01:03:25 parce que j'ai eu M. Molimar ce matin, précisément,
01:03:27 c'est "moi, je sais, vous, vous ne savez pas".
01:03:29 Et quand vous parlez à un spécialiste, un infectiologue, un pharmacologue,
01:03:33 il dit "moi, je sais, l'autre ne sait pas".
01:03:35 Et c'est très compliqué, effectivement, pour le journaliste.
01:03:39 Et j'expliquais tout à l'heure au téléphone à M. Molimar,
01:03:41 et croyez-moi, c'était compliqué, le rôle que je jouais.
01:03:44 Parce qu'il pouvait même moins m'accuser de vous avoir donné la parole
01:03:47 ou d'avoir fait la part belle à ceux qui ne pensaient pas comme lui.
01:03:51 Donc c'était assez tendu, d'ailleurs, notre discussion,
01:03:53 que j'ai eue tout à l'heure avec lui.
01:03:55 Bon, est-ce que vous allez porter plainte,
01:03:57 ou est-ce que vous allez tenter une action en justice pour diffamation, que sais-je ?
01:04:01 M. Prot, encore une fois,
01:04:03 je ne suis pas...
01:04:06 Mais bien entendu, on ne fait pas les mêmes métiers,
01:04:09 donc on ne peut pas voir les choses de la même manière.
01:04:11 Moi, la plupart du temps, je n'ai pas d'opinion.
01:04:14 Je ne me vois pas, comme M. Molimar, ou ces gens qui écrivent des tribunes.
01:04:18 Moi, jamais de ma vie, je n'ai écrit de tribune ni contre l'un ni contre l'autre.
01:04:22 Je n'ai autre chose à faire que m'intéresser au travail des autres,
01:04:25 parce que j'ai déjà trop de travail moi-même.
01:04:27 Donc ce qui m'intéresse, c'est d'accumuler des données, ce que j'ai fait.
01:04:30 J'ai accumulé un nombre de données dans ma vie scientifique qui est colossale.
01:04:33 Ça suffit.
01:04:35 Je suis ravi d'avoir pu mettre sur des bases sécurisées,
01:04:40 des databases sécurisés,
01:04:42 toutes les données du traitement qui ont eu lieu pendant deux ans à l'IHU,
01:04:46 pour que tout le monde puisse les consulter.
01:04:48 Ils commencent à les consulter, c'est très bien.
01:04:50 D'ailleurs, on a un suivi des consultations, non pas de l'article.
01:04:53 L'article, c'est notre interprétation des données.
01:04:55 Et des données, c'est une ordre d'état brute.
01:04:57 C'est énormément de travail, c'est un an de travail.
01:05:00 Maintenant, je suis content, je lègue ça à la science,
01:05:03 et on verra bien ce qu'elle en fera.
01:05:05 Moi, j'ai une idée très précise, je suis un empiriste.
01:05:08 Je n'ai pas d'idéologie, je ne suis pas un militant.
01:05:10 Je ne suis un militant de rien du tout.
01:05:12 Eh bien, je vous remercie, parce que je voulais vous donner la parole,
01:05:14 même si effectivement, la limite de cet échange,
01:05:16 c'est qu'en fait, il faudrait avoir un des représentants de cette tribune
01:05:21 qui puisse échanger avec vous,
01:05:22 qui pourrait apporter peut-être une contradiction plus forte
01:05:27 que je ne l'ai fait durant ces 15 ou 20 minutes.
01:05:29 Vraiment, merci beaucoup en tout cas d'être intervenu sur l'antenne de CNews,
01:05:34 sauf si vous voulez rajouter un dernier mot, M. Raoult.
01:05:36 Alors, écoutez, je vais vous dire, il y a un moment,
01:05:40 il faut lire Baudrillard, c'est très intéressant,
01:05:43 on va lire Simulac, la simulation.
01:05:45 Il y a un moment où la vérité, la communication rencontre la réalité.
