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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Bonsoir à tous, Véronique Jacquier, Georges Fenech, Geoffroy Lejeune et Gilles-William
00:05 Golnadel après notre émission d'hier qui a battu sous les records avec Eric Zemmour.
00:09 1,2 millions de personnes nous ont écoutés. On pourra revenir d'ailleurs sur certaines
00:13 choses qui ont été développées hier parce qu'on n'avait pas forcément beaucoup de
00:16 temps hier pour débriefer ce qui se disait. Vous étiez content ?
00:18 Content de quoi ? Content de ce qu'il disait ? Oui, c'était intéressant.
00:23 Alors on pourra évidemment discuter, pourquoi pas ? On parlera de Naël bien sûr. Aujourd'hui
00:28 on parlera de ce qui s'est passé à Rouen avec une basilique qui a été profanée.
00:36 Mais je voulais qu'on commence une nouvelle fois ce soir par l'affaire Bellater. Vous
00:40 savez que c'est le journal L'Express qui a révélé que les conseillers de l'Elysée
00:43 ont reçu la semaine dernière M. Yacine Bellater qui fait profession d'humoriste.
00:47 Et un tribunal l'a condamné il y a quelques jours, c'était en septembre, à quatre mois
00:52 de prison exercie pour menace de mort et menace de crime envers des personnalités du spectacle.
00:57 Et on a appris que c'était lui qui conseillait, peut-être le président Macron en tout cas,
01:03 qui lui avait proposé de ne pas aller à la manifestation pour lutter contre l'antisémitisme.
01:10 Alors je vous propose que nous écoutions M. Ben Soussan, qui était l'invité ce matin,
01:17 sur ces news, également sur Europe 1, de Sonia Mabrouk.
01:20 Si les faits sont avérés, s'il a pris conseil par le biais de ses conseillers bien sûr,
01:25 auprès de Yacine Bellater qui est un humoriste, rappelons-le, qui n'est pas un politique,
01:28 ni un journaliste, ni un intellectuel.
01:30 Alors c'est à peu près de la même eau que la minute de silence qui a été respectée
01:36 à l'Assemblée nationale pour la mort de Nahel, fin juin ou début juillet, je crois, 2023.
01:41 Est-ce qu'on imagine le général de Gaulle prendre conseil auprès d'un humoriste
01:45 avant de prendre une décision capitale ?
01:48 Imagine-t-on le général de Gaulle recevoir Fernand Reynaud pour lui demander
01:51 ce que pourrait penser la France profonde de sa participation à telle ou telle action ?
01:55 Où en est arrivée la fonction présidentielle ?
01:58 Où en est-on arrivé dans la désinstitutionnalisation de la société ?
02:01 Au sens où le principe d'autorité s'est effondré et où cette présidence-là ne l'incarne plus ?
02:07 Monsieur Ben Soussan a d'ailleurs fait un parallèle intéressant entre l'affaire Nahel et cette manifestation.
02:14 Les décisions du politique sont prises pour calmer, ou en tout cas pour ne pas exciter,
02:19 les quartiers populaires ou la banlieue.
02:21 C'est en tout cas ce que dit M. Ben Soussan.
02:23 Je vous propose d'écouter Emmanuel Macron qui, d'une certaine manière, a justifié sa position.
02:29 Protéger les Français de confession juive,
02:32 ça n'est pas mettre au pilori les Français de confession musulmane,
02:35 ce que j'ai trop entendu ces derniers jours et ces dernières semaines.
02:38 Alors cette phrase, évidemment, est étonnante et elle fait réagir depuis hier.
02:44 Vous avez le sens de l'euphémisme.
02:47 J'ai déjà entendu bien des choses dans la bouche de notre président, mais jamais ça.
02:54 Le vrai scandale, c'est qu'il n'y ait pas scandale.
02:57 Parce que moi, je n'ai pas entendu.
02:59 Je n'ai pas entendu dans la lutte contre l'antisémitisme le moindre propos public anti-musulman.
03:09 Je ne l'ai certainement pas entendu lors de la manifestation.
03:13 Et je ne l'ai même pas entendu, contrairement à ce que dit le chef de l'État,
03:17 dans la bouche de Marine Le Pen, lorsqu'elle défend les Juifs français et Israël.
03:23 Jamais. Il ne pourra pas m'en sortir un.
03:25 Donc là, franchement, c'est une phrase scandaleuse de laisser à penser
03:32 que quand on lutte contre l'antisémitisme, on est anti-musulman, parce que ça revient à cela.
03:38 C'est d'ailleurs dans ce cadre-là qu'il explique pourquoi, dans un esprit de concorde nationale,
03:44 il n'est pas allé à cette manifestation qui était d'un rare consensus.
03:49 Il n'y a pas eu de "Vive Israël", il n'y a pas eu de "Abbas le Hamas",
03:54 il n'y a pas eu "Abbas l'antisémitisme islamiste", il y a eu simplement "Abbas l'antisémitisme".
03:59 Ça, c'était trop pour M. Macron, parce que c'était anti-musulman.
04:02 Très sincèrement.
04:05 Mais vous savez très bien ce qu'il dit. Vous feignez de ne pas comprendre ce qu'il dit.
04:09 Ce qu'il dit, c'est que les musulmans ne supportent pas qu'on puisse défendre l'antisémitisme
04:15 sans aussi défendre ce qu'il dit lui.
04:17 Vous savez ce que j'entends dans la bouche des juifs français ?
04:19 Vous savez ce que j'entends, M. Proud, dans la bouche des juifs français ?
04:23 De beaucoup de juifs français. Ils veulent partir.
04:26 Mettez bien vous ça dans la tête. J'entends cela maintenant.
04:30 Donc je dis que cette phrase, non seulement elle est grave, mais elle est impardonnable.
04:35 Mais vous avez compris ce qu'il dit.
04:37 Non, je sais pourquoi il le dit. C'est pas pareil. Je comprends tout ce qu'il dit.
04:40 Voilà, c'est ça qui est important.
04:42 Oui, mais alors, il faut le dire.
04:43 Il ne peut pas le dire.
04:46 Il ne peut pas dire "les musulmans ne souhaitent pas qu'on combatte l'antisémitisme".
04:52 Si je peux me permettre, c'est hyper esthère.
04:54 C'est ce qu'il pense, manifestement.
04:56 Non, mais s'il en est là, il vaut mieux qu'il se taise.
05:02 Il part battu, il n'y a plus de combat possible. Il vaut mieux se taire que d'aggraver les choses.
05:08 C'est ce qui est manifestement l'interprétation.
05:12 Je précise, c'est l'interprétation en sous-texte qu'on peut imaginer.
05:16 Qu'on peut imaginer, puisque par définition il ne le dit pas.
05:19 Mais qu'on peut interpréter.
05:20 Au moins que je n'ai pas besoin de faire l'exégèse.
05:22 C'est terrible parce qu'on sent qu'il y a une forme de capitulation.
05:25 Il y a quand même des juifs qui se font menacer, qui se font casser la gueule.
05:30 On a des actes antisémites qui explosent.
05:33 Et le président ne se présente pas comme un bouclier pour ces français-là.
05:38 Les 200 000 personnes qui ont manifesté ne sont pas islamophobes ou anti-musulmanes.
05:42 Ce sont des pro-juifs qui viennent du front.
05:44 Mais vous avez 600 000 juifs français, vous avez 8 ou 9 millions de musulmans.
05:47 Le nombre.
05:48 Mais on est d'accord, donc on cherche à...
05:50 Et on va parler de l'infernel.
05:52 Il y a une fracture qui se met en place sur tout le sujet aujourd'hui.
05:55 L'affaire Nael d'ailleurs est très intéressante aussi.
05:57 Un policier est resté 4 mois en prison.
06:01 Pour éviter ?
06:03 Sans doute, peut-être, pourquoi pas, on va le dire comme ça.
06:05 Pour acheter la paix sociale.
06:09 Tout le monde le comprend en fait.
06:11 Tout le monde le comprend.
06:13 Mais effectivement, c'est très compliqué.
06:15 Ça fait un peu plus d'un mois qu'on tombe à bras raccourcis, à juste titre,
06:18 sur Mélenchon et la France Insoumise.
06:20 Ils ont pris ce discours du premier jour.
06:22 De dire, de défendre les musulmans, qu'il s'agisse des habitants de Gaza,
06:26 ou des musulmans français,
06:28 en inventant une hypothétique islamophobie.
06:30 Ça fait un mois qu'on leur tombe dessus parce qu'ils disent ça.
06:32 Emmanuel Macron a dit exactement la même chose.
06:34 Exactement la même chose.
06:36 C'est un discours islamo-gauchiste, raffiné,
06:38 mais ça reste un discours islamo-gauchiste.
06:40 Dangereux pour les juifs.
06:42 Parce que faire croire mensongèrement
06:44 que lorsqu'on lutte contre l'antisémitisme,
06:46 alors on peut être anti-musulman,
06:48 c'est braquer vraiment le projecteur sur les juifs.
06:52 Pardon de vous le dire.
06:54 Après avoir expliqué qu'ils tenaient des bêtises.
06:56 Mais ça montre surtout que vous avez un président qui a peur.
06:58 Et ça, c'est jamais une bonne chose d'avoir quelqu'un qui a peur.
07:02 Au moins, t'as chaise.
07:04 Pascal, ne nous cachons pas la réalité.
07:06 J'ai l'impression qu'on se la cache un petit peu là.
07:08 On a bien vu qu'il n'y avait pas les musulmans.
07:10 Ils n'étaient pas là, à quelques exceptions près.
07:12 Le fait d'aller manifester dans le contexte actuel,
07:14 la guerre qui se passe,
07:16 contre l'antisémitisme,
07:18 pour les musulmans,
07:20 c'était quelque part soutenir Israël.
07:22 Voilà.
07:24 Comme ça qu'il faut déconner, cette histoire.
07:26 Vous avez parfaitement raison.
07:28 Même le recteur de la mosquée de Paris
07:30 n'a pas voulu y aller.
07:32 Mais bien sûr.
07:34 Ils avaient ce sentiment-là.
07:36 Et M. Korsia, il dit qu'il n'avait pas vu les...
