Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Il est 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:04 Et à la une ce matin, Anne Hidalgo entre en résistance contre la loi immigration.
00:00:09 La maire de Paris dit refuser de faire un tri entre les familles et les enfants que
00:00:13 la ville doit accueillir en urgence.
00:00:15 Anne Hidalgo vit-elle dans un monde parallèle où en matière migratoire, un plus un est
00:00:19 égal à onze ? L'accueil des migrants est un des plus grands fiascos de l'ère Hidalgo
00:00:24 à la mairie de Paris.
00:00:25 Fiasco sécuritaire où les mineurs isolés représentent une grande part de la délinquance
00:00:29 dans les transports en commun.
00:00:30 Fiasco humanitaire où des centaines de clandestins vivent dans des tentes livrées à eux-mêmes
00:00:34 dans les jardins des Halles, portes de la Villette ou boulevards de la Chapelle, installés
00:00:38 par des associations dans des écoles, parfois délabrées, ou grand-dames des riverains,
00:00:43 utilisées pour des actions coup de poing comme en octobre 2022 au sein même de l'hôtel
00:00:48 de ville.
00:00:49 Depuis 2019, plus de 130 000 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés
00:00:52 dans la capitale.
00:00:53 La police a démantelé plus de 300 réseaux car dans le réel, l'immigration illégale
00:00:59 est aussi un business.
00:01:01 La démagogie plutôt que l'action, la fronde, plutôt que la loi votée à l'Assemblée
00:01:04 par des représentants du peuple, les trottinettes, les SUV, les surmulots, plutôt que la sécurité.
00:01:09 Anne Hidalgo est loin des préoccupations des Français, loin de l'urgence à agir,
00:01:14 loin de faire mieux que 1,75% si l'élection présidentielle devait se tenir deux mains.
00:01:20 Anne Hidalgo est minoritaire mais n'est pas seule, 31 départements suivent le pas.
00:01:24 Le syndicat de la magistrature pense la même chose.
00:01:26 Les universités se mobilisent.
00:01:28 Auront-ils la peau de la loi immigration ? On en parle dans cette émission.
00:01:33 Le point sur l'information d'abord et je vous présente les invités ensuite avec
00:01:37 Maureen Vidal pour le point sur l'offre.
00:01:39 Bonjour Elliot, bonjour à tous.
00:01:42 Cinq personnes interpellées et placées en garde à vue en meurtre et mozelle dans le
00:01:46 cadre d'une enquête ouverte pour Association de malfaiteurs terroristes criminels.
00:01:50 Ces individus appartiennent à la mouvance islamiste et ont été arrêtés suite à des
00:01:54 éléments inquiétants.
00:01:55 La sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et la direction générale de la
00:01:59 sécurité intérieure sont saisis de l'enquête.
00:02:01 Gérald Darmanin a rappelé hier les préfets au maintien d'une extrême vigilance à l'occasion
00:02:07 des fêtes de fin d'année.
00:02:08 Un avion qui devait relier Dubaï au Nicaragua a été immobilisé jeudi par les autorités
00:02:13 françaises sur le tarmac d'un aéroport de la Marne.
00:02:16 Deux passagers ont été placés en garde à vue soupçonnés de traite d'êtres humains
00:02:20 après un signalement anonyme.
00:02:21 Cet Airbus A340 avait à son bord plus de 300 individus d'origine indienne.
00:02:26 Un dispositif de gendarmerie a empêché encore hier soir l'accès à l'aéroport.
00:02:31 Enfin, bison futé, voie rouge aujourd'hui dans le sens des départs en Ile-de-France.
00:02:35 En ce week-end de fête, l'ensemble du territoire est classé orange.
00:02:38 Conseil de bison futé, évitez l'autoroute A6 entre Beaune et Lyon de 7 à 17h et l'autoroute
00:02:43 A7 entre Lyon et Orange de 11 à 17h.
00:02:46 Dans le sens des retours en revanche, feu vert pour les automobilistes.
00:02:49 Demain, jour du réveillon de Noël, le territoire est entièrement classé vert.
00:02:53 Maureen, on se retrouve à 9h30 pour un nouveau point sur l'information.
00:02:56 Georges Fenech est avec nous ce matin.
00:02:58 Bonjour cher Georges.
00:02:59 Charlotte Dornelas est présente également.
00:03:02 François Puponi et Alexandre Devecchio.
00:03:05 Les cadeaux sont faits ? Enfin la liste des cadeaux pardonnez-moi au père Noël a été
00:03:08 envoyée c'est bon ? Tout est bon ? Vous êtes prêts ? Est-ce que Noël dérange en ce
00:03:13 moment ? Il y a un problème, on n'a plus le droit de parler de Noël.
00:03:15 Vous avez le droit de parler des cadeaux, vous avez le droit de parler de l'inflation,
00:03:19 vous avez le droit de parler de la bûche.
00:03:21 Mais attention si vous parlez de la tradition de Noël, vous êtes un danger public.
00:03:25 Vous êtes peut-être un ennemi de la laïcité Georges Fenech.
00:03:28 Non pas du tout.
00:03:29 Regardez, garaceux, garaceux, garaceux qui seraient tentés de célébrer Noël.
00:03:35 Paris Match par exemple cette semaine, malheur à Paris Match qui a osé faire sa une avec
00:03:40 une crèche de Noël.
00:03:42 Regardez, un Noël d'espérance, c'est pourtant magnifique.
00:03:44 Un Noël d'espérance avec de belles respirations, des enfants ukrainiens qui sont libérés
00:03:48 par Moscou.
00:03:49 Il y a un dossier sur Lucas, 12 ans, qui est sauvé d'un cancer incurable.
00:03:53 Il y a la renaissance de Notre-Dame et puis il y a les crèches, 800 ans d'histoire.
00:03:58 Cette une dérange, pose problème.
00:04:00 J'ai vu certaines réactions de journalistes, d'autres rédactions attaquer cette une,
00:04:05 notamment Jean Daumerchez qui est journaliste à l'Opinion.
00:04:09 Voilà ce qu'il dit, la une de Paris Match laisse sans voix la crèche de Bolloré, le
00:04:13 propriétaire du journal.
00:04:14 Les journalistes s'inquiètent.
00:04:15 Il y avait pourtant beaucoup d'autres sujets pour les deux, c'est vrai.
00:04:17 Miss France, la mort de Guy Marchand, etc.
00:04:19 Mais la ligne catho-tradie s'impose.
00:04:21 Vraiment, on salue Gilles-William Gollnadel qui dit "Horreur et damnation qui saura arrêter
00:04:27 la tradition, ce danger fondamentaliste qui crèche dans les têtes des chrétiens".
00:04:32 Et puis, je ne sais pas si vous le connaissez, Julien Belvert.
00:04:35 Julien Belvert, c'est un grand journaliste de quotidien qui a également tweeté très
00:04:40 rapidement et puis il a supprimé son tweet.
00:04:42 Mais moi, j'ai récupéré ça.
00:04:45 Une crèche en une de Paris Match, mon Dieu.
00:04:47 Ces journalistes, écoutez, franchement, ils se discréditent.
00:04:51 C'est une actualité.
00:04:52 C'est une actualité, c'est Noël.
00:04:55 Donc, il y a derrière aussi un message d'espérance, comme vous l'avez dit, pour toute l'humanité,
00:05:01 que l'on soit chrétien ou pas d'ailleurs.
00:05:03 Et puis, c'est culturel.
00:05:05 Chez nous, c'est culturel.
00:05:07 Ça suffit.
00:05:08 Et qu'est-ce que cette façon aussi de vouloir, soi-disant, épingler un catholicisme traditionnaliste.
00:05:13 La crèche appartient à tous les chrétiens, qu'ils soient catholiques, protestants, je
00:05:18 ne sais quoi, ou même traditionnalistes.
00:05:20 Je veux dire, il faut sortir un peu de cette vision wokiste, on peut dire, des journalistes.
00:05:27 Ça va.
00:05:28 Mais il n'y a pas que les journalistes.
00:05:30 Vous savez, il y a souvent ces attaques qu'on peut faire contre les crèches dans les mairies.
00:05:34 Cette une, elle vous pose un problème, cette une, Charlotte Dornelas ?
00:05:37 Charlotte Dornelas, faites très attention à la une de demain dans le journal du dimanche.
00:05:44 Faites très attention.
00:05:45 Je ne sais pas de quoi vous allez parler demain, mais attention.
00:05:48 Parce qu'un 24 décembre, si vous parlez de Noël, vous allez avoir des problèmes.
00:05:54 Mais est-ce que ça vous choque ?
00:05:56 Ça ne me choque pas du tout.
00:05:58 En effet, en plus, cette année, non seulement c'est Noël, mais c'est en effet les 800
00:06:04 ans de la première crèche vivante en Italie.
00:06:06 Il y a une histoire.
00:06:07 Et alors, pour leur rendre, ça ne va pas leur faire plaisir, mais ils sont finalement
00:06:10 aussi dans une tradition, puisqu'il y a une tradition française depuis 250 ans, depuis
00:06:14 la Révolution française de guerre aussi contre les crèches.
00:06:17 Donc finalement, cet affrontement est une tradition depuis quelques années.
00:06:21 Donc eux-mêmes, eux-mêmes sont dans la tradition.
00:06:24 Je ne veux pas les décevoir, mais...
00:06:26 On poursuit le tour de table.
00:06:27 J'ai l'impression que ça devrait être un sujet qui rassemble Noël.
00:06:32 Ça devrait être une tradition sans aucune polémique, un moment justement de paix, de
00:06:37 bienveillance, d'espérance.
00:06:38 Mais non, il faut qu'on commence à attaquer les cathos tradis, qui nous enquiquinent la
00:06:43 vie avec Noël.
00:06:44 Non, mais je crois qu'il y a des gens qui essaient de nous faire basculer dans autre
00:06:46 chose sur tous les sujets.
00:06:48 Et donc, dès qu'on parle un peu de tradition et en particulier de tradition chrétienne,
00:06:52 ils ne le supportent plus, ils ne veulent plus.
00:06:54 Ce n'est pas qu'ils ne le supportent plus, c'est qu'ils veulent nous faire avancer dans
00:06:56 un autre monde, un monde différent.
00:06:58 Et tous les jours, ils essaient petit à petit.
00:07:00 Alors, chaque fois que quelqu'un essaie de parler de choses qui nous paraissent normales,
00:07:04 eux, ils considèrent que ce n'est plus le monde dans lequel ils veulent vivre.
00:07:07 Ils veulent nous amener dans autre chose.
00:07:09 C'est toujours les donneurs de morale.
00:07:11 Quand je vois l'excellent journaliste, d'ailleurs, il fait des très, très bons.
00:07:14 Il est bon.
00:07:15 Lito, M.
00:07:16 Belvert.
00:07:17 Ah oui, non, je pensais qu'il allait changer.
00:07:18 Il a très rapidement supprimé son tweet pour en refaire un autre.
00:07:21 Lui, à la limite, c'était assez informatif.
00:07:22 Non, mais non, non, non, non.
00:07:25 J'ai vu sa réaction.
00:07:28 Une crèche à la une de Paris-Mali.
00:07:31 On s'imaginait écrire en se disant "est-ce qu'il pleure ? Est-ce qu'il a une larme à
00:07:34 l'œil ? Alexandre Devecchio, le Figaro pourra faire sa une sur deux ?"
00:07:38 J'ai vécu ça quand Donald Trump a été élu, par exemple.
00:07:41 Il y avait des cris de panique.
00:07:43 J'ai vu, c'est marrant que vous me parliez de ça, j'ai vu cette séquence parce que nos
00:07:49 confrères de Quotidien avaient fait une émission spéciale au moment des élections et vous
00:07:53 aviez une séquence qui a été rediffusée il y a quelques heures d'ailleurs et qui
00:07:57 circule sur les réseaux sociaux.
00:07:58 Vous voyez le public en larmes.
00:08:00 Exactement.
00:08:01 Une catastrophe absolue.
00:08:02 Il y a eu le Brexit et Donald Trump.
00:08:04 Ça les a beaucoup plus traumatisés mes collègues que le 13 novembre.
00:08:09 Mais oui, Charlotte parlait tout à l'heure de la tradition peut-être anticléricale
00:08:18 de la France.
00:08:19 Je pense qu'il y a 250 ans, il y avait un vrai affrontement idéologique entre l'Église
00:08:25 et les laïcs.
00:08:26 Il y avait du sens.
00:08:27 Là, ça n'a pas de sens.
00:08:28 D'abord, la crèche est un symbole qui est effectivement une tradition et pas simplement
00:08:33 un symbole religieux.
00:08:34 Ensuite, c'est un journal privé, il fait ce qu'il veut, même s'il est des cathos
00:08:39 traditionnalistes, ce qui n'est pas le cas là.
00:08:42 C'est bien son droit si vous voulez.
00:08:44 Mais je crois, je suis d'accord avec François Puponi, derrière, il y a une volonté absolue
00:08:48 de changer la France, d'en faire un pays multiculturaliste.
00:08:53 Et c'est pire que ça parce que la France accueille d'autres cultures à la limite.
00:08:57 Pourquoi pas ? Mais il faut faire table rase du passé, table rase de ceux qui sont là
00:09:02 depuis des années, des traditions anciennes.
00:09:05 Les traditions anciennes deviennent une horreur aux yeux de certains.
00:09:11 Je ne crois pas que c'est comme ça en plus qu'on intègre.
00:09:13 Parce que tout ça se fait au nom d'une soi-disant intégration de l'autre.
00:09:17 Et pour intégrer l'autre, il faut commencer par s'aimer soi-même.
00:09:20 La crèche, il y en a partout dans le monde.
00:09:22 Mais il y a un problème chez nous.
00:09:23 Mais on salue et on souhaite un joyeux Noël à Jean Daumercier, bien sûr, et à Julien
00:09:27 Belvert dans la même, dans la droite.
00:09:30 Il faut peut-être rappeler ce que c'est que la crèche.
00:09:32 Moi, c'est ça qui me fascine le plus.
00:09:33 Il y a parfois des choses qui font hurler.
00:09:35 Et bon, il y a un vrai affrontement.
00:09:38 La crèche, c'est quand même qu'on ait la foi ou pas.
00:09:40 C'est quand même Dieu qui s'incarne en le plus petit des enfants pour sauver le monde.
00:09:45 - Ah bon, au pire, c'est beau ou quoi ?
00:09:48 - Ah non, c'est gravissime, c'est gravissime, Charlotte Dornenas.
00:09:51 Pour revenir sur ce sujet-là, mais c'est lié.
00:09:53 Hier, on était avec Philippe de Villiers.
00:09:55 Vous savez que la Vendée est parfois l'ennemi public numéro un des laïcs.
00:09:59 - Ça, c'est pas nouveau non plus, si je puis le permettre.
00:10:01 - Oui, parce qu'en Vendée, on respecte la tradition.
00:10:03 Vous savez, il y a eu toute une polémique parce que sur les abribus,
00:10:07 ils mettent, pour fêter les vœux, pour célébrer les vœux,
00:10:11 ils représentent la nativité.
