OVNI sous les Tropiques - L'affaire des Babas Michelin

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Le mercredi 31 juillet 1968 est la date supposée de la plus célèbre "Rencontre du 3ème Type"
jamais intervenue sur l’île de La Réunion. Un jeune agriculteur créole du nom de Luce Fontaine
déclara avoir observé, ce matin-là, dans une clairière, un engin volant extraordinaire et deux
entités en scaphandre qu’il décrira comme des « Bonshommes Michelin ».Bien que sceptiques au
départ, la presse et les gendarmes se trouveront vite confrontés à la découverte stupéfiante
d’indices semblant venir consolider son récit… Cette affaire exceptionnelle, recensée dans la
fameuse liste "Magonia", fait partie aujourd’hui des cas les plus marquants de l’Ufologie.
Transcript
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00:23 C'était une réouverture très attendue à la Plaine des Cafres le 2 juillet dernier.
00:28 La Soucoupe Volante, la mythique discothèque a rouvert ses portes après 7 ans de fermeture.
00:34 La Soucoupe Volante, c'est une véritable institution.
00:38 Son nom est lié à une histoire qui aura passionné des milliers de réunionnais.
00:43 C'était il y a 55 ans, le 31 juillet 1968,
00:48 et la date supposée de la plus célèbre rencontre du 3ème type jamais recensée à la Réunion.
00:55 Bienvenue dans Archipel, voici OVNI sous les tropiques, un documentaire de William Cady.
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01:27 Deux possibilités existent. Soit nous sommes seuls dans l'univers, soit nous ne le sommes pas.
01:36 Les deux hypothèses sont tout aussi effrayantes.
01:40 Qui ne connaît pas cette fameuse citation de l'écrivain Arthur C. Clarke ?
01:45 L'angoisse ressentie face au mystère de l'espace, face à l'immensité de l'univers,
01:52 se conjugue, nous le savons bien, aux rêves les plus impétueux qui agitent notre humanité,
01:58 depuis que les premiers hommes ont levé les yeux vers les étoiles.
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02:17 Le 31 juillet 1968, une sensationnelle affaire de rencontre du 3ème type a défrayé la chronique
02:23 et fait les gros titres des journaux, des jours durant.
02:27 Cette histoire s'est déroulée sur une île française du sud-ouest de l'océan Indien, l'île de la Réunion.
02:34 Il aura suffi du témoignage d'un homme, Luce Fontaine, un agriculteur des hauts de l'île,
02:41 de sa description stupéfiante d'une machine volante totalement atypique en ufologie,
02:47 pour déclencher l'hystérie de la presse locale.
02:50 Il aurait été beaucoup plus simple pour lui de décrire ce que tout le monde voyait à l'époque,
02:54 c'est-à-dire une soucoupe volante.
02:56 L'homme décrira également, à ses proches et aux gendarmes, la présence de deux entités dans l'engin volant,
03:03 deux pilotes en casque et combinaison tellement insolites à ses yeux qu'il les comparera à des bonhommes michelins.
03:10 Divers indices viendront consolider son récit, sans jamais toutefois éclaircir définitivement le mystère de toute cette affaire.
03:18 Mais donc ça l'est bien vrai, lui il a bien vu ça, lui il a bien vu.
03:22 Et ça a bien parti le longtemps, le monde n'y parle plus de ça.
03:25 L'impact de la découverte, de la confirmation de formes de vie extraterrestres,
03:30 mais avancées à travers carrément l'existence d'extraterrestres ou de vaisseaux spatiaux, serait absolument gigantesque.
03:37 Tellement gigantesque que ce serait probablement l'événement le plus important de toute l'histoire de l'humanité.
03:42 Nous allons mener l'enquête sur la première et la plus célèbre rencontre du troisième type jamais intervenue dans ce coin du monde.
03:50 Une affaire d'ovnis qui compte parmi les cas les plus fascinants de l'histoire de l'ufologie.
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04:58 L'affaire dite des Baba Michelin de Luce Fontaine représente le premier témoignage connu et rendu public
05:12 de la visite d'extraterrestres à la Réunion, une île volcanique située dans la zone sud-ouest de l'océan Indien.
05:18 À cette époque-là, à la Réunion, il n'y a pas eu d'observation jusqu'à présent.
05:22 Le cas de l'observation de 1968 correspond en fait à la première observation réunionnaise,
05:31 mais surtout permet à la Réunion de rentrer dans l'histoire de l'ufologie par la Grande-Pointe.
05:37 Luce Fontaine, c'est un petit réunionnais moyen à l'époque.
05:44 Il est garçon vaché, il vit sur le 22e kilomètre de la Plaine des Cafres,
05:51 il est marié à une institutrice, un réunionnais tranquille qui ne s'attend pas du tout à ce qui va lui arriver.
05:59 Luce Fontaine aura passé toute son enfance et sa vie d'adulte jusqu'au moment des faits à la Plaine des Cafres,
06:09 une localité des Hauts de l'île, à l'écart des villes du littoral.
06:13 Il faut s'imaginer la Réunion à la fin des années 60 comme une île pauvre et quelque peu en marge de la modernité.
06:20 Malgré le statut de département français obtenu en 1946, les effets d'un véritable développement tardent à se manifester.
06:29 Nous sommes encore à une époque où l'eau courante et l'électricité, par exemple, ne sont que partiellement présentes sur le territoire.
06:36 Et la Plaine des Cafres, vu son isolement géographique en 1968, dérogeait encore moins à la règle.
06:44 Madame Thérèse Clinclet, habitante de la Plaine des Cafres, amie et voisine de Luce Fontaine durant leur enfance.
06:54 J'ai sacrifié beaucoup de choses pour gagner une petite radio.
06:57 Je pense que j'ai toujours aimé ma radio.
07:00 Moi, j'en ai toujours aimé.
07:04 Il y a un passage à la radio. J'ai entendu ça.
07:09 J'ai entendu au 22ème, à la secoude volante, l'apparution de M. Fontaine, Luce.
07:16 Tout le monde a eu peur.
07:19 À un moment donné, vous ne pouvez plus trop sortir d'un chemin, vous avez peur.
07:25 Vous voyez les mêmes choses que les autres avaient vues.
