3000 milliards d'euros de dette publique en France : à qui la faute ?

  • l’année dernière
Avec Benoît Perrin, directeur de Contribuables associés, première association de contribuables en France.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-11-07##

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Transcription
00:00 *Musique*
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 *Musique*
00:18 - 3 000 milliards d'euros.
00:21 Plus de 3 000 milliards d'euros.
00:23 Alors c'est quoi ça ?
00:24 C'est le PMU ?
00:27 C'est le nouveau grand prix du loto ?
00:30 C'est... Non, non, non, non, non.
00:32 3 000 milliards d'euros, c'est la dette publique
00:35 qui a pulvérisé un nouveau record.
00:37 On en parle.
00:38 *Musique*
00:39 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:42 Le fait...
00:42 ...de Gilbert Bécaud évidemment.
00:45 Mais alors là, on se demande mais qu'est-ce qui se passe ?
00:47 Pourtant écoutez, nous sommes les rois des prélèvements obligatoires,
00:51 des recettes fiscales, hein.
00:53 Pratiquement 50%.
00:54 Quand on se rappelle que Giscard disait qu'à plus de 35% on était en Soviétie,
00:59 en Soviétie, en état soviétique, et ben voilà.
01:02 Et ben la dette publique pour la première fois a franchi le seuil symbolique
01:06 des 3 000 milliards d'euros au premier trimestre 2023.
01:10 Quel record, quel record.
01:11 C'est-à-dire que rapporté au produit intérieur brut au PIB,
01:15 ce que doit la France représente désormais 112,5% de la valeur
01:20 de tous les biens et services produits sur une année
01:23 contre 111 à la fin décembre 2022.
01:26 C'est-à-dire qu'on a encore augmenté, bon il y a eu la crise du Covid, etc.
01:29 Mais où on en est ?
01:30 Et on a demandé effectivement à Contriables Associés
01:34 qui a fait un travail formidable, Contriables Associés,
01:38 et il nous dit un peu ce qui s'est passé
01:42 et qui a été quand même...
01:44 Mais étonnant cette histoire, comment on a pu arriver là ?
01:48 - Alors le film qu'on a réalisé, qui est disponible sur Youtube, sur notre chaîne...
01:53 - La chaîne s'appelle comment ?
01:54 - Contribuables Associés sur Youtube.
01:56 - D'accord.
01:57 - On l'a sorti il y a 48 heures,
01:59 il y a déjà plus de 240 000 Français qui l'ont regardé, sans publicité.
02:04 Donc c'est un film, c'est le film événement des 48 dernières heures,
02:08 c'est 1h15, vous l'avez vu, 1h40, qui est consacré au sujet de la dette.
02:11 - Remarquable documentaire, oui, le sujet de la dette.
02:13 - Alors le sujet de la dette c'est en fait l'histoire d'un couple,
02:15 d'un couple presque incestueux, entre d'un côté ceux qui nous dirigent
02:18 et de l'autre côté les hauts fonctionnaires,
02:19 qui, on va le dire directement, gèrent n'importe comment
02:22 l'argent des Français, l'argent des contribuables.
02:24 Et qui gèrent depuis 50 ans de manière totalement irresponsable.
02:28 - Oui parce que le dernier budget en équilibre, c'était bien 1974 M. Perrin.
02:32 - Exactement.
02:33 - D'accord.
02:34 - Ça veut donc dire que depuis 50 ans, pour vous donner un rapport,
02:36 c'est comme si un couple avait 2 000 euros de revenus tous les mois
02:39 et en dépensait 2 600.
02:40 Et ça, ça fait 50 ans que ça dure.
02:42 C'est-à-dire très concrètement, depuis 50 ans, nos élus votent en déficit
02:47 des budgets globalement, avec un écart de 30% entre les dépenses et les recettes.
02:51 Imaginez la posture de n'importe quel responsable de famille
02:55 qui trouverait ça absolument fou.
02:57 - Ou même des chefs d'entreprise.
02:59 - Ou des chefs d'entreprise, exactement.
03:00 Donc on a des élus qui votent ça depuis 50 ans,
03:03 et qui dit déficit,
03:05 - Et qui le savent.