00:10:12 Alors, cette année, il n'y a pas eu, pour l'instant, de drame.
00:10:15 Mais j'ai le souvenir qu'en 2022, les jeunes socialistes de Loire-Atlantique
00:10:19 avaient réagi apparemment.
00:10:20 Le conseil départemental de Vendée a oublié que la loi de 1905
00:10:24 concerne aussi les catholiques.
00:10:26 Et Philippe de Villiers leur a répondu hier soir.
00:10:29 - Ce sont mes successeurs qui ont apposé ces images
00:10:37 dans le droit fil de ce que j'avais fait en 1989.
00:10:44 En décidant de mettre sur les abribus à l'occasion de Noël,
00:10:48 donc l'image de la nativité.
00:10:50 Et à l'époque, j'avais dit, et je le répète devant vous,
00:10:54 j'avais dit voilà quelle est la justification.
00:10:57 Ce sont les abribus de la laïcité.
00:11:01 Parce que l'enfant qui est au milieu de l'image,
00:11:06 c'est le fondateur à l'âge adulte de la laïcité.
00:11:11 On l'oublie.
00:11:13 C'est lui qui dira plus tard,
00:11:15 par une objurgation qui a fondé la civilisation,
00:11:20 "Rendez à César ce qu'est à César et à Dieu ce qu'est à Dieu."
00:11:24 C'est-à-dire que c'est lui qui a dessiné la société occidentale
00:11:29 avec la distinction entre le temporel et le spirituel.
00:11:33 Et donc, j'ai pensé que pour les Vendéens qui s'étaient soulevés
00:11:36 au nom de la liberté,
00:11:39 ils étaient heureux qu'ils pactisent avec cette belle tradition
00:11:43 qui a fondé la civilisation.
00:11:45 C'est-à-dire qu'en fait, nous sommes là au cœur de la symbolique
00:11:48 qui nous a constitués.
00:11:49 Donc, c'est un acte de mémoire vivante.
00:11:51 C'est un acte de laïcité mémorielle,
00:11:57 on dirait aujourd'hui.
00:11:59 Et c'est aussi un acte de résistance
00:12:01 pour que nous puissions préserver et transmettre notre patrimoine.
00:12:06 Si vous n'avez pas vu l'émission d'hier soir,
00:12:08 en fin d'émission ce matin,
00:12:09 je vais vous proposer une séquence qui était absolument hors du temps.
00:12:12 Merci.
00:12:13 Un moment suspendu de Philippe de Villiers.
00:12:15 Alors, elle dure quatre minutes.
00:12:16 Le conte.
00:12:16 Le conte de Philippe de Villiers.
00:12:18 Ah oui.
00:12:18 Extraordinaire.
00:12:19 Je n'ai jamais reçu autant de messages de téléspectateurs émus.
00:12:23 C'était vraiment très émouvant.
00:12:24 Donc, on terminera par ce conte de Noël
00:12:27 pour le plus grand bonheur de Monsieur Belvert.
00:12:29 Et d'une autre.
00:12:31 Est-ce qu'on avance ?
00:12:34 On a beaucoup de choses ce matin dans l'actualité.
00:12:36 Je voudrais qu'on parle d'Anne Hidalgo,
00:12:38 mais pas que d'Anne Hidalgo.
00:12:39 Vous avez 32 départements qui entrent en résistance
00:12:42 contre la loi immigration.
00:12:44 Je rappelle que 7 Français sur 10
00:12:46 ont considéré que le contenu de cette loi était positif.
00:12:49 Vous avez 8 Français sur 10
00:12:52 qui veulent d'une loi immigration.
00:12:55 Bon, les parlementaires ont voté.
00:12:58 Vous avez des maires aujourd'hui
00:13:01 qui vont aller devant les députés pour leur dire
00:13:05 "Votre loi, moi, elle ne m'intéresse pas.
00:13:06 Je vais faire différemment.
00:13:09 Vous avez voté, vous êtes les représentants du peuple.
00:13:11 Je m'en fiche.
00:13:12 On fait différemment."
00:13:12 Et alors, la porte-parole de ce mouvement-là,
00:13:14 la frondeuse en chef, c'est Anne Hidalgo.
00:13:17 Je pense à toutes les associations
00:13:19 de riverains qui vivent dans l'angoisse
00:13:23 depuis des années à Paris,
00:13:25 parce que dans les Jardins des Halles,
00:13:26 parce que Porte de la Villette,
00:13:28 parce que Boulevard de la Chapelle,
00:13:29 parce que dans le 15e arrondissement,
00:13:31 les flux migratoires sont tels,
00:13:33 les migrants ne sont tellement pas pris en charge
00:13:37 qu'il y a évidemment une hausse de la délinquance
00:13:38 et ils sont livrés à eux-mêmes.
00:13:40 Et Anne Hidalgo, cette même personne,
00:13:42 vient faire la leçon de morale.
00:13:43 On l'écoute et ensuite on verra le sujet
00:13:45 sur les transports en commun, notamment.
00:13:46 Dans le contexte national dans lequel nous sommes,
00:13:51 évidemment qu'accueillir ici ces familles et ces enfants,
00:13:57 c'est l'occasion de vous dire que la maire que je suis,
00:14:00 que les élus que nous sommes,
00:14:02 nous sommes heurtés, évidemment,
00:14:05 comme une grande partie quand même,
00:14:07 de celles et ceux qui, dans notre pays,
00:14:10 portent les valeurs de la République.
00:14:13 Donc le tri, c'est-à-dire la préférence nationale,
00:14:18 mais aussi, je pense, les questions relatives
00:14:22 aux droits du sol,
00:14:25 ne sont pas compatibles avec l'état de droit
00:14:28 dans lequel nous sommes.
00:14:29 Donc nous n'allons pas opérer ce tri.
00:14:32 Vous dites quoi, François Puffoni ?
00:14:34 Là, pour le coup, c'est votre famille politique.
00:14:37 Oui, mon ancienne famille politique.
00:14:38 Oui, mais j'entends, votre ancienne famille,
00:14:40 mais bon, dans l'idée, dans le cœur.
00:14:42 Moi, je ne partage pas du tout ce qui est dit,
00:14:45 mais je comprends la logique.
00:14:46 Cette gauche-là, ça fait des années qu'elle dit
00:14:50 "ouvrons-nous aux autres,
00:14:51 faisons venir les gens du monde entier".
00:14:53 C'est la tradition d'accueil de la France
00:14:55 et on va changer ce pays.
00:14:56 Il faut qu'on soit capable,
00:14:58 on va effectivement en faire un pays multiculturel
00:15:01 et ça sera l'honneur de la France
00:15:02 d'avoir accueilli le monde entier
00:15:04 parce que c'est notre culture, c'est notre tradition.
00:15:07 Donc ils sont dans leur logique.
00:15:09 Bon, tu ne sais pas ce que nous émitterons.
00:15:10 Ils sont dans leur logique.
00:15:11 C'est volontaire, c'est dogmatique et volontaire et assumé.
00:15:14 Bon, et en disant "mais tous les problèmes liés à l'immigration,
00:15:19 tous les problèmes liés au squat dans Paris,
00:15:21 ce n'est pas de ma faute, c'est le préfet de police,
00:15:23 c'est le ministre de l'Intérieur,
00:15:24 c'est l'État qui ne fait pas son boulot".
00:15:25 Nous, on accueille, eux, ils n'ont qu'à gérer le problème.
00:15:28 Donc ils sont dans leur logique.
00:15:29 Là où je ne comprends pas leur logique,
00:15:31 c'est quand ils disent "on va ne pas appliquer la loi".
00:15:34 Parce que s'ils font une dépense qui est contraire à la loi,
00:15:37 le trésorier qui paye les dépenses pour la ville de Paris
00:15:40 ou toutes les autres communes va dire "non, vous n'avez pas le droit,
00:15:41 les préfets vont attaquer".
00:15:43 Donc ils font beaucoup de communication,
00:15:44 mais ils le font, mais vraiment,
00:15:47 ça correspond à leur philosophie, à ce qu'ils souhaitent.
00:15:50 Et là, ils disent "ben voilà".
00:15:51 Mais cette philosophie, c'est 1,75% de la population, d'accord ?
00:15:55 Donc je veux bien que la philosophie, que vous la compreniez,
00:15:58 il faut aussi qu'elle soit en rapport avec...
00:16:00 Je l'explique.
00:16:00 Vous l'expliquez.
00:16:01 Non, mais il faut que ça ait un rapport avec le réel.
00:16:04 Oui, mais ils sont en phase avec le réel.
00:16:06 Ou alors c'est la bordélisation permanente de la société.
00:16:09 Ils sont en phase avec le réel.
00:16:10 Ou alors chacun fait ce qu'il veut.
00:16:11 Moi, je rêve, par exemple, qu'on éradique la fin dans le monde.
00:16:15 Mais j'allais dire, tout s'écroule autour d'eux.
00:16:16 Ils sont en phase avec eux-mêmes et ils disent "on pense qu'on a raison".
00:16:19 Je ne crois pas que c'était...
00:16:20 François, pardon, mais je crois...
00:16:21 Est-ce qu'on peut dire vraiment que c'était la logique,
00:16:24 la logique de la gauche ?
00:16:26 Hier, on a repassé une archive de François Mitterrand.
00:16:30 Il ne disait pas du tout ça.
00:16:31 Et souvenez-vous, Michel Roca,
00:16:33 on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
00:16:35 Et souvenez-vous, Jean-Pierre Chevènement.
00:16:36 D'autres...
00:16:38 Je ne vois pas où est cette logique d'ouverture sans frontières.
00:16:41 Chevènement est quand même celui qui a le plus régularisé en 81.
00:16:44 Les grandes lois de régularisation, c'est Chevènement.
00:16:46 D'accord.
00:16:47 Avec Mitterrand.
00:16:47 Mais enfin, il avait une certaine idée de la nation.
00:16:49 Oui, mais après...
00:16:50 Mais c'est une nation...
00:16:51 Ce n'est pas la même période.
00:16:52 Mais c'est toujours...
00:16:53 On a 32 départements quand même qui entrent en quelque sorte,
00:16:57 qui vont faire sécession, qui vont dire "moi, cette fois, je ne la veux pas".
00:17:00 Oui, c'est le mot plutôt que "rentrer en résistance".
00:17:01 Parce que les résistants ont resserré leur peau.
00:17:03 Là, ils ne risquent même pas leur voiture de fonction,
00:17:05 si j'ose dire.
00:17:07 Donc, effectivement, ils se mettent en sécession.
00:17:09 Il y avait un livre dans les années 90 de Christopher Lach
00:17:12 qui parlait de sécession des élites.
00:17:14 Alors, je ne sais pas si Anne Hidalgo mérite le terme d'élite,
00:17:17 mais la sécession des élites décadentes,
00:17:19 on pourrait ajouter,
00:17:21 qui n'ont plus aucun rapport avec leurs concitoyens.
00:17:24 Donc, ça montre un fossé béant entre ces socialistes-là
00:17:28 et le reste de la population.
00:17:30 Mais je crois que c'est plus grave,
00:17:31 parce qu'on est quand même justement dans un contexte d'archipélisation,
00:17:34 de fragmentation du pays.
00:17:35 Donc, il la renforce.
00:17:37 On est en un contexte de perte d'autorité.
00:17:39 Si des élus se mettent à ne pas respecter la loi,
00:17:42 je pense que c'est en rajouter dans l'ensauvagement du pays.
00:17:45 Et enfin, dernière chose,
00:17:47 ils justifient cela en disant
00:17:50 que ce n'est pas républicain la priorité nationale.
00:17:53 Il faut quand même expliquer que la priorité nationale existe depuis toujours.
00:17:58 Par exemple, les fonctionnaires, il faut être français.
00:18:00 Pour être fonctionnaire, pour toucher le RSA, il faut un délai.
00:18:04 C'est comme ce qui a été voté dans la loi.
00:18:07 L'exception culturelle française dans le cinéma.
00:18:10 Effectivement, c'est une forme de priorité nationale
00:18:15 et même de protectionnisme.
00:18:16 Donc, il y a une incohérence totale,
00:18:18 une forme de ridicule là-dedans,
00:18:20 en n'expliquant que parce que certains vont toucher des aides sociales
00:18:23 dans quelques mois au lieu de les toucher tout de suite.
00:18:26 Ce serait une violation de nos gros principes républicains.
00:18:29 Il y a même une méconnaissance historique qui est un peu crasse là-dedans.
00:18:31 Ça fait 40 ans que la gauche promet le droit de vote des étrangers.
00:18:34 Elle ne l'a jamais fait.
00:18:35 Mais ce qui est très intéressant dans ce que vous avez dit,
00:18:38 c'est que vous avez dit que lorsqu'il y a les questions de fond,
00:18:41 on va finalement se décharger d'une certaine responsabilité,
00:18:44 c'est-à-dire sur l'accueil sur le Jardin des Halles,
00:18:46 sur la Villette, sur l'accueil des camps de migrants, etc.
00:18:50 Ce n'est pas nous, c'est le préfet.
00:18:51 Sur la sécurité, par exemple, la sécurité dans les transports en commun.
00:18:55 Anne Hidalgo, elle pourrait très bien dire "Ce n'est pas nous".
00:18:58 Non, ce n'est pas nous, c'est la région qui s'occupe de la sécurité
00:19:00 dans les transports en commun.
00:19:01 Il s'avère que lorsqu'on regarde le réel,
00:19:04 lorsqu'on voit les chiffres de la délinquance dans les transports en commun,
00:19:08 on se rend compte que 69% des vols ou des violences
00:19:13 sont commis par des étrangers en Ile-de-France.
00:19:15 Bon, quelle réponse on apporte à ça ?
00:19:17 Parce qu'ils sont bien gentils, les Anne Hidalgo et consorts,
00:19:21 mais les riverains, les Français, les femmes qui, à 22h,
00:19:25 ne veulent plus prendre le métro.
00:19:26 Donc, on fait comment ?
00:19:28 Quelle réponse on apporte à cela ?
00:19:29 On voit le sujet de la rédaction, c'est Célia Barraud qui l'a préparée.
00:19:32 Dans les transports en commun,
00:19:34 les voyageurs sont la cible de jeunes délinquants étrangers.
00:19:38 En 2022, en Ile-de-France, ce sont près de 65 000 usagers
00:19:42 qui ont été victimes de vols, plus de 5000 de vols avec violence
00:19:46 et 3433 de coups et blessures volontaires.
00:19:50 À 87%, les auteurs délinquants sont des hommes
00:19:53 et près de 30% d'entre eux sont mineurs.
00:19:56 41% ont moins de 30 ans.
00:19:58 Si les victimes sont à plus de la moitié françaises en Ile-de-France,
00:20:02 sur les 7450 personnes mises en cause pour vols et violences,
00:20:06 69% sont de nationalités étrangères dont une grande partie vient du Maghreb
00:20:10 ou encore d'autres pays d'Afrique.
00:20:12 Minoritaire dans les outre-âges et coups et blessures volontaires,
00:20:15 la part des délinquants étrangers est de 62% pour les violences sexuelles
00:20:19 et 92% pour les vols sans violence.
