Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous, Olivier Dardigolle, Jérôme Biglé, Geoffroy Lejeune, Gilles-William Gollnadel et je salue Jean-Marc Morandini qui est avec nous parce qu'il a assisté aujourd'hui à cette vidéo de 43 minutes documentant les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre en Israël.
00:14 Et je vous parle de cette diffusion parce que demain, ces images seront diffusées à l'Assemblée Nationale.
00:21 Alors ces images ont été montrées à la presse internationale, à une délégation de responsables politiques étrangers, aux parlementaires israéliens.
00:26 Des journalistes l'ont vue, il y a eu une représentation, on en a parlé assez longuement la semaine dernière avec Yoann Ouezai puisque l'ambassade d'Israël avait proposé ces images aujourd'hui.
00:36 Donc elles étaient également dans un autre cadre.
00:39 Et la question que j'ai envie de vous poser, je la poserai après à Jean-Marc, mais elle est essentielle d'ailleurs cette question, elle est importante en tout cas.
00:46 Est-ce que vous pensez que le grand public doit avoir accès à ces images d'une forme ou d'une autre ?
00:53 Je ne sais pas si c'est sur une télévision, je ne sais pas si c'est diffusé via un film de cinéma, je n'en sais rien.
00:58 Mais est-ce que vous pensez, et je n'arrive pas pour tout vous dire, moi je n'ai pas voulu voir ces images aujourd'hui par exemple.
01:03 J'étais invité comme Jean-Marc et comme quelques journalistes, Franck Tapiro m'avait demandé de venir.
01:09 Je ne veux pas les voir.
01:11 Mais c'est, voilà, j'ai envie de dire, chacun est en conscience.
01:16 Qu'est-ce que vous en pensez ? Ce débat m'intéressait.
01:19 Alors, moi j'avais été invité la semaine dernière à le voir, je n'y suis pas allé.
01:23 Deux journalistes de Match sont allés voir ces images.
01:25 Point 1.
01:26 Point 2, oui je pense qu'elles doivent pouvoir être offertes au grand public.
01:30 Évidemment chacun fait ce qu'il veut, de ne pas regarder.
01:33 Gratuitement, sur une chaîne en clair si je puis dire.
01:37 Avec tout l'appareil, si j'ose dire, d'avertissement avant, pendant, après, peut-être un débat.
01:45 En mettant les carrés blancs ou les interdits, ou les ne pas recommander au moins de 14, 16 ans, 18 ans, je n'en sais rien.
01:52 Mais je pense que la vérité doit être vue, les atrocités...
01:57 En fait c'est nuit et brouillard.
01:59 C'était la discussion qu'avait eu nuit et brouillard.
02:01 Je me rappelle quand même qu'au procès qui ont suivi les atrocités de la seconde guerre mondiale, on a montré les choses.
02:08 Oui bien sûr.
02:09 À Paris comme à Nuremberg, en France comme à Nuremberg.
02:12 Donc vous pensez qu'il faut les montrer.
02:13 Je pense qu'il faut en tout cas les offrir au grand public.
02:16 Je pense qu'il ne faut pas les montrer, parce que contrairement à Nuremberg, ce sont des images de propagande,
02:21 tournées à la GoPro par les islamistes, avec la volonté de créer de la terreur.
02:27 Mais je trouve indispensable que par le truchement des journalistes, comme on a eu avec Johan,
02:32 et d'autres collègues aujourd'hui, nous puissions avoir le retour de ce type de parmi les journalistes.
02:37 Le retour de ce type de parmi les journalistes.
02:39 Jean-Marc le dira, parce que lui a eu, je ne sais pas si c'est le courage d'y aller, ou la volonté en tout cas de voir ces images.
02:45 Gilles ou Iliam, faut-il les montrer au grand public ?
02:48 Moi de toute façon je ne peux pas les regarder.
02:50 Mais quand vous dites que vous ne pouvez pas les regarder, vous ne souhaitez pas ?
02:55 Je ne souhaite pas les regarder, je n'en ai vu aucune.
02:57 Mais comme vous, j'ai refusé de les voir, mais est-ce que vous êtes contre le fait qu'ils soient proposés au grand public ?
03:02 Non, je souscris à ce que tu viens de dire.
03:04 Ça ne changera pas grand chose, parce qu'il n'y a pas plus aveugle que quelqu'un qu'il ne veut pas voir.
03:12 Donc les pires diront que c'est du trucage, c'est inventé, etc.
03:17 Mais qu'elles soient disponibles sous les strictes conditions que vient de rappeler Jérôme, je comprends.
03:24 J'ai cru comprendre d'ailleurs que quand Israël les avait mises à disposition des journalistes,
03:29 d'aucuns ne se sont pas précipités dessus, pour des raisons qui échappent à mon entendement.
03:36 Chaud-froid les jeunes ?
03:38 Moi je n'arrive pas à répondre à cette question, y compris pour moi-même en fait.
03:41 J'ai été aussi comme vous invité à cette projection.
03:43 Je ne sais pas si j'ai envie de vivre toute ma vie avec le souvenir de ces images.
03:48 Je n'en ai jamais vu des images comme ça.
03:50 Et en même temps, moi je n'ai pas besoin d'être convaincu.
03:53 Amir El Khatami a posté tout à l'heure un tweet, parce qu'il était présent d'ailleurs avec Jean-Marc, cet après-midi.
04:02 Et il a dit, c'est assez long parce qu'il raconte ce qu'il voit,
04:06 et puis il termine en disant "ce soir je suis tiraillé, je n'imagine pas que ces images puissent être montées au grand public.
04:11 Puis je vois le long et pernicieux poison du négationnisme faire son effet.
04:15 Et je me dis qu'en prenant toutes les précautions nécessaires, il faudra montrer ces images pour faire de nous les témoins de l'indicible.
04:21 Et demain, ces images seront projetées à l'Assemblée nationale."
04:24 Bonsoir Jean-Marc Morandini.
04:26 Bonsoir.
04:27 On était avec Yoann Ouzaï la semaine dernière qui avait eu ces images, c'était d'ailleurs lundi dernier.
04:31 J'imagine que vous-même ce soir, vous êtes sous le coup de ces images et on n'en ressort pas intact.
04:37 Non, c'est clair qu'on ne ressort pas intact de ces images.
04:41 C'est vraiment terrible à voir, c'est terrible à regarder.
04:44 J'ai longtemps hésité avant d'accepter d'y aller.
04:47 Finalement j'y suis allé parce que je me suis dit qu'il fallait le voir pour pouvoir en parler.
04:50 C'est un sujet qu'on aborde tous les jours dans les émissions et c'était important de les voir.
04:55 On ressort bouleversé, on ressort choqué, on ressort assommé.
05:00 Et je vous entendais sur le plateau dire qu'on pourrait les mettre à disposition sur une chaîne de télé par exemple avec des précautions.
05:06 Je vous le dis, c'est impossible.
05:08 C'est impossible de montrer ça sur une chaîne de télé.
05:11 Voilà, ça il faut l'oublier tout de suite.
05:14 Ce qu'on voit c'est l'horreur absolue, c'est des choses qui vous retournent le ventre.
05:17 C'est des choses qui vous mettent les larmes aux yeux quasiment en permanence.
05:21 Donc ça c'est impossible.
05:23 Montrer ces images, pour quoi faire ?
05:26 Pour montrer que c'est vrai, mais les gens qui ont des doutes auront des doutes après de toute façon.
05:31 Les gens qui croient que c'est un montage, que c'est truqué, vous diront la même chose après avoir vu ces images,
05:36 en vous disant "c'est truqué, c'est de l'intelligence artificielle".
05:39 Donc honnêtement, montrer ça peut-être dans des séances comme ça a été fait par l'ambassade d'Israël aujourd'hui,
05:44 pourquoi pas, il y a des gens qui le souhaitent, simplement.
05:47 Mais c'est impossible à montrer au grand public.
05:50 Honnêtement, moi depuis que j'ai terminé ce visionnage, c'est des images qui me tournent en boucle.
05:56 J'ai les images de ces gamins qui ont vu leur père mourir devant eux,
06:00 qui sont en larmes, qui ont du sang partout.
06:03 Et l'un d'eux qui se met à genoux dans la cuisine en train de hurler "pourquoi je ne suis pas mort ?
06:08 Mon papa est mort, pourquoi moi je ne suis pas mort ?"
06:11 Honnêtement, c'est innovable.
06:14 Évidemment, la question vous a été posée à vous, et vous y avez répondu favorablement.
06:21 Est-ce que ce soir, vous vous dites que vous avez eu raison de voir ces images ?
06:27 Honnêtement, je ne sais pas.
06:30 Ces images me travaillent tellement depuis cet après-midi que je ne sais pas si j'ai eu raison de le voir.
06:35 Je ne sais pas, je ne peux pas vous répondre encore.
06:38 Je sais que pour l'instant, je suis très perturbé par rapport à tout ça.
06:42 Vous savez, on a beaucoup parlé des images d'horreur,
06:45 mais ce qui me reste en mémoire aussi, c'est les rires et les sourires des terroristes du Hamas.
06:50 Et ça, c'est ce que je n'arrive pas à comprendre.