01:05:49 On est en tiens de l'arrivée, donc il y a une très, très grande nervosité
01:05:52 qui va se passer de plus en plus.
01:05:54 On verra bien.
01:05:56 C'est-à-dire que ce que vous pensez, c'est que comme vous avez plutôt eu raison,
01:06:03 cette vérité excite tellement ceux qui vous auraient attaqué,
01:06:08 qu'ils vont se déchaîner contre vous.
01:06:10 Je traduis votre pensée, ce n'est pas la mienne, bien sûr, mais c'est la vôtre.
01:06:14 Je ne sais même pas que j'ai raison, je m'en fiche d'avoir raison.
01:06:17 Ça m'indiffère.
01:06:19 Que vous pensiez que j'ai raison ou pas,
01:06:21 vous pensez que ça m'empêche de dormir, faites une erreur.
01:06:23 Moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'il n'y a pas un centre qui a eu,
01:06:27 qui a traité, qui a des données aussi importantes que les nôtres.
01:06:31 30 000 personnes, c'est colossal.
01:06:33 On a mis 100 % de nos données online, tout le monde peut les utiliser.
01:06:38 Vous pouvez toujours demander à regarder si les essais solidarité,
01:06:41 recovri, ce n'est pas là, ils ne le sont pas.
01:06:43 Vous savez, la cour de justice Texas a demandé à Pfizer et à FDA
01:06:50 de mettre les données d'évaluation du vaccin de Pfizer.
01:06:54 La FDA a dit qu'il faudrait 25 ans pour les mettre.
01:06:57 Oui, mais ça, j'entends bien.
01:06:59 Et pour tout dire, le journaliste que je suis est tellement méfiant,
01:07:03 est tellement défiant sur certaines choses
01:07:06 que je vous assure, je ne prends aucune parole pour argent comptant
01:07:11 que je me méfie bien évidemment de tout ce qui peut être dans ces univers.
01:07:16 Mais en même temps, je citais cette tribune ce matin
01:07:22 qui vous met en accusation.
01:07:24 Et je vous remercie grandement, vraiment merci grandement professeur Raoult.
01:07:29 Et puis après, chacun...
01:07:32 Je suis admiratif de cette assurance.
01:07:35 Moi, je suis démuni, je vous le dis comme je pense.
01:07:38 C'est quand même assez incroyable.
01:07:40 C'est peut-être d'ailleurs pour ça que je fais du théâtre.
01:07:43 J'aimerais bien pouvoir être aussi...
01:07:45 Je vivrais ce que vit le docteur Raoult.
01:07:48 Je le trouve assez...
01:07:50 On se comptera à l'arrivée, on verra combien on sera...
01:07:54 Il y a les choses quand même qu'on peut souligner et que je lui ai dites.
01:07:59 C'est qu'effectivement, personne ne le défend.
01:08:01 Donc tu peux t'interroger dans la communauté aujourd'hui
01:08:05 et un médecin de renom vient sur les plateaux pour dire "ça marche".
01:08:10 J'ai reçu ici Robert Sebag 50 fois et d'autres,
01:08:13 tous m'ont dit "l'hydroxychloroquine, ça ne marche pas".
01:08:17 Donc ils l'ont dit sur ce plateau.
01:08:19 Je ne peux que témoigner là encore du rapporté.
01:08:25 Je suis assez impressionné par cette espèce d'assurance
01:08:28 qu'il arrive à conserver par rapport à tout ce qui lui tombe dessus.
01:08:32 Parce que je me disais "mais c'est quoi la suite pour M. Raoult ?"
01:08:37 Moi je sais ce que c'est pour moi la suite.
01:08:39 - Ah ben là, c'est effectivement les procédures judiciaires qui sont en cours.
01:08:44 Il y a une enquête à Montréal, le parquet est saisi.
01:08:47 - Bien sûr, bien sûr.
01:08:48 - Donc il est seul contre la terre entière.
