• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Michaël Sadoun et Danielle Simonnet, députée LFI de Paris.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-11-07##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03 La discipline comme ça, c'est pas la façon mature d'aborder les éventuels désaccords politiques.
00:08 Comme un collectif humain, dans tout collectif humain, il y a des règles.
00:11 Moi je suis atterrée, atterrée par cette sanction.
00:13 Moi je suis complètement d'accord avec la sanction et justement je trouve que ça faisait un petit moment qu'on attendait qu'il y ait une sanction.
00:18 On ne règle pas des divergences politiques par des sanctions bureaucratiques.
00:23 Adrien il a été exclu de notre groupe pendant 4 mois, c'est pas le cadre à quelqu'un d'autre.
00:27 J'estime qu'il y a un deux poids deux mesures qui est absolument injuste.
00:30 La démocratie interne d'un groupe, c'est pas que quand les décisions à la fin aboutissent sur la position de départ qu'on avait soi-même.
00:36 Raquel Garrido exclue pour 4 mois du groupe LFI, la députée de Seine-Saint-Denis sanctionnée par les Insoumis pour avoir critiqué Jean-Luc Mélenchon.
00:44 4 mois d'exclusion, c'est la même sanction.
00:46 Adrien Quatennens après sa condamnation pour violence conjugale, cette décision sème forcément la consternation.
00:52 Et certains de ses collègues se disent atterrés par la sanction, Philippe.
00:55 Est-ce que vous trouvez que c'est une sanction disproportionnée par rapport à celle qu'avait subie Adrien Quatennens pour des violences conjugales ?
01:02 Est-ce que les critiques sur les réseaux sociaux de plusieurs députés LFI montrent une crise profonde au sein du mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon ?
01:10 Jusqu'où pourrait aller cette crise ? L'implosion ? Une implosion ? Est-ce qu'elle serait salutaire pour la gauche ?
01:15 On attend vos témoignages au 0826 300 300.
01:18 Et pour le moment vous dites à 54% sur Twitter que Raquel Garrido est victime d'un procès politique.
01:24 - Oui, on en parle avec notre invité qui était avec nous, merci beaucoup.
01:27 Daniel Simonnet, député La France Insoumise de Paris.
01:31 Bienvenue sur Sud Radio. Avant de revenir vers vous, Philippe Bilger,
01:35 cette question, finalement, est-elle victime d'un procès politique ?
01:38 - Justement, il y a une alternative à propos d'un parti, de LFI comme de tout parti, que j'exclus radicalement.
01:47 C'est une branche qui serait de permettre une liberté totale de parole.
01:53 Ça c'est inconcevable. À partir du moment où on est dans une structure partisane,
01:58 et la seconde branche serait, en réalité, d'imposer un étouffement total.
02:04 J'exclus aussi ça. Et l'interrogation que je me formule, avant que madame la députée donne son point de vue,
02:12 c'est de savoir comment dans un parti qui a une discipline,
02:16 on peut concilier véritablement l'exigence de liberté d'expression avec le caractère unitaire d'un projet.
02:25 Ça, ça m'intéresse et je suis impatient de connaître son point de vue.
02:29 - Vous pensez qu'un député, c'est comme un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne,
02:33 comme dit l'agent Pierre Chevènement, ou tout le contraire ?
02:35 Au datant de vos appels au 0826-300-300, Françoise Degoy.
02:38 - Non, d'abord, ça va à l'encontre du fonctionnement de la gauche.
02:41 Jean-Luc Mélenchon a été suffisamment socialiste pour savoir que pendant des années,
02:45 il a pu faire entendre sa voix sans jamais être exclu.
02:48 Je me souviens quand il avait monté toute l'aile gauche avec Henri-Emmanueli,
02:53 qu'il faisait à Perpignan, il faisait même des universités d'été,
02:56 comment dirais-je, à part de l'université d'été du PS, feu sur le quartier général.
03:01 Les gens comme moi, qui sont des "vieux de la vieille",
03:05 même malgré que je n'ai pas un âge canonique, mais qui connaissent ce fonctionnement,
03:08 la gauche, elle a toujours fonctionné dans les diversités.
