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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous et merci d'être avec nous. Célia Barotte est avec nous,
00:05Véronique Jacquet chez Louisliam Golnadel, Louis de Ragnel, Paul Malin et
00:11Yoann Ouzaïc. L'actualité ce soir c'est le corps de Lina, cette adolescente de 15
00:17ans qui avait disparu en septembre 2023 dans le Barin. Elle a été retrouvée
00:21mercredi, ce jour dans la Nièvre, a indiqué le procureur de la République de
00:25Strasbourg par intérim, Alexandre Chevrier. Célia Barotte, est-ce que vous
00:29avez des informations que vous pouvez nous donner ce soir ?
00:31Oui, le corps de Lina a été retrouvé immergé dans un cours d'eau situé en
00:36contrebas d'un talus. Le véhicule Ford Puma utilisé par Samuel Gonnin avait
00:42été géolocalisé à cet endroit le 24 septembre 2023, soit le lendemain de la
00:47disparition de Lina. Les analyses génétiques effectuées en urgence par
00:51l'IRCGN ont permis de confirmer qu'il s'agit bien du corps de Lina, disparu
00:56il y a un peu plus d'un an. Des expertises médico-légales vont être
00:59ordonnées par les magistrats instructeurs pour connaître les causes exactes de
01:04cette mort. L'enquête continuait. En septembre dernier, une conférence du
01:09parquet de Strasbourg nous apprenait que de nombreux moyens étaient encore
01:13mobilisés pour retrouver Lina, puisque son ADN avait été retrouvé dans le
01:18véhicule de Samuel Gonnin. Des cordes également avaient été retrouvées à
01:22l'arrière de ce véhicule, ce qui pouvait donc présager que la fillette a
01:28été ligotée. Il n'y avait pas eu de traces ADN de sang, c'était des traces
01:33ADN de contact. Pour l'instant, nous ne savons pas non plus si Samuel Gonnin a eu
01:38l'aide de complices, de l'intervention d'une tierce personne. Qui s'est suicidé on
01:43le rappelle. Samuel Gonnin, le principal suspect, le conducteur de la voiture, il avait été
01:49identifié Samuel Gonnin, père de famille, 43 ans, souffrant de problèmes
01:53psychiatriques. Il n'a pas pu répondre aux questions des
01:56gendarmes car il s'est suicidé le 10 juillet dernier. Et Lina a été retrouvée
02:00dans une zone boisée et isolée de la région de Nevers, immergée dans un cours
02:05d'eau, situé en contrebas d'un talus. Est-ce qu'elle était là depuis de
02:10nombreuses semaines ou de nombreux mois ? On ne le sait pas.
02:13Les analyses vont pouvoir nous donner toutes ces précisions mais il va falloir
02:16laisser les médecins légistes travailler. Pour rappel, dans la boîte à gants de ce
02:20véhicule, on avait retrouvé le sac à main de Lina à l'intérieur, avec un
02:24miroir, tous les effets personnels de la jeune fille, pas de téléphone portable et
02:28donc dans le coffre de cette voiture, deux cordes. Sur l'une, on retrouve l'ADN de
02:31Lina et de Samuel Gonnin. Donc ce qui tente à démontrer qu'à un moment ou à
02:35un autre, Lina a été ligotée et tous les ADN isolés dans ce véhicule ne
02:39correspondent pas à des ADN de sang mais plutôt à des ADN de contact.
02:44Je crois qu'il y a une réaction, me dit Benjamin Nau, à l'instant. Réaction de la
02:50famille, avocat de la maman de Lina précisément. La période est très
02:55difficile pour la famille, ma cliente est atterrée. Je n'ai pas de réaction
02:58particulière si ce n'est de vous demander de respecter le deuil de la famille.
03:01C'est ce que nous ferons bien évidemment. Je vous remercie Célia Barraud. Il n'y a pas
03:06grand chose, hélas, à dire sinon à prier pour ceux qui sont croyants et avoir la
03:12compassion pour cette famille et pour la mère de Lina. Dans l'actualité
03:16dramatique également, le meurtre de Philippine, on a appris aujourd'hui que
03:20Taha Ho refuse son extradition vers la France. C'est le principal suspect du
03:25meurtre de Philippine, étudiante de 19 ans dont le corps a été retrouvé dans le
03:29bois de Boulogne le 21 septembre dernier. Donc on va entrer dans une période de
03:35discussion j'imagine entre la France et la Suisse.
03:38Oui, il va falloir. J'ai eu le ministère de la Justice au téléphone qui m'a
03:43expliqué qu'il y a des magistrats qui permettent aussi de coordonner ces
03:48relations d'extradition, de permettre aussi de traduire tous les
03:54documents administratifs qui permettent ces extraditions. Là pour l'instant on
03:58est sur aussi des formalités qui sont relativement simples avec la Suisse
04:03puisque l'enquête pour laquelle est poursuivie Taha Ho est punie également en
04:11Suisse donc cela permet de faciliter les mesures d'extradition mais pour
04:15l'instant, avec le refus, il n'y aura pas de facilité. Bien sûr, mais a priori c'est
04:21quand même automatique. Il sera extradé. Il y a une procédure. Il n'y a pas d'extradition
04:26ordinaire. Je parle à l'avocat que vous êtes. L'avocat vous dit
04:30qu'il a, pour faire durer l'improbable plaisir, M. Ho a décidé de recourir
04:37contre la demande d'extradition française donc son avocat va tenter de
04:43trouver une faille dans la demande d'extradition qu'il ne trouvera très
04:47certainement pas. Il peut gagner six mois mais il n'échappera pas à son
04:52destin. Mais il est quand même en détention mais en Suisse. Vous pouvez bien rappeler qu'il n'est pas
04:56non plus en liberté. La Suisse n'a pas d'intérêt particulier à le garder.
05:01C'est un élément important. Avec d'autres pays, parfois, il y a des pays
05:05qui sont un peu sur le frein parce qu'ils ne veulent pas coopérer. Ils ne veulent pas
05:09nous faire ce cadeau. Là, il n'y a pas de motif stratégique pour
05:13l'intérêt de la Suisse. Dans l'actualité, est-ce un fait divers ? Est-ce un fait de
05:17ces sociétés ? Chacun pourra juger. Moi, je pense que ça
05:20traduit, ce qui se passe dans la société, une très grande tension à différents qui
05:25se concluent en drame. C'est un cycliste de 27 ans qui a écouté cette affaire qui est
05:30absolument incroyable. Il est mort à Paris, mardi, après avoir été
05:34percuté volontairement par un automobiliste de 52 ans qui est toujours
05:39placé en garde à vue d'ailleurs. Pour le moment, je ne sais pas s'il va être en
05:42détention provisoire ou pas. Et cet homme a roulé sur ce cycliste avec sa
05:48voiture sans doute parce qu'il était dans un état qu'il ne se maîtrisait plus
05:52d'énervement. Mais le mot énervement est une euphémisme.
05:59Il y a eu une altercation et après l'altercation, il a carrément confirmé son geste en lui roulant dessus.
06:04Donc c'est ce que délibérait. Maxime Legay, vous voyez le sujet qui montre l'état de tension de la société.
06:09Est-ce qu'il se passe aussi parfois à Paris ?
06:11Disons-le. C'est une scène d'une violence inouïe.
06:16Il est aux alentours de 18h hier soir, boulevard Malzerbe, dans le 8e
06:21arrondissement de Paris, lorsqu'une altercation éclate entre un cycliste et
06:26un automobiliste. Les deux hommes s'invectivent avant que le cycliste ne
06:30reprenne son chemin. A ce moment-là, selon plusieurs témoins de la scène,
06:35le conducteur décide de percuter le cycliste et lui roule dessus volontairement.
06:40La violence du choc provoquera un arrêt cardio-respiratoire de la victime.
06:44Malgré l'arrivée de secours sur place, le jeune homme de 27 ans décédera
06:49quelques minutes plus tard. Le conducteur, âgé lui de 52 ans, a été
06:54interpellé et placé en garde à vue. Sa fille de 17 ans se trouvait à bord du
06:59véhicule au moment des faits. Une enquête pour meurtre a été ouverte par le
07:03parquet de Paris.
07:06Et un rassemblement est prévu ce soir à 19h30 place de la Madeleine pour rendre
07:09hommage à la victime impliquée depuis de nombreuses années dans l'association
07:13Paris en Seine, créée en avril 2015 pour promouvoir et développer l'usage du vélo
07:17sur le territoire de la métropole du Grand Paris. Deux autres associations
07:21mieux se déplacer à bicyclette et le collectif Vélo Ile de France se joignent
07:24elles aussi à l'appel. Que dire sinon que c'est évidemment inacceptable de mourir à
07:3027 ans en faisant du vélo. Il y a beaucoup de choses à dire, notamment sur la récupération
07:35politique. Regardez les communications de la mairie de Paris depuis le drame.