01:08:50 - Bien sûr, parce que notamment la loi Jardet depuis 2012
01:08:55 qui interdit les essais sauvages, manifestement.
01:09:00 - Donc... - Conteste.
01:09:02 - Bien sûr. - Dit que c'est une étude rétrospective.
01:09:06 - Qu'en pensez-vous ? Vous avez un commentaire à faire sur ce que vous venez d'entendre ?
01:09:09 - Vous savez, moi je ne sais pas, comme dirait le professeur.
01:09:12 Non, non, moi je ne sais absolument rien sur ce sujet.
01:09:14 Mais le côté cabal, le côté chasse à l'homme,
01:09:18 il y en a de plus en plus en France, c'est assez détestable quand même, il faut avouer.
01:09:24 Oui, mais alors, on va se faire...
01:09:28 - Si ! - Entre le narcissisme des uns s'exalte à un point inouï,
01:09:33 et puis l'autre côté, les phénomènes de groupe et de...
01:09:36 - Non mais j'entends bien, mais comprenez,
01:09:39 si vraiment ces traitements sont nocifs, comme le dit M. Molimar,
01:09:44 c'est son devoir d'alerter le public
01:09:49 et d'expliquer que non seulement ça ne marche pas, mais en plus c'est dangereux.
01:09:53 Pardonnez-moi, si je me mets là...
01:09:56 - Vous savez que dans la pharmacopée, la trois quarts des médicaments que vous prenez
01:09:59 sont dangereux d'une manière ou d'une autre, ça ne vous a pas échappé.
01:10:01 - Le vaccin ? - Non mais bon, je n'en sais rien.
01:10:03 Je ne connais rien à ce sujet.
01:10:04 - Oui, mais en disant ça, c'est une manière de...
01:10:07 - Non mais quoi, je viens de... Je veux dire, je suis un cardiologue,
01:10:10 ça fait dix ans que je prends un traitement,
01:10:13 et cet excellent professeur me dit "ah non, c'est très dangereux le traitement que vous prenez,
01:10:17 les risques sont beaucoup plus bien supérieurs aux bénéfices, on arrête immédiatement".
01:10:22 - Ah bon ? - Bon, ben voilà.
01:10:24 - Bon, tout est dans tout alors.
01:10:26 - Je lui fais confiance, mais il m'empêche quoi.
01:10:29 - Charlotte. - Oui, toujours.
01:10:31 - Non mais simplement, je suis incapable, c'est ce que vous disiez,
01:10:33 on aimerait voir ce débat-là en fait, parce qu'on est incapables nous de trancher, de savoir.
01:10:36 En plus, il y a une assurance telle et des mots employés tels, des deux côtés,
01:10:40 ils ont tellement l'air sur deux, que c'est déstabilisant sur une matière normalement scientifique.
01:10:44 C'est vrai que c'est déstabilisant, mais depuis le début du Covid,
01:10:47 moi je note une chose, c'est qu'il y a des questions d'abord qui sont obligatoires
01:10:50 et d'autres qui sont interdites, et en effet, on a à la fois vécu deux ans
01:10:54 pendant lesquels on disait "mais évidemment qu'on n'a pas toutes les réponses sur ce traitement,
01:10:57 mais il faut aller très vite", et en même temps, sur certains traitements, c'est absolument interdit,
01:11:01 et il y a des questions sur le vaccin qui a été là aussi obligatoire pour les enfants et les adolescents,
01:11:06 des questions qu'on n'a pas le droit de poser sur des effets secondaires, qu'on constate.
01:11:10 Je ne dis pas que c'est pour tout le monde, je ne dis pas que c'est tout le temps,
01:11:13 mais il y a la question des myocardites pour les enfants,
01:11:15 il y a la question de tous ces jeunes sportifs qui font des arrêts cardiaques,
01:11:18 on a des questions, or on n'a même pas le droit de les poser.
01:11:21 Oui, mais ça n'existe pas, ça paraît.
