• la semaine dernière
Avec Erik Tegner (président de "Frontières") et Alex Darmon (journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-01-10##

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Transcription
00:009h-10h, Sud Radio, La Vérité en face, Benjamin Gleize.
00:05La Vérité en face avec notre grand débat jusqu'à 10h avec Éric Tegner,
00:10journaliste président du Média Frontière. Bonjour Éric Tegner, bonne année à vous.
00:13Bonne année également, ravi.
00:15Meilleur vœu et avec nous également Alex Darmon, bonjour Alex.
00:18Bonjour.
00:19Journaliste politique, votre chaîne YouTube les indécis.
00:22Alors au menu, au programme des réjouissances du jour,
00:24on va parler des ingérences d'Elon Musk tout à l'heure en Europe,
00:27le milliardaire qui s'immisce dans la vie politique allemande, britannique,
00:31française ou pas, on verra cela tout à l'heure,
00:34en tout cas liberté d'expression ou ingérence politique, on va en débattre.
00:36On va aussi parler de cet influenceur algérien,
00:39Doualaem, interpellé, expulsé, aussitôt renvoyé en France.
00:42Il avait été arrêté à Montpellier après avoir fait des appels à la violence
00:48dans plusieurs vidéos diffusées sur TikTok.
00:52On va y revenir dans quelques instants, mais d'abord on va parler de Miss France.
00:55Miss France est-elle Charlie ?
00:56C'est la polémique du moment, en pleine commémoration des dix ans des attentats de Charlie Hebdo.
01:02Miss France botte en touche sur la question du droit au blasphème.
01:05C'était sur Sud Radio, dans l'émission Sud Radio Média.
01:08Mercredi, Angélique Angarny et Philippe Pont étaient au micro de Valérie Rexpert et Gilles Gansman.
01:13On réécoute la séquence.
01:14Vous êtes Charlie ?
01:16Je ne me prononce pas.
01:18Non, vous ne pouvez pas me prononcer, c'est juste pour la liberté d'expression.
01:22Vous pourriez dire oui, c'est-à-dire, est-ce que vous pensez qu'en France, on a le droit au blasphème ?
01:27Hum...
01:29Ça, ça veut dire non ?
01:30Oui, je préfère pas me prononcer.
01:32Non, ça veut dire non ? Par rapport au blasphème ?
01:35Je préfère pas me prononcer.
01:36Vous voulez pas répondre ?
01:37Non.
01:39Ça aurait été cool de dire oui, non ?
01:40Non.
01:41Bon, a-t-on le droit au blasphème en France ?
01:43Miss France, si vous l'avez entendu, ne préfère pas se prononcer.
01:47Est-ce que ça vous choque ou pas ?
01:48Qu'est-ce que vous en pensez à l'exdarmon ?
01:51Oui, ça me choque.
01:54Bon, après, c'est la liberté d'expression aussi, d'une certaine manière.
01:56Si elle ne veut pas se prononcer...
01:57Non, mais elle ne se prononce pas, bien entendu.
02:00Et moi, je n'ai pas envie de jeter un thème sur elle.
02:03Maintenant, oui, ça me choque.
02:04Je vais vous dire pourquoi ça me choque.
02:06D'abord, parce que quand vous voyez...
02:07C'est quand même aussi la possibilité et l'originalité d'aujourd'hui,
02:11c'est que vous pouvez voir ce qui se passe à la radio.
02:12La radio est filmée.
02:14Donc, quand vous voyez sa réaction...
02:16Ben oui, moi, j'interprète le fait qu'elle n'est pas Charlie
02:20et qu'elle est même contre la liberté d'expression,
02:22puisque la question est bien renforcée par Gilles Gansman et Valérie Expert.
02:26C'est, êtes-vous contre la liberté d'expression ?
02:28Et donc, ça me choque parce que c'est une Miss France qui a 34 ans.
02:32Je sais qu'on ne dit pas l'âge des femmes normalement,
02:34mais bon, là, je le dis.
02:35On a fait un argument de campagne, entre guillemets.
02:37Parce que ça a joué.
02:38Voilà, c'est le fait qu'on pouvait avoir des Miss France
02:40qui se présentent, en tout cas des Miss qui étaient plus âgées pour cette année.
02:44Et elle a 34 ans, et ça veut dire qu'il y a 10 ans, elle avait 24 ans.
02:47Et à 24 ans, vous êtes quand même consciente de ce qui se passe dans la société.
02:50Surtout qu'elle a raconté aussi, dans cette émission,
02:53en disant que ça l'avait marqué.
02:54Qu'elle avait dit « je t'aime », quand vous écoutez à ses amis.
02:57Avec ses proches, ses amis, oui.
02:58Et si 10 ans après, elle dit qu'elle n'est plus pour la liberté d'expression,
03:02qu'elle n'est pas pour le blasphème,
03:04oui, on peut trouver ça choquant,
03:06et on peut trouver ça même gênant.
03:08Voilà, gênant, je le dis.
03:10Parce que c'est quand même quelque chose qui est un marqueur de l'histoire française.
03:13Et on ne peut pas, quand on est une jeune ministre de France,
03:16une personnalité médiatique, ne pas vouloir répondre à ce genre de questions
03:19qui est quand même la base de notre République.
03:21– Eric Tegner, choquant, gênant ?
03:23– Plus que gênant, plus que choquant encore.
03:26Moi, je ne partage pas complètement la vie sur l'histoire de la liberté d'expression.
03:30À un moment, il y a une semaine, c'est les 10 ans de Charlie Hebdo,
03:34elle se rend dans une radio,
03:36donc évidemment qu'on va lui poser cette question.
03:39Elle peut ne pas venir à la radio, mais à partir du moment où on lui pose la question,
03:42il faut qu'elle y réponde.
03:44Ne commençons pas justement à expliquer que finalement,
03:46elle pourrait décider de ce qu'elle fait.
