• il y a 3 jours
Les Vraies Voix Citoyennes avec Antoine Jochyms, cofondateur d'Open Politics ; François Lamy, vice-président de l'AFM-Téléthon.


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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2024-11-25##

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Transcription
00:00Citoyens, mon patriot, rejoins le parti sans qu'il n'en ait rien.
00:07Citoyens, citoyennes, on vous court.
00:10Des citoyens propres nous ont fournis le cap.
00:13Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:17Je suis un citoyen ordinaire.
00:19Citoyen, soldat, frère, père.
00:21C'est mon devoir de citoyen.
00:23Tu n'auras qu'une voix.
00:25Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.
00:2819h20, les vraies voix citoyennes.
00:31Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:33Et comme tous les lundis soirs de 19h à 20h,
00:36on est très heureux de retrouver notre duo de co-présidents.
00:39Aurélie Gros et Stéphane Pellet, co-présidents du G500.
00:42Bonsoir les amis.
00:43Bonsoir Philippe David.
00:45Vous êtes en forme.
00:46On vous a dit déjà, l'OM a gagné.
00:47Vous êtes arrivé tout guiré dans le studio.
00:49Tranquille, 3-1.
00:50Il dansait.
00:51Il y a un résultat sportif qui vous a fait sauter au plafond ce week-end, Aurélie Gros ?
00:54Non, moi c'est des résultats citoyens qui me font sauter au plafond.
00:57Mais bon, pas encore le cas.
00:59Donc la ligue des champions demain soir, vous vous en fichez ?
01:02Je vous laisse ça à vous les hommes.
01:04Non mais les Marseillais ne jouent pas la ligue des champions demain.
01:07Ça y est, je suis méchant.
01:08Ça a bien commencé.
01:09Très méchant.
01:10Quelles sont les nouvelles du G500 les amis, pour commencer ?
01:13Eh bien, savez-vous que dans un peu moins d'un an maintenant,
01:18plus proche de six mois, on tient ce fameux sommet citoyen.
01:2112, 13, 14 juin.
01:22Absolument, à Lille.
01:23Lille.
01:24Et puis avant ça, il y a des étapes.
01:26Il y en a une qui s'est tenue il n'y a pas très longtemps.
01:29C'était le 9 novembre sur la santé.
01:31Vous savez que les équipes rédigent elles-mêmes une loi de programmation et d'orientation en santé.
01:37D'ailleurs, si on va sur le site www.ideal-citoyens.fr,
01:43on retrouve toutes ces annonces-là.
01:45Peut-être Aurélie, vous connaissez par cœur les dates à venir.
01:48Eh bien oui, nous aurons bientôt le 25 janvier,
01:51donc on laisse passer des fêtes quand même, la justice.
01:53Un grand débat sur la justice, notamment sur le populisme judiciaire à Nice,
01:58avec nos amis qui en ce moment même sont en débat à Toulon.
02:05Et donc un amour de justice, voilà.
02:08On aura le 11 février à Paris, à l'Institut des jeunes aveugles,
02:12un grand colloque sur le handicap.
02:16Nous aurons le 29 mars à Toulon, un grand débat sur la culture.
02:20Le 26 avril, on retourne à nos premiers amours à Marseille
02:25pour un grand échange avec autour des enjeux de la jeunesse.
02:30Et enfin, nous clôturerons ce tour de France des territoires le 2 et le 3 mai dans la Drôme,
02:36plus précisément à Saint-Sauveur-Gouverné, là vous ne connaissez pas.
02:40Je ne connais pas, mais très joli, Saint-Sauveur-Gouverné.
02:42Parce qu'il existe des villages, vous savez en France, il y a plein de villages.
02:4535 000.
02:46Et voilà, donc c'est important d'aller dans les villages aussi pour débattre
02:49sur les enjeux écologiques et du changement climatique.
02:52Eh bien écoutez, c'est parfait.
02:54Non, non, c'est à vous surtout.
02:55Et maintenant le sommaire ce soir.
02:57Sentiment d'abandon, 70% des Français ne font plus confiance à la politique.
03:02En outre, 68% d'entre eux estiment que l'actuel modèle démocratique ne fonctionne pas bien.
03:06Comment se former à la vie publique et politique en tant que citoyen sans passer par un parti ?
03:11C'est la mission que s'est donnée l'association Open Politics.
03:14Leur cible, les plus jeunes.
03:15Mais l'initiative est ouverte à tous.
03:18Antoine Jochims, cofondateur, est à nos côtés ce soir.
03:21Bonsoir.
03:22Cette année, le Téléthon aura lieu les 29 et 30 novembre.
03:27Le Téléthon organisé par l'AFM Téléthon est une collecte de fonds annuelle
03:31qui depuis 1987 rassemble des millions de personnes en France et à l'étranger.
03:35Pour soutenir la recherche et améliorer la vie des patients atteints de maladies génétiques rares.
03:39Cette année, le Téléthon met en avant 5 familles.
03:42Marley et Milan, Tim, Sacha, Paul et Félicie.
03:45Leur histoire émouvante illustre les grandes victoires contre des maladies autrefois incurables
03:49qui rappellent l'importance de poursuivre la recherche pour ceux qui attendent encore un traitement.
03:53Nous sommes ravis de recevoir François Lamy, vice-président de l'AFM Téléthon.
03:57Bonsoir.
03:58Bonsoir.
03:59Les vraies voix sud-radio.
04:01Je suis pour le communisme, je suis pour le socialisme.
04:05Et pour le capitalisme parce que je suis opportuniste.
04:10J'ai pas pu m'empêcher, vous voulez pas pousser la chansonnette ?
04:14Je vous en prie.
04:15Elle chante très bien et moi je chante très mal.
04:17C'est pour ça qu'on tient un temps.
04:21Non mais je ne suis pas du genre à dire que je retourne ma veste.
04:24C'est trop mal.
04:26Oui mais c'est du Dutronc.
04:29C'est du Dutronc, exactement.
04:31Aujourd'hui, d'après les chiffres que vous avez dit tout à l'heure,
04:34on brosse le portrait en fin de compte d'une France qui est relativement méfiante,
04:39qui est lasse, morose, qui ne croit plus en la démocratie et en la poétique.
04:44Et outre un pessimiste et une défiance généralisées,
04:47les Français ont le sentiment que le système politique et social français est injuste et asymétrique.
04:52D'autant que 80% des Français estiment que les responsables politiques ne se préoccupent pas
04:57de ce que les Français pensent et nourrissent un sentiment quelque part d'abandon.
05:03Et OpenPolitics, qui avec nous aujourd'hui, on est ravi,
05:07est un lieu de formation parce qu'en fin de compte on en manque,
05:10appartisant, qui ne dépend d'aucun parti politique
05:15et qui vise à doter en fin de compte les citoyens des moyens nécessaires
05:19afin qu'ils s'engagent plus dans la vie publique et politique.
