L'Heure des Pros 2 (Émission du 30/11/2023)

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 - Bonsoir à tous, Geoffroy Lejeune, Georges Fenech, Gilles-William Donnadel, Eric Revelle sont avec nous ce soir.
00:05 Vous le savez, la française Mia Shem, qui a 21 ans, a été libérée par le Hamas.
00:08 Vous allez voir des images bouleversantes, déchirantes.
00:12 Des images, effectivement, d'une mère qui retrouve sa fille.
00:16 Et des images qu'on a tous vues, qu'on a tous découvertes il y a quelques instants.
00:19 Et qui, effectivement, ne peuvent pas nous laisser insensibles.
00:23 Regardez ces images bouleversantes.
00:26 (...)
00:42 (...)
01:12 - Dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, de nouvelles libérations sont en cours.
01:17 Le Hamas a revendiqué une attaque à Jérusalem, qui a fait d'ailleurs trois morts,
01:20 après avoir toutefois accepté de prolonger jusqu'à demain une fragile trêve.
01:23 Gilles-William, vous disiez, avant de commencer cette émission, que depuis le 7 octobre,
01:30 vous ne regardez pas les images d'otages.
01:32 - Non, je n'ai pas regardé les photos des suppliciés, je n'ai pas regardé les photos des otages.
01:39 J'essaie de me protéger au maximum.
01:42 Je vous avoue que, bien entendu, je suis très ému,
01:48 mais en même temps, je suis partagé entre l'émotion et la colère.
01:52 Parce que, pour vous ouvrir mon cœur et mon esprit, le Hamas est maître du jeu.
02:01 Et j'ai le sentiment que le gouvernement israélien est faible,
02:06 mais aucun gouvernement au monde ne pourrait pas l'être.
02:10 Il est faible parce qu'il a les familles des otages à qui il doit rendre des comptes,
02:15 d'autant plus qu'il est responsable de ce qui s'est passé.
02:19 Il a les Américains qui sont eux-mêmes avec un bindon,
02:26 que la gauche démocrate persécute 11 mois avant les élections.
02:31 Il a ce qu'on appelle la communauté internationale, qui est en vérité l'ONU,
02:36 qui lui explique que peut-être il peut châtier le Hamas
02:42 à condition de viser les terroristes, mais sans atteindre qui que ce soit.
02:48 Donc c'est totalement impossible.
02:51 On était en trêve, il y avait une trêve, d'accord ?
02:55 Ce matin, il y a eu trois morts revendiquées par le Hamas.
03:00 Revendiquées par le Hamas, mais la trêve pourtant n'a pas été rompue.
03:04 Je peux vous dire qu'il y a une autre époque, ça serait passé autrement.
03:07 Donc je suis évidemment dans l'émotion de ce que je viens de voir,
03:12 mais dans une grande inquiétude de ce que je vais voir.
03:16 Vous avez le sentiment qu'aujourd'hui en Israël,
03:19 les gens sont plus inquiets encore, paradoxalement, qu'ils ne pouvaient l'être le 7 octobre ?
03:23 Puisque vous étiez en Israël ces dernières heures.
03:26 Je reviens d'Israël.
03:27 Vous avez toute une gamme d'Israéliens, c'est un pays extrêmement composite,
03:32 mais je pense que la majorité des Israéliens vous tiendrait le langage que je viens de vous tenir.
03:38 Il n'y a pas d'alternative.
03:40 C'est ça, quand vous dites que le Hamas a gagné.
03:43 L'alternative serait de ne pas considérer la vie des otages.
03:47 C'est impossible.
03:48 J'explique le dilemme.
03:52 Je me permets de vous rappeler que Benjamin Netanyahou avait dit
03:57 qu'il n'arrêterait les combats que lorsque tous les otages seraient libérés.
04:04 C'était ça, au débars, son ultimatum.
04:07 Il n'a pas tenu, mais encore une fois, d'abord il lui-même a faibli.
04:11 Je vous signale que dans ce pays particulier, il est censé aller dans 8 jours
04:16 devant le tribunal pour répondre sur son procès pénal.
04:19 C'est quand même particulier.
04:22 On va être avec Régine Delfour qui est en direct de Tel Aviv d'ailleurs.
04:25 Je voulais qu'on voit également les annonces.
04:28 Une autre séquence qui est très émouvante, c'est la sortie de Miyachem,
04:34 cette mise en scène qu'on connaît du Hamas,
04:38 lorsque l'otage quitte les geôles du Hamas pour être récupéré,
04:43 si j'ose dire, par la Croix-Rouge.
04:54 C'est une image furtive.
04:56 Avec une foule hostile autour.
05:00 Une foule hostile, ça relativise la population civile innocente.
05:04 À chaque fois que les otages sortent, il y a toujours une foule hostile quand elle ne frappe pas.
05:10 Moi, je crois que l'Israël est dans une situation critique, en fait, dans la bande de Gaza.
05:16 J.William l'a bien dit, il y a d'un côté préserver la vie des otages,
05:19 mais d'un autre côté, quand le Hamas se permet de faire un nouvel acte terroriste à Jérusalem,
05:24 en fait, à la fois, il teste l'ambition de Tsaïd d'aller jusqu'au bout, d'éradiquer le Hamas.
05:31 Et en même temps, pardonnez-moi, c'est un pied de nez terrible, c'est terrifiant.
05:34 C'est-à-dire qu'il fait un attentat où vous avez deux frères bien connus qui ont été libérés
05:40 il n'y a pas très longtemps des geôles israéliennes,
05:42 qui tirent à l'arme automatique sur un arrêt de bus qui tue trois personnes, dont un rabbin.
05:48 Et la trêve ne peut pas être suspendue.
05:50 Donc en fait, il y a une incohérence totale, à mon avis.
05:53 On ne peut pas à la fois libérer les otages pour Tsaïd et promettre d'éradiquer le Hamas.
05:57 Il y a quelque chose qui ne va pas.
05:58 Et puis la guerre de communication, je rajoute, me semble être en passe d'être perdue par Israël.
06:03 Parce que la guerre de communication, c'est une arme à destruction massive des opinions publiques.
06:08 Et ce qu'on voit là, même s'il y a des gens qui sont hostiles autour,
06:11 ça donne l'impression maintenant au monde entier que dans sa grande mensuétude,
06:15 le groupe terroriste Hamas libère des otages et qu'ils sont sympathiques finalement.
06:19 C'est ça qui est horrible.
06:20 Je n'irai pas jusque là, mais je ne dirai pas que cette bagarre est gagnée.
06:24 Je pense que les gens ne sont pas dupes.
06:26 Je pense que les gens...
06:28 Intimement, moi, je pense tout le contraire de ce que vous venez de dire à la fois à William et Eric.
06:32 Ce n'est pas par esprit de contradiction, mais je ne pense pas qu'on puisse dire que le Hamas a gagné.
06:37 Les preneurs d'otages, ce sont les faibles et lâches.
06:41 Non, mais il n'a pas perdu...
06:42 C'est lui qui tient l'agenda aujourd'hui.
06:45 Je ne peux pas finir ma phrase.
06:47 Justement, il tient l'agenda aujourd'hui parce qu'ils ont des otages.
06:50 Mais il y a un moment, la question des otages sera derrière.
06:54 Quel est aujourd'hui le pays, à part un ou deux, qui soutiendra demain le Hamas
06:59 pour pouvoir gérer les territoires de Gaza ?
07:01 C'est fini.
07:02 Le Hamas s'est suicidé dans cette affaire.
07:05 Il n'y aura pas de soutien international.
07:08 Malheureusement, tous les otages ne seront pas libérés.
07:11 Dans le Financial Times, le premier ministre du Qatar, qui est également ministre d'affaires étrangères,
07:18 qui dit le problème qu'on a aujourd'hui,
07:20 Qatar et le Hamas, on sait les liens très forts,
07:23 il dit le problème qu'on a aujourd'hui, c'est qu'une grande partie des otages qui sont encore détenus
07:26 sont détenus par l'État islamique, par le djihad islamique, voire par des Gazaouis.
07:31 C'est-à-dire que l'État israélien ne sait plus avec qui négocier.
07:35 Ce n'est pas le Qatar qui pourra négocier avec autre chose que le Hamas.
