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Samedi 11 novembre 2023, SMART TERRITOIRES reçoit Guillaume Borie (Directeur Général, AXA France) , Grégoire Sentilhes (Président, NextstageAM) et Frédéric Stoeckel (président, Adopt')

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00:00 Ce programme vous est présenté par AXA, premier assureur des entreprises en France.
00:07 Bonjour à tous, bienvenue dans Smart Territoires, une émission spéciale proposée par Bismart.
00:20 Alors aujourd'hui, nous sommes dans le Loiret à Châteaurenard, au cœur de l'usine d'Adopt,
00:26 le numéro 1 du parfum en France. Et quand je dis usine, c'est même un outil industriel tout à fait nouveau qui s'installe ici.
00:34 Alors aujourd'hui, si je suis là, c'est pour vous parler capital investissement,
00:38 avec un exemple concret de ce que peut apporter le private equity au territoire.
00:43 Comment peut-il soutenir l'économie réelle, jouer un rôle finalement dans le développement territorial ?
00:47 Dans quelles mesures les PME, les ETI en ont-elles besoin pour financer leur développement, leur transition ?
00:54 Le capital investissement peut-il être vecteur de la réindustrialisation en France ?
00:58 Et puis surtout, comment nous épargnants pouvons-nous prendre part à ce mouvement ?
01:03 Eh bien, on en parle dans un instant avec mes invités.
01:05 Et je suis pour commencer cette émission en compagnie de Grégoire Sentil. Bonjour.
01:13 Bonjour.
01:14 Vous êtes le président de Nextage. Grégoire, est-ce que vous pouvez déjà peut-être redéfinir ce que c'est qu'un peu le private equity, le capital investissement ?
01:20 Parce que tout le monde ne sait pas encore bien ce que c'est.
01:22 Alors, le capital investissement, ça veut dire investir dans des entreprises qui sont soit des start-up, c'est du capital risque, soit des PME et des ETI, c'est le capital développement,
01:35 soit dans ce qu'on appelle le capital transmission, c'est le LBO. Et là, il s'agit de transmettre une entreprise.
01:42 Le métier de Nextage, c'est le capital développement. Nous avons été depuis 20 ans pionniers.
01:50 Nous sommes un des leaders du marché. Aujourd'hui, nous avons 90 participations dans des PME et dans des ETI partout en France et en Europe.
02:00 Et on a aujourd'hui au total 8 milliards d'euros d'actifs sous gestion directement et indirectement.
02:07 Quand on parle d'investir en capital investissement, c'est des fonds propres pour les entreprises ?
02:13 Oui, absolument. Ce sont des fonds propres et cette notion de fonds propres est très importante parce qu'en France, on a eu beaucoup l'habitude de financer l'économie par de la dette.
02:22 Et on sait que notre pays est beaucoup trop endetté, et nos entreprises aussi. Et en fait, les PME et les ETI, pour se développer,
02:30 elles ont besoin de fonds propres pour à la fois optimiser leur trajectoire de croissance, mais aussi pour investir dans leur transformation.
02:39 Or, aujourd'hui, on voit bien qu'on est dans un monde qui se transforme en profondeur. Et c'est-à-dire tout le sens du programme qu'on a bâti avec AXA autour de Pépite et Territoires,
02:50 c'est d'investir dans des PME et dans des ETI autour des trois grandes transformations auxquelles sont confrontées les PME et les ETI,
02:57 mais qui sont aussi des opportunités, qui sont bien entendu la transformation digitale, la transformation environnementale et énergétique,
03:05 et la troisième qui est celle de la santé intelligente, qui est aussi un marché en complète évolution.
03:12 Parce qu'en fait, le capital investissement, aujourd'hui, il est accessible aux épargnants via notamment des unités de compte.
03:17 Quel était l'objectif initial de cette réforme-là ?
03:21 Alors, l'objectif initial de la réforme de la loi PACTE, puis de la loi Industrie verte, c'était de plus et de mieux flécher l'épargne des Français
03:32 vers l'investissement dans l'économie réelle. Et peut-être à cet égard, il faut se rappeler de deux chiffres.