05:23Alors merci Antoine d'être avec nous ce soir,
05:27parce que je crois qu'aujourd'hui former la jeunesse et plus largement l'ensemble des citoyens,
05:31c'est un peu votre mission, alors racontez-nous un peu comment est née en fin de compte cette idée.
05:35Cette idée est née d'un constat,
05:38et le constat selon nous c'est que la crise démocratique c'est avant tout une crise politique.
05:43Si les Français ne vont plus voter,
05:45c'est bien parce qu'ils pensent que la politique n'est plus capable de changer leur vie.
05:48Si les Français ne s'intéressent plus à la politique,
05:52c'est parce qu'ils pensent que demain,
05:54la politique ne pourra pas changer la vie de leurs enfants ou de leurs petits-enfants.
05:57Donc la crise démocratique c'est une crise politique,
05:59c'est une crise de vocation politique,
06:01on en parlera peut-être,
06:02mais il y a de moins en moins de Françaises et de Français qui veulent faire de la politique,
06:05il y a de moins en moins de Français dans les partis politiques.
06:08On verra en 2026 si nous avons assez de candidates et candidats aux élections municipales,
06:12mais les articles qui sont sortis récemment montrent qu'on a peur quand même du crash démocratique.
06:17– Mais on a un désengagement aujourd'hui des maires.
06:20– David Lissnard au salon des maires mercredi dernier
06:23dans Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus,
06:25c'est les démissions de maires,
06:26c'est « the white queen » comme il y a eu aux États-Unis après la crise de 2008.
06:30– Les démissions ont augmenté ces dernières années,
06:32effectivement parce qu'il y a de la violence contre les élus,
06:35parce que les citoyens sont de plus en plus exigeants.
06:37Mais pourquoi les citoyens sont exigeants ?
06:39Parce qu'ils ont le sentiment que les politiques ne changent pas leur vie.
06:42Et donc il y a une vraie crise politique aujourd'hui,
06:44et c'est ça le nœud du problème démocratique selon nous.
06:46Et donc cette crise de vocation s'additionne à une crise de représentation,
06:50à une crise de confiance, et donc pour nous,
06:52il faut faire émerger une nouvelle génération de leaders politiques
06:55pour répondre à cette crise politique.
06:57– Il n'y a pas une crise plus large du sens qu'on donne à l'engagement
07:01des citoyens de plus en plus consuméristes,
07:04c'est-à-dire qui attendent finalement des services,
07:07mais qui prêtent quand même l'oreille assez facilement à la polémique.
07:11Moi j'y suis souvent, actuellement on n'a pas une classe politique,
07:14on a une classe polémique.
07:15C'est-à-dire que des gens qui d'abord et avant tout savent rédiger des tweets,
07:19savent clasher untel ou untel,
07:22plutôt que de véritablement élaborer et proposer et présenter des idées.
07:26– Je dirais qu'il y a deux éléments de réponse à cette question.
07:30Effectivement il y a une majorité de français qui pensent
07:32que les hommes et femmes politiques sont corrompus,
07:34il y a une majorité de français qui pensent qu'ils ne sont pas bien représentés
07:37dans le monde politique,
07:38et il y a une majorité de français qui pensent que les politiques
07:40mettent leur intérêt personnel au-dessus de l'intérêt général.
07:43Et on ne peut pas leur donner tort qu'on voit la politique au niveau national,
07:46qu'on voit la course de petits chevaux pour les législatives ou pour 2027.
07:49Mais je crois qu'il faut repartir du local et qu'on a une mère autour de la table
07:52et que les seuls élus qui sont capables de réconcilier les français
07:55avec la politique ce sont les mères.
07:57Pour autant je ne suis pas d'accord avec l'idée consumériste des français.
08:00Je crois qu'il y a une vraie volonté d'engagement au sein de la société,
08:03par contre le problème c'est qu'il y a une dévitalisation du monde politique
08:07au profit d'autres formes d'engagement.
08:09C'est très bien qu'on ait des français engagés dans le monde associatif,
08:12dans l'ESS, mais aujourd'hui ils ne vont plus dans le monde politique.
08:15Et c'est une économie sociale insolidaire.
08:17Oui pardon, mais aujourd'hui la décision se prend dans le monde politique.
08:21Et c'est marrant d'observer d'ailleurs que la jeunesse
08:24est très engagée sur des sociétés qui touchent le quotidien
08:27ou sur les causes environnementales,
08:29mais pour le coup ne vont pas spécialement voter.
08:32Vous l'observez quand vous faites ces formations auprès de la jeunesse ?
08:36Nous on a un certain nombre de jeunes,
08:38pour autant on n'est pas dans le jeunisme,
08:40on essaie de former une majorité de 18 à 78 ans.
08:43Mais les jeunes aujourd'hui, pourquoi ils ne vont pas voter ?
08:46Ils ne vont pas voter parce que le monde politique d'une part ne leur ressemble pas.
08:504% des maires ont moins de 40 ans.
08:52On va avoir quand même un problème de renouvellement de la classe politique en 2026.
08:55Je suis en train de me dire que j'en faisais partie, mais non pas du tout.
08:58Ah excusez-moi, presque, presque.
09:01Il n'y a pas la ligne droite de Longchamp que vous étirez.
09:04Donc 4% ont moins de 40 ans,
09:06donc d'une part ils ne sont pas représentés en termes d'incarnation,
09:08et puis en termes d'idées, aujourd'hui,
09:10quelle politique est capable de traduire les aspirations de la société
09:13en projet politique et en vision d'avenir ?
09:15Honnêtement, il n'y en a pas beaucoup,
09:17donc c'est là que vient cette dichotomie entre l'engagement des jeunes
09:19et le fait qu'ils n'aillent pas voter.
09:21Mais nous, le message qu'on leur donne, c'est que s'ils veulent changer les choses,
09:24c'est bien de manifester, c'est bien de s'engager dans les associations.
09:27Mais demain, celles et ceux qui prennent les décisions,
09:29ce sont les maires et les ministres.
09:31Sud Radio, les vraies voix citoyennes, 19h13,
09:34avec ce débat passionnant en compagnie d'Antoine Jochims.
09:37C'est la politique, voter, c'est un droit,
09:40c'est aussi un devoir civique,
09:42c'est ce qui est écrit sur les cartes électorales.
09:44Vous voulez réagir, le 0826 300 300,
09:46on se retrouve dans quelques instants.
09:48Sud Radio, parlons vrai.
09:53Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France,
09:5619h20, des vraies voix citoyennes.
09:59Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
10:01Retour des vraies voix citoyennes avec, bien évidemment,
10:04Aurélie Gros et Stéphane Pellet.
10:06Notre premier invité, Antoine Jochims,
10:08confondateur d'OpenPolitics.
10:10Vous voulez éduquer les jeunes,
10:12mais pas que à la politique,
10:13c'est pas de 7 à 77 ans,
10:15comme chantait Michel Sardou.
