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Mettez vous d'accord avec Erik Tegner, Journaliste, Président de "Frontières" débat tous les vendredi dans "La vérité en face" de Patrick Roger avec Alex Darmon, Jacques Myard, Maire de Maisons Laffitte et auteur de "Bye Bye démocratie" (Lafont Presse), Matthieu Baccialone, Communicant, président de M2B Conseil et Arnaud Stéphan, Fondateur de l'agence La Note de com.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-01-10##

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Transcription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:06Et de retour avec vous sur SUDRADIO, il faut toujours écouter Jean-Paul Delperrier, toujours.
00:11Avec vous pour commenter l'actualité avec Éric Tegner, journaliste président de Frontière.
00:15Tous les vendredis, on vous retrouve face à Alex Darmon dans La Vérité en face, animé par Patrick Roger.
00:21C'est Jacques Myard, maire de Maison Lafitte. Je rappelle votre brûlot Bye Bye Démocratie qui est paru chez Lafond Presse.
00:27Mathieu Bacciallone, communicant, président de M2B Conseil.
00:30Arnaud Stéphan, fondateur de l'agence La Note de Comme.
00:33On va parler de la retraite, de l'âge des retraites, qui d'un seul coup n'est plus tabou.
00:37On va parler de cet influenceur expulsé vers l'Algérie et qui arrivait en Algérie, a été renvoyé en France.
00:44Et puis de bien d'autres sujets avec vous.
00:48On va continuer notre tour de table.
00:50Votre coup de gueule, Mathieu, sur l'explosion des frais bancaires a beaucoup fait réagir.
00:58J'ai une auditrice qui me dit que le scandale, c'est surtout que plus on est riche et moins on paye de frais de compte.
01:04Vous arrivez toujours à négocier quelque chose.
01:07Une baisse considérable de services.
01:09On voit qu'après avoir vidé les centres-villes pour installer des agences bancaires absolument partout,
01:14à la place des cafés, à la place des boutiques, maintenant ils ferment les agences bancaires.
01:18On disparaît. Vous n'avez plus de personnes avec qui discuter.
01:21Vous avez des serveurs vocaux.
01:23C'est une déshumanisation totale de ce service.
01:27Quand le service fonctionne ?
01:29Et puis, encore une fois, si c'est pour avoir une banque qui est de plus en plus une boîte à chaussures,
01:33vous mettez des sous et de toute façon vous les retirez.
01:36Les banques en ligne font aussi bien et je ne vois pas l'intérêt.
01:39Je ne vois pas pourquoi ils font monter des tarifs pour un service qui n'existe plus.
01:43Alors, votre coup de gueule, Arnaud ?
01:46Oui, mon coup de gueule, c'est un recours qui a été lancé par deux associations écologiques
01:53pour revenir sur une loi qui permettait d'installer de manière plus facile des usines en France.
02:01Parce que nous avons besoin de réindustrialiser.
02:04Et on voit bien ce qui est en train de se passer en vérité.
02:07C'est un sous-titre passionnant.
02:09C'est-à-dire que la France qui a besoin de payer ses 3 300 milliards de dettes,
02:14ce n'est pas en coupant 10 milliards ici ou 3 milliards là,
02:17c'est évidemment en faisant de la croissance, en redevenant un grand pays industriel et en produisant.
02:21Ce qui se passe, c'est qu'à l'exemple de ces deux associations,
02:24dont on ne connaît pas exactement les tenants et les aboutissants,
02:27il y a une stratégie qui a été lancée depuis très longtemps par des ONG
02:34dont on ne sait pas exactement qui sont les gens qui sont derrière, qui les financent.
02:40On sait que c'est, par exemple à Bruxelles, qui est le grand lieu de la décision économique et réglementaire,
02:47et la France d'ailleurs prend beaucoup de réglementation dans le visage,
02:51il y a 3 500 ONG, vous imaginez ?
02:54Il y a 3 500 ONG qui pondent des rapports en permanence
02:57et qui aboutissent finalement à viser des industries souvent hyper stratégiques pour la France.
03:03L'énergie et l'armement.
03:05On voit que l'armement l'année dernière c'est 18 milliards d'euros pour la France
03:10et l'énergie, on a vu la crise de l'énergie, ce que ça a produit,
03:14nous avons besoin d'une énergie à bas coût et abondante
03:17et que ces réglementations qui se mettent les unes au-dessus des autres
03:21nous empêchent de nous réarmer industriellement
03:24et puis surtout, elles favorisent d'autres pays qui n'ont pas les mêmes choix stratégiques que nous.
03:31Donc il va falloir penser à ça aussi parce qu'on va discuter du budget tout à l'heure
03:35et on voit que dans le tour de table de l'exécutif se rajoutent les socialistes
03:40et peut-être les écologistes, c'est peut-être pas une très bonne nouvelle en vérité
03:44pour la croissance et pour l'industrie française
03:46parce que ces gens-là qui sont souvent sous influence de ces fameuses ONG
03:50risquent de transformer notre pays, non pas en une pépite industrielle
03:56mais au contraire dans un pays qui va devenir de plus en plus dépendant
04:01soit énergétiquement, soit industriellement d'autres pays à l'extérieur.
04:05A signaler que le solde du bilan des ouvertures et fermetures d'usines
04:09qui a été réalisé par Usines Nouvelles est négatif,
04:11c'est-à-dire qu'on a fermé plus de sites industriels qu'on en a ouverts
04:15et on voit un peu partout.
04:17Si le but c'est de transformer, comme c'est le cas à Paris avec Anne Hidalgo,
04:21Paris en une ville qui est seulement une ville touristique,
04:25pour faire un parc d'attractions,
04:27est-ce que la France va devenir un parc d'attractions géant
04:31où finalement nous serons dépendants que de notre patrimoine matériel et immatériel
04:37pour reprendre ce nouveau terme.
04:39Patrimoine immatériel, c'est un peu juste
04:41et puis c'est contre complètement l'identité de la France.
04:43La France c'est un grand pays d'inventeurs,
04:45c'est un grand pays d'industrie.
04:47Il est temps qu'on vienne un peu sur tout coup.
04:50Il a signalé que Le Monde nous apprenait.
04:52Oui, Le Monde, ce journal de référence.
04:54Qu'il faut lire mais qu'il ne faut pas croire.