03:38 En France, en 2017, on avait 1% de l'allocation de l'épargne des ménages français qui était investi en capital investissement.
03:49 En 2022, cinq ans plus tard, on était à 2%. Et d'ailleurs, avec ce chiffre-là, la France est devenue le premier pays en Europe en matière de capital investissement.
04:01 Mais si on se compare avec nos camarades de jeu américains, eux sont tous alentours de 18% à 20%.
04:08 On a de la marge.
04:09 Et donc, on a de la marge. Et d'ailleurs, c'est ce qui explique aussi la performance de l'économie américaine par rapport aux autres économies occidentales.
04:17 C'est qu'ils ont plus investi en fonds propres et dans leurs start-up et dans leurs PME et dans leurs ETI.
04:23 Et c'est comme ça qu'ils ont fait émerger des nouveaux géants.
04:26 Et c'est ça, l'enjeu. C'est de montrer qu'on peut faire émerger des très grandes entreprises qui sont petites, qui deviennent moyennes et qui, ensuite, deviennent grandes.
04:35 C'est ça, la logique de Pépite et Territoire qu'on a conçue et développée avec AXA.
04:41 Je vous écoute parler. Et donc, vous m'avez dit que nos entreprises sont trop endettées. Il y a trois grandes transformations.
04:48 Si je comprends bien, on n'y arrivera pas sans l'épargne privée, sans l'investissement privé, en fait.
04:52 Vous avez tout à fait raison, parce que le paradoxe, c'est que la France, c'est, selon les années, le troisième ou quatrième pays au monde en matière de taux d'épargne.
05:01 Mais les Chinois sont les premiers. Les Français sont les troisième ou quatrième. Et selon les années, ça oscille entre 16 et 21, 22 % de taux d'épargne, ce qui est considérable.
05:12 Et pour donner un ordre d'idée en valeur absolue, c'est 6 000 milliards d'euros en France d'épargne financière.
05:18 Et ces 6 000 milliards d'euros d'épargne financière, il y en a aujourd'hui près de 40, 45 % qui ne rapportent entre 0 et 1 % par an.
05:28 Et donc, c'est absurde. Le capital d'investissement, il a une vertu. C'est que non seulement ça finance l'économie, non seulement ça crée des emplois,
05:36 mais en plus, ça génère de la performance pour les épargnants. Et donc, puisque la performance moyenne du capital d'investissement, c'est 11 à 12 %.
05:45 Et c'est ce qui en fait la classe d'actifs la plus performante de toutes les classes d'actifs. C'est-à-dire pour ça que tous les grands fonds de pension dans le monde
05:53 ont optimisé leur allocation et leur exposition à la classe que constitue le capital d'investissement, parce que c'est ça qui génère la meilleure performance.
06:03 Et quand on est sur du long terme, l'assurance-vie, c'est 12 ans. L'EPER, l'épargne de retraite, c'est 24 ans. Et quand on investit avec cette perspective-là,
06:13 évidemment, si vous investissez à 2 % sur 30 ans, vous allez faire un multiple de 1,81. Si vous investissez à 15 % sur 30 ans, vous allez faire un multiple de 66.
06:24 Et donc, ce n'est pas tout à fait la même chose. Et chez NexEch, la totalité des investissements et des sorties réalisées depuis 2009 auditées par CapMG,
06:34 on est à presque 15 %, 14,7 %. Si on prend la totalité des sorties qu'on a faites depuis 2020, on est à 28 % d'ETRI. Et donc ça montre qu'investir dans des PME d'ETRI,
06:48 eh bien ça marche, ça crée des emplois et ça génère de la performance.
06:53 Vous avez mentionné Pépites et territoires. Et on sera dans un instant avec Guillaume Bory d'Axa France. Mais pourquoi vous êtes associé avec Axa sur ce programme-là ?
07:02 Vous savez, quand on innove, on innove toujours par ce que j'appelle "cross-fertilisation". Quand on a des idées, NexEch avait porté ce projet de...