07:39Ils disent c'est bien la raison pour laquelle il faut interdire totalement les
07:43SUV de Paris, il faut interdire ce qu'ils appellent les
07:45voitures de masse, alors c'est un nouveau concept, pour les faire sortir de la
07:49capitale. Et on voit bien qu'à travers ce drame, il y a des gens qui
07:53politiquement se disent c'est une opportunité pour livrer le combat
07:57contre la voiture. Je trouve qu'on a vu la voiture
08:01manifestement, c'est une voiture, c'est une Mercedes très importante, c'est ce que j'ai vu sur les images.
08:10S'il l'a écrasé c'est évidemment pas à cause de la voiture, c'est à cause de l'attitude de
08:14cet homme et de sa malveillance et de sa violence extrême.
08:17Vous parlez du conducteur, bien sûr, mais je voudrais être à contre-courant de ce que je dis
08:21habituellement et je suis étonné que cette fois-ci vous ne preniez pas cette
08:24position. Autant nous sommes souvent en affrontement intellectuel sur la
08:30conduite des hommes en matière sexuelle, autant j'y trouve là, peut-être pas dans
08:36ce cas particulier, un masculinisme particulier dans la manière de conduire.
08:41Il n'y a qu'un homme qui peut faire ça, pardonnez-moi de le dire comme ça.
08:45Quand en voiture tu es doublé n'importe comment sur l'autoroute, tu peux être sûr que c'est un homme qui le fait.
08:52C'est le volant à la place du sexe, il y a quelque chose d'ordre phallique.
08:56C'est une tendance lourde de la masculinité.
08:59Mais il n'y a pas qu'en voiture, ce qui existe en voiture existe dans d'autres domaines, Charmy.
09:02Pas dans le domaine que nous avons.
09:05Là il y aurait une dissociation.
09:07C'est étrange ça, ça serait qu'en voiture.
09:10La masculinité se mettrait qu'en voiture.
09:12Non, non, on parle de l'homme, monsieur Proissy.
09:15Véronique Jacquet.
09:16Là on voit que la voiture est une arme en fait.
09:19On a affaire à un homme qui est un fou furieux, qui est d'une agressivité sans nom, qui
09:25évidemment dépasse les bornes.
09:27Maintenant à Paris je pense qu'il y a vraiment un sujet de plus en plus de difficultés des
09:34automobilistes à vivre avec les cyclistes.
09:36Le vélo est passé le premier mode de transport dans Paris intra-muros.
09:39Avec des vélos qui parfois prennent certaines prérogatives pour rouler dans un sens où
09:46il ne faudrait pas.
09:47Ça agace, agite les automobilistes.
09:50Il y a un sujet à mon avis qui me paraît typiquement parisien.
09:53Pardonnez-moi, il n'y a aucun rapport avec...
09:56Pourquoi vous en parlez ?
09:58Si il n'y a pas de cas, Véronique...
10:00Laissez-moi finir mon raisonnement.
10:03On cache les chiffres de la mortalité des cyclistes à Paris qui sont plus élevés
10:07que dans d'autres villes de France.
10:09Mais là ce sont des accidents, là c'est pas un accident.
10:11Il y a un sujet d'agressivité dans le comportement.
10:14Là c'est pas un comportement à risque du cycliste qui a blâmé, c'est l'automobiliste
10:17qui a expliqué.
10:18Ce qui est expliqué c'est que c'est l'automobiliste qui a coupé la route.
10:21Pardonnez-moi, il y a quand même une atmosphère quand les automobilistes sont au volant dans
10:25Paris intra-muros qui fait que malheureusement il peut y avoir des fous furieux qui se conduisent
10:30de la sorte.
10:32Mais je n'ai pas dit que le cycliste était en cause.
10:34Est-ce que vous trouvez que Paris est une ville où il fait bon vivre quand on a effectivement
10:38des élus qui disent que la solution c'est d'éliminer les SUV, les véhicules de masse.
10:42Il y a beaucoup de choses qui sont de la faute de madame Hidalgo mais pas ça.
10:44C'est quand même un sujet qui n'est pas harmonieusement traité.
10:46Voilà, c'est ce que je veux dire.
10:48Gillet-Williams confirme mon raisonnement.
10:50Oui, tout le temps.
10:52Pas du tout.
10:54Il confirme pour une fois, c'est l'exact contraire.
11:00Alors écoutez, il y a un jeune homme de 27 ans qui est mort.
11:03Et effectivement c'est à lui, à sa famille.
11:06Enfin voilà, il y a un jeune homme de 27 ans qui est mort parce qu'il y a effectivement
11:09quelqu'un qui lui roule dessus avec une voiture.
11:11Je suis d'accord.
11:12Bon ben c'est tout.
11:13Le reste, pardonnez-moi, le reste n'a pas de...
11:19Et heureusement ça n'arrive jamais.
11:21C'est même pas ça n'arrive pas tous les jours.
11:23Ça n'arrive jamais.
11:24Je crois que c'est la première fois que ce type de choses arrivent.
11:26Délibérément d'aller chercher le cycliste.
11:28Ça n'arrive jamais.
11:32Autre sujet dans l'information du jour à Marseille.
11:34La DZ mafia a été touchée par des arrestations dans un contexte explosif.
11:38Et on va voir le sujet de Carmona durant plusieurs interpellations.
11:43Donc c'est assez intéressant.
11:44Beaucoup de gens ont dû découvrir DZ mafia.
11:47Je pense que vous ne connaissez pas ce nom-là il y a quelques jours simplement.
11:52La mafia algérienne.
11:53Voilà, DZ exactement.
11:55DZ c'est l'abréviation d'algérien.
11:58Exactement.
11:59Donc faites bien de le rappeler, voyez le sujet.
12:03C'est un coup dur porté à la DZ mafia.
12:05Ce mercredi, 9 membres présumés de ce gang connu pour ses règlements de comptes sanglants
12:10ont été interpellés à Marseille.
12:12Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans un double homicide survenu en novembre 2023.
12:17Un coup de filet de grande ampleur.
12:19Mais sera-t-il suffisant pour freiner le principal clan de narcotrafic en Marseillais ?
12:23Le secrétaire national Unité Zone Sud Bruno Bartocchetti n'en est pas convaincu.
12:28C'est un grand réseau, c'est une multinationale j'ai envie de dire en matière de banditisme.
12:34Et si ça les affaiblit, pour l'heure j'ai bien peur que ça ne les freine pas dans leur travail.
12:40Si ces arrestations n'ont rien à voir avec les deux narcomicides commis dans la cité fosséenne début octobre,
12:46la diffusion d'une vidéo de plusieurs membres de l'organisation provocatrice
12:51pourrait avoir accéléré l'enquête, toujours selon Bruno Bartocchetti.
12:55La vidéo de la DZ Mafia dernièrement a sérieusement agressé la magistrature.
13:00Alors est-ce que pour autant la magistrature a accéléré la volonté de les interpeller ?
13:08C'est possible en tout cas.
13:10Ce qu'il faut savoir, ce qu'il faut retenir, c'est que l'enquête était en cours depuis deux longs mois.
13:14En déplacement mardi au siège de la direction départementale de la police judiciaire à Nanterre,
13:18le ministre de l'intérieur Bruno Retailleau a déclaré qu'il souhaitait
13:22que la lutte contre le narcotrafic devienne cause nationale.
13:26Alors DZ fait référence à la prononciation du mot Algérie en arabe algérien et en langue berbère,
13:33qui se dit Dzaïr ou Dja-Zaïr.
13:38Mais là le ministre a traité la dimension du narcotrafic qui est évidemment au cœur de cette affaire,
13:43mais je trouve que la dimension communautaire a été quand même assez largement sous-traitée,
13:48puisqu'il semblerait que dans ces guerres de gang ce soit très souvent un des éléments
13:53qui fassent l'affirmation identitaire des uns et des autres sur des morceaux de terrain.
13:57Donc je pense que les deux sujets sont à traiter si on ne traite que le narcotrafic.
14:00C'est surtout un sujet économique plus identitaire pour le coup.
14:02Je pense que les deux sont interconnectés.
14:04En tout cas je trouve que les réponses du ministre de l'intérieur sont à la hauteur.
14:08Et vous avez un ministre de l'intérieur qui dit les choses.
14:10Les mots sont justes.
14:11Exactement. Et vous allez voir cet échange entre Jean-Baptiste Blanc et M. Retailleau.
14:16C'est vrai que M. Retailleau c'est le premier ministre bis aujourd'hui.
14:21C'est la star en tout cas.
14:23La star, je ne sais pas si c'est le mot...
14:25C'est lui qui prend 10 points dans les baromètres.
14:27Oui, mais convenez que le mot star est...
14:30Il est chargé d'essuyer ce qui préoccupe les Français.
14:32Et il y a un espoir qui me relève par rapport à tout son discours.
14:36Beaucoup de gens se disent lui parle vrai.
14:39Mais espérons, croisons les doigts pour que réellement il y ait des actes qui suivent.
14:43Et voyez cet échange aujourd'hui entre Jean-Baptiste Blanc qui est sénateur républicain LR
14:47et M. Retailleau sur ce qui s'est passé à Cavaillon.