03:06 - Qui le savent pertinemment,
03:07 et qui dit déficit, dit dette.
03:09 Puisqu'en fait la dette, c'est juste la somme de tous les déficits
03:12 qui sont votés depuis 50 ans.
03:15 Et puis le deuxième coupable, en quelque sorte,
03:17 c'est les hauts fonctionnaires,
03:18 qui eux, continuent à faire des chèques, sans contrôle,
03:21 sans... vous le savez, on le sait tous,
03:23 quand c'est pas notre argent, on a tendance à le dépenser
03:26 beaucoup plus facilement que quand c'est de l'argent qu'on a gagné
03:28 à la sueur de nom de front.
03:29 - Alors, parlons pas...
03:30 - Donc il y a ce taliage qui a inoculé en France
03:36 ce que j'appellerais un virus,
03:37 qui est le virus de la dépense publique.
03:39 Très concrètement, les élus qui nous gouvernent,
03:41 mais aussi les hauts fonctionnaires, nous droguent,
03:43 c'est presque de la cocaïne, à la dépense publique.
03:45 - Alors que l'on coronne la virus.
03:46 - Je sais pas si on coronne la virus,
03:48 mais en tout cas, c'est un virus qui est terrible.
03:50 Donc, on n'accuse pas les Français.
03:52 En revanche, l'objectif du documentaire,
03:54 c'est de montrer effectivement la mécanique folle
03:56 de la dépense publique à laquelle on assiste
03:58 depuis plus de 50 ans,
03:59 sans qu'on dise la vérité aux Français.
04:02 Et l'objectif de ce film, c'est ça,
04:03 c'est que les Français prennent conscience
04:04 de la manière dont est gérée leur argent.
04:06 - Tout à fait, et je pense qu'ils vont le regarder,
04:07 ils savent où le regarder, sur votre site, déjà.
04:09 Mais, parlons-en alors.
04:11 Cette mécanique, décrivez-le nous,
04:13 avec des exemples, avec un ou deux exemples,
04:15 comment ça se passe ?
04:17 Comment ce ruissellement, ce tsunami se passe ?
04:19 Tout le monde sait que ça se passe,
04:21 et puis, voilà, on continue.
04:23 Quoi qu'il en goûte ?
04:24 - Le chiffre qui est, je crois, un des plus importants,
04:26 c'est justement le budget de l'État,
04:29 à quoi servent nos impôts.
04:31 Le chiffre qui est fondamental,
04:32 et que nous a donné, d'ailleurs,
04:34 pendant la manifestation des Gilets jaunes,
04:36 une note du Trésor, qui était très intéressante,
04:38 et qui expliquait, en gros, à quoi servent
04:40 1 000 euros de dépenses publiques.
04:42 En France, en gros, la dépense publique,
04:43 c'est 1 600 milliards.
04:45 Et dans cette note, il explique très bien
04:47 à quoi servent l'argent des Français.
04:49 Et le chiffre, il y a deux chiffres,
04:51 je crois, qui sont fondamentaux.
04:52 Le premier, c'est 50 % de la dépense publique,
04:56 c'est des prestations sociales.
04:58 - 50 % ?
04:59 - C'est-à-dire que 50 % de ce qui est dépensé,
05:02 c'est de la redistribution.
05:04 Deuxième chiffre qui est important,
05:06 c'est l'argent qui est consacré aux fonctions régaliennes.
05:09 Parce que vous allez vous me dire,
05:10 "Oui, on paie des impôts, mais en même temps,
05:12 le rôle de l'État, c'est d'abord de nous protéger,
05:14 les services publics fondamentaux."
05:16 - Alors, pardon, excusez-moi,
05:18 pour être extrêmement précis, d'abord,
05:20 les dépenses sociales, c'est quoi, très exactement ?
05:23 Et les fonctions régaliennes, c'est quoi exactement ?
05:25 Définissons la chose.
05:26 - Les fonctions sociales, la dépense sociale, c'est quoi ?
05:28 C'est la maladie,
05:29 et toutes les dépenses d'assurance maladie,
05:31 tout ce qui est allocation diverses et variées.
05:33 Ça peut être la retraite,
05:34 ça peut être tout ce qui est, ça peut être la famille,
05:36 tout ce qui est allocation perçue par les Français.