01:11:22 Mais c'est ça, on n'a pas le droit de les poser, les poser c'est déjà être contre la science.
01:11:26 Ça n'existe pas, c'est le bénéfice-risque.
01:11:28 C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, alors c'est vrai qu'on a du recul,
01:11:32 le truc le plus important, c'est cette affaire de transmission.
01:11:36 On nous a expliqué que le vaccin empêchait la transmission, et ce n'est pas vrai.
01:11:42 Donc là, il y a effectivement quelque chose...
01:11:46 Ce qui est très déroutant.
01:11:47 Parce qu'on est allé se faire vacciner pour ça.
01:11:49 Parce que les 25-30 ans, ils ne finissaient pas...
01:11:51 C'est un très bon exemple, d'autant qu'on a vu à ce moment-là que personne n'a dit "je ne sais pas"
01:11:56 sur la transmission, moi je n'ai pas dit "la transmission, c'est sûr, c'est non, c'est sûr, c'est oui, je n'en savais rien".
01:12:01 Poser la question, c'était déjà attaquer la science, c'était déjà être dans le complotisme,
01:12:05 et ensuite, quand on a la réponse qui est contraire à ce qu'on nous a annoncé,
01:12:07 on dit "oui, mais on ne pouvait pas tout savoir".
01:12:09 Vous aviez quand même l'air de très bien savoir à l'époque.
01:12:11 Donc c'est déstabilisant, je ne peux pas dire autre chose, c'est déstabilisant.
01:12:14 Et puis effectivement, il y a l'espace en plus médiatique, avec ses prêtres qui expliquent...
01:12:21 Mais qu'on ne nous accuse pas d'être soupçonneux derrière tout.
01:12:23 Qui expliquent ce qu'il faut penser sur ces sujets.
01:12:25 Sur les autres aussi.
01:12:26 Et oui, à Dijon lui aussi, et sur les autres aussi.
01:12:28 C'est pour ça que je garde un peu de distance.
01:12:30 Forcément Gérard, parce qu'il y a le bon côté.
01:12:33 C'est comme sur tous ces sujets aujourd'hui, vous avez ce qu'il faut penser.
01:12:36 Alors vous pouvez faire le Covid, le climat, la retraite...
01:12:39 Sans réponse concrète.
01:12:40 Après tout, il y a des débats entre les scientifiques,
01:12:42 mais je continue à faire confiance à la science.
01:12:44 Et deuxièmement, sur le vaccin.
01:12:45 Laquelle ?
01:12:46 Oui, bien sûr, laquelle, c'est la science qui est quasiment...
01:12:50 Moi je ne connais pas beaucoup de professeurs, de grands professeurs,
01:12:54 que ce soit en France ou dans le monde entier, qui remettent en cause le vaccin.
01:12:57 Je suis désolé.
01:12:58 Même le professeur Raoul tout à l'heure a dit lui-même que le vaccin était une paire de la...
01:13:02 Oui, parce que là on entend ce que vous dites depuis tout à l'heure,
01:13:05 c'est que vous le vouliez ou non, vous émettez des doutes sur le vaccin.
01:13:09 Non, mais...
01:13:10 Moi je... Bon, n'en mettez pas, c'est très bien.
01:13:12 Ça, vous voyez, ça c'est pas bien.
01:13:14 Non, c'est pas bien.
01:13:15 Mais c'est pas vrai.
01:13:16 C'est du doute.
01:13:17 Mais c'est pas vrai, vous, vous êtes pour le vaccin.
01:13:19 Oui ou non ?
01:13:20 Pas pour tout le monde.
01:13:21 Pas pour tout le monde.
01:13:22 Ah bah voilà, mais moi je suis pour le vaccin.
01:13:23 Et pour les enfants ?
01:13:24 Pour tout le monde ?
01:13:25 Mais pourquoi vous voulez vacciner les enfants ?
01:13:26 Moi je suis en tout cas ce que disent les scientifiques, ce que disent les médecins.