07:28 Je répète, les petits hommes verts, vous aussi, vous avez peur.
07:33 Merci de prendre cette information très, très au sérieux.
07:35 On peut dire que les astrophysiciens restent perplexes devant le phénomène,
07:42 notamment les apparitions, bien entendu, les descriptions d'apparitions d'objets volants non identifiés,
07:49 encore plus, évidemment, devant les rencontres dites du troisième type,
07:53 mis à part, évidemment, les questions sur la fiabilité de tous ces témoignages divers et variés.
07:59 La présence d'extraterrestres sur notre planète impliquerait des voyages interstellaires
08:06 qui, pour l'instant, dans les connaissances de la physique actuelle,
08:09 semblent un petit peu impossibles.
08:12 La question qu'on peut se poser tout de suite, c'est, est-ce un canular ?
08:16 Ce sera la première question que va se poser un ufologue.
08:20 Il y a un seul témoin, donc il peut raconter n'importe quoi.
08:24 Ce qui peut laisser à penser qu'il n'y a pas canular dans le cas qui nous intéresse,
08:29 c'est que tout d'abord, Luce Fontaine n'a pas du tout cherché par lui-même à faire de la publicité de son cas.
08:36 Il en a parlé en premier à son épouse.
08:39 Et c'est son épouse, d'après ce qu'on sait, l'aurait poussée à témoigner auprès des gendarmes.
08:46 Lui-même n'y serait peut-être jamais allé.
08:49 Ensuite, il a été relativement, pour le reste de sa vie, d'après ce qu'on sait aussi, gêné de cette observation.
08:59 Il n'a jamais voulu en faire de la publicité. Il n'a jamais voulu s'en servir pour lui-même.
09:05 Cela, ça laisse à penser qu'effectivement, dans le cas qui nous intéresse, le canular semble peu probable.
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09:31 La personnalité de Luce Fontaine.
09:34 Le fait attesté par ses proches et son voisinage qu'il s'agissait d'un homme parfaitement sobre.
09:40 Son contexte familial, marié à une institutrice, jeune père de famille connu pour avoir la tête sur les épaules.
09:47 Ce portrait individuel fit d'emblée dire aux journalistes qu'il était question d'un témoin digne de foi.
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10:02 De là à dire que M. Fontaine n'a pas sa tête, non.
10:05 Je pense que c'est quelqu'un, bon, il est agriculteur, il est connu dans le milieu du tampon, de la plaine des Carves.
10:10 Donc sa femme qui est institutrice, non, c'est quelqu'un à ma connaissance, donc nous on a eu l'occasion de le voir une ou deux fois.
10:17 Donc par l'intermédiaire de la famille à ma femme, donc c'est quelqu'un de très sûr.
10:24 Je suis persuadé que sa parole est vraiment sincère et correcte.
10:29 En règle générale, quand un témoin observe un ovni, qu'il soit proche ou lointain, c'est assez compliqué d'en parler à la famille.
10:38 Parce que généralement le témoin a peur d'être pris pour un fou.
10:42 Parce que c'est quand même compliqué, déjà que c'est compliqué de dire "j'ai observé un ovni".
10:46 Alors c'est pour dire "j'ai observé un ovni avec des entités à côté".
10:50 Il y en a certains, ils perdent leur emploi avec ça.
10:56 L'acte de témoigné reviendrait donc à vivre une seconde épreuve traumatisante après celle de la rencontre du troisième type elle-même.
11:05 Luce Fontaine, éloignée culturellement des figures et du vocabulaire propre à l'imaginaire des soucoupes volantes et des extraterrestres,
11:13 va s'efforcer de raconter avec ses mots à lui, à ses voisins, à ses amis et à ses connaissances, ce qu'il a vécu.
11:21 Il va ainsi découvrir, assez vite sans doute, à quel point son évocation des bonhommes michelins peut devenir une source d'embarras.
11:29 Dans une espèce de combinaison, on aurait dit "des babas michelins".
11:33 T'es illustré, arrête de filer les cuissons.
11:36 Quoi ? Vous l'avez dit "des babas michelins" ?
11:40 Oui.
11:41 Dans un soucoup volant.
11:42 Le bistrac décolle d'un grand éclair blanc, comme une lumière ferra soudée.
11:48 Après ça, ben quand on ouvre l'osier, là il n'y a plus rien.
11:51 Là comment, tout est fini.
11:53 Hé, hé, hé, Astére, y'a plus besoin de rôder.
11:59 Là, qui est au soucoup ?
12:01 Là, l'osier, là où la tête, là où la tête.
12:03 Là, là, là, sinon on va se griller.
12:05 Michel, il sait, on n'est pas venu ici tous les jours, mais là, on est venu pour faire rire tout le monde.
12:17 Bon, hé, bon, regarde, on va se faire un soucoup de poudre dans le dass, pas tranquille.
12:21 On a retrouvé, soucoup !
12:23 Luce Fontaine était-il un rêveur ?
12:32 Tout homme a ses rêves propres, certes.
12:36 Mais était-il l'un de ces hommes aimant à méditer en contemplant les étoiles
12:41 et à s'imaginer l'existence d'une vie ailleurs, dans l'univers ?
12:46 Le portrait que l'on nous donne de ce modeste agriculteur
12:51 nous pousserait plutôt à nous imaginer celui d'un homme ayant les pieds ancrés sur terre
12:56 et bien peu d'aspiration pour les rêveries cosmiques.
13:01 Aussi, à supposer que le jour de sa rencontre du troisième type
13:09 aurait dû être pour lui un jour comme les autres, un jour banal et ordinaire,
13:15 à supposer qu'il n'y ait eu chez lui aucune forme de préméditation quelconque
13:21 par rapport aux événements vécus,
13:23 alors on peut appréhender la force de cette déflagration émotionnelle qu'il a dû éprouver
13:29 et penser légitimement que cette journée fut sans doute le jour précis où sa vie a basculé.
13:38 Le 31 juillet 1968.
13:41 En ufologie, il existe de nombreuses classifications,
13:59 mais la plus intéressante est celle de J. Alain Heineck,
14:03 qui a été faite dans les années 1970.
14:06 C'est une classification qui va du niveau 1 au niveau 3.