05:39 Donc, c'est 50% de la dépense en France.
05:42 - Donc, ça, c'est redistribution ?
05:43 - Donc, ça, c'est de la redistribution.
05:44 Donc, les gens qui disent que la France est un pays ultra-libéral,
05:47 on a envie de sourire.
05:48 Puisque, comme vous le savez,
05:49 on est les champions du monde de la dépense publique,
05:51 58% de la dépense publique
05:54 représente 58% de la richesse créée par les Français.
05:57 Donc, 1, 50%, c'est dans la sphère sociale.
06:01 Deuxième chiffre qui me semble être très important,
06:03 c'est donc celui des fonctions régaliennes.
06:06 Sur 1 000 euros de dépense publique,
06:08 c'est encore une fois sur le site du gouvernement,
06:11 vous avez seulement, tenez-vous bien,
06:13 66 euros qui sont consacrés aux fonctions régaliennes.
06:17 - 66 euros ?
06:18 - C'est-à-dire ?
06:19 - C'est-à-dire ?
06:20 - Police, justice, armée.
06:21 En gros, vous avez 7 euros pour la justice.
06:23 - Police, justice, armée, c'est 66 euros sur 1 000.
06:26 - Sur 1 000 euros de dépense publique.
06:27 - Ah oui, c'est...
06:28 - Quand on sait ça,
06:29 en fait, on se dit que l'État ne fait pas son boulot.
06:31 Parce que, comme on commençait à le dire tout à l'heure,
06:33 pourquoi on paie des impôts ?
06:34 Pour avoir un article de...
06:36 - Protection de sécurité, etc.
06:38 - Exactement.
06:39 Protection de la propriété,
06:41 sûreté, sécurité,
06:43 des droits élémentaires.
06:44 Et là, en fait, à quoi on assiste depuis 50 ans,
06:46 pour répondre directement à votre question,
06:48 c'est avec un État qui devient un État nounou,
06:50 qui continue à s'occuper de tout,
06:52 qui progressivement s'occupe de tout.
06:54 Aujourd'hui, a été mis en place une prime,
06:57 je ne sais pas si vous avez vu,
06:58 entre 8 et 25 euros,
06:59 si vous faites réparer votre pantalon,
07:01 vos chaussettes, ou je ne sais pas quoi.
07:02 Une prime de réparation des vêtements.
07:04 - Pour tout le monde ?
07:05 - Pour tout le monde.
07:06 - Alors si je répare mes slips ou mes pantalons...
07:10 - Alors évidemment, il y a certaines conditions,
07:11 mais il y a des primes qui sont mises en place
07:13 depuis ce matin,
07:14 y compris pour réparer vos vêtements.
07:16 C'est pour vous dire que l'État, aujourd'hui,
07:18 a pris une telle place,
07:20 qu'il s'occupe de tout,
07:21 que ce soit la sécurité sociale,
07:23 que ce soit l'État en tant que tel,
07:25 et que ce soit, naturellement,
07:26 les collectivités qui sont, évidemment,
07:28 là aussi, qui font preuve de gabegie extraordinaire.
07:31 Donc à force de s'occuper de tout...
07:32 - Les collectivités locales.
07:33 - Les collectivités locales, voilà.
07:34 Donc à force de s'occuper de tout,
07:35 eh bien, on crée une dépendance des gens
07:38 vis-à-vis de l'argent public,
07:39 et du coup, c'est très difficile aujourd'hui,
07:41 pour nos dirigeants,
07:42 de revenir en arrière,
07:43 parce qu'ils nous ont tellement injectés de la drogue,
07:45 en quelque sorte,
07:46 que ce serait presque la révolution,
07:47 mais je crois qu'il n'y a pas le choix.
07:49 - Oui, parce qu'on est habitués,
07:50 on est accoutumés,
07:51 on est agros.
07:52 - Exactement.
07:53 Et donc, du coup,
07:54 il faut faire une cure d'amégrissement,
07:55 une cure de désintoxication
07:57 à la dépense publique excessive,
07:59 parce qu'aujourd'hui, encore une fois,
08:00 on dépense à torse et à travers,
08:02 et les Français n'en ont pas toujours conscience.
