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La collecte du capital investissement a-t-elle vraiment diminué au premier semestre de l’année 2023 ? Alexis Dupont, directeur général de France Invest tient à rappeler qu’en ce moment, tout bouge très vite. Hausse de taux historique, environnement mouvant… Le private equity n’y échappe pas ! Toutefois, il constate que 84 % de ceux qui ont essayé le non-coté ont envie d'y retourner.

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00:00 Et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine. Nous allons tenter de comprendre ensemble comment aborder la classe d'actifs du capital
00:10 investissement pour les particuliers. Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Géraldine Métifeu.
00:16 Tout d'abord, bonjour Géraldine Métifeu. Et bonjour Nicolas. Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine. Vous êtes associée gérante mais aussi conseille
00:21 en gestion de patrimoine chez Alter Egal. Nous avons le plaisir d'accueillir également sur le plateau de Smart Patrimoine Alexis Dupont. Bonjour Alexis Dupont.
00:27 Bonjour. Directeur général de France Invest. Alors on va commencer avec vous Alexis Dupont pour comprendre effectivement quelles sont les dynamiques
00:33 à l'œuvre aujourd'hui dans le capital investissement au sens large. C'est-à-dire que dans un second temps, on parlera effectivement de la manière de l'aborder
00:39 pour les particuliers. Mais on peut lire que ce soit dans des études ou dans des articles qu'il y aurait une sorte de diminution peut-être de la collecte
00:46 au premier semestre de cette année dans le monde du capital investissement au sens large. Peut-être juste d'abord pour rappeler le contexte dans lequel
00:54 tout ça intervient. On est dans un monde qui bouge très rapidement. On a la plus forte hausse de taux de l'histoire de la BCE qui vient de se produire.
01:02 Donc évidemment, c'est un environnement mouvant. Bien sûr. Tout doit s'adapter. Le capital investissement ou le non-coté ne fait pas exception.
01:09 Donc il y a des adaptations qui effectivement sont en cours. On a publié nos chiffres chez France Invest de collecte et d'investissement au premier semestre
01:16 il y a quelques jours de ça. Et ce qu'on voit, c'est quand même que... Bon évidemment, on est dans un environnement qui est un petit peu plus compliqué.
01:21 On a des levées de fonds qui prennent plus de temps. Je crois que le point à retenir, c'est vraiment tout prend plus de temps. Les choses sont plus complexes,
01:30 plus longues. Donc les levées de fonds sont plus longues qu'autrefois. Les levées de fonds de taille importante, je rappelle les grandes opérations,
01:38 sont plus affectées que les petites. Donc c'est plus difficile de lever de l'argent au niveau international notamment.
01:44 En lien avec le coût du financement ?
01:45 Non, en lien avec la hausse des taux. C'est-à-dire que les investisseurs institutionnels se trouvent de plus en plus contraints par ce qui s'est passé
01:53 sur leur portefeuille obligataire notamment. Ils ont de moins en moins de marge de manœuvre pour investir sur d'autres segments. Ils sont beaucoup plus contraints
02:00 dans ce qu'ils peuvent faire vis-à-vis des claves d'actifs comme le capital investissement. Donc ça, c'est un point assez important. Et les investissements
02:07 sont aussi un petit peu en contraction pour ce qui est des grandes opérations, les opérations de financement qui nécessitent des montants d'êtes importants.
02:14 Les plus petites opérations en revanche, ça c'est quelque chose d'assez marquant au niveau français, sont moins affectées. C'est-à-dire que tout ce qui se passe
02:19 au niveau régional, au niveau local, reste très dynamique en nombre d'opérations. Beaucoup d'entreprises qui ont été accompagnées au cours de ce premier semestre.
02:27 Si on fait le lien maintenant avec les investisseurs particuliers, toujours avec vous Alexis Dupont. Je crois que France Invest a réalisé un baromètre également
02:36 où là pour le coup, on parle pas de dynamique mais de perception d'un point de vue des investisseurs particuliers vis-à-vis de la classe d'actifs capital investissement.
02:46 Est-ce qu'on sent que les particuliers sont demandeurs de la classe d'actifs aujourd'hui ? Je vous poserai la même question dans un instant, Géraldine Métifeu.
02:53 Peut-être déjà avant d'en venir aux perceptions, il y a quand même une dynamique. Ça, on le constate nous depuis quelques années. On va remonter jusqu'à 2019
03:01 à peu près au moment de la publication de la loi Pacte. Mais ça s'est intensifié sur les dernières années. Il y a eu une vraie dynamique de collecte
03:07 auprès des personnes physiques et des familles office. Parce qu'en fait, plus que de particuliers, pour le moment, on parle surtout de ce type de profil.