14:50Puisque vous savez que à Cavaillon il y a eu un commissariat qui avait été attaqué.
14:58Mais la police a été efficace puisqu'elle a interpellé ceux qui avaient mis le feu.
15:04Dans la nuit du 8 octobre à Cavaillon, dans ma ville,
15:07cette ville a été le théâtre d'un acte de représailles d'une violence inouïe.
15:114 véhicules de police, dont 3 sériographiés, ont été incendiés en plein coeur de ville devant le commissariat.
15:16C'est un acte criminel qui fait suite aux récentes opérations antidrogues.
15:20Il est donc crucial, M. le ministre, de maintenir cette pression continue, implacable et déterminée.
15:24Mais ce combat ne pourra être gagné que si nous donnons au service de l'ordre tous les moyens nécessaires.
15:30Les narcoves trafiquants sont venus défier l'Etat.
15:32Ils ont riposté, ils ont brûlé 4 véhicules de police, ils ont même endommagé le commissariat.
15:39C'est absolument inacceptable.
15:41Aussitôt j'ai appelé le maire Gérard Dodé pour lui dire, au nom du Premier ministre,
15:45que s'en prendre à un commissariat, c'est s'en prendre à l'Etat, c'est s'en prendre à la République.
15:50Mes chers collègues, je pense que cette cause doit être une cause nationale, le narcomanditisme.
15:55Vraiment, toutes les informations que j'ai, que nous avons, nous portent à le croire.
15:59Il y a un peu plus de 10 ans, ça a commencé avec moi-même, maire à Toulouse,
16:02le grand combat, la grande cause du terrorisme.
16:06Nous ne l'avons pas gagné, c'est un combat qui est toujours à recommencer.
16:09Mais nous avons porté des coups décisifs.
16:11Nous nous sommes totalement réorganisés.
16:13Et bien ce que nous avons fait contre le terrorisme, il va falloir que nous le fassions contre le narcotrafic.
16:19Et puis il y a quelque chose qu'on remarque quand même, c'est que cet homme parle toujours et tout le temps sans une note.
16:24C'est pas Madame Anne Jeantet qui dit trois lignes et qui a besoin de ses notes.
16:28C'est-à-dire que Bruno Retailleau, il travaille les sujets de sécurité depuis longtemps.
16:31Il a toujours voulu être ministre de l'Intérieur.
16:33Il n'est pas là par hasard.
16:34Ce sont ses dossiers.
16:36En fait, c'est ça qu'on attend d'un homme politique.
16:39C'est d'incarner.
16:40Il se prépare à ça depuis longtemps.
16:42Il ne pensait pas que...
16:43Exactement, il incarne.
16:44Il y a des choses vraies aussi.
16:45Il n'y a pas de fioritures, il n'y a pas d'éléments de langage.
16:48Mais bien sûr, il incarne son domaine.
16:50Il est crédible.
16:52Il perd son sujet.
16:53Il est crédible.
16:54Et il est en phase avec la souveraineté populaire.
16:56Il y a une conviction dont on ne peut pas douter.
16:59Exactement.
17:00Et ça, ça passe.
17:01Bien sûr.
17:02La sincérité et l'authenticité.
17:03Après, on va voir s'il peut aller.
17:05Mais pour l'urgence, il faut rappeler quand même que dans ce pays,
17:07un délit et un crime sur quatre sont liés au trafic de stupéfiants.
17:1025% des crimes et délits ont un lien avec la drogue.
17:13Vous suivez, Célia Barotte, le procès du Rassemblement national
17:17qui entame sa deuxième semaine.
17:19Marine Le Pen s'est exprimée aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Paris.
17:22C'était la première fois qu'elle s'est exprimée ?
17:24Non, alors elle s'était déjà exprimée au début de ce procès,
17:26mais pour le rappel des faits.
17:28Elle n'était pas rentrée dans le fond du dossier.
17:31Mais là, donc lundi, mardi et aujourd'hui, c'était son interrogatoire.
17:36On a vu Marine Le Pen très sereine.
17:39C'est son attitude depuis le début de ce procès.
17:42Elle est aussi passée en offensive face aux questions des magistrats
17:47ou encore du procureur de la République.
17:50Mais Marine Le Pen qui nie toujours tous les reproches.
17:55Pour elle, elle n'a violé aucune règle.
17:57Elle n'a pas le sentiment d'avoir commis la moindre irrégularité
18:01ou encore la moindre illégalité.
18:03Quand vous dites interrogatoire, lundi, mardi, mercredi, c'est non-stop ?
18:06Alors c'est de 13h30 jusqu'à des heures très nocturnes.
18:11Et elle est interrogée en permanence pendant 4 heures, 5 heures consécutives ?
18:15D'autres personnes ont été appelées à la barre, mais pour son dossier.
18:19Pour le cas de Marine Le Pen, il s'agit de Catherine Grisé, Thierry Légier ou encore...
18:25Thierry Légier qui est son garde du corps que chacun connaît depuis des années
18:29et qu'on a toujours vu avec elle.
18:31Les 4 personnes qui sont concernées par les accusations de détournement de fonds pour Marine Le Pen.
18:37Son système de défense, parce que ces gens ont été payés par le Parlement européen.
18:40Par exemple, Thierry Légier, il est payé par le Parlement européen, nous sommes d'accord.
18:44Effectivement, il est toujours près d'elle quand elle est à Paris.
18:48On l'a vu quand elle vient dans nos studios, il est là.
18:51Mais effectivement, c'est un ensemble.
18:54J'imagine qu'il ne va pas être son garde du corps uniquement à Bruxelles.
18:58Et puis quand il quitte Bruxelles...
19:01La ligne de défense, c'est de dire que Marine Le Pen, quant à les députées européennes,
19:05elle y est 24 heures sur 24.
19:08Et le principe aussi de la ligne de défense pour Catherine Grisé, c'est de dire
19:13qu'elle s'est occupée de toutes les questions relatives au sujet de l'Europe.
19:19Mais que ces sujets concernent aussi les idéologies du parti.
19:23Que finalement, un député sert les idées du parti.
19:27Et que quand il est élu, même à l'échelle européenne, il continue de partager les convictions du parti.
19:32Un assistant parlementaire, il fait de la politique, c'est pour ce qu'il a payé.
19:35Et qu'il la fasse à Bruxelles ou à Paris...
19:38On parle de deux choses différentes.
19:41Marine Le Pen, dans sa stratégie, a raison de plaider ça.
19:44Parce qu'elle va plaider la méconnaissance du fonctionnement de la vie politique.
19:48Et c'est une chose d'avoir des assistants parlementaires qui, le week-end ou sur leur temps libre,
19:52vont coller des affiches, vont s'engager pour d'autres choses ou vont travailler pour le parti.
19:56C'en est une autre, et c'est la difficulté à laquelle elle est confrontée.
19:59Comment vous définissez le temps libre ?
20:00D'expliquer par exemple que des collaborateurs de députés européens
20:03n'ont quasiment jamais vu leur député européen.
20:06C'est plus là-dessus que va porter l'accusation.
20:09Et on va voir la capacité de Marine Le Pen à se défendre.
20:12Et c'est vrai que la frontière...
20:13C'est-à-dire qu'il y aurait des assistants qui n'auraient jamais vu leur député ?
20:15Ce que reproche, en fait...
20:17C'était la même chose pour l'accusateur François Bayrou et le MoDem.
20:20Ce qu'il reproche à Marine Le Pen, ce n'est pas d'avoir des assistants parlementaires
20:22qui, le vendredi après-midi ou le samedi, participent à la ville militante.
20:25C'est carrément, ce qui est dans le dossier en tout cas,
20:28ce sont des assistants parlementaires pour lesquels on a beaucoup de mal
20:31à voir le travail réel effectué.
20:33Enfin Thierry Légier, moi je le connais Thierry Légier.
20:36Je l'ai vu...
20:37Tout le monde sait que son garde du corps, tout le monde le connaît.
20:40C'était le garde du corps de Jean-Marie Le Pen.
20:42Elle n'a pas été liée de le mettre.
20:44Là, il travaille cet homme.
20:46Non mais vous posez...
20:47Vous mettez le doigt sur le sujet fondamental.
20:50Aujourd'hui, dans la vie politique, vous considérez qu'un député fait ce qu'il veut
20:53de l'enveloppe qui lui est attribuée pour ses collaborateurs ?
20:56Ça peut être un garde du corps, une secrétaire, un assistant parlementaire,
20:58ce que vous voulez.
20:59Ou est-ce que vous considérez que l'activité doit être strictement en lien
21:03avec l'activité parlementaire ?
21:05Et c'est ça...
21:06Mais oui, mais c'est le cœur du...
21:08Tout le procès porte là-dessus.
21:10Écoutez franchement, c'est...
21:13Il est présent pour la protéger, donc il...
21:15Oui, bien sûr.
21:17Écoutons Mme Le Pen.
21:18Je ne charge pas Marine Le Pen.