03:48Elle est ambassadrice de la France depuis qu'elle est ministre de France.
03:51– Et dans ce journal de médias, c'est le jeu,
03:53c'est qu'on a un zapping sur l'actualité.
03:55Il y a un zapping sur l'actualité, forcément.
03:57Là, c'est mercredi 8 janvier, au lendemain du 7 janvier,
03:59donc du 10e anniversaire de l'attentat de Charlie Hebdo.
04:02Donc oui, elle pouvait imaginer qu'elle serait interrogée là-dessus.
04:06– Et moi, ce que je trouve flippant,
04:08c'est qu'il y a quelques années,
04:10il y avait des jeunes, ou une génération,
04:12qui ne connaissaient pas vraiment le sujet,
04:14ou ne se sentaient pas, parce qu'on peut dire,
04:16« Miss France, qu'est-ce qu'elle connaît à la politique ? »
04:18même si ça va au-delà de la politique.
04:20Mais par convention, ils disaient « je suis Charlie ».
04:23On dit « je suis Charlie », c'est fait, c'est dit, on passe à autre chose.
04:26Il y avait ce petit côté comme ça, même ceux qui ne l'étaient pas complètement.
04:29Là, le politiquement correct, il s'est inversé.
04:31Maintenant, le politiquement correct, c'est de dire
04:34« je suis suffisamment respectueux pour ne pas vous donner mon avis »
04:37parce qu'effectivement, sur la vidéo,
04:39et cette excellente interview que celui de Radio a faite,
04:41on sent très bien qu'elle dit qu'elle va sortir une bombe
04:43si elle donne son avis.
04:45Et il y a une forme de complotisme.
04:47– Il n'y avait pas de bonne réponse, j'ai l'impression que là-dessus,
04:49elle était plus ou moins concernée, non ?
04:51– Non, je pense qu'elle a fait une très bonne réponse pour son camp,
04:53pour sa jeune génération. Dans trois ans, vous verrez,
04:55elle fera la une de certains tabloïds,
04:57où elle dira « oui, à l'époque, on ne pouvait rien dire,
04:59tout le monde dira « ah oui, nous, c'était la même chose,
05:01on s'était fait censurer quand on défendait le Hamas ».
05:03Et c'est exactement ça.
05:05Et ce qui me choque encore plus,
05:07je ne comprends pas à quel moment, et ça aurait été intéressant,
05:09je ne sais pas si vous avez eu des éclairages sur ce sujet,
05:11quelle est la responsabilité de l'équipe Miss France ?
05:13On sait quand même qu'il y a une équipe comme derrière.
05:15– Oui, c'est vrai.
05:17– À un moment, ils lui posent la question,
05:19ils sont au courant de son opinion,
05:21ou alors ils sont parfaitement nuls et il faut les virer.
05:23Mais normalement, encore une fois, sur cette semaine-là,
05:25ils la brifent, ils lui expliquent.
05:27Et donc ça montre aussi que même pour l'équipe Miss France,
05:29potentiellement, cette question-là n'est plus si importante que ça.
05:33Et ça en dit long, encore une fois, sur une jeune génération.
05:35Elle est quand même en train d'expliquer finalement,
05:39en disant « je ne suis pas Charlie »,
05:41que peut-être qu'ils l'ont bien mérité,
05:43et que les gars venus d'Al-Qaïda au Yémen et de Daech,
05:45en fait, ils avaient globalement raison.
05:47On n'est pas là…
05:49– C'est un raccourci rapide.
05:51– Je suis Charlie, ça ne veut pas dire qu'on est pour les caricatures.
05:57Moi, je n'aime pas Charlie Hebdo.
05:59À l'époque, je détestais même,
06:01je détestais les caricatures du pape, etc.
06:03Et j'étais allé dans la rue,
06:05et j'expliquais que j'étais Charlie.
06:07Mais parce qu'en fait,
06:09on n'est pas face à une histoire de liberté d'expression.
06:11On est face à des terroristes.
06:13Ce n'est quand même pas la même chose.
06:15Et j'ai l'impression qu'aujourd'hui, le rappeler, c'est complexe.
06:17– Alex Zarbon.
06:19– Moi, quand je dis qu'une certaine manière,
06:21c'est la liberté d'expression aussi,
06:23si elle ne veut pas s'exprimer sur la question,
06:25si elle dit qu'elle ne se prononce pas,
06:27ça ne veut pas dire que je suis d'accord avec sa réaction.
06:29– Elle a préféré ne pas répondre.
06:31– Voilà, je pense qu'aussi, comme tu le dis très justement,
06:33je pense qu'il y a une faillite aussi
06:35de la part de son équipe autour d'elle.
06:37Qu'elle n'a pas été préparée,
06:39qu'elle a été balancée,
06:41ce qui n'enlève en rien
06:43le fait que peut-être
06:45qu'elle n'est pas Charlie d'ailleurs.
06:47Je trouve ça encore pire.
06:49Je trouve ça encore pire le fait qu'elle n'assume pas,
06:51qu'elle ait peur, ou quoi que ce soit.
06:53Mais ça dit effectivement quelque chose
06:55de la société, de la jeunesse d'aujourd'hui.
06:57Et encore une fois, je le répète,
06:59– Est-ce qu'il faut en attendre autre chose de la part d'une Miss France ?
07:01C'est ça aussi,
07:03elle est médiatique,
07:05elle est obligée de se prononcer.
07:07– Il y a un moment, on ne peut pas en permanent,
07:09c'est la polémique, choisir des Miss
07:11contre l'avis des autres
07:13et pour l'avis du jury,
07:15sur différents critères, on va dire, en mettant en avance
07:17ça, ça, et ne jamais prendre en compte
07:19le critère qu'elle doit quand même
07:21représenter la France et nous rendre fiers.
07:23À un moment, elle a 34 ans,
07:25on a beaucoup parlé de son âge en disant
07:27que c'est la plus âgée des Miss, etc.