10:17Je ne vous demande pas de chanter Aurélie Gros.
10:19C'est de 18 à 78 ans.
10:22Mais aujourd'hui, c'est surtout,
10:25plus on est âgé, plus on vote.
10:27Pourquoi est-ce que les jeunes ne votent plus ?
10:31Parce que ça, peut-être qu'il y a de bonnes raisons.
10:33Ils ne votent plus parce qu'aujourd'hui,
10:35le monde politique ne leur ressemble pas,
10:37à la fois en termes d'incarnation et en termes d'idées.
10:40Ce qu'il faut comprendre et ce vers quoi il faut tendre,
10:43c'est pousser les jeunes vers le politique institutionnel,
10:46pour qu'ils puissent la changer de l'intérieur.
10:48Je pense que c'est en mettant les jeunes dans le monde politique
10:50qu'on donnera aussi aux jeunes de voter.
10:52Comment ça se passe concrètement, vos formations ?
10:55Comment on fait pour s'inscrire ?
10:57Qu'est-ce que vous faites ? Expliquez-nous.
10:59Vous avez l'idée à des gens de s'inscrire ce soir ?
11:02Avec plaisir. On fait des formations à l'engagement politique.
11:04L'idée, c'est de les former à la stratégie de campagne,
11:06à la communication politique, au débat d'idées,
11:08à la prise de parole.
11:09Et c'est des formations à la fois en ligne et en présentiel,
11:12aujourd'hui à Paris, mais demain, on l'espère,
11:14dans toute la France, pour leur donner les codes,
11:16les outils et le réseau pour s'engager en politique.
11:18Parce que ce n'est pas inné de s'engager en politique.
11:20Avant, c'était les partis qui formaient les militants et les cadres.
11:22Aujourd'hui, plus de partis.
11:24Aucun parti ne le font.
11:25Qu'est-ce qui se passe avec les partis ?
11:27C'est quoi votre constat à vous ?
11:29Honnêtement, c'est compliqué à dire,
11:31parce qu'ils ont à la fois abandonné la production d'idées
11:33et la formation militante.
11:34La seule prérogative qui leur reste,
11:36qui était une prérogative historique,
11:38c'est d'investir des candidats.
11:39Aujourd'hui, les partis se sont devenus des machines
11:41pour les élections présidentielles.
11:43Est-ce que c'est devenu des syndicats d'élus ?
11:45Je ne sais pas.
11:46Je vous pose la question.
11:48Est-ce que ce n'est pas devenu des syndicats d'élus ?
11:50Encore, il faudrait qu'il y ait beaucoup de personnes dans les partis.
11:521% de la population à peine.
11:54Voilà.
11:55Il y a plus de monde dans les syndicats en parallèle.
11:57On est bien d'accord.
11:58Il n'y a déjà pas grand monde dans les syndicats.
12:00Permettez-moi de vous dire qu'il y a 8% de syndiqués.
12:03Si vous enlevez la fonction publique,
12:05on est à 2 ou 3% dans le privé.
12:06Alors là, c'est vraiment très peu.
12:08Mais est-ce que le problème des politiques,
12:10ce n'est pas qu'ils ont filé les pouvoirs à des gens non élus
12:13et qu'aujourd'hui, on se dit que voter ça ne sert à rien
12:15parce que ceux qu'on élit ne décident pas ?
12:17Je pense que le pouvoir est toujours en politique.
12:20Peut-être qu'on peut changer la vie en étant dirigeant d'entreprise,
12:24en faisant des documentaires, en faisant des films.
12:27Mais je pense que le pouvoir, il est aujourd'hui en politique.
12:29Aurélie, vous avez du pouvoir en tant que maire ?
12:31Oui, on en a de moins en moins.
12:34On ne va pas faire le débat sur les maires.
12:37En ce moment, ils sont assez en colère, les maires.
12:39Mais pour le coup, il y a une forme de décision importante
12:42de la part des maires dans le quotidien des citoyens
12:45de leur ville ou village.
12:47Je crois qu'il faut quand même sortir de ce discours
12:48sur l'impuissance du politique.
12:49Peut-être que la notion de pouvoir est quelque chose
12:53qui tend un peu les Français.
12:55C'est-à-dire que le côté pouvoir, c'est un côté très négatif,
12:58alors qu'on a une force d'action pour modifier le quotidien des citoyens.
13:03Soyons concrets, chers amis, parce que là, ce sont des constats.
13:06Mais dites-nous, comment vous agissez ?
13:08D'abord, vos formations, quelles sont-elles ?
13:10Qui ça concerne ?
13:11D'ailleurs, on vous donnera un tuyau pour le sud de la France
13:13avec une association géniale qui s'appelle Melting Pot.
13:17On vous invitera peut-être en juin à parler de tout ça
13:20parce qu'ils forment des jeunes justement à la vie politique.
13:23Vous avez raison, il faut connaître les arcanes pour comprendre.
13:26Parlez-nous aussi de votre grand forum, je crois, samedi.
13:29Exactement, ce forum qu'on organise notamment avec Melting Pot.
13:32C'est un grand forum de l'engagement politique et démocratique.
13:36Une journée de réflexion et d'engagement
13:38sur les sujets de renouveau politique et démocratique.
13:40Parce qu'aujourd'hui en France, on a plein de grands événements
13:42sur bien des sujets sociétaux,
13:44mais le parent pauvre, à la fois des financements et des grands événements,
13:48c'est la démocratie et la politique.
13:50Qu'il soit ouvert à tous les citoyens.
13:51Et donc, on a fait le pari d'organiser ce forum
13:53qui va être une journée de réflexion, d'engagement,
13:56avec des associations, avec des conférences,
13:58avec un procès fictif de la politique,
14:00avec des conférences sur la politique,
14:02permet-elle encore de changer la vie ?
14:03Faut-il supprimer les partis politiques ?
14:05Comment réconcilier les Français avec la politique ?
14:07Et donc, on va débattre, on va échanger sur ces sujets-là.
14:09En plus, j'ai compris que c'était dans un théâtre de la Concorde.
14:12Exactement, le théâtre de la Concorde.
14:14C'est où ?
14:15C'est le nouveau tiers-lieu dédié à la démocratie à Paris,
14:17c'est l'ancien espace Cardin, avenue Gabriel,
14:19qui a été transformé par la mairie de Paris,
14:21qui continue sur sa lancée de créer des tiers-lieux à Paris,
14:24et je crois que c'est utile pour les associations.
14:26Donc, de quelle heure à quelle heure au théâtre de la Concorde ?
14:2714h à 22h.
14:28Mais le Team Pot, ils viennent du sud,
14:30a priori, ils seront avec vous, comment ça se passe ?
14:32Exactement, on aurait pu inviter Alexandre,
14:34Alexandre prendra le train vendredi, je crois, pour nous rejoindre,
14:36et être partie prenante de la journée.