01:13:29 J'ai une question.
01:13:30 Moi aussi, j'ai fait confiance à mon médecin toute ma vie, il me dit "tu prends ça", je l'ai pris.
01:13:35 Bon, très bien.
01:13:36 Simplement, dans cette période, est-ce que oui ou non, on a été obligé de confesser parce que, en faisant confiance,
01:13:42 des choses qui se sont révélées être fausses, voire même des mensonges ?
01:13:46 Est-ce que c'est ce qui s'est passé ?
01:13:48 Non, je n'ai pas eu de...
01:13:49 Ah d'accord.
01:13:50 Donc au moment où les masques étaient interdits, parce que d'autres façons ça s'est...
01:13:53 Ah non, mais ça c'est autre chose, d'accord, moi je parlais du vaccin.
01:13:55 Ah non, c'est pas autre chose.
01:13:56 Non, Gérard, c'est pas autre chose dans la mesure où nous, sur les plateaux de télévision, je dis un grand "nous" général,
01:14:01 tout le monde confessait la même chose et posait la question en disant "vous êtes sûr qu'on est obligé de relayer la parole comme ça sans jamais se poser de questions ?"
01:14:08 C'est nous qui nous faisions insulter, Gérard.
01:14:10 C'est ça qui s'est passé pendant cette période.
01:14:11 Non, mais bien sûr qu'il faut toujours poser des questions.
01:14:13 Je dis simplement que sur le vaccin, sur le vaccin aujourd'hui et sur l'efficacité du vaccin, je suis un peu inquiet quand j'entends un certain nombre de gens
01:14:22 qui ne sont pas des professionnels, qui ne sont pas des médecins, parce que je dis toujours de la même façon que je n'ai pas vu
01:14:30 de grands professeurs, de grands médecins qui remettent en cause le vaccin. C'est tout. J'en en vois pas.
01:14:36 Gérard, je n'ai pas la compétence pour remettre en cause le vaccin ou pour le défendre. Vous non plus.
01:14:41 Donc ça n'est pas le sujet de notre débat là aujourd'hui. La question est de savoir, un, est-ce qu'on a fait se vacciner toute la population pour éviter la transmission par erreur ?
01:14:52 Puisque elle ne l'empêchait pas. Oui ou non ? Répondez, c'est simple.
01:14:55 Mais toute la population n'a pas été vaccinée jusqu'à preuve du contraire.
01:14:58 Est-ce que c'était rendu obligatoire ?
01:15:00 On n'a jamais rendu obligatoire le vaccin. Il n'a jamais été rendu obligatoire. Il y a des gens qui ne sont pas vaccinés.
01:15:07 Il y avait y compris du personnel médical qui n'était pas vacciné. On en a suffisamment parlé.
01:15:14 Donc il n'y a pas d'obligation du vaccin.
01:15:16 On ne peut plus voyager. Quand tu fais un pass sanitaire, arrêtez Gérard.
01:15:20 Outre l'obligation, ma question est simple. Est-ce que oui ou non, l'appel à la vaccination se faisait sur la question de la transmission ?
01:15:29 Protéger les autres. Est-ce que c'était ça le slogan oui ou non ?
01:15:32 Oui, c'est ça.
01:15:34 Est-ce que précisément sur ce sujet, on s'est trompé ? Je ne dis même pas qu'il y a eu mensonge. Est-ce que oui ou non, on s'est trompé ?
01:15:41 Oui, il y a eu de... On ne s'est pas vraiment fondamentalement trompé. Simplement, sur le vaccin, avant même qu'on ait tous les résultats...
01:15:49 C'est une instruction. Un bon procureur.
01:15:52 Ce que j'attends, c'est la conclusion de votre discours. C'est quoi ? Il ne fallait pas vacciner ?
01:15:56 Détendez-vous.
01:15:57 Non, mais dites-moi.
01:15:59 Non, mais parce que l'énervement est révélateur.