14:10 Il y a la rencontre rapprochée du premier type,
14:13 qui est donc observation d'un objet à moins de 150 mètres du témoin et dans le ciel.
14:18 Il y a la rencontre rapprochée du deuxième type, RR2,
14:21 c'est l'atterrissage au sol d'un objet avec, oui ou non, des traces sur le sol.
14:26 Et il y a ensuite la rencontre rapprochée du troisième type,
14:29 c'est-à-dire observation d'un objet au sol avec la présence d'une ou de plusieurs entités.
14:34 Le cas réunionnais, lui, se classera plutôt dans la catégorie des rencontres rapprochées de type 3.
14:40 Ce matin-là, donc, Luce Fontaine est parti pour ramasser de l'herbe pour ses lapins,
14:46 comme il le fait très régulièrement.
14:49 Donc il habite au 22e kilomètre.
14:52 Là, il s'est écarté de la route, il est entré dans une clairière,
14:57 il est penché, plié en deux, pour couper l'herbe, ramasser l'herbe.
15:01 Il n'a pas entendu visiblement quoi que ce soit arriver.
15:05 À un moment, il se rend compte simplement qu'il y a une forte luminosité au niveau de cette clairière.
15:11 Et il découvre devant lui, à peu près à 25 mètres de lui, un objet.
15:18 L'ensemble est extrêmement lumineux.
15:20 Il décrira cela comme un arc de soudure.
15:24 Un objet ovoïde, de couleur bleu foncé sur les côtés, avec une sorte de vitre en son centre,
15:32 et des protubérances vers le haut.
15:34 En fait, ça va très très vite.
15:37 Le temps de l'observation, c'est entre 12 et 15 secondes, pas plus.
15:42 Mais il a quand même la possibilité, pendant ce court laps de temps,
15:47 de mémoriser tout un ensemble d'éléments.
15:53 Dès que l'objet est parti, on peut supposer que Luce Fontaine était quand même dans un état
16:00 au moins de surexcitation et d'étonnement.
16:03 Elle est rentrée chez lui, et il a parlé de son observation à son épouse.
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16:50 Nous sommes à la fin du mois de juillet 1968, en pleine période de vacances scolaires.
16:55 Madame Fontaine, institutrice de son état, a certainement dû rester chez elle ce matin-là.
17:01 Rien ne l'y préparait sans doute, mais elle va se retrouver brutalement plongée
17:07 dans les tourments de cette rencontre du troisième type que vient de vivre son mari.
17:13 Lisette ! Lisette !
17:19 Lisette !
17:22 Chut ! Pépito !
17:26 Quoi, Lisette ?
17:28 Je suis sûr que tu as vu ce qu'il y a en face. Je ne crois pas.
17:31 Quoi, tu ne crois pas ?
17:33 Je ne sais pas, Lisette.
17:35 Je ne sais pas ce qui s'est passé.
17:37 Comme un second bétail, je vois une lumière, une grosse lumière blanche,
17:42 pas de lumière que je vois au pied de bois.
17:44 Je l'avance un peu, et ce que je vois, je ne peux pas expliquer.
17:49 C'est comme une espèce de grande cabine ovale qui flotte au moins 5 mètres en l'air.
17:58 Je ne sais pas où ça l'est.
18:00 Je l'ai vu comme disant, tu es là, jusqu'à ce que le gars soit dehors.
18:06 Proche de 25 mètres, je l'ai bien vu dans le bistac en fin de compte.
18:11 Mais je ne sais pas où ça l'est.
18:14 Lisette, je ne sais pas où je suis allé.
18:18 J'ai vu deux personnes dans notre cabine.
18:22 Ils n'étaient pas plus grands que ça.
18:24 Ils étaient derrière une espèce de pare-brise.
18:27 On dirait une pare-brise 404.
18:30 J'ai bien vu ça.
18:34 Je ne suis pas un coq sur la tête.
18:41 On leur a dit, tu es le père de Michelin.
18:45 Tu es le père de Michelin ?
18:47 Oui, il a tourné vers Yaman.
18:51 Et dès qu'il est arrivé à Yaman, il a fait comme un grand éclair blanc.
18:55 Un éclair ferro-soudé.
18:57 Il a traversé la partie.
19:00 Mais je ne sais pas où je suis allé.
19:03 Lisette.
19:08 Mon Seigneur, vous l'avez perdu la tête ?
19:13 Est-ce que ta vie fait peur à moi ?
19:16 Oui, c'est vrai.
19:18 Il faut au moins y croire.
19:22 Votre nez, Luce.
19:28 L'histoire de Michelin
19:32 Ça a été souvent dit par des témoins.
19:50 Cette fatigue, ces yeux lourds.
19:53 Mais beaucoup plus intéressant, si je puis dire,
19:56 pendant au moins huit jours,
19:58 il a présenté des saignements de nez.
20:01 Il est allé voir le médecin,
20:03 qui l'a soigné sans doute pour ça,
20:05 mais on est certain de ces saignements de nez pendant huit jours.
20:10 Luce.
20:12 Ce que vous nous racontez, M. Fontaine,
20:34 pourrait très bien vous faire passer pour ce que vous n'êtes pas.
20:38 Donc, tout ça se serait déroulé hier matin,
20:42 dans le bois face à votre maison,
20:45 à quelques centaines de mètres
20:47 de la route nationale qui monte vers la plaine des Capres.
20:50 C'est bien ça ?
20:52 Oui.
20:53 On habite au 22e kilomètre,
20:56 et juste à côté,
20:58 il y a une petite ravine avec un bordel d'acacia,
21:01 et c'est là que tout doit se passer.
21:04 Vous voulez relire la déposition, chef ?
21:07 Oui.
21:08 Merci, Brigadier.
21:14 Alors, vous nous dites, M. Fontaine,
21:18 et ce sont là vos propos, traduit du créole,
21:21 "Courbé vers le sol, je ramassais ce matin-là de l'herbe pour mes lapins,
21:25 "quand j'ai brusquement aperçu dans la clairière
21:28 "une sorte de cabine ovale à 25 mètres de moi,
21:31 "comme suspendue à 4 ou 5 mètres du sol.
21:35 "Ses extrémités étaient bleues foncées,
21:38 "le centre était plus clair, plus transparent,
21:41 "un peu comme le pare-brise d'une 404."