04:56Non mais là, ils reconnaissent que, vous évoquez Paris,
05:00c'est une parenthèse, que la politique tournée uniquement vers le vélo
05:03a fortement pénalisé les bus.
05:05Bah dis donc, le seul moyen de transport accessible.
05:08Donc on ne circule pas dans Paris, c'est une découverte.
05:10De toute façon, on est passé du parc d'attractions au cirque,
05:12donc c'est plus ça qu'on est en train de retrouver à Paris aujourd'hui.
05:15Mais sur les usines, Jacques Myard voulait réagir.
05:17Oui, alors, premièrement, dans ce que vient de dire Arnaud,
05:20il y a deux points majeurs.
05:21Un, les ONG. C'est une catastrophe.
05:24Les ONG ont parfois...
05:25Organisation non-gouvernementale.
05:27Oui, non mais, il y a un moment, ça suffit.
05:30Ce n'est pas eux qui doivent décider quelle sera peut-être la politique d'un État.
05:34Parce que ça pousse un peu loin.
05:36Et ça, c'est un problème.
05:38Deuxièmement, c'est aussi la place de l'industrie dans les traités.
05:43La place de l'industrie dans les traités est renvoyée
05:46au titre 17 et elle doit être conforme à ce qui est avant
05:51une compétence, une concurrence loyale.
05:55Et donc ça, ça ne va pas.
05:56Il n'y a pas de politique industrielle, ni en France, ni au niveau européen.
06:02Et ça, c'est un problème majeur sur lequel il va falloir revenir.
06:06Et le dernier point, c'est que nous souffrons de manque d'investissement.
06:12C'est dramatique.
06:13Et ça, il faut changer de politique.
06:16Là-dessus d'ailleurs, il y avait un très intéressant interview du patron d'Amazon,
06:20c'était juste avant Noël, qui expliquait que lui, il avait voulu justement,
06:25parce que souvent c'est l'histoire des serveurs, ils font vraiment des parcs géants,
06:28ils ont besoin justement de construire.
06:30Et il l'alertait en disant, vous savez, c'est très dur chez vous
06:33parce qu'il y a un problème sur les permis de construire
06:35et tous les recours qui vont derrière.
06:37Et c'est ce qui explique par exemple que Elon Musk n'avait pas choisi finalement
06:41d'investir au niveau de ses usines Tesla aussi et Superbatterie en France.
06:45Et le deuxième phénomène aussi, c'est qu'il y a l'industrie française,
06:48mais il y a effectivement ce type d'industrie étrangère qui a des usines en France.
06:52Et en ce moment, depuis la dissolution et le chaos politique,
06:55à chaque fois qu'il faut choisir entre deux pays à compétences égales,
06:59c'est la France qui y perd.
07:00Donc on perd progressivement.
07:02Il y a de plus en plus de décisions d'investisseurs étrangers
07:04qui à dessein, on ne va pas les bloquer pour ça,
07:06disent on va fermer, on va délocaliser.
07:09Mais le diable va encore plus dans les détails, Eric.
07:11C'est-à-dire que par exemple sur le nucléaire,
07:13on a carrément mis ces ONG dans les organes de décision sur le nucléaire.
07:21On va avancer. Eric, vous aviez un coup de gueule ?
07:24Alors tout à fait, moi je vais vous parler de Louis Boyard.
07:28Alors Louis Boyard, vous le savez, vous ne l'entendrez certainement plus
07:31à l'Assemblée Nationale à partir de début février ou du 26 janvier
07:34puisqu'il a décidé de devenir maire.
07:36Maire de Ville-Neuve-Saint-Georges.
07:38Il s'est un peu passé sous les radars.
07:40Alors l'épauvenant parce que finalement,
07:42une partie en tout cas de la population, ça sera complexe pour eux,
07:45une autre sera ravie.
07:47Aujourd'hui, il a fait 61% des voix aux élections législatives
07:50sur la ville de Ville-Neuve-Saint-Georges.
07:52Donc il est en pôle position et il nous a dévoilé sa liste.
07:56Justement, c'était mardi soir.
07:58Donc 36 candidats.
08:00Alors j'ai pu éplucher un petit peu les gens qu'il y avait dessus.
08:03Pour l'instant, une certaine presse essaie d'expliquer
08:05que c'est une nouvelle chance pour la France.
08:07On lui fait une bonne propagande.
08:09Moi, je vais vous parler de cette propagande par exemple.
08:11La deuxième sur sa liste,
08:13donc son bras droit, celle qui sera la première adjointe.
08:15Ceux qui nous écoutent savent l'importance
08:17qu'une première adjointe peut avoir.
08:19Eh bien, elle s'affiche en plein meeting
08:21à côté de lui. Elle s'appelle Fadwa Sadak.
08:23Elle a un keffier sur lequel il y a la mosquée de Jérusalem
08:26et écrit en arabe cette phrase
08:28« Pleine de paix, Jérusalem est à nous ».
08:30Donc ça, c'est exactement la deuxième de liste.
08:32On a également le numéro 7
08:34qui s'appelle Mohamed Ben Yaclef.
08:36Alors ce monsieur,
08:38il soutient quelqu'un de très présentable
08:40qui est l'imam salafiste
08:42de la mosquée de Pessah.
08:44C'est un Nigérien sous OQTF
08:46qui en ce moment est justement...
08:48On peut se présenter sur une liste électorale
08:50en étant sous OQTF ?
08:52Ah non, ce monsieur-là soutient quelqu'un
08:54sous OQTF. Ça, ça arrivera bientôt,
08:56cher Valéry, mais pas encore. Attendons un petit peu le progrès.
08:58Et donc, ce monsieur-là,
09:00il défend, il a ce type de positionnement
09:02et on est sur une liste également
09:04qui est totalement revendiquée communautaire.
09:06C'est-à-dire affichée
09:08comme telle, etc., de la part de
09:10Youbouyar. Et on est sur une ville aussi,
09:12encore une fois, tous les habitants, les pauvres,
09:14une partie, évidemment, n'en voudra pas,
09:16mais on est sur 35 000 habitants,
09:1812 000 étrangers sur la ville.
09:20Il y a quasiment la majorité
09:22des quartiers qui sont sous QPV.
09:24On sait que les QPV sont les quartiers prioritaires de la vide.
09:26Donc en gros, c'est les 1 200
09:28quartiers où s'il y a des émeutes,
09:30c'est ça qui brûle.