07:39 Je vous rappelle qu'après le 7 octobre, l'entreprise était la destruction du Hamas.
07:44 Ce n'est pas fini.
07:45 Les Israéliens n'ont pas dit leur dernier mot.
07:49 À l'époque, c'était une évidence.
07:50 Je me souviens d'avoir entendu Gilles-William Colnadel.
07:52 Vous allez vite en besogne.
07:54 Je me souviens, à l'époque, c'était une évidence l'éradication du Hamas.
07:56 Tout le monde le disait.
07:57 Colnadel nous expliquait ici même que ça allait être beaucoup plus compliqué.
08:01 Et dans les jours qui ont suivi, c'est vrai que la tendance a commencé à s'inverser.
08:03 Moi, je pense qu'on est en train de toucher du doigt, mais ça nous concerne tous,
08:06 l'immense faiblesse de nos démocraties par rapport à ce genre de combat.
08:10 C'est-à-dire que dans une démocratie, on récupère les otages,
08:13 on ne bombarde pas les populations civiles et on respecte le droit de la guerre
08:16 et on essaie de respecter un certain nombre de règles.
08:19 Sinon, la communauté internationale nous tourne le dos.
08:21 Le Hamas ne respecte absolument rien de tout ça.
08:23 Rien de tout ça.
08:24 Donc, c'est un combat inégal.
08:25 Comme si ça ne suffisait pas au malheur d'Israël, aux États-Unis,
08:30 vous avez un lobby démocrate de gauche très puissant
08:35 qui est à tendance wokiste et qui considère maintenant
08:39 que les Israéliens blancs sont les méchants
08:43 et M. Biden est obligé de faire avec.
08:46 Il ne faut pas perdre de vue cet aspect de la question.
08:48 Souvenez-vous de l'idée du Hamas le 7 octobre.
08:54 Et voyez aujourd'hui l'image du Hamas, on est le 30 novembre.
08:59 Voilà.
09:00 Et Alain Jakubowicz disait sur ce plateau avant-hier,
09:04 "Le Hamas a gagné".
09:06 Ce qui est terrible comme phrase.
09:07 Évidemment, chacun comprend la manière dont je dis cette phrase.
09:13 Vous dites quasiment la même chose.
09:16 Je ne dis pas que les carottes sont cuites.
09:19 Je dis simplement...
09:20 Et l'analyse de Geoffroy dit effectivement,
09:22 nos démocraties ne sont pas armées pour lutter
09:26 contre des organisations terroristes.
09:28 Je vous propose de voir une autre séquence
09:30 avant d'aller rejoindre Régine Delfour.
09:32 C'est lorsque la mère de Mia Shem a appris au téléphone,
09:37 aujourd'hui, l'état Tel Aviv, la libération de sa fille.
09:40 (Rires)
10:00 Régine Delfour qui est devant l'hôpital Sheba à Tel Aviv en Israël.
10:04 Bonsoir Régine.
10:06 Dans quel état d'esprit sont aujourd'hui les Israéliens ?
10:09 La question, je la posais il y a deux secondes à Gilles-William.
10:12 On a le sentiment qu'il y a plus d'inquiétude,
10:15 et ça peut être paradoxal, que le 7 octobre dernier.
10:18 Oui, les Israéliens sont inquiets puisqu'il reste encore
10:24 à peu près environ 157 otages aux mains du Hamas.
10:29 Il y a aussi une guerre d'images, aussi, de la propagande,
10:34 puisque vous avez entendu hier le Hamas dire que la famille Bibas,
10:40 c'est ce bébé de 10 mois, son frère Ariel de 4 ans et sa mère,
10:44 qui auraient été tués par un tir, des tirs israéliens.
10:48 Alors ce soir, il y a eu Mia qui a été libérée avec Amid Sousana,
10:54 et puis on attend encore 8 autres otages.
10:56 Mais le Hamas a dit qu'il allait aussi rendre 3 corps.
10:59 Donc toute la difficulté de savoir quelle est l'identité de ces corps,
11:04 les brigades Al-Qassam affirment que ce sont les corps de la famille Bibas.
11:10 On sait qu'il y a 2 jours, on a appris que 3 soldats israéliens
11:14 avaient été tués le 7 octobre et que leurs corps étaient aux mains du Hamas.
11:18 Donc vous voyez, il y a une manipulation qui est assez importante.
11:22 Il y a aussi cette trêve, on ne sait toujours pas si elle est reconduite demain.
11:27 Benyamin Netanyahou a réaffirmé qu'il fallait aller jusqu'au bout,
11:32 qu'il fallait éliminer le Hamas et on parle avec énormément d'israéliens
11:36 qui disent qu'il faut sauver les otages mais il faut aussi se débarrasser du Hamas.
11:40 - Merci beaucoup Régine Delfour, et vous êtes avec Olivier Gangloff en direct de Tel Aviv.
11:46 Beaucoup de réactions évidemment aujourd'hui par tweet sur cette libération.
11:53 Emmanuel Macron en premier, "MIHM est libre",
11:58 c'est une grande joie que je partage avec sa famille et tous les français.
12:00 J'exprime aussi ma solidarité avec tous ceux qui restent otages du Hamas,
12:03 la France âgée, avec ses partenaires pour obtenir leur libération dès que possible.
12:08 Elisabeth Borne, "Miha est enfin libre, quelle joie pour nous tous",
12:13 à sa famille que j'avais rencontrée, j'ai dit mon émotion de le savoir réunis ce soir.
12:17 Donc c'est toujours les mêmes paroles d'ailleurs, c'est l'émotion qui prend le pas.
12:22 Donc on est en plus dans une société d'émotion, on le sait bien.
12:25 M. Macron aurait pu terminer avant l'éradication du Hamas,
12:30 il aurait pu terminer avec son objectif premier qu'il affichait lors de sa visite à Tel Aviv.
12:35 Mais tout ça est loin, c'est évidemment loin, parce qu'il y a cette émotion,
12:39 parce qu'il y a les réseaux sociaux, parce qu'il y a ces images en direct, parce que...
12:43 Non, il n'y a pas que ça.
12:44 De la part de M. Macron, il n'y a pas que ça.
12:46 Il y a qu'il n'a pas envie, en ce moment, de parler de l'éradication du Hamas.
12:49 Ça n'est plus en tête de son agenda.
12:53 Mais en fait, ces feuilletonnés,
12:57 je dis cela, ne prenez pas cela de manière péjorative,
13:01 mais c'est un feuilleton que nous offre le Hamas, et le Hamas est celui qui écrit le feuilleton.
13:06 - Mais parce qu'ils nous connaissent par cœur en fait.
13:07 - Bien sûr. - Ils savent très bien comment on fonctionne.
13:09 - Bien sûr. - Ils savent très bien, quand je parlais de la démocratie,
13:11 de la faiblesse de la démocratie, ils savent très bien quelle est la limite.
13:14 Ils savent très bien la mettre en scène.
13:16 Ils savent très bien aussi comment retourner les opinions.
13:18 Alors leur objectif était de retourner l'opinion internationale,
13:20 mais aussi plus particulièrement des pays arabes.
13:22 - Il faut savoir quand même qu'ils sont plus populaires aujourd'hui en Palestine
13:25 qu'ils ne l'étaient avant le 7 octobre.
13:26 - Bien sûr.
13:27 Nicolas Dupont-Aignan, MHM, est libre,
13:30 "Mes pensées vont à sa famille, mais également aux familles des autres otages du Hamas.
13:33 Espérons que la trêve se poursuivra",
13:36 écrit M. Dupont-Aignan.
13:40 Évidemment que chacun est démuni devant ce dilemme.
13:44 Et chacun peut effectivement...
13:46 - Le terrorisme n'emporte jamais, Pascal.
13:48 - Jamais.
13:49 - Regardez le 13 novembre 2015.
13:52 - Pardon, je vais vous redire ce que je vous ai dit.
13:54 - Vous ne voulez pas me laisser parler.
13:55 - Mais parce que c'est faux ce que vous dites.
13:57 Le 17 octobre, ils sont entrés en 1917.
14:00 - Vous ne savez pas ce que je voulais vous dire.