08:04 C'est l'objectif de ce film,
08:05 c'est de sensibiliser les Français
08:07 au mécanisme de dépense publique.
08:09 - De dépense publique.
08:10 Mais alors, justement,
08:11 entrons dans le vif du sujet,
08:12 on y est déjà entrés d'ailleurs,
08:13 mais dites-moi, au fond,
08:15 qui décide ?
08:16 Est-ce que c'est la Haute Administration,
08:17 les ministres et tout ?
08:18 Par exemple,
08:19 distribuer tant à telle association ?
08:21 Parlons de décider d'aider le numérique au Nigeria,
08:24 pour prendre des exemples,
08:25 on vient de donner 150 millions,
08:27 je ne sais pas,
08:28 pour le numérique au Nigeria,
08:29 contre le Nigeria,
08:30 mais peut-être qu'il y a d'autres priorités.
08:33 Qui décide de la répartition ?
08:35 Parce qu'on dit "où va notre argent ?"
08:37 Qui décide de donner ?
08:38 Là, pour ça ?
08:39 Comment ça se passe, la décision ?
08:41 - Alors très concrètement,
08:42 la décision, surtout pour ce qui est
08:43 subvention aux associations,
08:44 c'est à peu près 10 milliards d'euros par an,
08:46 uniquement sur l'État,
08:47 je ne parle pas des collectivités locales,
08:48 parce que c'est très difficile d'obtenir des budgets,
08:50 mais juste sur l'État.
08:52 C'est à peu près 10 milliards,
08:53 et bien c'est le clientélisme.
08:55 Très concrètement,
08:56 c'est des groupes de pression
08:57 qui arrivent à convaincre tel ou tel responsable politique
09:00 en disant "pour mon association, j'ai besoin d'argent,
09:02 pour la politique de la ville, ça c'est le meilleur exemple".
09:05 Vous avez des responsables d'associations
09:07 qui font le pied de grue auprès des élus en disant
09:09 "moi je t'assure que mon quartier restera calme,
09:11 mais en revanche, j'ai besoin de trois assistants sociaux par exemple,
09:14 j'ai besoin d'argent pour mon association".
09:16 Et on se retrouve avec des fraudes monstrueuses,
09:18 avec des associations qui sont des coquilles vides,
09:21 mais qui sont pour autant abreuvées d'argent public.
09:23 Donc il y a en gros ce...
09:25 - Par ici, la bonne soupe.
09:26 - Exactement.
09:27 Donc en fait, je crois qu'une des clés, c'est le clientélisme.
09:29 C'est-à-dire que les hommes politiques sont...
09:32 Comment dire ?
09:33 - Aussi bien maires que députés, etc.
09:36 - Que ministres, exactement.
09:37 C'est à celui qui finalement sera le...
09:39 Qui aura le plus de poids pour remporter la décision.
09:42 - Donc c'est-à-dire qu'à ce moment-là, on dit "il n'y a pas de problème,
09:45 c'est pas cher, c'est l'État qui paye,
09:47 donc on va distribuer largement et voilà.
09:50 - Exactement, c'est la fameuse phrase de François Hollande
09:52 qu'on met dans le reportage,
09:53 "c'est gratuit, c'est l'État qui paye".
09:54 Mais l'État, c'est en fait les contribuables.
09:56 L'État, en fait, gère l'argent qu'on lui a confié.
10:00 Les hauts fonctionnaires, qui reconduisent souvent des budgets
10:03 sans même vérifier que la mission a bien été établie,
10:06 eh bien encore une fois, c'est notre argent.
10:09 Et un des objectifs du film, c'est de faire prendre conscience aux Français
10:12 qu'on doit demander des comptes à nos élus.
10:14 Parce que oui, il y a l'administration,
10:16 mais au fin du fond, c'est quand même l'élu qui décide.
10:19 - Mais attendez, monsieur contribuable associé,
10:22 il n'y a pas d'organisme de contrôle ?
10:24 Il n'y a pas de contre-pouvoir là-dessus ?
10:26 Il n'y a pas quelqu'un, justement, je ne sais pas,
10:28 la Cour des comptes et autres, qui disent,
10:30 "attendez les gars, ok, vous êtes élus,
10:32 mais il n'y a personne derrière ?"