07:15 Nous, ça fait longtemps qu'on investit autour des PME et des ETI. Et on voit bien que toutes les PME et les ETI, elles ne sont pas entre Neuilly, Auteuil et Passy.
07:22 Elles sont partout dans les territoires. Et donc ce qui était intéressant, c'est de se dire comment est-ce qu'on pouvait catalyser ça. On a proposé ça à Guillaume Bory,
07:32 à Corinne Calandini, aux équipes de Gilbert Chahine. Et on avait déjà commencé à travailler ensemble sur les unités de compte en capital investissement autour des PME et des ETI en 2016.
07:46 Et c'est comme ça que cette idée a vu le jour et qu'elle se développe remarquablement, puisque aujourd'hui, la première tranche de 200 millions d'euros a déjà été déployée à 81%.
08:01 Et que maintenant, on rentre dans la deuxième tranche qui doit emmener ce programme à près de 500 millions d'euros, ce qui est remarquable.
08:07 Près de 500 millions d'euros qui vont donc aller directement financer des développements, des transformations des ETI, PME françaises ?
08:14 Exactement. Comment vous mesurez les résultats ensuite ? C'est l'ETI ? Qu'est-ce que vous regardez ?
08:22 On peut regarder l'unité de compte en capital investissement, Next Edge Croissance, puisque Next Edge Croissance était la meilleure unité de compte du marché en 2022.
08:37 Et en 2023, qui n'est pas encore terminée, on est déjà aujourd'hui à un peu plus de 14% de progression dans une année qui n'était pas si simple.
08:47 Donc ça montre que dans les périodes de transformation, il y a des opportunités de créer de la valeur en faisant des paris prudents, mais intelligents,
08:59 dans des boîtes qui se positionnent bien sur les disruptions qui construisent l'avenir.
09:04 Est-ce qu'on fait assez de pédagogie sur l'accès des épargnants particuliers sur ces produits-là, qui permettent à tout un chacun finalement d'investir dans les entreprises qui potentiellement sont à côté de chez eux ?
09:15 Alors la réponse est non. Et ça commence dès l'école, puisque malheureusement, une de mes filles passait son bac il n'y a pas si longtemps,
09:25 et il y avait encore dans les livres d'économie l'idée que les entrepreneurs, c'est ceux qui exploitaient les enfants dans les mines de charbon.
09:33 Je vous parle de trucs dans les années 2020. Donc ça commence à l'école. Ça se poursuit après.
09:43 D'ailleurs, trop peu de gens mesurent la différence entre investir en equity dans le capital des entreprises et ne font pas la différence avec le financement par la dette,
09:57 parce que la dette, il faut la rembourser. Et c'est pas du tout la même chose. On finance pas la croissance, la transformation avec de la dette.
10:08 On la finance avec des fonds propres. Et la France a oublié la vertu pédagogique, culturelle, essentielle que c'est par les fonds propres qu'on renforce les capitaux
10:19 et qu'on arrive à innover, recruter et accélérer.
10:24 Mais arrêtons-nous un instant sur ça, c'est-à-dire sur le but finalement d'investir dans l'économie réelle en fonds propres et donc pas par la dette.
10:32 Qu'est-ce que ça change pour l'entreprise ?
10:34 Ce que ça change pour l'entreprise, c'est que tout d'un coup, et Adopt, où nous sommes aujourd'hui réunis dans le Loiret en démonstration,
10:46 ce que ça change, c'est que l'entreprise ne se pose pas la question "comment je vais faire pour rembourser ça ?"
10:52 mais elle se pose la question "comment est-ce que j'utilise ça pour créer le maximum de valeur ?"
10:57 Et donc tout d'un coup, on donne sa chance à la chance.
11:02 Et culturellement, dans notre beau et vieux pays qui a donné naissance aux principes de précaution qu'on a même été capable d'intégrer dans la Constitution française,
11:13 tout d'un coup, on sort d'une période de glaciation où on se dit "si on investit en fonds propres, tout d'un coup ça change les choses".
11:21 Et on le voit bien, un des effets immédiats qu'on a pu mesurer ces dernières années, c'était la réduction du taux de chômage.
