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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce jeudi, c'est Bruno Solo.
Retrouvez "Le portrait sonore de l’invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-culture
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NewsTranscription
00:00 - Culture Média sur Europe 1 et Tome à Île, ce matin jusqu'à 11h, nous sommes en compagnie de Bruno Solo,
00:07 auteur du "Voyageur d'Histoire" aux éditions du Rocher en librairie dès aujourd'hui pour voyager
00:14 à travers les planètes et à travers l'histoire. - Et on va dresser votre portrait sonore Bruno,
00:18 des petits sons qui vous rappelleront quelques souvenirs, voici le premier.
00:21 - Je ne savais pas que c'était vraiment Han Solo joué par Harrison Ford qui vous a inspiré votre pseudo.
00:34 - Quand j'ai commencé à travailler avec Yvan Le Bolloc, pour le coup lui c'est son vrai nom,
00:38 Bolloc, ça sonne, ça claque et moi mon vrai nom c'est Lassalle, un nom que j'adore,
00:43 que je revendique mais en duo Bolloc et Lassalle, Yvan et Bruno, il sentait que nous sentions qu'il
00:48 y avait un truc qui ne marchait pas comme on était susceptible de faire un duo qu'on espérait qu'il
00:52 dure un certain temps, donc il me dit il faut que tu trouves un nom et puis j'ai repensé qu'en 77,
00:57 quand le film est sorti, j'avais 13 ans, j'étais ce qu'on appelle le coeur de cible et j'ai vu ce
01:01 film trois fois d'affilée je crois au Grand Rex parce qu'à l'époque on payait le matin une séance
01:05 de cinéma et on pouvait rester, c'était la séance continue. J'étais avec des potes, on a regardé le
01:10 film trois fois de suite au Grand Rex, totalement sidéré par ce qu'on voyait sur l'écran, il faut
01:15 se rendre compte qu'en 77 voir un film comme la guerre des étoiles, alors si il y avait eu 2001
01:19 Odyssée de l'espace mais qui était un film un telo sorti en 69, plus difficile d'accès et qu'on
01:24 n'avait pas tous nécessairement le cinéma, j'avais cinq ans quand il est sorti, en revanche la guerre
01:28 des étoiles je prends une claque et évidemment je tombe sous le charme, comme tout le monde,
01:34 de Harrison Ford, ce héros un peu comme ça un peu rebelle, un peu franc-tireur, électron libre,
01:41 qui se mêle de la rébellion et puis finalement qui s'en va puis qui revient, puis qui tombe
01:46 amoureux de la princesse Leia, enfin voilà il est tout pour lui ce gars et donc je suis
01:50 pour nous ce gars, ça sonnait pas mal et puis par rapport à ce qui je suis fondamentalement,
01:55 voilà j'étais un enfant assez solitaire aussi, je trouve que ça m'allait plutôt bien.
01:59 Alors s'il y a bien un programme qui est attaché désormais à votre nom, c'est bien celui-là.
02:04 Quand je vois le blé qu'ils font les sportifs ça me met nerfs.
02:08 Attends c'est du boulot, c'est des efforts.
02:10 Bon attends, pour les cyclistes ou les lanceurs de poids, je dis pas, ils transpirent, mais tu vas pas me dire les pilotes de F1 rouler à fond,
02:15 le cul vissé dans leur siège, je sais faire moi aussi.
02:17 Attends, à 220 dans les virages ?
02:19 Non, parce qu'au delà de 150, Max Zantia il décroche, sinon je suis cap.
02:23 Vous voyez, attention, pas un jeune, je suis pas fou.
02:26 Non, t'es juste un con.
02:28 Caméra café, 7 saisons, 570 épisodes et 3 ans de répliques cultes, c'était chaque jour à 20h40 sur M6.
02:37 C'était très intense, vous deviez livrer 20 épisodes par semaine.
02:40 Oui, on avait toute une armée mexicaine qui bossait avec nous, des auteurs qui travaillaient en amont sur les textes, nous qui révisions.
02:48 Alors moi je réalisais en plus la série, avec Yvan on supervisait tous les textes, on les choisit, on intervient évidemment dans l'écriture.
02:56 Bon, c'est quelque chose qu'on a conçu à trois, Alain Capoff, Yvan Le Bolloc et moi.
03:00 On l'a conçu en 94, ça n'a été à l'antenne qu'en 2001, pendant 7 ans, personne n'en voulait, personne n'y croyait.
03:05 Bon, et puis on s'est accrochés, ici d'ailleurs, ici même à Europe 1, parce que c'était produit par...
03:10 Quand on a créé Caméra café, en fait on était sur Europe 1 TV, qui produisait le Top 50 et le plein de supers,
03:16 qui n'était des émissions achetées par Canal, mais produites par Europe 1 TV.
03:20 Donc c'est ici même qu'on a conçu, enfin pas dans ces bureaux, à l'époque on était rue François 1er,
03:25 mais c'est à Europe 1 qu'on a conçu Caméra café, et ça a été à l'antenne sur M6, seulement en 2001, mais c'est une aventure qui reste et restera.
03:33 Est-ce que c'est vrai qu'il y a un sketch que vous n'avez jamais réussi à mettre en boîte, où Jean-Claude sortait des toilettes ?
03:38 En fait on ne l'a pas mis en boîte le jour où on devait le faire, et ça nous a mis un petit peu dans la merde,
03:43 c'est le cas de le dire, parce que ça évoquait ça, c'est un thème très scabreux, effectivement,
03:47 où Yvan rentrait dans les toilettes, dont je venais de sortir, et dont il me demandait effectivement "c'est toi ça ?"