10:34 Enfin derrière ou qui...
10:36 - Alors on a deux instances de contrôle.
10:37 La première, c'est la Cour des comptes, vous connaissez.
10:39 - Sauf qu'elle n'a aucun pouvoir d'exécution.
10:41 - Exactement.
10:42 - On est bien d'accord.
10:43 - Elle fait des recommandations à peu près à 70% quand même
10:45 des recommandations qui sont appliquées,
10:47 mais elle n'a aucun pouvoir de sanction.
10:48 - C'est ça.
10:49 - C'est comme en Angleterre où il y a un organisme
10:51 qui est complètement indépendant et qui communique
10:53 chaque année sur les économies qu'il a réussi à faire
10:56 en faisant pression sur les administrations.
10:58 - Ce que ne fait pas la Cour des comptes.
10:59 - En France, c'est absolument pas le cas.
11:00 Donc vous avez toujours le président de la Cour des comptes
11:02 qui vous fait le même constat depuis 50 ans
11:04 en disant "il faut arrêter avec les gaspillages,
11:06 il faut arrêter avec l'argent public,
11:08 il faut arrêter avec le quoi qu'il en compte",
11:10 mais ça fait 50 ans qu'on entend ça.
11:12 Et il n'y a aucune mesure de prise.
11:14 Donc parce qu'effectivement, ils n'ont pas de pouvoir de sanction.
11:16 Deuxième pouvoir de contrôle, c'est les députés.
11:18 Les députés, vous le savez, à l'Assemblée nationale,
11:20 ils votent les lois, mais ils ont une deuxième mission
11:22 qu'ils ont parfois tendance à oublier,
11:24 qui est le contrôle de l'argent public,
11:26 le contrôle des politiques publiques.
11:28 Et il faut reconnaître que, un, il y en a peu
11:30 qui s'y intéressent à la manière dont est utilisé l'argent,
11:33 et deux, ils n'ont pas toujours les moyens de contrôler
11:35 parce que l'État, au sens gouvernemental,
11:38 distille avec parcimonie les informations financières.
11:42 Donc c'est très dur pour un député,
11:43 on en rencontre presque tous les jours,
11:45 des députés qui nous disent "nous on voudrait contrôler",
11:46 mais en fait le gouvernement est assez opaque.
11:48 C'est pas ce gouvernement particulier, hein, c'est de l'autre côté.
11:50 - Non, non, bien sûr, bien sûr.
11:51 50 ans, comme vous l'avez dit.
11:52 - Voilà, ça fait 50 ans.
11:53 - Mais juste un mot, est-ce que ce n'est pas aussi le fait que,
11:55 oh, si j'appartiens à la majorité gouvernementale,
11:57 quelle qu'elle soit, de droite ou de gauche,
11:59 oh, je vais pas me mettre mal avec le président,
12:02 ou les ministres, etc.
12:04 Est-ce qu'il n'y a pas une manière, un tout petit peu,
12:06 d'aller de concession, pour être poli ?
12:09 - Alors, vous avez raison,
12:10 et là, il faut mettre les pieds dans le plat,
12:12 il faut parler des syndicats.
12:13 Une raison pour laquelle les politiques refusent
12:16 de faire des grandes réformes,
12:18 c'est notamment le poids important des syndicats.
12:20 Je pense notamment, et on l'explique dans le film,
12:22 à Marseille, où toutes les poubelles sont gérées par un syndicat,
12:25 et si vous les embêtez, et bien très concrètement,
12:27 ils ne ramassent plus les ordures,
12:28 et là, c'est un impact monstrueux.
12:29 Au moment de la réforme des retraites à Paris,
12:31 très intéressant,
12:32 les arrondissements, vous avez donc 20 arrondissements à Paris,
12:35 la moitié, ce sont des agents publics,
12:37 de l'autre côté, ce sont des entreprises privées.
12:39 Et bien, au moment de la réforme des retraites,
12:40 qu'est-ce qui s'est passé ?
12:41 Vous avez la moitié des arrondissements
12:44 qui ne voyaient leur poubelle,
12:45 qui n'était pas à récolter,
12:46 contrairement...