00:20:22 Selon le ministère de l'Intérieur,
00:20:24 cette surreprésentation de mineurs étrangers dans les transports en commun
00:20:27 semble liée au moins en partie à l'existence de filières de criminalité organisées.
00:20:33 Et n'attendez pas à un Hidalgo d'entrer en résistance
00:20:35 contre la délinquance étrangère dans les transports en commun.
00:20:38 Là, on ne va pas l'entendre.
00:20:39 On ne va pas avoir de conférences de presse, Georges Fenech.
00:20:40 Là, on ne va rien faire parce que ce sujet-là, on le met de côté.
00:20:43 - Tant qu'on ne régule pas les flux migratoires, notamment irréguliers,
00:20:48 bien entendu, vous créez des situations de grande précarité
00:20:51 sur le territoire national d'étrangers qui sont amenés
00:20:54 à commettre des actes de délinquance pour vivre, en quelque sorte.
00:20:57 Et donc, le lien est fait entre cette immigration incontrôlée
00:21:02 et cette insécurité qui règne dans notre pays.
00:21:05 Et notamment, vous avez raison, dans les transports parisiens,
00:21:07 c'est tout à fait marquant.
00:21:10 Donc voilà, je ne vois pas où est cette loi qui serait oppressive.
00:21:16 Parce que quand on parle de résistance, on résiste à quoi ?
00:21:18 On résiste à l'oppression, on résiste à la dictature.
00:21:21 Là, on a un texte qui a été voté, certes un peu forceps,
00:21:24 mais qui a été voté conformément quand même à la Constitution
00:21:27 et qui doit s'appliquer à tout le monde, y compris à la maire de Paris.
00:21:30 Et la délinquance ou du moins la question des mineurs isolés
00:21:35 n'est absolument pas abordée.
00:21:36 C'est un élément qui est clé pour autant dans la sécurité de notre pays.
00:21:41 Et ce n'est pas un point essentiel dans ce projet de loi.
00:21:44 Non, mais c'est ça qui est intéressant, c'est que tout dans cette révolte,
00:21:47 on va dire, est intéressant.
00:21:49 La première chose, c'est qu'en effet, il y a toujours,
00:21:51 revient en permanence dans le discours, cette fameuse tradition de l'accueil.
00:21:54 Donc, ça fait le lien directement avec notre sujet précédent.
00:21:56 Il n'y a pas une tradition qui doit subsister en France,
00:21:59 sauf celle de l'accueil et cette tradition de l'accueil.
00:22:02 C'est aussi le biais par lequel les autres sont relativisés,
00:22:05 voire mis en minorité les autres traditions françaises.
00:22:08 Donc, c'est la seule qui tient.
00:22:09 Ensuite, on dit que certaines dispositions de cette loi
00:22:14 contreviennent à l'État de droit.
00:22:17 En revanche, ne pas appliquer dans un département
00:22:19 une loi votée par les départements,
00:22:20 j'imagine que ça correspond nickel à l'État de droit.
00:22:23 Moi, là aussi, je suis perdue.
00:22:24 Et la troisième chose extrêmement intéressante,
00:22:27 c'est que ce sont des départements.
00:22:28 Or, cette question des mineurs isolés,
00:22:30 au même moment, vous avez plusieurs départements
00:22:34 qui suspendent leur accueil, pourtant obligatoire,
00:22:38 pourtant rendu obligatoire, on va dire,
00:22:40 par la Convention internationale des droits de l'enfant,
00:22:41 des mineurs isolés en disant "on ne peut plus".
00:22:44 Ce n'est pas "on ne veut pas", ce n'est pas "il y a un débat",
00:22:46 ce n'est pas la clause de conscience invoquée par les départements.
00:22:49 C'est "on ne peut plus".
00:22:51 On a ouvert des places d'hébergement, on a mis des millions sur la table.
00:22:54 On n'y arrive pas. Et ça veut dire quoi, "on n'y arrive pas" ?
00:22:57 Ça veut dire que c'est au détriment des 300 000 gamins français,
00:23:01 ou déjà étrangers d'ailleurs,
00:23:03 pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance parce qu'ils en ont besoin.
00:23:06 Ça veut dire des enfants, dont la France a premièrement la charge,
00:23:10 qui sont mal accompagnés, qui sont livrés à des réseaux de criminalité,
00:23:13 de prostitution de plus en plus dans les foyers d'Aide sociale à l'enfance.
00:23:16 Donc, c'est des enfants abandonnés.
00:23:18 Donc, moi, je veux bien la bonne conscience de "on va accueillir toujours plus",
00:23:22 mais il faut expliquer au détriment de quoi est-ce ?
00:23:25 Donc, simplement, c'est de l'orgueil absolument démesuré.
00:23:28 C'est tout parce qu'il y a un moment où la générosité ne peut se faire
00:23:31 qu'en fonction de ses capacités.
00:23:33 Et c'est pour ça que c'est très intéressant que ce soit des départements
00:23:35 qui sont précisément l'échelon, on va dire,
00:23:39 qui a la responsabilité de ces mineurs-là, de tous les mineurs, je veux dire.
00:23:42 Et là, on sent qu'il y a une espèce d'hubris,
00:23:45 que la réalité n'existe pas dans ce débat.
00:23:49 Elle n'existe pas.
00:23:50 Donc, on dit "OK, on fait comment ?"
00:23:52 Ben, on ne sait pas, ce n'est pas grave.
00:23:53 On peut rappeler le poids financier que ça représente pour les départements.
00:23:55 1,2 milliard.
00:23:57 C'est dans ces eaux-là.
00:23:59 Vous imaginez, c'est 50 000 euros par mineur dans la compagnie.
00:24:01 Par exemple, le département de Lens...
00:24:03 On va le voir juste après la pub.
00:24:04 Non, mais c'est très intéressant, le département de Lens,
00:24:07 parce qu'ils ont dit "on arrête l'accueil de mineurs".
00:24:11 OK, on n'a plus...
00:24:12 - C'est qu'ils n'ont plus les mineurs. - On ne peut plus.
00:24:13 Eh ben, la justice a retoqué cette arrêtée.
00:24:15 - Bien sûr. - Oui, mais alors, ce qui est très intéressant...
00:24:17 Ils ont l'obligation de le faire.
00:24:18 Non, mais c'est-à-dire qu'ils disent "on ne peut plus parce qu'on n'a plus les mineurs".
00:24:20 Le Vaucluse, pareil.
00:24:21 Le Vaucluse vient de l'annoncer.
00:24:23 Il y a plusieurs départements, le Jura, les Alpes-Maritimes.
00:24:25 Et le territoire de Belfort a pris la même disposition
00:24:29 que le département de Lens, à peu près au même moment.
00:24:31 Et le tribunal administratif n'a pas suspendu la décision du préfet
00:24:35 dans le territoire de Belfort.
00:24:36 Donc, ça se joue sur la question de l'urgence.
00:24:38 La question qui va être examinée, c'est sur le fond.
00:24:40 Mais en effet, un tribunal est jugé en fonction de la loi.
00:24:42 Or, la loi aujourd'hui dit "un mineur, qu'il soit étranger, français,
00:24:45 ce que vous voulez, il est mineur, point barre".
00:24:47 Il est pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance.
00:24:49 Et en plus, vous avez une présomption de minorité.
00:24:51 Tant que vous, vous n'avez pas prouvé qu'il n'était pas mineur,
00:24:53 il revient à la charge de l'Aide sociale à l'enfance.
00:24:55 Donc, que le tribunal...
00:24:57 Et cette partie-là n'est pas dans la loi et qui est un point qui est majeur.
00:25:03 C'est la Convention internationale des droits de l'enfant.
00:25:05 Les députés y sont dépassés.
00:25:06 C'est le droit international.
00:25:08 Vous savez, les députés peuvent voter tout ce qu'ils veulent.
00:25:09 Bon, écoutez, je rappelle quand même ces chiffres,
00:25:12 quand même, qui sont intéressants.
00:25:13 Depuis 2019 à Paris, puisque Adidal Godon,
00:25:16 des leçons de morale, plus de 130 000 étrangers en situation irrégulière
00:25:19 ont été interpellés dans la capitale.
00:25:21 Les policiers qui font un travail formidable,
00:25:23 mais eux aussi, ils sont dépassés.
00:25:24 Eux aussi, ils sont dépassés.
00:25:26 Ils ont démantelé 300 réseaux depuis 2019.
00:25:28 Parce qu'il y a un business dans les migrations illégales.
00:25:33 Il y a très haut risque.
00:25:33 Ils sont manipulés par des réseaux, utilisés par des réseaux.
00:25:36 C'est juste insupportable.
00:25:38 On sait très bien que si c'est eux qui dealent,
00:25:39 ils ont moins de risques puisqu'ils sont mineurs que ça.
00:25:41 Il y a toute une logique qui est derrière.
00:25:42 Mais après, pourquoi l'État ne le reprend pas ?
00:25:44 C'est uniquement un problème financier.
00:25:45 L'État n'a pas les structures pour le faire.
00:25:47 Ils savent très bien que le milliardeux, c'est eux qui devront le payer.
00:25:50 Donc, comme ils ne veulent pas, ils disent au département, débrouillez-vous.
00:25:52 On va parler justement de l'un.
00:25:53 Ils ont un peu d'argent au département pour faire semblant.
00:25:55 Mais à la fin, ils ne peuvent plus.
00:25:56 De la poudre de perles, ils ne peuvent pas.
00:25:57 On parlera de l'un dans un instant, justement, parce que ce cas-là
00:26:02 est très intéressant.
00:26:03 Département qui a souhaité suspendre l'accueil des mineurs non accompagnés.
00:26:07 Et finalement, le tribunal administratif a dit non, mais attendez, les amis,
00:26:10 c'est pas comme ça que ça va se passer.
00:26:11 C'est à nous, la justice administrative.
00:26:13 Nous, on décide.
00:26:14 C'est pour ça que l'on décide.
00:26:15 Vous, vous exécutez.
00:26:16 Si le fond décide de ne pas appliquer la nouvelle loi, ils seront retaubés.
00:26:19 Allez, la pub, les amis.
00:26:20 On revient dans un instant.
00:26:21 On parlera des universités aussi.
00:26:22 Main dans la main avec Ani Dalbo.
00:26:25 Résistance.
00:26:25 Résistance.
00:26:26 Résistance, les universités.
00:26:27 La pub.
00:26:28 Quasiment 9h30 sur CNews, l'information avec vous, Maureen Vidal.
00:26:36 Les députés de gauche ont officiellement saisi le Conseil constitutionnel
00:26:41 pour contester la loi immigration.
00:26:43 Ils indiquent un nombre record d'articles contraires à la Constitution.
00:26:46 Les élus des quatre groupes de gauche seront auditionnés début janvier
00:26:49 pour exposer leurs arguments.
00:26:51 Les sages ont un mois pour statuer.
00:26:53 Le Conseil de sécurité de l'ONU exige l'acheminement à grande échelle
00:26:57 de l'aide humanitaire à Gaza sans appeler.
00:27:00 Un cessez-le-feu.
00:27:00 La résolution a été adoptée par 13 voix pour et deux abstentions.
00:27:04 Les États-Unis et la Russie.
00:27:06 L'ambassadeur palestinien Riyad Mansour a lui salué un pas dans la bonne direction,
00:27:10 insistant toutefois pour qu'elle soit accompagnée d'une pression massive
00:27:13 pour un cessez-le-feu immédiat.
00:27:15 Enfin à Londres, une œuvre d'art sur un panneau de signalisation a disparu
00:27:19 tout juste après avoir été revendiquée par le célèbre artiste Banksy.
00:27:22 L'œuvre présentait trois aéronefs qui semblent être des drones de combat
00:27:27 sur un panneau stop.
00:27:28 Le panneau a été démonté et emporté par un homme qui est parti en courant
00:27:32 selon des vidéos de la scène filmées par des témoins.
00:27:35 Si, cher Maureen, pour le point sur l'information,
00:27:37 vous êtes très nombreux à réagir après notre premier thème
00:27:40 sur la résistance d'Anne Hidalgo.
00:27:44 Elle n'est plus à Tahiti, Anne Hidalgo ?
00:27:46 Une angelle ?
00:27:47 C'est vrai que...
00:27:48 Non mais le PNF qui a été saisi par...
00:27:53 Je crois que c'était par une élue du conseil municipal.
00:27:56 Je crois que c'est Rachid Haddad.
00:27:58 Bon, mais non, mais c'est pas la question.
00:27:59 La question que je me pose, c'est qu'on a connu un parquet national financier
00:28:03 beaucoup plus rapide.
00:28:04 C'était à géométrie variable ?
00:28:06 Je ne sais pas, moi je me demande.
00:28:08 C'est parce que je connais l'efficacité du parquet national financier.
00:28:11 Et là, je vois qu'ils mettent un tout petit peu plus de temps
00:28:14 avant de nous expliquer ce qui s'est passé après ce déplacement à Tahiti.
00:28:18 Bref, avançons.
00:28:19 On parlait juste avant de la publicité de ces départements
00:28:22 qui sont submergés par une vague migratoire à tel point
00:28:25 qu'ils ne peuvent plus accueillir les mineurs non accompagnés.
00:28:30 Ils n'ont plus de place.
00:28:32 Et c'est une question d'humanité, c'est-à-dire que si vous n'avez
00:28:34 plus de place, vous allez faire comment ?
00:28:35 Vous les laissez, comme dans certains quartiers, dans les grandes villes,
00:28:38 dans des tentes, vous les laissez livrer à eux-mêmes ou vous dites stop
00:28:42 parce qu'on ne peut plus.
00:28:44 Et bien, si vous dites stop, la justice administrative peut vous dire
00:28:47 non, non, non, vous trouvez une solution.
00:28:48 Ça, c'est normal.
00:28:49 C'est normal, c'est normal.
00:28:50 Mais allez le dire.
00:28:52 Un juge, il lit la loi.
00:28:53 Un juge, il peut la lire différemment en fonction de sa couleur.
00:28:59 Les départements ont l'obligation.
00:29:01 S'ils ne le font pas, ils sont sanctionnés.
00:29:02 Mais quand vous ne pouvez plus...
00:29:05 Donc quand vous ne pouvez plus...
00:29:06 La question se pose aux politiciens.
00:29:07 Vous avez l'obligation, vous devez le faire.
00:29:09 Bon, bah écoutez, à ce moment-là, on ne regarde même pas le sujet.
00:29:11 C'est ça, il y a aussi...
00:29:12 On le regarde. D'accord.
00:29:13 Les centres d'accueil de l'Ain sont surchargés.
00:29:19 Le département dit ne plus avoir la capacité d'héberger
00:29:22 les mineurs étrangers non accompagnés.
00:29:24 Parmi les 377 places disponibles, 150 ont été ouvertes uniquement cette année.
00:29:29 Mais ce n'est pas suffisant.
00:29:31 Le nombre d'arrivées de mineurs étrangers non accompagnés
00:29:34 a presque doublé par rapport à 2022.