03:10 Tous les congrès du Parti Socialiste, même si les voix dissidentes sont moins étouffées,
03:15 mais tous les congrès du Parti Socialiste laissent place à des motions totalement différentes.
03:19 Jean-Luc Mélenchon en a bénéficié pendant des années.
03:22 Des années, le sénateur Mélenchon a été un opposant au sein même du parti.
03:27 Il n'a pas été suspendu.
03:29 Vous connaissez la phrase de Lénine, "le parti se renforce en s'épurant".
03:32 Ce qui s'est passé, voilà.
03:33 Je pense que LFI est en train de se ramener au front de gauche, en réalité,
03:40 et que la crise de croissance a été mal interprétée.
03:43 Les 22% de Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas 22% pour LFI.
03:47 Tous les députés, c'est parce que c'est la NUPES.
03:49 C'est vrai que la NUPES a eu besoin de LFI,
03:52 mais que seraient les députés de LFI si l'EPS, si l'ELV
03:56 et si les partis communistes n'avaient pas fait étiquette commune ?
03:58 Il y aurait 17 députés, comment 2017 ?
04:00 Et là, je pense qu'il y a un péché d'orgueil de Jean-Luc Mélenchon.
04:03 - Michael Sadoun.
04:04 - Bon, je vais faire quelque chose que je n'aime pas faire, je vais défendre Jean-Luc Mélenchon,
04:07 mais il me semble que Raquel Garrido, si elle avait eu des dissensions avec lui réelles,
04:12 aurait pu lui en parler en privé.
04:14 Il me semble que ce qu'elle a fait dernièrement relève du coup politique.
04:17 On voit qu'il y a beaucoup de gens qui essayent de prendre la succession de Jean-Luc Mélenchon.
04:20 Or, il reste quand même le leader de son mouvement.
04:23 Donc, il est libre d'actionner les leviers qui sont en son pouvoir
04:28 pour exclure les éléments qui sont trop dissidents ou qui sont, à son avis, néfastes à son parti.
04:33 Ceci dit, ça me fait quand même bien rire, après, d'entendre de la part de Jean-Luc Mélenchon,
04:36 chez moi, il n'y a que des insoumis et tout le monde peut parler, etc.
04:39 - Oui, la 6ème République, bien sûr.
04:40 - Oui, c'est certainement le parti le plus vertical actuellement.
04:44 - Non, non, il y en a d'autres, t'inquiète pas.
04:45 - Je ne crois absolument pas à ces structures horizontales.
04:47 Chez les Républicains, ils sont beaucoup plus divisés et éparpillés,
04:49 alors qu'ils ont une tradition supposément gaulliste et verticale.
04:53 - Daniel Simonnet, député à l'Effet de Paris, vous avez été au PS longtemps.
04:56 On va vous demander de faire la synthèse de ce qu'ont dit les vrais voix.
04:59 Alors, vous connaissant, ce ne sera pas une synthèse hollandiste.
05:02 - Désolé, Daniel. Ah bah si, si.
05:04 - Non, ça, c'est pas dans ma culture.
05:06 D'abord, bonsoir à toutes et à tous.
05:08 Je pense que la France insoumise, en fait, est un magnifique outil de campagne électorale,
05:15 mais n'a jamais été pensé pour les périodes entre deux grandes élections présidentielles,
05:20 comment cet outil peut permettre un fonctionnement démocratique plus réaliste.
05:27 Et c'est ça, l'achoppement.
05:30 Je pense que lorsqu'il y a des débats politiques qui nous traversent,
05:34 il est illusoire de croire qu'on peut taire ces débats par des mesures disciplinaires.
05:38 C'est ce qu'a essayé de faire le bureau du groupe de l'Assemblée nationale,
05:42 avec d'abord quelque chose qui est complètement hallucinant,
05:44 c'est que normalement, ce n'est pas au bureau du groupe
05:46 d'avoir une quelconque légitimité pour prendre des décisions disciplinaires.
05:51 Ça devrait être à l'Assemblée plénière du groupe.
05:56 Ensuite, ils prétendent que Raquel Garrido est sanctionnée pour différents faits,
06:00 mais ils ne précisent pas véritablement ces faits.
06:03 Ils ne les datent pas, ils ne disent pas de quoi il s'agit concrètement.