03:14 Personnes physiques fortunées plutôt et familles office. En 2022, on a collecté pas loin de 4,8 milliards d'euros auprès de cette population.
03:23 Donc ça comprend des familles office, des gens assez sophistiqués. Mais ça comprend aussi des montants levés par exemple par des unités de comptes d'assurance-vie
03:31 de plus en plus importants. Au premier semestre de l'année 2023, ce sont les premiers souscripteurs de la classe d'actifs. Donc là encore, avec une vision élargie
03:39 au-delà des particuliers, avec un peu plus de 2,3 milliards collectés sur l'ensemble du premier semestre. Donc il y a une vraie dynamique. Cette dynamique,
03:47 elle vient d'où ? Effectivement aussi d'une perception, d'un intérêt qu'on ressent de la part de ces souscripteurs pour cette classe d'actifs. Pour le sens,
03:56 c'est-à-dire une classe d'actifs dont on comprend à quoi elle va servir. L'investissement dans les PME, les ETI, ça parle aux gens.
04:02 Donc on revient sur le côté régional dont vous nous parliez tout à l'heure. D'accord.
04:05 Ça boucle effectivement à ce niveau-là. Et puis évidemment, les intérêts en termes de performance de classe d'actifs. Et puis plus largement,
04:13 de ce qu'on constate dans l'étude qu'on a publiée avec BPI il y a peu de temps, un retour de ceux qui ont déjà essayé. L'essayer, c'est l'adopter.
04:22 Alors 90%, je crois, pratiquement de ceux qui l'ont essayé ont envie d'y retourner. Donc il y a un effet effectivement de l'essayer.
04:32 Géraldine Métifeu, Alexis Dupont mettent en avant effectivement le fait que c'est une classe d'actifs où on retrouve beaucoup de familles et
04:38 de fils par exemple qui investissent. Quand on conseille en gestion de patrimoine des particuliers, qu'ils soient fortunés ou moins, mais en tout cas
04:45 qui ont envie de gérer leur patrimoine, comment est-ce qu'on aborde la classe d'actifs avec ces deux éléments ? L'un, effectivement, on constate que les temps
04:52 sont plus longs, comme nous l'explique Alexis Dupont. Et d'un autre côté, il y a un attrait qui reste, selon en tout cas un certain nombre d'études,
04:58 toujours présent. Oui, alors nous, on n'est pas les grands ambassadeurs du privilège écouti, les loins sans faux. Mais ce n'est pas grave parce que c'est
05:07 au contraire un point de vue pertinent aussi. Il y a une demande de la part des clients, mais je pense qu'ils s'attendent à être ardents ou je ne sais pas quoi.
05:18 Et donc je pense qu'il y a une attente qui va risque d'être plus déçue parce que les retours sur investissement, et notamment quand j'entends que le premier
05:25 semestre 2023 est principalement dû à des investissements en unité de compte sur les contrats d'assurance-vie. On peut supposer que... Pardon ?
05:31 Pas principalement. C'est une petite partie, mais c'est une partie qui est croissante. C'est une partie croissante, bah oui, parce que la classe d'actifs
05:37 s'ouvre sur les contrats d'assurance et que maintenant, il y a du secondaire et tout. J'ai quand même le sentiment qu'une partie de la classe Madame Michu
05:45 arrive un petit peu peut-être en retard. Peut-être qu'on arrive un petit peu tard sur le financement des sociétés. Et puis l'autre point qui...
05:52 Dans les deals proposés, par exemple, qu'ils arriveraient dans un second temps après les institutionnels ?
05:57 Oui, je pense que globalement, elle s'ouvre à des particuliers après s'être ouverte, bien sûr, plutôt à des institutions avec des plus gros tickets.
06:04 En fait, on ouvre rarement tout de suite aux petits tickets. On ouvre plus vraisemblablement aux gros tickets qui sont un peu les cideurs. Et puis, on ouvre
06:10 un peu après sur le particulier, quel que soit son ticket. Mais le ticket, notamment dans votre étude, il y a l'intérêt des CSP+ pour un ticket d'entrée moyen
06:18 à 1 000 euros. Je considère, à titre personnel, que c'est un peu quelvodaise cette classe d'actifs qui m'a l'air un petit peu plus élitiste. Maintenant, pourquoi
06:25 elle est attrayante ? Parce que c'est finalement ce qu'on entend depuis 2008, c'est-à-dire la traie pour... C'est Main Street versus Wall Street, c'est-à-dire en fait
06:32 le concret au jour le jour. Parce que les gens comprennent pas forcément. C'est que la valorisation, comme c'est pas du côté... On n'a pas une valorisation
06:39 au jour le jour. On a une valorisation qui va arriver au bout de 3 ans, 5 ans, enfin peu importe. Mettons chaque année, mais ils vont pas la regarder. Et puis de toute façon,
06:46 ils sont pas liquides. Mais peu importe. Mais de toute façon, ils peuvent pas sortir avant 5 ou 6 ans, voire plus.