12:47 - Comme par hasard.
12:48 - Comme par hasard, exactement,
12:49 alors que les entreprises privées faisaient leur travail,
12:51 ils ramassaient les ordures.
12:52 - C'est assez... Oui, c'est ça.
12:54 Donc, il y a les syndicats,
12:56 oui, enfin, parce que...
12:57 Donc, attention, c'est un triomphe.
12:59 Il y a le gouvernement,
13:01 enfin, il y a l'administration,
13:05 et il y a les syndicats.
13:06 - Voilà, exactement.
13:07 Les syndicats qui défendent, en gros, leurs précarés,
13:09 et qui, vous savez, pour prendre l'éducation nationale,
13:13 vous savez qu'il y a à peu près 30 000 agents
13:18 qui sont payés, qui sont détachés,
13:21 pour travailler dans des syndicats,
13:22 dans l'éducation nationale.
13:23 - Ah, vous voulez dire qu'ils ne font rien du point de vue de l'instruction, etc.
13:25 - Ils ne font rien, mais ils sont payés par l'argent public, effectivement,
13:27 mais ils sont détachés dans des syndicats.
13:28 Donc, les syndicats, ils ne le paient pas,
13:30 et en plus, ils distillent leur vision un peu étatiste,
13:35 justement, dans l'éducation.
13:36 Et là aussi, on en parle dans le documentaire,
13:38 dans l'éducation nationale, c'est un désastre,
13:40 puisque vous avez des professeurs
13:42 qui sont des professeurs à la fois d'économie et de sociologie,
13:45 mais vous avez compris, André,
13:47 ils font à peu près 90% de la sociologie et 10% de l'économie.
13:50 Donc, vous avez des étudiants et des lycéens
13:53 qui entendent toujours le même discours.
13:55 Et c'est pour ça que, notamment, notre documentaire est original,
13:58 c'est parce qu'on montre, on décortique tout ce système de pensée.
14:02 - Voilà, on n'est même plus en rébullique bananière,
14:04 on est en monarchie bananière,
14:05 on va en continuer à en parler après cette petite pause,
14:09 avec M. Contriem, l'associé, j'adore vous parler comme ça, M. Perrin.
14:13 Non mais c'est vrai, vous avez fait un travail formidable avec ce documentaire,
14:16 et on va continuer à en parler un peu avec lui après la petite pause.
14:19 Alors, selon l'INSEE, la dette nette,
14:23 on va donner quand même quelques chiffres,
14:25 on en a donné avec Benoît Perrin,
14:27 mais là, la dette nette des administrations publiques
14:30 a notamment augmenté de 58,3 milliards d'euros.
14:33 La dette des administrations publiques,
14:36 plus 27% par rapport au trimestre précédent.
14:39 C'est magnifique parce qu'à chaque fois, ça monte,
14:41 c'est ça qui est intéressant,
14:43 et il n'y a pas de plafond de verre, là.
14:44 Là, on y va, l'URSSAF, l'Unedic,
14:47 augmentation, endettement à court terme,
14:49 plus 3,8 milliards d'euros, etc.
14:52 Les communes et départements ont diminué leur endettement,
14:54 attention, ça c'est bien, ils ont diminué leur endettement, oui,
14:57 moins 1,3 milliard d'euros et moins 1,1 milliard d'euros,
15:01 mais les régions ont augmenté leur passif.
15:03 Bon, on ne va pas rentrer dans tous les détails,
15:05 mais c'est intéressant,
15:07 donc les compteurs, vous avez fait ce document,
15:09 encore une fois, allez sur le site
15:11 Auditeurs de Sud Radio, Résistants de Sud Radio,
15:13 de contribuer à vous associer, vous allez voir,
15:15 c'est vraiment intéressant, vous allez savoir
15:17 où va votre argent et ce qu'il faut faire.
15:19 Alors justement, Benoît Perrin,
15:20 parce qu'il faut dire, oui, vous dites, voilà,
15:23 les syndicats, le gouvernement, la haute administration,
15:27 mais peut-être que les Français pourraient un peu faire pression,
15:29 non, là-dessus, ils pourraient peut-être jouer les contribuables,
15:32 avant d'être totalement tondus.