06:06 Donc je pense que vous avez tout à fait raison de bien montrer que, en fait,
06:09 non, c'est pour les propos qu'elle a pu avoir et les désaccords qu'elle a pu exprimer.
06:14 Or, on a une ambition au niveau de la France insoumise et de la NUPES,
06:19 une ambition qui est la prise de pouvoir.
06:22 On a réussi en 2022, en un temps record,
06:26 de fédérer la gauche sur un programme ambitieux de prise de pouvoir et de rupture,
06:31 pour s'attaquer à la racine du problème écologique,
06:34 de la distribution des richesses et de la question démocratique.
06:37 Si on veut pouvoir battre l'extrême droite en 2027,
06:40 il faut être capable de fédérer tout le monde.
06:42 Pour fédérer tout le monde, il faut accepter qu'on n'est pas monolithique
06:45 et qu'il y a du débat.
06:47 On ne peut pas, à ce débat et aux désaccords qui peuvent s'exprimer dans un débat,
06:51 avoir des réponses de sanctions bureaucratiques.
06:55 Ça, c'est intolérable, inacceptable.
06:57 - Oui, mais à votre... - Irresponsable, je dirais.
06:59 - Vas-y, vas-y. - A votre avis, madame la députée,
07:03 lorsque Raquel Garrido dit, si je me rappelle bien,
07:09 "Jean-Luc Mélenchon, depuis quelques temps, a été seulement nuisible aux partis, à la cause",
07:16 à sa place, vous auriez fait quelque chose où il devrait dire
07:22 "elle a le droit de l'exprimer, c'est tout".
07:24 - D'abord, j'estime que tout le monde a le droit de s'exprimer, oui.
07:28 Normalement, c'est un principe de base.
07:30 Par contre, quand vous avez des situations de désaccords internes
07:36 qui s'expriment jusqu'à ce point-là,
07:38 peut-être se poser la question, peut-être qu'il faut débattre et réapprendre à débattre.
07:41 C'est ça, d'abord, réapprendre à débattre.
07:44 Quels sont les désaccords qui peuvent y avoir en ce moment dans la France insoumise ?
07:47 C'est des désaccords, par exemple, sur l'enjeu de la stratégie unitaire NUPES.
07:52 C'est des désaccords sur la façon dont on peut justement se donner les moyens
07:57 de battre l'extrême droite en 2027.
07:59 Donc, ce n'est pas rien comme sujet.
08:01 Et puis, il y a eu d'autres désaccords.
08:04 Moi, je fais partie de ceux qui ont estimé qu'on pouvait et qu'on devait considérer
08:09 soit les attaques du Hamas comme des attaques théoriques,
08:12 soit l'organisation même du Hamas comme organisation théorique,
08:15 qui n'a pas d'autre projet que la destruction de l'État d'Israël.
08:18 Et le mouvement France insoumise a dénoncé les attaques du Hamas,
08:23 mais a estimé qu'il fallait être du registre du droit international
08:27 et la dénonciation des crimes de guerre.
08:30 C'est un débat, et on peut l'avoir sans s'invectiver.
08:34 Et on peut l'avoir sans répondre par de la sanction.
08:38 On ne peut pas prétendre vouloir passer à la 6ème République,
08:43 prendre le pouvoir pour convoquer la Constituante,
08:46 et ne pas être capable en interne de démocratie.
08:49 - On ne mesurera jamais assez ce qui s'est passé le 7 octobre
08:54 avec ce communiqué rédigé en une demi-heure par Daniel Obono,
08:58 avec l'accord bien sûr de Jean-Luc Mélenchon et de Mathilde Panot.
09:01 Je pense que, et d'ailleurs tous les sondages le montrent,
09:04 on va en avoir un ce soir,
09:05 l'effondrement jour après jour de LFI et de la figure de Jean-Luc Mélenchon.
09:10 Il y a une rupture très profonde qui s'est faite.
09:13 Et cette gauche-là...
09:14 La question, Daniel Simonnet, vous savez très bien à quel point
09:17 moi j'ai toujours défendu Jean-Luc Mélenchon quand il était si violemment attaqué
09:21 et de façon injuste.
09:22 La question est aujourd'hui, et le constat peut être fait très tranquillement,
09:26 Jean-Luc Mélenchon ne peut plus être le candidat unique de la gauche en 2027.