11:28 Et pourquoi est-ce qu'il y a eu une réduction du taux de chômage ?
11:30 C'est parce qu'il y a eu une reprise de l'investissement, et vous connaissez le théorème de Helmut Kohl, je crois,
11:40 qui disait "ce sont les profits d'aujourd'hui qui font les investissements demain et qui font les emplois d'après-demain".
11:46 C'est ce cercle-là, vertueux, que nous nous efforçons de construire et auquel on s'efforce de contribuer là-dessus.
11:54 Et c'est ce qu'il faut aussi de notre métier, un métier magnifique.
11:56 Merci beaucoup Grégoire Sentil, je rappelle que vous êtes le président de Next Stage.
12:00 Je suis maintenant avec Guillaume Bory, bonjour.
12:06 Bonjour.
12:07 Vous êtes le directeur général d'AXA France, et moi je me posais la question de savoir comment est-ce que vous, en tant qu'assureur,
12:12 finalement vous soutenez cette économie réelle dont on parle tant ?
12:16 On la soutient principalement de deux façons.
12:18 Premièrement en faisant notre métier, puisque nous sommes l'assureur d'une PME sur trois en France.
12:24 Et bien entendu, aucune entreprise ne peut fonctionner sans assureur à ses côtés, de préférence sur le long terme, sur l'ensemble de ses risques.
12:31 Et on soutient l'économie en investissant directement dans les entreprises, dans la création d'emplois,
12:37 puisque nous sommes l'un des premiers investisseurs institutionnels en France.
12:42 Ça, ça veut dire que directement on va investir avec nos partenaires gestionnaires dans des entreprises partout sur le territoire pour leur permettre de se développer.
12:51 Il y a déjà un moment que vous avez fait le choix des unités de compte investies en private equity.
12:57 Pourquoi ce choix initialement ?
12:59 Le private equity, c'est une classe d'actifs, ce sont des entreprises non cotées qui sont extrêmement intéressantes
13:06 parce que ça présente un profil attractif de rendement.
13:10 C'est très adapté à l'investissement de long terme et l'investissement de long terme, c'est le cœur de notre mission.
13:16 Et donc, nous en avons toujours fait dans l'histoire du groupe AXA.
13:19 Ça fait partie d'un des éléments dans lequel on a toujours été présent.
13:23 Mais traditionnellement, cette classe d'actifs, elle était réservée à la clientèle la plus fortunée.
13:27 Ce que nous avons fait, c'est démocratiser son accès grâce à des unités de compte qui permettent à tous les épargnants français qui le souhaitent
13:34 d'investir directement dans un fonds qui ensuite lui-même est déployé au service des entreprises partout sur le territoire.
13:40 C'est un outil dont les épargnants se sont emparés.
13:44 Il y a une adhésion des épargnants aujourd'hui, une appétence d'aller soutenir les entreprises qui peuvent être au pied de chez elles.
13:51 Oui, exactement. C'est vraiment ça le cœur.
13:54 Les clients très souvent nous demandent à quoi va servir mon épargne.
13:57 Quand on arrive à incarner concrètement que ça sert pour tel projet d'infrastructure, pour telle entreprise locale qui crée des emplois près de chez vous,
14:05 c'est beaucoup plus parlant.
14:07 Face à cette demande, les unités de compte que nous proposons, notamment sur les classes d'actifs de Private Equity,
14:14 mais aussi sur l'infrastructure ou sur d'autres thématiques, on voit qu'elles parlent aux clients.
14:20 Effectivement, ça a rencontré son public.
14:22 Dès le lancement de ces différentes unités de compte au fil des années, depuis 2016, elles ont eu un très grand succès.
14:27 Il y a une notion très forte, je trouve, de proximité aussi.
14:31 J'imagine que dans un réseau d'assurance comme le vôtre, qui a des agents un peu partout dans les territoires, ça fonctionne bien finalement.
14:38 Oui, on a plus de 10 000 partenaires de distribution, dont 4 500 agents généraux qui sont dispersés sur l'ensemble du territoire.
14:45 Notre maillage territorial est très fort.
14:48 Et effectivement, chaque agent général est très ancré dans son territoire localement.