14:01 - Mais pourquoi vous dites des choses telles que vous voudriez qu'elles soient ?
14:04 - Le 13 novembre 2015, les terroristes avaient gagné au Bataclan.
14:08 Il y a eu 130 morts.
14:10 Et au final, ça s'est terminé comment ?
14:12 Un procès. Ils ont tous été condamnés.
14:14 Ils ont tous été abattus.
14:16 Et l'État islamique a été éradiqué.
14:18 - Il n'y a plus d'islamistes en France.
14:20 - Mais Georges...
14:21 - Le problème islamiste est réglé en France.
14:23 - Georges, pardonnez-moi de le dire comme ça.
14:25 Je veux bien vous laisser parler.
14:27 Il y a des pays...
14:28 - Heureusement que vous m'invitez.
14:30 - En fait, j'en ai assez d'entendre ces veupieux.
14:34 Voilà, c'est pour ça que...
14:35 - Pardonnez-moi, vous avez raison.
14:36 Je fais plus confiance en Israël que William...
14:38 - Mais qu'est-ce qui s'est passé en URSS ?
14:40 Ils sont restés 80 ans au pouvoir.
14:42 - A rien avoir, ça.
14:43 - A rien avoir ?
14:44 - Là, on a fait un groupe terroriste.
14:46 - Mais pourquoi ça a rien à voir ?
14:47 - Parce que là, on a fait un groupe terroriste.
14:48 - Et ce n'était pas des terroristes qui sont entrés dans le Palais d'hiver ?
14:50 - L'État communiste totalitaire...
14:53 - Mais c'est devenu...
14:55 Les gens qui sont entrés au Palais d'hiver en 1917, c'était qui ?
14:58 - Non, non, on ne peut pas comparer les choses.
14:59 - Et pourquoi ?
15:00 - Non, ça n'a rien à voir.
15:00 - Ce n'était pas des terroristes en 1917 ?
15:02 - Là, on a une confrontation entre une démocratie et un groupe terroriste.
15:05 - C'est un peu la même chose.
15:06 - Le groupe terroriste ne gagnera pas.
15:07 - C'est évident.
15:08 - Eh bien, ils sont restés 80 ans au pouvoir.
15:10 - Mais peut-être que vous avez raison.
15:12 - C'est vœu pieux, effectivement.
15:14 - Alors, le Hamas a gagné.
15:17 - Non mais...
15:17 - Voilà.
15:18 - C'est ça, il faut peut-être en train de...
15:20 - Il aurait fallu qu'Israël sacrifie les otages pour continuer à bombarder le Hamas.
15:24 - En fait, le Hamas n'a pas perdu ce qui est déjà une énorme victoire.
15:26 C'est ça qu'on dit, en fait.
15:27 - Comment ?
15:28 - Le Hamas n'a pas perdu ce qui, déjà, pour lui, est une énorme victoire.
15:30 Le 8 octobre, il devait être éradiqué dans deux semaines.
15:33 - Le Hamas est en train de séduire toute la partie palestinienne
15:37 parce qu'il redonne, c'est triste à dire, c'est horrible,
15:41 la suite d'un massacre invraisemblable,
15:44 mais il arrive à redonner au peuple arabe de Palestine
15:48 sa fierté par rapport aux Juifs qui, jusqu'à maintenant,
15:52 effectivement, avaient dominé militairement.
15:55 - Je sais pas...
15:56 - Tu ne te rends pas compte de ce qui commençait dans la mentalité, justement.
16:00 Mais ça peut se comprendre également, d'une certaine manière.
16:03 Avoir été battus à plate couture pendant plusieurs guerres
16:06 par un petit peuple juif dont on se moquait,
16:08 effectivement, il y a des rapports de virilité.
16:10 - C'est sûr, mais que, pour l'instant, je suis mortifié à le dire,
16:17 mais pour l'instant, c'est le Hamas le maître du jeu.
16:20 - Pour l'instant.
16:21 - Pour l'instant, c'est tout ce que je dis.
16:22 - En fait, ce dont j'ai peur, pardonnez-moi effectivement
16:25 si le ton n'était pas adapté, cher Georges,
16:27 c'est que cet angélisme ne soit plus de saison.
16:32 Voilà, c'est ça qui peut me chagriner.
16:35 Et je sais que vous avez...
16:36 Quand vous dites le terrorisme ne gagne jamais,
16:39 ben si, hélas.
16:41 - Même la Russie, l'URSS dont vous parliez,
16:45 ben à un moment, ça s'est effondré.
16:47 - Et en Iran, ils y sont depuis 1979.
16:51 - Ça finira par s'effondrer.
16:52 - Oui, mais Pascal, juste pour soutenir un peu...
16:55 - La génération qui vit ça pendant 50 ans,
16:57 elle est contente de savoir qu'un jour ça s'arrêtera.
16:59 - Pour soutenir juste un peu ce que dit Georges,
17:01 c'est qu'en fait, on réagit en Occidentaux
17:04 dont les valeurs sont des valeurs d'humanité.
17:05 Non, mais c'est important, parce que face à la barbarie du Hamas,
17:09 en réalité, ils savent très bien, tu l'as dit,
17:11 que la première réaction, quand on voit le visage de Mia,
17:15 qui a poussé les portes de l'enfer et qui est revenue
17:18 tel traversant l'Akiron, enfin, je veux dire, elle a vécu,
17:21 elle a été blessée au bras, à la jambe, elle a été kidnappée,
17:23 elle a été violentée pour pas aller plus loin.
17:26 Et en fait, ils savent que la première réaction,
17:28 ça va être de dire, mais c'est magnifique,
17:29 parce qu'ils savent que l'émotion touche.
17:32 Donc, en fait, face à la barbarie, Pascal, on est désarmé.
17:35 - On est désarmé.
17:36 - Il y en a qui aiment la vie, d'autres aiment la mort.
17:39 - On est désarmé et on ne sait pas résoudre ce problème.
17:42 - C'est une grande différence.
17:43 - Oui, mais au froid, là, parfaitement.
17:47 Bon, alors évidemment, et d'ailleurs,
17:50 tous ceux, ce soir, d'Emmanuel Macron,
17:52 se réjouissent pour cette famille, bien évidemment.
17:56 Et ces images sont bouleversantes, on l'a dit, cette famille, Miachem.
17:59 - Mais on n'oublie pas que le président de la République
18:01 voulait former une coalition pour éradiquer le Hamas
18:03 il y a encore quelques jours.
18:04 - Oui, c'est ça. - Oui.
18:06 - On n'a pas politiqué ce soir.
18:08 - Non, je ne vous en dis pas.
18:09 - Je suis d'accord avec vous, mais bien sûr.
18:11 - Justement, il ne faut pas l'oublier.
18:12 - Mais je sais.
18:13 - Bon, voilà.
18:14 - Non, je crois que ce rappel s'imposait.
18:16 - Mais vous avez raison, vous avez raison.
18:18 On va marquer une pause et nous allons revenir
18:21 avec une information multiple ce soir,
18:24 et notamment Nicolas Sarkozy,
18:25 puisque aujourd'hui, Nicolas Sarkozy est jugé en appel.
18:29 Et la réquisition, c'est une année...
18:35 - Exsurcis.
18:35 - Avec sursis.
18:36 - Donc c'est moins qu'en première instance.
18:38 - Exactement.
18:40 A tout de suite.
18:41 Après trois semaines de procès,
18:45 l'heure était aux réquisitions dans l'affaire Big Malion.
18:47 Aujourd'hui, les deux avocats généraux
18:49 ont requis un an de prison exsurcis contre Nicolas Sarkozy.
18:52 Ce dépassement de campagne a été dissimulé.
18:54 C'est une fraude, une fraude dont on a voulu effacer toute trace.
18:56 À l'UMP, on n'archive pas, on détruit.
18:58 Cette destruction des preuves a été systématique et concertée.
19:01 Il s'agit d'une supercherie organisée semaine après semaine,
19:04 a ajouté l'avocat général Bruno Reuvel.
19:06 Bon, c'est une affaire, effectivement...
19:10 - Il n'est pas poursuivi pour les fraudes.
19:11 Il n'a pas été contenu pour les fraudes.
19:13 Pour le dépassement.
19:14 - Oui.