09:30 Ça ne sert à rien d'essayer de vendre cette illusion.
09:33 Dans l'esprit de l'électorat en tout cas, ça n'est quasiment plus le cas.
09:37 Donc la France Insoumise c'est une magnifique machine
09:40 et vous avez parfaitement décrit l'idée de la conquête du pouvoir.
09:43 Mais ça ne peut pas être avec cet homme.
09:44 Tout simplement, ça ne peut plus depuis le 7 octobre en fait.
09:47 Daniel Simonnet ?
09:49 Alors, d'abord Jean-Luc Mélenchon, après la précédente présentielle,
09:53 a dit qu'il nous invitait à faire mieux.
09:56 Et donc je pense qu'on doit toutes et tous prendre ce conseil au sérieux.
10:02 Et prendre nos responsabilités, ça veut dire quoi faire mieux ?
10:05 Eh bien faire mieux, c'est préserver l'unité.
10:08 Se dire que le cadre unitaire de la NUPES,
10:11 eh bien moi j'y tiens.
10:12 J'y tiens, j'y suis attachée.
10:14 Et je pense qu'il faut aussi qu'on apprenne dans ce cadre NUPES
10:16 à débattre et à voir ce sur quoi nous sommes d'accord,
10:20 ce sur quoi nous sommes en désaccord,
10:21 et pouvoir débattre de nos désaccords.
10:23 Daniel, je peux vous interrompre ?
10:26 Je peux vous interrompre, Daniel ?
10:28 Daniel, Daniel, je peux vous interrompre ?
10:31 La personne qui a grenadé tous les leaders de la gauche depuis un an,
10:34 directement sur Twitter, c'est Jean-Luc Mélenchon.
10:36 J'ai le souvenir de tweets incendiaires contre Marine Tondelier,
10:40 contre Olivier Faure.
10:41 Ce n'est pas possible de réagir comme ça ?
10:43 Eh bien moi je pense que la méthode de communication par tweet,
10:46 et par un tweet agressif et insultant,
10:51 n'aide pas au débat à gauche, au travail de l'humilité.
10:55 Et hélas, il y a pas mal de personnes qui s'y sont adonnées.
10:58 Et je pense que c'est totalement délétère.
11:00 Et je pense qu'on doit être au contraire de celles et ceux qui cherchent à élever le débat.
11:04 Moi ça ne m'intéresse pas d'avoir un débat avec les différents partenaires de gauche
11:09 sur des tweets...
11:10 C'est ce qu'a fait Jean-Luc Mélenchon.
11:11 Je pense que le plus important c'est d'être dans les débats,
11:14 sur les questions stratégiques, sur les questions aussi qui préoccupent les Françaises et les Français.
11:18 On a suffisamment à travailler et à soutenir tant de combats
11:23 pour ne pas s'adonner à cette maladie infantile.
11:28 Daniel Simonnet, juste une petite question.
11:31 Est-ce que ça sonne comme un avertissement pour les autres ?
11:33 Ce qui vient de se passer ?
11:35 Peut-être que c'est l'intention, je n'en sais rien.
11:37 Mais vous voyez que sur moi ça ne marche pas des masques.
11:38 (rires)
11:44 Je vais vous exprimer publiquement toutes les critiques que j'ai à faire en interne.
11:48 Parce que franchement il y a plein de sujets sur lesquels j'ai été très loyal.
11:52 Ça fait presque un mois qu'en interne je dis
11:55 depuis le complément d'enquête sur Sofia Chikirou, il y a un certain nombre d'articles,
11:59 est-ce qu'il n'y a pas quand même des explications qu'on est en droit d'attendre ?
12:02 Et puis on ne les a toujours pas.
12:03 Maintenant je vais médiatiquement, publiquement poser l'ensemble des questions
12:07 auxquelles tout débat m'est refusé en interne.
12:10 - Défiez-vous, vous pourriez être libre pendant 4 mois.
12:12 Vous allez être, attention.
12:14 - Je ne vais pas accepter finalement cette ambiance de menace.
12:18 - Restez avec nous Daniel Simonnet 0826 300 300 Olivier
12:22 qui veut intervenir de Bordeaux.