07:38 C'est pire que ça.
07:40 Mais oui, mais tu as mille fois raison.
07:42 Après, le choix.
07:44 Le choix de Blatat, alors là,
07:46 il est très contestable.
07:48 C'est pour le moins contestable.
07:50 C'est un mauvais conseil.
07:52 Au fond, il n'y a pas eu de débordement.
07:54 Il y avait deux anciens présidents de la République.
07:56 L'actuel Premier ministre,
07:58 des ministres qui étaient présents.
08:00 Ça n'a pas entraîné de débordement dans les banlieues.
08:02 Je vous répète, aujourd'hui,
08:04 il y a une fracture qui se met en place
08:06 dans le pays, aujourd'hui.
08:08 C'est incontestable.
08:10 On va parler de l'affaire Nahel dans une seconde.
08:12 On va retrouver la même frontière.
08:14 On va retrouver la même frontière.
08:16 C'est ce pays, et d'où l'interprétation
08:18 que disait hier
08:20 notre ami Éric Zemmour.
08:22 Et on pourra évidemment la contester
08:24 parce qu'il dit qu'il y a deux peuples.
08:26 Évidemment que cette phrase a été très discutée
08:28 d'ailleurs aujourd'hui.
08:30 Parce qu'il n'a pas raison.
08:32 Il n'y a pas deux peuples.
08:34 On peut en parler dans la seconde.
08:36 Il faut la mettre en rapport avec les 35 heures
08:38 de travaux d'intérêt général.
08:40 Mais vous avez raison.
08:42 Vous avez raison.
08:44 Vous avez raison.
08:46 Vous avez raison.
08:48 En tout cas, vous avez un président.
08:50 Mais de dire
08:52 ce que dit Geoffroy Lejeune,
08:54 c'est que vous avez un président
08:56 qui parle comme un islamo-gauchiste.
08:58 Et c'est un islamo-gauchisme sophistiqué,
09:00 dites-vous.
09:02 Mais ce qu'il a dit, cette phrase,
09:04 ce qui m'étonne dans l'espace médiatique,
09:06 moi je la trouve folle, cette phrase.
09:08 C'est insolite.
09:10 Vous voulez qu'on la réécoute ?
09:12 Non, non. On peut la réécouter.
09:14 Je demande à Benjamin Naudt de la réécouter
09:16 parce que je la trouve absolument incroyable.
09:18 Le problème, c'est que
09:20 il est interrogé sur rien Emmanuel Macron aujourd'hui.
09:22 Sur rien.
09:24 Quand il va sur un plateau de télévision,
09:26 personne ne l'interroge.
09:28 Cette émission va célébrer ses 7 ans
09:30 lors des pros et C News va célébrer
09:32 également son anniversaire.
09:34 Il n'est jamais venu sur C News.
09:36 Il n'est jamais venu.
09:38 Interrogez-vous pourquoi il ne vient pas.
09:40 Et vous aurez déjà une réponse.
09:42 Parce qu'il ne veut pas être interrogé
09:44 et sans doute mis en difficulté.
09:46 Sur Belatar, je trouve Georges Bensoussan
09:48 trop gentil parce que moi,
09:50 j'aurais préféré que l'équivalent de Ferdinand Reynaud
09:52 aille effectivement à l'Élysée.
09:54 C'est Guillaume Meurice
09:56 des banlieues, M. Belatar.
09:58 Repris de justice, c'est pas la même chose.
10:00 Et contrairement à ce que vous dites, il a gagné.
10:02 Il a gagné.
10:04 Il a gagné à 4 mois de prison, exsorci pour menace de mort
10:06 et menace de crime envers des personnalités du spectacle.
10:08 Il a gagné en conseillant.
10:10 Il a gagné, la manifestation n'a pas été la même.
10:12 Il a gagné Belatar.
10:14 Mais c'est un...
10:16 De Gaulle avait Alain Perfitte.
10:18 M. Macron a Belatar.
10:20 Chacun a choisi ses conseillers.
10:22 Si je puis me permettre, Belatar ne va pas donner un conseil
10:24 à l'Élysée. Il va proférer une menace.
10:26 C'est plus exactement ça qui s'est passé.
10:28 On peut le réécouter le président de la République ?
10:30 Je demande à... Allez, écoutez, ça dure 8 secondes.
10:32 Protéger les Français de confession juive,
10:34 ça n'est pas mettre au pylori
10:36 les Français de confession musulmane.
10:38 Ce que j'ai trop entendu ces derniers jours
10:40 et ces dernières semaines.
10:42 Vous vous rendez compte ?
10:44 Ce que j'ai trop entendu ces dernières semaines.
10:46 Qui ?
10:48 Qui ? Où ? Quand ? Comment ?
10:50 En fait, il dit n'importe quoi.
10:52 La vérité, c'est qu'il dit n'importe quoi.
10:54 C'est terrible.
10:56 Mais c'est pas grave.
10:58 Mais ça témoigne d'une chose, notamment quand il reçoit
11:00 Yacine Bellatar à l'Élysée.
11:02 C'est qu'il n'a pas de conscience.
11:04 Quand M. Bensoussan dit effectivement
11:06 "est-ce qu'on imagine le général de Gaulle
11:08 recevoir un tel personnage ?"
11:10 Le général de Gaulle avait une conscience.
11:12 Il n'avait pas besoin qu'on dicte
11:14 quoi que ce soit à sa conscience.
11:16 L'affaire Nahel, si j'ose dire.
11:18 Parce que ce qui, aujourd'hui,
11:20 a fait réagir, c'est le tweet
11:22 de Rachel Keke,
11:24 qui est, comme vous le savez, députée.
11:26 Le policier qui a tué Nahel gratuitement,
11:28 à bout partant, est libéré. Il ressort de cette affaire
11:30 millionnaire. Message envoyé aux jeunes
11:32 des quartiers populaires. Votre vie ne vaut rien
11:34 et pire, on s'enrichit de votre meurtre.
11:36 On ne lâchera jamais le combat pour la justice.
11:38 Je rappelle que... - Qui a dit ça ?
11:40 - Rachel Keke. - Qui ?
11:42 - Rachel Keke !
11:44 Qui est députée de la France Insoumise. Je rappelle qu'une instruction
11:46 est en cours. - Il est présumé innocent.
11:48 - Il est présumé innocent, mais manifestement...
11:50 - Il a fait 4 mois ! - Bon, la mort de Nahel
11:52 est plus qu'une bavure.
11:54 On parle d'un garçon de 17 ans tué par un policier.
11:56 En France, ce sont 15 morts depuis le 1er janvier
11:58 2022. En Allemagne, c'est un mort en 10 ans. Combien
12:00 d'autres morts faudra-t-il pour abroger la loi de 2017 ?
12:02 Il y a "urgence". C'est le tweet
12:04 de M. Portes. Je vous propose
12:06 d'écouter plusieurs réactions avant
12:08 de vous donner la parole. Peut-être Mathieu Vallée
12:10 de la police.
12:12 - Oui, une ébarration tardive. Un policier
12:18 qui, dans le cadre de ses fonctions,
12:20 utilise la force, son arme, pour protéger sa vie
12:22 et celle des autres, ne devrait jamais terminer en prison.
12:24 Un contrôle judiciaire ou une assignation à résidence
12:26 auraient été largement suffisantes
12:28 pour ce policier de la République. C'est pas un voyou,
12:30 c'est pas une crapule, même s'il a été traité en tant que tel par les magistrats.
12:32 D'ailleurs, on aimerait que la même célérité
12:34 s'applique aux voyous qu'on interpelle que trop souvent
12:36 sur la voie publique. Et aujourd'hui, il y a un vrai sujet,
12:38 Pascal Praud. Quand vous êtes policier sur le
12:40 terrain, que le matin ou le soir, vous vous levez
12:42 pour protéger la population de ces
12:44 refus d'empêcher, qui ont lieu toutes les 20 minutes dans notre pays.
12:46 Le policier doit faire quoi ?
12:48 Laisser ces fous furieux du guidon, ces fous furieux du volant
12:50 faire des victimes, écraser votre fille,
12:52 écraser votre amie, écraser votre femme ou votre conjoint
12:54 et qu'après on dise que fait la police ?
12:56 C'est même mes âmes qui disent "Nahel
12:58 est mort pour rien". Ben non, s'il ne fait pas de refus d'obtempérer,
13:00 il n'y a pas de mort. Le refus d'obtempérer tue dans notre
13:02 pays. Et ce policier, en un dixième de seconde,
13:04 aujourd'hui, on demande à nos gardiens de la paix,
13:06 à nos policiers, dans un temps très court,
13:08 très rapide, dans des conditions
13:10 extrêmement difficiles, de prendre une décision.
13:12 Alors, ceux des plateaux télé ou ceux qui n'ont
13:14 jamais mis un uniforme vous diront qu'il n'y a qu'un faucon.
13:16 En tout cas, aujourd'hui, sur le terrain, c'est compliqué.
13:18 Je remercie mes collègues et ce policier, j'en suis
13:20 persuadé, ne s'est jamais levé non seulement pour tuer
13:22 mais encore moins pour entraîner
13:24 le décès de ce jeune homme, Nahel, qui,
13:26 je le rappelle, s'il n'avait pas commis ce refus d'obtempérer,
13:28 sera aujourd'hui encore parmi nous. Il faut avoir le courage de le dire
13:30 parce que c'est aussi ça qu'il faut retenir
13:32 de cet événement.
13:34 C'est un sujet très sensible, bien sûr,
13:36 parce qu'un jeune homme est mort,
13:38 qu'une enquête est en cours,
13:40 et que c'est un homme mort,
13:42 comme c'est un jeune homme qui est
13:44 issu de l'immigration,
13:46 eh bien, c'est interprété
13:48 comme, parfois,
13:50 un acte raciste, un crime raciste,
13:52 un meurtre raciste, que sais-je.
13:54 Et on voit bien la fracture qu'il y a
13:56 dans l'opinion auprès de
13:58 certains, en tout cas,
14:00 telles que sont interprétées les faits.