21:44 C'est pas facile d'être témoin de ce genre d'observation.
21:49 Le témoin, qu'est-ce qui fait qu'il va aller en parler ou pas ?
21:54 Il va aller en parler s'il a confiance dans les personnes
21:57 en qui il va retranscrire son témoignage.
22:00 C'est pour ça qu'on peut en parler, par exemple, aux gendarmes.
22:04 Souvent, le témoin a besoin de parler,
22:07 parce que lui ne comprend pas ce qu'il a vu.
22:10 Il aimerait comprendre ce qu'il a vu.
22:12 "Il était debout, petit, 90 centimètres environ,
22:15 "enveloppé des pieds à la tête dans une sorte de combinaison
22:19 "comme les bonhommes Michelin."
22:22 Ce sont bien là vos propos, monsieur Fontaine ?
22:25 Oui.
22:27 J'espère que ce ne sont pas des sornettes que vous nous racontez.
22:31 Je vous rappelle que suite à votre déposition,
22:34 nous allons procéder à une enquête sur les lieux
22:37 et que ces faits nécessitent de surcroît un traitement très spécial.
22:41 Ce n'est pas quelque chose d'ordinaire.
22:44 Qu'est-ce qui vous arrive, monsieur Fontaine ?
22:50 Allez, essayez de vous reprendre un petit peu.
22:53 Nous en avons fini maintenant.
22:57 Après cette déposition à la gendarmerie,
23:00 les journalistes se trouvent naturellement informés.
23:03 Ceux du journal de l'île de la Réunion, notamment,
23:06 se déplacent dans la première quinzaine du mois d'août 1968
23:10 pour interroger le témoin.
23:13 Ces informations vont être ensuite relayées jusqu'en France métropolitaine,
23:17 où plusieurs journalistes se sont retrouvés
23:20 et ont été interrogés par des journalistes.
23:23 Les journalistes ont été interrogés par des journalistes.
23:26 Ils ont été interrogés par des journalistes.
23:29 Ils ont été interrogés par des journalistes.
23:32 Ils ont été interrogés par des journalistes.
23:35 Ils ont été interrogés par des journalistes.
23:38 Ils ont été interrogés par des journalistes.
23:41 Ils ont été interrogés par des journalistes.
23:44 Ils ont été interrogés par des journalistes.
23:47 Ils ont été interrogés par des journalistes.
23:50 - Monsieur Luce Fontaine est donc le cousin à la mère de ma femme.
23:54 Quand on a su cette affaire, quand il avait appelé la famille à l'époque,
23:58 donc on s'est rendu en voiture à la plaine des Gaves,
24:01 c'était plus précisément, je me souviens, au 22e kilomètre.
24:05 Il y avait des champs d'acacie à l'époque,
24:08 qui ne se trouvent plus à l'heure actuelle.
24:11 Et donc, on a laissé la voiture, comme tout le monde,
24:14 sur le bord de la route, et on est allé à pied.
24:17 On a fait un tour de la poule, tout le monde a essayé de voir ce qui s'est passé.
24:21 En fait, la première chose qu'on a vue arriver sur la place,
24:24 c'était un truc énorme, circulaire,
24:27 mais assez important.
24:30 Ensuite, la surface où l'engin, je suppose que c'était un engin,
24:35 s'est posé, toute la surface de l'herbe était brûlée.
24:39 Le périmètre de la nationale jusqu'au lieu a été barricadé
24:43 par les forces de l'ordre.
24:45 Je ne vous le rappelle pas, le périmètre a été bouclé.
24:48 Donc, il y a quelque chose d'irrationnel,
24:52 il y a quelque chose qu'on ne sait pas, on ne connaît pas.
24:55 Cette chose irrationnelle est reprise par les médias.
24:58 À ce moment-là, on peut très bien imaginer
25:02 que la population, au niveau de la zone d'observation,
25:06 même peut-être au-delà de cette zone,
25:10 peut avoir un sentiment de peur face à ce qu'elle n'explique pas.
25:15 Un homme, un témoignage, une énigme.
25:19 C'est ainsi que l'on pourrait résumer la trajectoire prise par Luce Fontaine.
25:24 On peut aisément imaginer l'état de sidération et d'angoisse
25:27 dans lequel il a pu être plongé les jours suivants,
25:30 ressassant sans cesse les détails de sa rencontre fantastique.
25:34 Cette affaire, par le biais de la radio et des journaux,
25:37 a déjà fait le tour de son vie, son couple, sa famille,
25:41 son village même, son sous-les-feux des projecteurs,
25:44 emporté dans un tourbillon de questions sans réponse.
25:48 Nous sommes très intéressés par tous ces témoignages,
25:55 mais pour l'instant, ce ne sont que des témoignages.
25:58 Les exébiologistes sont partagés entre deux sentiments.
26:02 D'une part, on aimerait vraiment découvrir une vie extraterrestre
26:06 par la présence de ces gens-là.
26:09 On a besoin de pruves irréfutables.
26:12 Ce qu'il nous faudrait, c'est un tout petit peu de matière
26:15 laissée par ces extraterrestres,
26:18 ne serait-ce que même moins qu'un milligramme,
26:21 ce qui permettrait de certifier la visite de ces voyageurs extraterrestres.
26:26 L'affaire des Baba Michelins de Luce Fontaine
26:29 n'aura été le théâtre d'aucune récolte miraculeuse de matière extraterrestre
26:33 et de la matière de l'univers.
26:36 Aucune récolte miraculeuse de matière extraterrestre
26:39 susceptible d'engager de façon décisive
26:42 l'assentiment de la communauté scientifique.
26:45 Aucune rencontre du troisième type n'a d'ailleurs eu ce mérite jusqu'à nos jours.
26:50 Cette affaire conserve toutefois des facettes exceptionnelles.
26:53 L'une d'entre elles, notamment, concerne l'objet lui-même.
26:57 Les ufologues, en effet, s'accordent tous sur le caractère atypique
27:00 de cette machine décrite par Luce Fontaine
27:03 et que dessina pour son article du 20 août 1968
27:07 le journaliste Gérard Piennoir.
27:10 Un croquis resté célèbre.