00:29:36 Fin novembre, le Conseil départemental avait décidé
00:29:40 de suspendre l'accueil de nouveaux arrivants pendant au moins trois mois.
00:29:43 L'objectif principal de cette décision, c'était de lancer un signal d'alarme
00:29:47 et d'alerte sur la rupture de nos dispositifs et sur notre incapacité
00:29:50 à un moment à faire face à l'ensemble des flux qui se présentent à nous.
00:29:54 Malgré tous les efforts, nous n'arrivons plus à accueillir dignement ces jeunes.
00:29:59 D'où la nécessité à un moment de dire stop.
00:30:01 Mais cinq associations d'aide aux migrants,
00:30:03 dont la Ligue des droits de l'homme, ont saisi la justice.
00:30:06 Mercredi, le tribunal administratif de Lyon leur a donné raison
00:30:10 et a suspendu la décision du Conseil départemental.
00:30:12 C'est une décision prise en référé, qui suspend la décision du président.
00:30:18 Il y aura un jugement qui sera rendu sur le fond dans plusieurs mois
00:30:22 et sur lequel nous allons évidemment argumenter.
00:30:24 Dans le cadre de la protection de l'enfance,
00:30:27 les départements doivent prendre en charge les mineurs étrangers isolés sur leur territoire.
00:30:31 D'autres départements font face également à une surcharge des centres d'accueil.
00:30:35 On disait qu'il n'y a pas que l'un, le Vaucluse est également touché,
00:30:40 fait face à la même situation, Charles Dornelas.
00:30:42 Mais vous dites qu'ils sont contraints, forcés.
00:30:44 Il n'y a rien à faire.
00:30:45 En réalité, il faut voir quelle est la situation.
00:30:49 Le combat entre la règle de base,
00:30:51 c'est la Convention internationale des droits de l'enfant,
00:30:53 donc c'est pour ça que je disais à un député,
00:30:54 tant que vous ne faites pas une révision constitutionnelle
00:30:57 et la question du référendum pour revoir la hiérarchie des normes,
00:31:00 la Convention internationale des droits de l'enfant,
00:31:02 vous pouvez vous agiter tant que vous voulez à l'Assemblée nationale,
00:31:04 vous ne pouvez pas voter une loi ordinaire qui surpasse cette Convention.
00:31:08 Donc il faut soit réexaminer la Convention au regard de la réalité,
00:31:13 soit vous êtes condamné à l'appliquer telle quelle.
00:31:16 Or, qu'est-ce qu'elle dit cette Convention ?
00:31:17 Un mineur isolé, quel qu'il soit,
00:31:21 doit être pris en charge par l'état dans lequel il se trouve.
00:31:23 On comprend très bien ce qui a motivé la rédaction.
00:31:28 En effet, un enfant, parce que c'est la Convention des droits de l'enfant,
00:31:30 un enfant seul, vous vous en occupez,
00:31:32 vous vous fichez de savoir d'où il vient et où il va.
00:31:34 Sauf que la conséquence de ça, c'est que vous le prenez en charge,
00:31:40 il vous dit qu'il est mineur avant même de pouvoir le vérifier,
00:31:43 c'est très compliqué de le vérifier par ailleurs,
00:31:45 avant même de pouvoir le vérifier,
00:31:46 vous le prenez en charge comme un mineur.
00:31:48 Il est inexpulsable et si par hasard,
00:31:52 il commet un acte délictueux ou criminel,
00:31:55 il est renvoyé devant la justice des enfants,
00:31:57 donc avec des peines moins fortes, on en a déjà parlé.
00:32:00 Donc, tout ce dispositif a beaucoup intéressé les réseaux criminels
00:32:05 de passeurs et de criminalités organisées en France.
00:32:08 Je dis ça, franchement, il faut voir à Marseille, par exemple,
00:32:11 où on a vu cette année énormément de règlements de compte,
00:32:14 on trouve des gamins de 15 ans étrangers
00:32:16 à qui on a collé une kalachnikov pour aller faire un règlement de compte.
00:32:19 Pourquoi ? Parce qu'ils échappent complètement aux fichiers de la police,
00:32:22 personne ne les connaît, qu'ils passent d'une ville à l'autre,
00:32:25 on organise leur gestion.
00:32:27 Ce n'est évidemment pas tous les mineurs isolés, bien entendu,
00:32:30 mais c'est évident qu'il y en a de plus en plus ces dernières années.
00:32:34 Donc, devant cette réalité-là, il faut voir ce que sont ces réseaux de mineurs isolés.
00:32:39 Les départements alertent depuis des années.
00:32:41 Là, le département de Lens, non seulement ils ont plus 92%
00:32:46 d'arrivées de mineurs isolés entre 2022 et 2023,
00:32:49 mais en 2023, de janvier à juillet,
00:32:53 ils ont 23 arrivées en moyenne par mois.
00:32:55 Depuis septembre, c'est 43 en moyenne par mois.
00:32:59 Vous voyez bien, ce n'est pas le fruit du hasard.
00:33:02 Évidemment, c'est fait organisé.
00:33:04 Et devant cette situation-là, on dit
00:33:06 "oui, mais bon, c'est la Convention des droits de l'enfant".
00:33:09 D'accord, la Convention des droits de l'enfant, elle prend aussi en compte
00:33:11 les gamins déjà pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance
00:33:14 qui n'ont plus de personnes pour les suivre,
00:33:17 qui n'ont plus la structure pour les accompagner.
00:33:20 Eux aussi, ils ont le droit d'avoir des droits.
00:33:22 Mais vous avez parlé du grand banditisme et de la criminalité à Marseille.
00:33:25 On a vu le sujet dans les transports en commun.
00:33:27 Vous demandez à tous les policiers, à toutes les forces de l'ordre
00:33:31 qui s'occupent de la sécurité et d'interpeller les mineurs isolés
00:33:37 délinquants dans les transports en commun.
00:33:38 Ils les arrêtent 40 fois, 50 fois.
00:33:41 C'est toujours les mêmes.
00:33:42 C'est toujours les mêmes groupes parce que c'est effectivement un business,
00:33:45 que c'est organisé, qu'il y a des réseaux mafieux.
00:33:48 Il vient dans la question de la prostitution des mineurs.
00:33:53 C'est un dossier sur lequel vous avez beaucoup travaillé,
00:33:54 notamment pour le journal du dimanche.
00:33:55 Oui, qui m'obsède même là, je crois qu'on peut le dire.
00:33:57 Sur la question de la prostitution des mineurs en France.
00:33:59 On a 18 000 mineurs en France aujourd'hui suspectés d'être prostitués.
00:34:04 On en a 15 000.
00:34:07 C'est un spécialiste qui a bossé sur cette question depuis 2018.
00:34:11 Il imagine à 15 000 le nombre de mineurs prostitués
00:34:13 dans les foyers d'aide sociale à l'enfance.
00:34:15 Je ne sais pas, il y a peut-être des priorités dans la protection de l'enfance,
00:34:19 dans la charge qui nous revient.
00:34:20 Et sur cette question de la prostitution des mineurs,
00:34:22 il y a notamment beaucoup de mineurs étrangers.
00:34:25 Évidemment, ils échappent à tout le monde.
00:34:27 Il n'y a personne pour les protéger réellement.
00:34:29 Donc on continue, c'est bien, on protège les droits de l'enfant.
00:34:31 Bravo.
00:34:31 Georges Fenech.
00:34:32 Non, mais moi, je vous pose une question simple.
00:34:36 Un mineur isolé ou non accompagné,
00:34:38 il est isolé ou non accompagné par rapport à quoi ?
00:34:40 Par rapport à ses parents. Où sont les parents ?
00:34:42 Non, mais où sont les parents ?
00:34:45 Donc, on ne peut pas les expulser, mais on pourrait les rendre à leurs parents,
00:34:49 puisqu'ils sont sous l'autorité des parents.
00:34:51 Comment se fait-il ?
00:34:52 C'est quelque chose que je me suis toujours posé et je n'ai pas la réponse.
00:34:55 Comment se fait-il qu'il n'y ait pas un travail vraiment pointu
00:34:59 qui soit fait avec les autorités consulaires de ces pays-là
00:35:02 pour qu'on prévienne les parents, on a retrouvé votre enfant ?
00:35:05 Mais c'est sûr que des fois, il n'y a même pas les papiers.
00:35:07 Oui, mais ça va.
00:35:09 Non, mais tu as raison, dans la logique.
00:35:12 Mais ils ne donnent pas leurs papiers, ils n'ont pas d'identité.
00:35:14 La convention dont parle Charlotte,
00:35:16 elle ne dit pas prise en charge jusqu'à la majorité et au-delà.
00:35:20 C'est une prise en charge provisoire.
00:35:22 Le temps de retrouver à qui appartient cet enfant.
00:35:25 Mais c'est très intéressant parce que Gérald Darmanin,
00:35:26 vous savez, quand il avait fait son tour des pays du Maghreb,
00:35:28 il avait évoqué cette question-là, notamment de la question du retour des mineurs
00:35:33 avec les autorités marocaines et avec leurs parents éventuellement.
00:35:36 Et certaines associations avaient hurlé parce qu'on a l'obligation de s'en occuper.
00:35:39 Donc, ils ne veulent jamais.
00:35:41 On veut les garder en fait.
00:35:43 Ils veulent les garder.
00:35:43 Il faut effectivement faire en sorte de les envoyer dans leur pays auprès de leurs parents.
00:35:47 Mais à partir du moment où ils sont en France,
00:35:49 je pense que c'est plus au département s'en occuper.
00:35:51 Ils ne sont pas en capacité.
00:35:53 C'est l'État qui devrait dire pour une fois les mineurs isolés étrangers.
00:35:57 Ça relève de la politique de l'État.
00:35:59 C'est une politique précaire.
00:36:00 Il faut préciser.
00:36:01 On les prend en charge et on s'en fout.
00:36:02 Allez, un mot et ensuite on parle des universités.
00:36:04 Juste un mot sur ces mineurs.
00:36:05 C'est quand même précision que beaucoup ne sont pas mineurs,
00:36:07 que c'est aussi une filière d'immigration.
00:36:09 C'est une filière clandestine et que dans d'autres pays,
00:36:11 il y a des contrôles osseux, notamment.
00:36:13 On a toujours refusé ces dernières années.
00:36:15 On refuse en France.
00:36:17 La question du test osseux,
00:36:20 il y a trois ans de marge d'erreur déjà.
00:36:26 Et ça coûte 50 000 euros.
00:36:28 Donc, ce n'est pas une solution non plus.
00:36:29 Effectivement, vu le nombre.
00:36:32 Je ne veux pas me tromper, mais je crois que ça coûte vraiment extrêmement.
00:36:34 C'est sûr que ça coûte.
00:36:35 On regardera.
00:36:37 Les universités à présent, et on continue de parler de cette loi
00:36:39 immigration qui crispe une partie de cette gauche.
00:36:43 Des universités sont bloquées.
00:36:45 Des bancartes sont affichées.
00:36:47 Il y a un lycée parisien qui a même été bloqué par les étudiants,
00:36:49 par les lycéens.
00:36:50 Des protestations contre cette loi un peu partout en France.
00:36:53 Mathilde Ibanez, bande bagueille.
00:36:54 Et Maxime Legay.
00:36:56 Et puis, on sera avec Yvanne Locos, syndicat L'Uni,
00:36:59 qui a publié un communiqué contre, justement,
00:37:04 à l'inverse de ce que peuvent dire certains présidents
00:37:07 et associations d'universités.
00:37:08 Merci d'être avec nous, Yvanne.
00:37:09 On voit d'abord le sujet.
00:37:10 On parle de tout ça avec vous.
00:37:12 L'enseignement supérieur va en debout contre la loi immigration.
00:37:18 Les dirigeants des plus grandes universités françaises
00:37:20 ont tenu à exprimer leurs préoccupations
00:37:22 dans une tribune publiée par Le Parisien.
00:37:25 Cette mesure va à l'encontre des principes d'égalité républicaine
00:37:28 et de mobilité étudiante internationale.
00:37:31 Elle diminuera la part d'étudiants internationaux
00:37:33 dans nos écoles et universités.
00:37:35 Ces grandes écoles de commerce s'inquiètent
00:37:37 d'une baisse de l'attractivité dans leurs établissements
00:37:39 pour les étudiants internationaux.
00:37:41 Des mesures disproportionnées qui risquent de compromettre
00:37:44 durablement l'avenir de l'enseignement supérieur français
00:37:47 et de freiner l'ambition de notre nation.
00:37:49 En France, beaucoup d'étudiants ont bloqué l'entrée de leurs universités,
00:37:52 à Lyon, Strasbourg, Fontainebleau ou encore à Saint-Denis,
00:37:55 où une banderole a été accrochée sur les murs
00:37:58 où l'on peut lire "En lutte contre cette loi raciste".
00:38:00 Les universités ne sont pas les seules à s'exprimer.
00:38:03 Certains lycéens ont aussi manifesté leur désaccord avec cette loi.
00:38:07 "Des élèves qui ont une conscience politique
00:38:09 et qui sont en train de se former."
00:38:10 Finalement, la ministre de l'enseignement supérieur
00:38:13 et de la recherche a rencontré hier
00:38:15 les responsables de la communauté universitaire
00:38:18 qui se disent rassurés, selon France Université.
00:38:20 "Et vous avez également la ministre de l'enseignement supérieur
00:38:25 qui est vent debout contre ce texte
00:38:28 qui a présenté, on dit, sa démission.
00:38:31 Démission qui a été refusée, promettant que finalement..."
00:38:33 "Mais elle a été rassurée parce que le président lui a dit
00:38:35 qu'en fait elle ne s'appliquera pas à la loi."
00:38:37 "Non mais c'est pire que ça, on lui a expliqué que finalement
00:38:40 l'argent qui devait être donné par les étudiants étrangers
00:38:44 qui viendraient en France, ce serait à l'entour de 20 à 30 euros.
00:38:47 J'ai le souvenir en mars dernier,
00:38:49 quand l'université de Bordeaux a été saccagée pendant neuf jours
00:38:53 pendant la réforme des retraites,
00:38:55 que la ministre de l'enseignement supérieur
00:38:57 avait mis un peu de temps avant de réagir
00:38:59 et avait la main qui tremblait pour condamner ce qui s'était passé.
00:39:02 Il fallait...
00:39:03 Je l'avais sollicité à plusieurs reprises
00:39:05 pour qu'elle vienne sur le plateau pour nous expliquer comment,
00:39:07 pendant neuf jours, une université qui peut être investie,
00:39:12 envahie par des étudiants qui n'étaient même pas étudiants
00:39:14 de cette université-là,
00:39:16 et comment cette université qui représentait le cœur culturel
00:39:19 de Bordeaux pouvait être saccagée.
00:39:21 Voilà. Donc elle choisit, et c'est toujours la même chose,
00:39:24 vous choisissez vos combats et vous montez au front,
00:39:27 en quelque sorte, en fonction de vos idées.
00:39:29 Moi j'ai connu une règle qui s'appelait la...