09:32C'est majoritaire, justement, à Villeneuve-Saint-Georges.
09:34Et en général, majoritairement,
09:36c'est les statistiques nationales à 45 %.
09:38Ils votent pour LFY, l'extrême gauche.
09:40Et ce monsieur, pour terminer, Loubouyar,
09:42qui met en avant, justement,
09:44la diversité permanente,
09:46qu'est-ce qu'il a fait ? Il a, justement,
09:48mis de côté Mamadou Traoré
09:50qui devait normalement être numéro 1 sur la liste,
09:52qui était LFY, qui avait tout préparé.
09:54Il avait le nom de sa liste, il avait même son clip de campagne
09:56qui arrivait. Et donc Loubouyar,
09:58qui disait, vous vous rappelez, à chaque fois qu'il soutenait,
10:00par exemple, Roccaia Diallo, qui disait
10:02qu'il y avait trop de blancs sur la
10:04fiche du NFP d'annonce,
10:06eh bien lui, il débarque, il dégage Mamadou Traoré
10:08et il se présente à sa place. Ça, c'est un bel exemple.
10:10Et il a des chances d'être élu ou pas ?
10:12Il a de grandes chances et potentiellement, ça pourrait même
10:14arriver au premier tour, le 26 janvier.
10:16Mais début février, il faut s'attendre.
10:18Et ça, ça participe de l'ancrage local de LFY.
10:20On sait avec David Guiraud à Roubaix,
10:22on sait avec Delogu à Marseille.
10:24C'est intéressant, ça montre quand même une réalité aussi
10:26de certains territoires français,
10:28qui élisent français,
10:30j'ai envie de dire.
10:32Alors que LFY
10:34soit communautariste,
10:36ça ne va surprendre personne ici.
10:38Et que Louis Boyard soit
10:40un des plus fidèles représentants de cette tendance,
10:42ça ne va
10:44étonner personne non plus.
10:46En revanche,
10:48je note que Eric est très
10:50tatillon et a
10:52fait des recherches sur la liste quand il s'agit
10:54de LFY, et un peu moins quand il s'agit de
10:56notre famille politique, quand c'est candidat du
10:58Rassemblement national.
11:00Il y a le service public avec nos impôts qui fait déjà le boulot
11:02sur le RER. Il n'y a pas besoin d'aide en fait.
11:04Mais personne ne le fait sur le boulot R.
11:06Une réaction.
11:08Deuxièmement,
11:10rappelez que, je ne sais pas d'où les chiffres
11:12des 12 000 étrangers à Ville-Neuve-Saint-Georges, mais rappelez
11:14qu'a priori, s'ils sont étrangers, ils ne vont pas voter.
11:16Du coup, il n'y a pas de lien
11:18à faire avec le Russie.
11:20Ils ne votent pas.
11:22Troisièmement,
11:24de dire qu'à priori,
11:26Louis Boyard n'est pas forcément sûr d'être élu là-bas,
11:28parce qu'il y a quand même deux autres candidats, notamment une
11:30candidate LR avec qui nous avions débattu la semaine
11:32dernière ici. J'ai oublié son nom, mais qui est
11:34assez sympathique.
11:36Et une liste du Parti communiste.
11:38Dire que le Parti communiste,
11:40je ne suis pas communiste, mais on peut
11:42reconnaître dans certaines villes
11:44que
11:46les municipalités communistes et les militants communistes
11:48ne sont pas tous passés avec armée-bagages
11:50à la France insoumise et continuent
11:52d'essayer de porter le fer
11:54lors des campagnes comme ça. Et là, vous aviez
11:56raison. C'est dire que Louis Boyard arrive
11:58comme une star en dégageant
12:00un petit peu les militants actuels.
12:02Et donc, la liste communiste qui, elle,
12:04a priori, est quand même plus implantée
12:06localement, va essayer de faire
12:08taire et de faire battre la star des
12:10plateaux télé. Il me semble qu'il y a une dizaine d'années,
12:12Ville-Neuve-Saint-Georges avait failli passer RN.
12:14Alors, oui.
12:16En fait, il faut savoir d'ailleurs que même la circonscription
12:18de Louis Boyard, s'il la quitte,
12:20c'est que dans le cas en face d'un LRRN,
12:22il peut perdre. On est sur des cas
12:24très intéressants, comme ce qui s'est passé avec
12:26Rachel Keke face à Vincent Jeanbrun,
12:28sur la zone, la circonscription de la LRO,
12:30c'est la même chose. C'est qu'en fait, quand il y a
12:32un vote LFI très fort des quartiers, etc.,
12:34de l'autre côté, ça se fissure entre LRRN.
12:36Allez, on se retrouve dans un instant
12:38avec vous. On va parler de Miss France qui
12:40refuse de répondre à la question
12:42à savoir si elle est charlie
12:44ou non. C'était mercredi
12:46dans l'émission Média de Sud Radio.
12:58On va parler évidemment
13:00de l'âge de la retraite, du budget,
13:02mais je voulais faire une précision sur Miss France.
13:04Vous savez que nous avons reçu avec Gilles Gansman
13:06dans l'émission Média Miss France,
13:08mercredi, que cette
13:10émission Média commence par un zapping
13:12parce que, pas de chance pour elle, l'actualité était
13:14très chargée puisque nous étions au lendemain de la mort
13:16de Jean-Marie Le Pen et au lendemain
13:18des commémorations de Charlie Hebdo.
13:20L'émission commence toujours par ce zapping et on fait
13:22réagir l'invité qui est là.
13:24Donc,
13:26Gilles a passé un son d'Elsa
13:28Wolinsky qui dit que ses dessinateurs sont morts
13:30pour rien. On lui a posé la question de savoir
13:32si elle se souvenait d'où elle était
13:34quand cet attentat
13:36a eu lieu. Elle nous a répondu que oui,
13:38elle était avec des amis, qu'elle avait été terrifiée.
13:40Il lui dit, est-ce que vous êtes Charlie ? Et là, elle fait une moue
13:42et elle dit,
13:44écoutez le son.
13:46Vous êtes Charlie ?
13:48Je ne me prononce pas.
13:50Non, je ne vais pas me prononcer.
13:52C'est juste pour la liberté d'expression.
13:54Vous pourriez dire oui.
13:56Est-ce que vous pensez qu'en France,
13:58on a le droit au blasphème ?