27:13 La chose exceptionnelle aussi dans cette observation,
27:17 c'est l'objet lui-même.
27:19 Cet objet de forme donc atypique
27:22 tend là aussi à donner une qualité d'information
27:26 au niveau de cette observation qui peut faire dire
27:29 qu'il y a eu quelque chose effectivement vu par le témoin
27:32 et qui ne raconte pas de bobards.
27:34 Pourquoi ? Parce qu'il aurait été extrêmement simple pour lui
27:37 s'il avait simplement lu dans des journaux d'autres observations
27:41 et qu'il ait voulu se rendre célèbre.
27:43 Il aurait été beaucoup plus simple pour lui de décrire
27:45 ce que tout le monde voyait à l'époque, c'est-à-dire une soucoupe volante.
27:48 Un objet en forme de disque, aplati ou en forme de chapeau,
27:52 c'était quand même la forme la plus courante.
27:55 L'objet décrit par Luce Fontaine est certes atypique
27:58 dans toute la littérature ufologique,
28:00 mais il est toutefois bien connu des ufologues,
28:03 souvent même à leur insu.
28:05 Il s'avère précisément que ce croquis a servi de dessin de couverture
28:09 au livre d'un spécialiste très connu, le français Jacques Vallée.
28:14 Cet ancien conseiller à la NASA, ufologue et collaborateur d'Aynek
28:18 est celui-là même qui inspira au cinéaste Steven Spielberg
28:22 le personnage de Lacombe,
28:24 le savant français interprété par François Truffaut
28:27 dans son film "Rencontre du troisième type".
28:30 Ainsi, Jacques Vallée,
28:35 qui classa également le cas de Luce Fontaine dans sa liste Magonia,
28:39 recensement d'un siècle de témoignages d'apparitions d'ovnis,
28:43 aura clairement signifié toute l'importance
28:46 et tout l'intérêt qu'il accordait à cet ovni réunionnais.
28:51 [Musique]
28:54 Pourtant, force est de reconnaître que la question
29:08 pourrait légitimement se poser.
29:11 Pourquoi cette affaire de Luce Fontaine a-t-elle eu pareil retentissement ?
29:16 Il est certain que si l'histoire de cette rencontre du troisième type
29:19 en était restée à ce stade,
29:21 nul doute qu'elle n'aurait jamais pu trouver grâce aux yeux
29:24 d'un ufologue aussi érudit que Jacques Vallée,
29:27 ni intégrer sa fameuse liste Magonia,
29:30 ni illustrer la couverture de l'un de ses livres.
29:33 Il y a bien eu quelque chose qui a rendu le cas de Luce Fontaine
29:38 réellement exceptionnel.
29:40 Il est temps donc de nous y intéresser précisément.
29:43 Et pour comprendre la chose,
29:46 il faut revenir au dixième jour après l'apparition.
29:49 [Musique]
29:52 Les journalistes ont venu une deuxième fois plusieurs jours plus tard.
30:14 Dix jours plus tard exactement. Pourquoi ?
30:16 Tout simplement c'est qu'après l'observation,
30:20 le commandant de la protection civile de la Réunion de l'époque,
30:24 monsieur Legraud, s'est intéressé à l'affaire.
30:28 Et il a eu l'idée, mais dix jours seulement après l'observation,
30:34 de prendre un compteur Geiger qui se trouvait à l'aéroport de Gilot
30:39 et de venir mesurer si par hasard il n'y avait pas
30:42 de la radioactivité au niveau du lieu et de Luce Fontaine.
30:47 Dans le livret d'enquête des gendarmes,
30:49 le fait d'aller sur les lieux de détecter de la radioactivité
30:53 fait partie de la procédure d'enquête
30:55 pour une apparition ou un atterrissage devenu.
31:11 Allô, Capitaine Valjean.
31:14 Oui, c'est Léopold.
31:16 Je vous appelle concernant notre affaire.
31:18 Accrochez-vous.
31:20 L'examen des vêtements de monsieur Fontaine
31:23 vient de révéler un taux de radioactivité anormal.
31:28 Oui, oui, à l'instant même.
31:31 Non, non, non, aucun doute possible.
31:33 Il a été testé au niveau du compteur Geiger
31:35 les vêtements que portait ce jour-là Luce Fontaine.
31:38 Chose amusante, il a constaté qu'effectivement
31:41 les vêtements de Luce Fontaine
31:43 présentaient un certain taux de radioactivité.
31:45 ...les mesures précises d'ici demain.
31:47 Le chapeau, la veste et le pantalon.
31:50 Mais ce taux de radioactivité n'était mesurable que sur le devant,
31:56 c'est-à-dire la partie qui avait été au contact visuel avec l'objet.
32:02 À l'arrière, on ne retrouvait pas ce taux de radioactivité.
32:06 ...
32:10 Capitaine Maljean !
32:14 Vous voulez venir voir s'il vous plaît ?
32:16 J'arrive.
32:18 On a près de 60 millièmes par ici.
32:26 J'ai constaté d'autres points plus haut.
32:28 On peut dire que c'est confirmé, capitaine.
32:31 Radioactivité constatée sur le site.
32:33 Effectivement, des mesures de radioactivité étonnantes,
32:36 bien que relativement faibles,
32:39 mais ne correspondant pas à la réalité du lieu,
32:42 ont été faites tout d'abord au niveau du lieu,
32:46 sur des touffes d'herbe ou des cailloux.
32:49 Chose amusante, il a été remarqué que l'ensemble des taux de radioactivité
32:55 mesurés, formaient un carré quasi parfait au niveau du sol.
33:00 Chose aussi intéressante, il faut savoir qu'au niveau de la radioactivité du sol,
33:06 la mesure a été faite 10 jours après l'observation.
33:09 Et qu'entre-temps, il y avait relativement bien plus.
33:12 Il a donc été estimé, plus ou moins,
33:15 les possibilités de taux de radioactivité au moment de l'observation,
33:19 juste après l'observation,
33:21 qui auraient pu être quand même 4 à 8 fois supérieurs à ce qui a été mesuré.
33:25 Et qui représentaient là des taux qui commençaient à devenir dangereux.
33:29 La radioactivité, on en parle d'autant plus qu'il y a eu les bombes atomiques,
33:34 Hiroshima, et donc tout ça, ça a impacté fortement l'imaginaire.