07:29Si elle est incapable, alors comme le disait
07:31Alex tout à l'heure, elle avait 24 ans à l'époque,
07:33d'expliquer simplement de la solidarité
07:35vis-à-vis de gens qui se sont fait massacrer
07:37par des terroristes,
07:39mais qu'est-ce qu'on attend ?
07:41Il n'y a pas besoin d'avoir un QUI de 250
07:43ou d'avoir fait un BAC plus 10.
07:45Et encore une fois,
07:47sa réaction gênée montre justement
07:49qu'elle a conscience du sujet.
07:51– D'ailleurs, Valérie Expert,
07:53que vous retrouverez à partir de 10h45,
07:55va sans doute revenir sur le sujet
07:57pour nous expliquer très clairement
07:59ce qui s'est passé, même sur la pression
08:01qu'elle a eue pendant cette émission-là,
08:03donc à 10h45.
08:05Nous, d'ici là, on poursuit les débats.
08:07Éric Theidener, Alex Darbon,
08:09on va parler d'un tout autre sujet
08:11qui fait beaucoup réagir aussi aujourd'hui,
08:13peut-être vous-même, au 0826 300 300,
08:15c'est cet influenceur algérien
08:17donc expulsé vers l'Algérie,
08:19l'Algérie qui l'a renvoyé,
08:21quelques heures après,
08:23on en parle juste après ça.
08:25– 9h10, Sud Radio,
08:27la vérité en face, Benjamin Gleize.
08:29– La vérité en face,
08:31jusqu'à 10h avec nos débatteurs
08:33Éric Theidener et Alex Darbon,
08:35on va parler dans quelques minutes
08:37d'Elon Musk et son activisme en Europe,
08:39dans un certain nombre de pays,
08:41notamment l'Allemagne ou encore la Grande-Bretagne,
08:43mais d'abord, parlons de cet influenceur,
08:45de ce fiasco, je crois qu'on peut parler
08:47déjà de ce fiasco, cet influenceur
08:49algérien qui a été expulsé hier,
08:53après avoir tenu des propos,
08:55des appels à la violence,
08:57il a lancé des appels à la violence
08:59sur son compte TikTok, il a été arrêté dimanche
09:01à Montpellier, il a été expulsé
09:03très rapidement par la France,
09:05c'était hier, sauf que les autorités
09:07algériennes ont décidé
09:09de ne pas le recevoir, de le renvoyer,
09:11interdit de territoire,
09:13c'est la justification des autorités
09:15algériennes,
09:17il est actuellement,
09:19cet influenceur algérien,
09:21il est actuellement placé dans le centre
09:23de rétention administratif en Ile-de-France,
09:25on aura l'occasion d'y revenir, comment vous interprétez
09:27d'abord, Eric Tegner,
09:29ce qui s'est passé ?
09:31Déjà, ce centre de rétention, dont il sera libéré dans 120 jours,
09:33il faut le préciser à nos auditeurs,
09:35comment je l'analyse ?
09:37Ce qui est intéressant, c'est qu'au moins,
09:39on montre à quel point c'est devenu un gag
09:41aujourd'hui notre système,
09:43on nous explique toujours que pour lutter contre l'immigration,
09:45c'est compliqué, etc.
09:47Là, on se retrouve quand même avec quelqu'un
09:49qui menace de tuer les Français,
09:51on le renvoie, la procédure
09:53elle est respectée, le droit est respecté,
09:55et l'Algérie, qui est un, pardonnez-moi,
09:57un tout petit pays par rapport
09:59à la France, refuse, et nous on va
10:01se coucher, et à aucun moment on imagine
10:03d'ailleurs qu'Emmanuel Macron va réagir.
10:05Boilem Sansel s'est fait arrêter,
10:07ses réactions, c'était très modéré,
10:09là, ça va être la même chose, et l'Algérie
10:11continue dans l'outrance, et nous on est faible.
10:13Ce n'est plus une question de solution,
10:15on les connaît tous, vous savez, les dirigeants algériens,
10:17ils ont de l'immobilier à Paris,
10:19il y a toutes les histoires des transactions,
10:21l'histoire des visas, il y a toute une série de choses
10:23qui sont développées depuis des semaines.
10:25Le seul sujet, c'est qu'on a une classe politique
10:27qui est faible. Je pense que
10:29ceux qui nous écoutent, ils connaissent, parfois il y a des gens
10:31qui en fait se laissent écraser,
10:33et il y a ceux qui choisissent de lutter.
10:35Nous, on a à la tête de notre pays des gens
10:37où ça ne pose pas de problème d'être humiliés de la sorte.
10:39Et ce monsieur, je vais vous dire, il est arrivé,
10:41je pense qu'hier soir déjà, il y avait des avocats
10:43qui vont être payés par l'aide juridictionnelle
10:45parce que désormais, grâce au Conseil d'État,
10:47ces gens sous au QTF
10:49peuvent bénéficier
10:51de l'aide juridictionnelle.
10:53Alors lui, il a déjà un avocat en l'occurrence.
10:55Oui, mais il pourrait en avoir encore plus, parce que là,
10:57on pourrait expliquer que c'était peut-être un choc psychologique.
10:59Vous imaginez, on l'a mis dans l'avion, il croyait
11:01qu'il allait arriver en Algérie, finalement on le renvoie,
11:03on va saisir la Cour européenne des droits de l'homme,
11:05on va, croyez-moi,
11:07je prends les paris, on va assister pendant les mois
11:09et il va revenir à des gags, et vous verrez, il prendra encore la parole
11:11sur TikTok, etc., ça va devenir un symbole,
11:13ce monsieur. Et c'est ça le problème, parce que
11:15le CRA, je vous dis encore, c'est 120 jours.
11:17Et son procès au Madras, il ne se passera pas grand-chose.