00:39:31 Très courageuse, madame Antaïque.
00:39:32 La solidarité gouvernementale.
00:39:33 Ah oui.
00:39:34 Un ministre, il démissionne ou il ferme sa gueule.
00:39:37 Voilà, c'est le chevènement, je crois.
00:39:38 Oui, tout à fait.
00:39:39 Voilà, bon, ben c'est fini tout ça.
00:39:41 En tous les cas, il y a même l'université de Lorraine,
00:39:45 la présidente Hélène Boulanger, voilà ce qu'elle dit,
00:39:47 "il reste qu'à la faveur des jeux politiques
00:39:49 qui nous conduisent peu à peu
00:39:50 vers le précipice d'un populisme haineux,
00:39:54 voilà ce que nous explique ce texte a été voté
00:39:56 par les représentants et représentantes du peuple français.
00:39:59 Il comporte des mesures qui piétinent nos traditions d'hospitalité
00:40:02 et qui m'amènent aujourd'hui à exprimer
00:40:05 mon profond et irréconcilable désaccord."
00:40:07 Ivan Logos, vous êtes avec nous, merci.
00:40:10 Ivan, vous êtes représentant du syndicat UNI,
00:40:12 disons que c'est un syndicat qui est à...
00:40:16 Il a ses aspirations, disons, à droite.
00:40:19 Quel regard vous portez, Ivan Logos,
00:40:21 sur cette mobilisation, cette fronde des universités aujourd'hui ?
00:40:25 On se demande si ce n'est pas Noël avant l'heure.
00:40:30 On observe aujourd'hui qu'on a des places
00:40:33 pour le nouveau petit théâtre antifasciste.
00:40:35 On a les présidents d'universités,
00:40:37 les organisations de gauche et d'extrême gauche,
00:40:39 les organisations étudiantes qui sont vingt debout contre cette loi,
00:40:43 qui n'hésitent pas à faire un communiqué,
00:40:46 en l'occurrence pour les présidents d'universités,
00:40:47 qu'ils transmettent à l'ensemble de leurs étudiants par mail.
00:40:50 Les organisations de gauche et d'extrême gauche
00:40:53 vont bloquer leur établissement,
00:40:55 vont s'en prendre directement à nos cours,
00:40:58 directement à notre cursus,
00:41:00 pour essayer de faire en sorte que cette loi ne passe pas.
00:41:03 Évidemment, le gouvernement, de ce qu'on a vu,
00:41:05 est en train de reculer.
00:41:07 Suite à la démission, qui a été refusée,
00:41:09 mais de la ministre Sylvie Retailleau,
00:41:11 on a Élisabeth Borne qui a déclaré
00:41:14 qu'on pourrait réviser certaines mesures,
00:41:16 qui a même parlé d'une caution étudiante
00:41:18 qui va de 10 à 20 euros.
00:41:21 Cette caution étudiante n'aurait absolument aucun sens
00:41:23 si elle était de 10 à 20 euros.
00:41:24 Elle coûterait même davantage d'argent à mettre en place
00:41:28 que ce qu'elle nous rapporterait.
00:41:29 Ce qu'il faut, ce sont des mesures dissuasives
00:41:31 pour avoir uniquement des étudiants
00:41:34 qui veulent étudier,
00:41:37 qui veulent être formés chez nous,
00:41:39 et qui veulent ensuite pouvoir nous donner
00:41:45 ce qu'ils ont appris.
00:41:46 Et pas uniquement apprendre gratuitement chez nous,
00:41:48 ou parce qu'ils ont été refusés en Allemagne,
00:41:50 ou parce qu'ils ont été refusés au Royaume-Uni,
00:41:51 ou parce qu'ils ont été refusés aux États-Unis.
00:41:54 Est-ce que, rapidement Ivan Lokoz,
00:41:55 vous craignez qu'à la rentrée,
00:41:59 il y ait des mobilisations étudiantes,
00:42:01 qu'on arrive vers une séquence de mobilisation
00:42:07 avec des manifestations et des blocus dans les universités ?
00:42:11 Oui, on a eu de nombreux blocages dans les universités
00:42:13 depuis deux jours.
00:42:15 Là, effectivement, il y a les vacances de Noël,
00:42:17 donc avec un petit peu de chance,
00:42:19 ça calmera tout ça.
00:42:21 Mais si les présidents de l'université
00:42:22 ont la main qui tremble,
00:42:24 ou que la ministre de l'Enseignement supérieur
00:42:26 a la main qui tremble,
00:42:27 ce qui a été le cas l'année dernière
00:42:28 pendant la réforme de la retraite,
00:42:29 mais c'est aussi par complaisance idéologique,
00:42:32 il y aura à nouveau des blocages.
00:42:34 Et effectivement, nous demandons au gouvernement
00:42:37 de ne pas reculer sur cette loi,
00:42:38 et nous demandons notamment à la ministre
00:42:39 de l'Enseignement supérieur de tout faire
00:42:41 pour que ces blocages n'aient pas lieu.
00:42:42 Car ces blocages, on le rappelle,
00:42:44 ce sont des blocages illégaux,
00:42:46 et ils ne devraient pas avoir lieu
00:42:48 dans l'ensemble de nos établissements.
00:42:50 Merci beaucoup Ivan Lecauze.
00:42:53 Voilà ce qu'on pouvait dire sur les universités.
00:42:55 On parlera peut-être un peu de politique
00:42:57 aux alentours de 10h,
00:42:58 avec les déclarations d'Eric Ciotti
00:43:00 chez nos confrères du Figaro,
00:43:04 avec le retour de la droite.
00:43:06 J'ai entendu Olivier Marlec dire cette semaine,
00:43:08 Marlec, c'est-à-dire,
00:43:09 c'est le retour de la droite pasqua.
00:43:11 J'ai retrouvé quelques interviews de Charles Pasqua,
00:43:14 notamment à Paris Match en 86,
00:43:16 c'était pas le même discours.
00:43:17 C'est pas le même degré, on va dire.
00:43:20 Degré, je pense.
00:43:21 Mais on verra, on en parlera un peu plus tard.
00:43:23 Ce qui nous intéresse également...
00:43:25 Juste pour écrire, c'est entre 30 et 100 euros.
00:43:28 Donc vous voyez, on a 40 000 mineurs isolés.
00:43:31 Ah oui, vous revenez sur les mineurs isolés là.
00:43:33 Oui, oui, pardon.
00:43:34 Oui, parce que...
00:43:34 J'ai un point de précision.
00:43:36 Donc voilà, multiplié, vous avez le coup,
00:43:38 je pense qu'on est bien au-delà,
00:43:40 même de 50 000 euros.
00:43:41 Venons alors à la menace terroriste en France,
00:43:45 qui est à son maximum.
00:43:47 Et en matière de terrorisme,
00:43:49 on nous a promis ces derniers temps
00:43:52 que police et justice marcheraient ensemble
00:43:55 pour lutter contre le terrorisme.
00:43:58 Ces dernières heures, nos confrères d'Europe 1
00:44:00 nous apprennent que la Cour d'appel de Versailles
00:44:03 a décidé de libérer du centre de rétention administrative
00:44:06 un Algérien, Fiché S,
00:44:09 sous le coup du NoQTF.
00:44:11 Voyez le sujet.
00:44:12 Et déjà condamné à 9 ans d'emprisonnement
00:44:14 pour s'être rendu sur des territoires syriens.
00:44:16 Alors l'idée, vous savez, dans un lancement,
00:44:18 c'est de ne pas tout donner,
00:44:19 parce qu'après il y a le sujet.
00:44:21 Non mais c'est le plus important.
00:44:22 Bah oui, mais vous savez,
00:44:23 le plus important sera donc dans le sujet.
00:44:25 Pardon, pardon.
00:44:26 Alors ne vous excusez pas,
00:44:29 vous êtes chirurgical dans toutes vos interventions,
00:44:31 cher Georges Semenek.
00:44:32 Et vous n'oubliez jamais rien.
00:44:35 Augustin Donatieux nous explique ce qui s'est passé.
00:44:38 Quasiment tous les jours sur son compte Twitter,
00:44:41 le ministre de l'Intérieur communique les noms des individus
00:44:43 renvoyés dans leur pays d'origine.
00:44:46 Une promesse faite en octobre dernier,
00:44:48 24 heures après l'attentat d'Harass,
00:44:50 commis par un individu fiché pour radicalisation islamiste.
00:44:54 La ligne de fermeté est donc extrêmement claire.
00:44:56 Expulsions systématiques de tous les étrangers
00:44:59 qui sont en effet considérés comme dangereux
00:45:01 par les services de renseignement.
00:45:04 Pourtant ce jeudi,
00:45:05 un homme Fiché S est inscrit au fichier des signalements
00:45:08 pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste,
00:45:11 a été libéré par la justice.
00:45:14 Ce dernier a été assigné à résidence,
00:45:16 mais n'est plus détenu dans le centre de rétention administrative
00:45:18 dans lequel il était retenu.
00:45:20 Il s'agit d'un Algérien âgé de 40 ans,
00:45:23 visé par une OQTF depuis mai 2021.
00:45:27 Selon les informations du journal du dimanche,
00:45:29 cet individu avait été condamné en 2017 à 9 années de prison
00:45:33 après s'être rendu en Syrie pour rejoindre l'Etat islamique en 2013.
00:45:37 On va être confronté de plus en plus à ce genre d'individu
00:45:40 puisque ceux qui ont été en Syrie vont se retrouver dans la nature.
00:45:44 Ce sont des bonnets dégoupillés,
00:45:45 parce que ce sont des gens qui ont le goût du sang dans la bouche,
00:45:49 si je puis m'exprimer ainsi.
00:45:51 Et ils vont être à nouveau, comment dirais-je,
00:45:55 potentiellement prêts pour commettre des attentats
00:45:57 sur le sol français ou en Europe.
00:46:00 Depuis 2020, près de 300 hommes et femmes
00:46:02 condamnés pour terrorisme islamiste
00:46:04 ont retrouvé la liberté sur notre sol.
00:46:07 – C'est un cas qui est très important.
00:46:09 C'est vraiment très intéressant de voir ce dossier-là,
00:46:12 parce que c'est Arras, c'est le dernier attentat à Paris.
00:46:19 – Je n'ai pas eu la décision, je ne connais pas la motivation,
00:46:23 mais je peux la deviner en quelque sorte.
00:46:26 Ils ont estimé que deux prolongations, ça suffisait.
00:46:29 Ce qui veut bien dire que, si vous voulez,
00:46:31 le ministre de l'Intérieur aura besoin, in fine, du juge.
00:46:35 Moi, je vais faire un peu de provocation,
00:46:37 je vais vous dire, je pense que la solution,
00:46:39 ce serait de déjudiciariser ce contentieux des étrangers.
00:46:44 Je ne vois pas pourquoi on fait intervenir le juge judiciaire,
00:46:47 ça relève de la puissance publique, c'est régalien, c'est administratif.
00:46:51 – Donc c'est au préfet de décider.
00:46:52 – Moi je dis le juge judiciaire, ça existe d'ailleurs en Amérique.
00:46:55 – On a déjà laissé en administratif.
00:46:56 – Voilà, on aurait un recours devant un juge administratif
00:46:59 où il y a un avantage considérable,
00:47:00 c'est qu'il n'y a pas de syndicat de la magistrature.
00:47:03 Donc déjudiciarisons ce contentieux
00:47:05 et confions-le entièrement à l'administration et au juge administratif.
00:47:09 – En fait, pour les téléspectateurs qui nous regardent,
00:47:11 dans le contexte actuel avec une menace terroriste
00:47:15 qui est à son niveau le plus élevé,
00:47:18 avec hier l'interpellation dans l'Est de la France
00:47:21 de cinq individus liés à la mouvance islamiste.
00:47:25 Vous avez un individu radicalisé, condamné pour être parti en Syrie
00:47:31 à neuf ans de prison en 2017, on dit juste qu'on est en 2023, faites le calcul.
00:47:36 – Mais pourquoi il est libéré effectivement ?
00:47:38 On l'attrape, d'abord il était en France, il est parti en Syrie, il est revenu.
00:47:45 On peut montrer que les frontières sont quand même complètement ouvertes.
00:47:48 On l'attrape, on le met en centre de rétention administrative
00:47:50 pour le renvoyer en Algérie.
00:47:52 Et comme on n'arrive pas à le renvoyer en Algérie
00:47:54 pour toutes les raisons que l'on connaît,
00:47:56 au bout d'un certain temps les associations attaquent en disant
00:47:58 "mais il est en crâne depuis trop longtemps", et donc juridiquement,
00:48:02 le juge dit "bah oui, il est là depuis trop longtemps, donc vous devez le libérer".
00:48:05 – Il n'avait pas purgé les 90 jours possibles de rétention,
00:48:09 on était encore dans les délais.
00:48:11 – Mais on doit le remettre dehors.
00:48:14 – Pour expliquer, parce que je pense que c'est un peu nébuleux,
00:48:16 il y a deux procédures parallèles quand vous êtes sous l'OQTF.
00:48:20 L'OQTF, elle est prise par le préfet, elle est prononcée par le préfet,
00:48:23 c'est une décision administrative.
00:48:25 Mais quand vous êtes placé en centre de rétention administrative,
00:48:28 vous passez devant le juge judiciaire, c'est un juge des libertés qui examine.
00:48:32 Mais pour décharger un juge en particulier,
00:48:35 là moi c'est pareil, je n'ai pas le dossier,
00:48:37 vous avez 90 jours maximum en centre de rétention administrative,
00:48:40 de manière obligatoire, vous avez 5 passages devant le juge pendant ces 90 jours.
00:48:46 Donc au bout de 24 heures, au bout de 28 jours,
00:48:48 et ensuite vous pouvez prolonger 2 fois 15 jours de manière exceptionnelle.
00:48:51 – Mais là vous me perdez… – Non, c'est important de comprendre ça.
00:48:54 – C'est le cœur.
00:48:55 – Parce qu'à chaque fois que vous repassez devant le juge des libertés,
00:48:58 le juge des libertés ne dit pas "est-ce que vous êtes dangereux ou pas ?"
00:49:01 Il doit examiner uniquement où en est la préfecture
00:49:04 dans l'organisation du départ de l'Algérien en l'occurrence,
00:49:09 mais de l'étranger de manière générale.
00:49:11 Si la préfecture n'est pas capable au bout d'un certain temps,
00:49:15 là il était depuis le 20 octobre, donc ça fait un certain temps,
00:49:18 pour prolonger, la préfecture doit prouver qu'elle est en contact avec le consulat
00:49:23 et qu'elle est sur le point d'obtenir le laissé-passer consulaire.
00:49:26 Si la préfecture n'est pas capable de le dire, le juge a obligation de le libérer.
00:49:30 C'est ça le problème, c'est que…
00:49:32 – Il n'a pas d'obligation.
00:49:33 – Le gros problème, c'est que la gestion…
00:49:35 – Il avait encore le choix quand même.
00:49:37 Il pouvait très bien le maintenir en rétention.