33:38 Et on a tendance à associer beaucoup de phénomènes bizarres et étrangers
33:43 à des phénomènes radioactifs.
33:44 Alors que la radioactivité, c'est un truc complètement naturel,
33:47 c'est diabolisé, parce que justement, on a ces images.
33:50 Et donc on a tendance à associer un débarquement d'objets extraterrestres,
33:53 de toutes les choses anormales, à la radioactivité.
33:56 C'est difficile de porter un jugement sur l'authenticité
34:00 ou sur la véracité de cette, soit disons, preuve de la visite.
34:06 Quel que soit l'estime accordée à ces mesures de radioactivité,
34:14 ils demeurent troublants néanmoins.
34:16 Que ces taux anormaux aient pu être découverts
34:19 en même temps sur les lieux de la supposée rencontre du troisième type,
34:23 et sur la face avant des vêtements que portait précisément ce jour-là,
34:27 Luce Fontaine.
34:29 Le capitaine Léopold Legraud, formé au maniement du compteur Geiger
34:32 et qui conduisit l'équipe de détection,
34:35 affirmera d'ailleurs sans détour aux journalistes,
34:38 il s'agit là d'observations concrètes,
34:41 sur lesquelles aucun doute ne peut être émis.
34:45 Donc la question qu'on peut se poser, c'est d'où peut provenir cette radioactivité ?
34:49 Probablement de l'objet.
34:52 A quoi sert-elle ? Pourquoi cet objet émet-il de la radioactivité ?
34:57 On peut supposer que cette radioactivité peut être due à deux choses au niveau de l'objet.
35:02 Premièrement, le moteur de l'objet,
35:05 ou une radioactivité due à une interaction entre l'objet et l'environnement.
35:11 Le dialogue est constant depuis des décennies
35:14 autour de la question des visiteurs extraterrestres.
35:17 Outre tous ceux qui n'y croient pas,
35:20 il y a ceux qui, comme Carl Sagan, le fondateur du programme SETI,
35:24 estimaient possible l'existence de civilisations extraterrestres hors du système solaire,
35:29 mais impossibles l'idée même des voyages interstellaires.
35:34 L'imagination ne doit pas nous effrayer,
35:37 mais nous devons prendre garde de bien séparer l'imaginaire de la réalité.
35:42 La surface de la Terre est le rivage de l'océan cosmique.
35:47 Et ce rivage n'a presque plus de secret pour nous.
35:51 Alors nous avons eu envie d'entrer dans les vagues,
35:54 pas bien loin, à la hauteur des chevilles.
35:56 Et cet océan nous appelle encore.
35:59 Nous comprenons quelque part au fond de nous que c'est l'élément d'où l'on vient.
36:03 Nous rêvons d'y retourner.
36:06 Et nous le pouvons, parce que le cosmos fait partie de nous,
36:09 que nous sommes issus de la matière des étoiles,
36:12 que nous donnons le moyen au cosmos de se connaître lui-même.
36:16 Le voyage pour nous commence ici.
36:19 Le problème essentiel qui est posé par le voyage interstellaire,
36:23 c'est précisément la distance qui sépare les étoiles entre elles,
36:26 pour se déplacer de l'un de l'autre, de l'univers.
36:29 Cette distance est absolument gigantesque.
36:31 Et l'autre limitation, c'est la limitation de la vitesse de la lumière.
36:35 Les lois de la physique connues, mais qui semblent tout de même extrêmement solides,
36:39 les lois de la relativité, nous disent qu'on ne peut pas dépasser la vitesse de la lumière,
36:43 300 000 km/s.
36:45 Se pose bien évidemment le problème des distances.
36:48 La planète habitable, simplement dans la zone d'habitabilité,
36:53 donc susceptible de voir les océans, mais c'est tout ce que l'on peut dire,
36:57 la plus proche de la Terre est à 16 années-lumière de la Terre.
37:00 La lumière met 16 ans pour venir, et donc le dialogue sera difficile,
37:04 parce que si ils nous envoient un signal, on pourra leur répondre,
37:08 mais ils n'auront la réponse que 32 ans après, donc c'est un peu difficile.
37:11 Pour les voyages, c'est pire encore.
37:13 Admettons donc que l'on ait des modes de propulsion qui nous permettent d'avoir des engins spatiaux,
37:18 nous permettant d'approcher la vitesse de la lumière.
37:21 Alors on va dire oui, même si on approche la vitesse de la lumière,
37:24 il faut quand même des années et des années et des années
37:26 pour aller d'un endroit à l'autre de l'espace.
37:30 Concernant la durée du voyage qui justifierait la présence de voyageurs extraterrestres
37:37 qui viendraient nous observer, même nous rencontrer sur Terre,
37:41 il y a bien sûr la possibilité que ces visiteurs, apparus beaucoup plus tôt que nous,
37:47 maîtrisent totalement une technologie basée sur des moyens de transport
37:53 que nous, humains, aujourd'hui, ne maîtrisons pas.
37:57 Par exemple, ils peuvent très bien exploiter les trous noirs
38:01 pour bénéficier de temps de voyage extrêmement court.
38:05 Les trous noirs, ce sont donc des objets extrêmement compacts, condensés,
38:11 qui ont créé une distorsion du tissu élastique de l'espace-temps,
38:15 se forment de puits de gravitation.
38:17 Si vous franchissez le bord du puits, vous tombez inévitablement dedans.
38:21 On mesure aujourd'hui la présence indirecte d'un trou noir
38:24 dont la masse est de 4 millions de fois la masse du Soleil,
38:27 qui serait donc un exemplaire unique au centre de notre galaxie
38:30 et qui serait capable éventuellement de détruire des étoiles qui passeraient trop près.
38:34 Il y a une autre possibilité absolument fascinante,
38:37 c'est que le puits n'ait pas de fond, mais crée une structure étrange,
38:41 une sorte de distorsion topologique de l'espace-temps
38:45 qui ressemble à une sorte de tunnel.
38:47 Ce tunnel qui connecterait une région de l'Univers dans laquelle il y aurait un trou noir
38:51 et la sortie du tunnel serait une sorte d'anti-trou noir
38:54 qu'on a appelé un trou blanc ou mieux une fontaine blanche.