15:34 - Alors, la vocation de contribuer à associer, c'est justement
15:36 de faire pression sur les élus pour une gestion économe de l'argent public.
15:39 Et je crois que la responsabilité individuelle existe évidemment.
15:44 Et donc du coup, la responsabilité, je crois,
15:46 de chacun des Français, c'est de faire pression sur les élus
15:49 et de demander des comptes à nos élus.
15:51 Vous parliez tout à l'heure des collectivités locales,
15:53 qui ont augmenté, on le sait, la taxe financière de manière délirante.
15:56 Il n'y a que 80 communes qui ont baissé leur taxe financière.
16:00 Et bien, je crois que la moindre des choses,
16:02 c'est d'écrire un courrier à son maire pour dire, voilà,
16:04 vous avez augmenté les impôts de X%, qu'est-ce que vous comptez faire ?
16:07 De la même manière, quand on a des élections,
16:09 je crois qu'il est important de faire pression sur les élus
16:13 pour que justement, leur exigeait une gestion saine de l'argent public.
16:16 Quand on a un député, on a tous un député,
16:18 la moindre des choses, je crois, c'est de lui demander
16:19 pourquoi vous avez voté ?
16:20 Alors, il se trouve que là, on est en procédure un peu particulière avec le 49-3,
16:22 mais pourquoi vous acceptez de voter un budget
16:26 dans lequel il y a 30% d'écart entre les dépenses et les recettes ?
16:29 Il faut demander des comptes à nos élus.
16:32 Parce que si on ne le fait pas, on court à la catastrophe.
16:34 Parce que la dette, c'est simple.
16:36 La dette, c'est à la fois du capital qu'on rembourse et des intérêts.
16:39 Et bien, la fameuse charge de la dette, qui ?
16:41 - Oui, les intérêts. Elle va être combien, là ?
16:43 - Les intérêts. Alors, à peu près cette année, 50 milliards.
16:46 - Pour l'année ?
16:47 - Pour l'année, mais à 2027, ça devrait être à peu près,
16:49 on devrait être aux alentours de 70 milliards.
16:53 70 milliards, c'est le budget de l'éducation nationale.
16:56 Donc, bientôt, la charge de la dette va être le premier poste budgétaire de l'État.
17:00 - Oui, mais ben, on va faire...
17:02 - Là, on ne pourra plus se cacher derrière son petit doigt.
17:05 - Mais on ne pourra pas faire comme les pays en voie de développement,
17:06 on va s'asseoir sur la dette.
17:07 - Alors, s'asseoir sur la dette, c'est une bonne question.
17:09 Alors, ce qu'il faut savoir sur la dette, c'est que vous avez
17:11 50% de la dette qui est française, 50% de la dette qui est étrangère.
17:14 Donc, déjà, si on...
17:15 - Nos créanciers sont à 50% étrangers.
17:17 - Exactement.
17:18 Mais à 50% français.
17:19 Donc, si on s'assoit sur la dette, déjà, on lèse les Français
17:22 qui ont investi notamment dans des comptes d'assurance vie
17:26 qui sont basés sur la dette française.
17:28 Donc, déjà, on ruine les petits épargnants qui ont fait confiance à la France.
17:33 Deuxièmement, si on ne rembourse pas la dette,
17:36 la vraie difficulté, c'est que la finance, ou l'économie,
17:39 c'est d'abord de la confiance.
17:41 Donc, si vous dites à vos créanciers "on ne vous rembourse pas",
17:44 du jour au lendemain, vos taux d'intérêt augmentent.
17:48 Aujourd'hui, on est à peu près à 3,5%.
17:50 Et du coup, plus personne ne veut vous prêter.
17:52 Et comment vous faites quand vous avez construit un budget
17:55 qui est complètement déséquilibré entre les dépenses et les recettes
17:58 si vous ne pouvez plus emprunter ?
17:59 Et bien, c'est la faillite.
18:00 Et qu'est-ce qui se passe ?
18:01 À ce moment-là, c'est l'EFMI qui prend le pouvoir,
18:03 comme en Grèce il y a quelques années.
18:04 Et à ce moment-là, qu'est-ce que fait l'EFMI ?