06:52 J'en ai parlé avec beaucoup d'amis depuis tout à l'heure.
06:54 Je ne comprends pas comment ces gens qui font des horreurs,
06:57 qui décapitent un homme avec une bêche.
07:00 On voit tout. Ils sont morts de rire.
07:03 Ils sont contents, ils sont heureux.
07:06 Ils font la fête. Comment c'est possible ?
07:09 Mais qu'est-ce qui se passe dans la tête de ces gens-là ?
07:11 On est où ? On est où ? C'est des humains.
07:13 C'est des humains qui sont en train de faire ça.
07:15 Et ils sont heureux, ils font la fête.
07:17 Je ne comprends pas.
07:18 Merci Jean-Marc. On est nés de votre témoignage.
07:20 Et évidemment, on vous retrouve demain à 10h30 sur l'antenne de CNews.
07:23 Je voulais vraiment avoir votre avis.
07:25 Vous l'avez tous donné et chacun un peu en conscience.
07:29 En même temps, devant votre poste, est-ce que vous avez le désir de voir d'abord ces images ?
07:35 Est-ce que le grand public doit avoir accès à ces images ?
07:40 Ce matin, à l'Elysée, il y avait une réunion des cultes qui était présente,
07:49 des représentants des cultes qui ont vu Emmanuel Macron.
07:51 Emmanuel Macron qui tente de reprendre un peu la main,
07:54 parce que la seule chose qu'il avait à faire, c'était d'être présent hier à la manifestation.
07:58 Il n'y était pas.
07:59 Donc je vous propose d'écouter le grand recteur de la mosquée de Paris,
08:04 M. Shems Eddin Hafiz, qui était à l'Elysée et qui s'est exprimé en sortant.
08:10 Je ne veux pas faire de concurrence victimaire ou nous dire que les actes anti-musulmans
08:17 sont aussi importants que les actes antisémites. Je ne l'ai jamais dit.
08:21 Et je considère aujourd'hui que les chiffres montrent qu'il y a une véritable montée contre l'antisémitisme.
08:27 J'ai assené avec énormément de force que d'abord,
08:31 l'islam et les musulmans ne peuvent pas être antisémites
08:35 et que l'antisémitisme ne passera pas par les mosquées de France.
08:39 Ça, c'est quelque chose que j'ai rappelé à maintes reprises.
08:41 Maintenant, oui, il y a eu un déchaînement de déclarations faites contre les musulmans.
08:49 On a aujourd'hui enlevé cette distinction entre l'islamisme et l'islam.
08:54 Il y a aujourd'hui malheureusement une vraie confusion.
08:57 Je ne crois pas qu'il y ait eu un déchaînement contre les musulmans.
09:00 Je ne crois pas non plus qu'il y ait eu une confusion entre l'islam et l'islamisme.
09:03 Je pense qu'au contraire, chacun prend des précautions oratoires sur ce sujet.
09:08 Mais ce qui m'ennuie, c'est que M. Aziz, M. Afiz, il n'était pas présent à la manifestation hier.
09:14 Il n'était pas venu. Il n'est pas venu.
09:16 D'ailleurs, c'est intéressant, puisqu'Emmanuel Macron a reçu un représentant du culte qui n'est pas venu.
09:20 Mais il nous explique pourquoi.
09:22 Moi, j'ai expliqué les raisons pour lesquelles je n'ai pas assisté à cette marche.
09:28 Je n'ai pas de leçons à recevoir de lutte contre l'antisémitisme.
09:32 L'histoire de la mosquée de Paris le montre depuis sa création
09:35 qu'elle a toujours été de manière extrêmement active dans la lutte contre l'antisémitisme.
09:40 Mais j'ai trouvé que ce moment-là précis, où la France est extrêmement émue, en colère,
09:46 il y a des otages qui sont aujourd'hui retenus de l'autre côté.
09:52 Donc il y a véritablement une difficulté.
09:54 J'aurais souhaité simplement, au lieu de faire de cette manifestation une lutte contre l'antisémitisme,
10:00 il aurait fallu faire une lutte contre la racisme.
10:02 Et on en parlera tout à l'heure, mais ce qui est frappant dans la manifestation d'hier,
10:06 c'est l'absence de nos compatriotes de confession musulmane.
10:10 C'est ça qui est un des phénomènes frappants.
10:14 Je ne sais pas s'ils étaient absents. En tout cas, il n'y avait pas de leur représentant.
10:17 Leur représentant n'était pas là.
10:19 Sur les 100, 5000 personnes, on ne peut pas dire qu'il n'y avait pas un musulman.
10:27 Il y en avait quelques-uns, bien sûr.
10:29 En revanche, il n'y avait pas de représentant.
10:31 Mais même, moi je suis allé dans la manifestation...
10:33 Musulman, c'est qu'il n'y a pas un représentant qui coiffe tout le monde.
10:37 Mais au-delà de ça, vous n'entendez pas ce que je vous dis.
10:39 Ce que je vous dis, c'est qu'il n'y avait pas de compatriote, ou très peu, hier dans la manifestation.
10:45 Hier, c'était une manifestation de la France d'avant.
10:48 Mais dites pas, on n'en sait rien.
10:50 Mais pourquoi vous...
10:52 La phrase de Péguy, il faut voir...
10:54 Vous n'avez pas demandé la religion aux 100,000 personnes.
10:57 Vous étiez très minoritaire, mais on ne peut pas dire qu'il n'était pas là.
11:00 J'en sais rien.
11:01 Ce que dit Jérôme, c'est ce que vont vous dire tous les médias qui vont vous reprendre cette phrase.
11:05 J'en sais rien.
11:06 Mais ne dites pas "j'en sais rien". On y était, nous l'avons vu.
11:09 Mais vous n'avez pas demandé la religion aux 100,000 personnes qui étaient là.
11:14 C'est sidérant d'être comme ça.
11:16 C'est sidérant.
11:17 C'est sidérant d'être comme ça.
11:19 Mais...
11:20 Continuez.
11:21 Une religion, c'est marqué sur le visage ?
11:22 Jérôme, tu nous as habitués à voir moins la langue de bois.
11:26 Mais...
11:27 On peut dire, sincèrement, on peut dire c'est comme après Charlie.
11:31 Après Charlie, comme dit le monde, avec un bel euphémisme, toute la démographie française n'était pas représentée comme ça.
11:37 Évidemment.
11:38 Voilà, bon, donc, il y avait, on va dire, extrêmement peu de musulmans.
11:42 Je préfère ça.
11:43 J'ai vu avec plaisir mes chers Kabiles, qui étaient représentés notamment avec le président Ferhat Meni.
11:51 Donc, il y en avait.
11:52 Mais en tous les cas, extrêmement insuffisamment.
11:56 Et les paroles de leurs représentants officiels...
11:59 Il a raison de dire que la mosquée de Paris a une grande tradition philosémite.
12:03 Je suis encore au regret du grand Boubaker.
12:06 Dany Boubaker, oui.
12:07 Qui était quelqu'un de formidable.
12:09 Mais pardon de dire à ce monsieur...
12:10 C'est pas le même.
12:11 Non, moi, c'est pas le même.
12:14 Parce que dire "je vais pas" ça devrait être contre l'antisémitisme.
12:18 Je pense que Boubaker y sera allé.
12:19 Mais bien sûr qu'il y sera allé.
12:21 Je n'y vais pas parce que...
12:23 Il faut pas que ça soit contre l'antisémitisme.
12:26 Ça veut dire qu'il ne veut pas lutter contre l'antisémitisme.
12:28 Pour le reste, c'est de la...
12:29 Non, c'est pire que ça.
12:30 Il y a la phrase...
12:31 Il y a l'antisémitisme et le racisme.
12:32 Aujourd'hui, il faut distinguer les deux.
12:33 Il y a la phrase de Peggy, qu'on cite sans arrêt.
12:35 "Il est difficile de dire ce qu'on voit, mais il est encore plus difficile de voir ce qu'on voit."
12:39 Et manifestement, je peux faire le reproche ce soir à Jérôme de ne pas voir ça.
12:43 Amine El Khatmi.
12:44 Il dit la même chose que moi.
12:45 Non, il dit pas la même chose que moi.
12:46 Extrêmement peu, il dit.
12:47 Non.
12:48 Ça veut dire pas du tout.
12:49 C'est pareil.
12:50 C'était vraiment une...
12:51 C'est pareil.
12:52 C'est une nuance.
12:53 Amine El Khatmi.
12:54 "Je vais mettre les pieds dans le plat."
12:55 Voilà ce qu'il a écrit.
12:56 "La manifestation était belle et digne, soit, mais je pose une question.
12:59 Où étaient nos compatriotes de confession musulmane ?
13:02 J'ai bien croisé un imam interrogé par une télé,
13:04 quelques-uns de mes co-réligionnaires qui prenaient part au cortège,
13:07 mais où étaient les autres ?
13:09 Pourquoi n'étaient-ils pas par des milliers dans les rues ?
13:12 Je suis le premier à me battre pour différencier islam et islamisme,
13:16 mais ce silence et cette indifférence
13:18 quand nos compatriotes de confession juiste sont menacés est insupportable."