11:19Juste pour revenir
11:21sur cet influenceur,
11:23pour revenir sur ses propos,
11:25il appelle, lui, à la torture
11:27en apposant au régime algérien.
11:29Juste pour revenir sur ce qu'il a dit exactement
11:31dans ses vidéos. Alex Darmoin.
11:33Non, il ne sera pas libéré dans 120 jours.
11:35Du crâne ?
11:37Non, mais c'est le règlement,
11:39mais il va être jugé le 24 février
11:41en comparution immédiate,
11:43puisque c'est de l'apologie du terrorisme.
11:45Et souvenez-vous, au lendemain du 7 octobre, il y avait une circulaire
11:47qui avait été sortie pour dire que
11:49l'apologie du terrorisme devait amener
11:51ceux qui en étaient accusés
11:53devant les tribunaux en comparution immédiate.
11:55Mais le juge avait refusé la détention provisoire.
11:57Donc là, on n'est pas certains qu'il finisse en prison,
11:59le monsieur. D'accord, mais on n'est pas certains non plus
12:01qu'il soit libéré dans 120 jours. Je pense qu'il faut aussi
12:03laisser la justice faire
12:05son travail. J'espère, franchement,
12:07j'espère qu'il ne sera pas libéré dans 120 jours.
12:09Sinon, on a un souci
12:11vu les propos qu'il tient
12:13sur ses réseaux sociaux.
12:15Après, tu pourrais me dire
12:17que ça peut être renvoyé, ça peut être ce que tu veux,
12:19mais dans ces cas-là, le délai s'allongera automatiquement.
12:21Moi, quand on m'a dit qu'il est renvoyé en Algérie,
12:23je n'y croyais pas.
12:25Ça, c'était ma première réponse par rapport au centre de rétention.
12:27Par rapport au fait qu'il ait été renvoyé en Algérie,
12:29déjà...
12:31On pouvait s'y attendre, que les autorités
12:33le fassent. Au moins, déjà, on le fait.
12:35Pendant longtemps, on n'a rien fait.
12:37On a rien fait pendant longtemps. Là, au moins, on montre
12:39que... Franchement,
12:41je n'ai jamais été un grand défenseur de Bruno Retailleau,
12:43mais au moins, les actes suivent les paroles.
12:45C'est-à-dire qu'au moins, il montre qu'il se passe quelque chose,
12:47que ça marche pas, que c'est rapide,
12:49que ça ne marche pas, et donc, il faut prendre le problème
12:51à bras-le-corps. Alors après, comment on va faire ?
12:53Ça, c'est encore autre chose.
12:55– Là où je rejoins, c'est que là au moins, il montre quoi ?
12:57Que le sujet, c'est Emmanuel Macron.
12:59On est sur le domaine réservé du président de la République.
13:03Il peut faire tout ce qu'il veut, ça reste de la communication.
13:05Ça n'est pas habituellement qu'on dit
13:07un ministre fait de la com', c'est une critique,
13:09un peu comme avec Darmanin et tout.
13:11C'est pour ne pas faire son fond. Non, aujourd'hui, on est poussé,
13:13en raison du droit européen, en raison du Conseil constitutionnel,
13:15en raison d'Emmanuel Macron,
13:17qui est complètement lâche sur le sujet,
13:19à voir un ministre de l'Intérieur qui, malgré tout ce qu'il souhaite faire,
13:21n'est réduit qu'à faire de la communication.
13:23– On parlait d'Emmanuel Macron.
13:25C'est quoi ne pas être lâche pour Emmanuel Macron sur le sujet ?
13:27– Dénoncer les accords de 1962
13:29franco-algériens,
13:31de 1968, pardonnez-moi,
13:33qui octroient, justement,
13:35l'année dernière 210 000 visas pour les Algériens,
13:37qui fait qu'ils peuvent avoir justement
13:39ces visas beaucoup plus facilement
13:41que d'autres étrangers.
13:43Donc là, il y a plein de dispositifs aujourd'hui.
13:45Deuxième point, c'est la saisie des biens immobiliers
13:47de tous les dignitaires algériens aujourd'hui
13:49qui sont bien contents d'en profiter,
13:51notamment à Neuilly-sur-Seine,
13:53qui viennent aussi avec des visas diplomatiques.
13:55C'était aussi la capacité
13:57de fermer des consulats,
13:59parce que Gérald Darmanin, il en a ouvert deux,
14:01on est passé de 18 consulats à 20 consulats en France
14:03sans un négocié en échange.
14:05C'est la capacité aussi sur le gaz.
14:07Il y a deux arguments qu'on nous sent en ce moment,
14:09c'est quand même de la comédie.
14:11Un, on nous dit oui, mais on leur achète du gaz, etc.
14:13Bon, on a été capables quand même de trouver des solutions
14:15face aux Russes, je ne vois pas à quel moment
14:17il faudra être dépendant des Algériens.
14:19Ensuite, le deuxième point,
14:21si on est en train de me dire que la dépendance
14:23que je veux demain, c'est les Algériens qui nous traitent comme ça
14:25et qui nous parlent tous les jours en une
14:27tant qu'on est des sionistes et tout, merci l'allié.
14:29Le deuxième point, c'est qu'on nous dit oui,
14:31mais vous imaginez si on dénonce l'accord de 1968,
14:33la coopération sur le terrorisme,
14:35elle s'écroule. Non, mais s'ils ne sont pas capables
14:37juste de recevoir quelqu'un
14:39qui appelle à la torture des Français,
14:41en fait, je ne vois pas à quel moment ils nous aident
14:43sur la coopération du terroriste, à part nous expliquer
14:45que oui, il y a une petite partie des Algériens
14:47chez nous qui sont dangereux. Moi, je n'ai pas besoin des services
14:49algériens pour me le dire. En fait, ces influenceurs-là,
14:51ils faisaient quand même parfois
14:53400 000 followers sur TikTok.
14:55On a attendu combien ?