14:00Ça, ça veut dire non.
14:02Oui, je préfère pas.
14:04Ça, ça veut dire non ?
14:06Je préfère pas me prononcer.
14:08D'accord.
14:10Ça aurait été cool de dire oui, non ?
14:12Non.
14:14Moi, j'avoue que
14:16sur le moment, elle n'a pas voulu répondre
14:18sur Jean-Marie Le Pen, elle n'a pas voulu répondre
14:20sur une autre question en disant, je ne fais pas de politique.
14:22Sauf qu'il y avait
14:24peut-être une réponse
14:26un peu entre les deux à faire.
14:28Il y avait une autre réponse que dire, je ne me prononce pas.
14:30Et vous rappeliez
14:32ce matin dans l'émission, dans le face-à-face,
14:34qu'elle a 34 ans aujourd'hui.
14:36Il n'y a aucun lien entre Jean-Marie Le Pen
14:38se prononcer sur Jean-Marie Le Pen, c'est un sujet politique
14:40et se prononcer sur Charlie.
14:42Moi, je trouve que ce qui m'a
14:44choqué dans ce qu'elle dit, effectivement,
14:46c'est qu'elle a 34 ans, elle est censée,
14:48je suis Charlie, normalement, c'est la phrase qu'on dit
14:50quand on nous pose la question, surtout pour les 10 ans
14:52de Charlie Hebdo. Surtout quand on regarde
14:54l'image, quand on la voit sur sa réaction.
14:56Je vous félicite de cette interview,
14:58parce qu'elle est vraiment illustrative
15:00du problème qu'on a avec la nouvelle génération.
15:02Pour moi, on sent qu'elle dit
15:04« Non, parce que si je m'exprime, ça va être une bombe.
15:06Et donc, je ne peux pas vous donner mon avis. »
15:08Et avant, le politiquement correct, c'était justement
15:10de dire « Eh bien, je suis Charlie. »
15:12Aujourd'hui, ça s'inverse.
15:14Moi, ce qui m'a le plus choqué,
15:16c'est ce qui s'est passé hier, ça a été repris sur les réseaux,
15:18les réactions des gens, c'est-à-dire que
15:20poser cette question aujourd'hui est un signe
15:22de fascisme d'extrême-droite.
15:24Ça m'a fait penser à Danielle Obono.
15:26Quand elle avait été élue en 2017,
15:28elle était interrogée chez vos confrères
15:30et qui lui demandait ce que vous pourriez dire
15:32sur la France. Et elle ne voulait pas répondre.
15:34Il y a des choses qui font partie
15:36quand même un petit peu de l'univers
15:38républicain, même national,
15:40parce qu'encore une fois, rappelons-le,
15:42c'est quand même des terroristes qui ont assassiné Charlie Hebdo.
15:44Eh bien, ça devient un sujet politique.
15:46– Oui, oui, vous allez réagir,
15:48mais je vois les réactions qui me disent
15:50« Dans son contrat, elle n'a pas le droit de faire de politique. »
15:52Mais enfin, poser la question
15:54« Être Charlie, est-ce que c'est faire de la politique ? »
15:56C'est ça qui me choque, moi, aujourd'hui.
15:58C'est-à-dire qu'aujourd'hui, dire à quelqu'un
16:00« Est-ce que vous êtes d'accord, finalement,
16:02pour qu'on tue des gens ? »
16:04– Ce n'est pas que ça, là, c'est un raccourci que vous faites.
16:06– « Être Charlie, c'est pour la liberté d'expression. »
16:08C'est dire « On peut dessiner… »
16:10– Ce n'est pas que ça.
16:12– Alors, c'est quoi ? Allez-y.
16:14– Moi, je ne vais pas être d'accord avec vous.
16:16Je pense qu'on peut être Charlie
16:18et on peut ne pas être Charlie.
16:20– Non.
16:22– En réalité.
16:24Moi, il se trouve que…
16:26– Expliquez-moi.
16:28– J'ai toujours été sur cette tendance-là.
16:30– C'est quoi, pour vous, être Charlie ?
16:32– Moi, je suis Charlie,
16:34mais ce n'est pas un dogme,
16:36ce n'est pas une religion révélée.
16:38– Vous ne pouvez pas l'être, mais vous n'êtes pas Miss France.
16:40– On va se calmer, déjà.
16:42Déjà, le fait d'être Charlie,
16:44je pense que c'est adhérer
16:46à une certaine histoire,
16:48à l'histoire de ce journal,
16:50à ce qu'il a fait
16:52pour la défense du droit
16:54à la caricature,
16:56à une certaine idée
16:58de l'humour qui peut être un humour potage,
17:00qui peut être un humour qui va beaucoup plus loin,
17:02qui va à l'encontre, là aussi,
17:04de tous les dogmes et de toutes les religions.
17:06Parce que Charlie, c'était quand même ça,
17:08qui se moquait de toutes les religions, de tous les dogmes.
17:10Et je pense que le fait
17:12de demander à quelqu'un s'il est Charlie
17:14avec cette insistance qu'a eue Gilles,
17:16je pense, vraiment…
17:18– Parce qu'on est sidérés.
17:20Pardon, être Charlie,
17:22c'est, me semble-t-il,
17:24dire qu'on peut se moquer des religions.
17:26– Je pense que cette jeune femme peut ne pas répondre à la question.
17:28Je n'ai pas obligé de dire qu'elle est Charlie, je suis désolé.
17:30– On est le lendemain des attentats.
17:32Et alors, on me dit,
17:34effectivement, elle n'a pas le droit de parler de politique.
17:36– Il y a déjà ça.
17:38– Sauf que le réchauffement climatique, ça ne lui pose pas de problème.
17:40– Mais même en dehors du fait qu'elle n'ait pas le droit de parler de politique,
17:42je vais rester sur le fond, je pense qu'on n'est pas obligé
17:44d'être dans une sorte d'inquisition
17:46pour dire à la personne, est-ce que tu es Charlie ?
17:48– Mais est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
17:50– J'assume complètement.
17:52– Est-ce que vous êtes de l'inquisition ?
17:54– Je pense que cette personne peut ne pas répondre à la question
17:56et peut aussi ne pas être Charlie.
17:58– Vous avez raison, mais pas sur les 10 ans.
18:00– Je ne suis pas d'accord avec elle,
18:02je ne suis pas sur cette ligne-là,
18:04mais je pense qu'elle peut l'être
18:06et qu'on n'est pas obligé, en France, d'être forcément Charlie.