00:49:38 – Franchement les 2 fois 30 jours…
00:49:40 – Il pouvait très bien le maintenir en rétention.
00:49:41 – Là ça fait 2 mois, donc c'est les 2 fois 15 jours derrière.
00:49:44 – Il pouvait même le maintenir jusqu'à 210 jours,
00:49:46 parce que le 90 jours c'est le droit commun.
00:49:47 – Oui là, parce que c'est pas que c'est terrorisme.
00:49:48 – Il pouvait le maintenir jusqu'à 210 jours.
00:49:50 – Mais de manière générale…
00:49:51 – Imaginons si jamais, parce que ce type-là,
00:49:53 il n'y a pas 2 policiers en faction en bas de son domicile,
00:49:56 il a signé Arisens, mais il sort, il n'a même pas de bracelet, il n'a rien.
00:49:58 Imaginons qu'il sorte et qu'il commette un attentat.
00:50:01 – Non mais vous n'avez pas à me convaincre.
00:50:02 – Imaginez la réaction de…
00:50:03 – Je vous dis simplement que le système lui-même est défaillant.
00:50:05 – C'est évidemment la question qu'on se pose,
00:50:07 avec surtout la promesse qui avait été faite par le ministre de l'Intérieur
00:50:11 au lendemain de l'attentat d'Arras,
00:50:13 c'est tout, personnes étrangères, radicalisées,
00:50:17 condamnées pour des faits liés à la grande criminalité ou du terrorisme,
00:50:22 expulsées du territoire.
00:50:23 Et d'ailleurs, vous avez vu le sujet d'Augustin, donne adieu.
00:50:26 Tous les jours depuis le 13 octobre dernier,
00:50:29 le ministre de l'Intérieur a décidé de communiquer
00:50:32 sur l'expulsion de ces hommes dans le village.
00:50:33 – Si le pays ne veut pas l'accueillir, on ne peut pas le renvoyer.
00:50:36 – Alors ne le laissez pas dehors, enfin pardonnez-moi,
00:50:38 je réfléchis de manière très sommaire, vous allez me dire.
00:50:43 – On le laisse dehors, pourquoi ?
00:50:45 Parce qu'il a été condamné, il a purgé sa peine,
00:50:48 il est surveillé parce que potentiellement dangereux,
00:50:50 mais on ne peut pas, selon les juges, le priver de liberté
00:50:56 durant un certain temps.
00:50:57 – Non mais pourquoi l'Algérie ne le reprend pas ?
00:50:59 – Quel intérêt pour l'Algérie de le reprendre ?
00:51:01 Mais c'est son ressortissant.
00:51:03 – Oui mais quel intérêt pour un pays de reprendre des gens dangereux ?
00:51:06 – Elle les reconnaît pas.
00:51:07 – Vous le mettez dans l'avion et vous le déposez en Algérie,
00:51:09 et puis quoi mieux ?
00:51:10 – Mais il ne va pas avoir ses papiers à nous le laisser.
00:51:13 – Mais tous ces pays-là nous les laissent en disant
00:51:14 "mais pourquoi ne pas qu'on les reprenne nous ?"
00:51:15 – Mais nous si on avait le sens inverse, on reprendrait notre ressortissant.
00:51:19 – Ah oui, on dirait que oui.
00:51:20 – Je rappelle son profil, né en 1983 à Oran,
00:51:25 inscrit au fichier FSPRT et fichier S,
00:51:28 sous le coup d'une OQTF depuis mai 2021.
00:51:31 – La totale.
00:51:32 – Mai 2021, le 20 octobre, la préfecture des Hauts-de-Seine
00:51:35 a décidé son placement en CRA.
00:51:37 Le 21 décembre, donc un mois plus tard,
00:51:39 la cour d'appel de Versailles a prononcé sa libération avec…
00:51:42 – C'est la cour d'appel en plus.
00:51:43 – Il faudrait qu'on s'assure.
00:51:44 – C'est même pas le juge des libertés, c'est la cour d'appel.
00:51:46 Donc là, on rajoute à tout ce qu'on a dit, tous les recours.
00:51:49 Vous savez, Gérald Darmanin nous avait beaucoup parlé des recours…
00:51:50 – Oui, on passe de 12 à 4.
00:51:52 – Oui, non, non, on passe pas de 12 à 4.
00:51:55 Gérald Darmanin a présenté les choses comme ça,
00:51:57 en réalité les recours, ils sont obligatoires par le droit international.
00:52:01 Il les a regroupés, il les a regroupés,
00:52:04 donc vous n'avez plus que 4 fois 3, 12, donc 4 fois 3.
00:52:09 Donc vous passez devant le juge administratif cette fois-ci,
00:52:12 avec des recours regroupés.
00:52:13 Donc ça fait gagner du temps,
00:52:15 mais sur le fond, il y a toujours autant de motifs de casser les procédures.
00:52:18 – La publicité, on revient dans un instant.
00:52:21 On va parler de Gérard Depardieu,
00:52:25 mais on va revenir sur l'aspect politique,
00:52:28 parce que la question qu'on se pose à présent,
00:52:29 c'est pas tant sur l'affaire,
00:52:31 mais plus sur la ministre de la Culture,
00:52:34 qui a été complètement désavouée par le président de la République.
00:52:39 C'est-à-dire, devant 3 millions de téléspectateurs,
00:52:42 expliquer qu'elle s'est un peu trop avancée,
00:52:46 et avoir un discours à l'opposé de celui de la ministre de la Culture,
00:52:51 peut-être qu'il est temps de faire ses valises et de laisser sa place.
00:52:55 – Vous ne l'aimez pas.
00:52:56 – Comment ?
00:52:57 – Vous ne l'aimez pas.
00:52:57 – Mais vous plaisantez, j'aime tout le monde.
00:52:59 – Georges Fenech, moi j'aime tout le monde.
00:53:02 J'aime tout le monde, et sachez-le, je vous pose juste des questions.
00:53:05 Est-ce que Rima Abdoulmanach a encore un avenir au ministère de la Culture ?
00:53:09 On revient dans un instant et on en parle juste après la pub.
00:53:11 – Ça ne me casse pas vraiment.
00:53:12 – Comment ?
00:53:13 – Ça ne me pose pas de problème pour passer Noël.
00:53:15 – Eh bien écoutez, soyons bons à Noël, justement.
00:53:19 Allez.
00:53:20 Il est quasiment 10 heures sur CNews, l'information avec vous,
00:53:25 Maureen Vidal, bonjour Maureen.
00:53:27 – Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:53:29 5 personnes placées en garde à vue et interpellées hier en Meurthe-et-Moselle
00:53:34 dans le cadre d'une enquête ouverte pour association
00:53:36 de malfaiteurs terroristes criminels.
00:53:39 Ces individus appartiennent à la mouvance islamiste
00:53:41 et ont été arrêtés suite à des éléments inquiétants.
00:53:44 La sous-direction antiterroriste de la police judiciaire
00:53:47 et la direction générale de la sécurité intérieure
00:53:49 sont saisies de l'enquête.
00:53:51 Gérald Darmanin a appelé hier les préfets au maintien
00:53:53 d'une extrême vigilance à l'occasion des fêtes de fin d'année.
00:53:57 Les députés de gauche ont officiellement saisi le Conseil constitutionnel
00:54:01 pour contester la loi immigration.
00:54:03 Ils indiquent un nombre record d'articles contraires à la Constitution.
00:54:06 Les élus des quatre groupes seront auditionnés début janvier
00:54:09 pour exposer leurs arguments.
00:54:11 Les sages ont un mois pour statuer.
00:54:13 Enfin, l'inauguration d'une plaque commémorative en hommage à Johnny Hallyday
00:54:17 hier en présence de Laetitia Hallyday et ses filles Jade et Joy.
00:54:20 Elle a été installée rue de la Tour des Dames
00:54:22 dans le 9e arrondissement de Paris,
00:54:24 là où a grandi celui qui deviendra le futur taulier
00:54:27 Plusieurs fans se sont réunis pour partager ce moment de recueillement
00:54:30 cinq ans après la mort du chanteur
00:54:32 et dont de nombreux bikers ont fait vrombir leur Harley-Davidson.
00:54:36 Des belles images.
00:54:41 On est toujours avec Georges Fenech, Charlotte Dornienas,
00:54:43 avec François Puponi et Alexandre Devecchio.
00:54:46 Parlons de Gérard Depardieu,
00:54:48 qui avait d'ailleurs pris pour la première fois la parole.
00:54:51 - Dorn Figaro.
00:54:52 - C'était vous qui l'aviez...
00:54:53 - Publié, oui, dans le montage des belles opinions.
00:54:56 C'était une lettre qu'il avait publiée, une lettre ouverte.
00:54:59 Il s'exprimait pour la première fois en clamant son innocence
00:55:05 et en disant être victime d'un lynchage médiatique
00:55:10 et qu'il en souffrait énormément.
00:55:12 Dans l'aspect information,
00:55:13 et je ne veux vraiment pas qu'on rentre dans la polémique,
00:55:15 France Télévisions dit avoir authentifié la séquence diffusée
00:55:17 dans Complément d'Enquête où Gérard Depardieu
00:55:19 tiendrait des propos à caractère sexuel au sujet d'une jeune fille,
00:55:22 authentification qui a été faite par un huissier.
00:55:26 Voilà ce que dit le huissier.
00:55:27 Au cours de cette séquence, je constate qu'à l'exception de la jeune fille,
00:55:29 seuls des cavaliers d'apparence masculine
00:55:31 entrent en premier plan des caméras.
00:55:35 Ian Mwaks, qui était le réalisateur de ce documentaire,
00:55:38 avait dit un peu plus tôt dans Dorn Figaro,
00:55:41 "Je suis sûr à 99% que Gérard a tenu ses propos sur une cavalière
00:55:45 qui n'était pas la petite fille.
00:55:46 Gérard est incapable de tenir des propos comme ça sur une enfant."
00:55:49 Écoutez Geoffroy Lejeune, qui était avec nous hier soir,
00:55:51 parce que je lui ai demandé une réaction sur cette déclaration
00:55:56 de France Télévisions, de Complément d'Enquête et donc de l'huissier,
00:56:01 puisque c'est le journal du dimanche qui avait révélé ce doute
00:56:07 qui pouvait s'installer autour des séquences.
00:56:09 Écoutez, c'était Geoffroy Lejeune hier soir.
00:56:12 Nous avons posé depuis une semaine une question à Complément d'Enquête,
00:56:16 à France Télévisions et à la boîte de production,
00:56:19 à Icari, qui a produit ce documentaire.
00:56:22 On leur demande de montrer les rushs,
00:56:24 montrer les images brutes, non montées, non trafiquées, non travaillées,
00:56:30 pour qu'on puisse se faire notre propre idée.
00:56:32 Et au lieu de nous les montrer, on a proposé de nous les montrer,
00:56:36 on a proposé d'aller les voir, sans téléphone, sans les filmer.
00:56:40 On a vraiment tout proposé.
00:56:42 Et au lieu de nous répondre "Pas de problème, venez les voir,
00:56:44 faites-vous votre opinion à propos des rushs",
00:56:46 ils ont se communiqué aujourd'hui, ce qui est extrêmement étonnant,
00:56:48 dans lequel il y a deux loups.
00:56:49 Dans ce que vous avez cité tout à l'heure,
00:56:51 il y a la question des personnages d'apparence masculine.
00:56:55 Moi, je ne sais pas ce que ça veut dire,
00:56:56 dans le monde dans lequel on vit aujourd'hui.
00:56:58 Quelqu'un qui porte une bombe, c'est-à-dire un casque pour faire du cheval.
00:57:03 On peut dire "apparence masculine", ça peut être une femme.
00:57:05 Ça ne veut rien dire.
00:57:07 Et ensuite, il y a la question du premier plan.
00:57:08 Donc, ma théorie, ça n'est qu'une théorie, en tout cas, c'est une intuition,
00:57:13 c'est que c'est une image où il y a beaucoup de monde.
00:57:16 Il y a des femmes, des hommes, un premier plan, un deuxième plan,
00:57:20 et parmi tous ces gens, une fillette.
00:57:23 Et je pense que Complément d'Enquête,
00:57:26 la boîte de production qui a produit le Complément d'Enquête,
00:57:29 s'est servie de l'image de la fillette qui fait partie de cette séquence
00:57:32 pour dire que Gérard Depardieu avait des propos au sujet de cette fillette.
00:57:36 Je pense qu'aujourd'hui, ils sont très, très, très, très loin
00:57:38 d'apporter la preuve que ces propos ont été prononcés.
00:57:41 Et un avocat m'a envoyé hier soir,
00:57:44 et je veux vraiment rester sur le factuel,
00:57:47 voilà ce qu'il m'a envoyé, "Ne te fais pas avoir par l'intervention d'un huissier de justice".
00:57:51 C'est une stratégie d'avocat, je le sais, je l'ai déjà fait.
00:57:53 L'huissier n'a aucune compétence pour authentifier cette vidéo.
00:57:57 L'huissier n'a pas le droit d'interpréter la vidéo.
00:57:59 L'huissier ne peut faire qu'une chose, écrire et décrire ce qu'il voit, ce qu'il constate.
00:58:04 - Ce qu'il fait d'ailleurs, et d'ailleurs... - Il fait un constat,
00:58:07 constat d'huissier, comme on dit.
00:58:09 Moi, je ne comprends pas pourquoi il ne montre pas ses roches à la presse.
00:58:12 C'est le respect, il dit "on n'a jamais dévoilé nos sources".
00:58:16 Non mais là, il y a un sujet, il y a le président de la République qui intervient,
00:58:19 il y a la France qui se pose des questions,
00:58:20 il y a notre plus grande star internationale du cinéma,
00:58:24 et ces messieurs de la production gardent leurs roches.
00:58:26 Non mais enfin, c'est un problème.
00:58:28 - Respect des sources. - Oui.
00:58:30 On voit bien que Depardieu est en roue libre là-dedans,
00:58:35 mais ça ne prouve pas non plus que c'est un violeur.
00:58:37 Ce qui est compliqué, c'est de faire le lien entre des propos.
00:58:41 Les propos ne conduisent pas forcément à des actes dans la vie,
00:58:46 et de le faire sur la place publique, il va y avoir un jugement,
00:58:49 attendant que la justice rende son verdict.
00:58:53 Plus tout le délire où il faut lui enlever la légion de l'heure,
00:58:56 arrêter de diffuser ses films, enfin ça c'est un bretasse.
00:58:59 - Est-ce que France Télévisions a décidé qu'il n'y aurait plus de films ?
00:59:02 - Alors je crois qu'ils sont venus un peu dessus.
00:59:05 Ils sont venus un peu dessus.
00:59:07 Mais on voit bien qu'on est dans une logique de délaissement.
00:59:09 - Vous pensez en tous les cas qu'il n'y aurait plus de films
00:59:10 avec Gérard Depardieu sur France Télévisions
00:59:12 dans les prochains mois ou les prochaines semaines.
00:59:15 En revanche, vous avez raison, ce qui est intéressant c'est l'aspect politique.