14:02 Il ne faut pas se cacher la face. Je pense que la justice
14:04 l'a incarcérée
14:06 provisoirement, alors qu'il avait
14:08 des garanties de représentation, ce policier,
14:10 et qu'ils avaient déjà été entendus.
14:12 C'est pour éviter
14:14 qu'il y ait des troubles à l'ordre public.
14:16 Sauf que les troubles à l'ordre public, on les a
14:18 quand même eus, puisqu'il y a eu les émeutes
14:20 en juin et juillet, alors que le policier
14:22 avait été incarcéré.
14:24 On voit bien. Donc la présomption
14:26 d'innocence, il ne faut pas la bafouer.
14:28 La détention provisoire, 4 mois, c'était le maximum.
14:30 Il aurait fallu la prolonger, d'accord ?
14:32 C'était 4 mois. Donc, je ne crois
14:34 pas qu'il y ait vraiment,
14:36 du point de vue de la députée, de quoi
14:38 remettre en cause la présomption d'innocence
14:40 dans les termes
14:42 excessifs, pour ne pas dire plus,
14:44 qu'elle a employés. Il a tué.
14:46 Mais qu'est-ce qu'elle en sait ? Est-ce qu'elle a accès
14:48 au dossier pour savoir si c'est volontaire
14:50 les conditions ? C'est la justice qui le dira, au bout du compte.
14:52 - Moi, je fais partie
14:54 du million de Français qui ont regardé votre émission
14:56 hier soir, et je comprends que la
14:58 question de "y a-t-il deux peuples ?"
15:00 soit discutable, mais quand
15:02 vous voyez les réactions politiques sur cette question,
15:04 avec un camp qui dit "il y a eu meurtre,
15:06 c'est un scandale", et l'autre qui dit "le policier
15:08 aurait dû sortir depuis le début, c'est un
15:10 scandale, qu'il ait été en détention, etc."
15:12 Quand vous voyez qu'on a des émeutes après
15:14 ce fait divers, quand vous voyez
15:16 qu'il y a le président de la République
15:18 qui n'ose pas, je fais exprès
15:20 de dire qu'il n'ose pas aller dans la rue pour
15:22 défendre les Français juifs qui se font casser la figure, comme
15:24 disait Véronique, par peur
15:26 d'un soulèvement dans les banlieues, vous vous dites
15:28 "je sais pas s'il y a deux peuples, mais en tout cas, on vit plus ensemble."
15:30 - Il y a deux camps, il y a même parfois deux camps
15:32 dans les médias, parce qu'on écoutera tout à l'heure Camélia
15:34 et Jordana, qui a sorti un
15:36 film ce matin sur l'affaire Traoré,
15:38 elle est reçue évidemment sur France Inter
15:40 qui... - Bien sûr.
15:42 - A vu le film,
15:44 d'abord, qui a été un bide complet, personne n'est
15:46 allé le voir aujourd'hui, c'est bon.
15:48 Mais c'est ça qui est extraordinaire, c'est-à-dire que
15:50 les choix qui sont faits
15:52 sur France Inter, on donne
15:54 à un film qui est tout sauf populaire,
15:56 personne ne l'a vu, mais on donne
15:58 une heure à Madame Jordana.
16:00 Donc c'est un choix éditorial,
16:02 bien évidemment.
16:04 - On peut bien dire que sociologiquement, il y a deux peuples.
16:06 - Bah, je dirais pas...
16:08 En tout cas, il y a des gens qui...
16:10 - Mais il y a deux camps !
16:12 - Il y a des nuances à apporter,
16:14 il y a un peu de français qui veut l'ordre,
16:16 il y en a un autre qui veut le désordre
16:18 à l'école de la France Insoumise.
16:20 - Je voudrais aussi rappeler... - Peuple avant la colonisation
16:22 et un peuple d'après la colonisation,
16:24 enfin on le voit socialement. - Je sais pas comment
16:26 elle aura traité ce film,
16:28 mais je rappelle quand même qu'il y a eu un non-lieu
16:30 dans l'affaire Traoré, qui a bénéficié
16:32 aux gendarmes.
16:34 Donc il n'y a pas d'affaire, entre guillemets.
16:36 Il y a eu des restructurations, il y a eu un non-lieu.
16:38 Il n'y a pas eu de...
16:40 - Je vous propose d'écouter... - Je vous observe simplement
16:42 sur cette affaire-là dont on parle, du policier,
16:44 que ceux, comme cette dame,
16:46 qui n'en revient pas,
16:48 qu'un homme puisse sortir
16:50 au bout de quatre mois de prison,
16:52 ce sont ceux qui, en général,
16:54 disent que la prison ne sert de rien.
16:56 - Oui. - Bon, moi je vous propose
16:58 d'écouter Linda Kebab,
17:00 qui a également réagi sur cette affaire Nahel.
17:02 - Pour nous, il répondait à aucun des critères
17:06 sauf un, le risque de trouble
17:08 à l'ordre public. Et Mme Ferrari,
17:10 le risque de trouble à l'ordre public,
17:12 ça veut tout simplement dire
17:14 qu'on a peur des émeutes.
17:16 Donc oui, il y a pire qu'un deux-poids-deux-mesures,
17:18 parce qu'on a un collègue qui est parti jusqu'au bout
17:20 quasiment de la durée
17:22 des détentions provisoires qui est prévue dans son cas.
17:24 Alors que, comme je vous l'ai dit,
17:26 le seul risque, finalement, que les juges ont craint,
17:28 c'est que le pays soit
17:30 mis à feu et à sang. Je rappelle juste
17:32 que le jour où il est décidé
17:34 de placer notre collègue en détention provisoire,
17:36 c'est-à-dire à quel point la décision
17:38 a été vachement efficace, ça a été la nuit
17:40 la plus exécrable en matière d'émeute.
17:42 C'est-à-dire que les heures qui ont suivi,
17:44 ça a été la nuit d'émeute la plus dure,
17:46 la plus arde. Donc en plus, cette décision,
17:48 elle a servi à rien, à part briser un homme
17:50 qui, le matin, est sorti de chez lui et qui avait
17:52 une arme à la ceinture, non pas pour braquer une banque
17:54 ou pour se venger de son voisin, mais pour protéger
17:56 la population. Nous, on a toujours dit
17:58 qu'on n'est pas contre une enquête dès lors qu'il y a
18:00 un usage de la force. Évidemment, on est en démocratie
18:02 et c'est normal qu'on s'interroge sur l'usage de la force.
18:04 En revanche, traiter un policier qui avait
18:06 fait usage de son arme comme une personne
18:08 qui sortirait de chez elle avec
18:10 son arme pour aller commettre une infraction
18:12 de droit commun, pour nous, c'est pas acceptable.
18:14 Alors évidemment, on parlera tout à l'heure
18:16 et on réécoutera ce qu'a dit Eric Zemmour
18:18 sur les deux peuples, mais en parallèle de ça,
18:20 vous l'avez dit, la décision de justice a été rendue
18:22 lundi. Le jeune homme mineur, au moment des faits,
18:24 qui avait été impliqué dans un refus d'obtempérer
18:26 le 2 mai dernier à Nantes, a été condamné
18:28 à 35 heures de travaux d'intérêt général.
18:30 Ce jour-là, dans les quartiers
18:32 nord de la ville, il avait percuté
18:34 et traîné au sol un policier
18:36 sur une vingtaine de mètres
18:38 au volant d'une voiture volée quelques jours
18:40 avant. Et il y a un policier
18:42 qui a dit "Cela m'inquiète pour la continuité de ma carrière
18:44 et de celle de mes collègues policiers,
18:46 confrontés à une violence en constante augmentation,
18:48 ainsi qu'au message envoyé aux délinquants"
18:50 avec ce type de réponse pénale. Je répète
18:52 c'est quelque chose d'incroyablement folle.
18:54 Il percute, il traîne au sol un policier
18:56 sur une vingtaine de mètres
18:58 et il est condamné à 35 heures
19:00 de travaux d'intérêt général. Il est mineur.
19:02 - J'ajoute qu'il a
19:04 le policier à 30 jours
19:06 d'incapacité de trouver.
19:08 - Oui, puis des pertes de mémoire.
19:10 - Avec des atteintes au cerveau.
19:12 C'est le résultat de ce que j'avais
19:14 critiqué précédemment, c'est-à-dire la nouvelle réforme
19:16 pour les mineurs avec la césure
19:18 du procès pénal. On l'a jugé
19:20 au mois de mai, je crois, on l'a dit qu'il était coupable.
19:22 On le renvoie chez lui
19:24 et quelques mois plus tard, on le fait revenir
19:26 en disant "voilà, on va voir maintenant réfléchir,
19:28 qu'est-ce qu'on va faire, on va le condamner à quoi".
19:30 Ah, il s'est très bien tenu, donc il n'y a plus besoin de le condamner.
19:32 35 heures, c'est vraiment symbolique
19:34 d'ailleurs. 35 heures
19:36 de travail dans l'intérêt général, qui ne fera sans doute
19:38 pas d'ailleurs, mais là c'est un déni
19:40 de justice. - Je veux ajouter quelque chose
19:42 sur cette notion d'ordre public.
19:44 Il faut prévenir.
19:46 Supposons donc
19:48 que l'autre camp, appelons-le
19:50 notre camp, considère que cela,
19:52 renverser un flic,
19:54 c'est horrible. Ou
19:56 justement,
19:58 violer
20:00 une jeune
20:02 femme à Cherbourg et qu'il y ait
20:04 des émeutes. Alors
20:06 dans ce cas-là, dans le cadre
20:08 de la protection de l'ordre public,
20:10 on mettrait davantage ces gens-là
20:12 en prison
20:14 que de leur donner 35 heures.
20:16 C'est donc bien la prime
20:18 à la violence. Il n'y a pas d'autre solution,
20:20 il n'y a pas d'autre explication. - Il y a une idéologie derrière.
20:22 - Eh bien oui. - Je vous ai trouvé plus
20:24 efficace dans tes exemples. - Vous ne m'avez
20:26 pas compris. - Parfaitement, mais
20:28 je vous ai trouvé plus efficace parfois.