19:16 - Je vous rappelle qu'il avait déjà payé 10 millions,
19:18 vous vous souvenez, le sarcoton ?
19:19 - Nous sommes parfaitement d'accord.
19:20 - Et il avait payé 350 000 euros d'amende financière
19:23 de ses deniers personnels.
19:25 Il y a quand même une forme d'acharnement, un petit peu, non ?
19:27 - Comment vous interprétez que la réquisition
19:30 soit plus légère qu'en première instance ?
19:33 - Comment je l'interprète ?
19:35 - Oui, c'est ma question.
19:35 - Quand on appelle, vous savez, c'est comme ça.
19:38 C'est le secret des recours devant les cours d'appel, on ne sait pas.
19:42 Et puis, je crois qu'avec le temps aussi,
19:44 les esprits se calment, si vous voulez.
19:45 Voilà, on en revient à plus de sagesse.
19:47 - Je crois aussi que le message qui veut être lancé,
19:50 c'est de montrer qu'il n'y a pas d'acharnement.
19:53 Dès l'instant où on demande du sursis,
19:55 c'est qu'il n'y a pas de méchanceté,
19:56 c'est pas vindicatif, c'est pas une poursuite politique.
20:00 Voilà, on demande ça.
20:01 Je pense que le message subliminal est là.
20:04 - Mais il n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures ?
20:09 - Non.
20:09 - Nous sommes d'accord ?
20:10 - C'est pas le cas.
20:11 - Il est simplement...
20:12 - D'abord, bénéficié d'un dépassement.
20:15 La campagne, c'est 22 millions,
20:16 et je crois qu'on l'a estimé à 50 millions.
20:18 Mais il a toujours nié, d'ailleurs,
20:20 à avoir eu connaissance du déplafonnement astronomique de sa campagne.
20:25 - Mais moi, pour avoir couvert...
20:27 Enfin, oui, c'était ma première campagne.
20:29 Pour avoir couvert cette campagne en 2012,
20:31 je ne comprends pas comment on peut en vouloir à quelqu'un qui est candidat,
20:35 qui est président et candidat,
20:36 qui fait des meetings, certes, qui étaient très impressionnants,
20:39 mais comme tous les meetings de campagne, honnêtement...
20:40 - Il a sa tête dans la campagne.
20:41 - Et qui se...
20:42 On lui reprochait de ne pas s'être intéressé au compte, etc.
20:44 Moi, je trouve qu'un an de prison avec sursis,
20:46 c'est une grosse condamnation.
20:47 - C'est une grosse condamnation.
20:48 - C'est une condamnation, déjà, pour commencer,
20:49 pour un ancien président, c'est quelque chose.
20:51 Et ensuite, c'est pas anodin du tout.
20:54 Enfin, c'est une grosse réquisition, pardon.
20:55 Et ensuite, je suis désolé, mais en fait, moi, ça m'évoque une chose.
20:58 C'est cette histoire de frais de campagne, en fait,
21:01 que je trouve ubuesque et ridicule.
21:03 Vraiment.
21:03 - Est-ce que...
21:04 - La question de plafonner, la question de...
21:06 La question...
21:06 Même le financement de la vie politique, en réalité,
21:08 est devenu complètement absurde.
21:10 Les gens qui voudraient donner ne peuvent pas,
21:12 au-delà d'un certain plafond, les politiques...
21:15 Enfin, regardez, depuis que cette loi a été votée,
21:17 ce qu'est devenue la politique.
21:18 Est-ce que ça nous a fait du bien ? C'est comme la transparence.
21:20 Je pense qu'un jour, on en reviendra.
21:21 - Dans notre jargon d'avocat et magistrat,
21:24 on a une formule qui est "non bis in idem".
21:27 Ça veut dire "on ne juge pas l'affaire deux fois".
21:29 Il a déjà été condamné à verser 350 000 euros de sa poche.
21:33 Pourquoi le repoursuivre à nouveau devant un autre...
21:35 - Parce qu'il s'appelle Nicolas Sarkozy ?
21:37 - Bah voilà.
21:37 - Vous avez la réponse.
21:38 - Bah oui.
21:38 - Sans doute, Pascal, pour ajouter quelque chose,
21:40 moi, je partage pas tout à fait votre point de vue, mon cher Geoffroy,
21:43 parce qu'en fait, l'une des raisons pour lesquelles, précisément,
21:46 il y a ce divorce entre les citoyens et la politique,
21:49 c'est l'affaire d'argent.
21:51 Il y a l'affaire d'action des hommes politiques,
21:52 mais aussi à l'affaire d'argent.
21:54 Et le fait qu'il y ait quand même des plafonds dans les campagnes présidentielles,
21:57 ça donne l'impression, même s'ils sont régulièrement dépassés,
21:59 ça a été vrai pour Nicolas Sarkozy, mais pour d'autres,
22:02 qu'au moins la classe politique essaie de s'auto-réguler financièrement.
22:05 - Vous n'êtes pas dans la démagogie du divorce entre la politique...
22:10 - Mais c'est une des raisons.
22:11 - Mais non, mais non.
22:12 - Et on va peut-être aborder le problème du Jean-Luc Gelsak.
22:15 - Mais non, c'est pas une des raisons.
22:15 - La vraie raison, c'est parce que les politiques ne sont pas efficaces.
22:17 - Ah, je l'ai dit aussi.
22:19 Je l'ai dit aussi, parce que leur action politique est limitée.
22:21 - Oui, mais il y a ça.
22:21 - Vous êtes dans la démagogie.
22:23 Les gens, bien sûr, vous demandez aux uns et aux autres.
22:28 Je ne suis pas persuadé.
22:30 - Je pense qu'aucun Français n'est au courant du plafond de l'épreuve.
22:32 - Exactement.
22:33 Ce que tu reproches d'abord aux hommes politiques,
22:35 c'est d'être faible, de ne pas être efficace, d'être lâche, pourquoi pas,
22:39 de ne pas affronter les choses.
22:40 - Et la transparence, c'est un vrai sujet.
22:42 - Le problème moral, moralisateur, c'est déplacer sur les questions sexuelles,
22:46 vous remarquerez.
22:48 Beaucoup sur les questions sexuelles, mais moins sur les questions d'argent.
22:51 - Monsieur de Montbréal, qui a écrit au président de la République,
22:54 c'est pas n'importe qui, Thibaud de Montbréal est président du Centre de réflexion
22:57 sur la sécurité intérieure, donc il a peut-être un avis autorisé.
23:01 Que dit-il ? Qu'écrit-il ?
23:03 Est-ce que vous êtes d'accord ou pas ?
23:04 Le pays attend une révolution contre l'insécurité et l'immigration.
23:08 La France est désormais au bord du gouffre.
23:10 Le moment arrive où le couvercle va sauter.
23:13 Les propositions de Thibaud de Montbréal à Emmanuel Macron,
23:16 stopper immédiatement l'immigration incontrôlée,
23:18 donner à nos forces de sécurité le cadre pour reprendre en main
23:20 les zones de non-droit, renforcer l'autorité judiciaire,
23:23 sortir temporairement de Schengen.
23:25 Ça veut dire qu'on contrôle nos frontières.
23:29 Et reprendre le contrôle de nos frontières, évidemment, c'est ce qu'il a ajouté.
23:32 - Bon. - Je signe.
23:34 - Ah oui ? - Oui.
23:35 - Je co-signe.
23:36 - Moi j'enlèverai le mot "temporairement", je comprends pas pourquoi.
23:38 - Oui, moi, partir définitivement de Schengen, ça me plairait bien.
23:43 - Non mais je co-signe.
23:44 - Il est temps. - Il est temps, oui.
23:46 - Mais j'ai une autre proposition, moi. - Dites-moi.
23:48 - Encore, qui n'est même pas là-dedans.
23:50 Plus de régularisation sur le sol de France, ça vous va ?
23:53 - Plus de ? - Régularisation.
23:54 - Oui, mais aussi, ça aussi, je co-signe.
23:55 - Ah ça, ça vous va aussi ? - Oui, oui.
23:56 - Personne ne le propose, là. - Ah oui, oui.
23:58 - Non, mais pourquoi ? Parce que c'est un appel d'air.