00:59:18 Puisque laissons que justice soit rendue,
00:59:22 et l'enquête se poursuivre, et nous restons sur l'aspect politique.
00:59:25 Puisque si on en parle ces derniers jours,
00:59:28 c'est que la ministre de la Culture expliquait que Gérard Depardieu faisait honte à la France,
00:59:34 et 72 heures plus tard, vous avez le président de la République
00:59:38 qui désavoue sa ministre de la Culture, Rima Abdoulmalak.
00:59:41 Donc est-ce que Rima Abdoulmalak a un avenir au ministère de la Culture ?
00:59:45 On voit ce sujet d'Aminat Adem.
00:59:47 - Il y a quelques jours, un reportage sur France 2
00:59:52 diffusait les propos polémiques de l'acteur Gérard Depardieu.
00:59:56 Sur des images tournées en 2018 lors d'un voyage en Corée du Nord,
00:59:59 le monstre sacré du cinéma français
01:00:02 fait de multiples allusions sexuelles aux femmes qui l'entouraient.
01:00:05 La ministre de la Culture, Rima Abdoulmalak,
01:00:08 avait d'abord condamné les mots et le comportement de l'acteur,
01:00:11 qui, dit-elle, faisait honte à la France.
01:00:14 - Ça m'a dégoûté.
01:00:15 Une attitude qui se veut sur le ton de la blague et de la provocation,
01:00:19 mais qui est en fait assez irrespectueuse et indigne.
01:00:22 Plus tard, la ministre annonce alors qu'une procédure disciplinaire
01:00:26 allait être engagée par la grande chancellerie de la Légion d'honneur.
01:00:29 Gérard Depardieu avait reçu la distinction des mains de Jacques Chirac en 1996.
01:00:35 - Un conseil de l'ordre va se réunir pour décider si cette Légion d'honneur
01:00:38 doit être suspendue ou pas, retirée complètement ou pas.
01:00:42 Ça sera eux de décider.
01:00:44 C'est sans compter la réaction du président de la République,
01:00:47 grand admirateur, dit-il, de Gérard Depardieu.
01:00:50 Invité sur le plateau de C'est à vous,
01:00:52 Emmanuel Macron tient un tout autre discours
01:00:55 et dénonce à son tour une chasse à l'homme.
01:00:57 - C'est un immense acteur.
01:00:59 La Légion d'honneur est un ordre qui n'est pas là pour faire la morale.
01:01:02 Ce n'est pas sur la base d'un reportage
01:01:03 qu'on enlève la Légion d'honneur à un artiste.
01:01:05 La ministre de la Culture s'est un peu trop avancée.
01:01:08 Une séquence qui, une nouvelle fois, divise dans le gouvernement.
01:01:12 - France Télévisions, me dit-on, a diffusé un film de Depardieu dimanche dernier,
01:01:16 "Les illusions perdues".
01:01:18 - Ils sont revenus.
01:01:19 "Les illusions perdues", ils jouaient pas le rencontrement.
01:01:23 - Ça a été mal compris.
01:01:24 - Mais voilà.
01:01:25 Mais bon, ils ont tendance à retropédaler, d'ailleurs,
01:01:27 comme la ministre de la Culture sur un autre sujet
01:01:29 où elle parlait de quota ethnique.
01:01:31 Après, elle a dit que c'était pas vrai.
01:01:35 Donc, ça s'inscrit quand même, à mon avis,
01:01:37 et la réaction de France Télévisions
01:01:39 et la réaction de la ministre de la Culture dans un premier temps,
01:01:42 dans une logique idéologique.
01:01:45 - Oui, mais Rima Abdoul-Malak, en revanche, sur Gérard Depardieu,
01:01:47 elle n'est absolument pas revenue sur ses propos.
01:01:49 - Oui, non, elle n'est pas revenue.
01:01:49 - Pardonnez-moi, depuis mercredi...
01:01:51 C'était jeudi ou mercredi ?
01:01:52 - Non, je parlais de qu'elle est revenue sur ses propos de...
01:01:56 - Non, mercredi.
01:01:56 - De faire de la sélection en fonction de la couleur de peau.
01:01:59 - J'entends, mais sauf que l'interview...
01:02:01 - Non, pas sur Gérard Depardieu, mais je liais les deux
01:02:04 parce que je pense qu'elle a une vision mauve,
01:02:05 qu'en réalité, la ministre de la Culture,
01:02:08 et que ça, cette histoire de Légion d'honneur,
01:02:10 c'est une forme de culture de l'effacement.
01:02:12 Peut-être que demain, il y aura un procès qui dira
01:02:14 qu'il a fait des choses qui condamneront Gérard Depardieu,
01:02:19 mais je trouve ça de toute manière ridicule de réécrire l'histoire.
01:02:22 Et on est dans une logique de l'effacement qui est sous-hystique, en réalité.
01:02:26 - Si on les condamnait, rappelez-vous le scandale de Maurice Papon.
01:02:31 On lui a retiré la Légion d'honneur, mais des années après,
01:02:35 et lui, il avait poussé l'atrocité à se faire enterrer
01:02:38 avec cette Légion d'honneur, bien qu'on lui ait retiré.
01:02:40 Mais bon, il y a une procédure.
01:02:42 Enfin, on ne peut pas retirer la Légion d'honneur
01:02:43 uniquement parce qu'éventuellement, il y aura un jour un jeune...
01:02:45 - Et toi, la République a raison là-dessus.
01:02:47 - Je ne vois pas, en plus, en quoi la ministre de la Culture
01:02:50 a la moindre compétence...
01:02:51 - Parce que c'est la chancellerie qui décide.
01:02:54 - Elle, c'est la chancellerie, c'est le président de la République
01:02:56 qui est le grand maître de l'ordre de la Légion d'honneur.
01:02:59 Elle, elle a la main sur la médaille des arts et des lettres.
01:03:02 Ce n'est pas de son domaine de compétence.
01:03:05 Pourquoi elle intervient sur ce sujet de manière aussi maladroite ?
01:03:09 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
01:03:12 Mais ce qui est vrai, c'est que vous avez parlé de l'idéologie.
01:03:15 Quand vous avez une idéologie à l'opposé ou des idées...
01:03:19 En effet, elle a le droit d'avoir toutes les idées du monde.
01:03:22 Mais quand vous avez des idées à l'opposé
01:03:24 de celles du président de la République,
01:03:28 ça peut être compliqué.
01:03:30 Emmanuel Macron a encloché, rappelons-le,
01:03:32 le retrait de la Légion d'honneur de Weinstein
01:03:34 avant toute condamnation.
01:03:35 C'est vrai que si on n'avait pas la même ligne...
01:03:39 - Un peu d'honneur, après la déclaration publique du président de la République.
01:03:42 - Ah bah vous faites vous aller démissionner.
01:03:43 - Merci, au revoir.
01:03:45 - Elle est déjà vouée publiquement au président de la République.
01:03:47 Elle ne doit pas rester.
01:03:48 Surtout qu'à un moment, elle a fait croire qu'elle allait démissionner avec...
01:03:50 - Elle l'a démentie.
01:03:51 - Oui, d'accord, mais elle a quand même été aux réunions avec les ministres
01:03:54 qui, eux, ont posé leur démission en disant...
01:03:56 Vous parlez de la réunion des frondeurs, des ministres frondeurs, des démissionnaires.
01:04:01 Dans l'actualité également, je voulais vous faire réagir
01:04:04 à un message de Fabien Van Dammerlich.
01:04:06 Vous savez, c'est le secrétaire général d'Alliance Police.
01:04:08 Et là, c'est intéressant également, puisqu'on va parler de justice.
01:04:11 On a besoin de comprendre.
01:04:13 Voilà ce qu'écrit Fabien Van Dammerlich.
01:04:15 45 jours d'ITT pour notre collègue victime.
01:04:18 Ça s'est passé le 7 décembre dernier dans l'Ariège.
01:04:20 Incertitude pour notre collègue de pouvoir réexercer son métier suite à ses blessures.
01:04:26 Ça s'est passé au moment d'une interpellation.
01:04:28 Mobilisation d'enquêteurs et moyens pour identifier et interpeller l'auteur.
01:04:31 L'auteur sous le coup d'une obligation de quitter le territoire.
01:04:34 Après calcul et examen minutieux de cette affaire par la justice,
01:04:37 8 mois de prison avec sursis.
01:04:39 Encore une nouvelle décision insupportable et complètement incompréhensible.
01:04:42 Les forces de l'ordre se sentent désespérément seules en première ligne
01:04:45 face à la délinquance et la criminalité.
01:04:49 Vous avez un policier qui intervient.
01:04:50 Qui est blessé par son agresseur.
01:04:52 45 jours d'ITT.
01:04:53 Vous vous souvenez du Beauvau de la sécurité ?
01:04:55 On va se rafraîchir un peu la mémoire.
01:04:57 Allez-y, parce qu'avec toute cette actualité, on oublie.
01:04:59 L'aggravation des peines contre ceux qui portent atteinte à l'autorité de la police.
01:05:05 Le résultat, c'est toujours le même.
01:05:08 Vous allez me dire, mais vous faites une fixation.
01:05:10 Je suis obligé de le répéter.
01:05:11 Il n'y a pas, dans notre pays, de réponse pénale.
01:05:15 Vous pouvez prendre la question par tous les bouts.
01:05:17 Que ce soit l'immigration, le trafic de drogue, le recul de l'autorité, la question des ordres.
01:05:22 C'est toujours la même chose.
01:05:24 Vous n'avez pas de réponse pénale dans ce pays.
01:05:27 Et tant que ce sera cette situation-là, vous ne réglerez rien.
01:05:31 Vous imaginez quand même, c'est 8 mois de sursis alors que vous avez un policier aujourd'hui.
01:05:35 Il n'est même pas sûr de pouvoir réutiliser sa main forte.
01:05:38 45 jours d'ITT.
01:05:40 45 jours d'ITT ?
01:05:41 Bah évidemment.
01:05:44 Je vous avais dit qu'on revenait un peu sur la loi immigration et sur l'aspect politique à présent.
01:05:48 Puisque dans cette loi qui a été votée, les Républicains ont peut-être gagné des points.
01:05:54 Éric Ciotti a réagi dans les colonnes du Figaro ce matin.
01:05:57 Écoutez, parce qu'il met la pression sur le Conseil constitutionnel en disant
01:06:02 "Attention, si vous commencez à réduire à peau de chagrin notre loi,
01:06:07 ça va passer, il faudra passer par un référendum".
01:06:09 Éric Ciotti, c'était dans le Figaro ce matin.
01:06:12 Il se félicite de cette loi immigration votée cette semaine à l'Assemblée nationale.
01:06:17 Un accomplissement possible, il le martèle.
01:06:19 "Grâce aux Républicains, nous avons donné aux Français un texte utile
01:06:23 qui améliore les dispositifs existants pour mieux lutter contre l'immigration illégale
01:06:27 et les flux migratoires.
01:06:29 Ce texte, nous le devons au LR, aussi bien au Sénat qu'à l'Assemblée nationale".
01:06:33 Éric Ciotti, très critique envers le gouvernement, n'a évidemment pas manqué de critiquer
01:06:38 une nouvelle fois le président de la République et Gérald Darmanin,
01:06:41 le ministre de l'Intérieur, qui est à l'origine du projet de loi de l'immigration.
01:06:45 Il en profite pour faire un bilan rapide des deux mandatures du président
01:06:49 et il annonce un naufrage.
01:06:51 Le "en même temps" nous a conduit jusqu'à l'explosion de l'insécurité,
01:06:54 à des records migratoires.
01:06:55 Le "quoi qu'il en coûte" nous a amené à financer par l'impôt et les taxes
01:06:59 une montagne de dettes.
01:07:00 Ces deux slogans fondateurs du macronisme n'apportent rien de bon à notre démocratie.
01:07:05 Et donc, avec cette loi immigration, qu'il désigne comme un texte courageux
01:07:09 et sa vision actuelle du pouvoir en place,
01:07:11 Éric Ciotti veut placer désormais les Républicains non plus comme une opposition
01:07:16 mais bel et bien comme une alternance.
01:07:18 La mâchoire macronienne n'existera plus avec le départ d'Emmanuel Macron.
01:07:21 Ses héritiers, qui commencent à se déchirer avec violence,
01:07:24 seront comptables d'un bilan dont les Français mesurent la médiocrité.
01:07:28 Nous avons une immense place à retrouver et nous devons offrir une alternative
01:07:32 au programme économique de Marine Le Pen qui s'est aligné sur celui de Jean-Luc Mélenchon.
01:07:37 Éric Ciotti ne veut donc plus se contenter d'envoyer des messages forts.
01:07:40 Il veut, avec son parti, agir pour continuer de déstabiliser le gouvernement
01:07:45 et entamer l'année 2024 de manière offensive.
01:07:47 - Georges Fedec. - Oui ?
01:07:49 - Explication. La droite passe à l'offensive ou c'est une offensive quand même ?
01:07:54 - Il ne faut pas non plus être marseillais. - La droite est de retour.
01:07:56 - La droite est de retour. La droite de qui ? La droite de Passeport ?
01:07:58 - Non, la droite de... - Comme dit Olivier Marlex.
01:08:00 - Éric Ciotti, Marlex, Vauquier, enfin la droite est de retour.
01:08:04 - Vous êtes sûr de ça ? - Bah oui.
01:08:05 - Le conseil constitutionnel va tout retoquer.
01:08:08 - Et d'où l'intérêt de faire ce que veut la droite, c'est-à-dire un référendum.
01:08:11 La droite reviendra sur ce plan-là. - Et quand ?
01:08:14 - Quand il y aura des élections. - On a le temps.
01:08:17 On a le temps de voir venir.
01:08:20 - Il y a les européennes. - Les européennes.
01:08:21 Vous avez vu que tout se joue, vous avez entièrement...
01:08:23 - Ils ont réussi leur coup. La droite a réussi son coup.
01:08:24 - Oui, avec quand même un coup à double tranchant,
01:08:27 c'est-à-dire qu'ils ont réussi un coup médiatique,
01:08:29 mais ça ne produit aucun effet sur la réalité des choses.
01:08:33 - La droite a réussi son coup. Je ne le savais pas.
01:08:35 - On risque de nouveau de leur en vouloir et de considérer
01:08:38 qu'ils ont été des supplétifs d'Emmanuel Macron.
01:08:40 Donc oui, effectivement, il faut un référendum.
01:08:43 Ce qui est intéressant, c'est que les plaques tectoniques politiques ont bougé.
01:08:48 Si vous voulez, la priorité nationale, la droite ne voulait pas entendre parler
01:08:52 il y a quelques années.
01:08:54 Et donc, ils sont venus sur des positions du RN.
01:08:56 Finalement, ils ont travaillé ensemble.
01:08:58 En quelque sorte, ils ont voté la même loi.
01:09:00 Donc c'est ça l'aspect le plus intéressant de la séquence.
01:09:04 Malheureusement, cette loi ne changera rien au quotidien des Français.
01:09:07 - Ils n'ont pas travaillé ensemble, mais ont voté main dans la main.