20:30 On va laisser passer une page
20:32 en couleur, comme disait
20:34 André Arnault
20:36 sur Europe 1. Europe 1 qui,
20:38 je le précise, a eu des résultats de distance
20:40 aujourd'hui et la station remonte.
20:42 - Vous avez l'air de vous vanter vous-même. - Non,
20:44 c'est M. Pavlenko qui anime
20:46 la matinale, a des excellents résultats
20:48 notamment, et c'est toute une station.
20:50 - Mais les vôtres ne sont pas bons.
20:52 - Mais ils sont
20:54 en augmentation. - Ayez le courage
20:56 de dire que vous vantez. - Le courage
20:58 de la position. - Le métier.
21:00 - Mais en revanche, André Arnault, qui était une figure
21:02 d'Europe 1, lorsqu'il lançait la pub,
21:04 il disait "une page en couleur".
21:06 Eh bien, laissons passer une page en couleur.
21:08 A tout de suite.
21:12 - Éric Zemmour était donc
21:14 avec nous hier. Il y a eu une formule choc, qu'il a
21:16 dite sur ce plateau. Le président
21:18 de la République a compris qu'il y a deux peuples
21:20 et il y a eu beaucoup de réactions.
21:22 Vraiment, aujourd'hui, on était avec Robert Ménard ce matin
21:24 qui était scandalisé, disons-le
21:26 des propos d'Éric Zemmour.
21:28 On écoutera également M. Ben Soussan, mais réécoutons
21:30 Éric Zemmour.
21:32 - Je pense que la position d'Emmanuel Macron
21:34 est incompréhensible
21:36 si on ne comprend pas
21:38 qu'il est, en vérité, le président
21:40 de deux peuples.
21:42 Si vous voulez, il a compris
21:44 à l'occasion
21:46 de cette crise
21:48 et il refusait de le comprendre
21:50 auparavant, qu'il a
21:52 désormais deux peuples.
21:54 Un peuple judéo-chrétien et un
21:56 peuple islamo-gauchiste, qui
21:58 en sont au point d'autant
22:00 découdre, qui ne sont d'accord sur rien,
22:02 qui se détestent de plus en plus,
22:04 qui se sont séparés depuis
22:06 30 ans, parce que moi, j'ai connu,
22:08 quand j'étais enfant et jeune,
22:10 la banlieue, par exemple,
22:12 de la Seine-Saint-Denis, c'est pareil partout,
22:14 où désormais, il n'y a plus quasiment
22:16 de juifs et de chrétiens.
22:18 Et il n'y a plus qu'un peuple musulman
22:20 qui fait des enclaves musulmanes
22:22 dans toutes ces banlieues.
22:24 - Qu'est-ce qui définit un peuple ?
22:26 Son histoire, ses mœurs,
22:28 sa culture,
22:30 ses habitudes, sa langue ?
22:32 - Sa langue, oui. - Sa langue ? On aurait pu
22:34 commencer par ça. Bon. Est-ce qu'en France,
22:36 oui. - Sa religion aussi.
22:38 - Sa religion. Bien sûr, c'est ce que disait,
22:40 je crois, Ernest Renan. Alors, effectivement,
22:42 oui, il y a...
22:44 Alors, deux peuples, je ne sais pas,
22:46 mais il y a sans doute plusieurs quartiers
22:48 qui sont différents, où
22:50 on ne parle pas forcément la même langue,
22:52 où on n'a pas les mêmes mœurs,
22:54 où on n'a pas les mêmes coutumes,
22:56 où on n'a pas la même histoire,
22:58 où on ne prie pas le même dieu.
23:00 Tout cela est vrai. Enfin, en quoi...
23:02 On peut toujours parler
23:04 de vocabulaire. Peut-être qu'au lieu de peuple,
23:06 il eut mieux fallu parler de camp.
23:08 Mais dès l'instant... Je ne vois pas où est
23:10 le scandale, dès l'instant... - De dire qu'il y a
23:12 deux peuples en France, c'est... - Non, mais monsieur,
23:14 dès l'instant... - Ce n'est pas un scandale, mais ce n'est pas assez nouveau, quoi.
23:16 - Mais dès l'instant... - C'est pas la même folie, ça, de France.
23:18 - Dès l'instant où Zemmour
23:20 ne donne pas un caractère
23:22 ethnique ou racial des choses,
23:24 parce qu'il parle d'un peuple
23:26 islamo-gauchiste, d'accord ?
23:28 Islamo-gauchiste. C'est vrai qu'il y a un
23:30 camp, alors là, il n'y a aucun
23:32 doute, qui communie
23:34 notamment négativement
23:36 dans la détestation
23:38 des Français,
23:40 dans la détestation
23:42 des judéo-chrétiens,
23:44 dans la détestation du blanc tout court.
23:46 Alors, effectivement,
23:48 on doit bien le caractériser.
23:50 - Écoutez, monsieur Ben Soussan.
23:52 Écoutez, monsieur Ben Soussan, je donne la palle.
23:54 Je donne... Vous me direz ce que...
23:56 - Je dirais un mot. - Ah bah oui.
23:58 - Il y a aucun peuple, alors. - Ah, ça,
24:00 vous m'auriez dit que vous diriez autre chose, j'aurais été surpris.
24:02 - Oui, je dirais. - Comme je vous connais
24:04 un peu. Georges Ben Soussan,
24:06 écoutez.
24:08 - On ne peut pas parler de deux peuples.
24:10 On doit, quand on est un président de la République
24:12 et quand on est un responsable ou un intellectuel,
24:14 continuer à considérer qu'il n'y a qu'un seul peuple,
24:16 même si nous savons qu'en réalité,
24:18 effectivement, les fractions sont terribles,
24:20 les coupures sont là, mais
24:22 en les disant, nous ne faisons que les aggraver,
24:24 souvent. Il faut partir
24:26 de l'idée qu'il ne peut y avoir qu'un seul peuple
24:28 en France et colmater les brèches
24:30 sur le fond et atténuer les tensions
24:32 entre les différentes communautés, mais ne pas jouer une communauté
24:34 contre l'autre, surtout pas. - Pour conjurer
24:36 quel risque, celui d'une guerre de civilisation
24:38 que certains décrivent comme étant
24:40 déjà présente ? - Oui, la guerre
24:42 de civilisation, elle est là, bien sûr. C'est indéniable,
24:44 c'est vrai. - Elle est là ? On la vit ? - Bien sûr.
24:46 - Face à qui, Georges Ben Soussan ? - Bien sûr qu'on la vit.
24:48 C'est-à-dire qu'il y a un certain nombre de...
24:50 une partie de cette population
24:52 qui s'insurge contre les valeurs de l'Occident,
24:54 contre les valeurs des Lumières et qui prône
24:56 une forme de séparatisme, de communautarisme.
24:58 - Georges, ce que
25:00 dit M. Ben Soussan est vraiment
25:02 extrêmement intéressant. - C'est bien, oui.
25:04 - Est-ce qu'en en parlant, on aggrave les choses ?
25:06 - Non, je crois qu'il faut en parler.
25:08 - C'est ce qu'il dit.
25:10 Il dit en en parlant,
25:12 en le disant, on aggrave les choses.
25:14 - Non, moi je crois qu'il faut en parler, au contraire. C'est à force
25:16 de déni, depuis
25:18 au moins quatre décennies,
25:20 qu'on a laissé s'aggraver un phénomène de communautarisme.
25:22 - Donc vous pensez quoi ? Vous pensez qu'il y a deux peuples ?
25:24 - Je pense qu'il n'y a qu'un citoyen français.
25:26 Il y a un seul peuple.
25:28 - Ça va être un grand numéro
25:30 d'équilibrisme infumeux. - De Georges Fenech.
25:32 Je vous préviens, ça va être un
25:34 grand exercice de funambulisme
25:36 de Georges Fenech. - Je suis peut-être sur
25:38 effectivement un fil
25:40 et je risque de tomber d'un côté. - Et vous pensez quoi ?
25:42 - Je pense très sincèrement
25:44 que nous sommes un peuple qui a une culture,
25:46 qui a plusieurs religions
25:48 et une religion dominante, parce que
25:50 nous avons des racines chrétiennes.
25:52 Je pense que nous avons,
25:54 nous sommes confrontés aujourd'hui
25:56 à un phénomène de communautarisme.
25:58 Ça, vous voyez, ça ne veut pas dire deux peuples.
26:00 Ça veut dire un phénomène de communautarisme.
26:02 On a trop laissé effectivement des
26:04 cartes communautarisées. - Oui, oui, d'accord.
26:06 - Et qu'il faut donc lutter contre
26:08 ce phénomène en travaillant
26:10 encore plus sur le problème d'intégration.
26:12 Et surtout,
26:14 et surtout,
26:16 et surtout, rétablir l'autorité
26:18 dans certaines... - Mais Georges, vous faites rire.
26:20 Tous les gens qui vous écoutent... - Il n'y a pas
26:22 de peuple, Pascal. Il y a un peuple de France.
26:24 - Mais je ne vous dis pas ça, mais tous les gens qui vous écoutent se tiennent les côtes.
26:26 - Il y a un peuple de France. - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
26:28 Ça fait 50 ans qu'on entend ça. Les gens, ils se tiennent les côtes.
26:30 Ils vous écoutent. - Non, mais vous plaisantez.
26:32 - Non, mais je plaisante pas.
26:34 - Il n'y a pas de peuple. - Bon, la parole,
26:36 Gilles William, Julien Gue... - Jean-Baptiste Jean l'a dit aussi.
26:38 - Oui. - Il n'a pas dit ça. - Non, il dit
26:40 quelque chose d'intéressant. En fait, il dit "oui, Zemmour a raison, mais il ne faut pas le dire".
26:42 - Oui, ok.
26:44 - C'est ce qu'il dit. Il dit "oui, Zemmour
26:46 a raison, mais il ne faut pas le dire". - En fait, Georges Fenech
26:48 voulait dire la même chose
26:50 que Georges Bensoussan. La phrase est intéressante.
26:52 Il ne peut y avoir qu'un seul peuple.
26:54 Pour que ça se passe bien, il faut qu'il y en ait un seul.
26:56 Le problème, c'est que vous avez raison. Il fait le même constat
26:58 que Zemmour. - Il y a un phénomène de communautarisme.