14:53 Donc, ça parle d'autant plus.
14:55 Pour nous, il y a clairement une continuité dans notre modèle entre le fait d'être présent au quotidien pour accompagner en matière d'assurance
15:02 et de pouvoir déployer l'investissement que nous faisons partout en France.
15:06 C'est dans ce cadre-là que vous avez mis en place un programme qui s'appelle Pépites et Territoires,
15:10 qui vient justement soutenir des PME, des ETI.
15:12 Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu comment ça fonctionne ? Quel est le but de ce programme ?
15:16 C'est un programme qu'on a mis en place avec l'un de nos gérants partenaires, qui s'appelle Nextage.
15:21 Son principe est très simple, c'est détecter des pépites, c'est-à-dire des entreprises de croissance, de petite taille,
15:28 qu'on peut accompagner en investissant pour leur permettre d'aller beaucoup plus vite dans leur développement.
15:33 Et ces pépites, elles se trouvent partout sur le territoire, d'où le nom du programme.
15:37 Ça parle, je crois, très concrètement aux entrepreneurs avec lesquels nous travaillons,
15:42 et ça parle très concrètement aux clients.
15:44 C'est pour cette raison qu'on veut permettre à nos clients aussi d'investir directement dans ce fonds.
15:48 Comment est-ce que vous les sélectionnez ? Il y a des critères que vous regardez plus particulièrement ?
15:53 Je pense par exemple à des critères ESG, ce genre de choses.
15:55 Oui, absolument. Les critères ESG sont même les plus importants parmi ceux qu'on regarde dans ce fonds,
16:02 comme on le fait dans beaucoup de nos fonds.
16:04 Là aussi parce que, premièrement, on a des convictions très fortes sur l'importance de ces critères,
16:10 notamment pour soutenir la transition écologique,
16:12 mais également parce que c'est une demande de plus en plus forte de nos clients.
16:16 Donc ces critères ESG sont regardés systématiquement et priorisent nos investissements dans les entreprises qui les respectent.
16:22 Est-ce que vous pouvez me donner peut-être des exemples des entreprises que vous avez accompagnées grâce à ce programme ?
16:27 L'exemple le plus emblématique, c'est celui où nous nous trouvons aujourd'hui,
16:31 c'est-à-dire l'entreprise Adopt, qui est aujourd'hui le leader de la vente de parfums en France
16:35 et qui a une magnifique histoire de croissance et de développement,
16:38 qu'on a accompagnée quasiment depuis la création.
16:42 Depuis que nous avons pépité territoire, on a réinvesti,
16:45 notamment pour leur permettre d'ouvrir une nouvelle usine dans le Loiret où nous sommes aujourd'hui.
16:51 Donc là, on voit bien la réunion de tous les facteurs que je vous indiquais tout à l'heure.
16:55 Une entreprise française qui embauche, qui développe de l'activité dans des territoires extrêmement concrets.
17:01 L'épargnant qui vous confie son argent pour investir dans ces programmes-là,
17:05 il a conscience des effets concrets que ça peut avoir ?
17:08 Parce que là, on mesure, c'est une nouvelle usine de production, c'est un nouveau site industriel complet presque, j'ai envie de dire.
17:15 Il a conscience de tout ça aujourd'hui, l'épargnant ? Vous faites de la pédagogie derrière pour aller expliquer ça ?
17:20 C'est une de nos missions principales et on a une responsabilité particulière en effet
17:24 d'expliquer, de faire la pédagogie, de rendre compte de la façon dont on a investi l'argent.
17:29 Et c'est ce qu'on s'efforce de faire, à la fois par l'ensemble de nos campagnes bien sûr,
17:33 et également grâce à nos réseaux de distribution, notamment nos agents généraux qui peuvent expliquer ça
17:39 et même dans un certain nombre de cas, organiser des visites des entreprises dans lesquelles nous investissons
17:44 ou des actifs dans lesquels on a investi.
17:46 C'est quelque chose qu'on fait à intervalles réguliers un peu partout en France et dont les clients sont extrêmement friands.