21:19C'est simplement...
21:20Elle va devoir répondre à ses questions et...
21:22Les juges diront mais M. Légier était là pour la sécurité,
21:25pas pour l'activité parlementaire.
21:27Ça fait plusieurs fois que je le dis.
21:29Et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui doivent être sur cette ligne-là.
21:31Je pense qu'Ajustice devrait s'intéresser à d'autres sujets que ça.
21:34Passer deux mois à Paris, plus des années d'enquête,
21:38pour savoir si M. Légier, son garde du corps,
21:40qui a été payé par le Parlement européen,
21:42a vraiment travaillé, peut-être travaillé,
21:44moyennement travaillé, alors que tout le monde l'a vu travailler,
21:46tout ça me paraît...
21:48Je ne coupe pas mon avis.
21:50Je vous dis la complexité du dossier.
21:52Mais c'est pour ça que je vous donne le mien.
21:53Je sais, je sais.
21:54Si vous voulez.
21:55Et comme par hasard, c'est ce qu'avait dit d'ailleurs Gilles William,
21:57c'était une offensive politique du Parlement et de son adversaire direct,
22:03qui avait...
22:05Je suis d'accord.
22:07Je suis d'accord avec vous.
22:09Je ne vous dis pas que c'est un procès politique.
22:13Je vous dis qu'il y a autre chose, me semble-t-il.
22:15Il n'y a pas d'enrichissement personnel.
22:17C'est quand même important de le dire.
22:19Il n'y a pas d'enrichissement personnel.
22:21Écoutons Mme Le Pen.
22:23Ça peut être le procès d'un système.
22:25Mais quel système ?
22:27Écoutons Mme Le Pen.
22:33Écoutons Mme Le Pen.
22:35Ce n'est pas la peine d'inéligibilité.
22:37C'est la situation des gens honnêtes qui sont traînés devant un tribunal.
22:43J'espère que ça ne vous arrivera jamais.
22:45Quand on est honnête, on souffre d'être traîné devant un tribunal.
22:49Il n'y a que les voyous et les délinquants qui s'en moquent complètement d'être traînés devant un tribunal.
22:55C'est sur son état d'esprit.
22:57Mme Le Pen a expliqué à la barre que cette affaire avait largement affecté,
23:01sur le plan affectif et psychologique, sa vie.
23:05Elle est sereine.
23:07Elle ne s'inquiète pas de cette peine d'inéligibilité.
23:09Mais elle l'exprime quand même.
23:11Si Mme Le Pen, qui était en tête lors du premier tour, ne veut pas se présenter à cause de ça,
23:17je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose pour la démocratie.
23:21Je ne suis pas sûr que ce soit les juges qui doivent décider qui est président de la République.
23:25La pause.
23:27Comme par hasard, quand j'allais parler, on fait la pause.
23:31Dites vite, il est 21h29.
23:33Non, mais la réalité, c'est que Marine Le Pen, à juste titre,
23:37joue l'élément moral contre le factuel qui la dessert un peu.
23:41Elle explique que quoi qu'il arrive dans cette affaire-là, et personne ne peut en douter,
23:45ce n'était pas pour se mettre de l'argent dans la poche.
23:49Donc, il n'y a pas d'enrichissement personnel.
23:51Il y a tout un flou sur la mission de la Sécurité parlementaire.
23:53Mais cela étant, la justice française n'y est pour rien.
23:55C'est une plainte du Parlement européen dont la justice française est saisie.
23:59Qu'est-ce qu'on voulait qu'on fasse ?
24:01Elle ne sortira pas.
24:03Personne ne pourra reprocher à Marine Le Pen dans cette histoire un manquement moral.
24:07Elle est très assidue, elle vient tous les jours.
24:09Je remercie Célia Barotte.
24:11C'est la première fois que vous la découvrez à l'antenne,
24:13et que vous découvrez sa rigueur et sa précision.
24:15On se voit demain matin ?
24:17Grandement.
24:18Exactement, vous serez avec nous demain matin.
24:19La pause.
24:20Sophie Dementon sera là tout à l'heure.
24:22Elle va rentrer d'ailleurs à votre place.
24:23J'aime ma boîte.
24:24C'est une initiative intéressante qu'il faut encourager.
24:27Chaque année, Mme Dementon vient nous parler de J'aime ma boîte.
24:30Il faut encourager les chefs d'entreprise, parce qu'il n'y a qu'eux qui créent de la richesse,
24:34pas l'argent public.
24:36Le chef d'entreprise, il prend des risques.
24:38Le chef d'entreprise, il prend des risques.
24:40Il prend des risques.
24:41Il mise tout.
24:42Il vend.
24:43Le chef d'entreprise en PME, il vend sa maison.
24:46Voilà.
24:47Il vend tout au départ pour donner à la banque.
24:50C'est comme ça que ça se passe quand il a 27, 28 ans, 29 ans.
24:53Il dit aux banquiers, moi je mets tout, je fais tapis.
24:55Suivez-moi monsieur le banquier, mais moi aussi je fais tapis.
24:58C'est ça un dirigeant de PME.
25:00Je ne parle pas des gens du CAC 40, je parle des gens du PME.
25:04Il faut saluer.
25:05A tout de suite.
25:09Sophie de Menton, que je salue.
25:11Et à travers vous, tout à l'heure, c'est la journée J'aime ma boîte.
25:14Et c'est vrai qu'il faut encourager ces chefs d'entreprise à prendre des risques.
25:18Parce que tout le monde ne prend pas des risques dans la vie.
25:21Et un chef d'entreprise, ça prend des risques.
25:23Ça fait tapis.
25:24Et il n'y a que les chefs d'entreprise qui peuvent créer de la richesse dans ce pays.
25:27Vous nous en parlerez tout à l'heure.
25:29Ça tombe bien parce que nous, on aime notre boîte.
25:31Oui, c'est vrai.
25:32Demain, vous allez dire J'aime ma boîte.
25:33J'aime ma boîte.
25:34Moi, je le dis quasiment tous les jours.
25:37Samuel Paty.
25:38Emmanuel Macron a rendu hommage ce mercredi à Samuel Paty dans un message publié sur X.
25:42On était ce matin avec Michael Paty.
25:44Je vous propose de voir la séquence hommage du président Macron.
25:47À Samuel Paty.
25:49Nous te saluons camarade.
25:51Vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants
25:57chez un de vos petits écoliers qui n'a pas cessé d'être votre reconnaissante élève.
26:02Par chance, on a tous eu un professeur d'histoire.
26:06Adieu Samuel.
26:07Nous continuerons professeur.
26:09Ce combat pour la liberté et pour la raison dont vous êtes désormais le visage.
26:15Parce qu'en France, professeur, les lumières ne s'éteignent jamais.
26:21Et on était ce matin avec Michael Paty, la sœur de Samuel Paty.
26:25C'est un moment très émouvant.
26:26Vous pouvez peut-être voir d'ailleurs cette émission.
26:28Ce soir, il y aura un documentaire sur C8, les derniers jours de Samuel Paty.
26:31Parce que Mme Paty a fait une enquête.
26:33Et les dysfonctionnements sont invraisemblables sur les huit derniers jours.
26:38Comment est-ce qu'elle a appris la mort de son frère ?
26:40Écoutez, elle nous répondait ce matin.
26:42La mort de mon frère m'a été appris par un SMS.
26:46Cette journée-là, je suis infirmière anesthésiste, ça commence à se savoir.
26:50J'étais d'astreinte au bloc opératoire.
26:52Donc à 20h04, je reçois un SMS de ma mère pour m'annoncer que mon frère s'était peut-être fait tuer devant son collège.
26:59Donc je m'empresse de l'appeler pour l'écouter me dire que cette information lui a été apprise par la presse.
27:06Que l'ex-femme de mon frère lui avait conforté, qu'elle avait vu un article dans Le Parisien
27:11qui écrit Samuel P., professeur d'historiographie au confluent Saint-Honorin.
27:16Elle a fini par me dire, juste avant de raccrocher, qu'il avait été décapité.
27:21Il est évident que les faits quotidiens, et je dis bien quotidiens,
27:27d'agression envers les enseignants, les personnels de direction, prouvent qu'il n'y a rien de différent.
27:34C'est factuel, on ne peut pas nous opposer à autre chose.
27:38Et je pense vraiment que s'ils avaient pris le temps de faire le travail d'enquête que j'ai pu faire par rapport à mon frère,
27:46ils auraient compris qu'à chaque endroit, il y a eu des erreurs de commise.
27:52Sans les voir en face, on ne peut pas émettre de mesures correctives, c'est impossible.
27:57Et c'est pour cela que je demande la responsabilité, que l'État reconnaisse sa part de responsabilité
28:02et regarde véritablement les choses en face.
28:04Elle nous a dit aussi qu'il y avait eu des mensonges, puisqu'on avait dit à son frère qu'il était protégé,
28:08qu'il y avait un système de protection.
28:10C'était le référent laïcité qui était venu en disant, voilà, il y a des policiers qui vont être devant l'État.