13:21 C'est Amine El Khatmi qui le met.
13:23 Madame Mills-Zarek hier.
13:25 "Je ne veux pas jouer les troubles faites, mais ne soyons pas aveuglés par nos idéaux."
13:28 Non, il n'y avait pas toute la France cet après-midi.
13:31 C'était une France très blanche et plutôt âgée.
13:33 La fracture est bien là.
13:35 C'est ça, voir ce qu'on voit.
13:37 Il y avait un imam, Amine El Khatmi, donc c'est pas rien du tout.
13:40 Ce n'est pas dire, Jérôme Béglé, ce n'est pas dire.
13:44 Vous n'avez pas demandé aux gens, ce n'est pas marqué, leur confession sur terre.
13:48 Alors continuez, parce qu'en fait vous ne voyez pas les choses.
13:51 Vous dites que vous n'avez pas, moi je dis que vous n'avez peu.
13:53 C'est pas la même chose. Il y a deux lettres d'écart.
13:56 Les gens qui nous écoutent jugeront notre débat.
13:59 "J'avais contesté en 2015 que tout le monde n'était pas Charlie.
14:03 Je me souviens très bien des plateaux télé.
14:05 Or, tout le monde n'était pas Charlie.
14:07 J'ai passé une heure et demie dans la manif.
14:10 Ceux qui ont participé à cette manifestation peuvent faire le même constat que Pascal.
14:17 Et ceux qui ont, ça circule, c'est la réalité.
14:22 C'est-à-dire, c'est une France de 40, 50, 60 ans.
14:25 Des classes, les quartiers populaires n'étaient pas là si j'ai envie de…
14:31 Oui, nous sommes d'accord.
14:33 Après, moi ce qui m'intéresse, c'est bien évidemment,
14:36 ces personnes qui vivent dans les quartiers populaires,
14:39 et dont certains sont des citoyens français de confession musulmane,
14:42 pourquoi est-ce qu'ils ne viennent pas ?
14:44 Là, c'est intéressant.
14:45 Non pas parce que ce sont des soutiens ouamas,
14:48 ils peuvent avoir la solidarité à la Palestine chevillée au corps,
14:51 mais je pense qu'aujourd'hui, que l'antisémitisme islamiste fait tellement de ravages,
14:57 qu'ils ont le sentiment peut-être qu'en faisant cette démarche,
15:00 ça ne sera pas compris à l'échelle de leur quartier ou de certains réseaux.
15:04 Je me dis ça parce que j'ai beaucoup…
15:07 En revenant à Pau, là je ne peux pas le faire à Paris, je n'ai pas de contact,
15:10 mais je vais aller voir certaines personnes pour discuter avec elles de ce sujet-là.
15:14 Écoutez, cet échange que j'ai trouvé vraiment très intéressant hier
15:17 entre Lionel Rousseau et Alexandre Arcadi,
15:19 qui était sur le plateau, Alexandre Arcadi,
15:21 et on venait d'entendre à l'instant Philippe Lelouch
15:24 et quelques personnalités qui étaient dans la manifestation.
15:27 Écoutez cet échange, ce qui permet également de voir,
15:30 pendant que Lionel Rousseau parle en l'occurrence,
15:33 qui était dans cette manifestation.
15:35 Effectivement, c'était des gens qui avaient 45-50 ans.
15:38 Les personnalités, Alexandre Arcadi, les artistes notamment, les intellectuels,
15:44 comment ça s'exprimait sur ce sujet ?
15:47 Il y avait une prudence après le 7 octobre,
15:50 et là on a vu que certains artistes, acteurs, notamment Philippe Lelouch,
15:56 l'avaient fait, mais il l'a fait encore une fois à notre micro,
15:59 aujourd'hui commencent à parler.
16:01 On a l'impression que la parole est en train de se libérer,
16:03 et elle est importante cette parole,
16:05 parce que évidemment ces gens sont très populaires,
16:08 ils ont une communauté qui les suit, qui les admire,
16:11 donc ce qu'ils disent, et ce que vous dites aujourd'hui sur ce plateau,
16:14 Alexandre Arcadi, est particulièrement déterminant
16:16 pour le débat de société qui est le nôtre au quotidien.
16:19 Oui mais c'est dommage, c'est dommage.
16:22 C'est dommage que ce ne soit pas Djamel Debbouze qui parle.
16:25 C'est dommage que ce ne soit pas des footballeurs
16:29 qui sont si importants parmi la jeune population
16:33 qui est embrigadée dans des espèces d'obsessions qu'ils ne maîtrisent même pas.
16:39 C'est dommage que nous soyons là obligés de défendre...
16:43 Philippe, j'adore, mais ce n'est pas lui qui devrait parler,
16:46 ce n'est pas moi qui devrais être ici.
16:48 Franchement, ce n'est pas moi qui devrais être ici.
16:50 Oui, c'est intéressant, mais il a tellement raison, Alexandre Arcadi.
16:53 Je n'ai pas vu non plus toute la clique.
16:56 Je n'ai pas vu Adèle Haenel.
16:58 Mais en fait, l'extrême gauche n'est pas là non plus.
17:01 Je n'ai pas vu les grands artistes généreux,
17:03 vous savez, les antiracistes, qui sont les pétitionnaires.
17:07 Annie Ernaud, je n'ai pas vu non plus, qui sont les pétitionnaires habituels.
17:12 Ils ont pétitionné dans l'Humanité contre la riposte.
17:14 Ah oui, il n'y a rien à dire.
17:16 L'hypocrisie des artistes, on l'a dénoncé ici.
17:19 Mais ce n'est pas de l'hypocrisie, Jérôme, c'est qu'ils ne pensent pas ça.
17:22 Non, non, ils sont...
17:24 Ce n'est pas de l'hypocrisie. Annie Ernaud, elle, n'est pas...
17:27 Annie Ernaud ne pense pas ça, c'est sûr.
17:29 Adèle Haenel, je ne pense pas non plus.
17:31 Elle est pour Aurélien Boutelja, la réalité, c'est au moins dans leur inconscient.
17:35 Dans leur inconscient, je parle.
17:37 Quelqu'un qui fait partie du Hamas ne peut pas être tout à fait mauvais.
17:41 Et puis, le...
17:42 Moi, je posais la question différemment.
17:43 Il y avait 180 000 personnes qui ont manifesté en France.
17:45 Il en manquait beaucoup sur les 60 millions de Français.
17:48 Oui, non, mais ça reste une...
17:50 Vu les conditions, la semaine pourrie qu'on a passé, poétiquement...
17:52 Non, mais la formule de Gilles Williams est très bonne.
17:55 C'est un succès populaire, c'est un échec politique.
17:57 Oui, c'est sûr.
17:58 Et bravo à vous, je vous ai lu dans le Figaro.
18:00 Bravo à vous.
18:01 Monsieur Corsia, je trouve que monsieur Corsia...
18:06 Il y a quelque chose dans ce qu'il dit qui est de l'ordre, peut-être, du bisounours.
18:12 Qu'est-ce qu'il a dit, monsieur Corsia ?
18:13 Vous allez l'écouter.
18:15 Mais effectivement, on peut remettre...
18:18 On peut discuter ce qu'il dit.
18:21 Écoutons.
18:22 La question m'a été posée pour les musulmans.
18:26 Il y avait des musulmans dans la marche.
18:28 Et, je dirais, grâce à Dieu, personne n'avait à montrer un certificat de baptême
18:33 ou de circoncision pour participer à cette marche.
18:35 C'est quand même incroyable qu'on arrive à faire des débats sur tout.
18:39 Parce qu'on n'a pas commencé à compter les blonds, des roux, des bruns, des chauves.
18:43 À un moment, il y avait une marche qui avait une dignité incroyable.
18:46 Il fallait la vivre pour la percevoir, cette dignité,
18:49 avec ce sentiment d'unité qui fonde la République.
18:53 Et le président a rappelé quelque chose d'essentiel entre nous tous.
18:56 C'est qu'il a parlé de l'empathie qu'on doit avoir les uns envers les autres.
19:00 Personne ne peut s'enfermer dans sa seule et sa simple souffrance.
19:03 À ce moment-là, on segmente une société.
19:06 Il y a une seule chose qui m'intéresse toujours, c'est les faits.
19:10 C'est tout.
19:11 Donc, quand il dit qu'on ne va pas compter les roux, les blonds, etc.,
19:15 les faits m'intéressent. Il n'y a que ça qui m'intéresse.
19:18 Qui était présent hier et qui n'était pas présent ? Le reste ?
19:21 Écoutez, moi, j'ai très mal vécu. J'y suis allé.
19:25 Vous savez bien, j'avais dit que je n'y allais pas chez vous.
19:27 J'ai dit que j'y suis allé finalement, en prenant ma décision samedi,
19:30 quand j'ai vu que le président a précédé funeste déclaration.
19:33 Je n'y allais pas non plus, j'y suis allé. Je suis content d'y être allé.
19:36 Parce qu'il y avait quand même une bonne ambiance, il y avait de l'empathie,
19:41 il y avait des gens, il y avait des juifs, il y avait des chrétiens,
19:47 il y avait des agnostiques. Je n'ai pas vu beaucoup de musulmans
19:50 pour employer un doux euphémisme. D'accord ?
