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NewsTranscription
00:00L'homme qui nous fait marrer chaque matin, Jean-Luc Lemoyne. Ça va Jean-Luc ?
00:04C'est un honneur de venir dans cette émission.
00:06Ça fait bizarre de passer de l'autre côté de la table ?
00:08Bah oui, d'un seul coup je suis tout dépaysé, j'ai le vertige.
00:10On est heureux de vous rencontrer, en vrai.
00:12On va découvrir des choses sur Jean-Luc ce matin.
00:14J'avais jamais vu les gens de la deuxième heure.
00:17Alors avant de parler de liquidation, ça c'est le nom de votre nouveau spectacle,
00:20on va dresser votre portrait sonore, des petits sons pour mieux vous connaître Jean-Luc,
00:23parce qu'on a encore beaucoup de choses à connaître sur vous. Voici le premier.
00:27Mais dis-moi en plus, tu as vu, il y a beaucoup de monde ce soir ?
00:40Vous montez pour la première fois sur scène à la fête de votre lycée,
00:42Jacques Prévert de Longes Humours, devant 900 personnes quand même.
00:45Et pour votre tout premier sketch, vous décidez de faire une parodie de ventriloquie
00:49avec un pote à vous qui jouait La Pluche.
00:51C'était très bon comme idée.
00:53C'était l'époque Tatayé c'est ça ?
00:56Ouais, c'était Naissance Le Pingouin, Tatayé, tout ça.
00:59C'était mon binôme de maths, parce que j'avais fait une terminale scientifique.
01:03Et je sais pas pourquoi, à un moment je me suis dit, tiens je vais mettre ma main dans ton dos.
01:10J'ai recroisé mon ami David, qui est maintenant gastro-entérologue.
01:20Et je me suis dit, mais à quel moment on a eu l'idée de se mettre la main l'un dans l'autre ?
01:25Qu'est-ce que vous avez ressenti ce jour-là sur scène ?
01:28Est-ce que vous vous êtes dit, vraiment je veux faire ça plus tard ?
01:30C'était l'acte fondateur, ça peut paraître idiot, mais c'était à la fête du lycée.
01:34Et moi je me disais, faire rire c'est réserver à des gens connus.
01:38Et puis là j'ai tenté ma chance devant 900 personnes.
01:42Si ça s'était mal passé, je pense que je n'aurais jamais continué.
01:45Et puis là je me suis pris une décharge d'adrénaline, je me suis dit c'est génial, il faut que je recommence.
01:48Mais vous faisiez partie des élèves qui faisaient rire tout le monde,
01:51et à qui on disait, il faut absolument que tu montes sur scène ?
01:54Pas du tout, j'écrivais des petites nouvelles que je faisais passer à mes camarades,
01:57mais sinon j'étais globalement très invisible.
02:00Là j'ai fait ça, j'étais en terminale,
02:03et je pense que les gens se sont aperçus que j'étais au lycée en terminale.
02:06C'est d'autant plus courageux.
02:22Après le lycée, j'ai fait partie des status quo.
02:25Vous avez fait 17 jours à l'armée,
02:28dont 14 à l'hôpital.
02:31Exactement, j'ai été réformé G5.
02:34G5 c'est l'état général, c'est-à-dire que même s'il y a une guerre, ils ne peuvent pas me rappeler.
02:37Pourquoi ? Vous étiez malade ?
02:40Il se trouve qu'on voulait vraiment aller dans le glamour.
02:43C'est-à-dire qu'on voulait vraiment aller dans le glamour.
02:46C'est-à-dire qu'on voulait vraiment aller dans le glamour.
02:50À l'âge de 20 ans, je suis devenu exémateux.
02:53Mais vraiment gros exémateux.
02:56C'est-à-dire qu'en 6 jours j'étais à l'hôpital,
02:59et j'ai fait 3 ans de cure à la roche posée
03:02pour me sauver de la cortisone que je prenais.
03:05Et quand j'ai été appelé à l'armée,
03:08j'ai quand même pas mal morflé à cause de ça.
03:11Bien que ça me serve à me faire réformer, j'avais pas du tout envie de faire mon service.