27:00 - Oui, mais le problème, c'est maintenant sur la question de faut-il en parler
27:02 ou pas en parler. Moi, je vais vous dire une chose. L'ennemi qui nous désigne, lui, il est au courant qu'il y a deux peuples.
27:06 Il n'y a pas de problème avec ça. L'islamiste
27:08 qui est en train de faire de la conquête de quartiers, il est au courant
27:10 qu'il a envie de remplacer une civilisation. Il est au courant
27:12 qu'il a envie de remplacer quelque chose.
27:14 Et donc, en fait, c'est pas... Comment dire ?
27:16 Le fait d'en parler, c'est pour faire prendre conscience
27:18 à la majorité, qui est heureusement encore la majorité,
27:20 qu'il y a un combat à mener.
27:22 Et ça, pour le coup... - Bon, très vite.
27:24 - Oui, parce qu'il est impatient. - Pardon ?
27:26 - Je ne suis pas impatient. - Si.
27:28 - Je vous vois, vous êtes en train de...
27:30 - Je craignais le fait que vous changiez
27:32 à nouveau un deutème. Je vous crains.
27:34 - Non, vous êtes...
27:36 - Mais la réalité, c'est un combat... - Vous êtes le seul,
27:38 parce que même mes enfants ne me craignaient pas.
27:40 - Je peux préciser quelque chose sur la notion de deux peuples ?
27:42 - Oui, mais il voulait dire quelque chose.
27:44 - Rapidement, le général de Gaulle, lui,
27:46 il ne pensait qu'au terme d'un seul peuple.
27:48 Pourquoi ? Mais parce qu'il disait...
27:50 - Mais on sait ce que... Mais c'est pas le sujet !
27:52 - Avec un nom passé.
27:54 - Mais vous êtes tous avec vos...
27:56 - Le général de Gaulle, il est mort en 1970.
27:58 Donc on est aujourd'hui en 2023.
28:00 - Mais on est toujours sur ces fondations-là.
28:02 - Ben justement, non.
28:04 C'est bien le problème. On est plus...
28:06 - Il essaie de les sauvegarder.
28:08 - Mon ami Georges parle comme Fillon,
28:10 il y a 20 ans, qui maintenant regrette
28:12 qu'il ait parlé comme ça. La réalité,
28:14 on joue sur les mots. Dès l'instant
28:16 que M. Bensoussan nous explique qu'il y a une guerre
28:18 de civilisation, pour faire une guerre,
28:20 il faut être deux. C'est comme l'amour. C'est pareil.
28:22 Donc pour être deux, il faut deux camps.
28:24 Appelez ça un camp,
28:26 un peuple, comme vous voulez.
28:28 Et si on n'ose pas en parler,
28:30 alors on est sûr de perdre la guerre.
28:32 - Bon. Un mot sur Camélia Jordana,
28:34 parce que ça m'intéresse.
28:36 Elle incarne la sœur d'un adolescent
28:38 tué par les forces de l'ordre dans
28:40 "Avant que les flammes ne s'éteignent".
28:42 Un film sorti en salle hier. Dans le film,
28:44 elle va soulever des montagnes pour que la justice
28:46 enquête sur la mort de son frère.
28:48 Les spectateurs penseront à Assa Traoré,
28:50 figure médiatique qui porte inlassablement
28:52 mort en 2016 à la suite d'une interpellation.
28:54 Un non-lieu, je rappelle, a été
28:56 prononcé dans cette affaire. C'est un film sur
28:58 la violence policière, mais ce n'est pas un film
29:00 anti-police, a expliqué l'actrice à l'AFP.
29:02 Elle était ce matin sur France Inter.
29:04 - Ah bon ?
29:06 - Tiens.
29:08 - C'est un choix.
29:10 - Un hasard.
29:12 - Je vous propose d'écouter
29:14 Camélia Jordana, qui par ailleurs
29:16 a beaucoup de talent
29:18 comme actrice et comme chanteuse.
29:20 - Ah bon ?
29:22 - Ce film a été tourné
29:24 près de 8 mois avant
29:26 la mort de Naël,
29:28 mais il a été tourné
29:30 quelques mois et quelques
29:32 années après des dizaines et des dizaines
29:34 et des dizaines et des dizaines d'autres.
29:36 Ce film existe
29:38 justement parce que Média a voulu offrir
29:40 un point de vue.
29:42 Le luxe
29:44 du cinéma, c'est de pouvoir
29:46 proposer un point de vue.
29:48 J'ai eu la chance en France de pouvoir être
29:50 dans un pays de débat.
29:52 Moi, le débat, c'est une chose que j'adore.
29:54 Je pense que c'est extrêmement précieux.
29:56 J'adore ne pas être d'accord avec des gens.
29:58 J'adore que des gens ne soient pas d'accord avec moi.
30:00 Et je pense que
30:02 le cinéma peut permettre ça.
30:04 - En tout cas, c'est bien ce qu'elle dit.
30:06 - Ah bon ?
30:08 - C'est bien de vouloir parler
30:10 avec des gens...
30:12 - J'ai pas fini ma phrase, pardonnez-moi.
30:14 C'est bien de ne pas être
30:16 d'accord avec quelqu'un
30:18 et de vouloir discuter avec lui.
30:20 - Moi, j'aimerais beaucoup, vous voyez,
30:22 dans l'espace cinéma et de graphique français,
30:24 qu'il y ait un véritable débat.
30:26 Vous voyez, qu'il y ait
30:28 un film, un jour, justement,
30:30 qui met en scène
30:32 des policiers qui sont victimes de leurs devoirs.
30:34 - Il y a eu Back Nord.
30:36 - Oui, il faut voir.
30:38 - Mais le public a suivi.
30:40 - Oui, mais il faut voir ce qu'ils ont pris,
30:42 Back Nord, justement.
30:44 - Il y a eu "Fascistes et racistes", je crois,
30:46 avait dit Libération. Je suis pas sûr, d'ailleurs,
30:48 de la phrase, mais c'était un film d'extrême-droite,
30:50 je crois, avait dit Back Nord.
30:52 - Tout est d'extrême-droite, de toute façon.
30:54 - Il faut pas se cacher derrière son petit doigt.
30:56 C'est un film qui est à la gloire d'Adama Traoré,
30:58 qui veut dire beaucoup de bien d'Adama Traoré.
31:00 - Il y a de l'argent public.
31:02 - Il parlera certainement pas de la fourchette
31:04 d'Adama Traoré,
31:06 avec laquelle il a menacé
31:08 un co-détenu
31:10 pour obtenir une fellation.
31:12 - C'est ça. Parce qu'Adama Traoré, c'est un bourreau
31:14 qui doit passer pour une victime.
31:16 La réalité, c'est ça, dans l'univers
31:18 cinématographique France Inter.
31:20 - Bon, faisons attention, bien sûr.
31:22 - Non, non, non, il n'y a pas à faire attention.
31:24 La personne en question a été
31:26 indemnisée par la justice
31:28 dans ce cadre-là.
31:30 - Il n'y a pas de violence policière.
31:32 - Oui, il y a de la... Je précise que le budget
31:34 est de 2,5 millions d'euros de ce film.
31:36 Ce qui est toujours intéressant, c'est qu'il y a de l'argent public.
31:38 France TV, Région Grand Est, le CNC, etc.
31:40 - Mais 900 000 euros d'argent public...
31:42 - Oui, mais c'est ça qui est intéressant.
31:44 - On va mettre sur la table quand on sait que
31:46 le ministre des Finances, Bruno Le Maire, cherche
31:48 à faire 1 milliard d'euros d'économie.
31:50 Si on peut penser sur les subventions
31:52 de toute la production audiovisuelle française,
31:54 je pense qu'il y a des sacrés économies à faire.
31:56 - Non, mais ce qui est intéressant, c'est qu'effectivement,
31:58 ce sujet correspond
32:00 à ce que
32:02 France TV peut soutenir
32:04 idéologiquement. Et s'il y a un autre
32:06 projet cinématographique
32:08 éditorial qui n'entre pas dans sa
32:10 ligne éditoriale, le film
32:12 ne sera pas subventionné.
32:14 - Vous avez eu raison de dire
32:16 que c'était une excellente chanteuse.
32:18 - Oui, elle a beaucoup de talent. Dans un film qui s'appelle "Le Brio",
32:20 - Elle est extraordinaire. - Avec Atal.
32:22 - Non, Daniel O'Toye.
32:24 - Daniel O'Toye, mais c'est un film.
32:26 C'est un très grand film, "Livre à Atal".
32:28 Vraiment, c'est un film absolument
32:30 formidable. "Le Brio", c'est sans doute
32:32 un des meilleurs films des 5 dernières années.
32:34 - Je suis d'accord avec vous. Ce qui est intéressant, c'est
32:36 de constater qu'à talent égal, des gens qui se seraient
32:38 engagés, comme elle s'appelle
32:40 Camille Lajordana, elle était dans la manifestation interdite
32:42 devant le palais de justice, juste après le
32:44 Covid. Vous savez, quand on n'avait pas le droit de sortir de chez nous, mais ils manifestaient.
32:46 Et ils insultaient des policiers. Pas elles,
32:48 mais les manifestants. À talent égal,
32:50 un comédien qui se serait engagé dans une cause similaire à droite
32:52 n'aurait plus jamais rien. On le sait.
32:54 - On le sait, mais il faut le dire. - On le sait, tout ça.
32:56 - Vous avez peut-être lu ce matin
32:58 "Le Figaro", "Les mineurs
33:00 radicalisés". Ca, c'est quelque chose
33:02 dits mineurs mis en examen depuis le début.
33:04 L'année pour "Implication dans des
33:06 projets d'action violente à caractère terroriste".
33:08 Donc ça, ça fait peur. Mais
33:10 ce qu'on voit, nous, également,
33:12 en fait, cette jeunesse,
33:14 évidemment, moi, j'ai pas d'enquête,
33:16 mais je vois bien sur les réseaux sociaux
33:18 comment elles s'expriment. Je n'ai pas de statistiques,
33:20 plus exactement. Et je vois
33:22 bien une jeunesse
33:24 qui est différente sur ce plan-là,
33:26 radicalisée, qui n'existait pas
33:28 de la même manière chez des adultes.