01:16:01 Oui, mais enfin, je vous ai déjà vu énervé.
01:16:04 Oui, mais pas là en l'occurrence. Je vous dis donc que nous, sur les plateaux de télévision, le "nous" médiatique,
01:16:11 a défendu des positions soutenues par certains médecins qui se sont révélées être fausses.
01:16:17 Est-ce qu'on peut simplement avoir un peu d'esprit critique et dire "je ne vais pas dire ce que disent tous les médecins parce que je ne sais pas, je ne sais pas".
01:16:25 Par ailleurs, la deuxième partie sur la question des effets secondaires, c'est pas remettre en cause tout le vaccin,
01:16:30 que de reconnaître qu'aujourd'hui, il est même impossible d'évoquer cette question-là sans se faire engueuler.
01:16:36 Ce n'est pas normal. On a rendu obligatoire dans les écoles, on a poussé à la vaccination des jeunes enfants et des adolescents
01:16:43 sans avoir le droit de dire "mais vous avez vu les effets, est-ce qu'on peut avoir des réponses là-dessus".
01:16:47 Bien évidemment qu'on a eu le droit. Il y a des gens qui ont posé. Il y a des gens qui sont toujours contre la vaccination.
01:16:53 Et il y a des gens qui ne se sont pas fait vacciner.
01:16:55 Je suis le seul à avoir reçu, Madame...
01:16:58 Mais c'est compliqué.
01:17:00 Moi, j'ai entendu des gens qui étaient...
01:17:02 Simplement, je n'ai pas rencontré de vrais scientifiques, de vrais professeurs qui étaient contre la vaccination.
01:17:09 C'est tout, je n'en ai pas rencontré. C'est aussi bête que ça.
01:17:11 D'ailleurs, personne ne dit le contraire aujourd'hui. Je dis simplement que là, ce qu'on fait sur l'hydroxychloroquine,
01:17:14 trois ans après, en se disant "il y a peut-être eu certains patients pour lesquels ce n'était pas bon".
01:17:19 Moi, je n'ai pas de problème avec ça. Je suis incapable de commenter le truc.
01:17:22 Je dis simplement, est-ce qu'il est possible de le faire sur tout le reste ?
01:17:25 Toutes les thérapies, tous les médicaments qui ont été utilisés, même le vaccin.
01:17:29 On nous a même dit qu'il fallait aller vite.
01:17:31 C'est donc bien qu'on n'avait pas le recul qu'on a normalement sur les autres.
01:17:34 Est-ce qu'on peut se poser ces questions sur tout ça en même temps ?
01:17:37 Si on peut se poser toutes les questions, simplement, la question essentielle, c'est oui ou non.
01:17:41 Est-ce que la vaccination a été une bonne chose ? Est-ce qu'il fallait la faire ?
01:17:45 Donc vous doutez de la vaccination.
01:17:47 Je ne suis pas capable de répondre à ces questions non plus, Gérard.
01:17:49 Mais vous avez le droit, mais moi, je ne doute pas de la vaccination.
01:17:51 Mais Gérard, vous ne pouvez pas non plus l'affirmer. Je suis désolée, vous n'avez pas la compétence.
01:17:54 Non, je me range modestement derrière l'avis des gens de la science, des médecins.
01:17:58 Vous m'expliquerez une chose et on en aura terminé là.
01:18:01 Un des livres les plus vendus aujourd'hui en France est d'une jeune femme qui s'appelle Alexandra Henrion-Côde.
01:18:07 C'est le livre le plus vendu en France.
01:18:09 Personne ne l'a reçu sur aucun plateau de télévision sauf ici.
01:18:12 Vous m'expliquerez pourquoi, dans l'espace médiatique.
01:18:15 Vous me direz, vraiment, vous me direz pourquoi.
01:18:17 C'est celle des rares qui contestent le vaccin.
01:18:20 Vous me direz pourquoi. Elle n'a pas le droit d'être sur un plateau de télévision.