19:52 Mais par contre, là, ce dont je souffre énormément, c'était une manifestation mutique.
19:59 Déjà que nous ne sommes pas nombreux. D'accord ?
20:02 Alors par rapport aux foules innombrables, si on ne dit pas les choses,
20:07 si on ne dit pas, par exemple, "Abbas, l'antisémitisme islamiste".
20:13 Rien que ça, ça ne coûtait pas cher.
20:16 Mais M. Corcia, il ne le dit pas ?
20:18 Mais tout est organisé pour que personne ne le dise.
20:20 Il faut comprendre.
20:21 La déclaration de Corcia, pardon William, mais c'est comme celle de Yael Brunetuillet
20:24 qui pivait ce matin sur CNews. On lui demande d'où vient l'antisémitisme aujourd'hui.
20:27 Ah, je ne sais pas.
20:28 Quel est le carburant ?
20:29 Aucune idée.
20:30 L'antisémitisme, je ne sais pas.
20:32 Donc, vous vous intéressez aux faits. En réalité, on ne veut surtout pas voir d'où vient l'antisémitisme aujourd'hui.
20:36 Donc, on n'a aucune chance de régler le problème. Aucune.
20:38 Mais il y a un truc qui est en train de se mettre en place, un peu comme au moment de Charlie,
20:42 il y avait déjà ce genre de manipulation.
20:43 On fait en sorte, le débat public est en train de s'organiser de telle sorte que celui qui va dire ce que vous avez dit
20:48 va être diabolisé.
20:49 Et on va lui dire, "Ah bon, mais alors, comment vous savez qu'il n'y avait pas de musulmans ?"
20:52 C'est ce que dit Jérôme.
20:53 C'est pour ça que je vous dis...
20:54 Pas du tout.
20:55 C'est exactement ce que vous avez dit. Pardonnez-moi, c'est exactement ce que vous avez dit.
20:58 Je déplore, comme Gilles William, qu'il n'y ait pas eu un mot d'ordre plus clair, plus proche de la vérité.
21:05 Et celui que tu viens de dire, "Halt, non, stop à l'antisémitisme", est évidemment ce qu'il fallait dire.
21:15 Après, je maintiens, parce que vous avez dit pas de musulmans. Je dis peu, trop peu, mais pas pas.
21:20 Au départ, vous n'avez pas eu...
21:22 Pas pas. Je dis pas pas. C'est le même débat.
21:25 N'essayez pas de vous raccrocher aux ranches.
21:27 Je ne me raccroche pas. Je dis, il y en avait trop peu, mais il y en avait pas pas. Je ne veux pas qu'on se réjouisse.
21:32 Il y aura forcément sur 100 000, il y a forcément 10 personnes.
21:36 Le débat le plus intéressant, c'est de savoir pourquoi.
21:41 Voilà, c'est ça. Là, pour le coup, je vous rejoins.
21:44 Oui, mais l'explication que tu as donnée n'est pas peut-être la mienne.
21:47 Le lendemain de Charlie, Emmanuel Macron était dans la même frilosité.
21:50 Et maintenant, il est acquis au débat que les musulmans de France ne sont pas descendus dans la rue pour Charlie.
21:56 Je parie d'ailleurs qu'une large partie des gens qui ont manifesté hier étaient déjà à la manifestation le lendemain de Charlie.
22:01 Mais la différence entre 2015, c'est qu'à l'époque, on n'osait pas dire.
22:05 Tout le monde avait été, justement, le débat s'était organisé, je me souviens très bien.
22:08 Les gens étaient sur les oeufs là-dessus pour ne pas dire précisément que les musulmans étaient...
22:14 Non, non, non, moins, moins, cette fois-ci, là, on va...
22:18 Non, il n'y a pas eu un mot.
22:19 J'entends. Benjamin, on va aller en plus.
22:21 Non, il n'y a pas eu un mot. Croyez-moi, si ça avait été contre l'extrême droite, si par pure hypothèse intellectuelle...
22:25 Ah, ben, il y aurait eu des dizaines de milliers de personnes.
22:27 Si il y avait eu par pure hypothèse intellectuelle, ardie, il y avait eu quelque chose commis par des ultra-droites,
22:33 je peux vous dire que là, ça aurait été non-sémitisme fasciste.
22:37 Bien sûr. Je suis d'accord avec vous.
22:39 Non, mais c'est vrai.
22:40 Nous marquons une pause et nous revenons dans une seconde pour parler d'Emmanuel Macron,
22:44 et effectivement, qui n'était pas présent hier.
22:48 Bon, Emmanuel Macron, je disais ce matin, Emmanuel Macron est perdu dans son labyrinthe du "en même temps" qui mène nulle part.
22:59 Il a pris quatre ou cinq fois la parole la semaine dernière.
23:01 Il a pris mercredi la parole devant l'Éloge.
23:03 Il a pris jeudi la parole devant la BBC.
23:08 Vendredi, je crois. Vendredi devant la BBC.
23:10 Il a fait une lettre aux Français.
23:12 Non, le jeudi, c'était la conférence humanitaire à laquelle personne n'est venu.
23:15 Il parle tous les jours. Il n'avait qu'une chose à faire, c'était venir.
23:19 Il ne l'a pas faite. Il parle tous les jours. Il est perdu. Il dit tout et son contraire.
23:22 On est parfaitement d'accord. Plus il parle, moins on l'entend.
23:25 Et moins on l'écoute. Et moins on le comprend.
23:27 C'est incroyable. Alors, écoutons Jordan Bardella.
23:30 Je rappelle le début du premier quinquennat.
23:32 C'était la parole du président jupitérien qui devait intervenir tous les 36 du mois.
23:37 Il était au sujet de fond et laissait les autres parler.
23:40 On a complètement vrillé par rapport à ce qu'étaient les idées et les principes des premières années.
23:46 Et surtout, en plus, il dit pile le lundi face le mardi.
23:50 Je m'étais permis de vous le dire au début. Vous m'avez contredit.
23:54 Mais parce que j'essayais, vous voyez, d'être positif au départ envers Emmanuel Macron.
23:59 Et je trouvais qu'il ne voulait pas ramener du chaos au chaos.
24:04 Donc je le trouvais sur une ligne de crête que je trouvais, que je pouvais trouver intéressante.
24:09 Voilà. Aujourd'hui, il dit tout son contraire.
24:12 Est-ce que vous vous souvenez de sa principale annonce suite à sa tournée au Proche-Orient ?
24:15 Oui, c'était la coalition contre le ramasse.
24:18 Non, il y avait deux choses. Il y avait la coalition contre le ramasse et aussi la priorité pour les otages.
24:25 Bardella, écoutez ce qu'il a dit hier. Jordan Bardella.
24:28 Je regrette l'absence du président de la République.
24:32 Parce que je pense que sa présence aurait permis d'accorder plus de poids à cette cause,
24:37 qui est la lutte contre l'antisémitisme.
24:39 Et je m'interroge sur les calculs qui ont précédé à ce choix.
24:43 Mais vous pensez qu'il y a des calculs ?
24:45 Écoutez, je n'en sais rien.
24:47 Il y a une lettre qu'il a publiée, écrite, pardon, qui est très claire.
24:51 Le président de la République, on n'est pas jugé à ce qu'on dit, on est jugé à ce qu'on fait.
24:56 Et je pense qu'en l'occurrence, il se serait grandi à participer à cette marche
24:59 et qu'il a probablement raté un rendez-vous avec l'histoire.
25:02 Madame Braun-Pivet, elle, qui est ennuyée d'ailleurs,
25:05 parce que je ne vais pas dire qu'elle ne pense pas à ce qu'elle dit,
25:08 mais elle est obligée, effectivement, de dire que le président de la République
25:13 était présent d'une certaine manière, mais en fait au fond d'elle,
25:16 comme beaucoup de politiques, parce qu'en fait la parole se libère,
25:18 personne ne comprend, même des gens de son gouvernement le disent off.
25:22 D'accord ? Le disent, tout le monde le dit, tout le monde politique le dit.
25:26 Je me suis dit, il va trouver un truc, il va aller au Mémorial de Caen,
25:29 il va aller à Horadour-sur-Glane, il va aller au Veldiv,
25:33 il va faire quelque chose en parallèle qui montre qu'en pensée et en action, il est là.
25:38 J'ai été stupéfait de voir que, bon, il y a eu la lettre aux Français dans le Parisien,
25:42 mais il est resté chez lui. Je trouve que c'est une erreur pour ne pas dire une faute.
25:47 Moi, j'ai pensé très sincèrement par rapport à ces déclarations à la BBC qui étaient terribles.
25:53 On parlait des bébés, etc. On pensait au ramasse.
25:56 On ne pouvait pas ne pas faire la comparaison.
26:01 Alors même que l'Europe venait de condamner le ramasse pour l'utilisation des hôpitaux.
26:08 C'est quand même incroyable. Je n'exclus pas l'idée, je ne l'affirme pas,
26:13 qu'après ces déclarations-là, il a craint peut-être de se rendre le dimanche à cette manifestation
26:22 et de ne pas être très bien accueilli.