18:08– Mais sans être Charlie, on peut dire,
18:10je suis pour la liberté d'expression.
18:12Elle aurait pu dire ce qui est allé.
18:14On ne meurt pas pour des dessins.
18:16– Ce n'est pas une spécialiste non plus des médias,
18:18vous avez très bien vu comment elle est.
18:20– La différence, c'est que nous sommes 10 ans après
18:24les événements armatiques qui ont touché Charlie Hebdo
18:28et que oui, c'est devenu un sujet politique.
18:30C'est ça le problème.
18:32C'est que cette défense de Charlie Hebdo
18:34avec ces centaines de milliers de personnes
18:36qui ont manifesté pour la liberté d'expression,
18:38pour Charlie Hebdo,
18:40en mémoire de ces gens qui ont été tués.
18:42Charlie Hebdo, ce n'est pas ma cam',
18:44mais quelquefois, contre moi-même...
18:46– Moi, c'est ma cam', Charlie Hebdo, justement.
18:48– Ça me fait rire, c'est tellement noir
18:50et tellement contré quelquefois,
18:52que ça me fait rire.
18:54Je vais juste terminer.
18:56Sauf que ce sujet est devenu hyper politique.
18:58On a vu des études qui ont été faites,
19:00on a demandé à des lycéens
19:02s'ils étaient charriés, etc.
19:04Ils ont dit non parce que les caricatures,
19:06ça me touche et que je ne veux pas qu'on le fasse.
19:08– Ça m'offense. – Et ça m'offense, exactement.
19:10Et que ce sujet, d'ailleurs,
19:12a produit quelque chose d'extraordinaire,
19:14c'est qu'il a produit un immense divorce
19:16dans la gauche.
19:18Il y a cette gauche qui, tout d'un coup,
19:20a dit,
19:22avec La France Insoumise,
19:24notamment,
19:26que non, c'était une insulte
19:28à nos compatriotes musulmans.
19:30Ils se sont arqueboutés là-dessus.
19:32Et puis, vous avez une gauche
19:34qui aujourd'hui, finalement,
19:36qui se compte,
19:38qui continue de dire non, on a le droit
19:40de dire ça, ou c'est une posture
19:42pseudo-courageuse
19:44en disant non, je ne veux pas revenir
19:46sur ce que j'ai dit, c'est Charlie,
19:48mais il ne faudrait quand même pas trop exagérer.
19:50C'est ce qui a été dit.
19:52– Pardon, on parle de Miss France.
19:54– Mais Miss France est devenue aussi
19:56un véhicule politique.
19:58Miss France, si demain, on lui dit
20:00est-ce que vous manifestez contre tel ou tel
20:02pour le deuxième tour d'une élection présidentielle,
20:04elle sera au premier rang avec sa couronne
20:06et son truc, et tout le comité Miss France.
20:08– Non, non.
20:10– Mais c'est pas vrai.
20:12– Jacques Mirard.
20:14– Pour l'instant, moi je suis assez sidéré,
20:16je dirais, des tergiversations
20:18notamment de Mathieu,
20:20même si je peux le comprendre,
20:22il a dit, etc.
20:24Charles m'a brocardé,
20:26je garde toujours
20:28ce croquis,
20:30donc il m'a brocardé
20:32et j'ai toujours ce
20:34son dessin, il est mort.
20:36Je crois qu'aujourd'hui, il ne faut pas tergiverser.
20:38C'est la liberté d'expression,
20:40c'est le fait de pouvoir dire
20:42dans un pays ce qu'on peut le dire,
20:44ce qu'il suffit pas qu'on approuve.
20:46– Je suis totalement d'accord avec ça.
20:48– C'est simple de répondre ça.
20:50– Si vous êtes d'accord avec ça,
20:52il n'y a pas à tergiverser.
20:54– On ne demande pas mon avis,
20:56c'est pas mon avis,
20:58c'est pas la question de savoir
21:00si nous, nous sommes un responsable politique.
21:02– Mais on n'a pas à tergiverser,
21:04il n'y a pas à trouver des arguments.
21:06– C'est Miss France, on lui promet.
21:08– Elle n'est pas une poupée,
21:10elle n'est pas en sucre.
21:12On nous a dit que ce n'était plus
21:14qu'un défilé de nanas
21:16en maillot de bain,
21:18qu'elles avaient une conscience,
21:20qu'elles voulaient défendre la paix dans le monde, etc.
21:22Sur le réchauffement climatique,
21:24ça ne pose pas de problème de parler de ça.
21:26Et moi, ce qui me choque, c'est qu'on me dise
21:28qu'on n'aurait pas dû poser cette question.
21:30Est-ce que vous vous rendez compte
21:32qu'aujourd'hui, on nous dit
21:34vous ne devez pas poser la question.
21:36– Oui, mais moi, ce qui me choque,
21:38c'est qu'on me dise qu'on est…
21:40– Le fait que Julie dise « ça aurait été cool que vous disiez ça »,
21:42elle n'est pas obligée…
21:44– Parce qu'il est interloqué.
21:46– Encore une fois, je pense qu'il faut faire.
21:48– Mais pourquoi pas d'avis sur cette question ?
21:50– Ce n'est pas une question de ne pas avoir d'avis.
21:52Arnaud disait qu'il y avait de plus en plus de jeunes
21:54qui étaient réticents par rapport au blasphème.
21:56Et ça, je trouve effectivement que c'est quelque chose de grave.
21:58Mais il faut le faire, à mon avis,
22:00en faisant de la pédagogie,
22:02en faisant de l'histoire, en expliquant
22:04des associations, notamment des associations qui sont proches de Charlie,
22:06qui vont dans les lycées,
22:08qui expliquent ce qu'est la laïcité,
22:10qui expliquent ce qu'est le droit au blasphème.
22:12Je pense que c'est comme ça que ça va se faire.
22:14Je ne pense pas que ce soit forcément
22:16en arrachant de la bouche
22:18de Miss France qu'elle est Charlie.
22:20– Mais parce que je ne pense pas que Gilles
22:22imaginait un seul instant
22:24que ça provoquerait ce malaise
22:26et cette polémique.