18:06 Elle vous dicte...
18:07 Alors là, pour le coup, les souverainistes vont tomber de leur chaise,
18:09 mais elle vous dit exactement ce qu'il faut faire.
18:11 Ou alors, vous avez des puissances étrangères.
18:13 Et là, on en vient aux 50% de la dette qui appartiennent à des puissances étrangères,
18:17 même si on ne sait pas exactement qui possède...
18:20 - Le qui.
18:21 - Mais on sait qu'il y a une partie des Chinois.
18:23 - Mais on sait que ce sera à nous.
18:24 - Voilà, exactement.
18:25 Et bien, il peut se passer ce qui s'est passé en Grèce,
18:26 c'est-à-dire qu'on accepte de vous prêter de l'argent, nous, Chinois,
18:29 mais dans ce cas-là, vous nous donnez le port du pire, par exemple.
18:31 Autrement dit, on va vendre tous les bijoux de famille à des puissances étrangères.
18:34 Donc ce sera la banqueroute pour tout le monde.
18:36 - On a déjà vendu quelques-uns, comme vous le savez.
18:38 - Exactement.
18:39 Donc la gestion saine, je crois que la France doit être gérée comme une famille.
18:43 Une gestion saine, on équilibre ses dépenses et ses recettes,
18:45 et comme ça, on est tributaire de personne.
18:47 Et on est souverain.
18:48 - Mais vous savez, il y a une autre image que je vous livre, Benoît Perrin.
18:52 On est copropriétaire de la maison France.
18:54 Quand il y a des assemblées de copropriétés, et qu'on paie les charges,
18:57 chaque année, au moins, on dit "bon, qu'est-ce qu'il y a à dépenser ?
19:00 Pourquoi vous dépensez ça ? Pourquoi ?"
19:02 Bon, je veux bien qu'une nation n'ait pas une maison.
19:06 Enfin, avec Internet, avec la technologie, on peut faire un audit annuel en disant
19:10 "vous avez dépensé où, quoi et comment ?"
19:12 - C'est une très belle image.
19:13 Une autre image, pour bien ancrer les choses dans l'esprit de vos auditeurs,
19:17 c'est la France, c'est une multitude de tuyaux qui sont percés un peu partout.
19:21 Donc en gros, dans tous nos postes de dépense,
19:23 on dépense un peu plus que les autres.
19:25 Donc il y a un moment où, effectivement, ça peut paraître un peu désespérant,
19:28 en se disant "oh là là, mais qu'est-ce qu'il faut faire ?"
19:30 parce qu'en fait, tous les tuyaux fuient.
19:32 Eh bien, oui, tous les tuyaux fuient, mais il y a un moment où il faut s'attaquer
19:35 tuyau par tuyau pour réparer la maison, parce que sinon, on va se noyer.
19:38 - Ben voilà, vous avez contribué, alors c'est pas une petite cuillère,
19:41 c'est une belle louche que vous avez faite avec vos documentaires.
19:44 Mais comme vous dites, et c'est très important, Bonaparte,
19:46 chacun d'entre nous est responsable.
19:48 Faites pression sur vos députés, faites pression.
19:51 Dites "voilà, c'est mon argent, c'est mes impôts, et je ne les paye pas pour rien faire."
19:55 Après, et puis autre chose, il faut diminuer ce gaspillage éhonté,
19:59 électoraliste et autre, parce qu'il y a aussi ça.
20:01 Vous savez combien de milliards c'est.
20:03 En tout cas, Contribuables Associés, vraiment, un très beau boulot que vous avez fait,
20:08 et j'espère que ça va suivre, en tout cas, on continuera avec vous.
20:11 - Merci André.
20:12 - Vous savez, c'est très simple, c'est comme le type qui est au 360ème étage,
20:15 il est au 40ème, jusqu'ici, tout va bien.
20:18 - Merci Bonapére d'avoir été avec nous, je rappelle que vous êtes directeur de Contribuables Associés,
20:22 et que vous avez sorti ce documentaire "3 000 milliards de dettes, les secrets d'un Etat en faillite",
20:26 Son Etat en faillite c'est disponible sur Youtube, sur votre site et c'est gratuit !

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