14:38C'est notre partenaire du G500,
14:40Alexandre Pastor,
14:42qui a fait plusieurs grandes réunions à Marseille, au dernier sommet.
14:44On l'avait reçu d'ailleurs sur son radio à plusieurs reprises.
14:46La question qui se pose,
14:48vous faites ce grand rout,
14:50on va appeler ça comme ça,
14:52est-ce que les jeunes, notamment,
14:54qui ne votent plus, ne vous disent pas,
14:56mes parents, ils ont été déclassés en 20-30 ans,
14:58ils ont voté, ça n'a jamais rien changé,
15:00je ne vote pas,
15:02parce que ça ne sert à rien.
15:04Parce que moi, je ne crois pas du tout que les hommes politiques
15:06sont corrompus pour 99,9% des cas.
15:08Mais est-ce que, quelque part, aujourd'hui,
15:10ce qui empêche le vote, ce n'est pas l'absence de résultats,
15:12avec la France qui se casse la gueule,
15:14il n'y a pas d'autre mot depuis 40 ans ?
15:16– Si, mais quelle est l'alternative ?
15:18– Vous voulez dire autre chose que des partis politiques ?
15:20– Autre chose que des politiques.
15:22Je veux bien qu'on reconnaisse l'impuissance des politiques,
15:24et c'est vrai qu'on a le sentiment qu'ils ne changent pas les choses.
15:26– Mais est-ce que ça n'explique pas les choses ?
15:28– Mais bien sûr que ça explique, quand on a le sentiment
15:30que les politiques ne changent pas la vie,
15:32alors que je pense qu'ils font beaucoup de choses,
15:34mais qu'ils ne savent pas, forcément,
15:36comment communiquer autour de la politique,
15:38et que ceux qui sont le plus mis en avant,
15:40ce sont justement les bons communicants.
15:42Et c'est là un des problèmes du monde politique.
15:44Aujourd'hui, on pourrait y revenir, mais bien sûr,
15:46ils ne votent pas parce qu'ils ont le sentiment
15:48que ça ne change pas les choses.
15:50Mais je crois qu'il ne faut pas abandonner,
15:52il faut prendre le bâton de pèlerin pour leur dire
15:54que la politique encore peut changer les choses.
15:56– Et alors, vous ne pensez pas que, justement,
15:58pour la jeunesse, parce que c'est l'avenir,
16:00il faut se tourner vers nos jeunes pour changer les choses,
16:02le fait d'impliquer beaucoup plus tôt nos jeunes,
16:05pourquoi pas proposer le vote à 16 ans pour les élections municipales,
16:11et pourquoi pas européenne, puisque dans certains pays,
16:13c'est ouvert aux jeunes de 16 ans.
16:15Qu'est-ce que vous en pensez ?
16:17Parce que c'est peut-être une question qui revient, vous,
16:19dans vos formations ?
16:20– Effectivement, ça revient.
16:22Après, ce dont on se rend compte aussi, c'est que,
16:24pour faire de la politique, il faut quand même avoir
16:26une certaine maturité intellectuelle.
16:28Ce n'est pas facile de se construire intellectuellement,
16:30de savoir ce qu'on pense, en dehors du capital social
16:32qu'on peut avoir, ou de la vie de ses parents,
16:34ou de son entourage.
16:36– C'est ce qu'on disait des femmes.
16:38– En tout cas, personnellement…
16:40– Je vais vous dire, c'est vrai,
16:42on disait qu'elles allaient voter comme leur confesseur.
16:46– Comme le curé.
16:48– Comme le curé, comme leur confesseur, c'était la position
16:50du parti radical sous la 3ème République.
16:52– Tout à fait. – Absolument.
16:54– Pas comme leur mari, comme leur curé.
16:56– En tout cas, personnellement, j'ai mis du temps
16:58à me construire intellectuellement, politiquement,
17:00prendre part à la vie démocratique dès 18 ans,
17:02mais que la vie politique, ça demande du temps aussi.
17:04Ça demande de l'épaisseur intellectuelle,
17:06ça demande de l'épaisseur humaine,
17:08il faut avoir vécu, il faut comprendre un peu
17:10la vie des gens, je pense,
17:12avant de pleinement s'engager en politique.
17:14Et ce dont on se rend compte aussi,
17:16c'est que celles et ceux qui sont le plus à même
17:18de passer à l'action, et notamment d'être candidate
17:20ou candidat tête de liste à des élections,
17:22c'est plutôt les personnes qui ont 35-40 ans.
17:24Parce que quand on a 25 ans,
17:26on construit les premières étapes de sa vie.
17:28On a plus vocation à être militant, militante,
17:30et à participer à l'effort commun.
17:32Mais donc, voilà, en commençant à 18 ans,
17:34c'est déjà pas mal.
17:36– Mais il y a une question qui se pose quand même,
17:38on y revient toujours, le droit de vote,
17:40est-ce que c'est un droit, mais c'est aussi un devoir ?
17:42Est-ce qu'il ne faudrait pas passer le vote obligatoire,
17:44comme en Belgique par exemple, où on prend une amende
17:46à la deuxième ou troisième absence de participation ?
17:50– Et ça marche assez bien, il y a 80% de participants.
17:52– Comme l'État cherche de l'argent,
17:54plus Flaine les vise.
17:56Peut-être à condition de reconnaître le vote blanc dans ce cas-là.
18:00Si on reconnaît le vote blanc, pourquoi pas.
18:02Mais si on ne le fait pas, ça n'a aucun sens.
18:04– Mais la reconnaissance du vote blanc,
18:06on ne va pas dire aux gens, vous n'avez pas été élu
18:08parce qu'il y a moins de 50% de bulletins exprimés,
18:10on revote 2 fois, 3 fois, 50 fois, 100 fois.
18:14C'est pas possible non plus.
18:16– Peut-être que ça poussera les hommes et femmes poétiques
18:18à réfléchir autrement et à proposer des projets autrement aussi.
18:20– Antoine Jochim, il ne nous reste pas trop de temps,
18:22il faudrait que vous nous récapituliez tout ça.
18:24Vous proposez des formations, ça s'appelle OpenPolitics.
18:28On peut vous aider en allant sur quelle plateforme ou site
18:30pour peut-être même contribuer avec des dons ?
18:34– www.openpolitics.fr
18:36– Et comme elle ne peut pas faire la publicité elle-même,
18:40je rappelle à tout le monde qu'il faut se brancher
18:42ou aller directement au théâtre de la Concorde
18:44samedi de 14h à 20h.
18:46– Vous avez l'adresse exacte ? – 1 Avenue Gabriel.
18:48– C'est à côté de l'espace Gabriel,
18:50c'est à côté des Champs-Élysées en fait.
18:52– Exactement, en bas des Champs.
18:54– Il y aura des tas de gens passionnants,
18:56mais je crois qu'aussi Aurélie Gros prendra la parole.