24:00 - C'est un appel à la clandestinité, en fait.
24:01 - Oui, puis c'est surtout un appel d'air.
24:03 - Exactement. - Voilà, c'est-à-dire que tu...
24:05 Bon, alors, c'est posé sans doute... - C'est l'article 3, là, oui.
24:07 - ... qui pose le problème, bon.
24:09 Bon, en tout cas, on attend le vote à l'Assemblée nationale
24:14 et tout le monde sera d'accord.
24:16 - 49-3.
24:17 - Vous pensez ? - Oh, bah...
24:19 - Pas sûr, pas sûr.
24:20 - Est-ce que vos amis du RPR, qui sont devenus les LR...
24:23 - Ils vont pas voter, quand même.
24:25 J'espère pour eux, pour mes amis,
24:27 qui ne voteront pas ce texte qui est un texte au rabat.
24:29 Ils l'ont dit en Commission des lois, vous avez entendu.
24:32 - Ouais, il y a match, non ?
24:33 - Il y a match parce qu'il y a un peu de,
24:35 disons, de scissions à l'intérieur des LR,
24:38 ce qui est évidemment...
24:39 - Il y a une scission, mais vous êtes déjà pas beaucoup...
24:40 - Ah, une scission !
24:42 - Vous allez finir dans une cabine téléphonique ?
24:44 - On peut pas parler de scission, mais il y a quelques oppositions.
24:46 - Ah non !
24:47 - Mais alors, ils sont...
24:48 Vous êtes à moins de 5 %,
24:50 donc s'il y a scission à l'intérieur du LR,
24:51 qu'est-ce qui va rester ?
24:53 - Rien.
24:53 - Ah oui ?
24:54 C'est ce qui me semblait aussi.
24:56 - Oui, ça n'a pas l'air de vous inquiéter.
24:58 - Pfff...
24:59 Les trains sont passés.
25:00 - C'est la droite, hein.
25:01 - C'est pas celle du RPR, en tout cas.
25:04 C'est pas celle que...
25:06 - Celle qui a fait la France, hein.
25:07 - Oui, d'accord, mais...
25:09 C'est peut-être celle qui l'a défait.
25:11 - Elle l'a défait un petit peu.
25:12 - Pas tous, hein.
25:13 Pas tous, mais en tout cas,
25:15 cette génération n'est pas au top.
25:17 Cette génération n'est pas forcément au top.
25:19 - La bien appréciée Schengen.
25:20 - Ah, bon.
25:21 Est-ce qu'on peut dire un mot, peut-être,
25:24 de ces crèches ?
25:25 Parce que c'est un sujet qui revient régulièrement.
25:28 L'an dernier, la crèche de Noël avait suscité la polémique à Perpignan.
25:30 Cette année, c'est le maire Louis Alliot,
25:32 maire du Rassemblement national,
25:33 qui a décidé de la réinstaller en contournant la règle de la laïcité.
25:37 C'est quelque chose qui va évidemment régulièrement être...
25:42 Demain, c'est le calendrier de l'Avent.
25:44 C'est le 1er décembre.
25:46 Bon, je rappelle que la France est une terre chrétienne,
25:50 qu'elle a 2000 ans d'histoire
25:52 et que nous avons tous, dans notre vie,
25:56 un ADN qui nous raccroche à cette histoire
26:02 de l'Église de Rome, aujourd'hui.
26:05 La crèche de Perpignan fait polémique.
26:07 Il va falloir se battre pour imposer ce qui est aussi
26:11 une manifestation culturelle.
26:14 - En fait, ça fait polémique auprès de qui ?
26:16 Ça fait partie de ces fameuses polémiques
26:17 où 80% des Français sont très à l'aise.
26:20 Et il y a une association, la Libre Pensée,
26:22 qui régulièrement fait parler d'elle
26:24 en poussant des hurlements à cause de ce genre de choses.
26:27 La vérité, c'est que ça n'agresse personne
26:30 et ça fait tellement partie de nous que...
26:33 Les gens qui sont contre ça se mettent en dehors,
26:35 je pense, de la France, en réalité.
26:37 Parce que complètement à côté de quelque chose.
26:38 - Alors, ils bénéficient d'un...
26:41 - Une caisse de résonance médiatique.
26:43 Mais les médias font partie des gens qui poussent des hurlements.
26:45 - Ah, le mot laïcité est devenu le mot...
26:48 - Non, mais en fait, c'est simple.
26:49 Vous avez la Libre Pensée, la France insoumise et les médias.
26:52 Écoutons quelques personnes qui ont été interrogées à Perpignan.
26:55 - On a nos origines, on a nos traditions,
26:58 on a nos croyances.
27:01 - Ici, à Perpignan, il s'avère qu'elle est à la mairie.
27:04 C'est le maire qui a peut-être voulu que ça se passe comme ça.
27:08 Elle est très jolie.
27:09 Moi, j'y vois aucun inconvénient.
27:12 - Non, mais qu'est-ce qu'il faut faire, sérieusement ?
27:17 - Bah, attendez...
27:18 - Est-ce qu'il faut un jour mettre dans la Constitution
27:22 la fameuse phrase des racines chrétiennes
27:23 qui permettrait, pourquoi pas, de justifier cela ?
27:27 - Qu'un maire puisse mettre une crèche dans son...
27:28 - Exactement.
27:29 - Oui, pourquoi pas ?
27:30 Mais vous savez, il y a plein de sujets...
27:31 - Bah, pourquoi pas ?
27:32 - Si on croit parler...
27:33 - Mais attendez, juste...
27:34 - Mais le Conseil des Travailleurs...
27:36 - Juste, Pascal, on parlait de cette association, l'ICARD,
27:39 les Libres Penseurs.
27:41 Il y a un endroit que je connais bien,
27:43 qui s'appelle l'Île de Ré,
27:45 où nous avons eu un truc absolument hallucinant.
27:48 Cette association des Libres Penseurs a voulu déplacer
27:51 une statue de la Vierge qui était à la flotte en ré,
27:54 alors qu'ils ne se sont jamais manifestés
27:56 depuis la loi de 1905.
27:57 C'est parce qu'on est dans un vauquisme d'atmosphère
27:59 qu'évidemment, ils ont pris.
28:01 Toutes les juridictions leur ont donné raison.
28:03 Donc le maire a été obligé d'enlever cette statue
28:06 qui était là depuis des décennies,
28:08 qui était une sorte de repère, mais classique.
28:10 Ma grand-mère me disait "mais tu vas à la deuxième à gauche,
28:12 après la statue de la Vierge".
28:13 Bon, et vous savez ce qui s'est passé ?
28:16 Eh bien, la statue a été déplacée de quelques mètres,
28:18 elle n'est plus sur le domaine public,
28:19 elle est dans une enclave privée,
28:21 elle est maintenant quasiment au même endroit,
28:23 et là ils ne pourront plus la faire déplacer.
28:25 Mais vous vous rendez compte qu'aujourd'hui,
28:26 on est dans un pays de tradition judéo-chrétienne,
28:30 dans lequel des associations comme Libres Penseurs
28:33 se sentent pousser des ailes, parce qu'encore une fois,
28:35 la décision qui a été rendue par la juridiction de Poitiers,
28:39 le tribunal administratif,
28:40 puis confirmée par le Conseil d'État,
28:43 ces gens-là, ils n'ont pas acté le déboulonnage de cette statue
28:46 il y a 10 ans, 20 ans, non, non, non, non, non.
28:48 Ils l'ont fait là parce qu'on est dans ce climat-là,
28:51 alors qu'avant c'était absolument impossible.
28:53 - Je vais vous mésiter à la même.
28:54 - Ça rejoint le problème de la crèche.
28:56 On est exactement dans le... mais si !
28:58 - Mais vous avez parmi à chaque 100% d'acteurs à vous,
29:00 c'est le même.
29:00 - Mais c'est la même chose.
29:01 - C'est exactement la même chose.
29:02 - Vous allez refaire de la même façon.
29:03 - L'Archange Saint-Michel.
29:04 - Ce que je conteste, c'est évidemment les décisions administratives.
29:08 - Les juges.
29:08 - L'Archange Saint-Michel.