03:14Et manque de bol, à ce moment-là, ça allait plutôt bien.
03:18Donc j'ai été un peu au bluff, j'ai été voir le capitaine,
03:21je lui ai dit bonjour, je voulais savoir où est-ce qu'on peut prendre des bains.
03:24J'ai fait des bains de permanganate de potassium,
03:27et j'ai essayé de redéclencher mon eczéma,
03:30et ma petite copine de l'époque m'envoyait des crèmes périmées depuis 8 ans
03:33que je me badigeonnais,
03:36et ça marchait pas.
03:39Et au bluff, j'ai réussi à me faire réformer de justesse,
03:42alors que j'étais vraiment malade.
03:45On m'apporte une dépêche de dernière minute.
03:48Merci Ronan.
03:51Donc on m'apprend que le repas est prêt, je vais donc devoir conclure cette édition
03:54en précisant qu'elle sera avancée d'une heure demain,
03:57puisque je regarde le match de foot. Voilà, je vous souhaite une bonne soirée,
04:00et quant à moi, je rends l'antenne.
04:03Vos premiers pas à la télévision.
04:06Sur Télésonne, Jean-Luc Lemoyne, vous aviez 23 ans,
04:09vous faites du café-théâtre déjà depuis quelques années à ce moment-là,
04:12et vous avez déjà l'envie de faire de la télé visiblement.
04:15Oui et non, on avait envie de faire des vidéos, c'est-à-dire que moi je suis très envieux
04:18de tous les jeunes qui ont grandi avec toutes les facilités
04:21pour faire des vidéos. Nous à l'époque c'était très compliqué,
04:24on avait un caméscope, et je faisais partie d'un trio
04:27qui s'appelait Les Cauchemars,
04:30et j'étais rentré à Télésonne, parce que j'avais fait
04:33une école de publicité, je devais vendre de la pub pour Télésonne,
04:36et eux travaillaient aussi dans Télésonne,
04:39et le week-end on venait et on se servait des caméras
04:42de la chaîne locale qui est basée à Massy
04:45pour faire des programmes courts qui s'appelaient Soyez malins comme des boudins.
04:48On s'était dit, on a une super idée,
04:51une phrase comme ça quand ça va être repris, on saura que ça vient de nous.
04:54Ça n'a jamais été repris.
04:57Mais on a fait je crois 25 épisodes comme ça tous les week-ends,
05:00on prenait sur notre temps et on a fait une série
05:03un peu absurde qui a été vendue dans
05:0611 télés locales.
05:09Et puis après il y a eu ça.
05:12Il y a les bonnes nouvelles, c'est sympa.
05:15Il y a les mauvaises nouvelles, c'est dommage.
05:18Et il y a les news, c'est pire.
05:21Les news à partir du 28 août sur TF1.
05:24En 95, vous enregistrez votre toute première émission de télé nationale,
05:27c'était sur TF1, en access prime time,
05:30donc quand même un truc assez énorme pour vous à l'époque,
05:33sauf que cette émission n'est jamais passée.
05:36Exactement, c'était mes débuts,
05:39à l'époque je faisais du café-tât, notamment avec Christophe Allévec,
05:42et Christophe, lui, faisait partie de la bande à Ruquier,
05:45et il me dit, j'avais quitté les cauchemars,
05:48j'étais dans les fourmis rouges à l'époque,
05:51il dit, venez faire des sketchs avec moi, on part à Deauville,
05:54on enregistre deux sketchs pour la deuxième semaine des news,
05:57moi très fier, je dis à mes parents, ça y est, je passe à la télé.
06:01Une chose qui s'est rarement passée dans l'histoire de la télé,
06:04c'est qu'il y a eu une semaine, et le vendredi,
06:07ils ont décidé d'arrêter l'émission.
06:10Cinq jours d'émission, d'une violence énorme,
06:13ce qui fait que mes parents se sont mis...
06:16Vous avez retrouvé quelques années plus tard,
06:19notamment, on a tout essayé, on va continuer à parler avec Jean-Luc Lemoyne
06:22de votre spectacle, le sixième,
06:25est-ce que ce ne serait pas celui de la maturité ?