01:18:25 Et interrogez-vous pourquoi ce livre est le plus vendu.
01:18:28 Notre métier, me semble-t-il, notre métier, c'est précisément ça.
01:18:32 C'est de témoigner de la réalité et d'apporter une contradiction.
01:18:35 Ce qu'on essaye de faire et de développer l'esprit critique.
01:18:40 Vous me connaissez, j'ai des leçons à donner à personne dans ce métier.
01:18:44 Mais je m'étonne simplement que, effectivement, l'espace médiatique choisisse
01:18:49 ceux qui peuvent parler, ceux qui ne peuvent pas parler.
01:18:51 Là-dessus, je choisis qui peut parler et c'est Audrey Bertheau qui va parler à l'instant.
01:18:56 Et on terminera après sans rancune parce que voilà, un peu de joie de vivre.
01:19:00 C'est ce qu'il faut se dire et puis moi j'ai retrouvé l'ambiance du plateau de leur dépôt.
01:19:05 Que je connais bien.
01:19:06 Sans rancune, ça pourrait être le sous-titre de leur dépôt.
01:19:09 Mais non, mais en plus c'est sans rancune.
01:19:11 C'est vrai que, voilà, c'est pas donner, en fait c'est pas faire un choix que de dire ce que j'exprime là.
01:19:18 C'est simplement garder un peu d'esprit critique.
01:19:22 Audrey Bertheau.
01:19:24 La France prend un virage électrique.
01:19:29 La première usine de batterie pour voiture électrique va être inaugurée aujourd'hui dans le nord de la France.
01:19:34 C'est une étape clé pour attraper notre retard sur les constructeurs chinois.
01:19:38 La production de cette usine doit démarrer cet été pour une commercialisation à la fin de l'année 2023.
01:19:44 A Rennes, un homme a été tué à l'arme blanche dans une station de métro.
01:19:48 Le drame s'est produit hier soir.
01:19:50 L'homme était âgé d'une trentaine d'années.
01:19:52 Une enquête pour meurtre a été ouverte et confiée à la police judiciaire.
01:19:56 Aucune interpellation n'a pour l'heure eu lieu.
01:19:59 Et puis c'est inédit, depuis 2015, les prix baissent dans l'immobilier ancien.
01:20:03 Une étude publiée par l'INSEE et Notaire de France montre un recul des prix au premier trimestre 2023.
01:20:09 Les prix dans l'ancien ont un recul de 0,3% pour les maisons et de 0,1% pour les appartements.
01:20:16 - Je salue notre ami Daniel Guichard, et en même temps je l'ai pas salué, qui dit "Gérard est inquiétant dans ses certitudes, Charlotte est rassurante".
01:20:22 - Oh bah bien sûr !
01:20:23 - Mais c'est vrai que vous avez des certitudes alors que j'en ai pas, c'est ça qui me frappe toujours.
01:20:26 - Euh je sais pas, on peut en discuter.
01:20:28 - Bon ! Vous jouez ce soir ?
01:20:30 - On joue demain soir, demain soir jusqu'à dimanche.
01:20:33 - Mercredi, jeudi, vendredi ?
01:20:34 - Vendredi, deux fois le samedi, une fois le dimanche à 7h.
01:20:37 - Et alors, après, qu'est-ce que vous faites après le théâtre ? Vous couchez tout de suite ?
01:20:40 - Après je vais me reposer, oui, parce que je peux vous assurer que le rôle est assez... Il faut en avoir dans le jarret, comme on dit.
01:20:47 - Donc là, par exemple, vous fumez pas ?
01:20:49 - Là, ah non, moi j'ai jamais fumé.
01:20:51 - D'accord, vous prenez pas d'alcool, vous faites attention, il y a un régime ?
01:20:54 - Dans ce métier, je pense qu'il faut faire attention à sa santé.
01:20:58 Si vous voulez durer et être en forme, et être efficace pour les gens qui viennent vous voir.