28:15Tout ça n'a jamais eu lieu.
28:18Et puis la vraie question c'est, est-ce que ça pourrait se reproduire ?
28:21Est-ce qu'on est en train d'attirer les leçons ?
28:23Et elle nous dit non.
28:25Écoutez, vous pensez qu'aujourd'hui, de nouveau, un Samuel Paty pourrait être dans les mêmes conditions, tué ?
28:35J'en suis convaincue.
28:37Il y a beaucoup d'opérations de communication qui sont menées systématiquement à la date d'anniversaire,
28:43parce que c'est assez impropre comme terme, pour montrer quelque part des hommages, un soutien.
28:50Et dans les faits, dans les actes, je n'ai pas l'impression que les choses avancent beaucoup.
28:56Moi, pour être en attache avec beaucoup de professeurs, des proviseurs d'établissement,
29:02le seul point positif, il faut quand même le dire, c'est qu'ils semblent avoir plus d'écoute
29:08quand ils sont remontés au sein des rectorats, quand ils sont dans des problématiques.
29:13On m'a quand même soulevé qu'au bout d'un moment, même les rectorats n'ont plus de réponse.
29:17Et à ce moment-là, ils ne répondent plus.
29:19Est-ce qu'il y avait un pied dans l'enseignement, M. Melun ?
29:21Je ne pense pas que les leçons aient été tirées.
29:23Je pense que la situation s'est empirée.
29:25Au contraire, que l'islam politique continue d'entrer, bien sûr.
29:29Que l'islam politique entre de plus en plus.
29:31On le voit, on le commente régulièrement.
29:33Ça, je suis d'accord avec vous.
29:35La prise en charge des enseignants, vous voulez dire ?
29:37Est-ce qu'on est plus vigilant ? Est-ce qu'on écoute ? Est-ce que la parole s'est libérée ?
29:42Je crois que de ce point de vue-là, ça a quand même progressé.
29:44Aujourd'hui, quand vous êtes enseignant, si vous signalez à votre hiérarchie
29:47un certain nombre de risques que vous courez, j'ose espérer qu'on va mettre tout en oeuvre.
29:52Le pas de vague, j'espère quand même qu'il est moins puissant qu'il ne l'était.
29:55Yohann Ouzahid ?
29:57Est-ce que je peux rebondir sur ce que disait Emmanuel Macron, surtout ?
29:59Bien sûr.
30:00D'abord, c'est vrai, c'est lui qui le disait, je crois.
30:02Tout sonne faux, maintenant, chez le chef de l'État.
30:04Cette petite vidéo, il y a un côté manque de sincérité, en réalité.
30:08Parce qu'il dit, professeur, nous ne cesserons de nous battre.
30:12Est-ce qu'il s'est vraiment battu depuis 2020 ?
30:14Je n'ai pas l'impression que les choses aient beaucoup changé, comme vous l'avez dit.
30:16Mais surtout, pardon, il y en a qui se battent en ce moment contre l'obscurantisme.
30:20Il y en a qui se battent pour les Lumières, pour reprendre ton expression.
30:23Ce sont les soldats de Tzahal, précisément ceux à qui il veut arrêter de livrer des armes.
30:27Et maintenant, il considère presque qu'Israël fait partie des agresseurs et non plus des agressés.
30:33Donc, s'il veut vraiment se battre contre l'obscurantisme et pour les Lumières,
30:37qu'il soutienne déjà davantage Israël.
30:39En France, déjà, il y a beaucoup...
30:41L'offensive terrible de l'islam politique ces dernières années.
30:43On a parlé du Burkini.
30:45Il y a quand même des choses qui sont en train de...
30:47Véronique Jacquier.
30:49Alors, si on est factuel, il y a eu 12% de professeurs agressés l'an dernier.
30:55Donc, on se rend bien compte que les choses, oui, ne se sont pas arrangées, voire en pire.
31:01Et il y a eu un rapport qui a émané du Sénat en mars dernier
31:05pour faire en sorte que, justement, les professeurs soient mieux protégés.
31:09Et il y a eu 38 propositions.
31:11La proposition la plus emblématique...
31:13Alors, le rapport est resté aux oubliettes, puisqu'il y a eu la dissolution.
31:17La mesure la plus emblématique, c'était comment faire en sorte
31:21que les jeunes enseignants qui sont gangrénés par l'islamo-gauchisme et le wauquisme,
31:25puisque c'était un état de fait qui était donc avéré,
31:28on puisse finalement les extraire et les sortir du giron de l'éducation nationale
31:33pour qu'il n'y ait pas cet écosystème où puissent prospérer, justement, des islamistes
31:39et ensuite menacer des enseignants.
31:41On voit que, pour l'instant, ça n'avance pas.
31:43Alors, puisque vous parlez d'Emmanuel Macron, on peut revenir,
31:45parce qu'hier, on en a beaucoup parlé,
31:47et c'est vrai que, dans lui, Claude, du Conseil des ministres,
31:49qui s'est tenu mardi, Emmanuel Macron a déclaré
31:51« Monsieur Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU.
31:54Par conséquent, il ne devrait pas s'affranchir des décisions de l'ONU. »
31:57Et aujourd'hui, il y a une nouvelle journée, avec de nombreuses réactions.
32:00Beaucoup de gens sont quand même très surpris de ce que dit le président de la République.
32:04Alors, c'est vrai que c'est une phrase dans le Conseil des ministres.
32:07Ce n'est pas une phrase officielle, mais tout de même.
32:10Ce qui est dit en ce moment au Conseil des ministres,
32:12on est en période de cohabitation, il sait évidemment que ça va futer.
32:15Mais écoutez, je me demande.
32:17Maintenant, je me demande.
32:19Ecoutez, je me demande.
32:21Il y a des ministres de la table qui ne l'aiment pas,
32:23qui ne sont pas de son bord politique, qui, évidemment, font futer.
32:25J'entends bien, mais le président de la République,
32:27c'est un homme...
32:29Quand un homme extrêmement intelligent, sans doute comme il l'est,
32:31fait parfois des bêtises, comme il le fait de manière aussi importante,
32:34et c'était le cas de la dissolution,
32:36tu peux t'intéresser...
32:38C'est la même psychologie que...
32:40Je vous en prie.
32:42L'intelligence de monsieur Macron,
32:46qui n'est pas mise en doute,
32:48n'exclut pas une manière d'irresponsabilité psychologique.
32:53Pardon de le dire.
32:55Si j'osais, je dirais qu'en ce moment,
32:57monsieur Macron fait presque autant de mal à Israël
33:02qu'il a fait du mal à la France.
33:04Vous voyez à peu près.
33:06Chaque mot est pesé.
33:09Donc, je pense qu'il est...
33:11Il y a la déclaration d'hier...
33:13– Je pense qu'il a fait peut-être plus mal à la France.
33:15– Oui, c'est ce que je viens de vous dire.
33:17– Peut-être plus.
33:18– C'est ce que je viens de vous dire.
33:20Je viens de vous dire qu'il a presque fait autant de mal à Israël,
33:24qu'il a fait du mal à la France.
33:26Je le pense très sincèrement.
33:29Donc, pardon, c'est quand même une limite...
33:31– Allons-y.
33:32– Bon, donc là, sa déclaration d'hier,
33:36elle a marqué tous les esprits.
33:38– Tous.
33:39– Il y a peu de gens qui ont le courage
33:42de défendre sur le plan historique son mensonge.
33:46Mais très sincèrement.
33:47– Bien sûr.
33:48– Le drame, c'est que je pense qu'il pensait ce qu'il disait.
33:52– Aujourd'hui...
33:53– Je pense qu'il ignore la situation historique.
33:55– Aujourd'hui, un rappel au président de la République,
33:57ce n'est pas la résolution de l'ONU qui a établi l'état d'Israël,
34:00mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d'indépendance
34:02avec le sang des combattants héroïques.
34:04Et c'est Netanyahou qui a aujourd'hui,
34:06je ne sais pas si c'est un communiqué d'ailleurs ou un tweet.
34:09– Il a parlé au Figaro.
34:10– Il a parlé au Figaro, dont beaucoup étaient les survivants de l'Holocauste,
34:13notamment du régime de Vichy en France.
34:16Donc ça, effectivement, il a dit les choses clairement.
34:20Et puis Yonatan Harfi, les propos attribués au président de la République,
34:22s'ils sont confirmés, sont une faute à la fois historique et politique.
34:25Laisser penser que la création de l'état d'Israël
34:27est le fruit d'une décision politique de l'ONU,
34:29c'est méconnaître à la fois l'histoire centenaire du sionisme,
34:32l'aspiration millénaire des Juifs au retour à Sion
34:35et le sacrifice de milliers d'entre eux pour établir l'état d'Israël.
34:38À l'heure où l'antisémitisme se nourrit de l'antisionisme,
34:40ses propos renforcent dangereusement le camp
34:42de ceux qui contestent la légitimité du droit à l'existence d'Israël.