33:30 - Il y a eu environ 2 000 jeunes
33:32 français qui ont
33:34 rejoint l'Etat islamique.
33:36 - Alors, je vous propose de voir... - C'était le premier contingent
33:38 en Europe, près de plus de
33:40 2 000 Français, jeunes,
33:42 mineurs ou jeunes majeurs, qui sont partis
33:44 rejoindre l'Etat islamique. - Tanguy Hamon. Écoutez Tanguy Hamon
33:46 qui nous rapporte ses faits.
33:48 - Se trouve-t-on face à une nouvelle
33:50 génération de terroristes ?
33:52 Le procureur national antiterroriste
33:54 Jean-François Ricard s'est lui-même posé la question
33:56 il y a quelques jours dans les médias.
33:58 Un questionnement alors que 10 mineurs ont
34:00 été mis en examen depuis le début de l'année
34:02 pour implication dans un projet d'action
34:04 terroriste. Il représente ainsi
34:06 plus de la moitié des mises en examen
34:08 dans ces affaires. Il y a quelques jours
34:10 par exemple, un adolescent de 17 ans
34:12 a été arrêté et mis en examen dans le Nord.
34:14 Il est suspecté d'avoir
34:16 prévu une attaque au couteau contre
34:18 toute personne ayant offensé l'islam.
34:20 Début septembre également, 3 jeunes
34:22 âgés de 15 à 16 ans, eux aussi
34:24 étaient mis en examen en Indre-et-Loire.
34:26 Ils avaient fabriqué des explosifs artisanaux
34:28 et envisagé de prendre pour cible
34:30 une délégation diplomatique israélienne
34:32 en visite en Belgique.
34:34 S'il est encore trop tôt pour affirmer
34:36 qu'avec ces mineurs, un nouveau phénomène terroriste
34:38 est à l'œuvre, ces profils
34:40 dont la menace est très peu prévisible
34:42 et donc difficile à contenir,
34:44 inquiètent les autorités.
34:46 Et pour cause,
34:48 mais vous avez une jeunesse effectivement aujourd'hui
34:50 qui peut être... qu'il faut surveiller.
34:52 Qu'il faut surveiller et
34:54 on ne voit pas d'ailleurs... Vous savez, on a essayé
34:56 à ce moment d'ouvrir des centres
34:58 de déradicalisation. On en a ouvert 4
35:00 sur le mode volontaire.
35:02 Alors il n'y a personne qui est venu déjà, donc on a fermé les centres.
35:04 Non, on a beaucoup de naïveté
35:06 par rapport à ce sujet-là.
35:08 On est sous une forme d'emprise, d'endoctrinement
35:10 qui se fait par les réseaux sociaux.
35:12 - Je suis sûr que quand je vous écoute... Pardonnez-moi,
35:14 j'ai le rire quand vous écoutez. - Ah non, moi je parle plus alors.
35:16 - Mais si ! Mais parce que...
35:18 Comment vous dire ? Vous avez été aux Affaires...
35:20 Vous étiez... En plus,
35:22 je le dis à chaque fois, je vais arrêter, mais c'est vrai que ça me fait sourire.
35:24 - Oui, j'ai préjugé la fonction d'enquête parlementaire.
35:26 - On dirait que vous vous êtes réveillé...
35:28 - J'ai fait 40 propositions,
35:30 qui sont toutes dans les faits aujourd'hui.
35:32 - Mais le rapport... - On a travaillé. - Je ne vais pas vous rappeler
35:34 le rapport Robin, qui était au gouvernement
35:36 en 2003. - Non, mais là, il y a deux choses.
35:38 - C'était la même chose, en fait. - Non, mais là, c'est l'islamisation,
35:40 effectivement, la religion dans les écoles. - Mais là, on a passé un cran, là.
35:42 - Là, on est passé dans la radiation.
35:44 La radiation violente, c'est ça,
35:46 surtout, la radiation, le passage à l'acte
35:48 de terrorisme. - Oui, mais quand...
35:50 J'ai répondu, j'ai réagi, quand vous avez dit
35:52 "oui, on a fermé les yeux,
35:54 on a été dans le déni", ben oui, mais tout le monde ne l'était pas.
35:56 C'est ça que je vous dirais.
35:58 Je pense qu'on l'est encore aujourd'hui, sur certains points.
36:00 - Oui, là-dessus, vous avez raison. - Mais vous faites allusion
36:02 au Figaro. - Oui. - Le Figaro,
36:04 dans le même en-dessous, il y avait un article
36:06 sur la manière dont les mineurs,
36:08 radicalisés ou non,
36:10 étaient traités. On est toujours,
36:12 je parle sous l'empire
36:14 de mon ami Fenech,
36:16 on est toujours dans le cadre de l'ordonnance
36:18 de 45, de la faiblesse
36:20 pour les mineurs, qu'il vaut mieux
36:22 les voir amendés,
36:24 plutôt par la leçon, plutôt que pour la punition.
36:26 - L'ordonnance 45 a été modifiée
36:28 en 2021, mais en l'aggravant. - En l'aggravant.
36:30 - Pari-match.
36:32 Pari-match.
36:34 Regardez cette couverture avec Brigitte Macron,
36:36 vous pourrez lire "Pari-match"
36:38 en kiosque, et c'est vrai que Catherine Ney,
36:40 que vous connaissez, qui est une journaliste
36:42 de très grand talent, a réussi
36:44 à avoir des confidences de Brigitte Macron
36:46 qu'elle n'avait jamais dites
36:48 à personne. Le président est un homme qui travaille
36:50 tout le temps, dit-elle, le week-end, nous allons à la
36:52 lanterne, il fait ses courriers, tous ses caux,
36:54 on lui apporte des tonnes de paraffeurs.
36:56 Ça, on peut l'imaginer, bien sûr, mais elle parle
36:58 du lien particulier qu'elle a
37:00 avec elle, et puis elle parle de quelque
37:02 chose qui n'est pas fréquent, c'est-à-dire comment
37:04 ils se sont rencontrés, le coup de cœur
37:06 réciproque qu'ils ont eu
37:08 ensemble, et l'admiration totale
37:10 qu'elle a pour lui et son intelligence, que
37:12 personne ne conteste, d'ailleurs. S'il y a une chose
37:14 que personne ne conteste chez Emmanuel Macron,
37:16 c'est la haute intelligence et la séduction
37:18 qui va avec.
37:20 Personne ne conteste ça, et tous ceux
37:22 qui sortent de son bureau
37:24 témoignent d'une intelligence XXL,
37:26 d'une intelligence vive,
37:28 avec une séduction
37:30 très grande qui, effectivement, fait dire
37:32 à l'interlocuteur qui sort du bureau
37:34 qu'il a plutôt été
37:36 convaincu parce qu'il se vient d'entendre.
37:38 Après, il y a l'action. - Surtout quand
37:40 il vous fait croire que vous êtes la personne la plus importante
37:42 de sa journée ou de sa vie.
37:44 - Mais c'est un talent !
37:46 - Oui, c'est vrai, bien sûr.
37:48 - Mais...
37:50 C'est un talent. En fait, vous avez l'impression qu'il est d'accord avec vous.
37:52 C'était très visible
37:54 pendant les gilets jaunes, quand il a fait le grand débat,
37:56 c'est un judoka, il accompagne
37:58 le mouvement, etc. Et après, le problème,
38:00 c'est qu'il est au pouvoir. Donc, on peut
38:02 juger. Quand il agit,
38:04 c'est noir ou c'est blanc. C'est oui ou c'est non.
38:06 C'est je fais ou je fais pas.
38:08 Et pour le coup, dans l'exercice du pouvoir, en fait,
38:10 toutes les armes de séduction qui sont utiles en campagne
38:12 se retournent contre lui quand il est au pouvoir.
38:14 Je trouve que c'est ça qui est dur.
38:16 - Ecoutez, en tout cas, Catherine Ney...
38:18 - Non, mais il y a un mystère Macron.
38:20 - Non, la psychologie, c'est important.
38:22 - Il est intelligent et psychologiquement,
38:24 il y a une manière
38:26 de penser doublement
38:28 qui m'a toujours
38:30 intrigué et peut-être même inquiété.
38:32 - C'est-à-dire ?
38:34 - Je pense qu'il pense
38:36 qu'il a une sorte de strabisme,
38:38 je ne sais pas.
38:40 C'est un homme, Finkielkraut l'a dit
38:42 très bien hier dans Le Figaro,
38:44 c'est un caméléon sur une nappe à carreaux.
38:46 C'est un peu embêtant, si vous voulez.
38:48 Alors, on peut être très intelligent,
38:50 mais si vous pensez comme ça, c'est un peu
38:52 gênant pour les autres.
38:54 - C'est compliqué.
38:56 C'est un peu angoissant, il a notre destin entre ses mains.
38:58 C'est un peu angoissant. Tout à l'heure,
39:00 Véronique utilisait l'expression "bouclier".
39:02 Il devrait être en ce moment le bouclier pour les Français
39:04 juifs, mais pour plein d'autres gens aussi.
39:06 - Pour les Français tout court.
39:08 - C'est intéressant d'ailleurs
39:10 ce que vous dites, parce que c'est un
39:12 élément psychologique qui n'est pas rassurant.
39:14 Écoutons ce que disait Catherine Ney
39:16 de cet entrevue
39:18 qu'elle a eue avec Brigitte Macron,
39:20 qui voulait évidemment aussi
39:22 laisser passer des choses, bien évidemment.
39:24 Elle avait sans doute envie
39:26 qu'on ait accès à certaines informations.
39:28 Écoutez, Catherine Ney, c'était sur Europe 1 ce matin,
39:30 entre 13h et 13h, il y a une émission intéressante
39:32 que vous pouvez supporter tous les jours.
39:34 - Un phénomène de publicité clandestine
39:36 - Il y a des bons résultats d'audience.
39:38 - Il y a rien que dans ce studio.
39:40 - Il y a des bons résultats d'audience.
39:42 Exactement, entre 11h et 13h,
39:44 vous pouvez soit être sur CNews, soit être sur Europe 1.