06:50 — De plus en plus, quand même. — Pardon ? — De plus en plus. Il y a des dispositifs, maintenant, qui permettent des fenêtres de sortie pour des véhicules
06:56 particuliers. — Bah moi, j'ai hâte de voir ça avec la hausse des taux et le manque de financement. Mais dans l'absolu, c'est une duration qui est un petit peu longue.
07:03 En tout cas, c'est pas quelque chose qui est liquide comme... — C'est-à-dire ? Pour que les gens comprennent bien, c'est-à-dire que le sujet, c'est que c'est un investissement
07:10 long terme ou qu'on est bloqué dans l'investissement ? — On est bloqué dans l'investissement. — On est bloqué dans l'investissement.
07:14 — On est complètement bloqué. Là, pour le coup, c'est pas un discours commercial d'une banque ou de ce paquet. C'est qu'on est littéralement bloqué dans l'investissement.
07:20 — Alexé Dupond, si vous voulez... — Le budget est juste sur le modèle d'origine, c'est-à-dire qu'on vient de fonds qui sont fermés pour des horizons de temps longs,
07:27 parce que la création de valeur se fait sur le temps long, en fait. On sait pas faire autrement dans ce métier. C'est pas de la spéculation.
07:32 Donc il faut... On reste 5, 7 ans dans les entreprises. Donc ce temps long, il est quelque part indissociable de l'investissement en capital investissement.
07:39 Et de ce point de vue-là, vous avez raison. Je pense que quelqu'un qui n'aurait pas la capacité de s'inscrire dans le temps long et puis de rester dans des schémas
07:47 relativement fermés pendant cette période-là pourrait avoir des difficultés à aller dans cette classe d'actifs. C'est peut-être pas la bonne cible.
07:52 Maintenant, il y a de plus en plus d'outils quand même qui se développent. Il y a l'arrivée d'Eltif2 au niveau européen dans peu de temps,
07:57 qui va permettre aussi de déverrouiller un tout petit peu ce point de blocage-là. — Non, non, mais pour le déverrouiller, on fait comment ?
08:04 — Eh ben il y a un petit peu plus d'actifs liquides dans les... — Donc sur un peu moins la rentabilité. — Ah oui, c'est un arbitrage à trouver.
08:10 — Oui, mais ce que je veux dire, c'est qu'en fait, le vrai private equity, ce qu'on a vu à la télé, etc., etc., ça marche pas.
08:15 Pour le truc à 1 000 € et le truc liquide, ça marchera pas. — Ce que vous dites, Géraldine Métifeu, c'est que globalement,
08:20 quand on va en tant que particulier faire du capital investissement, on s'attend à faire comme les institutionnels, alors que finalement,
08:26 c'est pas la même offre qu'on a quand on est particulier. C'est ça ? — Peut-être pas toujours.
08:30 — Alors allez-y, lui, pour ce que vous voulez. — Non, mais je pense que vous soulevez un point intéressant. Historiquement, en fait,
08:35 le monde des particuliers dans le capital investissement et de l'institutionnel était complètement dissocié. C'était deux silos qui fonctionnaient
08:42 à part avec leur circuit de collecte et leur gestionnaire, qui étaient pas les mêmes. En fait, ce qu'on voit depuis quelques années
08:47 et qui est un vrai driver de cette croissance du nombre de souscriptions, ce sont des gens qui viennent du monde de l'institutionnel,
08:53 donc qui géraient de l'argent exclusivement pour des institutionnels, qui, petit à petit, adaptent leurs produits via des fonds miroirs,
09:00 donc qui font du co-investissement, qui investissent en parallèle de leur stratégie institutionnelle. Et donc en fait, ce qu'on fait,
09:05 c'est qu'on met le meilleur de la gestion institutionnelle au service des épargnants. — Mais pas au même prix. Ce sera forcément pas
09:11 avec les mêmes rentabilités. Sinon, ce serait trop beau. — Alors d'abord, il peut y avoir des frais qui sont différents,
09:16 puisque les frais de gestion sont pas les mêmes pour un institutionnel et un épargnant. Il y a des frais de distribution.
09:21 Donc ça, c'est assez normal. Je pense qu'il y a des différences qui s'expliquent. Et après, en revanche, le mode de gestion devient
09:28 exactement le même. Donc vous avez un parallélisme qui se fait. Après, il y a des arbitrages. Si vous choisissez d'avoir plus de liquidité
09:36 avec ces dispositifs dont on parlait, peut-être que vous aurez un petit peu moins de rendement. Si vous avez une stratégie plus pure, voilà.