18:58– Effectivement, Aurélie interviendra sur…
19:00– Et ça, à votre avis, ça va faire venir du monde.
19:02– Sur la table ronde, faut-il supprimer les partis politiques ?
19:04Avec Gilles Boyer d'Horizon, Mathilde Ymer de la primaire populaire
19:06et Loïc Bondiou, le professeur de sciences politiques.
19:08– C'est ça.
19:10– Un débat animé.
19:12– Et imaginez que tout le monde soit d'accord.
19:14– Qu'auriez-vous d'autres comme invités ?
19:16– On aura l'ancienne ministre Jean-Christophe Combes,
19:18on aura le photojournaliste Vincent Jarrosso
19:20et toute la vie, il y a des documentaires et des livres,
19:22ce que je trouve très intéressant.
19:24Nous aurons aussi Yannick Jadot.
19:26– Le candidat à la présidentielle.
19:28– Exactement, il y aura du beau monde.
19:30– Rendez-vous au théâtre, à l'espace Gabriel.
19:32– Au Théâtre de la Concorde.
19:34– C'est l'ex-espace Gabriel, samedi prochain.
19:36– Exactement.
19:38– C'est parfait, et pour s'inscrire sur OpenPolitics.
19:40Tout de suite, on va parler d'un autre sujet,
19:42c'est le week-end prochain,
19:44et des millions de gens y participent chaque année,
19:46c'est le Téléthon.
19:48On le retrouve dans quelques instants.
19:50– Sud Radio. – Parlons vrai.
19:52– Parlons vrai.
19:54– Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France,
19:5619h20,
19:58les vraies voix citoyennes.
20:00Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
20:02– Retour des vraies voix citoyennes,
20:04et l'événement aura lieu le week-end prochain,
20:06c'est-à-dire le vendredi 29 et le samedi 30 novembre.
20:10On écoute ceci.
20:12– Le 29 et le 30 novembre ?
20:14Ah non, non, non, je peux pas, je fais le Téléthon.
20:16– Quand tu dis ?
20:18– Le 29 et le 30 novembre ?
20:20Mais non, c'est le Téléthon.
20:22– Ah ouais, génial, c'est quand ?
20:24– Le 29 et le 30 novembre ?
20:26Mais non, c'est le Téléthon.
20:28– 29 et 30, non, non, non, on est le Téléthon.
20:32– Non, mais qu'est-ce que vous avez tous,
20:34le 29 et le 30 novembre, c'est le Téléthon,
20:36je peux pas le manquer.
20:38– Et vous aussi, le 29 et le 30 novembre,
20:40annulez tout ce que vous avez prévu et rejoignez-nous.
20:43– Vous avez reconnu la voix de Mika,
20:45qui est le parrain cette année du Téléthon,
20:47qui sera sur Sud Radio vendredi matin
20:49dans l'émission Média de Valérie Expert
20:51et de Gilles Gansman, Stéphane Pelé.
20:54– Alors, pour une fois, je vais faire le professeur,
20:56non pas de mathématiques mais d'arithmétique,
20:58je vais juste donner des chiffres,
21:00c'est comme ça qu'on avait prévu d'attaquer les choses
21:02avec François Lamy, que je remercie.
21:04– En parlant de politique, j'espère que vous comptez mieux
21:06qu'Henri Krasucki il y a quelques années.
21:08– Oui, les milliards de francs, soyons gentils
21:10avec Henri qui n'est plus de ce monde bien sûr.
21:1329 et 30 novembre, ça on a compris,
21:15c'est essentiel dans notre vie,
21:17donc il faut être là, 280 000 bénévoles,
21:2023 000 animations qui rassembleront
21:22de l'ordre de 3 millions de français,
21:2415 000 communes engagées,
21:2666% des dons peuvent être déductibles,
21:30voire même ce sont des réductions d'impôts,
21:32ce qui est encore mieux,
21:34et donc surtout un numéro à faire,
21:36le fameux 36-37,
21:38François Lamy,
21:40donc on est ravis de vous accueillir,
21:42vous êtes un des vice-présidents de l'AFM Téléthon,
21:44d'ailleurs rappelez-nous, parce que ça je pense
21:46que c'est le début, il faut qu'on comprenne à nouveau,
21:48ce qui paraît être une mobilisation nationale évidente
21:51en fait est né d'une association,
21:53donc racontez-nous la belle aventure de cette association.
21:56– C'est une association de patients,
21:58et de parents de patients surtout,
22:00à l'origine c'était une famille qui était atteinte
22:02de myopathie de Duchêne, donc la famille de Keper,
22:04qui avait 7 enfants,
22:06dont 4 étaient atteints de myopathie de Duchêne.
22:08– Alors qu'est-ce que la myopathie de Duchêne,
22:10parce que moi j'ai lu en voyant la préparation de l'émission,
22:12mais pour expliquer aux auditeurs.
22:14– Donc la myopathie de Duchêne, c'est une maladie
22:16qui touche les muscles, donc les muscles se détruisent
22:18petit à petit, lentement,
22:20mais beaucoup trop vite en réalité,
22:22donc tout d'abord les plus gros muscles sont atteints en premier,
22:24donc les enfants perdent la marche d'abord,
22:26puis la capacité de bouger les bras,
22:28puis les mains,
22:30puis ils ont des difficultés à respirer,
22:32parce que le diaphragme qui nous permet de respirer
22:34est un muscle,
22:36et le cœur est également atteint,
22:38et bien souvent les patients meurent
22:40d'un arrêt cardiaque.
22:42– Entre 20 et 30 ans, c'est ça ?
22:44– Entre 20 et 30 ans, parfois un peu plus.
22:46– J'ai vu par exemple que Enzo Ferrari,
22:48le fondateur de la Scuderia, a perdu un de ses fils
22:50de cette maladie à 23 ou 24 ans.
22:52– Oui, tout à fait.
22:54– Mais vous-même, vous êtes un parent
22:56d'un enfant qui est atteint
22:58de cette maladie,
23:00donc vous vous êtes mobilisé,
23:02pour illustrer ce que vous dites
23:04au sein de cette association
23:06AFM Téléthons, et puis après de toutes
23:08les entreprises de recherche qui sont liées
23:10dans le fameux généthon,
23:12et donc toutes ces structures dans le génopole
23:14qui se trouvent notamment essentiellement
23:16à Évry, c'est ça, là où se retrouve
23:18la recherche génomique.
23:20Vous dites que vous avez réussi petit à petit
23:22à orienter la recherche,
23:24notamment à ce que des chercheurs travaillent
23:26dans le sens de ce que vous attendiez concrètement.