29:09 - Personnellement, je pense que quelque part ils rendent service,
29:13 parce que quand on vous conteste quelque chose,
29:16 vous y tenez davantage.
29:17 Moi, mes états d'âme, pardon, moi, petit enfant,
29:20 je vais faire que vous renez en vrai,
29:22 entendre la cloche à l'époque me donnait le bourdon,
29:25 si j'ose dire.
29:26 Et maintenant, maintenant que le catholicisme est critiqué,
29:32 disputé, faible, je peux vous dire que j'aime entendre le son de la cloche,
29:37 j'aime avoir les calvaires,
29:39 parce que ça fait partie du paysage que je veux voir conservé de ce pays.
29:44 Donc, d'une certaine manière, ces gens-là rendent service,
29:49 à mon avis, dans l'état actuel des choses,
29:52 à ce qu'on tient au fond de nous,
29:56 à savoir une France judéo-chrétienne.
29:59 Voilà.
30:00 - Et puis c'est culturel.
30:01 C'est vous qui parlez souvent des lois non écrites.
30:03 - Oui.
30:04 - Eh bien, il y a une loi non écrite, mais malheureusement, elle n'est pas écrite.
30:06 C'est qu'on est un pays judéo-chrétien.
30:08 C'est comme ça.
30:09 - Mais il faut l'écrire.
30:09 - Et en fait, le problème, c'est que tant qu'on ne l'aura pas écrite,
30:12 il y a des gens, des tribunaux en l'occurrence...
30:13 - Ça s'est arrangé à Nantes ?
30:14 - ... qui se serviront du droit pour contester ça.
30:17 - Bien sûr.
30:18 - Nantes, ça s'est arrangé...
30:19 - Nantes, ça s'est arrangé.
30:20 - Mais Nantes, ça ne s'arrangera pas.
30:21 - La mer Noël, non, c'est tout.
30:22 - Mais non, ça ne s'arrangera pas.
30:23 J'ai cité tous les soirs, il y a une rue qui s'appelle la rue Crémillon à Nantes,
30:27 qui est l'artère principale commerçante.
30:29 Vous n'avez pas une illumination.
30:31 Vous n'avez plus une illumination.
30:33 La ville est sombre, triste.
30:35 Tous les témoignages qui nous reviennent vont dans ce sens-là.
30:37 Bon, après minuit, il ne faut pas sortir parce que c'est dangereux et on n'est pas sûr de
30:41 rentrer.
30:42 C'est encore un autre problème.
30:43 Comme ça, c'est la double peine.
30:44 - Vous faites le même.
30:45 - Si vous voulez.
30:46 - Mais qu'est-ce que vous voulez faire ?
30:47 - C'est un état d'esprit.
30:48 Mais les médias...
30:49 C'est très marrant aussi, vous parliez des médias.
30:51 Voilà, les médias...
30:54 Qui a porté cela dans l'espace médiatique ?
30:58 On en a parlé.
30:59 - Ah ben oui, non.
31:00 - Le Figaro en a parlé et je crois qu'on est...
31:02 - Oui, mais je pense que si vous interrogez les gens maintenant, je pense qu'ils seront
31:07 favorables à ce qui est des crèches.
31:09 - Oui, bien sûr.
31:10 - C'est un référendum.
31:11 - Oui, ben vous allez faire un référendum sur les crèches ? Non mais sérieusement...
31:15 - C'est la fête de Georges.
31:18 - Je veux dire, Georges, je t'adore, mais on va pas faire un référendum pour demander...
31:24 Mais un peu de courage ! Quand même, je rêve de quelqu'un qui arriverait et qui dira...
31:29 Ben écoutez, je veux dire un truc.
31:30 D'ailleurs, il le fait, Robert Ménard, il le fait.
31:32 Robert Ménard, bravo à lui, courage à lui.
31:34 "Nous inaugurons samedi, me dit-il, notre crèche dans notre mairie et une fois de plus,
31:38 la Ligue des droits de l'homme nous poursuit et comme chaque année elle est sur roulette,
31:41 au cas où nous serions condamnés par la justice."
31:43 Voilà, il est courageux, Robert Ménard.
31:47 Il est courageux, il va chaque année, il croit en ses idées, il croit en sa mairie.
31:52 C'est très bien.
31:53 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
31:55 Madame Borne.
31:57 Alors ça, on est vraiment dans le détail parfois.
32:00 - Moi ça, j'aime bien suivre.
32:01 - C'est votre appotage.
32:02 - Quel monde ? Non mais vraiment, quel monde ?
32:03 - Pourquoi ?
32:04 - Vous imaginez Jacques Chabandelmas, je veux dire, interrogent.
32:10 - On pouvait fumer d'ailleurs à l'Assemblée nationale il y a 50 ans, à l'intérieur ?
32:13 - Oui, oui, je suis...
32:14 - Dans l'hémicycle ?
32:15 - Dans l'hémicycle, non.
32:16 - C'est Jean-Louis de Bré qui a arrêté...
32:17 - De ton temps, oui.
32:18 - Dans l'hémicycle ?
32:19 - Non.
32:20 - Dans les couloirs.
32:21 - Ah oui, oui, oui.
32:22 - À la fête...
32:23 - Oui, dans les avions et dans les trains aussi.
32:24 - Mais vous étiez député en quelle année ?
32:26 - 1912.
32:27 - Avec Aristide Briand.
32:30 - La première fois que j'ai été député, c'était en 2002.
32:33 - Racontez-nous, Georges Clemenceau, parce que je sais que vous savez...
32:36 - Je ne parais pas.
32:38 - On n'a jamais fumé dans l'hémicycle.
32:40 - Ah non, c'est interdit, bien sûr.
32:41 - Oui, non, jamais.
32:42 - Jamais.
32:43 - Oui, aujourd'hui, je sais que c'est interdit.
32:44 Bon, et là, il y a donc Mme Borde, c'est vrai qu'elle vapote.
32:48 Mais quel monde de délations, etc.
32:51 Et vous avez donc Caroline Fiat, que je ne connaissais pas, qui...
32:55 - C'est un ancien infirmier, non ?
32:58 - Donc elle a interpellé la première ministre en train de vapoter.
33:02 Et cette séquence, je trouve que quand on dit "le diable est dans les daigles",
33:08 cette séquence illustre tellement la société dans laquelle nous sommes.
33:13 - Ce n'est pas un détail du tout.
33:15 - Ce que vous auriez dû peut-être préciser, c'est qu'elle intervenait sur la question du tabac, justement.
33:19 C'est ça qui est encore plus cocasse.
33:21 - C'est que Mme Borde vapote dans l'hémicycle.
33:23 - Oui, sur le débat sur le tabac.
33:25 - Elle le fait depuis le début.
33:26 - Oui, mais c'est un état d'esprit.
33:28 - Sauf que son gouvernement vient de taxer le vapotage.
33:30 - D'abord, je trouve que ce gouvernement est grotesque là-dessus.
33:34 Une nouvelle fois, tu vas ennuyer les gens, l'État va être fort avec les faibles.
33:39 Le pauvre diable qui voulait fumer une cigarette sur la plage, il n'aura plus le droit.
33:44 Je ne sais même pas qu'il va l'interdire.
33:45 Vous allez avoir des policiers qui vont aller sur la plage et disons que ça a affaire.
33:49 Des policiers sur la plage de Royan ou de La Baule pour aller dire à quelqu'un qui est en train de fumer de ne fumer pas.
33:54 - Alors, je suis né qui fume beaucoup, je préférerais qu'il vapote, c'est meilleur pour la santé.
33:58 Tu fumerais moins.
33:59 - Donc déjà, cette loi, tout le monde parie dans les médias.
34:02 C'est le ministre de la Santé qui s'appelle M. Rousseau, qui était un enfermiste.
34:08 Quand il te parle, vraiment, tu as l'impression que...
34:11 C'est la synthèse d'un petit homme gris, M. Rousseau.
34:14 C'est l'incarnation d'un petit homme gris.
34:16 - C'est qui M. Rousseau ?
34:17 - C'est le ministre de la Santé.
34:18 - Je ne savais pas.
34:19 - C'est un enfermiste.
34:20 - On ne me dit rien.
34:21 - Pendant le Covid, c'était un enfermiste qui voulait te mettre du début jusqu'à la fin.