22:28C'était facile de répondre « je pense que c'est terrible
22:30que ces dix signateurs soient morts,
22:32ce qu'elle nous a dit un petit peu avant
22:34et on devrait pouvoir décider… »
22:36Enfin, il y avait une phrase, il y avait moyen de s'en sortir.
22:38– Elle est libre de dire ce qu'elle veut,
22:40vous n'allez pas lui dire ce que vous en pensez.
22:42– Mais pourquoi elle ne répond pas oui ou non ?
22:44C'est-à-dire que moi j'ai entendu
22:46Jean-Michel Appati hier sur RTL dire
22:48« Moi je suis très
22:50très choquée
22:52je suis très choquée
22:54je suis très choquée
22:56je suis très choquée
22:58je suis très choquée
23:00– Elle n'est pas à l'aise.
23:02– Très à l'aise.
23:04– Elle n'est pas extrêmement à l'aise pour répondre.
23:06– Pour ne pas mentir aux auditeurs quand on dit
23:08qu'il n'y a pas un délit
23:10aujourd'hui qui fait qu'elle va aller en prison.
23:12Ce qu'elle a dit, elle a le droit de le dire.
23:14Et les gens qui nous écoutent en ce moment,
23:16s'ils ne sentent pas Charlie, ils ont le droit de le dire.
23:18En revanche, nous on a le droit de considérer
23:20que normalement Miss France, ce n'est pas l'échelle
23:22de valeur qu'on souhaite et que ça représente
23:24quelque chose, c'est quoi ? C'est progressivement
23:26la réhabilitation du terrorisme.
23:28– Oui, mais bien sûr.
23:30– Là, vous avez fait un raccourci.
23:32– Mais bien sûr.
23:34– Parce que Miss France n'a pas voulu répondre,
23:36elle a fait réhabiliter le terrorisme.
23:38– Non, ce n'est pas ce qu'il a dit.
23:40– Ceux qui ne sont pas Charlie, au final, c'était une partie
23:42des profs qui ont dit à Samuel Paty
23:44écoute, tu déconnes, on ne le soutient pas,
23:46tu vas trop loin. À la fin, il se fait décapiter.
23:48Voilà la réalité. C'est ce qu'on est en train
23:50de comprendre. D'ailleurs, en ce moment, tout le monde
23:52dit sur les plateaux, on dit, depuis 10 ans
23:54ça n'a pas changé, c'est triste. Mais non, depuis 10 ans
23:56ça s'est aggravé. Au début, c'était des terroristes.
23:58Maintenant, c'est plein de petits jeunes
24:00qui ne sont pas des terroristes.
24:02– Ce qui est marrant, c'est quand même de voir
24:04qu'Eric, vous défendez Charlie
24:06quand ça vous arrange.
24:08– Non, non, je n'aime pas du tout Charlie.
24:10J'ai jamais lu Charlie. Jamais j'ai donné un euro à Charlie.
24:12Je n'aime pas du tout ce qu'ils font.
24:14Oui, mais c'est ça. Je veux dire, on est d'autant plus Charlie
24:16qu'on ne les aime pas. C'est pour ça que je ne suis pas d'accord
24:18avec ce que vous dites.
24:20Oui, mais c'est ça.
24:22On ne les aime pas.
24:24C'est ce que vous disiez tout à l'heure.
24:26C'est une échelle de valeurs.
24:28Je pense qu'on risque d'attaquer quelqu'un
24:30juste parce qu'on n'est pas d'accord.
24:32– Bien sûr, c'est parce qu'elle a dit.
24:34– Alors, on se retrouve dans un instant.
24:36Jacques, vous pourrez avoir une réaction.
24:38Et puis on va parler de Bruno Retailleau
24:40qui vient de déclarer que l'Algérie cherche
24:42à humilier la France.
24:44À tout de suite.
24:46– Parlons vrai. – Parlons vrai.
24:48– Sud Radio. – Parlons vrai.
24:50– Sud Radio.
24:52– Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
24:54Valérie Expert.
24:56– On va parler aussi de l'Algérie.
24:58Jacques Meire, vous voulez redire un mot ou pas sur Charlie ?
25:00Vous avez dû lever le doigt.
25:02– Oui, parce que je comprends bien
25:04au fond ce que veut dire Mathieu.
25:06Mais je crois qu'aujourd'hui, il faut être clair.
25:08Il ne faut pas tergiverser.
25:10Et quand on vous pose la question
25:12êtes-vous Charlie ou non ?
25:14La liberté d'expression, c'est ce qu'on doit dire.
25:16Est-ce qu'on doit défendre ? Point barre.
25:18Et il ne faut pas tergiverser.
25:20Car on crée la confusion
25:22et on donne des atouts.
25:24Vous voyez bien que ce n'est pas clair
25:26que si, que ça. Non.
25:28Il y a un moment, il faut trancher.
25:30– Pour avoir cette réponse, il faut convaincre.
25:32Enfin, on n'arrachera pas cette réponse par la contrainte.
25:34Ça n'a pas de sens.
25:36Mais je pense qu'il faut faire le travail
25:38pour faire comprendre justement
25:40ce qu'est l'esprit Charlie.
25:42– À partir d'une position claire.
25:45– Alors que...
25:47justement...
25:49– On vous dit que...
25:51– ...
25:53et que...
25:55la dénonciation...
25:57des riches, des puissants
25:59et donc de la société organisée
26:01à commencer par l'Église catholique
26:03pendant très longtemps, qui a été une cible favorite
26:05de Charlie Hebdo, etc.
26:07On est passé à un glissement sémantique
26:09où tout d'un coup, on nous dit
26:11« Ah, d'accord, la liberté d'expression, d'accord,
26:13il est là en vérité, elle est là la vraie question.
26:15C'est que le droit au blasphème,
26:17il ne vise que le blasphème
26:19envers l'islam.
26:21C'est ça le risque.
26:23Et que tout le monde a commencé à se cacher.
26:25Et qu'il ne suffit pas de couper...
26:27Je crois que c'est Alexandre Delval qui expliquait ça.
26:29Il disait, il ne suffit pas de couper des têtes,
26:31il n'y a pas que des têtes qu'on coupe.
26:33On coupe aussi les micros, on coupe aussi les financements,
26:35on coupe aussi des gens,
26:37de la possibilité de parler.
26:39Et que finalement, le droit au blasphème
26:41passe contre la liberté d'expression
26:43parce qu'on empêche les gens de parler de ça.