26:24 En tout cas, le CRIF avait remis en cause ce qu'il avait dit, en tout cas avait contesté ce qu'il avait dit.
26:30 Écoutons Mme Brunepivec, qui était ce matin l'invité de Sonia Mabrouk.
26:34 Vous savez, le président, on a beaucoup commenté son absence. Il n'était pas absent.
26:39 Il a écrit aux Français samedi soir une lettre qui a été publiée dimanche.
26:43 Dans un seul média, je ne sais pas ce que c'est de dire "parler aux Français".
26:46 Il a parlé aux Français, il s'est adressé aux Français,
26:48 il a dit son soutien aux marches qui étaient organisées dans toute la France,
26:53 parce que ça aussi, c'est quelque chose qui est important.
26:55 La marche n'a pas été uniquement une marche parisienne.
26:58 Il a écrit aux Français, il s'est prononcé, il soutient la marche et surtout,
27:03 il nous a indiqué, et c'était la conclusion, il était avec nous en pensée et en acte.
27:09 Vous ne regrettez pas qu'il soit là, physiquement en chair et en os, pour une cause aussi importante ?
27:13 Non, je ne le regrette pas.
27:15 C'est pas une occasion non plus ?
27:16 Non, pas du tout.
27:18 C'était une marche incroyable.
27:22 Je crois qu'il ne faut pas la commenter par la présence ou l'absence d'un tel ou d'un tel.
27:27 Président de la République ?
27:28 C'est votre mission.
27:30 Je sais que le président était avec nous.
27:33 Je n'en peux plus de ces hommes politiques.
27:36 Vous vous rendez compte, vous avez une dame qui dit "il était présent avec nous", alors qu'il n'était pas là.
27:42 Donc je n'en peux plus de ces gens.
27:44 Je n'en peux plus.
27:46 Parce qu'au lieu de dire, d'avoir une parole libre, mais ces gens ne sont pas libres, de dire "j'aurais aimé qu'il soit avec nous",
27:51 elle te dit non seulement ça, mais elle te dit "il était là".
27:54 Mais l'exercice est impossible pour elle.
27:56 Quand il voit ce que la phrase de Péguy, "il était présent avec nous".
27:59 Mais enfin, mais ces gens, qu'ils fassent autre chose.
28:03 À décharge de Mme Brune Pivet, elle a été tétanisée par la manière dont la presse l'a traitée,
28:11 parce qu'elle avait osé soutenir Israël.
28:14 Elle avait soutenu Israël, mon Dieu ce qu'elle a pris.
28:17 Donc maintenant, elle est complètement liée par le politiquement correct,
28:22 elle n'ose plus donc de parler de l'antisémitisme islamiste,
28:27 elle est obligée de dire un peu n'importe quoi sur l'absence très présente de M. Macron.
28:35 On osera tout faire pendant cette manifestation.
28:38 On nous a fait le coup du Rassemblement National, il ne faut quand même pas oublier.
28:43 On n'a rien dit sur l'absence crapuleuse de M. Mélenchon.
28:49 - Ça a été très commenté. - On n'a pas parlé de ça.
28:53 - On a passé la semaine. - Et puis maintenant, cela...
28:56 - Mais comment peut-on dire "il est présent avec nous" alors qu'il n'est pas là ?
29:00 - Le pire, c'est surtout les raisons pour lesquelles il n'est pas là.
29:03 - Mais il a peur ? - Il y a peut-être le peur de se faire siffler,
29:06 c'est marginal dans l'explication.
29:08 Ce qu'il a expliqué, il ne l'a pas dit publiquement, mais ça a été rapporté,
29:12 sur la division du pays, sur la question de l'antisémitisme.
29:15 La vérité, ce qu'on a compris cette semaine, c'est que soutenir les Français juifs
29:19 qui se font agresser dans la rue, c'est devenu une cause qui divise dans le pays.
29:22 Et ça divise qui à votre avis ? Moi je vais répondre à leur place.
29:25 On est en train d'assister depuis une semaine, et ça va s'accélérer dans les jours qui viennent,
29:29 j'en suis quasiment sûr, à la deuxième naissance du pas d'amalgame.
29:32 Souvenez-vous, en 2015, on invente le pas d'amalgame entre l'islam et l'islamisme,
29:36 alors qu'on est au sortir d'un tenter islamiste et que tout le monde est assez grand pour faire la différence
29:39 entre un musulman et un islamiste, et un terroriste.
29:42 Et on nous a rabattu cet argument pendant des semaines,
29:45 et la grande manifestation du 11 janvier était quasiment une manifestation sur le pas d'amalgame,
29:49 en tout cas dans la bouche des élites. Et aujourd'hui c'est exactement la même chose.
29:52 Il y a Elbron Pivert, Rahim Korsia, ils sont en service commandé pour venir nous expliquer.
29:56 - Et Rahim Korsia, t'as envie de lui dire, c'est Emmanuel Macron qui lui fait son texte.
30:00 - Moi j'ai envie de lui dire une chose. - Moi j'ai envie de, pardonnez-moi, j'ai envie de le dire comme ça.
30:03 - Vous avez raison. - C'est Emmanuel Macron qui lui écrit ce qu'il doit dire. Enfin, il a le droit d'avoir...
30:07 - Et il y a autre chose qui est choquante, c'est le recteur de la grande mosquée de Paris qui vient nous expliquer,
30:10 ça fait deux fois qu'il fait le coup, que c'est impossible d'être musulman et d'être antisémite.
30:15 J'ai envie de lui répondre qu'il y a 15 jours, le tribunal de Bocquer a condamné un imam
30:19 parce qu'il avait lu un hadith, il avait publié un hadith qui appelait à tuer les juifs.
30:23 - Il y a une ambiguïté. - N'oubliez pas aussi quelque chose dans la psychologie d'Emmanuel Macron,
30:28 il pense être très intelligent, il est d'ailleurs, il pense qu'au final, il aura la martingale à un moment donné politique,
30:35 dans la séquence qui suivra, pour faire reconstruire de l'unité.
30:38 Donc il y a aussi une forme de jeu politique le concernant, sauf que là, ça aurait été un beau moment politique,
30:44 bien sûr qu'il ne défile pas, mais qu'il rejoigne le thème de défilé, qui passe 5-10 minutes,
30:51 qui salue les présents, les autorités.
30:54 - Il aurait pu le faire, ça, mais j'ai pensé qu'il allait le faire jusqu'à la dernière minute.
30:59 - J'ai pensé comme vous, parce que de toute façon à l'Élysée, ils sont paniqués, tout dimanche ils étaient paniqués à l'Élysée.
31:05 Donc quand tu parlais avec les uns et les autres, ils étaient paniqués de ce qui se passait,
31:09 parce qu'effectivement, ils ne comprennent pas eux-mêmes de l'intérieur pourquoi le président n'y était pas.
31:14 Bon, je voudrais qu'on écoute Elie Chouraki, parce que ce que dit Elie Chouraki sur le Rassemblement National,
31:19 moi je l'ai entendu dans la manifestation. Là encore, c'est la phrase de Péguy,
31:24 je ne peux pas vous dire autre chose, puisque beaucoup de nos compatriotes juifs sont venus dire ce qu'exprime là Elie Chouraki.
31:34 Je l'ai entendu, écoutons.
31:36 - Réjouissons-nous que des gens qui étaient des salauds, sous un...
31:41 Alors là on repart, on parle à nouveau du père qui est Jean-Marie Le Pen,
31:45 qui était un salaud, une ordure, un antisémite, et je le dis très franchement,
31:49 réjouissons-nous qu'il a enfantin une fille, Marine Le Pen, qui ait pu transformer,
31:54 peut-être pas à 100%, mais en tout cas, en grande partie son parti.
31:58 Ça signifie quoi ? Ça signifie que, je vais revenir à mes amis musulmans,
32:03 ça veut dire qu'on peut aussi transformer des populations.
32:07 On peut transformer, on peut changer les idées.
32:10 - Le pire n'est jamais sûr.
32:11 - Le pire n'est jamais certain.
32:12 Donc si vous voulez, moi je pense que c'est vraiment une raison d'espérer,
32:15 et moi j'étais heureux que le Rassemblement National hier soit à la manifestation,
32:21 j'étais atterré que M. Mélenchon nous ait privés de la gauche.
32:27 - C'était la voix de François-Olivier Gisbert que vous entendiez derrière.
32:32 - C'est l'expression de 95% aujourd'hui des juifs français.
32:38 Quand je vous dis que le CRIF n'est pas représentatif maintenant, je ne me trompe pas.
32:43 - Mais M. Corsia...
32:44 - Mais les paroles de M. Corsia ne me semblent pas non plus raccord
32:48 avec ce que j'ai entendu hier à la manifestation des juifs français, je le répète.
32:52 - La réalité m'oblige à dire qu'il y a toujours eu des juifs de cour, des notables,
32:57 et puis il y a le peuple.
32:59 - Oui, il y a aussi des citoyens français et juifs
33:03 qui n'ont pas trouvé très positif la présence du Rassemblement National.
33:09 Ils se sont exprimés par ailleurs.
33:11 - Un mot sur Jean-Luc Mélenchon.
33:13 - Ils ne sont pas majoritaires.