38:57 Et on s'aperçoit que le trou de verre est un raccourci potentiellement extraordinaire
39:03 entre les deux points.
39:04 On peut, en empruntant le trou de verre,
39:06 faire un parcours fantastique en quelques heures seulement de temps propre.
39:10 Quelques heures qui nous amèneraient à des dizaines d'années-lumière de distance.
39:13 Mais 1000 ans suffisent à deux civilisations pour avoir un écart gigantesque.
39:19 Imaginez, il y a 1000 ans, l'état de la civilisation sur Terre.
39:24 Regardez maintenant où on en est.
39:27 La montée de la technologie est exponentielle.
39:31 Cet indice de la radioactivité aura fait rebondir l'affaire de Lucefontaine au-delà de toute prévision.
39:38 Si cette découverte a pu l'aider dans un premier temps à gagner une certaine crédibilité aux yeux de tous,
39:44 il faut admettre dans un second temps que cela a fini par attiser autour de lui une véritable hystérie populaire.
39:52 Tout le monde s'est précipité encore une fois, a voulu en savoir plus.
39:57 Pas mal de personnes ont voulu également le toucher pour savoir si l'appareil ou ce qui s'y trouvait
40:04 ne lui a pas transmis quelque chose.
40:06 Voilà, donc, sachant que c'est quelqu'un de très élevé et timide, il a dû être sûrement choqué.
40:13 Avant ça, il aurait dû passer de choses comme ça, mais quand il disait ça à des personnes, le monde n'y croyait pas.
40:19 Il faisait pas de cas, il disait peut-être que c'est pas vrai, mais non, ça l'est bien vrai.
40:26 Lui, il a bien vu ça, il l'a bien vu. C'est vrai, sûr que c'est vrai.
40:30 Alors le Baba Michelin, le bonhomme Michelin, on le retrouve dans l'ufologie, notamment en France.
40:36 7 cas d'observation depuis 1950 jusqu'à 1991 ont pu être répertoriés avec des descriptions à peu près identiques.
40:47 Bonhomme Michelin, casque sur la tête, parfois avec des antennes, parfois avec du matériel dans le dos.
40:55 Chose amusante, bon, sauf dans le cas de Luce Fontaine, les bonhommes Michelin étaient toujours en train de ramasser quelque chose au niveau du sol.
41:04 Lui, il a dit Baba Michelin, c'est un mot qui existait avant.
41:08 Comme dans la publicité, on voyait les Baba Michelin, donc comme on savait pas trop comment les Maurassiens étaient, on disait Baba Michelin.
41:18 Comme ça, ça donne une image du Maurassien, ou des hommes verts, des petits hommes verts.
41:24 À l'époque, quand on a construit ça, comme c'était un endroit tout fleuri, il y avait des hortensias partout, on a donné le nom des hortensias.
41:33 On signe les hortensias.
41:35 Puis ça a marché pendant quelques années, et après quand il y a eu cette histoire de la secoupe volante, là, ma mère a pensé de changer de nom tout de suite,
41:48 et donner le nom de secoupe volante, pour pouvoir faire connaître un peu mieux sa discothèque.
41:55 Quelquefois, on pourrait trouver quelques petits Maurassiens, des hommes verts, à l'intérieur, mais faudrait venir voir.
42:05 [Musique]
42:10 [Bruit de pas]
42:12 [Bruit d'explosion]
42:28 [Bruit d'explosion]
42:30 [Bruit d'explosion]
42:55 [Bruit d'explosion]
42:57 [Bruit d'explosion]
43:11 [Bruit d'explosion]
43:13 [Bruit d'explosion]
43:29 [Bruit d'explosion]
43:31 [Bruit d'explosion]
43:50 [Bruit d'explosion]
43:54 [Bruit d'explosion]
43:56 [Bruit d'un moteur]
44:08 [Bruit d'un moteur]
44:10 Luce, à faire vous la lever là.
44:31 Mais croyez-moi, elle vient entendre un monde dehors.
44:37 Vous l'avez un monde dans la cour ?
44:39 Non, non pas ça.
44:42 On m'a fait un mauvais rêve d'avoir.
44:47 Alors, vient entendre.
44:54 Luce, vient entendre.
44:57 Avec tout ça, votre maman, elle pleure à ce terme.
45:04 Au moins, Missa ne va pas perdre la nuit avec votre comérage.
45:07 Après ça, rentez à vous s'il vous plaît.
45:13 Oui, Lisette, mais arrive.
45:19 [Musique]
45:21 Il est probable que Luce Fontaine ait pu, dans la seconde moitié de sa vie,
45:43 être hanté par la vision de ces entités qu'il prétendait avoir rencontré en juillet 1968
45:49 et qu'il surnommait Baba Michelin.
45:52 L'homme, on le sait, devenu tour à tour vendeur d'essence de géranium et taximan,
45:57 devait garder les traces de ce traumatisme.
46:00 Car il continua longtemps, au dire de ses amis de la plaine des Caffres,
46:04 à raconter cette même histoire, cette étrange affaire d'ovnis,
46:08 sans jamais varier dans ses détails.
46:12 A-t-il vécu avec l'angoisse de recroiser un jour la route de ses visiteurs ?
46:16 C'est possible.
46:18 D'autant qu'un cas relativement similaire pourrait être intervenu quelques années plus tard,
46:23 en 1975, dans le sud de la Réunion,
46:27 avec pour témoin cette fois un certain Antoine Séverin.
46:30 Mais dès lors, dans ces spéculations, la question deviendrait cruciale.
46:37 Pourquoi donc ces entités, ces Baba Michelins, seraient-ils revenus dans ce coin du monde,
46:43 dans cette île de l'océan Indien ?
46:46 Quel intérêt pour eux ?
46:48 La Réunion a une place à part dans l'ufologie.
46:51 On peut recenser plus de 50 observations, réparties donc entre 1968 et de nos jours.
46:58 Qu'est-ce qui, éventuellement, pourrait attirer l'attention de visiteurs venus d'ailleurs ?
47:06 Il y a quand même quelque chose d'intéressant à la Réunion.
47:09 Tout le monde sait que la Réunion est une île volcanique.