39:46 Vous avez le choix. - Vous écrivez dans la presse aussi
39:48 ou pas, Pascal ? - Ça nous arrive.
39:50 - Je vous parlerai de mon cabinet un jour.
39:52 - Écoutons.
39:54 Écoutons Catherine Ney, elle était sur Europe 1,
39:56 cette magnifique station.
39:58 - D'abord, en arrière-fond,
40:00 elle révèle
40:02 le métier qu'elle a adoré
40:04 et où elle dit "je ne savais pas, si je n'avais pas fait
40:06 de classe, que j'avais cette vocation".
40:08 Et elle dit,
40:10 "dans le fond, quand je sortais de cours, je me demandais
40:12 pourquoi j'étais si heureuse", enfin comme si
40:14 lui arrivait presque quelque chose d'amoureux.
40:16 Et elle disait "c'est parce que
40:18 j'avais besoin de leur regard, j'avais besoin
40:20 de transmettre".
40:22 Alors elle a ce besoin de transmettre.
40:24 Et quand elle dit "pour moi
40:26 le summum, c'est quand la sonne
40:28 cloche que le cours est fini
40:30 et que les élèves restent comme s'ils voulaient continuer".
40:32 Et elle a
40:34 connu ça. Donc elle a aimé
40:36 transmettre, elle a aimé donner
40:38 des leçons de théâtre, elle a eu beaucoup d'élèves,
40:40 elle aimait ses élèves
40:42 et elle est tombée amoureuse
40:44 de celui
40:46 qui était hors norme.
40:48 Leur amour les a enfermés.
40:50 Et elle, vous vous rendez compte,
40:52 il a 16 ans.
40:54 Oui, il n'a pas 17 ans.
40:56 Et donc c'est quelque chose,
40:58 ils sont, c'est un combat à deux.
41:00 Quelque chose de secret.
41:02 Et comme c'est secret, c'est sûrement très intense.
41:04 Et à la fois très déchirant pour elle.
41:06 Parce qu'elle divorce.
41:08 Elle doit dire aux pères de ses enfants
41:10 "et pour les enfants".
41:12 Et elle dit "toute ma vie j'ai voulu protéger mes enfants".
41:14 Est-ce qu'elle a imaginé avoir un enfant
41:16 avec Emmanuel Macron ? Est-ce qu'elle en parle ?
41:18 Mais moi, elle ne m'en a
41:20 pas parlé. Et s'ils n'en ont
41:22 pas fait, c'est qu'ils n'en voulaient pas. Je pense qu'ils préféraient
41:24 qu'il s'occupe d'elle.
41:26 C'est vraiment passionnant de lire
41:28 effectivement ce portrait, cette interview
41:30 de Catherine Ney.
41:32 Et puis c'est une histoire particulière.
41:34 Et forcément,
41:36 il y a toujours, on a envie de
41:38 percer le mystère. Emmanuel Macron,
41:40 souvent je dis "moi je n'ai pas les clés".
41:42 T'as envie de percer le mystère.
41:44 Et peu de gens ont accès sans doute à, au fond,
41:46 ce qu'il pense
41:48 de la situation actuelle.
41:50 Puisqu'il est très souvent dans une ambivalence
41:52 ou dans une ambiguïté. Que pense-t-il
41:54 au fond, vraiment ? - Pourtant, il parle beaucoup.
41:56 - Certains disent trop.
41:58 - Il parle beaucoup, beaucoup trop, peut-être.
42:00 - Et c'est vrai que la semaine dernière, il a parlé
42:02 le mercredi, il a parlé le jeudi, il a parlé le vendredi,
42:04 le samedi, il a parlé tous les jours.
42:06 - Il a parlé l'anglais aussi. - C'est vrai.
42:08 - La BBC, etc. à l'étranger, partout.
42:10 - C'est vrai. Mais c'est un de tous les présidents
42:12 peut-être le plus mystérieux
42:14 de ce point de vue-là. - Oui,
42:16 Mitterrand était pas mal quand même.
42:18 - Oui, Mitterrand...
42:20 Il y avait quand même, il me semble,
42:22 il y avait une clé
42:24 de compréhension chez Mitterrand.
42:26 - Qu'on n'a pas trouvé chez Macron.
42:28 Mais attendez, Mitterrand, il a fallu attendre un peu.
42:30 On apprend encore des choses aujourd'hui, dans ses correspondances,
42:32 etc. Je veux pas
42:34 faire de match entre Mitterrand et Macron, mais...
42:36 - Ce qui sera intéressant, c'est de voir
42:38 qu'est-ce qui restera après. - Ah, ça c'est autre chose.
42:40 - Oui, qu'est-ce qui restera
42:42 après.
42:44 - Les forces de l'esprit. - Mais voilà.
42:48 Bon, est-ce que vous croyez aux lapsus ?
42:50 Si vous faites des lapsus de temps en temps,
42:52 les uns et les autres, est-ce que vous croyez à la psychanalyse ?
42:54 - Oui, à beaucoup. - Beaucoup.
42:56 - Je parlais à un freudien. - Ah bon ?
42:58 - Ah oui. - Donc vous pensez que tout ce que vous avez fait dans votre vie,
43:00 vous était dicté par des choses
43:02 que vous ne saviez pas et qu'on appelle l'inconscient.
43:04 - Oui, je crois
43:06 à la force de l'inconscient, bien sûr.
43:08 - Qui vous ont mué.
43:10 - Vous pouvez être... Alors il faut savoir
43:12 de temps en temps le maîtriser, et puis il faut savoir
43:14 l'interpréter, surtout. - Oui, et vous avez...
43:16 - Je crois donc aux lapsus.
43:18 - Il y a eu un lapsus de deux députés cette semaine.
43:20 - Et là, il y en a un de M. Corbière. Vous êtes au courant
43:22 de ce qu'il a dit, M. Corbière ? C'est très drôle.
43:24 Il était ce matin sur France Info, Alexis Corbière,
43:26 il a commis un lapsus, il a voulu parler
43:28 de Jean-Luc Mélenchon, il l'a appelé Jean-Marie Le Pen.
43:30 - C'est drôle. - C'est quand même...
43:32 - C'est drôle. - En plus, il en dé... Bah oui, bien sûr, parce que...
43:34 - C'est un lapsus... Enfin, il est transparent, ce lapsus-là.
43:36 - Alors parfois... - Il faut aller voir un très grand
43:38 psychanalyste pour comprendre. - Il est révélateur.
43:40 - Il est révélateur. - Ah, le lapsus est révélateur.
43:42 - Oui. - Non mais là, je veux dire, là,
43:44 c'est pas la peine de connaître les clés
43:46 de l'esprit de M. Corbière. - Ça l'a fait rire.
43:48 - Pour comprendre... - Est-ce que vous voulez l'écouter ?
43:50 - Ça l'a fait rire le même. - Est-ce que vous voulez l'écouter ?
43:52 - En fait, moi, j'ai envie de le voir. - Écoutez.
43:54 Il faut pas que ça soit fini. Moi, je suppose
43:56 que continue l'idée de l'unité,
43:58 du rassemblement. Jean-Marie Le Pen.
44:00 Jean-Marie Le Pen. Oh, la quelle heure.
44:02 - Jean-Luc Mélenchon, vous alliez dire ? - Non, allez, j'en arrête.
44:04 Certains de mes amis... - Mais non.
44:06 - Non, mais arrêtez. Vous voyez, vous allez me mettre
44:08 encore plus dans... - Vous alliez dire quoi, alors ?
44:10 - J'allais dire Jean-Luc Mélenchon. J'allais dire Jean-Luc Mélenchon.
44:12 Vous m'avez... Non, non, mais...
44:14 Vous me troublez. Non, mais,
44:16 précisément, Jean-Luc Mélenchon disait une chose vraie,
44:18 que la nupès est le plus court chemin pour la victoire
44:20 en 2027.
44:22 - Bon. Il n'y a pas de quoi
44:24 commenter cela, plus...
44:26 - Ah, ben oui, mais en tout cas,
44:28 quand on parle de nouvel antisémitisme,
44:30 voilà, peut-être qu'il y a aussi
44:32 l'absurde, mais... - Oui, de gens
44:34 qui gâchent leur parti. - Parce que lui, c'est quand même démarqué
44:36 par rapport... - Bien sûr.
44:38 - Vous êtes né à Rouen, je crois ? - Oui.
44:40 - Vous connaissez sans doute la basilique du Sacré-Cœur de Rouen.
44:42 - Oui. - À l'ouest
44:44 de Davila, elle a été vandalisée, elle a subi
44:46 d'importants dégâts, notamment au niveau de l'autel
44:48 et du cœur. Une statue a été cassée,
44:50 des vases sacrés ont été volés.
44:52 Je vous propose peut-être
44:54 d'écouter, de voir
44:56 le sujet de Michel Dos Santos.
44:58 - Sur l'autel,
45:00 un pied de biche et le tabernacle.
45:02 Ce coffre qui contient hostie
45:04 et vin sacré est l'un des seuls objets
45:06 à avoir résisté aux voleurs. - C'est un
45:08 tabernacle avec code, et en fait,
45:10 ils ont trouvé la clé, et
45:12 tant mieux pour nous, ils ont mis la clé dans
45:14 le mauvais trou qui a déconnecté
45:16 le rapport avec le code qui était
45:18 bien fait, et donc ils n'ont pas pu l'ouvrir.
45:20 - Le cœur de la basilique a été
45:22 vandalisé, la statue de Saint Antoine
45:24 de Padoue brisée en mille morceaux.
45:26 Les dommages sont estimés à plusieurs
45:28 milliers d'euros. - Les vases
45:30 sacrés ont été volés,
45:32 donc les calices, les ciboires,
45:34 y compris ceux qui ne servaient
45:36 que occasionnellement pour les très grandes fêtes,
45:38 et qui ne sortaient de leur boîte que pour
45:40 les solennités.
45:42 - Le curé de la paroisse a pu compter sur
45:44 la solidarité des Rouennais.
45:46 Les antiquaires de la région restent en état
45:48 d'alerte en cas de revente des objets
45:50 volés. Plusieurs fidèles se sont
45:52 mobilisés pour protéger la basilique.
