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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce lundi, Jérôme Niel.
Retrouvez "Le portrait sonore de l’invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-culture
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Transcription
00:00 Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 jusqu'à 11h. Nous sommes en compagnie de Jérôme Niel.
00:04 On parle de son spectacle qui s'appelle Jérôme Niel, qui est en tournée dans toute la France.
00:08 En Belgique, en Suisse, au Canada, c'est une tournée internationale.
00:11 Et surtout au Trianon à Paris du 3 au 6 janvier prochain.
00:16 - Et alors on va dresser votre portrait sonore, des petits sons qui vous rappelleront quelques souvenirs.
00:20 Voici le premier.
00:21 *Musique*
00:31 - Vous êtes reconnaisseur de Cuban Pete. - Bien sûr, The Mask.
00:34 - Film culte de 1994, années de la révélation. Jim Carrey, il paraît que c'est votre acteur préféré.
00:39 - C'est un de mes acteurs préférés. J'ai pas vraiment d'acteurs préférés, mais effectivement il fait partie au moins du top 200 de mes acteurs préférés.
00:46 - Ah oui ? - Oui, donc j'ai visé juste.
00:51 - On aurait pu ajouter Steve Carell, Ben Stiller. - Que des gens très calmes.
00:55 - Que des gens très calmes. Will Ferrell. Il y a beaucoup d'acteurs de cette tranche de l'Amérique que j'aime bien.
01:03 - Et alors en France, il y a un gars évidemment auquel vous me faites penser, c'est Albert Dupontel.
01:07 - Oui, j'aime beaucoup. - Quand il faisait ses one-man show.
01:10 - J'étais incroyable d'ailleurs. - Et ça, il vous a inspiré aussi ?
01:12 - Bah, inspiré, je sais peut-être inconsciemment, mais c'est parce qu'on est tous les deux, en tout cas sur scène, c'est assez physique.
01:19 - Oui, c'est ça. - Lui aussi, il avait une démarche un peu très très physique. Il en a fait qu'un d'ailleurs, parce qu'après il voulait faire du ciné.
01:26 - Oui. - Alors peut-être que ce sera pareil pour moi.
01:28 - Ce sera la même chose pour vous ? - J'ai pas d'idée pour le deuxième spectacle.
01:30 - Ah, ça sera peut-être un film. - Il a tout donné, il faut aller le voir maintenant.
01:33 - Ouais, c'est ça. - Extrait suivant.
01:35 - C'est la danse de la saucisse, ça fait ouh ouh ! - Oh là là.
01:40 - Bon, en fait, tu peux le faire avec n'importe quoi. Ça fait ouh ouh ! - Je t'ai jeune.
01:45 - Y'a pas d'exclusion.
01:47 - En 2010, vous lancez votre chaîne YouTube, donc ça s'appelle La Ferme Géraud, avec Axel Manivernay.
01:54 Et à l'époque, il suffisait pas d'avoir un téléphone pour faire des vidéos, il fallait aussi un petit peu de matos quand même.
02:00 - Ouais, un petit appareil photo qui filmait, ou petite caméra, ça dépendait.
02:05 Et là, on avait fait ce clip-là, accompagné d'une musique, ma foi, honorable, mais qui restera pas dans les annales.
02:13 Mais c'était rigolo, on s'était bien amusés. Y'avait tous les copains à l'époque, c'était assez rigolo.
02:18 - Oui, c'est drôle d'ailleurs de voir qu'ils étaient déjà tous là. - Eh ouais, on est tous vrai, on a des cheveux, enfin...
02:25 - Plus ou moins... Et vous deviez faire des petits boulots à côté pour subvenir à vos besoins ?
02:31 - Ouais, je travaillais chez RMC, c'est la même boîte que ça. - Non, non, c'est tout.
02:36 - Je le sais bien, je le sais bien. Je travaillais dans une radio, au Standard.
02:41 - D'accord, vous avez été vendeur aussi en bricolage ? - Ouais, en bricolage, c'était encore avant. On peut dire les marques ou pas ?
02:48 - Non, on est faits en... - D'accord.
02:50 - Donc un gros vendeur de bricolage. J'ai déjà baisé le jeu tout à l'heure, donc... - Je vais vous écouter, je vais vous écouter.
02:56 - C'était quand même Casto. - C'était Castorama, un concurrent de l'Euromer là.
03:01 - Et de Monsieur Bricolage. - Et alors, la Ferme Jérôme, ça devient viral, vous devenez un des youtubeurs les plus populaires du moment,
03:08 comme Squeezie, Cyprien, quelques autres. Mais vous êtes plutôt un enfant de la télé, vous, au départ. C'est plutôt ça qui vous a porté ?
03:15 - Ouais, même un enfant de Canal, même, je dirais. - Ah, de Canal ?
03:18 - Merde, il faut aurait TF1, France 2, ça marche. - Moi, je suis à vieux de maison.
03:22 - Thomas, je peux plus, là. Je suis à bout, là.