33:14 - Cette manifestation a été viciée à l'instant même où les organisateurs ont décidé
33:18 qu'il y avait des gens qui étaient habilités à venir et d'autres qui étaient habités à ne pas venir.
33:21 - M. Véran.
33:22 - Soit vous faites une manifestation où vous dites "Viens tout le monde"
33:25 et je serais heureux d'accueillir le plus de monde possible,
33:28 mais si après vous commencez à dire "L'extrême droite c'est pas sûr,
33:30 et puis l'extrême gauche venez"
33:33 - Un mot sur Jean-Luc Mélenchon.
33:34 - C'est M. Véran qui a abaissé le niveau de manière impardonnable.
33:39 Ensuite les autres ont cédé.
33:41 M. Larcher et Mme Braune-Pivet n'étaient pas au départ là-dessus.
33:45 - Il n'y avait eu aucune grille de lecture.
33:47 - Il n'y avait aucune grille. Je suis désolé.
33:48 Le responsable de l'abaissement vulgaire politicard s'appelle Véran.
33:54 Il n'a peut-être pas été comme ça.
33:57 - Je reprends votre formule, c'était quand même une réussite populaire.
34:01 - C'est une réussite populaire.
34:02 - Et puis je vais vous dire, c'était une France,
34:05 j'ai dit ce matin c'était la France d'avant,
34:07 mais moi c'est une France qui m'a touché.
34:09 C'est une France qui ne casse pas les cafés.
34:11 C'est une France qui est bien élevée.
34:12 - Elle applaudissait la police.
34:13 - Voilà, c'est une France qui effectivement n'est pas entrée en contact avec la police.
34:18 C'est une France qui se parlait.
34:20 C'était d'ailleurs la rassemblement des Invalides.
34:22 On est resté avec Eliott Deval pendant une heure.
34:24 Moi j'ai vu ces gens-là, on a pu parler de ça.
34:26 - Pas la moindre haine.
34:27 - C'est la France d'avant.
34:28 - Pas la moindre haine.
34:29 - Pas la moindre haine, exactement.
34:30 De l'inquiétude, de l'angoisse, de l'émotion.
34:32 - Vous avez raison, mais moi je trouve que ce show, il n'y avait que 100 000 personnes.
34:34 - Pas le moindre rassemblement.
34:35 - J'aurais voulu qu'il y en ait un million.
34:36 C'est ça qui aurait montré...
34:37 - Mais, mais, mais...
34:38 - J'ai tort ?
34:39 - Elle a été sabotée cette...
34:41 - Je vous ai moi-même dit, le premier...
34:43 - Elle a été sabotée, monsieur Véran l'a sabotée.
34:45 - Eh bien, je déplore que malgré l'accueil très réservé,
34:50 que l'on a réservé...
34:51 - Mais le président n'y est même pas.
34:53 Pourquoi voulez-vous que les gens viennent ?
34:54 Enfin, c'est quand même invraisemblable.
34:56 Même le président de la République n'y va pas.
34:58 - Mais Geoffroy...
34:59 - C'est quand même un...
35:00 Comment voulez-vous que les autres y aillent ?
35:02 - Monsieur François...
35:03 - Enfin, François Mitterrand était allé en 1990.
35:06 - Ne me moquez pas.
35:08 - François Hollande était allé en 2015.
35:10 Vous avez un président qui a peur.
35:12 Il a peur.
35:13 - Mais Geoffroy...
35:14 - Bah écoutez, il a peur.
35:15 Qu'il reste à l'Elysée s'il a peur.
35:16 - Mais pourquoi, à raison, d'une certaine manière,
35:19 les Juifs, combien de divisions par rapport,
35:22 effectivement, à une autre communauté
35:24 autrement plus nombreuse ?
35:26 Vous savez, le nombre, c'est une très grande chose.
35:28 La réalité, elle est là.
35:30 - C'est le nombre qui fait tout.
35:31 - La réalité, elle est là.
35:32 Donc, on doit une énième fois,
35:34 avant qu'il ne soit trop tard,
35:37 poser la question de l'immigration.
35:40 Tout le reste, c'est de la littérature.
35:42 - Mais bien sûr, c'est le nombre qui fait tout.
35:43 - Jean-Luc Mélenchon, qui a tweeté
35:44 "L'échec de la manif", a-t-il dit,
35:46 et vous pouvez voir ce tweet,
35:48 "Dans le même temps, un de ces...
35:50 - Toute la droite et l'extrême droite,
35:52 pourtant unies, ont échoué à reproduire
35:54 les mobilisations générales du passé.
35:55 Le rejet de l'antisémitisme est plus large en France.
35:57 Ils l'ont rabougré, rendu ambigu.
35:59 Le peuple français restera uni malgré ses dirigeants.
36:01 - Dans le même temps, un de ces...
36:03 - Un de ces formidables.
36:04 - Un de ces, comment dire...
36:06 - Lieutenant.
36:07 - Lieutenant David Guiraud a expliqué,
36:09 vous allez l'entendre, David Guiraud,
36:11 que c'était une manip, si j'ai bien compris,
36:15 ce que disaient les Israéliens,
36:17 et notamment sur ce bébé.
36:19 - C'est-à-dire que ça...
36:20 - Donc écoutez...
36:21 - Évaluer de meurtre la Sambé nationale.
36:22 - Écoutez David Guiraud, parce que...
36:24 Mais moi, ce qui me fait peur,
36:25 c'est que ce discours, je pense qu'il prend.
36:28 - Mais bien sûr qu'il prend.
36:29 - Auprès de certaines gens.
36:30 - C'est pas par hasard.
36:31 - Mais vous croyez qu'il sort ça comme ça ?
36:33 - Oui.
36:34 Et effectivement, si ceux qui sont
36:35 au plus haut niveau de l'État ne combattent pas ça...
36:37 - Vous avez vu les scores aujourd'hui
36:39 dans les sondages les plus récents
36:41 concernant la notoriété, la popularité,
36:44 l'estime de Jean-Luc Mélenchon,
36:45 la dégringolade, ça ne...
36:47 - Ça sent une contre-l'autre.
36:48 - Vous avez vu que 71% de son électorat
36:50 disaient que le rendez-vous de dimanche
36:52 était un rendez-vous positif.
36:53 - Bah écoutez, c'est possible que je...
36:55 - On avait les mêmes scores pour la baïa ?
36:57 - Eh bien c'est possible.
36:58 - J'aimerais mesurer ça dans les banlieues.
37:00 - Oui, enfin, les banlieues
37:02 sont pas le corps électoral de la France.
37:04 - Non, non, mais...
37:05 - Les banlieues sont un bout du corps électoral.
37:06 - Il me plaît à le penser.
37:08 - Ok.
37:09 - Bah, vous n'avez pas besoin de vous convaincre de cela.
37:12 - En tout cas, je ne pense pas que sur les derniers jours,
37:14 il se soit renforcé.
37:15 - Non.
37:16 - Bon, écoutez...
37:18 Ecoutez, en tout cas, monsieur Guiraud.
37:22 - Ah oui.
37:23 - Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël.
37:27 La maman est ventrée, ça a été fait, c'est vrai, par Israël.
37:34 - Donc voilà, c'est tellement odieux,
37:37 ce que vous voulez faire.
37:38 - Ça, c'est du révisionnisme, parce que c'est pas passé comme ça.
37:40 - Oui, c'est pas que du révisionnisme.
37:42 C'est une ignominie encore plus grande que le révisionnisme.
37:44 Il y a bien sûr la négation de ce que...
37:47 - D'une vérité quasiment historique.
37:49 - Non, mais il y a la négation de ce qu'on aurait fait aux Juifs,
37:53 mais pour le même prix, c'est les Juifs qu'on fait ça aux autres.
37:57 Alors, effectivement, dans les banlieues, ça peut prendre.
38:01 Et donc, je prétends qu'on n'est pas loin de...
38:06 Je ne dis pas un appel au pogrom, mais on n'en est pas loin, quand même.
38:10 - Demain, je me rendrai...
38:11 Alors, M. Guiraud, il a dû quand même comprendre
38:13 qu'il était peut-être un peu loin, puisqu'on va revoir.
38:15 Demain, je me rendrai à la projection sur les crimes de guerre du Hamas.
38:18 Je m'y rends pour partager un moment de peine, de deuil et d'effroi
38:21 avec mes compatriotes, avec des compatriotes meurtris
38:23 par ces crimes de guerre.
38:24 Je m'y rends aussi parce que le ton employé dans ma conférence
38:27 était trop léger et qu'il a pu heurter.
38:29 C'est la première fois, d'ailleurs, que je vois quelqu'un
38:32 non pas s'excuser, ça serait trop leur demander.
38:35 Je l'entends, trop léger.
38:37 Il n'avait pas pour but de relativiser les massacres.
38:39 Je viens corriger cela en espérant qu'une projection
38:42 sur les atrocités subies par les Palestiniens
38:44 sera aussi à l'ordre du jour, car chaque vie compte.
38:47 - C'est un chou tiré par les cheveux, quand même.
38:51 Ce n'est pas très clair.
38:56 - Je vous propose d'écouter...