47:12 Est-ce que, par hasard, ce volcanisme de l'île de la Réunion pourrait attirer des visiteurs ?
47:17 Mais pourquoi ce volcanisme particulier plutôt qu'un autre ?
47:21 Il faut quand même savoir que ce volcan a une particularité.
47:24 Le volcan de l'île de la Réunion est ce qu'on appelle un point chaud.
47:27 C'est-à-dire que c'est un endroit sur le globe où la lave remonte en permanence.
47:32 Mais quand on remonte le fil des événements, on se rend compte que ce point chaud est à l'origine
47:39 d'une des plus grandes formations volcaniques qui existe sur Terre, ce qu'on appelle les Trappes du Décan.
47:46 Les Trappes du Décan, il faut bien se rendre compte qu'ils recouvrent pratiquement presque les deux tiers de l'Inde
47:52 sur plusieurs centaines de mètres de hauteur.
47:54 Imaginez ce hase de lave énorme qui a dû sortir à ce moment-là.
47:59 Et ces Trappes du Décan ont été créées il y a 65 millions d'années.
48:03 Qu'est-ce que ça rappelle ?
48:05 Ça rappelle qu'il y a eu un autre événement qui s'est passé il y a 65 millions d'années.
48:09 C'est l'arrivée catastrophique d'un énorme météore qui a frappé la Terre
48:13 au niveau, maintenant on le sait, de la péninsule de Yucatan en Amérique.
48:18 Ce météore, par contre-coup, a créé ce point chaud de l'autre côté de la planète.
48:25 Et les deux ensemble ont contribué à la fin des dinosaures.
48:29 Donc c'est quand même un volcan extrêmement intéressant qui mérite d'être étudié.
48:34 La Réunion a une place à part dans l'ufologie. Peut-être est-ce dû à ça.
48:38 Enrico Fermi fut un grand physicien italien de la première moitié du XXe siècle.
48:46 Lauréat du prix Nobel en 1938, il fut impliqué dans le projet Manhattan
48:51 destiné à fabriquer la première bombe atomique et s'installa aux États-Unis avec sa femme.
48:57 Toutefois, comme beaucoup de scientifiques de son temps, il en vint lui aussi
49:01 à s'intéresser à la question fascinante de la vie dans l'univers.
49:06 C'est ainsi, au cours de l'été 1950, pendant une banale conversation entre collègues,
49:11 à la cafétéria du Laboratoire National de Los Alamos,
49:15 qu'il énonça les termes du célèbre paradoxe qui porte aujourd'hui son nom
49:19 et qui servira d'argument au détracteur de la thèse des civilisations extraterrestres.
49:25 Ce paradoxe de Fermi est simple.
49:28 Si nous partageons l'univers avec des civilisations extraterrestres,
49:31 certaines d'entre elles, vues l'immensité du temps cosmique,
49:35 devraient être bien plus anciennes que la nôtre.
49:38 Dès lors, comment se fait-il que leurs représentants ne se soient pas encore manifestés auprès de nous ?
49:44 Notre Soleil étant plus jeune que beaucoup d'étoiles situées dans la galaxie,
49:48 des civilisations plus avancées auraient dû apparaître
49:51 et laisser des traces repérables depuis la Terre, ne seraient-ce que des ondes radio.
49:55 Or, ce n'est pas le cas.
49:58 Pourquoi ce silence ?
50:00 Je considère comme vraisemblable l'émergence de vies bactériennes, de vies microscopiques,
50:07 qui seraient déjà pour nous une découverte fantastique.
50:10 Maintenant, est-ce que cet acte primitif, la formation de microbes, de vies microbiennes,
50:16 doit nécessairement évoluer vers des systèmes intelligents ?
50:20 Ça, je pense que c'est beaucoup moins évident.
50:24 L'une des hypothèses avancées pour répondre au paradoxe de Fermi est celle dite du zoo humain.
50:32 Selon cette hypothèse, les extraterrestres nous regarderaient de loin,
50:36 sans jamais faire en sorte d'entrer volontairement en contact avec nous.
50:40 Ils nous observeraient comme les animaux d'un zoo,
50:43 les poissons d'un aquarium ou les insectes d'une fourmilière,
50:47 sans nous dévoiler leur présence.
50:50 Évidemment, quand on regarde l'agressivité qui est permanente à la surface de la Terre entre les humains,
50:56 on pourrait comprendre un tel comportement.
50:59 Au terme de cette investigation, il ressort au moins trois réponses possibles à l'énigme de Luce Fontaine.
51:06 Première réponse, celle de la mise en accusation du témoin.
51:10 Luce Fontaine nous a menti, tout ce qu'il a pu décrire relève d'un canular né de son imagination.
51:17 Deuxième réponse, celle de l'observation réelle mais rationnelle.
51:22 Luce Fontaine n'a pas menti, mais ce qu'il a vu n'était pas un oeuvrier.
51:26 Il s'agissait plutôt d'une machine volante et de pilotes d'origine humaine.
51:31 Troisième réponse, celle de l'adhésion à la thèse de la rencontre du troisième type.
51:37 Luce Fontaine a bel et bien vu ce jour-là un engin volant et des pilotes d'origine non humaine,
51:43 pour ne pas dire extraterrestre.
51:46 Il reste néanmoins que tout cheminement vers une résolution rationnelle de cette affaire
51:51 nécessiterait de désamorcer quelques écueils majeurs.
51:55 Comment expliquer l'empreinte de cette radioactivité anormale sur les lieux et sur les vêtements du témoin ?
52:02 Comment expliquer les symptômes physiologiques de ce dernier ?
52:05 Et quel type d'appareil, d'origine humaine, peut à ce point, par son décollage vertical,
52:10 sa vitesse effarante et son intense luminosité, induire pareil état de confusion chez un observateur ?
52:17 Rien n'empêche de relever un tel défi.
52:20 Mais il y a fort à parier que l'explication trouvée pourrait s'avérer au final
52:25 tout aussi incroyable que la thèse même de l'ovni qu'il s'agissait de combattre.
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54:01 Voilà pour l'affaire des Baba Michelin indocumentaires à retrouver sur nos pages Archipel,
54:07 sur les réseaux sociaux. Merci de votre fidélité, nous retrouvons.
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