14:57On allait attendre un million pour pouvoir les repérer ?
14:59Moi, je ne comprends pas.
15:01Déjà, ça a été repéré. Je pense qu'il y a eu un vrai travail.
15:03Grâce à un lanceur d'alerte, pas grâce à nos services
15:05d'analyse.
15:07Il y a eu un vrai travail, en tout cas,
15:09de venir les isoler et les récupérer.
15:11Par rapport
15:13à l'Algérie en tant que telle,
15:15par rapport à ce renvoi des influenceurs,
15:17je pense que ce qu'on doit faire,
15:19ce qu'on peut faire aussi, effectivement, Emmanuel Macron,
15:21il faut qu'il parle plus. Déjà, sa réaction
15:23au Boilem-Sensal en début de semaine,
15:25je la trouve dérisoire.
15:27La réaction du juge... – L'Algérie n'est pas à la hauteur
15:29de ce qu'elle est. – Oui, de ce qu'elle est, et il faut
15:31libérer un vieux monsieur. Mais non, ce n'est pas pour ça qu'il faut le libérer.
15:33C'est parce que ce n'est pas nos
15:35principes mêmes de vie.
15:37La réaction du ministre des Affaires
15:39étrangères qui dit qu'il y a un
15:41doute sur le fait que l'Algérie soit
15:43bien intentionnée.
15:45Là, ce n'est plus un doute, excusez-moi, c'est avéré.
15:47En fait, il n'y a pas que...
15:49Je suis désolé, il n'y a pas que le président de la République.
15:51Gérald Darmanin, c'est pareil.
15:53Il n'a pas fait grand-chose quand il a été ministre de l'Intérieur.
15:55– Il a déposé une gerbe sur les tombes du FLN.
15:57– Voilà, je veux dire, ce n'est pas
15:59un domaine réservé du président de la République depuis des années.
16:01Et puis enfin, excusez-moi, mais je pense qu'au-delà
16:03de tout ça, c'est une crise diplomatique
16:05en grand qui est en train... – On a encore une ambassade
16:07en Algérie. – Je crois que l'ambassadeur
16:09a été rappelé.
16:11– Il a été rappelé.
16:13– Pour terminer, il y a quand même une chose qu'il faut dire.
16:15Hier,
16:17je disais qu'on demande
16:19à boycotter Djamel Debbouze
16:21en Algérie, parce qu'il ne s'est pas prononcé
16:23sur la guerre à Gaza. Et donc on va boycotter
16:25son prochain film. Djamel Debbouze qui est quand même
16:27d'abord, il faut le dire, c'est un humoriste
16:29et une personnalité française
16:31qu'on adore et qui représente
16:33magnifiquement bien la France
16:35au Maroc il y a quelques semaines,
16:37qui reprend magnifiquement bien la France tout court
16:39d'ailleurs, et qui est aussi à une partie
16:41de son origine algérienne
16:43et qui aujourd'hui se fait boycotter
16:45simplement pour des raisons diplomatiques
16:47entre la France et l'Algérie.
16:49On appelle les jeunes algériens à boycotter
16:51Djamel Debbouze. Il se passe quelque chose
16:53quand même incroyable, on ne peut pas faire semblant
16:55et se cacher les yeux en France.
16:57– C'est une escalade de toute façon.
16:59– Il ne faut pas se tromper sur un point,
17:01j'ajouterais qu'au niveau des échanges économiques,
17:03ces 15 milliards c'est extrêmement faible vis-à-vis des Algériens,
17:05il y a assez peu d'entreprises là-bas,
17:07donc on pourrait toujours… Qu'est-ce qui fait qu'on est
17:09faible vis-à-vis de l'Algérie ? C'est tout, c'est moi ce que
17:11j'appelle de l'ingérence démographique.
17:13Souvent on vous explique, oui,
17:15quand on va parler du grand emplacement,
17:17on va dire oui, mais ce n'est pas non plus la majorité
17:19de la population. Aujourd'hui, dans les faits,
17:21il y a une population tellement importante
17:23de Français d'origine algérienne
17:25ou de franco-algériens dans le pays
17:27qu'en fait… – Vous pensez que c'est juste ça ?
17:29– Mais vous pensez que c'est autre chose ?
17:31– Bah oui, moi je pense que ça n'a jamais été géré.
17:33– Vous pensez que sur les Albéniens
17:35il y aura le même problème ? Non, la vérité c'est qu'on a peur,
17:37la vérité c'est qu'on a peur
17:39que les banlieues elles explosent, c'est la même raison
17:41pour laquelle on ne s'attaque pas aujourd'hui
17:43aux politiques de drogue, c'est la même chose.
17:45Regardez comment lors des émeutes
17:47il y a eu l'algérance. – Il est expulsé, il est expulsé.
17:49– Non mais moi je ne vous parle pas
17:51de petites com', je vous parle du fait
17:53de dire ok, les Algériens là,
17:55vous nous insultez, il y a un moment c'est n'importe quoi
17:57ce que vous faites avec Boilem Sansal
17:59qu'on a naturalisé, on ne l'a pas naturalisé pour rien.
18:01C'est-à-dire que si demain on donne la nationalité française
18:03à quelqu'un et que ça ne le protège pas,
18:05comment en fait, moi j'ai honte pour mon pays
18:07et donc si on fait ça, on doit dire quoi
18:09à l'autre en face ? Terminer les cadeaux,
18:11terminer les subventions, terminer les aides.
18:13Et pourquoi on ne fait pas ça ? Pourquoi on ne coupe pas les visas ?
18:15Parce que justement, sinon il y a une grosse partie
18:17de la population en France qui va se révolter.
18:19C'est tout.
18:21– Mais la France ne peut pas réagir là.
18:23– Oui, la France ne peut pas réagir
18:25mais d'abord aussi il y a...
18:27– Mais ils vont faire un communiqué de presse.