03:26 - Mais c'est vrai. Mais sauf que c'est pas à la télé que vous avez démarré, malgré tout. C'est Internet qui vous a permis de vous exprimer.
03:31 - Ah bah oui, à l'époque, à mes 20 ans, je pouvais pas prétendre arriver à Canal et faire "Ah, je peux bosser avec vous ?"
03:38 Non, je pense pas. Donc du coup, on a commencé sur Dailymotion, etc. Et puis, petit à petit, bon an, mal an, je me suis retrouvé dans le grand journal.
03:46 Donc, au final, j'avais atteint mes objectifs. Et c'est marrant parce que quand j'étais au Studec, donc l'école de radio,
03:52 c'était à Boulogne et c'était dans la rue de Canal. Et donc, je passais à chaque fois devant Canal et j'étais "Un jour, je l'aurai".
03:59 Et paf, je l'ai eu. - Et vous avez fini par réussir avec ceci, notamment.
04:03 - Salut, bande de salopes ! Avec les tutos, on peut l'apprendre en s'amusant ! Et aujourd'hui, je vais vous montrer comment faire un masque de beauté !
04:09 Pour que tout le monde vous dise au bureau "Oh là là, t'as la peau trop douce, j'aimerais trop être aussi belle que toi !"
04:14 Eh bah déjà, arrête de manger de la circuiterie ! T'es conne, Mireille ! Et laisse mon agrafeuse tranquille, repose-la !
04:19 Sinon, BOUM ! Tu piques mon agrafeuse, BOUM !
04:22 - Les tutos, c'est parti de 3 fois rien. Y a un peu du Jim Carrey, d'ailleurs, là-dedans.
04:30 - Ouais, c'est toujours dans le corps, toujours vraiment dans la forme. J'aime beaucoup la forme, en fait. J'adore jouer avec la forme.
04:36 J'aime écrire aussi, mais je peux pas faire sans la forme. Et c'est pour ça que le spectacle, y a beaucoup de visuels.
04:42 C'est comme si je montais en direct devant vous. Y a beaucoup de ruptures, de lumière, de musique, voilà.
04:47 Ça, je peux vous donner. Ça, je peux vous le dire, par exemple. C'est beaucoup sur la forme. J'adore jouer avec mon corps, je suis un enfant, quoi.
04:53 - C'est ça. Allez, dernier extrait.
04:55 - Vous vous souvenez tous de ça, ou quoi ? - Bien sûr. C'était Quentin Dupieux, Mister Oiseau.
05:04 - Mister Oiseau, voilà. Flat beat. Vous étiez fan de Mister Oiseau. - Ouais, ouais, ouais.
05:09 - Et ce qui est fou, c'est que quelques années plus tard, vous allez faire du cinéma avec Mister Oiseau, qui était devenu, donc, Quentin Dupieux.
05:14 - Exactement. - Dans "Fumer", "Fait tousser". Comment vous êtes arrivés sur ce projet ?
05:18 - C'était une demande directe du producteur Hugo Sélignac, que je salue, d'ailleurs. Et donc, moi, j'y croyais pas.
05:25 Sur mon Insta, il m'a dit "Est-ce que t'es libre de temps à temps ?" Et donc, là, j'ai eu vraiment la goutte sur le front.
05:31 Et j'ai fait "Oui, je pense, oui". Et du coup, l'aventure, ça a été une demande ferme, quoi.
05:36 Et puis, j'ai écouté Quentin depuis longtemps. Enfin, je regardais surtout tous ses films.
05:40 Son film "Robber" m'avait complètement chamboulé. À l'époque, je me suis dit "C'était possible de faire ça, en fait, un film avec un pneu qui tue des gens ?"
05:50 C'était dingue. - "Liberté dingue", ouais. - Ouais, avec pas beaucoup de matériel. Et finalement, il avait quand même sorti au cinéma.
05:56 Donc, c'était dingue. Enfin, en tout cas, c'était inspirant, quoi. C'est quelqu'un de... En plus d'être extrêmement sympa,
06:02 inspirant, je veux dire, créativement, à l'époque, t'es comme ça, tu fais "C'est-à-dire ? C'est possible de faire ça ? Mais c'est génial, je vais continuer."
06:08 - Ouais, je vais continuer ce que je fais, peu importe ce que tu fais. En tout cas, en termes de création, c'était fou.
06:13 Donc, voilà. Et ensuite, des années plus tard, je me suis retrouvé chez lui, dans ses projets.
06:18 - Et aujourd'hui, vous travaillez à l'écriture de votre premier long métrage. On en parlera peut-être tout à l'heure.
06:22 - Reste avec nous, Jérôme Niel, dans un instant. Le premier "Indispensable du jour". Alors, c'est une série qu'a vue Héloïse Gois.
06:28 Elle a adoré. Apparemment, c'est une comédie romantique. Et ça s'appelle "Sleep". Il va falloir démêler tout ça. À tout de suite.
06:34 - Très bien, ça a l'air romantique.