34:47Je pense que unanimement, tout le monde a condamné cette déclaration
34:53et s'est interrogé sur le pourquoi de cette déclaration.
34:57Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir, sauf sur ce sujet.
34:59Peut-on dire qu'on s'en fiche des propos rapportés
35:01et que moi j'aurais préféré entendre ça de la bouche du président de la République ?
35:04Non, non, non. Il a menti, il les a démentés aujourd'hui, M. Melun.
35:07Il a dit que c'était destiné à rester dans le Conseil des ministres.
35:10Ah oui, mais on a eu de la confirmation.
35:13On a eu de la confirmation, bien sûr.
35:16Bon, dans l'actualité, nous revenons en France aujourd'hui.
35:19C'est intéressant parce qu'il n'y a pas de suivi parfois sur les infos.
35:23Et l'affaire de Pardieu, ça s'appelle un suivi sur l'info.
35:26C'est quand même intéressant.
35:27Ça pourrait faire, me semble-t-il, il pourrait avoir un peu de reprise sur ce qui s'est dit
35:31puisque les images accablantes de compléments d'enquête n'ont finalement jamais existé.
35:35Et c'est le journal du dimanche qui a mis la main sur les procès-ferbots
35:38des trois protagonistes à l'origine de compléments d'enquête
35:40consacrés à Gérard Depardieu diffusés en décembre dernier.
35:43Donc, en clair, lorsqu'il dit cette phrase qui lui était reprochée…
35:47Il y a une salive pour ça.
35:49Exactement.
35:50C'est l'objet d'un montage, en fait.
35:52On ne peut pas dire qu'il le dit précisément au moment où cette jeune fille passe.
35:57C'est horriblement grave.
35:58Il faudrait faire une enquête sur les compléments d'enquête.
36:00Je vous rappelle la phrase, et pardonnez-moi la phrase est vulgaire et triviale.
36:05« Si jamais le galope, elle jouit, c'est bien ma fifi continue, tu vois, elle se gratte là. »
36:11Eh bien, cette phrase n'a pas été dite précisément sur la petite fille qui passait.
36:14Ils ont excipé d'un constat juicier.
36:17Je veux dire, réellement, il y a un aspect pénal dans cette affaire-là.
36:21La réalité, elle est là.
36:23Le problème, Pascal, vous le disiez, c'est que souvent dans ces affaires-là,
36:27la malhonnêteté du début n'est pas infirmée publiquement après.
36:31On a du mal après à disculper quelqu'un qui est coupable, ne serait-ce que pas devant les tribunaux,
36:36mais coupable moralement, coupable sur les réseaux sociaux.
36:39Ça s'appelle le tribunal médiatique.
36:41C'est une révolution dangereuse qui est à l'œuvre.
36:43Pardon, mais ça vient de la part de gens qui donnent des leçons à la Terre entière
36:47et surtout aux journalistes de CNews.
36:49Là, en l'occurrence, excusez-moi, à nouveau,
36:51je n'ai plus l'intention de recevoir de leçons de leur part
36:54quand on sait manifestement ce qui s'est passé.
36:56– Bon, nous sommes d'accord.
36:57Et puis dans l'actualité, parce qu'il y a des choses dont personne ne parle,
37:00et ce matin, nous, on en a parlé, je voudrais en reparler ce soir.
37:02C'est ce qui se passe en Martinique.
37:04Parce qu'en Martinique, le dénommé R,
37:08qui se fait surnommer R, il s'appelle en fait Rodrigo Petito,
37:13il est le leader des manifestations en Martinique.
37:16Mais derrière son combat pour la lutte contre la vie chère,
37:18qui est-il vraiment ?
37:19Et personne ne le dit comme ça,
37:20parce que même moi, je ne le savais pas il y a encore quelques temps.
37:24Derrière l'image de l'enfant du peuple,
37:26il y a des menaces, des appels au kidnapping,
37:28une condamnation pour trafic de drogue.
37:31C'est quelqu'un qui était en France il y a encore un an.
37:34Et il est arrivé, en France métropolitaine bien sûr,
37:37et il est arrivé sur le territoire de Martinique il y a moins d'un an.
37:40Il avait été condamné à 10 ans de prison,
37:42il a été incarcéré un peu plus de 4 ans.
37:45Il en parle ouvertement avec fierté, il dit
37:47j'ai pu quand même bookiner beaucoup, apprendre des textes de loi, etc.
37:50Alors il y a deux ou trois passages que je voulais vous montrer,
37:52parce qu'il y a beaucoup de gens en Martinique qui sont effrayés de ce qu'il dit.
37:56Il annonce des pillages, des kidnappings,
37:58il appelle au kidnapping de dirigeants d'entreprises précisément.
38:02Personne n'en parle en métropole.
38:04Donc les gens qui sont sur place alertent quand même,
38:08puisque l'info est toujours rapportée d'une certaine manière
38:11sur ce qui se passe en Martinique.
38:13Donc je vous propose de l'écouter une première fois.
38:29Donc on va arracher l'autonomie, dit-il.
38:32Et puis il y avait un autre passage que je voulais vous faire écouter,
38:34lorsqu'il parle du soulèvement des peuples,
38:37qui passe parfois par le pillage, mais aussi par le kidnapping.
38:41Écoutez.
38:43Sur les réseaux sociaux appelant à kidnapper les patrons de la grande distribution,
38:47vous sentez-vous responsable de ce qu'il se passe en ce moment ?
38:51En général, quand il y a des soulèvements populaires, il y a trois étapes.
38:54La première étape, c'est le pillage.
38:56La deuxième, c'est la destruction.
38:58Et la troisième, c'est la traque de ce qu'on estime être nos ennemis.
39:01Dans tous les pays du monde, ça se passe comme ça.
39:03Au contraire, on a essayé de tout faire pour que ça n'arrive pas là.
39:06On ne voulait même pas arriver à l'étape pillage,
39:07donc imaginez les étapes suivantes.
39:09Malheureusement, vous m'avez demandé si je me sens responsable.
39:12Bien sûr que je me sens responsable.
39:13Je ne sais pas, Mme de Menton, si vous avez des entrepreneurs en Martinique,
39:16mais voilà ce qu'il décrit, par exemple, ce jeune homme.
39:18Les hôtels, loueurs de véhicules, restauration,
39:21et tout ce qui est utile à l'accueil des CRS pour s'épanouir chez nous.
39:24Sachez que c'est grâce à la petite action de chacun d'entre vous
39:27que les CRS peuvent venir en Martinique, se loger, se nourrir et se déplacer.
39:30Vous participez ainsi à l'oppression exercée sur le peuple,
39:34chacun à votre niveau.
39:35La réquisition n'existe pas.
39:37Vous êtes libre de choisir.
39:38Renseignez-vous sur vos droits.
39:39Au lieu de céder à la patte du gain,
39:41gain que vous perdrez dans la vie chère,
39:43nos yeux sont sur vous, à bon entendeur.
39:45Voilà ce qu'on dit aux chefs d'entreprise en Martinique.
39:47J'ai monté une boîte en Martinique.
39:48J'avais un centre d'appel.
39:49Je suis restée six mois.
39:51C'était il y a longtemps, c'était il y a 20 ans.
39:53C'était déjà inimaginable d'arriver à monter une filiale en Martinique.
40:00C'était très compliqué.
40:01Il fallait verser des pots de vin partout.
40:03Vous étiez protégés par un tel.
40:06Si vous voulez, malheureusement, ça ne m'étonne pas énormément.
40:10Ce qui est grave, c'est que ce type de personnage,
40:12et c'est un peu le même cas en Nouvelle-Calédonie,
40:14utilise des colères populaires qui, à mon avis, sont fondées
40:17sur la vie chère, sur les distributions d'eau,
40:19sur un certain nombre de choses qui vont aussi très mal
40:21dans les Outre-mer et qu'on ferait bien de s'en occuper probablement.
40:24Mais lui utilise cela.
40:25Peut-être est-il aussi instrumentalisé.
40:27On sait qu'en Nouvelle-Calédonie,
40:29un certain nombre de leaders sont allés prendre leurs ordres
40:31auprès des ennemis de la France.
40:32Tout ça, évidemment, il faut faire la lumière là-dessus
40:34et notamment sur ces discours très bellicistes.
40:36Mais ça ressemble un peu au gang haïtien.
40:38Moitié voyou, moitié politique.
40:41Absolument.
40:42Là, je dirais quand même que dans le cas de la Martinique,
40:44on a quand même affaire à un voyou avéré.
40:46La Nouvelle-Calédonie, c'est un petit peu plus compliqué.
40:49En revanche, ce qui est marquant, c'est quand même
40:51l'abandon de ces territoires par la France.
40:53La Nouvelle-Calédonie, il y a quand même 6000 Français
40:57qui habitaient là-bas, qui sont déjà partis.
41:00C'est un marasme économique.
41:02C'est une île, un archipel qui n'a plus d'avenir.
41:04Et la Martinique est partie pour connaître le même sort
41:08parce qu'on voit qu'il n'y a plus d'État.