03:53 et le mot "c'est toi ça ?" et moi répliquant "oui je ne sais pas ce que j'ai, en ce moment je suis un peu nerveux, je chie en spray".
03:59 Ça c'est des répliques que j'ai improvisées au dernier moment, donc lui me disant "oh la vache, c'est toi ça ?"
04:06 moi avec ma réplique, on n'a jamais réussi à faire le sketch, et comme on devait tourner 4 sketchs par jour,
04:11 on l'a mis de côté et on l'a tourné un mois ou deux mois plus tard, parce qu'à chaque fois qu'on reprenait ce sketch,
04:17 on avait souvent des fous rires, mais celui-ci il était incontrôlable et incompressible.
04:24 Mais on l'a finalement tourné, le sketch existe, on va aller le vérifier.
04:27 Il faut qu'on retrouve ça alors. Et tenez à propos de fous rire d'ailleurs.
04:30 Si je vous passe le générique de Fort Boyard, c'est que je vous dois un de mes plus grands fous rires devant la télévision,
04:38 avec votre performance à Fort Boyard en 96, avec notamment la fameuse épreuve du tapis roulant, où vous faites n'importe quoi.
04:47 Vous étiez mais complètement déchaînés sur ce tournage, je ne sais pas ce que vous aviez pris, qu'est-ce qui s'est passé ?
04:52 En fait ce qui s'est passé c'est que la veille...
04:54 Vous étiez très nerveux peut-être ?
04:55 Non, pas du tout, j'adore les épreuves un peu comme ça.
04:59 C'est en lien avec le sketch de Caméra Café.
05:01 Non mais bien vu, bien vu, effectivement.
05:05 Mais ce n'est pas la nervosité qui m'a poussé à faire ce que j'ai fait dans Caméra Café, c'est juste un trouble gastrique.
05:12 Dieu a une mauvaise digestion.
05:15 Non mais là, dans Fort Boyard, quand je suis arrivé la veille avec mes coéquipiers, on nous a briffé de manière un petit peu agressive,
05:26 comme une sorte de sergent-major qui est arrivé, qui nous a expliqué qu'il en avait vu d'autres, qu'avec nous ça allait filer droit,
05:32 que si ça marchait comme si il fallait de la discipline et tout.
05:35 Je trouvais ça quand même un peu fort de café, c'est le cas de le dire, de me trouver comme ça face à un type,
05:40 alors qu'on venait quand même pour défendre une association, pour les enfants, etc.
05:44 C'est un gros investissement de faire Fort Boyard, ça prend deux jours et tout.
05:47 Oui, et puis moi j'adore ce genre de truc, je suis sportif, j'aime un peu casse-cou, j'ai un peu tête brûlée, j'adore l'idée,
05:56 mais j'ai détesté la manière dont le mec nous parlait, et donc je lui ai dit, et là il me regarde dans les yeux, il me dit "j'en ai brisé d'autres".
06:02 Ah ouais ?
06:03 Oui, ça je me suis dit "eh bien écoute mon pote, tu vas voir".
06:07 Donc le lendemain, je suis allé voir Marie-France Brière, enfin le jour même, qui était la productrice,
06:12 je lui ai dit "j'aime pas comment il m'a parlé", elle me dit "regarde-moi bien dans les yeux",
06:15 elle m'a dit "tu fais ce que tu veux, tu veux casser l'émission de l'intérieur, tu le fais".
06:19 Donc j'ai fait une émission complètement punk, complètement déglinguée,
06:22 où j'ai cassé un peu les codes de l'émission, où je partais à droite quand il fallait partir à gauche,
06:28 c'est-à-dire que la cellule dans laquelle nous devions rentrer pour faire l'épreuve était juste à côté,
06:33 mais pour des raisons de réalisation, il était plus intéressant de nous faire courir, vous l'avez déjà fait de l'émission.
06:38 Et donc moi je me disais "bah non, pourquoi on va courir alors que l'épreuve est juste là ?"
06:42 Donc c'est un petit Patrice Laffont, il est devenu un moitié dingue, Sandrine de Wingues.
06:46 Il n'a pas osé la mettre à moi parce qu'il sentait que j'étais un peu exalté,
06:50 donc il l'a mis à Gaël Le Forestier, qui était un jeune débutant à la télévision,
06:55 donc fraîchement arrivé, un peu le bleu-bite, vous savez, comme on dit à l'armée, le petit gars, le bézu.
07:01 Et donc il y a mis une tarte, et ça a été une catastrophe,
07:05 mais par contre en audience, c'est une émission qui a très fort marché,
07:08 surtout à chaque fois qu'il sort un coffret de Fort Boyard,
07:12 à chaque fois elle est dedans, mais elle est dedans en entier,
07:15 et avec l'émission culte en 96.
07:18 Mais bon, il y a des gens qui ont détesté ma performance, qui ont trouvé que je phagocytais l'émission,
07:22 et ils n'y avaient peut-être pas tort, mais bon, on était en 96, vous l'avez cruellement rappelé tout à l'heure,
07:28 donc c'était il y a quelques années, et j'étais plus vif !
07:31 C'était magique ce moment, allez le voir sur YouTube, on peut le trouver, et vraiment c'est fourré, assuré !
07:35 Dans un instant, vous qui aimez l'histoire, ça va vous plaire, ça Bruno Solo,
07:39 le premier indispensable du jour, et c'est Marie Gickel qui nous emmène direction le Louvre-Lens,
07:43 pour une expo laquelle, la réponse, dans un instant !
07:45 - Culture Media sur Europe 1.