09:42 — Donc vous n'êtes pas une grande ambassadrice du capital d'investissement, Géraldine Méthiffeux. C'est ce qu'il faut comprendre
09:46 dans une stratégie de diversification. Est-ce que quand même... — Exactement. Non mais exactement. Mais en fait, je préfère réserver
09:50 mes clients qui ont les moyens plutôt qu'on se retrouver avec quelqu'un qui va être un peu déçu d'avoir un rendement qui sera pas du tout
09:56 au 15% de théorie promis, parce que c'était avant, en plus, l'augmentation des tours et ainsi de suite.
10:02 — Bien sûr, oui. — Et puis en donnant ce pourcentage-là de rendement, c'est comme si on n'avait jamais de défaut dans le privé
10:09 des coûts. En fait, on avait que des gens qui gagnaient de l'argent. Et par définition, forcément, il y a des gens qui en gagnent moins,
10:15 il y a des boîtes qui marchent moins bien. On a vu des licornes... Enfin, des licornes faire faillite ou être reprises à que dalle.
10:21 Donc enfin, il faut quand même dire les choses avec les sens. — Bien sûr, oui, oui.
10:23 — Je pense que pour des gens avertis ou alors pour des très petits montants, des gens qui n'attendent pas du 15%, sauf sur un coup de bol incroyable,
10:30 pourquoi pas, ou sur des gens avertis qui vont sur 10 millions d'euros consacrer 200 000, 300 000, 400 000, 500 000, 600 000 euros
10:38 à cet investissement-là sur une durée qui va être de 6 ans, 7 ans, 8 ans globalement, pourquoi pas ?
10:44 Mais considérer que c'est la nouvelle classe d'actifs qui a remplacé le fonds euro, le fonds diversifié ou chevacois, je n'y crois pas du tout.
10:49 — C'est ce qu'on dit, d'ailleurs. — Non mais pas forcément vous, mais... On voit des gens vendre des choses et parfois, c'est mal vendu.
10:55 — Une question peut-être pour ceux qui nous écoutent et qui seraient intéressés par la classe d'actifs. Est-ce qu'on peut aussi avoir
11:00 une stratégie de diversification au sein de la classe d'actifs ? Parce qu'effectivement, il y a des niveaux de risques différents,
11:04 parfois aussi au sein même du capital investissement. Alors Géraldine ou Alexis Dupont, comme vous...
11:09 — Par des fonds, ça existe. Mais c'est là où je vais retrouver la difficulté de... On va être sur cette classe d'actifs, mais diluée.
11:14 Diluée parce qu'elle va être un peu plus liquide, diluée parce qu'il y aura forcément un peu plus de frais. Et donc on sera pas sur la classe d'actifs pure.
11:20 Néanmoins, on sera diversifié. Donc on va diversifier son risque, mais on va aussi diversifier son rendement, probablement.
11:27 Donc c'est juste ce point-là auquel je m'attache. — Bien sûr. — Mais peut-être que 2024, 2025 seront des meilleures années,
11:34 peut-être que 2022, 2023 pour les gens qui vont investir, parce que justement, on aura un regard plus dur sur les boîtes sur lesquelles on va investir.
11:41 Et donc peut-être un peu plus de réussite pour ceux qui investiront dès à présent. — Mais alors on l'a constaté. Historiquement, les millésimes,
11:48 pour les institutionnels – mais ça pourrait s'appliquer aux épargnants en particulier aussi –, les millésimes de fonds de sortie de périodes
11:52 un petit peu plus compliquées généralement se comportent très très bien, parce que les entreprises qu'on accompagne ont les moyens mieux que leurs concurrents,
11:59 et donc s'en sortent généralement dans de meilleures conditions que leurs pairs. Donc ça, c'est déjà un élément à avoir en tête.
12:06 Le deuxième, c'est qu'effectivement, c'est pas une classe d'actifs sans risque. C'est pas forcément pour tout le monde. Mais il y a de la place
12:11 pour en avoir un petit peu plus dans le portefeuille des Français. Aujourd'hui, c'est quasiment zéro. On sait tout ce que cette classe d'actifs
12:15 peut apporter à l'économie, au financement des entreprises en général. Donc on pense qu'il y a un équilibre à trouver et qu'il faut qu'on arrive
12:23 à le trouver, parce que les épargnants sont demandeurs et on a des choses à leur apporter.
12:27 On finira là-dessus. Merci beaucoup Alexis Dupont, directeur général de France Invest. Merci Géraldine Métifeu, associée gérante et conseille en
12:33 gestion de patrimoine chez Alter Egal de vous être prêtée à l'exercice. Merci à vous de nous avoir suivi. On se retrouve tout de suite dans
12:38 l'œil du CGP.

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