41:10Parce que les Français ne sont pas abandonnés en métropole.
41:12Quand vous voyez ce voyou qui parade de la sorte,
41:14il n'a plus peur de rien.
41:16Véronique, c'est en métropole qu'on nous met au problème.
41:18C'est ça le problème.
41:20Je pense que l'autre là, il y a une petite longueur d'avance
41:22et que c'est ce qui nous pendait dans quelques années.
41:24Ce que je trouve formidable,
41:26c'est qu'on peut rapporter ce que nous disons là.
41:29Simplement, ce que je dis, c'est factuel.
41:31Qui est cet homme ? Ce qu'il a fait ?
41:33C'est juste factuel.
41:35On n'en parle pas. Je l'ignorais de toi.
41:37Vous présentez quelqu'un comme un leader de manifestation
41:41qui a une sorte de Che Guevara local.
41:43Même si Che Guevara, il n'y a rien d'autre à dire.
41:45Et en fait, je vous apercevez que c'est...
41:47Il n'a pas ce judiciaire.
41:49Le problème, c'est qu'avec les propos qu'il tient,
41:51il devrait être interpellé.
41:53Je pense qu'ils ne le feront pas
41:55parce qu'il n'y a pas tout de suite en tout cas.
41:57Yoann Uzayi disait tout à l'heure
41:59« N'oubliez pas de recevoir des leçons de vos confrères ».
42:01Vous avez bien raison. Christine Kelly, elle,
42:03a pris la parole aujourd'hui parce qu'elle est menacée.
42:05Et elle est menacée parfois parce qu'elle est attaquée
42:07par certains confrères,
42:09disons-le, dont on ne citera pas le nom ce soir,
42:11mais qui peut-être devraient
42:13stopper
42:15de l'attaquer personnellement.
42:17Ils ne le feront pas, croyez-moi, ils le feront.
42:19Ça serait bien que ce monsieur, peut-être,
42:21arrête d'attaquer Mme Kelly.
42:23Je vois de qui vous parlez.
42:25Ah oui, je vois bien.
42:27Il travaille pas loin d'ici.
42:29Oui, mais ça serait bien quand même
42:31que ça serait intéressant
42:33qu'il cesse ses tweets
42:35parce qu'il est à l'origine peut-être
42:37de menaces et de harcèlement,
42:39disons-le.
42:41Ecoutons ce qu'a dit Christine tout à l'heure.
42:45Et puisqu'on est
42:47un jour de commémoration
42:49de décapitation,
42:51un jour où Marie-Antoinette aussi
42:53a été décapitée,
42:55je veux remercier le juge
42:57qui a condamné un des hommes
42:59qui m'a menacée de décapitation
43:01et qui rêvait de voir ma tête rouler et tomber.
43:03Et je veux condamner fermement
43:05ce journaliste qui,
43:07sur les réseaux sociaux,
43:09donne un écho en me ciblant.
43:11Et aujourd'hui, ma fille a été menacée
43:13en pleine rue et je dis non.
43:15Elle a 10 ans et qu'on doit respecter
43:17la famille des gens.
43:19Et réfléchir avant de dire n'importe quoi.
43:21Elle a raison.
43:23On ne peut apporter
43:25que notre solidarité
43:27et vraiment
43:29notre compension
43:31et notre amitié et toute notre estime
43:33et notre esprit professionnel pour elle.
43:35J'aime ma boîte.
43:37J'ai juste un mot. On tolère tout.
43:39C'est extraordinaire.
43:41Le plus mauvais exemple venant de l'Assemblée nationale française
43:43où il y a des gens
43:45qui appellent à la haine,
43:47c'est épouvantable.
43:49Les syndicats du journaliste ne réagissent pas à ça.
43:51Vous avez parfaitement raison.
43:53Je n'ai pas vu de syndicats du journaliste.
43:55Les sociétés des rédacteurs ne diront rien
43:57comme toujours, bien sûr.
43:59Évidemment, il y a ces deux points de mesure.
44:01Ça se passe mieux dans les entreprises ?
44:05Dans la nôtre, ça se passe très bien
44:07de ce point de vue-là.
44:09Pourquoi j'aime ma boîte ?
44:11Ça fait combien de temps ?
44:1322 ans, cher Pascal, que vous soutenez
44:15implicitement le fait de dire
44:17j'aime ma boîte. Il y a une fois des entreprises,
44:19il y a une fois des parents.
44:21Au départ, c'était pour attirer l'attention
44:23que ce n'était pas le lieu de la lutte des classes
44:25qu'on a voulu nous vendre indéfiniment.
44:27Le patron qui exploite, les salariés malheureux, etc.
44:29Non.
44:31En plus, ils sont de plus en plus
44:33et de mieux en mieux traités.
44:35C'est bien.
44:37On fait tout pour leur bonheur et leur bien-être.
44:39Un peu paternaliste.
44:41Ils sont de mieux en mieux traités.
44:43C'est ce qu'il faut savoir.
44:45Ils sont de mieux en mieux.
44:47Que le patron soit sympa ou pas.
44:49Quand il est sympa, il est paternaliste.
44:51Quand il est méchant, il est...
44:53Vous savez la chose la plus importante
44:55pour un salarié. Qu'est-ce qui est le plus important ?
44:57Ses collègues.
44:59Non, ce n'est pas le plus important.
45:01Merci Véronique, le critiqueur.
45:03Est-ce que vous acceptez deux minutes
45:05le sondage ?
45:07Qu'est-ce qui est le plus important ?
45:09Qu'est-ce qui est le plus important, à votre avis ?
45:11Quatrième position.
45:13Le nerf de la guerre, c'est l'argent.
45:15Vous le savez comme moi.
45:17Si par exemple, quelqu'un vient dans votre entreprise...
45:19Un salarié a fait un sondage lamentable
45:21et qui n'est pas crédible.
45:23Vous avez combien d'employés ?
45:25Vous avez combien ?
45:27Aïtik.
45:29Là, j'ai un mouvement paternal.
45:31Moi, j'en avais 1300 quand j'ai montré ma boîte.
45:33Moi, je vais en appeler un, il gagne un euro
45:35et je vais lui proposer un euro cinquante.
45:37Vous allez voir s'il ne vient pas.
45:39Est-ce que je peux reprendre les choses sérieusement ?
45:41Cette fête des entreprises est importante.
45:43Un jour dans l'année, on arrête de dire
45:45que c'est le lieu d'exploitation.
45:47Mais personne ne dit ça.
45:49Non, personne ne dit ça.
45:51Je vais vous donner un exemple.
45:53Celui qui a soutenu J'aime ma boîte, c'est Fabien Roussel.
45:55Il a pris une affiche et s'est fait photographier.
45:57Il a eu un buzz effroyable.
45:59Insulté partout.
46:01En disant, mais quelle honte.
46:03Mais ça, c'est l'extrême gauche.
46:05Je suis d'accord avec vous.
46:07Globalement, les gens aiment bien leur boîte.
46:09Ils sont fiers de leur boîte.
46:11Est-ce qu'on peut lui donner le sondage ?
46:13Oui, bien sûr.
46:15Je voudrais être beaucoup plus sérieuse.
46:17Je comprends ce que vous dites.
46:19Ça fait 22 ans qu'on a une fête
46:21avec des gens qui font des trucs sympas.
46:23C'est une fête de l'entreprise.
46:25Un peu la Saint-Valentin de l'entreprise.
46:27Mais cette année,
46:29il y a une gravité dans cette fête.
46:31Cette année,
46:33la seule colonne vertébrale
46:35qui reste à notre pays, pardonnez-moi,
46:37ce sont les entreprises.
46:39C'est là que les salariés trouvent refuge
46:41avec leurs familles, etc.
46:43L'exemple qu'on a
46:45dans le monde politique,
46:47la façon de considérer
46:49le travail.
46:51Aujourd'hui, Pascal,
46:53il y a quand même un député qui a dit
46:55qu'il fallait passer à la semaine de 4 jours,
46:57travailler 32 heures.
46:59On a des grèves parce qu'on n'est pas assez au télétravail.
47:01C'est vraiment trop dur d'exiger
47:03qu'il y ait 3 jours dans l'entreprise.
47:05On marche sur la tête.
47:07Je crois qu'aujourd'hui,
47:09le bon sens, la capacité à réagir,
47:11et les Français sont d'accord
47:13avec ce bon sens.
47:15Ils ne sont pas d'accord pour travailler plus, manifestement.
47:17Je ne suis pas si sûre.
47:19C'est une bonne remarque.
47:21Pourquoi vous dites ça ?
47:23J'ai peur qu'il ne soit pas...
47:25Il y a eu l'engouement, c'est fini.
47:27Là, vous êtes tous
47:29contre le télétravail.
47:31Pourquoi ?
47:33C'est une bonne chose.
47:35Je ne peux pas parler.
47:37Je pense qu'il y a des cas.
47:39Par exemple, j'ai une assistante
47:41qui fait 3 heures de transport.
47:43Si le travail est fait ?