12:24 Rebonsoir Olivier.
12:26 - Bonsoir, je vais en profiter pour dire que je suis insoumis
12:28 parce que bon, pour une fois que je peux m'exprimer assez bien, ma voix...
12:31 - Ah on va être obligé de raccrocher Olivier.
12:32 (rires)
12:35 - Rappelez-nous dans 4 mois Olivier.
12:36 - Oh mon Dieu, les méchants, les méchants.
12:39 - Il faut que je sois honnête parce que c'est vrai que...
12:42 parce que eux justement, précisément, ils peuvent s'exprimer comme ça
12:45 et je crois que pour une majorité de militants, c'est ce qui pose souci.
12:48 Même s'il y a beaucoup de débats qui méritent d'être soulevés en interne,
12:50 la verticalité, moi je ne la critique pas,
12:52 enfin je n'oublie pas qu'elle nous a amenés là où on est
12:55 et les débats, ils ont lieu en interne, on se pose des questions
12:57 et on peut gueuler en interne.
12:58 Le problème qui se pose, c'est quand les débats sont faits à travers BFM,
13:03 à travers les tweets, etc.
13:05 et ce n'est pas toujours de la faute de Jean-Luc Mélenchon, Françoise Degoy,
13:08 ça peut être un peu plus compliqué que ça à la France Insoumise.
13:11 Les dérives de certains qui semblent être plus en quête de lumière
13:14 que de travail collectif, eh bien ça nuit au collectif aussi.
13:17 On n'a pas besoin de passer sur Sud Radio, sur BFM
13:20 et il n'y a pas d'implosion.
13:21 Moi je vous dis que c'est un non-sujet pour une majorité d'insoumis.
13:23 Les tweeters, le résultat de Twitter,
13:27 ce n'est pas les insoumis qui votent essentiellement
13:29 et moi je vois tous les commentaires qui ont été suites
13:32 à ce qu'a pu tweeter Raquel ou Corbière, etc.
13:36 Ils sont extrêmement plutôt pro-Mélenchon
13:41 et pro-démocratie interne qui se gère à la maison que pro-Raquel.
13:44 Donc on sait aussi que Raquel n'a pas été choisie et qu'elle ne l'a pas digérée.
13:48 Et moi je pense qu'il faut...
13:50 Je trouvais que la question d'ailleurs de Philippe Billebert était intéressante.
13:55 On disait que Jean-Luc Mélenchon était opposant,
13:58 oui, mais il est parti précisément parce qu'il était en désaccord.
14:01 Et moi je crois qu'à un moment donné,
14:03 si on n'est pas capable de porter le jeu désaccord...
14:07 - Des années ça a duré.
14:09 - Oui, mais c'est passé par des congrès, il s'est opposé en congrès,
14:11 il y a des règles pour s'opposer.
14:12 On est quand même consulté à la France Insoumise,
14:14 moi je peux vous garantir que je suis très actif et dans le groupe d'action.
14:17 - Il n'y a pas de congrès à la France Insoumise.
14:19 - Non, non, non, attendez, attendez,
14:21 j'ai dit qu'on était consulté, on n'est pas un parti, on est un mouvement,
14:24 on essaye un autre fonctionnement.
14:26 Il n'est pas parfait, certes,
14:28 mais je vous promets qu'on est très très nombreux à être très bien là-dedans.
14:31 Après, moi je veux bien qu'on entende sur les désaccords de l'ANUP,
14:34 mais c'est grâce aux 22% qu'on a réussi à faire l'ANUP,
14:37 il faut quand même resituer les choses.
14:39 Là, si vous voyez le dernier sondage du Point,
14:41 qui d'ailleurs disait qu'on était à 11% une semaine avant les présidentielles,
14:45 il donnait encore JLM à 17%.
14:48 Donc je pense à un moment donné,
14:50 et après c'est pareil, il peut y avoir des désaccords,
14:53 un manque de consensus, moi je peux l'entendre,
14:55 on n'est pas parfait démocratiquement,
14:57 mais ça ne se règle pas sur BFM,
14:59 et les ambitions de certains ne doivent pas passer,
15:02 ils ont la chance de pouvoir parler,
15:04 il ne faut pas en profiter pour essayer de tuer le vieux comme ça.