23:28– Alors si on poursuit un peu l'histoire,
23:30le Téléthons a été créé en 1987,
23:32les dirigeants d'alors
23:34ont réfléchi intérêt général avant tout,
23:36puisqu'ils avaient des enfants
23:38atteints de myopathie de Duchenne,
23:40ils savaient que c'était une maladie extrêmement complexe
23:42que peu de personnes ne comprenaient
23:44à ce moment-là, le gène lui-même
23:46venait tout juste d'être découvert,
23:48ils avaient compris que pour pouvoir s'attaquer
23:50à cette maladie extrêmement compliquée,
23:52ils devaient en passer par des étapes intermédiaires,
23:54la première étant le décodage du génome.
23:56Et défiant tous les pronostics,
23:58le laboratoire Généthon a été créé,
24:00ils ont mis en place des robots
24:02qui ont permis de décoder l'ADN,
24:04de mettre sur notre génome des sondes
24:06qui permettaient de se repérer un petit peu
24:08dans tout cet imbroglio ADN
24:10qui est très complexe,
24:12et les premières cartes du génome
24:14ont été découvertes à Généthon,
24:16grâce à la générosité des Français.
24:18– Avec un centre de séquençage.
24:20– Un centre de séquençage qui a été créé à ce moment-là,
24:22et une fois que ces sondes
24:24ont été placées,
24:26les chercheurs voulaient poursuivre,
24:28puisque le génome n'était pas encore décodé,
24:30il ne le sera qu'au début des années 2000,
24:32donc bien plus tard,
24:34mais cette association de patients,
24:36leur but n'était pas de faire de la recherche pour de la recherche,
24:38c'était de trouver des médicaments,
24:40et dès lors qu'on pouvait se repérer un peu dans ces cartes,
24:42ils ont réorienté l'effort
24:44de recherche du Généthon
24:46vers la recherche de thérapeutiques.
24:48Ça a été extrêmement complexe.
24:50– Donc une thérapie génique ?
24:52– Une thérapie génique, effectivement.
24:54Avec les cartes du génome,
24:56on savait identifier où était l'anomalie,
24:58et la thérapie génique consistait
25:00à apporter ce gène défectueux
25:02dans l'ensemble du corps,
25:04dans les organes atteints.
25:06– Parce que d'ailleurs, il y a des entreprises qui vous sont associées,
25:08je crois qu'ils fabriquent désormais ces thérapies,
25:10qui sont en tous les cas
25:12de nouvelles thérapies, parce que c'est un peu
25:14ce que nous expliquait votre présidente,
25:16Laurence Thierno, c'est ça ?
25:18– Thierno-Hermant.
25:20– Ce qui est extraordinaire, c'est que vous avez,
25:22non seulement grâce aux dons
25:24de tous les Français, grâce à vos
25:26très très nombreux bénévoles,
25:28280 000 on le rappelle,
25:30vous avez petit à petit orienté les choses pour aller vers
25:32des maladies telles qu'elles sont vécues ou décrites,
25:34mais aussi associer des thérapies
25:36et peut-être même à un moment pouvoir les commercialiser
25:38pour à nouveau remettre de l'argent dans la machine.
25:40– Donc un peu plus tard,
25:42dans les années 2000,
25:44on a compris que
25:46la production de ces médicaments
25:48de thérapie génique nécessitait
25:50une usine dédiée, très particulière,
25:52dans laquelle tout devait être recréé,
25:54les processus qualité,
25:56les chercheurs savent ça bien mieux que moi,
25:58mais c'est vraiment très particulier,
26:00et ce qui a conduit l'AFM Téléthon
26:02à créer la plus grande usine
26:04de production de thérapie génique
26:06au début des années 2010,
26:08qui aujourd'hui est un acteur privé,
26:10qui ne dépend pas directement,
26:12en tout cas la direction
26:14n'est pas celle de l'AFM,
26:16c'est une autre entreprise privée
26:18qui a mis la main dessus,
26:20mais cette usine est toujours présente à Évry,
26:22sur le génopole, et si elle est présente là-bas,
26:24c'est par la volonté de ces patients
26:26qui avaient compris que là aussi,
26:28il fallait prendre un peu d'avance
26:30sur les besoins qui allaient se faire un jour
26:32en matière de thérapie génique,
26:34et avec le souhait de créer
26:36une vraie filière de thérapie génique
26:38au niveau français, ce qui est inexistant aujourd'hui,
26:40et on aimerait avoir d'autres acteurs à nos côtés
26:42pour pouvoir pousser,
26:44puisque ces innovations d'aujourd'hui
26:46de patients individuellement
26:48sont des progrès médicaux de demain,
26:50et la France
26:52et l'industrie pharmaceutique française
26:54doit se saisir de ces pépites
26:56qui sont produites au génopole,
26:58et l'AFM Téléthon n'est pas tout seul
27:00au génopole, c'est un vrai centre
27:02dédié à la génétique
27:04et tout ce qui a trait à la génétique,
27:06que ce soit médical ou agronomique,
27:08et on doit se saisir de ça
27:10et se profiter de cette pépite pour pouvoir s'aimer.
27:12Ce qui est magnifique,
27:14et qu'il faut le rappeler à nos auditeurs,
27:16c'est qu'effectivement c'est une association
27:18qu'aujourd'hui il y a des traitements,
27:20et vous allez nous en parler,
27:22notamment sur la myopathie de Duchenne,
27:24parce qu'il y a des avancées spectaculaires
27:26et colossaux cette année,
27:28mais il faut dire aussi
27:30que ces recherches sur des maladies rares
27:32qui touchent peut-être peu d'enfants
27:34ou qui intéressent peu
27:36la recherche
27:38plus étatique,
27:40emmènent quelque part sur des traitements
27:42qui vont aller dans des maladies
27:44plus communes, comme le cancer,
27:46et qui viennent en fin de compte
27:48de cette recherche associative,
27:50comme vous le disiez tout à l'heure, les carticelles.
27:52C'est ce qu'on a annoncé
27:54il y a plusieurs années,
27:56et ce qui est une réalité aujourd'hui...
27:58Il y a 7-8 ans, les carticelles à peu près.
28:00Ces traitements innovants du cancer
28:02sont directement dérivés des toutes premières
28:04réussites de thérapie génique
28:06qui ont eu lieu à l'hôpital Necker
28:08dans le service du professeur
28:10Alain Fischer, sur les bébébulles,
28:12qui est une maladie extrêmement rare.
28:14Ces médicaments-là, dérivés,
28:16appliqués au cancer, guérissent
28:18aujourd'hui des personnes atteintes de cancer.
28:20Quand on investit dans la recherche pour le téléthon,
28:22on investit dans le futur
28:24pour des futurs médicaments pour le grand public.
28:26Au-delà, parce que ça touche tout le monde
28:28en fin de compte. Et alors, quelles sont les avancées
28:30sur les bonnes nouvelles ?
28:32Il y en a quand même.
28:34Il y en a plein.
28:36On va en parler dans quelques instants, puisqu'il faut faire une pub.
28:38On se retrouve dans quelques instants
28:40pour parler de ces avancées qui sont extraordinaires
28:42en compagnie de François Lamy,
28:44vice-président de l'AFM Téléthon,
28:46et notamment des progrès sur la myopathie de Duchenne.