39:00 Vous voyez ce sujet, les chants dans le métro,
39:02 les jeunes ont été interpellés.
39:04 C'est Célia Barotte qui nous raconte et nous rapporte ces faits.
39:09 - Ce lundi, vers 6h du matin, 8 mineurs ont été arrêtés.
39:14 Agis entre 13 et 17 ans selon le parquet de Bobigny,
39:17 ils sont suspectés d'avoir proféré des paroles antisémites
39:20 dans le métro parisien.
39:22 Des propos filmés par une autre voyageuse
39:24 et diffusés sur les réseaux sociaux.
39:26 - Dites que les Juifs aient dit la vête !
39:28 - Dites que les Juifs aient dit la vête !
39:30 - Dites que les Juifs aient dit la vête !
39:32 - Dites qu'ils ont pas les cinois, ouais !
39:34 - Dites qu'ils ont pas les cinois, ouais !
39:36 - Selon nos informations, avant leur interpellation,
39:38 deux de ces mineurs étaient connus des services de police
39:41 et aucun d'eux n'habite à Paris.
39:43 Ce sont donc les parquets de Bobigny et de Nanterre
39:45 qui vont décider des éventuelles suites judiciaires
39:47 à l'issue de leur garde à vue.
39:49 Une enquête est ouverte pour apologie du terrorisme,
39:51 injure publique à raison de l'appartenance à une ethnie,
39:54 à une nation, à une race ou à une religion.
39:56 Et enfin pour provocation publique à la haine,
39:59 la violence ou la discrimination raciale.
40:01 A ce stade, aucune décision judiciaire n'a été prise.
40:04 Les adolescents continuent d'être interrogés
40:06 par la brigade des réseaux ferrés.
40:08 - Bon, on voit quand même...
40:10 Alors, il y a quelque chose de positif dans cette séquence,
40:12 c'est que sur le plan politique, on peut discuter,
40:14 mais sur le plan judiciaire, ça va vite et ça travaille.
40:19 - Le judiciaire, on verra.
40:21 - Vous avez raison.
40:23 - Ça va être les mêmes que au tribunal pour le limbo.
40:25 - Oui, mais je suis frappé effectivement
40:27 combien les services, on retrouve très vite les gens,
40:29 on retrouve très vite les gens,
40:31 ne laissent rien passer,
40:33 les services de Gérald Darmanin,
40:35 et que tu retrouves tous ces gosses très rapidement.
40:37 Donc ça c'est quand même important,
40:39 parce que ça montre que ça tient debout.
40:41 - La police, j'en doute pas du tout.
40:43 - J'attends effectivement de voir le quantum des condamnations.
40:47 - Qu'est-ce que vous voulez faire avec ces gosses de 16 ans ?
40:49 Vous allez faire quoi, Jérôme ?
40:51 - Ils sont... J'entendais, je crois que c'était...
40:53 Je sais plus qui disait ça,
40:55 je sais pas si on avait prévu de l'écouter.
40:57 Justement, écoutez,
40:59 Élie Chouraki dit tout de ses enfants.
41:01 - Ces gosses qui, dans le métro,
41:05 se mettent à chanter ça, font partie malheureusement
41:07 d'une population qui est acculturée,
41:11 qui devient de plus en plus stupide,
41:13 à laquelle, par peur, par inquiétude,
41:16 parce que plus personne n'ose maintenant se lever,
41:21 et même le premier d'entre nous n'ose se lever
41:24 devant cette violence,
41:27 ces gosses-là se retrouvent perdus
41:30 et entonnent l'antisémitisme
41:32 comme on entonne "aller l'OM", en deux mots.
41:37 Donc voilà, c'est ce qui est tragique,
41:39 c'est ce qui est triste.
41:41 Évidemment, à 16 ans,
41:43 ils sont responsables sans l'être,
41:45 parce que c'est notre devoir de les éduquer,
41:48 c'est notre devoir de leur expliquer
41:50 ce qu'est cette horreur-là.
41:52 Et malheureusement, quand on entend
41:55 des politiques à l'extrême-gauche aujourd'hui
41:59 plus que partout ailleurs,
42:01 qui suggèrent que l'antisémitisme
42:05 est une arme pour lutter
42:08 contre je ne sais quel fantasme absolu
42:11 qui nuirait à la République
42:13 et qui nuirait à la civilisation,
42:15 évidemment, ces gosses se retrouvent
42:17 livrés à eux-mêmes et disent des bêtises.
42:19 - Moi, je trouve son analyse formidable.
42:21 - Je suis pas d'accord.
42:23 - Je suis d'accord sur la culture prisonnienne.
42:25 - Mais non, mais c'est bien pire que ça.
42:27 - Je pense qu'ils savent ce qu'ils disent.
42:29 - Je suis pas d'accord avec mon cher Élie,
42:31 je suis désolé, ils ont maintenant une culture.
42:33 M. Guiraud leur impose une culture.
42:35 Je suis désolé, il y a un discours
42:37 dans les banlieues qui est justement
42:39 présenté en quitte par la France insoumise,
42:42 mais ça tombe pas du ciel.
42:44 - Ils se nourrissent avec ça.
42:46 - Je suis même pas sûr que les gosses
42:48 qui ont chanté "ça, ce qu'est la France insoumise".
42:50 - Mais vous vous trompez.
42:52 - Je suis totalement d'accord avec vous.
42:54 - Ils savent ce qu'ils disent.
42:56 - Vous leur faites aider.
42:58 - Ils savent ce qu'ils disent.
43:00 - Je n'ai pas qu'ils connaissent, M. Guiraud.
43:02 - Ils ont 15 ans, ce qu'ils disent.
43:04 - Ces matériaux, ils sont apportés
43:06 notamment par l'extrême-gauche.
43:08 C'est en quitte, maintenant.
43:10 - Mais c'est pas...
43:12 - La première...
43:14 - Mais ils ne savent plus.
43:16 - Les parents ou les grands-parents
43:18 de ces gens-là n'étaient pas antisémites.
43:20 Ils ne s'intéressaient pas
43:22 aux problèmes palestiniens.
43:24 C'est l'extrême-gauche
43:26 qui a éduqué ces gens-là
43:28 à la haine des Français.
43:30 Ces salbos francistes,
43:32 on leur a expliqué.
43:34 Ils n'étaient pas comme ça, les grands-parents.
43:36 Ils aimaient la France, les grands-parents.
43:38 Pourquoi vous croyez que j'en crois ?
43:40 J'en veux plus à l'extrême-gauche
43:42 qu'aux gens des banlieues.
43:44 - Tu leur prêtes une conscience politique ?
43:46 - Je ne parle pas de conscience politique.
43:48 Je parle de culture.
43:50 - Ils n'ont pas de culture.
43:52 - Justement, il y a une acculturation.
43:54 Chouard qui le dit au début,
43:56 il a raison.
43:58 - Ils parlent du nazi.
44:00 - Est-ce que tu es d'accord
44:02 que ça se fait avec ça ?
44:04 - Pas seulement.
44:06 - C'est léger.
44:08 - C'est des gosses qui regardent.
44:10 Je ne sais même pas
44:12 s'ils regardent la télévision.
44:14 Ils se nourrissent.
44:16 - Oui, mais c'est un tout.
44:18 Vous sous-estimez gravement
44:20 le mal qu'a fait les gauches
44:22 depuis longtemps.
44:24 - Juste un petit mot.
44:26 C'est aussi quelque chose
44:28 qui a fait réagir
44:30 le tweet de Bruno Gassion.
44:32 - Je ne sais pas si vous avez
44:34 vu le tweet de Bruno Gassion.
44:36 Il est l'ancien auteur des guignols.
44:38 Il a repris un message du CRIF
44:40 qui critiquait la position.
44:42 Le président de la République
44:44 parle, nous sommes d'accord,
44:46 vendredi ou jeudi à la BBC.
44:48 Le CRIF répond derrière.
44:50 Il dit qu'il a pris connaissance
44:52 avec trouble des propos du président
44:54 de la République lors de son entretien
44:56 avec la BBC.
44:58 C'est ce que vous avez dit tout à l'heure.
45:00 Le président avait parlé de Gaza.
45:02 Il avait demandé un cessez-le-feu.
45:04 Comme l'a dit très justement Bernard Henri-Lévy.
45:06 Si vous faites un cessez-le-feu,
45:08 c'est-à-dire que vous permettez aux Hamas de se réarmer.
45:10 - C'est cadeau aux Hamas.
45:12 - Alors que, et BHS le disait également,
45:14 c'est la première guerre où pendant 4 heures
45:16 chaque jour, vous avez un couloir humanitaire
45:18 proposé. Mais c'est vrai, c'est une réalité.
45:20 L'armée de Tsaïl,
45:22 l'armée israélienne, propose 4 heures par jour.
45:24 - A Mossou et à Raqqa,
45:26 il n'y avait pas de couloir humanitaire.
45:28 - Je n'y peux rien, c'est une réalité.
45:30 - Je termine.
45:32 - Après ce communiqué du CRIF,
45:34 M. Gassiot
45:36 a simplement fait ce tweet extraordinaire.
45:38 Si j'ose dire.
45:40 "Manu, il y a le patron qui gueule."