18:29– Non mais d'abord il y a aussi, il ne faut rien dire,
18:31la position de la France sur le Sahara
18:33a aussi beaucoup joué.
18:35Il y a aussi des positions...
18:37– Le Sahara occidental ?
18:39– Le Sahara occidental, la domination marocaine,
18:41ça a aussi beaucoup joué.
18:43Moi j'avoue que je ne comprends pas
18:45qu'il n'y ait pas une politique étrangère
18:47adaptée à l'Algérie,
18:49mais je suis désolé, ça fait 20 ans que ça dure.
18:51C'est pas Macron, c'est pas le Président de la République,
18:53c'est pas Darmanin, c'est pas Motaïo,
18:55mais ça fait 20 ans que ça dure.
18:572002, un match de foot en France,
18:59France-Algérie. Non mais je suis désolé,
19:01on n'a jamais eu de relation APV avec ce pays.
19:03– Depuis 60 ans.
19:05– Je vais vous dire, souvent quand on parle de Gaza,
19:07quand on parle de Gaza,
19:09moi je suis de ceux qui pensent que par exemple,
19:11y compris dans une partie de l'élite
19:13qui est plutôt aujourd'hui
19:15justement pro-Israël parce que juif,
19:17c'était une élite qui à une époque
19:19était complètement pro-immigration.
19:21Et quand on disait avant le 7 octobre,
19:23ben oui il y a de l'antisémitisme en France
19:25parce qu'on a importé le conflit israélo-palestinien
19:27en raison d'une immigration arabo-musulmane,
19:29ah non, Griedorfek, etc, xénophobie.
19:31Et maintenant on commence à le réaliser.
19:33Et sur l'Algérie, passons tout de suite à ce cap.
19:35Le problème c'est qu'en fait l'Algérie,
19:37ce n'est pas de la politique étrangère,
19:39c'est de la politique intérieure et que chaque année
19:41on va continuer à avoir à nouveau 210 000 entrées
19:43et que du coup on ne pourra plus décider d'être politique.
19:45– Tu dis que ça dépend que d'Emmanuel Macron,
19:47c'est pas le domaine de l'Algérie.
19:49– Ben si, il peut dénoncer un traité, il peut le faire.
19:51– On revient dans un instant, Eric Tegner,
19:53Alex Darmon, on va parler d'Elon Musk,
19:55de l'influence Musk en Europe, à tout de suite.
19:57– 9h-10h, Sud Radio,
19:59la vérité en face,
20:01Benjamin Gleize.
20:03– En face, jusqu'à 10h, Eric Tegner,
20:05journaliste, président de Médias Frontières,
20:07Alex Darmon, journaliste politique,
20:09avec votre chaîne YouTube, les Indécis.
20:11À quoi joue Elon Musk ?
20:13Le patron de Twitter déstabilise l'Europe,
20:15il s'y mise dans la politique de plusieurs pays européens,
20:17la Grande-Bretagne, il s'attaque au Premier ministre
20:19Kirstein Römer et en Allemagne,
20:21il fait campagne pour l'AFD,
20:23partie de l'extrême droite à un mois et demi.
20:25Seulement des législatives européennes.
20:27Comment vous interprétez,
20:29Eric Tegner, tout d'abord,
20:31cet activisme, on peut dire,
20:33d'Elon Musk sur le terrain européen ?
20:35– Alors j'aime bien le terme usité en ce moment,
20:37d'Elon Musk fait campagne pour l'AFB.
20:39Non, les médias allemands choisissent…
20:41– Il s'entretenait, il s'entretenait hier
20:43avec la patronne de l'AFD.
20:45– Oui, mais ils choisissent de ne pas prendre en compte
20:47une personne qui pèse 20%
20:49à des sondages et il a des programmes de débat.
20:51Et donc Elon Musk, qui est partisan
20:53de la liberté d'expression, lui dit,
20:55étant donné que les médias publics allemands ne font pas leur travail,
20:57je vous propose
20:59d'organiser un interview.
21:01C'est important d'avoir ça en tête quand même,
21:03c'est-à-dire qu'Elon Musk, il agit d'abord
21:05comme quelqu'un qui, oui, a l'air d'être anti-establishment.
21:07– C'est le défenseur de la liberté d'expression.
21:09– Et vu que l'establishment occidental, il pense la même chose
21:11et il censure ce type d'opinion,
21:13de facto, Musk, on le met dans un certain camp.
21:15Mais il est beaucoup plus, comment dire,
21:17complexe qu'on l'imagine, on l'a vu sur le débat HAB1
21:19et sur les questions migratoires aux États-Unis.
21:21Mais sur la question de l'ingérent,
21:23je dirais plus largement,
21:25vous vous rappelez de sketch des inconnus,
21:27il y a les bons et les mauvais chasseurs.
21:29C'est un peu la même chose, il y a les bonnes
21:31et les mauvaises ingérences. Quand Obama soutient Macron,
21:33ça ne dérange personne.
21:35Quand George Soros finance
21:37avec l'Open Society énormément de médias,
21:39de groupes de fact-checking,
21:41de gens comme Street Press, ça ne dérange personne.
21:43Et si Victor Orban condamne cette ingérence,
21:45on le déclare comme antisémite.
21:47Lorsque, finalement, la NSA met sur écoute…
21:49– C'est un milliardaire juste,
21:51pour ceux qui ne le connaissent pas, George Soros,
21:53c'est un milliardaire américain d'origine hongroise.
21:55Lorsque, justement,
21:57les Américains mettent un énorme satellite
21:59sur leur ambassade à Paris pour mettre tout le monde sur écoute,
22:01ce type d'ingérence, ça ne dérange personne.
22:03En revanche, Elon Musk, d'un coup,
22:05on va le condamner. Je trouve quand même
22:07qu'il y a ce double langage. Elon Musk,
22:09il comble aussi un vide. Heureusement,
22:11on va parler plus d'ingérence
22:13que du fait qu'en fait, ça fait 20 ans
22:15qu'on est en train de cacher des viols de masse
22:17de jeunes fillettes au Royaume-Uni.