45:54 - Une protection de l'église par des paroissiens
45:56 qui ont décidé de venir dormir dans l'église
45:58 et qui sont surlayés 3, 4, 5
46:00 pères de famille
46:02 de 3h en 3h entre
46:04 le début de la nuit et la fin de la nuit.
46:06 - Cette profanation a choqué les habitants
46:08 de la ville normande. - C'est une atteinte
46:10 à notre chrétienté et même si
46:12 je ne le suis pas, on se doit
46:14 de le protéger. Les patrimoines
46:16 des églises, c'est notre patrimoine occidental,
46:18 c'est notre patrimoine religieux.
46:20 - Ça représente la France, ça fait partie de nous.
46:22 C'est un véritable sacrilège et un blasphème.
46:24 - Pour l'heure, rien n'indique qu'il s'agisse
46:26 d'un acte anti-chrétien.
46:28 Le diocèse de Rouen a porté plainte.
46:30 Une enquête a été ouverte.
46:32 - Vous voyez, il est 20h56
46:34 et on en parle à l'instant.
46:36 Je pense que cette information,
46:38 elle est développée quasiment par personne.
46:40 Et bien sûr
46:42 que je ne veux faire aucun parallèle avec une autre
46:44 religion et un autre monument
46:46 s'il avait été attaqué, comment
46:48 l'opinion médiatique le traiterait
46:50 ce soir. Bien sûr qu'il ne faut
46:52 pas instrumentaliser ce qui s'est
46:54 passé, bien sûr, tout cela
46:56 est évident. Et je trouve que
46:58 nous avons raison de rester dans
47:00 cette réserve-là. Mais je sais
47:02 aussi, mais je sais aussi, que
47:04 si un
47:06 bâtiment d'une autre religion
47:08 avait été vandalisé,
47:10 je sais combien dans cet espace
47:12 médiatique,
47:14 ce serait utilisé
47:16 ce soir. - C'est pire que ça.
47:18 - Si c'était un autre bâtiment qu'une église avait été
47:20 vandalisé, je pense que Gérald Darmanin serait sur place
47:22 ce soir. - Il a déjà réagi.
47:24 - Gérald Darmanin est quand même le ministre de l'Intérieur
47:26 qui est aussi le ministre des cultes, qui a annoncé
47:28 il y a quelques jours plus de
47:30 1 500 actes antisémites depuis le 7 octobre
47:32 et 564 actes
47:34 anti-chrétiens. - On ne peut pas lui reprocher à lui.
47:36 - Non mais d'ailleurs, compte tenu
47:38 - Là je ne reprocherai pas à Gérald Darmanin. - Ah, certainement pas.
47:40 - C'est pas à lui. - Certainement pas à lui.
47:42 - Oui, parce que c'est pas la première fois qu'il reste en retraite
47:44 - Non mais personne ne sait...
47:46 - Personne ne sait. - Personne, je dis que...
47:48 Je suis le premier à dire que je ne veux pas instrumentaliser ça
47:50 donc ne le faisons pas. - Non mais attends, ça m'énerve.
47:52 - Ne le faisons pas. Je dis que justement c'est la bonne
47:54 attitude, il faut attendre. - Mais je pense que c'est une façon
47:56 de montrer aux catholiques qu'on les prend au sérieux.
47:58 - Je ne comprends pas ce que vous dites.
48:00 Quand on saccage
48:02 un lieu chrétien,
48:04 j'ai un problème de vocabulaire de ne pas
48:06 appeler ça un acte anti-chrétien.
48:08 Ou alors, pardon. - Non, il est
48:10 possible que ce soit tout simplement un acte
48:12 comment dire...
48:14 - Ah non, non, non. - Mais je n'ai pas terminé.
48:16 Les gens qui ont voulu voler quelque chose...
48:18 - Mais non, on vous explique.
48:20 Ils ont volé
48:22 et ils ont saccagé.
48:24 Ils ont décelé le tabernacle.
48:26 - Alors vous avez raison.
48:28 - Donc c'est un acte...
48:30 - Vous avez raison.
48:32 Volontairement, je vais être prudent sur ces sujets.
48:34 - Mais il ne faut pas être complexé non plus.
48:36 - Mais je vois... - Arrête-toi de dénier.
48:38 - Sur les auteurs, vous avez raison de le dire.
48:40 - Prudent ? - Oui, c'est sur les auteurs.
48:42 - Sur les auteurs, bien sûr.
48:44 - Sur le nombre, parce que c'est 500 et quelques,
48:46 on en parle très très peu.
48:48 Le tabernacle, ce n'est pas un coffre-fort.
48:50 Ce n'est pas quelque chose...
48:52 On peut voler quelque chose. Dedans, il y a du pain.
48:54 - Exactement. - Donc purement une volonté de blâme.
48:56 - En tout cas... - En veille,
48:58 on avait saccagé des tombes
49:00 juives dans un cimetière.
49:02 Aujourd'hui, on saccage
49:04 une basilique. - Ce que je remarque,
49:06 ce que je remarque, si
49:08 ce n'était pas une église, ce serait
49:10 un peu instrumentalisé en disant "Voilà,
49:12 vous avez le résultat de la campagne
49:14 qui est en place en France".
49:16 Voilà ce que j'aurais le droit.
49:18 Et là, je souligne une forme de décence
49:20 dans les réactions
49:22 des uns et des autres. C'est tout.
49:24 Peut-être que je m'exprime mal sur le sujet.
49:26 - Il arrive que l'excès de décence soit indécent.
49:28 - Je pense que je me suis mal exprimé puisque
49:30 j'ai mal été compris. Donc c'est de ma faute.
49:32 Monsieur Benkimoun,
49:34 j'aurais voulu qu'on parle de Johnny.
49:36 - Parlez de Johnny. - Oui, mais on est en retard.
49:38 Il est 20h59. La semaine dernière, c'était
49:40 les Beatles. Un nouveau titre.
49:42 Et là, c'est un nouveau titre de
49:44 Johnny. On peut l'écouter quelques secondes ?
49:46 On l'écoute simplement.
49:48 - C'est un cri. - C'est un cri.
49:50 Est-ce qu'on peut l'écouter, Benjamin Nau ?
49:52 Benjamin Nau. Écoutons, écoutons avec
49:54 Olivier.
49:56 Est-ce que ça va être un tube ?
50:00 - On dirait du Georges Fenech, au début.
50:02 - Ah oui, du Georges Fenech.
50:04 - Il y a un nuage.
50:06 - Maxime Nucci qui a fait le
50:08 mieux délice.
50:10 - Donc c'est un
50:14 inédit.
50:16 Qui date de 2017.
50:18 Si je savais malade. - Parce qu'il était malade.
50:20 Il était malade. Il était à Los Angeles.
50:22 Maxime Nucci est venu
50:24 à sa demande. Ils ont enregistré beaucoup de
50:26 titres. Ils ont fait un album, d'ailleurs, qui est sorti.
50:28 Il y a un inédit qui n'était pas sorti.
50:30 Une chanson qui n'était pas sortie.
50:32 Et en accord avec Laetitia Lydée,
50:34 ils ont décidé de la sortir.
50:36 - C'est toujours bien d'écouter un Johnny, de toute façon.
50:38 - Il a encore de la voix.
50:40 - C'est toujours intéressant.
50:42 Olivier, vous nous donnez
50:44 le programme ? - Bien sûr.
50:46 D'abord, Aurillette. Je ne vais pas parler d'Aurillette.
50:48 - Ah Aurillette, elle a été
50:50 au Salon de l'agriculture. - On a Aurillette ou pas ?
50:52 Ah non, ça c'est Brigitte Macron.
50:54 Pas du tout.
50:56 Jean-Luc qui est
50:58 à la réalisation. Aurillette, effectivement, c'est une
51:00 race normande, une belle normande.
51:02 C'est elle qui fera... Non, c'est pas correct.
51:04 Je suis d'accord avec vous. - Oui, évidemment, on ne va pas...
51:06 - Donc je voulais vous montrer... Ah voilà !
51:08 Voilà Aurillette. Normande, belle,
51:10 poids de couleur, des lunettes.
51:12 Voilà.
51:14 C'est elle qui fera,
51:16 dans quelques jours, la joie
51:18 des petits et des grands qui viendront au Salon de l'agriculture.
51:20 Évidemment. Sinon, dans l'actualité,
51:22 ça va être triste, très triste.
51:24 On va non seulement parler d'antisémitisme,
51:26 mais surtout de négationnisme.
51:28 Le négationnisme, en France, ça existe. Vous allez entendre
51:30 un document qui m'a stupéfait
51:32 retourné et qui mérite une plainte.
51:34 Voilà.
51:36 - Merci Olivier. Merci beaucoup.
51:38 C'était jeudi. On a vécu une très belle semaine
51:40 de l'heure des pros. Je ne vais pas
51:42 encore faire la pub, évidemment, de notre émission,
51:44 mais c'est vrai que c'était intéressant d'avoir
51:46 Dominique Devillepin, d'avoir Exe Mourrière
51:48 et le public était au rendez-vous.
51:50 Donc on le remercie grandement.
51:52 Demain soir, ce sera Benjamin Nau
51:54 qui sera là. Jean-Luc Lombard...
51:56 C'était pas... Oui, j'ai dit Benjamin Nau.
51:58 Ça sera Éliotte Deval. - Éliotte Deval.
52:00 - Mais oui, mais... - C'est pareil, c'est la même chose.
52:02 - Bien sûr. Benjamin me dit...
52:04 Éliotte Deval avec Benjamin Nau.
52:06 Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
52:08 David Tonnelier était
52:10 à la vision. Amanda était
52:12 au son. Benjamin Nau, donc Robin Piette,
52:14 Tancrede Guillotel. Toutes ces émissions
52:16 sont à retrouver sur cnews.fr.
52:18 Julien Pasquier entre 22h et minuit.
52:20 Romain Desarbes demain matin.
52:22 - Et sinon, Europe 1, ça se passe bien.
52:24 - Ça se passe bien. Passez une bonne soirée à demain.
52:26 11h et 13h.
52:28 [SILENCE]

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