15:09 - Simple remarque pour dire que c'est très intéressant ce débat,
15:13 parce qu'on entend évidemment un peu ce que je disais tout à l'heure,
15:16 c'est-à-dire qu'il y a des figures de la gauche,
15:18 Françoise de Gouin ou Daniel Simonnet,
15:20 qui s'opposent à Jean-Luc Mélenchon et qui ont envie de s'affranchir de sa tutelle,
15:23 mais en bas il y a des militants,
15:25 entre guillemets "petits militants",
15:27 ne vous offusquez pas évidemment,
15:29 mais qui perçoivent quand même Jean-Luc Mélenchon
15:32 comme une figure extrêmement charismatique,
15:34 et presque irremplaçable,
15:36 et moi je suis plutôt d'accord avec ça,
15:37 c'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon,
15:38 en dépit de ce qu'on peut lui reprocher sur ses positions idéologiques,
15:41 c'est une figure assez extraordinaire,
15:43 qui a une maestria politique,
15:45 qui a une profondeur politique et idéologique,
15:47 c'est difficile pour la gauche de s'en passer.
15:49 - Mais je pense que la gauche va s'en passer,
15:51 parce que Jean-Luc Mélenchon a atteint son plafond de verre,
15:53 de toute façon la gauche ne gagnera jamais avec Jean-Luc Mélenchon,
15:55 ni au premier ni au second tour.
15:57 - La démographie je ne l'ai pas relu quand même.
15:59 - Mais ça c'est la réalité, mais non pas du tout,
16:01 je veux bien qu'on cite le sondage,
16:03 mais vous voyez bien la pente descendante,
16:05 celui qui sort demain dans Paris Match
16:07 est dramatique pour nous, pour la gauche,
16:09 Marine Le Pen est en train de se substituer,
16:11 Jean-Luc Mélenchon il perd 6 points.
16:13 - Allez un petit mot.
16:15 - Moi je veux bien qu'on soit dans l'illusion,
16:17 il y a les militants, il y a les comptes Twitter,
16:19 et il y a l'électorat, moi je suis l'électorat de gauche
16:21 lambda rose vif, je peux vous dire que
16:23 c'est plus possible de penser
16:25 que Jean-Luc Mélenchon peut nous représenter.
16:27 - Daniel Simonnet,
16:29 thèse, antithèse, synthèse.
16:31 - 20 secondes.
16:33 - Voilà, si Ruffin pouvait se réveiller ça nous arrangerait.
16:35 - Laissez parler Daniel Simonnet, 20 secondes.
16:37 - Non mais écoutez, en 20 secondes,
16:39 que voulez-vous que je vous dise ?
16:41 En 20 secondes il faut assumer partout
16:43 le débat, donc il faut du débat
16:45 et de la démocratie, que ce soit dans le groupe parlementaire,
16:47 que ce soit à la tête du mouvement,
16:49 que ce soit dans l'ensemble
16:51 des départements,
16:53 et il faut aussi du débat
16:55 avec nos partenaires et du débat dans des
16:57 assemblées de circonscription de la
16:59 NUPES, c'est important, voilà,
17:01 on n'en fera pas l'économie, et
17:03 l'enjeu, le sujet de la bataille
17:05 pour moi, c'est d'abord et avant tout
17:07 quelle stratégie pour
17:09 gagner, on n'a pas le choix,
17:11 il ne faut pas laisser l'extrême droite prendre le pouvoir
17:13 de la République française,
17:15 ça n'est pas acceptable. L'urgence climatique
17:17 exige aussi qu'on prenne le pouvoir,
17:19 donc parlons
17:21 du fond, assumons les débats,
17:23 et ne cherchons pas à être
17:25 un mouvement monolithique, car
17:27 quand la démocratie, eh bien on lui tourne
17:29 le dos, ça se finit toujours très mal.
17:31 Merci beaucoup, beaucoup Daniel Simonnet
17:33 d'avoir été avec nous, député La France Insoumise
17:35 de Paris, vous restez avec nous dans un instant,
17:37 qui c'est qui qui l'a dit, les quiz de l'actu,
17:39 et là, ce ne sera pas du tout
17:41 monolithique, je vous le dis, allez à tout de suite.

Recommandations