34:25 Tu ne sortais plus.
34:26 - D'accord.
34:27 - Mais c'est normal, c'est des gens qui veulent tout contrôler.
34:29 Ils sont fabriqués comme ça.
34:30 Si on pouvait tous rester chez nous, toujours et tout le temps, ça serait parfait.
34:33 - Vous allez voir pendant les JO avec Luc.
34:35 - Ça serait parfait.
34:36 - Avec Luc Vercoe.
34:37 - Vraiment, c'est leur rêve.
34:38 C'est leur rêve.
34:39 Ils ont été formés comme ça.
34:40 - Mais donc, on critique Alena.
34:42 Ce sont des gens qui...
34:43 - Alors, Mme Fiat, vous dites qu'on a été à Mme Fiat.
34:45 - Oui.
34:46 - Ecoutons Mme Fiat qui remonte les bretelles, si j'ose m'exprimer ainsi, à Mme Borde.
34:52 - Pensez-vous réellement, Mme la Première Ministre, sincèrement, alors que le ministre
35:00 de la Santé hier, pour des raisons de santé publiques, a annoncé qu'il ne fallait plus
35:05 fumer sur les plages, aux abords des bâtiments publics ?
35:10 Sincèrement, ici, nous écrivons la loi.
35:15 On n'est pas au-dessus des lois.
35:17 Vapoter dans cet enceinte pendant que je suis en train de vous parler, c'est un mépris
35:23 total.
35:24 C'est un mépris total.
35:25 - Non, ce n'est pas un mépris total.
35:28 Ça va...
35:29 Non, mais je suis d'accord avec ce que vous avez dit.
35:30 C'est-à-dire qu'on nous interdit tout, maintenant.
35:32 Il y a un problème, quand même.
35:34 Je ne veux pas se dénier sur la position de Mme la Première Ministre.
35:36 - C'est des gens qui arrivent à poil à l'Assemblée nationale qui donnent des leçons.
35:39 - Vous diriez dire ça.
35:40 - Non, je ne dirais pas dire ça.
35:41 Il y aura d'autres sujets plus importants, Pascal.
35:43 Mais c'est vrai que la Première Ministre...
35:45 - Vous avez envie d'être dans ce rôle-là, de dire cette phrase-là.
35:48 - Non, mais juste, vous avez raison.
35:50 On va interdire aux gens de fumer sur la plage, dans les forêts, dans les trucs, dans les
35:54 espaces publics.
35:55 Enfin, tout ça, c'est incontrôlable.
35:56 Donc, ça, c'est un sujet.
35:57 Mais le fait que ce gouvernement soutienne cette position de votre petit homme gris,
36:01 M. Rousseau, et que pendant ce temps-là, Mme Borne vapote dans l'hémicycle, si, il
36:05 y a un problème...
36:06 - Enfin, bon, moi, je...
36:07 - Ben si.
36:09 - J'ai du mal à entendre des leçons de morale et de maintien de la part de la France insoumise.
36:17 - D'accord.
36:18 - Le dealer qui arrive en...
36:19 Je ne sais pas comment il est habillé à l'Assemblée nationale.
36:21 - En tee-shirt.
36:22 - Les types, ils sont alliés avec un mouvement terroriste.
36:24 Et c'est eux qui donnent des leçons de morale.
36:26 Non, enfin, c'est...
36:27 - OK.
36:28 - Franchement, sincèrement.
36:29 - Non, mais c'est vrai que cet État qui est incapable de régler les problèmes importants
36:33 de sécurité sur le sol de France, est capable, comme pendant le Covid, d'aller...
36:41 C'est le mot de Georges Pompidou, il n'est pas de moi.
36:43 - Arrêter d'emmerder les Français.
36:44 - Arrêter d'emmerder les Français.
36:45 - Bien sûr.
36:46 - C'est-à-dire que tu vas interdire les gens de fumer sur la plage.
36:49 Tout le monde le sait très bien, évidemment.
36:51 - C'est pas Pompidou qui aurait fait ça, ça, c'est sûr.
36:52 - Comment ?
36:53 - C'est pas Pompidou qui aurait fait ça.
36:54 - Mais il fumait, Pompidou.
36:55 - Mais il fumait.
36:56 - Non, mais ça, il grottait.
36:57 - Oui, mais...
36:58 - Parce que...
36:59 - Mais tu interdis pourquoi ? Tu interdis parce que ça peut être toxique...
37:02 - Nuisant.
37:03 - Nuisant, c'est l'air que tu fumes.
37:04 - Non, parce que les décos mettent des années et des années à se détruire.
37:06 - Mais là, c'est vrai aussi.
37:07 - Il y a des poubelles pour ça.
37:08 - Oui, il y a même des trucs qu'on vous donne à l'entrée des paliers.
37:10 - Il file un mauvais coton.
37:11 - L'État est fort...
37:12 - Avec les faibles.
37:13 - Avec les faibles.
37:14 - Nous.
37:15 - Et l'État est faible, d'une faiblesse vraisemblable.
37:16 - Oui.
37:17 - Avec...
37:18 - Avec les forts, alors on peut...
37:19 - Là, on peut...
37:20 - Ah bah oui.
37:21 - Monsieur Causac.
37:22 Ah, M. Causac, il fait ma joie.
37:23 Ça, je dois dire que M. Causac, je l'ai eu d'ailleurs au téléphone et je l'ai invité.
37:24 - Et alors ?
37:25 - Et il réfléchit.
37:26 Donc, il était ce matin invité de Sud Radio.
37:27 Il a été condamné pour fraude fiscale.
37:28 Il est revenu sur ses mensonges.
37:29 Mais, soit dit, ça pose une vraie question parce qu'il a purgé sa peine.
37:30 C'est juste dire, c'est les gens qui décident.
37:31 Donc, c'est une vraie question éthique.
37:32 - Les électeurs, c'est pas un problème.
37:33 - C'est pas un problème.
37:34 - C'est pas un problème.
37:35 - C'est pas un problème.
37:36 - Les électeurs, c'est pas un problème.
38:02 - C'est pas un problème.
38:09 - C'est pas un problème.
38:10 - C'est pas un problème.
38:11 - C'est pas un problème.
38:12 - C'est pas un problème.
38:13 - C'est pas un problème.
38:14 - C'est pas un problème.
38:15 - C'est pas un problème.
38:16 - C'est pas un problème.
38:17 - C'est pas un problème.
38:18 - C'est pas un problème.
38:19 - C'est pas un problème.
38:20 - C'est pas un problème.
38:21 - C'est pas un problème.
38:22 - C'est pas un problème.
38:23 - C'est pas un problème.
38:24 - C'est pas un problème.
38:25 - C'est pas un problème.
38:26 - C'est pas un problème.
38:27 - C'est pas un problème.
38:28 - C'est pas un problème.
38:29 - C'est pas un problème.
38:30 - C'est pas un problème.
38:31 - C'est pas un problème.
38:32 - C'est pas un problème.
38:33 - C'est pas un problème.
38:34 - C'est pas un problème.
38:35 - C'est pas un problème.
38:36 - C'est pas un problème.
38:37 - C'est pas un problème.
38:38 - C'est pas un problème.
38:39 - C'est pas un problème.
38:40 - C'est pas un problème.
38:41 - C'est pas un problème.
38:42 - C'est pas un problème.
38:43 - C'est pas un problème.
38:44 - C'est pas un problème.
38:45 - C'est pas un problème.
38:46 - C'est pas un problème.
38:47 - C'est pas un problème.
38:48 - C'est pas un problème.
38:49 - C'est pas un problème.
38:50 - C'est pas un problème.
38:51 - C'est pas un problème.
38:53 - Et par exemple, je rêverais que M. Carignan, qui est un type que je respecte beaucoup,
38:58 soit à nouveau maire de Grenoble.
39:01 Donc, qu'on soit clair.
39:03 Mais il y a une chose que je ne pardonnerai pas à Cahuzac, qui parle très bien, c'est
39:09 le même homme qui disait à l'Assemblée nationale qu'il allait faire rendre, il n'était
39:17 pas question d'amnistie fiscale, il allait faire rendre gorge aux fraudeurs fiscaux.