01:21:03 - Et après la représentation, vous arrivez à dormir ou il faut...
01:21:06 - Oui, il y a toujours cette espèce d'adrénaline quand même, qui vous accompagne.
01:21:11 Il m'est arrivé, là récemment, une ou deux nuits où j'étais habité, j'étais possédé par mon personnage.
01:21:18 - Et vous arrivez à quelle heure au théâtre ?
01:21:20 - Moi, on arrive deux heures avant, pour papoter, quand on s'entend bien, c'est formidable.
01:21:27 - Et alors, il n'y a jamais de soucis le soir, il n'y a jamais de trous, vous n'avez pas de...
01:21:32 - Non, pour l'instant...
01:21:33 - Jamais d'incidents ?
01:21:34 - Je vais toucher du bois, ça peut arriver, ça peut...
01:21:37 L'autre jour, je suis rentré, parce que je m'habille sur scène à un moment donné,
01:21:41 et puis on peut oublier soit un bouton de la chemise, soit la braguette.
01:21:47 - Ah oui, c'est toujours une expérience...
01:21:48 - Secrètement, il y a un problème en partenariat.
01:21:50 - C'est toujours une expérience étonnante d'être sur scène, par exemple,
01:21:53 nous, ça nous est jamais arrivé, vous voyez, d'entendre une salle qui applaudit.
01:21:57 - Ah mais venez, vraiment, venez, ça sera avec grand bonheur.
01:22:00 - Ah non, mais je suis venu dans un théâtre parfois, mais sur scène, j'ai...
01:22:03 - C'est une expérience qui doit être étonnante.
01:22:06 - C'est le bonheur absolu, puis quand je nous écoutais, là,
01:22:10 je pensais à Molière qui parle de la médecine comme personne avec...
01:22:14 - Ah bah oui, ça je suis d'accord avec vous, mais si vous dites ça à M. Molimar,
01:22:17 il ne va pas être content, si vous le comparez à un médecin de Molière.
01:22:20 - La maladie imaginaire, après, il y a un prix sur la médecine.
01:22:24 - Mais bien sûr, Molière qui disait également, je me demande si finalement,
01:22:27 le seul et grand talent, ce n'est pas le talent de plaire.
01:22:30 - Le vrai talent, c'est de plaire, il n'y a pas d'autre...
01:22:33 - Voilà, au théâtre Héberteau, tous les soirs, venez vous amuser, vous en avez bien besoin.
01:22:37 - Je suis d'accord avec vous, j'espère qu'il y a un peu de divertissement parfois le matin,
01:22:40 c'est un petit théâtre que nous avons aussi ici de temps en temps.
01:22:43 - C'est exactement ça, absolument, et chacun a son rôle.
01:22:46 - Dans le rôle de Gérard Leclerc, Gérard Leclerc.
01:22:48 - Bien sûr, dans le rôle de Gérard Leclerc, Gérard Leclerc.
01:22:51 - Et puis regardez, le plus bel homme de sa génération,
01:22:55 il est beau, bronzé, toujours M. Feney.
01:22:57 - Moi, je suis deux.
01:22:59 - Parce qu'il y en a deux ici.
01:23:01 - Il y en a un qui est un peu réac et un peu progressiste.
01:23:07 - Très bien.
01:23:08 - Alors que Gérard Leclerc, ils ne sont qu'un.
01:23:10 - Audrey Messirac a été à la rédaction, Roderick Lepradeau était au son,
01:23:13 merci à Guillaume Vintour, Vinour, pardon, qui était à la vision,
01:23:17 merci à Marine Lanson qui était de retour ce matin,
01:23:19 nous étions en week-end, séparément, Marine Lanson et Justine Cerquera.
01:23:25 - De séparément devient suspect, attention.
01:23:27 - Justine Cerquera était avec nous, merci.
01:23:30 Jean-Marc Morandini dans une seconde, à ce soir.
01:23:33 Merci.