26:45Ce qui est certain, c'est que pour moi, le seul sujet aujourd'hui,
26:47c'est le sujet de l'islamophobie.
26:49Ça veut dire qu'en fait,
26:51cette Miss France, quand elle va, comme d'autres,
26:53considérer que dire « Je suis Charlie »,
26:55c'est un sujet politique, ce n'est pas la même chose, bref.
26:57C'est cette idée que
26:59on est dans un monde où les musulmans,
27:01ce sont aujourd'hui les damnés de la terre,
27:03ce sont les victimes, ils se font massacrer, etc.
27:05Et donc, il faut créer un cas très spécial.
27:07Par d'autres musulmans aussi, dans d'autres pays.
27:09Oui, mais au bout du compte, la faute,
27:11c'est l'homme blanc colonisateur qui a mis le bazar partout.
27:13Et donc, face à cela,
27:15il faut créer quelque chose
27:17qui va leur permettre à eux de porter
27:19le niqab, de porter la burqa,
27:21d'avoir plein de mosquées,
27:23d'avoir demain des minarets, etc.
27:25Parce que justement, c'est cette culture
27:27de la victime,
27:29cette intersectionnalité des luttes.
27:31C'est pour ça qu'on trouve autant de wokistes
27:33avec aujourd'hui des islamistes.
27:35Parce que ce qui les réfugie, c'est ça,
27:37c'est cette idée qu'à chaque fois,
27:39on va aller voir les damnés de la terre.
27:41Et c'est pour ça que moi, ce qui m'inquiète dans ce que vous dites,
27:43je pense que vous n'avez pas la portée de la chose,
27:45c'est qu'en fait, dans 30 ans,
27:47si dans les livres d'histoire,
27:49si dans les livres d'histoire,
27:51dans 30 ans, on dit effectivement,
27:53on a eu raison de finalement se dire que
27:55je suis charliste, c'est un sujet politique,
27:57qu'il ne fallait pas qu'il y ait de cohésion nationale dessus.
27:59Mais qu'est-ce qu'on va en tirer
28:01comme conclusion, les jeunes ?
28:03Il faut en tirer que dans le fond,
28:05si à l'époque de Charlie, on avait eu cela,
28:07il n'y aurait pas eu Charlie.
28:09Et donc cette idée qu'en fait,
28:11ils l'ont quand même, non pas un peu bien méritée,
28:13mais il y a une cause-conséquence.
28:15Et c'est ça le problème quand même, c'est cette réhabilitation.
28:17Cette idée que pour aller sur une paix sociale
28:19demain, entre différents peuples,
28:21il faut qu'il y en ait un des deux qui se soumette.
28:23Et celui-là, c'est le peuple français.
28:25Je redis que
28:27la parole « Je suis Charlie »
28:29ne sera jamais aussi forte et aussi belle
28:31que lorsqu'elle est consciente.
28:33Il faudra l'exprimer avec la connaissance
28:35de tout ce que ça se passe.
28:37Moi, je ne suis pas pour les mettre en paix.
28:39Mais...
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38:49Je ne sais pas comment ça marche, c'est une bonne question.
38:52Il y a des règles de Yata, les Amiens, si le commandant dit « je ne prends pas le passager », il ne prend pas le passager.
38:57Ce sont des règles internationales.
38:59Et si on part avec notre propre avion ? Parce que souvent pour ça, ça coûte 50 000 euros, ces propres avions,
39:04les Algériens peuvent refuser qu'il atterrisse.
39:06C'était sur un vol commercial ou pas ?
39:08Je ne sais pas.
39:10Il était en place en première ?
39:13Quand Bruno Retailleau dit « on va prendre les moyens,
39:17on va mettre les moyens pour faire pression sur l'Algérie »,
39:20vous évoquiez l'argent, les transferts, les dignitaires qui sont soignés.
39:24Ça m'étonne, je trouve que les gens sont extrêmement sensibles au charme particulier de Bruno Retailleau.
39:35Bruno Retailleau n'arrive pas de nulle part, il appartient à une famille politique
39:40qui systématiquement, quand elle s'est retrouvée aux affaires, n'a absolument rien fait.
39:44Vous pouvez retourner ça dans tous les sens, ils n'ont rien fait.
39:47Je ne vois pas pourquoi ça changerait tout d'un coup.
39:49Avec M. Darmanin, qui est aujourd'hui au ministère de la Justice,
39:52on nous dit que c'est formidable, ils sont alignés, ils vont faire des trucs ensemble.
39:55Qu'est-ce qu'a fait Darmanin quand il était au ministère de l'Intérieur ?
39:58Zéro walou. On n'a déjà pas réussi à renvoyer chez eux des imams non français ?
40:03On n'a pas réussi à le renvoyer chez lui, il a fallu le récupérer en Belgique, etc.
40:11Un seul, alors qu'il y a des dizaines d'imams qui, normalement, sont frappés de demandes d'expulsion.
40:18Il n'a pas réussi à le faire.
40:20Le problème, c'est que nous sommes piés et poings liés, un, par un manque de courage politique cataclysmique,
40:27deux, nous sommes liés par...
40:29Mais là il a du courage, Retailleau, il a du courage.
40:31C'est du courage de micro, ce n'est pas très difficile,
40:35mais le jour où il faudra aller dans le dur, c'est-à-dire de dire
40:38les transferts d'argent vers l'Algérie, c'est terminé.
40:42Quand il s'agira de dire à la nomenclature algérienne qui vit ici dans des appartements
40:49« Ah au fait, on peut estimer que ce sont des biens mal acquis, bam ! »
40:52Vous leur prenez les appartements, on l'a fait pour les pays africains, pourquoi on ne le ferait pas pour l'Algérie ?
40:56Qu'on coupe les visas pour aller à l'hôpital parce qu'ils sont tous soignés ici, etc.
41:00Ou que leurs enfants sont dégagés des facs où ils étaient, on en reparlera,
41:04et vous verrez que ça se passera mieux.
41:07Ça vous paraît possible, Jacques ?
41:09Non mais bien sûr que ça paraît possible.
41:11Il y a un moment, il faut prendre les moyens de sa politique.
41:13La faim justifie les moyens, comme disait Saint-Augustin.
41:16Et donc il est clair qu'il y a eu un manque de courage politique,
41:20mais parce que la France s'est mise elle-même dans une position de faiblesse,
41:24et qu'on a eu un président de la République qui a pris des positions absolument incroyables.