28:48Restez bien avec nous dans les Vraies Voix Citoyennes
28:50de Sud Radio.
29:08Retour des Vraies Voix Citoyennes
29:10avec bien évidemment
29:12Rodrigo Stéphane Pellet.
29:14On parle du téléthon. C'est vendredi
29:16et samedi. Nous sommes en compagnie
29:18de François Lamy, vice-président de l'AFM Téléthon.
29:20Vous allez nous annoncer une très bonne nouvelle.
29:22C'est un nouveau médicament.
29:24Ce n'est pas James Bond 007,
29:26c'est le GNT 0004.
29:28Alors, ils ont mis un zéro de plus
29:30que pour le célèbre agent secret
29:32de sa gracieuse majesté. Parlez-nous
29:34de ce médicament qui donne des résultats extraordinaires
29:36et qui en plus est un médicament français.
29:38Alors, ce n'est pas encore un médicament,
29:40c'est un candidat médicament.
29:42On est à la fin de la première phase
29:44d'essai clinique qui a permis de démontrer
29:46sa sécurité et son efficacité
29:48et son efficacité
29:50un peu, et on en est très
29:52content. Et justement, pendant le téléthon
29:54cette année, il y aura un ambassadeur,
29:56un petit garçon, qui s'appelle Sacha, qui a 8 ans
29:58aujourd'hui, qui a pu bénéficier
30:00dans le cadre de l'essai clinique mené à Généthon
30:02de ce
30:04traitement.
30:06C'est une injection qu'il a reçue
30:08il y a deux ans, et aujourd'hui, ce petit
30:10garçon qui est atteint de myopathie de Duchesne,
30:12il va bien, il court,
30:14il joue à la maraîle, il saute, il
30:16grimpe aux arbres. Alors qu'il ne pouvait même plus marcher.
30:18Alors que si, il pouvait encore marcher,
30:20mais il marchait moins bien, c'était difficile.
30:22Et dans cette maladie,
30:24les enfants perdent en général la marche
30:26vers l'âge de 12 ans. Comment ce médicament
30:28a été mis au point ?
30:30Il a été mis au point grâce aux chercheurs de Généthon,
30:32à Ivry,
30:34grâce au fond du Téléthon et de la générosité
30:36des Français, ça vient de là.
30:38Et la façon
30:40dont ça fonctionne, c'est qu'il y a
30:42ce gène de la myopathie de Duchesne
30:44qui s'appelle la dystrophine,
30:46qui est défectueux. Il est apporté par
30:48un virus médicament
30:50qui est fabriqué
30:52de façon artificielle en laboratoire.
30:54C'est un virus qui est
30:56inoffensif, dans lequel on met à l'intérieur
30:58le gène médicament
31:00qui remplace le gène malade.
31:02Ils injectent,
31:04le virus infecte
31:06toutes les cellules musculaires du
31:08petit garçon, et en quelques
31:10semaines, le médicament agit
31:12et stabilise la maladie,
31:14et dans le cas de ce petit Sacha,
31:16il va aller même mieux qu'avant le traitement.
31:18Et vraiment beaucoup mieux.
31:20Alors justement, ça n'est pas une émission,
31:22il n'y a pas Michel Cymes,
31:24donc ça n'est pas une émission médicale ce soir,
31:26c'est quand même avant tout pour parler de votre
31:28engagement, et donc celui
31:30de tous les Français.
31:32Vous êtes, je crois, au Généthon,
31:34220 collaborateurs, c'est ça ?
31:36Il faut raconter que c'est vraiment une petite ville
31:38cette affaire. Les Français, donc,
31:40une fois par an, cette année, le 29 et le 30
31:42novembre, en faisant le 36-37,
31:44feront des dons.
31:46Toute la journée, tout le week-end,
31:48pendant plusieurs jours, il va y avoir des animations,
31:50je crois de l'ordre de 30 000 animations
31:52en France, et avec tout cet argent
31:54récolté, c'est pratiquement une petite ville
31:56qui travaille toute l'année.
31:58Il y a votre association, bien sûr,
32:00il y a des chercheurs, donc, dans des
32:02sociétés rattachées au Généthon, et puis vous avez
32:04vos propres équipes, vous l'avez raconté,
32:06avec une équipe qui fabrique
32:08des thérapies, et tout ça
32:10est devenu mondial. Est-ce que
32:12vous avez des nouveaux objectifs
32:14pour justement motiver encore plus
32:16les Français ? Alors, les objectifs,
32:18en réalité, puisqu'on a eu des
32:20premières victoires extraordinaires, notamment il y a quelques
32:22années, dans une autre maladie très grave, qui s'appelle
32:24la myotrophie spinale, de type 1,
32:26dans laquelle les enfants
32:28atteignent rarement l'âge de 2 ans,
32:30et bien Généthon a mis au point...
32:32C'est une maladie génétique aussi ?
32:34C'est une maladie génétique, effectivement,
32:36et Généthon a inventé un médicament,
32:38qui a été ensuite développé
32:40par un laboratoire américain,
32:42et bien grâce à ces recherches qui ont été
32:44initiées à Généthon, aujourd'hui, c'est 4 000 bébés
32:46qui ont pu être traités dans le monde,
32:48et ces bébés vont aujourd'hui très bien.
32:50Avec une espérance de vie...
32:52On ne connaît pas
32:54la durée et l'efficacité du traitement,
32:56mais avec un recul de 5 à 7 ans,
32:58ils vont très très bien,
33:00et ces bébés,
33:02aujourd'hui, sont des petits enfants
33:04qui courent, qui marchent...
33:06Même chose avec un virus
33:08dans lequel on injecte un gène,
33:10non-pathogène, bien sûr, qui va infecter
33:12les cellules
33:14qui dysfonctionnent.
33:16Donc, un médicament issu des recherches
33:18de Généthon, qui est disponible
33:20désormais, et permet ce que vous dites,
33:22cet espèce de miracle magnifique, 5 à 7 ans
33:24de vie supplémentaire pour ces enfants,
33:26et si j'ai bien compris, 13
33:28candidats médicaments,
33:3013 médicaments qui sont en train d'être développés...
33:32En réalité, c'est 40 essais cliniques
33:34dans 33 maladies différentes
33:36qui sont soutenues par
33:38les fonds du Téléthon.
33:40Rien qu'en France ?
33:42Donc, principalement,
33:44Généthon est un acteur important de l'association,
33:46mais on a deux autres laboratoires
33:48qui sont financés de façon importante.
33:50Donc, Istem, qui est un laboratoire
33:52dédié à la recherche sur les cellules souches,
33:54et l'Institut de Myologie,
33:56qui est un institut dédié à la recherche
33:58sur le muscle.
34:00Et au-delà de ça, on finance aussi un appel
34:02d'offres plus large, international,
34:04pour lequel environ la moitié
34:06des candidats
34:08retenus sont français.