17:52 Et sur le plan de la performance alors ?
17:54 Sur le plan de la performance, c'est des bonnes performances.
17:56 Alors là, on est sur pépites et territoires au tout début de l'histoire de ce fonds,
18:00 mais aujourd'hui les perspectives sont attrayantes et de façon générale, comme je vous le disais tout à l'heure,
18:05 investir dans les entreprises de croissance, notamment non cotées par le private equity,
18:10 c'est sur le long terme une trajectoire gagnante.
18:13 Vous avez, vous en tant qu'assureur, très engagé sur ces thématiques,
18:17 avez-vous envie de pousser peut-être le curseur encore plus loin, de faire de nouvelles choses pour continuer de mieux flécher
18:22 cette épargne des Français vers les entreprises de nos territoires ?
18:26 Le gouvernement vient de faire adopter par le Parlement la nouvelle loi Industrie Verte
18:30 qui va encore élargir les dispositifs qui permettent d'investir dans la transition écologique.
18:36 La transition écologique, c'est d'abord et avant tout un enjeu d'investissement
18:40 parce que les capitaux qui sont nécessaires pour la financer sont considérables.
18:44 L'investissement public va jouer un rôle central, mais l'investissement privé doit également être présent.
18:49 Et l'investissement privé, c'est d'abord celui des ménages, donc les ménages français,
18:52 leur produit d'épargne préféré c'est l'assurance vie.
18:55 Nous sommes l'un des leaders du marché de l'assurance vie.
18:57 On a donc une responsabilité particulière pour répondre à cet appel du gouvernement
19:01 dans le cadre de la loi Industrie Verte et effectivement, on compte y prendre toute notre part.
19:05 Cette notion d'Industrie Verte, d'environnement, d'écologie, de transition énergétique,
19:11 c'est quelque chose que regardent vos clients, vous sentez qu'il y a des attentes,
19:14 vous êtes interrogé quand vous lancez de nouveaux produits sur ces questions.
19:17 Oui, absolument. Et aujourd'hui, quand on parle avec nos agents généraux,
19:20 ceux qui conseillent nos clients en matière d'investissement,
19:23 ils nous disent que c'est une question qui revient désormais de façon de plus en plus récurrente.
19:27 On nous demande à la fois des garanties et des exemples concrets de ce que nous faisons
19:30 pour encourager la transition écologique.
19:32 Merci beaucoup Guillaume Gbory. Je rappelle que vous êtes le directeur général d'AXA France.
19:36 Merci beaucoup.
19:40 Pour terminer cette émission, je suis avec quelqu'un dont on a beaucoup parlé dans les parties précédentes,
19:44 à savoir Frederic Stöckl, bonjour.
19:46 Bonjour.
19:47 Vous êtes le président d'Adopt.
19:49 Et alors moi, je dois dire que j'étais à mille lieux de penser que vous étiez le numéro 1 du parfum en France.
19:54 Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
19:56 C'est un marché qui évolue beaucoup aujourd'hui en volume, en nombre d'unités vendues.
20:01 Nous pouvons dire que nous sommes dans les leaders du parfum en France, numéro 1,
20:07 depuis quelques années maintenant.
20:09 Mais je vous ai entendu tout à l'heure, j'aimerais bien que vous me le redisiez.
20:12 Vous vendez un parfum toutes les deux secondes ?
20:15 On vend un parfum toutes les deux secondes, tout à fait.
20:18 On vendait un parfum toutes les cinq secondes l'année dernière et toutes les dix secondes il y a deux ans.
20:22 Donc il y a une vraie dynamique très forte sur la marque.
20:24 C'est une marque qui monte très forte avec un changement de vision du parfum,
20:28 ou en tout cas une offre du parfum complètement alternatif, une vision du parfum qui est différente.
20:33 On n'a plus un seul parfum, on peut avoir trois, quatre, cinq parfums, changer de parfum comme d'humeur.
20:38 Et c'est ce qu'on propose, c'est la capacité d'avoir non pas un, mais quatre, cinq parfums
20:43 et dépenser pour cela un parfum à 10,95 euros de très grande qualité.