41:29Et c'est là-dessus que, bien sûr, les Algériens, aujourd'hui en Algérie,
41:33c'est du pain béni que de casser du français.
41:36Et ils vont continuer.
41:38Il y a un point que je veux souligner,
41:40qui montre l'incompétence et l'organisation de nos services,
41:43en tout cas par les dirigeants, pas par ceux qui travaillent,
41:47c'est que l'un de ses influenceurs avait 400 000 abonnés sur TikTok.
41:51Donc on attend 400 000 abonnés TikTok pour repérer quelqu'un.
41:54Vous savez, à une époque, l'islam décave, les mecs se cachaient,
41:57il fallait envoyer un RG qui était deux ans infiltré pour identifier l'islamisme.
42:01Maintenant, c'est à visage découvert.
42:03Et surtout, ce n'est même pas les services qui l'ont identifié,
42:06c'est quelqu'un qui, aujourd'hui, est sous protection policière, menacé de mort.
42:09C'est-à-dire que c'est un lanceur d'alerte.
42:11Alors en 2019, Éric Dupond-Moretti avait créé justement un organe contre ça,
42:15c'est l'organe contre la haine en ligne.
42:17Je les connais bien, j'ai été convoqué deux fois.
42:19Donc visiblement, ils ont plus de possibilités et de facultés concentrées
42:22pour convaincre des gens comme moi, qui, visiblement, sont plus dangereux
42:25que des gens comme eux.
42:26Ce que je veux dire par là, c'est que c'est une question de priorité aussi.
42:28Et la priorité sur l'islamisme, elle n'est pas du tout, à l'heure du jour,
42:32dans les consignes qu'on va donner aussi, puisque ça compte là-dessus,
42:35on sait très bien, on ne peut pas tout suivre.
42:37Les consignes sur l'extrême-gauche, les consignes sur l'islamisme,
42:40elles ne sont pas données pour mettre le paquet dessus.
42:42M. Nouguès, qui est aujourd'hui préfet de police de Paris,
42:45quand il était ministre délégué à la Sécurité, faisait une fixette...
42:48Sur l'ultra-droite.
42:49Exactement, en inventant des complots.
42:51Mathieu, Mathieu, Mathieu.
42:53Je vais te rappeler deux choses.
42:54Déjà que l'Algérie est un pays qui se porte extrêmement mal
42:57et qu'il ne faut pas être dupe d'un pays où la jeunesse est dans la rue,
43:03avec un taux de pauvreté énorme,
43:06et donc, du coup, une incapacité des dirigeants algériens
43:11à se remettre en question et donc à se cacher toujours
43:13derrière ce que je disais tout à l'heure,
43:16à chaque fois que quelque chose va mal, on sort la carte de la France.
43:19La deuxième chose, j'en profite, et Valérie comprendrait,
43:23d'évoquer et d'avoir une pensée pour Boalem Sansal,
43:26dont on parle souvent à cette antenne, c'est le moment d'en parler.
43:29Puisqu'au milieu de tout ça, il y a toujours Boalem Sansal
43:32qui est détenu de manière totalement arbitraire en Algérie.
43:35Et de rappeler que, on en avait déjà parlé la dernière fois,
43:38ses avocats ne peuvent pas accéder à leurs clients,
43:42ne peuvent pas accéder aux dossiers,
43:44que non seulement il est détenu de manière arbitraire,
43:46mais que les droits de la défense ne sont même pas respectés.
43:50On l'a évoqué ici avec Arnaud Benedetti.
43:53Un mot, il nous reste 30 secondes,
43:55mais quand même, le PS qui demande une suspension
43:57pour 6 mois de l'âge de départ à la retraite.
43:59Donc, visiblement, ce n'est plus un totem, ce n'est plus un tabou.
44:03On va rediscuter pour éviter une censure.
44:06C'est ça, en gros, le résumé de ce qui est en train de se passer ?
44:09Moi, je trouve ça logique, de toute façon, ce qu'ils font.
44:11Déjà, c'est le premier point.
44:13Le deuxième, c'est que de toute façon, les socialistes et les mélenchonistes
44:15vont se retrouver ensemble.
44:17Et ensuite, les socialistes, là, on n'est pas dans un cas de figure
44:19où le Rassemblement national disait « je suis prêt à voter une motion de censure ».
44:22Et donc, les socialistes, en faisant une sorte de pacte gouvernement,
44:25sauvent ce gouvernement.
44:27On n'est pas là-dedans parce qu'on sait d'une certaine façon que,
44:29désolé, mais Jean-Marie Le Pen a sauvé ce gouvernement.
44:31Parce que, oui, le Rassemblement national, dans aucun cas de figure,
44:34le 16 janvier, jour de l'hommage de Jean-Marie Le Pen,
44:36va voter une quelconque motion de censure.
44:38Donc, c'est ce qui exonère les socialistes d'une certaine responsabilité.
44:41Ce qui fait que, dans quelques mois, on l'aura vite oublié.
44:43Donc, je trouve qu'il y a un jeu, quand même, aussi de différenciation.
44:46Et même Mélenchon, selon moi, il en a besoin
44:48pour prouver que lui, c'est impur.
44:53Vous savez, la vérité sur la retraite,
44:56c'est combien de gens travaillent,
44:58combien de gens sont à la retraite.
45:00Si on ne relance pas la natalité en France,
45:03eh bien, on va dans le mur.
45:05Et c'est ça, le point du problème.
45:07Mais la discussion, on peut être étonnés, quand même,
45:09qu'il y ait une rediscussion de cet âge de départ à la retraite.
45:12Pour moi, le 64 ans, vous parliez de totem,
45:15c'est un peu la même chose que,
45:17si le gouvernement tombe, les cartes vitales ne marcheront plus.
45:20On a fait peur là-dessus.
45:22Et en fait, on se rend compte qu'on peut ouvrir la discussion.
45:24Mais au bout du camp, ce sont les mêmes.
45:26À un bout de la table, ce sont des anciens socialistes.
45:29Et à l'autre bout de la table, ce sont toujours les socialistes.
45:31Ils finiront par s'entendre.
45:33Puisque, de toute façon, c'est la même chose.
45:36Allez, c'est fini pour aujourd'hui. Dans un instant, Alexis Poulin sera avec lui.
45:39Et pardon pour les quelques secondes de retard.

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