47:45Si le travail est fait ?
47:47Qu'est-ce que ça peut faire ?
47:49Arrêtez-vous en télétravail.
47:51Je ne peux pas faire le télétravail.
47:53Il y a des gens qui ne peuvent pas.
47:55Vous êtes comptable dans une boîte.
47:57Vous pouvez être en télétravail
47:592 jours par semaine.
48:01Que vous compreniez ce qui se passe.
48:03Mais ce n'est pas vrai.
48:05L'entreprise, c'est une communauté de gens.
48:07Il ne s'agit pas d'être en télétravail
48:09toute la semaine.
48:11Si vous êtes une ou deux journées...
48:13Des semaines de moins en moins.
48:15Des retraites de plus en plus tôt, ça suffit.
48:17Il faut bosser plus.
48:19C'est autre chose.
48:21Le télétravail, ça peut être pas mal.
48:23Le télétravail peut être pas mal
48:25dans certains cas restrictifs.
48:27C'est maximum 30 % des gens
48:29qui peuvent télétravailler.
48:31Il n'y a pas d'inégalité.
48:33Arnaud Rousseau a fait un petit message
48:35pour J'aime ma boîte.
48:37Il parle aux agriculteurs.
48:39Il est formidable.
48:41Bonjour, je suis Arnaud Rousseau,
48:43le président de la FNSEA.
48:45En ce 17 octobre,
48:47fête de l'entreprise,
48:49je souhaite saluer tous les paysans
48:51qui sont de véritables chefs d'entreprise.
48:53Ces femmes et ces hommes,
48:55qui travaillent dans leur ferme,
48:57sont des entrepreneurs.
48:59Ils font du commerce, de la gestion,
49:01des relations avec leurs fournisseurs,
49:03du management et même de la gestion de crise.
49:05Je pense que la France peut être fière
49:07de pouvoir compter sur tous ces entrepreneurs
49:09qui ont à cœur de donner leur meilleur
49:11pour vous nourrir au quotidien.
49:13Alors, en ce jour de la fête de l'entreprise,
49:15rendons leur hommage
49:17et soutenons-les.
49:19Car vous le savez, le monde agricole doit faire face
49:21à des difficultés entre les mauvaises récoltes
49:23dues aux aléas climatiques, la crise sanitaire
49:25qui touche les bétails et les marchés internationaux.
49:27Mais comme ils aiment leur boîte,
49:29ils ne baissent pas les bras et vont de l'avant.
49:31Alors, à eux tous, un grand merci.
49:33Selon un sondage OpinionWeek,
49:35vous m'avez apporté, effectivement,
49:37deux tiers des Français déclarent aimer leur boîte,
49:39donc tout va plutôt bien, ce qui correspond à 66% des sondés.
49:41Cependant, jusqu'en 2008, ce sont presque 80% des Français
49:43qui affirmaient l'aimer. Il y en a un petit peu moins.
49:4589% des sondés estiment qu'on travaille davantage
49:47quand on aime sa boîte.
49:49Surtout chez les 25-34 ans.
49:51Un facteur puissant de motivation.
49:53Et on a envie d'être fiers de sa boîte,
49:55et je suis tellement fière
49:57que la FN nous ait rejoints
49:59et adhérés.
50:01Vous remarquerez que j'ai mis un agriculteur
50:03en tenue sur cette affiche.
50:05Il dit qu'on ne nous a jamais considérés
50:07comme des chefs d'entreprise.
50:09C'est quand même invraisemblable.
50:11Mettez-le en télétravail, on en reparle.
50:13Un agriculteur, il ne peut pas être en télétravail.
50:15Il y a des jobs où tu peux l'être.
50:17Et vous, vous êtes toujours
50:19chef d'entreprise ?
50:21De la mienne.
50:23Oui, mais de la mienne toute seule.
50:25J'ai une entreprise où je suis toute seule.
50:27C'est pour ça que je suis
50:29chef d'entreprise de moi-même.
50:31En tout cas, qu'est-ce qui définit
50:33selon vous d'abord le premier
50:35paramètre d'un chef d'entreprise ?
50:39L'énergie.
50:41Moi, j'aurais dit la prise de risque.
50:43La prise de risque,
50:45j'ai l'impression, dans ma vie,
50:47j'ai quand même eu
50:49des entreprises importantes,
50:51c'est inhérent à ça.
50:53C'est l'énergie. On est convaincu d'un truc,
50:55on n'a pas l'impression de prendre le risque.
50:57Donc oui, c'est vrai que la prise de risque est essentielle
50:59pour faire marcher les boîtes,
51:01mais le tempérament d'un chef d'entreprise,
51:03le risque est inné.
51:05Et si vous aviez devant vous quelqu'un qui a 21,
51:0722 ans, 23 ans, dans quel secteur vous lui diriez
51:09de monter sa boîte ?
51:11Alors, je suis d'ailleurs embêtée
51:13par votre question parce qu'il y a plein de gens qui veulent monter la boîte
51:15et qui disent je veux monter ma boîte.
51:17Oui, c'est quoi votre passion ou votre intérêt ?
51:19Je ne sais pas, je veux monter ma boîte.
51:21Donc, monter une boîte n'est pas une fin en soi.
51:23Il faut qu'il y ait quelque chose.
51:25Dans quel secteur vous diriez ?
51:27Alors, aujourd'hui...
51:29Là où les marges sont les plus importantes.
51:31Pardon ?
51:33Là où les marges sont les plus importantes.
51:35D'ailleurs, savoir vendre en France.
51:37Et en France, on a un vrai problème,
51:39c'est qu'on n'est pas des vendeurs.
51:41On n'a pas cette énergie de la vente.
51:43Mais il faut vendre quoi ? Qu'est-ce que vous vendriez ?
51:45Des kimonos japonais. Enfin, n'importe quoi.
51:47D'accord, on va monter une boîte de kimonos japonais.
51:51Il y a des grosses marges dans les kimonos japonais ?
51:53Mais il y a des marges partout.
51:55La restauration, c'est bien.
51:57Moi, j'aimerais bien monter un restaurant.
51:59Vous seriez très bien, Pascal.
52:01Mais les marges...
52:03Ils souffrent énormément.
52:05Ils travaillent, évidemment.
52:09La meilleure marge, c'est le présentateur TV.
52:11Ne bougez pas dessus.
52:13Moi, je vous le dis.
52:15Il est plus que présentateur.
52:17Il est bien placé.
52:19En tout cas, on vous aime beaucoup.
52:21Ça, c'est gentil.
52:23Oui, parce que vous avez de l'énergie.
52:25Vous êtes sincère, authentique.
52:27Vous avez des convictions.
52:29Oui. On sent que vous êtes directive.
52:31Oui. Pas trop, c'est directif.
52:35Très bien. Vous avez raison.
52:37Il est directif, également.
52:39Vous le confirmez.
52:41Ce n'est pas un bon patron.
52:43Monsieur Pasquier, on est très en retard.
52:45Il faut faire vite.
52:47On va se retrouver dans quelques minutes.
52:49Comme tous les soirs, jusqu'à minuit,
52:51100% politique, on va revenir sur
52:53cette actualité de dernière minute
52:55et cette annonce de la découverte
52:57du corps de la jeune Lina,
52:59retrouvée dans la Nièvre.
53:01On sera en plateau avec un général de gendarmerie
53:03qui répondra à nos questions
53:05sur les conséquences de cette découverte.
53:07Vous en avez parlé, je crois, en plateau tout à l'heure
53:09de ce cycliste renversé par un fou
53:11dans Paris, ce que ça dit également
53:13de notre société. Ce sera intéressant de l'évoquer.
53:15Et puis, dernière chose, ce sera important
53:17là aussi d'en discuter longuement,
53:19notamment avec Nicolas Bouzou, économiste,
53:21qui sera avec nous tout à l'heure.
53:23Ce déficit, ce scandale d'Etat en perspective,
53:25il y en a qui doivent se faire du souci.
53:27La commission d'enquête enquêtera
53:29est-ce que des têtes vont tomber ?
53:31C'est une réponse qu'on n'a pas encore.
53:33Tous les gens me disent que je me suis trompé.
53:35Ce que je rectifie, ce n'est pas l'argent.
53:37Et notamment, une DRH chère à mon cœur
53:39qui dit non, ce n'est pas du tout l'argent.
53:41Quatrième position.
53:43Et voilà.
53:45Vous trahissez un peu vos critères à vous.
53:47Moi, justement,
53:49ce n'est pas ça, c'est l'épanouissement.
53:51Bien sûr, c'est le plaisir.
53:53Je suis d'accord avec vous, je pensais
53:55que ce n'était pas cela.
53:57C'est bien d'avoir reconnu.
53:59Bien sûr, je retiens aussi.
54:01Arnaud Lecara était à la réalisation,
54:03Alissa qui était au son, Benjamin Neau,
54:05Lucas Musutil, Pauline Treffzère.
54:07Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
54:09Rendez-vous demain matin.
54:11Bonne soirée.