45:42 Sous-entendu, le patron, c'est les juifs.
45:44 - Le patron, c'est les juifs.
45:46 - C'est Drummond.
45:48 - Il a sombré.
45:50 - C'est ça, on est chez Drummond.
45:52 On est chez le juif.
45:54 - Gassiot, ça fait longtemps
45:56 qu'il est passé de l'autre côté.
45:58 - Alors que c'est l'inverse qui se passe en réalité.
46:00 - On l'a perdu, Gassiot, depuis longtemps.
46:02 - Écoutez, sur ce tweet,
46:04 en tout cas, effectivement,
46:06 c'est pas...
46:08 Il a rectifié quand même un petit peu après.
46:10 Il a dit "Ne vous fatiguez pas à chercher l'humour,
46:12 c'est une pure provoque.
46:14 Je ne peux pas m'empêcher d'aller à la pêche aux cons
46:16 et je vais m'attraper tout seul.
46:18 Ne vous fatiguez pas non plus, je l'ai.
46:20 Et je serai toujours aux côtés des juifs
46:22 qu'on emmerde parce que juif."
46:24 - Oui, il fait peut-être le distinct
46:26 d'un gôtre le juif qu'il est israélien.
46:28 - Il est 20h56,
46:30 comme il nous reste quelques secondes
46:32 et que notre ami Jérôme Béglé est là
46:34 et que cette semaine...
46:36 Non, c'est pas cette semaine,
46:38 c'est la semaine prochaine, le 22 novembre 1963.
46:40 Bon, vous n'étiez pas né.
46:42 Qui était né ? Il n'y avait que vous.
46:44 - Moi, j'étais. - Mais vous étiez tout petit.
46:46 - J'étais un bébé. - Vous vous souvenez ?
46:48 Vous vous souvenez du 22 novembre 1963 quand Kennedy est mort ?
46:50 - Oui, j'étais avec mon père.
46:52 Je me suis fait riuler.
46:54 On disait qu'il était blessé
46:56 et j'ai voulu parier qu'il s'en sortirait.
46:58 Et mon père m'a engueulé terriblement
47:00 en disant "on ne parie pas avec ça".
47:02 - Mais il avait raison. - Oui, il avait raison.
47:04 - Et tous ceux qui étaient vivants
47:06 et un peu en conscience
47:08 se souviennent où ils étaient
47:10 le jour où ils ont l'apprêté.
47:12 Parce que c'était un traumatisme
47:14 même dans la société française.
47:16 Et vous publiez "Les femmes du clan Kennedy".
47:18 C'est vrai que...
47:20 - D'ailleurs, chaque grand homme,
47:22 il y a toujours une femme.
47:24 Et là, dans le clan Kennedy,
47:26 il y a une dizaine.
47:28 - Oui, là, il y a beaucoup de femmes.
47:30 - Là, vous avez la femme du président,
47:32 ses deux sœurs à droite et ses deux belles sœurs à gauche.
47:34 Photo assez historique.
47:36 Qui était prise, je crois, en 1960
47:38 à Yannisport, la résidence familiale.
47:40 - Tous ces gens sont décédés ?
47:42 - La fille à droite n'est pas morte.
47:44 La fille du président Kennedy.
47:46 - Exactement. Caroline.
47:48 Caroline n'est pas morte.
47:50 - Tête Kennedy est décédée ?
47:52 - Tête Kennedy est décédée.
47:54 - Donc là, c'est une image très célèbre.
47:56 - C'est extraordinaire.
47:58 À la mort de...
48:00 de Marilyn Monroe,
48:02 le FBI a ramassé toutes les photos.
48:04 On voyait et le président et Marilyn Monroe
48:06 et celle-ci, qui était une photo divisée en deux.
48:08 Ça n'a pas été ramassé. Parce que sur une photo,
48:10 on voyait Marilyn et sur l'autre, on voyait le président.
48:12 En fait, quand on les rapproche, on voit que c'était pris
48:14 au même endroit, au même moment.
48:16 Et on voit d'ailleurs ce qui est formidable,
48:18 c'est que Marilyn s'est mise dans l'angle de vue du président.
48:20 Et donc, cette photo est une des rares photos
48:22 où on les voit tous les deux.
48:24 Et vous voyez devant le paravent, à gauche,
48:26 Maria Callas dans une grande robe.
48:28 C'est vraiment une photo
48:30 qui avait échappé au FBI.
48:32 S'ils l'avaient trouvée, ils l'auraient déchirée.
48:34 - Maria Callas, qui était ensuite avec Onassis.
48:36 - Bien sûr.
48:38 - Comme ?
48:40 - Comme la femme du président.
48:42 Là, vous avez à gauche la fille du président
48:44 et à droite, donc, son petit-fils.
48:46 - Onassis Kennedy.
48:48 - Et John John, celui qu'on appelle John John.
48:50 Et John Kennedy est mort dans un accident d'avion
48:52 avec sa femme Caroline Bessette
48:54 qui avait été une icône.
48:56 - En rejoignant Yannis Porte,
48:58 la fameuse résidence.
49:00 - Et on l'appelle John John, pourquoi ? Parce que je crois que dans le bureau,
49:02 dans une interview célèbre, son père
49:04 avait appelé John John et toute l'Amérique
49:06 s'était passionnée. - Ils ont toujours un deuxième prénom, les Américains.
49:08 John Fédéral, John John, voilà.
49:10 - Oui, mais là, c'est un surnom, John John, j'ai l'impression.
49:12 Et il était sous le bureau.
49:14 Il y a une photo très célèbre où John Kennedy...
49:16 - C'est avec ses enfants, sous le bureau,
49:18 dans le bureau ovale
49:20 de la Maison Blanche. - Alors, évidemment, entre la réalité,
49:22 le mythe et
49:24 John Kennedy, donc, 60 ans, qui a tué
49:26 John Kennedy ? - Ah oui, on ne peut pas dire.
49:28 - Qui a tué John Kennedy ? Philippe Labroque a beaucoup travaillé
49:30 là-dessus. - Croit à la théorie officielle
49:32 qui est celle que c'est...
49:34 - Il croit qu'une fois qu'on a tout dit,
49:36 c'est un tueur seul. - Exactement.
49:38 Il croit le rapport Warren, pour quelque chose.
49:40 - Voilà, exactement, que c'est quelqu'un seul
49:42 qui a décidé de tuer Kennedy. C'est passionnant,
49:44 bien sûr. - Dans 50 ans, on en parlera encore.
49:46 - Je crois que M. Ben Kemoun, c'est impatient.
49:48 - Non, parce qu'on n'est pas en retard, excepté... - Oui, mais il y a une droite sympathique, quand même.
49:50 - M. Ben Kemoun, c'est à vous.
49:52 - Bonsoir, Pascal. - Bonsoir, ami.
49:54 - Dans un instant, on va revenir sur la situation en Israël,
49:56 parce que ce soir, il y a un fait militaire très
49:58 important. L'armée israélienne
50:00 a pris le contrôle de Gaza,
50:02 ça a été annoncé il y a quelques minutes par
50:04 l'agence France Presse. On verra ce que
50:06 dit l'armée israélienne, on sera en direct avec le
50:08 président Daniel Raffovit, qui nous donnera les dernières informations.
50:10 Comme tous les soirs, on va
50:12 regarder les toutes dernières
50:14 images et les images qui nous sont parvenues.
50:16 Aujourd'hui, journée
50:18 très importante, encore une fois.
50:20 On y revient dans un instant.
50:22 - Merci beaucoup, et c'était un plaisir
50:24 d'être ensemble une nouvelle fois ce soir.
50:26 Et je veux saluer
50:28 qui était
50:30 à la réalisation.
50:32 Arnaud Carra, qui était à la réalisation.
50:34 Bouka Bela Osson.
50:36 Bouka Bela à la vision.
50:38 Amanda Osson.
50:40 Et
50:42 Benjamin Naud, étant crête guillotelle,
50:44 puisque il me le dit. - C'est l'arrière-petit-fils
50:46 du prix Goncourt.
50:48 - Ah, Benjamin Naud est l'arrière-petit-fils du
50:50 prix Goncourt.
50:52 Comment il s'appelait déjà ? John... - John quelque chose.
50:54 - John quelque chose. - Naud.
50:56 - John Antoine Naud, me semble-t-il. En 1903,
50:58 qui avait eu le prix Goncourt.
51:00 Bon, merci
51:02 vraiment à tous, c'était un plaisir.
51:04 - Premier prix. Et Benjamin Naud est l'arrière-petit-fils
51:06 de John Antoine Naud.
51:08 - Il s'en vend tous les jours. - Bien sûr.
51:10 - Personne à part nous ne sait pas
51:12 qui est John Antoine Naud.
51:14 - On termine toujours les émissions de ce soir.
51:16 - Exactement.
51:18 - C'est le niveau.
51:20 - On est très en retard parce qu'il est 21h.
51:22 Donc je l'ai mis Olivier tout de suite.
51:24 Après, ce sera Julien Pasquet.
51:26 Demain matin, ce sera Romain Desarbes.
51:28 Et nous nous reviendrons à 9h, si tout va bien.
51:30 A demain.
51:32 [SILENCE]