01:09:10 C'est ça que vous voulez dire, Alexandre Dévecquiaud ?
01:09:12 - C'est le miracle d'Emmanuel Macron qui a fait l'union des droites pour...
01:09:16 - Révisez-moi en même plus long.
01:09:17 - Il a même rallié une partie des centristes.
01:09:20 - Vous êtes en train de dire que, en même temps,
01:09:22 l'explosion des partis vient de recréer l'union des droites.
01:09:26 C'est le Big Bang politique qui est en train de...
01:09:28 - Et l'union des gauches.
01:09:29 - L'union des gauches.
01:09:30 - Il a réussi l'union des deux.
01:09:31 - Si ce n'est pas du génie, vous avez peut-être raison.
01:09:34 68 % des Français sont satisfaits du contenu du texte.
01:09:36 84 % plébiscitent la déchéance de nationalité pour les binationaux,
01:09:40 auteurs de crimes contre les forces de l'ordre.
01:09:42 76 % des Français approuvent le rétablissement du délit de séjour irrégulier.
01:09:46 Pareil, 76 % des Français sont également favorables à la fin de l'automaticité du droit du sol.
01:09:53 Je ne sais pas si vous avez vu cette image à Bègle.
01:09:56 Là aussi, les maires qui se mobilisent.
01:09:59 Elle est un peu pathétique, cette image.
01:10:00 Vraiment, le maire de Bègle, maire écologiste, a décidé de poser un voile sur le buste de la Marianne.
01:10:08 Revoyons l'image. Frison là.
01:10:09 Il est entouré pour lutter contre cette loi immigration.
01:10:14 - C'est une lutte...
01:10:16 - Mais je ne sais pas pourquoi vous dites double symbole.
01:10:18 Moi, je n'y vois qu'un seul.
01:10:19 C'est-à-dire que c'est quand même assez pathétique.
01:10:22 Regardez, prisez l'image.
01:10:23 Regardez, regardez.
01:10:24 - C'est ridicule, mais le fait de mettre un voile...
01:10:27 - Bonjour l'ambiance.
01:10:28 - Dans les années déjà, cette loi avait fait une...
01:10:31 - Ça fait un peu burqa d'ailleurs.
01:10:32 - Ça avait fait une lutte qui avait fait polémique avec un voile sur Marianne.
01:10:36 Donc on peut le voir.
01:10:37 - C'est magnifique.
01:10:38 - À double sens, effectivement, si on ne fait rien pour combattre une immigration massive
01:10:43 qui ne s'intègre pas et pour combattre la pression islamiste, il y aura un voile réellement sur Marianne.
01:10:48 - C'est ça que...
01:10:50 C'est votre interprétation.
01:10:51 - Non, je ne pense pas que c'était leur but.
01:10:52 - Moi, l'interprétation...
01:10:53 - Je ne pensais pas du tout que c'était leur but, mais effectivement, on peut y voir une burqa.
01:10:57 - Moi, j'y vois surtout un moment extrêmement gênant.
01:10:59 Ça dure sept secondes, on a frisé l'image.
01:11:02 - Mais tous ces gens-là devraient exprimer clairement quel est le principe auquel cette
01:11:06 loi contrevient concrètement.
01:11:07 Concrètement.
01:11:08 Il y a des désaccords de fond.
01:11:10 Ils veulent un accueil qui se fasse mieux.
01:11:12 Ils veulent défendre le droit du sol absolument intégral.
01:11:14 On a compris, il y a un désaccord.
01:11:16 Quel est le principe d'humanité, puisqu'ils nous disent ça depuis trois jours, auquel
01:11:19 cette loi contrevient concrètement ?
01:11:21 Ils vont nous dire oui, c'est la préférence nationale, mais la définition même de la
01:11:26 humanité, c'est par rapport à une autre citoyenneté.
01:11:28 La définition même est excluante en réalité.
01:11:31 - En tout cas, ça donne envie de participer aux festivités de Noël avec la mairie de
01:11:37 Bègle.
01:11:38 Ils ont l'air très heureux, ces élus.
01:11:40 Le maire de Bègle qui est tout à gauche, je le dis au téléspectateur.
01:11:43 Il nous reste quelques minutes.
01:11:45 Et là, il y a une question qui se pose.
01:11:47 Est-ce qu'on passe la séquence entière ou est-ce qu'on fait la version réduite ?
01:11:52 Je précise au téléspectateur, je n'ai jamais reçu autant de messages depuis hier
01:11:56 soir après l'émission de face à Philippe de Villiers.
01:11:58 Philippe de Villiers, je le dis également au téléspectateur, parce qu'il voulait
01:12:02 avoir le discours de Philippe de Villiers.
01:12:04 C'était sans note.
01:12:05 Philippe de Villiers arrive toujours sur le plateau sans note.
01:12:08 Il avait été question de faire un conte de Noël.
01:12:13 Son conte de Noël, Philippe de Villiers, c'est la crèche des civilisations.
01:12:17 C'est le retour sur la civilisation française.
01:12:19 Bon, est-ce qu'on passe la séquence en long ? Elle fait quatre minutes la séquence en
01:12:22 long.
01:12:23 - On sacrifie quel sujet si on dit qu'il n'y a plus de minutes ?
01:12:24 - Parce qu'apparemment on parle de Noël.
01:12:26 On garde les quatre minutes.
01:12:28 - Vous savez qui va décider ? C'est France qui va décider, qui est la chef d'édition.
01:12:33 France, est-ce qu'on passe la version longue ou est-ce qu'on passe la longue parce qu'elle
01:12:38 ne l'a pas entendue ?
01:12:39 Écoutez, chère France, vous allez vivre une séquence.
01:12:42 - À vos mouchoirs.
01:12:43 - J'ai rarement vécu une séquence aussi émouvante lors d'une émission.
01:12:49 Philippe de Villiers, c'était hier, qui revient sur la puissance de Noël et la civilisation.
01:12:54 - Moi si j'avais à raconter un conte de Noël, je dirais ceci sur Noël, sur la crèche.
01:13:05 Voilà, il y a le minuit chrétien qui monte dans la nuit, ou douce nuit qu'on entend
01:13:13 en ce moment.
01:13:14 Et qu'est-ce qui se passe ? Il y a les bergers qui s'approchent lentement et qui déposent
01:13:20 au pied du lit de paille un fromage de brebis, c'est leur cadeau.
01:13:26 Et puis derrière eux arrivent les rois mages, Gaspard, Melchior, Balthazar, et qui déposent
01:13:35 leur cadeau, l'or, la myre, l'encens.
01:13:38 Et puis derrière eux, longtemps après, arrivent, depuis la pointe de l'Occident, derrière
01:13:45 les mages de l'Orient, d'un autre bout du monde, le marchand de quenouilles, un vieillard
01:13:51 avec sa vieille haroue qui grince, musique sincère, authentique, du vieux pays profond.
01:13:59 Et il dépose ses poupées de lin pour envelopper l'enfant qui grelotte.
01:14:04 Et puis derrière lui, longtemps après, s'approche une jeune fille aux tresses d'or, le chef
01:14:11 inondé de blondeur.
01:14:12 Elle s'appelle Blandine, elle sera sainte Blandine, elle s'agenouille, elle vient offrir
01:14:17 son martyr.
01:14:18 Et puis derrière elle, derrière elle, arrive un anachorète, un moine, qui dépose son
01:14:26 manteau, sa clamide de miséricorde, il s'appelle Martin de Tour, c'est l'apôtre des Gaules.
01:14:34 Cette clamide, ça signifie ce que vous aurez fait, aux plus petits d'entre nous, c'est
01:14:39 à moi que vous l'aurez fait.
01:14:40 Et derrière arrive un anonyme qui dépose une rosace et les plans d'un vaisseau renversé,
01:14:46 c'est l'architecte de Notre-Dame.
01:14:47 Et derrière arrive un roi, pieds nus, avec la couronne d'épines.
01:14:52 Et devant la couronne d'épines et au pied du lit de paille, il fait la promesse, en
01:14:59 partant en terre de promission, de troquer sa couronne de puissance contre une couronne
01:15:04 de souffrance.
01:15:05 Et derrière lui arrive, parlons de souffrance, la pietà de Michel-Ange.
01:15:09 Et Michel-Ange dépose la pietà.
01:15:11 Et derrière lui arrive un musicien qui dépose son orgue, qui s'appelle Jean-Sébastien
01:15:15 Bach, "Ô Jésus, que ma joie demeure".
01:15:17 Et derrière lui arrive un philosophe, Pascal, joie, joie, pleurs de joie, certitude.
01:15:23 Et derrière lui arrive Verlaine, sa romance d'amour, son Noël.
01:15:27 Et derrière Verlaine, Marcel Pouces et toute la littérature.
01:15:30 Ils sont là, des centaines, des centaines.
01:15:33 Et puis derrière ces poètes, derrière ces écrivains, il y a un homme un peu gêné,
01:15:41 avec une moustache.
01:15:42 Il passe sa mort en vacances à Sète, il est venu là, il ne sait pas trop pourquoi
01:15:47 parce qu'il est incrédule, mais malgré tout il se met à genoux, il gratte sa guitare
01:15:50 et qu'est-ce qu'il dit ? "Par les quatre horizons qui crucifient le monde, pour tous
01:15:58 ceux dont la chair se déchire ou retombe, je vous salue Marie."
01:16:05 Cette foule, cette houle, cette foule d'artistes, de pèlerins, de saints, de héros, d'anonymes,
01:16:13 d'humbles, de fracturés, de pauvres entre les pauvres, qui vient devant la crèche.
01:16:22 Elle sait, depuis 2000 ans, que cette crèche, avec ce petit enfant qui grelotte entre le
01:16:31 bœuf et l'âne, qui le réchauffe, elle sait que cette crèche, elle n'a pas préparé
01:16:39 un système, elle n'a pas préparé un royaume, elle n'a pas préparé un empire, elle a fondé
01:16:49 une civilisation.
01:16:50 C'est extraordinaire.
01:16:52 C'est magnifique.
01:16:54 Et je le dis aux téléspectateurs, sans note, rien.
01:16:58 C'est la deuxième fois que je le vois et je ressens toujours la même émotion.
01:17:01 Plus de 100 000 personnes ont réagi sur les réseaux sociaux, le conte de Philippe Devilliers
01:17:06 qui revient, et vous avez reconnu bien sûr Brassens, la mouche qui gratte.
01:17:10 Oui, je vous salue Marie.
01:17:12 Je le dis bien sûr, bien sûr.
01:17:14 Allez, il nous reste deux minutes, à quelques heures maintenant de Noël.
01:17:19 Je voulais qu'on remercie quand même les téléspectateurs qui sont toujours de plus
01:17:22 en plus nombreux à nous suivre et soyez présents, même pendant les fêtes, même pendant les
01:17:27 vacances, la semaine prochaine, on reste là avec vous bien sûr.
01:17:30 Et je voulais saluer une téléspectatrice, une fidèle téléspectatrice qui a fait quelque
01:17:34 chose de formidable avec l'intelligence artificielle.
01:17:36 Elle a pris vos photos ?
01:17:38 Non.
01:17:39 Si, elle a pris et elle a fait, je pense que c'est des personnages de Walt Disney.
01:17:43 Elle les a mis dans la crèche ?
01:17:44 Non.
01:17:45 Alors regardez, parce que j'ai demandé, j'ai vu ça hier.
01:17:48 Alors là, par exemple, c'est l'heure des pros.
01:17:50 Georges Fenech, vous êtes en bas.
01:17:51 Regardez, vous êtes à côté de Gauthier Lebrecht, de Joseph Macézcaron.
01:17:56 En haut à gauche, c'est Vincent Herouette.
01:17:59 Au milieu, c'est Eugénie Bastier.
01:18:01 Et en haut à droite, c'est Pascal Prost.
01:18:04 Mais dans la réalité, j'ai pas le même costumier que Pascal Prost.
01:18:07 Ah bah écoutez, je sais pas, mais c'est représentatif.
01:18:10 Je crois qu'il y a une face à l'info également, elle s'appelle Valérie.
01:18:13 Alors ça, c'était la face à l'info de cette semaine.
01:18:15 Regardez, Charlotte Dornelas en haut à gauche, Yoann Usahi, Mathieu Bocote, Marc Menand,
01:18:23 Guillaume Bigot.
01:18:24 Est-ce qu'on en a d'autres des photos ?
01:18:26 Regardons.
01:18:27 Ah bah ça, c'est Brigitte Mio.
01:18:29 Brigitte Mio, vous savez pourquoi ? Parce que dans un instant, c'est Brigitte qui prend
01:18:32 la main et qui va nous parler.
01:18:34 Qu'est-ce qu'elle va nous dire, Brigitte ? Eh bien, Brigitte va nous donner des conseils.
01:18:37 Restons sur la photo pour bien chouchouter votre froid.
01:18:40 Pour bien se gérer.
01:18:41 Exactement.
01:18:43 On a tendance, pendant les fêtes, à avoir une levée de coude peut-être trop importante.
01:18:47 Donc elle va nous donner tous les conseils pour bien chouchouter notre froid pendant
01:18:52 cette période très festive.
01:18:54 Brigitte Mio, je trouve ça formidable ce qu'on peut faire avec l'intelligence artificielle.
01:18:58 C'est quand même dingue.
01:18:59 Eh bien écoutez, merci.
01:19:00 Merci à Valérie.
01:19:01 Bravo.
01:19:02 Elle s'appelle comment ? Valérie HDF.
01:19:03 Merci à vous.
01:19:04 Merci à tous les téléspectateurs.
01:19:06 Merci à tous les quatre.
01:19:07 C'était vraiment très agréable d'être avec vous ce matin.
01:19:09 On se retrouve bien sûr ce soir.
01:19:12 Le temps de moi de retrouver ma nièce Angèle.
01:19:14 Vous savez quel âge elle a ? Votre nièce ?
01:19:17 Oui, un an.
01:19:18 C'est chaud ça.
01:19:19 Aujourd'hui.
01:19:20 Donc on lui souhaite un joyeux anniversaire.
01:19:21 Bah oui, aujourd'hui.
01:19:22 Vous pensez quoi ? C'est son premier Noël.
01:19:23 C'est son premier Noël.
01:19:24 C'est cette première bougie qu'elle va souffler.
01:19:26 Elle fait ses premiers pas.
01:19:27 Du coup, c'est son deuxième Noël.
01:19:28 Ah bah c'est son...
01:19:29 Oui, effectivement.
01:19:30 Bah oui, d'accord.
01:19:31 Effectivement.
01:19:32 Elle avait 24 heures le 24 décembre.
01:19:36 C'était un moment absolument merveilleux.
01:19:38 Il faut que je fonce.
01:19:39 Je vous retrouve bien sûr ce soir.
01:19:41 Dans un instant.
01:19:42 C'est Brigitte Miot, je l'ai dit.
01:19:43 Merci à tous les quatre.
01:19:44 On continue d'être ensemble et on se retrouve ce soir, je le disais.
01:19:48 A tout à l'heure.
01:19:49 Joyeux Noël.
01:19:50 Joyeux Noël.