20:48 C'est cette croissance-là qui vous amène à changer d'outil industriel à un moment dans la vie de l'entreprise ?
20:56 Tout à fait, face à une croissance pareille et un concept qui fonctionne très bien aujourd'hui,
21:02 on a des besoins de capacité de production de plus en plus importante.
21:06 On a produit chez nous dans la région Bordelaise, dans un atelier usine,
21:11 qui nous a permis de monter jusqu'à près de 9 millions de flacons.
21:14 Mais aujourd'hui, on a besoin d'un outil industriel, d'un site industriel.
21:18 Et ici, nous sommes dans un site industriel qui va nous permettre de produire jusqu'à 50 millions de parfums avec la meilleure qualité.
21:26 Comment vous l'avez trouvé ce site industriel ?
21:28 Parce que j'imagine que vous n'êtes pas levé un matin et vous vous êtes dit ça y est, je déménage mon entreprise, j'agrandis, je trouve un site.
21:34 C'est plus compliqué que ça.
21:36 Oui, c'est plus compliqué que ça. On travaille déjà sur la data, sur voir nos évolutions,
21:40 comment la marque va évoluer et les besoins qu'on va avoir.
21:43 Et puis à un moment donné, on se dit bon, on a besoin d'un outil beaucoup plus large et beaucoup plus important pour soutenir notre croissance.
21:50 Alors on commence à chercher. Et c'est ça la difficulté, c'est de se dire bon, on est en France, c'est un terrain industriel,
21:57 mais le terrain industriel, il n'est pas si riche que ça. Et on ne trouve pas des sites si facilement.
22:03 On voulait un site dans la région aquitaine d'où on vient, la région bordelaise, et on ne l'a pas trouvé.
22:09 On a cherché pendant plus d'un an un site qui pourrait accueillir nos productions de parfums et on ne l'a pas trouvé.
22:14 Et c'est ici, dans le Loiret, qu'on a enfin trouvé cette usine qu'on a récupérée d'une autre marque pour pouvoir faire du parfum.
22:22 Alors c'est une usine que vous avez récupérée d'un autre fabricant de cosmétiques, mais vous l'avez transformée, cet outil.
22:30 Vous ne pouviez pas dupliquer votre production sur l'outil existant, si j'ai bien compris ?
22:35 Non, on est parti d'un outil qui était très bon, très qualitatif, mais qui faisait de la crème blanche.
22:39 Et nous, on fait du parfum, donc de l'alcool. Donc il fallait vraiment adapter cet outil pour nos besoins et pour notre production d'alcool.
22:46 Donc c'est un certain nombre d'investissements. Grâce au programme Pépites et Territoires et à la levée de fonds qu'on a fait,
22:52 on a pu financer cette modification du site pour le rendre capable de faire du parfum.
23:00 Mais ça suppose quoi ? Ça suppose des changements en termes de normes de sécurité, par exemple ?
23:05 Complètement, ça suppose des changements sur les normes de sécurité. On fait de l'alcool, donc c'est explosif.
23:09 On est en zone ATEX, donc on doit créer une zone ATEX. Ça implique aussi dans nos valeurs.
23:15 Comme on reprenait un site qui avait quelques années, qui date des années 70, un travail sur la sécurité,
23:21 on travaille sur l'impact environnemental, la récupération des eaux, l'énergie. On a mis de la géothermie, on va mettre des panneaux photovoltaïques.
23:29 On travaille sur tous ces aspects-là pour créer une usine de demain, une usine du futur, en partant d'un site industriel qui date des années 70.
23:36 Donc c'était ça la complexité. On ne construisait pas sur un terrain vierge une usine toute neuve, du futur justement,
23:43 mais avec tout bien fait dès le départ. Il faut corriger un certain nombre de choses.
23:47 Mais j'imagine qu'en termes d'investissement, pour le coup, ça doit être colossal.
23:51 C'est un investissement qu'on a pu faire grâce à la levée de fonds. On a eu une levée de fonds de 26 millions dont on a parlé début 2022.
24:00 Une partie de cet investissement pour cette réhabilitation a été prise sur cette levée de fonds.