22:19– Ça n'a pas été caché,
22:21on a eu quand même tout un tas de…
22:23même en France, on en a parlé.
22:25– En 2018, Libération a dit qu'on exagérait les chiffres.
22:27– Le monde en a parlé, le monde aussi.
22:29– Non mais, Zéro,
22:31ils expliquaient en 2018, Libération,
22:33les seules fois où ils en parlaient,
22:35que c'était un truc d'extrême droite et que les chiffres,
22:37ils en rajoutaient beaucoup trop.
22:39Quand vous en parliez, nous, à une époque,
22:41on en avait parlé, vous passiez pour un taré
22:43qui faisait des fake news. C'était quand même ça, la réalité.
22:45À tel point qu'hier, les travaillistes,
22:47et justement avant-hier,
22:49ils refusent, justement, c'était un amendement
22:51symbolique bien sûr, mais dire
22:53on va ouvrir une enquête, parce qu'ils refusent d'en parler.
22:55Il y a toute une série de sujets aujourd'hui en France
22:57où on essaye de le mettre dans les catégories
22:59fake news, et Elon Musk, en fait, il les fait ressortir.
23:01Et les gens, je pense qu'ils nous écoutent,
23:03ils ont besoin de se dire,
23:05ben non, je ne suis pas dingue en fait.
23:07– Sur une affaire où il y a eu des condamnations,
23:09c'est quand même sur ces grandes…
23:11– Oui, et on a mis Tommy Robinson en prison pendant 18 mois,
23:13il y a en ce moment, parce que justement, il a révélé l'identité d'un accusé.
23:15C'est quand même ça, le niveau de démocratie.
23:17On est quand même dans un monde en ce moment occidental
23:19qui annule des élections en Roumanie,
23:21qui essaye de l'AFD de les cacher au niveau des médias.
23:23– Alex Armand.
23:25– Moi, je ne savais pas qu'Elon Musk
23:27il était vice-président des États-Unis.
23:29Je découvre ça de jour en jour.
23:31Je crois que c'était Vance qui avait été élu,
23:33qui était colistier de Donald Trump.
23:35Et des fois, je me demande même si ce n'est pas Elon Musk
23:37qui a été élu président des États-Unis.
23:39– C'est très complotiste.
23:41– Non, mais c'est de l'ironie, tu as raison, je précise que c'est de l'ironie.
23:43Non, mais en réalité, je trouve ça incroyable
23:45la place que prend Elon Musk
23:47aujourd'hui et dans la politique américaine
23:49alors que Donald Trump n'est même pas encore investi
23:51président des États-Unis.
23:53– Ça sera le 20 janvier.
23:55– C'est tout comme, et dans la place effectivement
23:57de la politique mondiale.
23:59Je trouve ça incroyable, sincèrement.
24:01Et d'ailleurs, il faut quand même bien reconnaître que…
24:03– Incroyable positivement ?
24:05– Non, incroyable tout court.
24:07Je ne me prononcerai même pas.
24:09– Arrêtez comme Miss France.
24:11– Non, mais je trouve ça incroyable
24:13et je comprends quand même que les autorités publiques
24:15disent qu'on doit réfléchir
24:17à interdire le média X aujourd'hui.
24:19Non, mais je comprends,
24:21j'ai expliqué pourquoi.
24:23Qu'on en a la possibilité dans l'arsenal juridique.
24:25D'ailleurs, ce que je comprends moins bien,
24:27c'est qu'ils se prononcent moins sur l'Algérie,
24:29on en parlait il y a quelques minutes,
24:31et ils ne seront plus prompt à se prononcer
24:33sur cette question d'Elon Musk et de l'ingérence américaine.
24:35Mais la réalité, c'est que quand tu écoutes hier
24:37l'interview, c'était hier ou avant-hier,
24:39je ne sais plus, l'interview avec l'AFD
24:41– Hier, avec la patronne de l'AFD.
24:43– Quand tu écoutes les propos qui sont tenus,
24:45les sujets qui sont abordés,
24:47on parle quand même librement
24:49de la place d'Adolf Hitler
24:51et de l'inspiration d'Adolf Hitler
24:53dans une interview comme ça, avec l'extrême-droite.
24:55– Non, elle explique simplement que
24:57Adolf Hitler était national-socialiste
24:59et qu'elle est libertarienne.
25:01– On en parle librement, il n'y a pas de débat,
25:03il n'y a pas de problème, on le sait.
25:05Attends, je t'ai écouté.
25:07Quand Elon Musk fait ça,
25:09quand Elon Musk parle
25:11du Canada comme un 51ème Etat
25:13et qu'il dit
25:15« On s'en fout de ce que tu penses, en gros, à l'ancien... »
25:17Il n'a pas l'air d'avoir tort
25:19parce qu'effectivement, il n'est plus Premier ministre.
25:21– Justin Trudeau. – Voilà, que c'est lui qui répond
25:23et que ce n'est même pas Donald Trump
25:25qui répond à Justin Trudeau au Canada,
25:27on se dit quand même que ça peut être
25:29un tout petit peu inquiétant,
25:31d'autant plus quand on voit les évolutions
25:33récentes de ce réseau social,
25:35les évolutions récentes avec ce
25:37générateur d'intelligence artificielle
25:39où on peut faire les photos qu'on veut.
25:41Moi, j'engage vos auditeurs à aller
25:43créer un compte complètement vierge
25:45de followers
25:47sur ce que vous voulez, sur X,
25:49pour voir que finalement, les algorithmes,
25:51je suis désolé, mais ils sont un petit peu manipulés, Eric,
25:53et c'est notre métier, on le sait.