34:10C'est un appel
34:12d'offres qui est vocation plus large,
34:14plus fondamentale, mais on finance
34:16350 programmes de recherche par an.
34:18La France est vraiment en pointe
34:20en termes de recherche sur les maladies génétiques ?
34:22Dans ce domaine, oui. J'ai eu l'occasion de me rendre
34:24à des congrès à l'étranger,
34:26et à la fin des présentations, il y a un remerciement
34:28qui est fait à des laboratoires. Un des trois laboratoires
34:30dont je vous ai parlé sont souvent cités,
34:32parce qu'au-delà de faire de la recherche,
34:34on promeut les collaborations,
34:36et on a mis en place des outils qui sont réutilisés
34:38par d'autres, donc des banques d'ADN,
34:40des banques de cellules
34:42de personnes atteintes de maladies rares, qui permettent
34:44de faire de la recherche, et ces outils,
34:46j'ai parlé d'intérêt général au tout début,
34:48c'est vraiment ça l'idée,
34:50de mettre à la disposition de la communauté scientifique
34:52des outils qui permettent à tout le monde
34:54de pouvoir faire de la recherche et d'avancer le plus vite
34:56pour trouver des thérapeutiques.
34:58C'est un très beau symbole, parce que comme dirait Aurélie Gros,
35:00tout ça ce sont au départ des simples citoyens,
35:02parents bien sûr, concernés par
35:04ces affaires-là, bénévoles,
35:06qui ont donc lancé l'appel
35:08à dons. C'est une certaine manière
35:10de faire de la politique, au sens
35:12de l'intérêt général. Vous avez choisi des
35:14axes de politique
35:16en matière de recherche, en matière de santé,
35:18en matière de pharmacie, et c'est
35:20maintenant ça qui est salué au niveau mondial.
35:22Oui, c'est l'intérêt général
35:24avant tout, et pas d'intérêt financier,
35:26et moi j'aime mal le rappeler,
35:28c'est ce type d'association,
35:30grosse association, le Téléthon, mais qui
35:32sauve des vies, parce qu'en fin de compte c'est beaucoup
35:34plus large, en final, vous
35:36transmettez dans le monde entier
35:38vos recherches, vous le faites de manière
35:40désintéressée, ce qui plaît beaucoup
35:42à Antoine, et qui rêverait d'avoir que des
35:44politiques comme ça, mais voilà, l'intérêt général
35:46dans la recherche, je pense que c'est
35:48votre... Non, c'est absolument pas désintéressé,
35:50parce qu'on a des enfants malades, et si on se bat,
35:52notre détermination, elle vient de là. Oui, mais c'est
35:54l'intérêt général. Bien entendu, parce qu'on sait
35:56que tout seul, on ne peut rien,
35:58et d'autant plus dans les maladies rares, qui touchent
36:00individuellement peu de personnes,
36:02mais qui au total, en France,
36:04on estime à peu près 3 millions de personnes
36:06touchées par 7000 maladies
36:08rares, dont presque toutes
36:10sont aujourd'hui sans traitement.
36:12François Lamy, il faut conclure,
36:14teletons.fr
36:16et 3637 à partir
36:18de jeudi 28. Et donnez-nous
36:20un truc qui va se passer dans le week-end
36:22extraordinaire, à part
36:24l'arrivée de François pour
36:26parler du rugby, mais au-delà de ça.
36:28C'est pas le week-end d'ailleurs, encore.
36:30Une tentative de record du monde
36:32à Lens, de course
36:34de distance de voiture
36:36de modélisme électrique.
36:38Le record est à 4700
36:40quelque chose kilomètres. Ils envisagent
36:42de faire 4800 kilomètres avec ces
36:44voitures de modélisme en 60 heures.
36:46Les gens du Nord, comme d'habitude, des pas de Calais.
36:48Alors à Firmini, ils veulent aussi battre le record
36:50de la mêlée à côté de Saint-Etienne,
36:52la plus grande mêlée du monde, avec
36:543637
36:56personnes dans la mêlée pour jouer.
36:58De personnes qui vont
37:00venir, des gens
37:02qui passent, qui vont faire du rugby.
37:04Désolé, mais alors, l'arbitrage avec 3637
37:06dans la mêlée, pour savoir s'il y en a un
37:08qui a poussé avant, François, ça m'étonnerait
37:10qu'à Lens, à Firmini, même
37:12au Coudré-Monceau, je crois.
37:14Oui, on sera mobilisés.
37:16Avec une activité
37:18particulière, un record à battre.
37:20Plein d'associations qui s'engagent, qui font des balles,
37:22qui font de la danse,
37:24des concerts de gospel, tout ça
37:26au profit du Téléthon à Marché de Noël
37:28où on va demander
37:30aux citoyens de participer. Je pense que c'est important,
37:32ça nous concerne tous.
37:34Merci beaucoup Aurélie Gros et Stéphane Pelé, on vous retrouve évidemment
37:36lundi prochain.
37:38Merci Antoine Jochim pour
37:40votre belle association OpenPolitik.
37:42C'est samedi, juste à côté des Champs-Elysées.
37:44Tout le meilleur, François Lamy, pour le Téléthon
37:46en espérant qu'il y ait d'autres médicaments
37:48aussi miraculeux que le
37:50GNT 0004
37:52contre l'hémiopathie de Duchesne.
37:54Bonsoir, François Trio.
37:56Bonsoir. Après ça, le rugby...
37:58Ça paraît léger, oui, c'est sûr.
38:00Alors, le menu...
38:02Mais quand même, on essaie de mettre les petits
38:04pas dans les grands. Donc on va avoir par exemple
38:06l'entraîneur de l'année. Vous savez que l'entraîneur de l'année, il est français.
38:08Oui, de rugby à 7.
38:10Élu par la Fédération Internationale, c'est Jérôme Daré.
38:12C'est 15 et 7 réunis.
38:14Donc c'est bien la performance, il sera avec nous autour de 20h30.
38:16On parlera de top 14
38:18aussi avec une flèche bretonne
38:20qui joue à Toulon. Il a marqué 3 essais
38:22ce week-end, il sera avec nous en direct. C'est Gaël Dréant, un jeune
38:24joueur. Eh bien voilà, il sera
38:26dans les vraies voies du rugby. Magnifique. Et moi,
38:28j'ai été outré qu'il n'y ait aucun français dans le top 15
38:30de l'année. Je suis encore trop chauvin,
38:32vous allez me dire. Il y a des injustices, hein, de nos jours.
38:34Merci beaucoup. Allez, c'est tout de suite
38:36l'équipe du rugby de Sud Radio avec
38:38François Triot et nos amis.
38:40Il est 19h52, tout de suite.
38:42Sud Radio à votre service. On se retrouve demain
38:4417h avec Cécile de Ménibus.
38:46Pour les vraies voies, à demain.

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