24:06 C'est plus de 12 millions d'euros d'investissement pour réhabiliter ce site.
24:10 Le programme Pépites et Territoires vous a apporté une partie de cet argent ?
24:15 Complètement. C'est grâce au programme Pépites et Territoires qu'on a été capable de récupérer ce site et de faire cette transformation qui est en cours.
24:23 Comment vous l'avez connu ce programme ? C'est les équipes d'AXA Next Stage qui vous ont démarché ?
24:30 C'est en travaillant avec Next Stage et AXA qu'on a découvert le programme Pépites et Territoires.
24:37 Aujourd'hui, vous en êtes où de l'avancée de ce projet ?
24:42 Sur l'usine, on est en plein milieu. On a commencé à embouteiller. On embouteille nos flacons ici.
24:51 La fabrication est toujours à Bordeaux et on commencera la fabrication en avril. Le site sera complètement opérationnel à la fin du premier semestre 2024.
25:01 On a parlé avec Grégoire Sentil et Guillaume Bory des transformations auxquelles doit faire face l'industrie française, notamment en matière de RSE.
25:10 Quels sont vos engagements chez ADOPT sur ce plan ?
25:13 On a beaucoup d'engagement. On a travaillé sur notre analyse du cycle de vie du produit, notre bilan carbone.
25:19 On a une équipe entière qui travaille là-dessus et qui se transforme en une politique RSE, bien évidemment, et sur l'impact environnemental.
25:27 On est très soucieux de ça. Ça fait partie de nos valeurs. Ce site, en le reprenant, on a vraiment voulu réduire au maximum son impact environnemental et énergétique.
25:39 Une partie des investissements est tournée vers ces améliorations. C'est un sujet qui est très fort pour nous.
25:46 On a des programmes pour soutenir les filières de la parfumerie, des matières iconiques de la parfumerie sur la vanille à Madagascar, sur jasmin en Inde, sur l'iris en France,
25:54 au territoire français, réintroduire l'iris en France en parfumerie. L'iris était partie en Chine et en Italie.
26:00 On réintroduit l'iris en France grâce à un partenariat avec un producteur sur le plateau de Valençols, en Provence, de l'iris Padilla.
26:08 Et ça, c'est des engagements très forts de la marque.
26:10 Quelles sont vos ambitions aujourd'hui avec ce nouveau site ?
26:14 Nos ambitions, c'est d'avoir un site qui fonctionne de la meilleure manière, avec la meilleure qualité possible, et d'arriver jusqu'à 50 millions de flacons en internationalisant la marque,
26:26 en la développant non pas uniquement en France, mais dans d'autres pays, en Europe, en Espagne, où nous avons une filiale, au Canada demain, en Belgique et en Chine, et dans un certain nombre d'autres pays.
26:38 Quel est votre roadmap là-dessus, si vous l'avez peut-être un peu en tête, et si vous voulez bien un peu nous la dévoiler ?
26:44 La roadmap du développement international est extrêmement importante pour la marque, puisqu'aujourd'hui on a un modèle qui est très successful en France.
26:53 On le voit, plus de 220 boutiques aujourd'hui qui performent bien sur un concept de boutique.
27:00 On le développe déjà en Espagne, on a déjà une première filiale qui a ouvert l'année dernière, en fin d'année, en début d'année 2023, avec deux boutiques.
27:07 À Madrid et à Barcelone, on va continuer à développer en Europe et en Espagne.
27:12 On va développer très fortement l'année prochaine en Belgique.
27:15 On va ouvrir d'autres filiales, probablement le Canada.
27:18 Et on a un partenaire avec qui on travaille en Chine sur une stratégie digitale.
27:23 Merci beaucoup Frédéric Stöckl. Je rappelle que vous êtes le PDG de ADOPT.
27:28 Merci de nous avoir accueillis ici à Châteaurenard, dans le Loiret, au cœur de votre nouveau site industriel pour cette émission spéciale de Smart Territoires.
27:38 Ce programme vous a été présenté par AXA, premier assureur des entreprises en France.
27:44 [Musique]