25:55– D'ailleurs, vous parlez de bannissement,
25:57j'ai vu qu'il y avait un mouvement pour quitter X,
25:59Twitter, le 20 janvier prochain, le jour de l'investiture
26:01de Donald Trump.
26:03– Il doit faire du ménage.
26:05– Eric, t'ignores.
26:07– Passons de voir les choses.
26:09– Moi, on a tendance à mettre dans la catégorie réactionnaire,
26:11conservateur, vous savez, en face,
26:13en général, c'est les gens du progrès, un petit peu comme Alex.
26:15C'est marrant parce que maintenant, le progrès,
26:17il les échappe, parce que le progrès, il a tellement
26:19de progrès qu'il est du mauvais côté d'un coup,
26:21il est du côté des méchants, des gens
26:23qui pensent comme Trump, et donc ce progrès-là,
26:25il faut le limiter, l'intelligence artificielle,
26:27d'un coup, du jour au lendemain, ça ne devient plus
26:29quelque chose d'intéressant, la liberté d'expression,
26:31on parlait de Charlie quand même, il y a une heure,
26:33d'un coup, ça n'est plus intéressant. – A quel moment j'ai dit ça ?
26:35– Je trouve que là-dessus, c'est très symptomatique.
26:37Et il y a l'autre élément, c'est que,
26:39vous savez, pendant des années, on avait quand même
26:41le gouvernement américain, où il y avait une forme d'état profond,
26:43on se retrouvait avec des milliardaires qui, en fait,
26:45décidaient s'en s'exposer. Ben là, au moins,
26:47ils s'exposent, je trouve ça beaucoup plus clair.
26:49Moi, je suis désolé, bien sûr que je trouve ça dingos
26:51ce qu'ils racontent sur le Canada, etc.,
26:53mais en fait, les Américains, ça fait des décennies
26:55qu'ils ont une logique impérialiste,
26:57mais qu'ils le font sans l'assumer.
26:59Ils le font au nom de valeurs humanitaires,
27:01ils vont dire, on va défendre un peuple, et en fait,
27:03ils viennent aller choper le pétrole. Non mais c'est ça.
27:05Et donc là, cette fois-ci, juste, ils disent exactement
27:07ce que tout le monde pense chez eux.
27:09Ben là, au moins, c'est clair. Et là-dessus,
27:11je pense qu'on est dans le monde de la clarification.
27:13C'était d'ailleurs Emmanuel Macron, il s'était fait lire,
27:15je crois, sur la transparence. Ben alors, il y a un peu plus
27:17de transparence aujourd'hui. – Très bien, mais moi,
27:19je n'ai jamais dit que j'étais contre le progrès,
27:21contre l'intelligence artificielle et tout,
27:23mais par contre, je suis pour la vérité, je suis désolé.
27:25Alors, c'est amusant, c'est marrant, ça nous fait tous rire,
27:27pour voir des photos un peu différentes et tout.
27:29Aujourd'hui, quand on voit que Mark Zuckerberg,
27:31pour être dans la roue de ce qui se passe là-bas,
27:33met fin à un fact-check…
27:35– C'est lui qui Instagram le patron de Meta.
27:37– Voilà, c'est le patron de Meta.
27:39Il met fin aux vérificateurs.
27:41– Aux politiques de modération.
27:43– Déjà que les réseaux sociaux sont un déversoir de haine
27:45pour la plupart. Aujourd'hui, vous n'allez plus avoir
27:47de vérifications, de fact-checking
27:49sur certaines informations.
27:51Franchement, je suis désolé, mais ce n'est pas rassurant.
27:53– Alors, c'est quoi le fact-checking sur X,
27:55pour expliquer à ceux qui nous écoutent ?
27:57– C'est sur Facebook en l'occurrence.
27:59– Exactement, pour Meta.
28:01Il y avait deux entreprises en France
28:03qui travaillaient, en fait, où à chaque fois,
28:05Meta allait leur dire, tiens, il y a cette information,
28:07est-ce que vous pouvez la vérifier ?
28:09C'était l'AFP, via l'AFP factuelle, et Le Monde.
28:11Voilà, on a la réponse. Donc, ça veut dire que demain,
28:13il y aura une information qui dirait, par exemple,
28:15il y a une vague migratoire importante,
28:17ou il y a un grand emplacement, juste quelqu'un
28:19qui va mettre l'opinion, il va mettre en dessous
28:21un mot neutre en disant, tout ça, c'est faux, etc.
28:23Le Monde, vous avez vu ce qu'ils ont fait
28:25avec le mur, justement, de Gaza, etc.
28:27À quel moment, Le Monde peut être factuel ?
28:29Le sujet, il est là.
28:31Le sujet, il est juste que Meta…
28:33– Elle n'a conféré, hein ?
28:35– Non, Meta a viré ses gens, parce qu'il considérait
28:37qu'ils étaient aussi biaisés que les autres.
28:39Il choisit de faire comme X, ça veut dire les neuf
28:41communautés, en disant que dans le fond,
28:43il préfère ouvrir beaucoup plus largement aux gens
28:45plutôt que de donner le pouvoir entre deux médias
28:47qui pensent la même chose.
28:49– Moi, je trouve que c'est quand même inquiétant.
28:51Je suis désolé, je terminerai là-dessus, sur le fact-checking.
28:53C'est la fin du fact-checking et ça veut aussi dire
28:55beaucoup de choses sur l'avenir des réseaux sociaux.
28:57– Merci beaucoup Alex Darmon, journaliste politique
28:59à votre chaîne YouTube Les Indécis, merci beaucoup
29:01Éric Tegner, journaliste président du Média Frontières.
29:03Passez une très belle journée avec Sud Radio,
29:05dans quelques instants.
29:07Sud Radio, Média, avec Valérie Rexpert et Gilles Gonzeman
29:09qui reçoivent Vincent Lagaffe
29:11qui cartonne en ce moment avec le retour
29:13du big deal RMC Story.

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