Europe 1
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Transcription
00:00 et cet album, chantez le blues qui est un peu l'occasion aussi de réduler un malentendu finalement
00:05 parce qu'il y a un peu méprise sur la personne Michel, pendant 40 ans on a cru que votre style de prédilection
00:10 c'était le jazz à cause évidemment de cette chanson.
00:13 J'avance doucement et je rase les murs de la boîte de jazz
00:18 La boîte de jazz qui a un peu tout écrasé sur son passage parce qu'en réalité depuis toujours c'est le blues et le rock, c'est ça votre école ?
00:24 Bien sûr mais bon il y a eu un malentendu, j'y suis pour quelque chose aussi évidemment
00:29 puisque ça a été le premier très gros succès en 85 et donc effectivement on a pensé que ça a été mon école
00:37 ça n'a pas du tout été mon école, j'y comprenais rien, ça ne me plaisait pas
00:41 moi je viens du blues, du rock'n'roll, de la chanson française, voilà mes sources d'inspiration si vous voulez
00:47 j'ai voulu leur rendre hommage et j'ai fait une trilogie d'hommages, c'est à dire la chanson française
00:52 parce que j'ai été voir, je l'ai dit déjà plusieurs fois, le premier spectacle de ma vie ça a été Piaf sur scène
00:57 qui était quand même incroyable, j'allais voir Brel, j'étais nourri avec la chanson française
01:01 Brassens, Ferré, Piaf etc. Donc l'importance des textes, voyez, la chanson française il y a une tradition
01:07 on raconte des histoires, on exprime des émotions, on exprime des sentiments etc. ça ça m'a nourri
01:12 puis avant ça bien sûr moi je suis d'origine hongroise donc j'ai écouté beaucoup ce qu'on écoutait en famille
01:18 la musique tzigane hongroise, ça m'a nourri, j'ai fait aussi, j'ai rendu aussi hommage à la musique tzigane
01:22 j'ai fait donc un album qui s'appelait "Chansons françaises et un spectacle"
01:26 j'ai fait un spectacle qui s'appelait "Abraham" où je racontais, ça rejoint l'histoire, l'histoire de mon grand-père maternel
01:31 qui était cantor, qui chantait dans les synagogues en Hongrie, qui paraît-il chantait très bien et qui a été déporté
01:37 et à travers lui j'ai raconté un peu la destinée du peuple juif parce que dire qu'il y a 6 millions de juifs
01:43 qui sont morts dans les camps vous savez c'est assez abstrait, surtout dans la tête d'un môme
01:48 mais quand vous racontez l'histoire d'un homme, là vous comprenez que c'est pas 6 millions, c'est un homme
01:52 une femme, un enfant, plus un autre, plus un autre, plus un autre avec un destin à chaque fois
01:56 donc j'ai fait "Abraham" avec la musique tzigane puisque je chantais dans cette pièce-là
02:00 et puis effectivement je viens de faire ce dont vous parlez
02:04 c'est-à-dire l'hommage à la musique qui m'a donné envie d'en faire en fait
02:07 qui est le blues et qui est le rock'n'roll mais je renie pas bien sûr la boîte de jazz qui a été très importante
02:13 c'est vrai que le blues en plus vous l'aviez chanté plusieurs fois, il y a eu notamment "Du blues du blues du blues"
02:18 on se souvient de ça et encore plus évidemment "Joueur de blues"
02:23 ouais j'ai beaucoup employé de mots con
02:28 mais c'est vrai que la boîte de jazz a tout balayé sur son passage
02:32 j'ai déjà raconté que la boîte de jazz, ça m'est arrivé, c'est une anecdote
02:36 c'était un échec que j'ai transformé en succès, je raconte souvent ça
02:40 c'est qu'un jour j'ai entendu parler d'une audition dans une boîte de jazz
02:44 et je me dis "tiens, mais moi je savais faire "What I said" et deux mains, c'est tout, vous voyez, ding ding ding
02:49 l'intro, j'étais pas bon, pianiste, et je me dis "j'y vais" et je me suis fait jeter
02:54 et donc j'ai imaginé pour cette chanson que non, je me fais pas jeter
02:59 et au contraire, les gens m'ont dit "non il est vachement balai ce mec là, tu connais tout le monde"
03:04 et alors vous êtes actuellement en tournée dans toute la France, vous allez tout de même la chanter
03:08 la boîte de jazz c'est incontournable évidemment
03:10 il y a une autre chanson incontournable dans tous vos concerts, moi j'ai eu la chance de vous voir l'interpréter
03:13 sur scène récemment pour le concert des 30 ans de Taratata et c'était fabuleux, c'est évidemment Super Nana
03:18 Super Nana, na, na, na, tu viens
03:26 alors ça c'est l'enregistrement d'un autre Taratata d'il y a des années
03:29 où déjà vous faisiez chanter le public mais là ce sera dans le concert des 30 ans où vous faites chanter 50 000 personnes
03:35 c'est une folie et vous avez toujours une pêche incroyable sur scène
03:40 on sent que ça transporte la scène
03:44 allez restez avec nous Michel Jonas dans un instant notre première indispensable
03:48 on va sortir grâce à Isabelle Vittaria tout de suite
03:50 Culture Media sur Europe 1