39:21 Et le type, il avait un compte de l'autre côté de la montagne.
39:26 - Il a payé.
39:27 - C'est fini, il a payé.
39:28 - Je ne suis pas en train, juridiquement, il peut faire tout ce qu'il veut, il peut
39:31 se présenter à la présidence de la République, mais moi je ne voterai pas pour lui.
39:35 - On ne va pas en revenir à l'arrière.
39:36 - Uniquement, non mais c'est pas la même chose.
39:38 Là, il explique que c'est la duplicité morale plus que juridique qui me gêne.
39:45 Ce n'est pas pareil.
39:46 - Il a payé.
39:47 - Mais bien sûr qu'il a payé, alors qu'il se présente à la présidence de la République.
39:48 - Monsieur le secrétaire, je vous le souhaite.
39:49 - Vous m'avez compris.
39:50 - Bien sûr qu'il a le droit.
39:51 - Les électeurs de Ville-Neuf sur l'autre décideront s'il se représente ou pas d'ailleurs,
39:56 on verra.
39:57 Mais sur le fond quand même du problème, bien sûr qu'il a mis de l'argent de côté
39:59 sur un compte à l'extérieur et qu'en tant que ministre du budget, il était chargé
40:03 de traquer la fraude fiscale.
40:04 C'est inexcusable.
40:05 Mais la grande partie de l'argent qui est sur ce compte, ce n'est pas de l'argent qui
40:09 lui appartient.
40:10 C'est de l'argent qui appartient à des gens qui voulaient financer la campagne de Michel
40:15 Rocart.
40:16 - Ça, ça n'a jamais été démontré.
40:17 - Vous avez participé.
40:18 - J'étais à la commission d'enquête, j'en ai parlé.
40:19 - Oui.
40:20 - Mais la critique...
40:21 - Non mais non, non, non.
40:22 - Ce qu'on lui reproche surtout, c'est les droits dans les yeux.
40:23 - Non mais il faut l'écouter quand même.
40:24 - Écoutez, on l'a évité.
40:25 On l'a évité, il viendra peut-être.
40:26 - Vous avez pensé dans l'histoire politique récente, d'un politique condamné.
40:27 - Oui, Raymond Barr.
40:28 - Raymond Barr qui avait un compte également en Suisse.
40:29 - Attendez, Raymond Barr, je suis tombé de ma chaise.
40:30 - Oui, mais c'est vrai, il avait un compte en Suisse.
40:31 - Je peux vous dire autre chose.
40:32 - Raymond Barr, quand j'ai appris...
40:48 - Le meilleur économiste de France.
40:49 - Non mais surtout, l'intégrité morale, je me dis que ce n'est même pas vrai encore.
40:52 Je me dis que ce n'est pas possible qu'il soit parti avec la caisse.
40:54 - C'était une époque.
40:55 - Non mais si vous...
40:56 - Il y avait une cassette en Suisse.
40:57 - C'était avant l'influencement public des partis politiques.
40:58 - C'était avant 4 mois.
40:59 - Oui, c'est ça.
41:00 - C'est une histoire qui est très très très très très très très très très très
41:01 - Oui, c'était une chose assez courante, M. Proud.
41:05 - Paix à son âme.
41:07 - Vous pouviez en parler à l'époque dans des dîners, entre amis, on vous crachait pas la figure.
41:13 - Est-ce que vous voulez que je vous fasse écouter...
41:16 Brigitte Bardot, est-ce qu'on peut passer les deux prochains thèmes ?
41:19 Ça, ça va vous faire réagir.
41:21 Eva Hillouz, sur France Inter.
41:23 Je vous propose, alors malheureusement nous sommes quatre hommes, pour parler que de ça.
41:28 Mais parce que c'est un sujet qui concerne les femmes.
41:31 Puisque c'est une femme qui parle notamment de la place, mais en même temps elle parle aussi de la place des hommes.
41:36 Elle fait un parallèle entre la beauté des hommes, et comment cette beauté dans leur vie a une influence,
41:47 et la beauté des femmes, et comment cette même beauté a de l'influence de la vie.
41:51 Et elle dit que c'est assez injuste.
41:53 Je pense qu'elle n'a pas tout à fait tort, de ce point de vue là.
41:56 Eva Hillouz, elle est revenue sur une phrase marquante du livre "King Kong Théorie" de Virginie Despentes.
42:02 Elle écrit dit-elle sur les moches.
42:04 Et elle va le dire dans un instant.
42:07 Elle était sur France Inter avec Léa Salamé.
42:09 Écoutez, je trouve que c'est intéressant de pouvoir en discuter.
42:12 - Je voudrais refaire référence à cette phrase très forte de Virginie Despentes dans "King Kong Théorie".
42:18 Où elle dit "J'écris de chez les moches, pour les moches, les mal baisés, les imbaisables,
42:25 à toutes les exclues, du grand marché à la bonne meuf".
42:29 Et c'est drôle parce que finalement Despentes parle de la même chose que Whalebeck,
42:36 dans "Extension du domaine de la lutte".
42:40 Puisque dans ce roman, il dénonçait en quelque sorte le néolibéralisme sexuel,
42:46 qui met les hommes laids de côté.
42:49 Mais elle, elle le fait pour les femmes.
42:52 Et je crois qu'elle a raison justement de le faire pour les femmes.
42:56 Parce que les femmes laides ou pas attirantes,
43:00 je crois sont beaucoup plus exclues du marché sexuel que les hommes.
43:05 Les hommes sont évalués en fonction de leur valeur sociale,
43:10 en fonction de leur statut social.
43:12 Et je dirais que leur physique passe au deuxième plan.
43:19 Quelqu'un comme Whalebeck lui-même d'ailleurs,
43:21 ne se distingue pas par un capital sexuel extrêmement fort, je crois.
43:26 Et pourtant ça ne l'empêche pas d'épouser une femme beaucoup plus jeune que lui.
43:31 Une jeune femme très jolie et très fringante.
43:35 - Quelle découverte !
43:37 - Oui, enfin non, je relativiserais à ça.
43:40 C'est-à-dire que de manière générale,
43:43 il ne faut pas dire aux gens qui sont vilains parce qu'ils deviendraient méchants.
43:49 Mais c'est une très grande injustice.
43:51 Peut-être l'une des plus grandes injustices du monde,
43:54 c'est la différence entre les vilains et les beaux.
43:57 On n'est pas rien.
43:58 - Mais c'est entre les femmes et les hommes.
43:59 - Non mais alors, non mais c'est la réalité des choses.
44:02 C'est la réalité des choses.
44:04 - Les hommes s'en sortent mieux.
44:06 - Alors est-ce que les hommes s'en sortent mieux ?
44:08 Alors ça pose beaucoup de questions.
44:10 Parce que ça voudrait dire aussi que les femmes sont vénales.
44:13 Puisqu'elles excusent la laideur des hommes.
44:18 Je crois que les choses...
44:20 - Non mais si, Gareth !
44:21 - Mais pardon !
44:22 - Si vous êtes le plus vénal au monde, de ce que l'on dit, Gareth !
44:24 - Non mais dès l'instant où j'ai malheur de taquiner un peu les femmes,
44:29 je suis désolé.
44:30 Je vais au bon des choses si les femmes...
44:33 - Je pense que les femmes ne sont pas plus vénales que les hommes.
44:35 - Si les femmes acceptent de coucher avec des hommes vilains
44:38 parce qu'ils ont du pognon, on sait qu'elles sont vénales.
44:40 Ou alors il faudra qu'on m'explique la réalité des choses.
44:42 Mais en vérité, au fond des choses, c'est que dans l'esprit des femmes,
44:47 alors là ça va très loin, c'est que l'homme doit assurer la nourriture.
44:52 C'est comme ça dans la mémoire féminine très ancienne.
44:56 Non, j'essaye de vous expliquer les choses.
44:58 Mais sur le fond des choses...
45:00 - L'homme sort de sa caverne.
45:02 - Oui, oui monsieur.
45:04 - Donc pour les femmes, vous, en 2023, vous pensez que l'homme sort de sa caverne,
45:08 il va chercher à manger et il ramène...
45:11 - Dans la mémoire ancestrale, la femme qui doit évidemment donner la vie à beaucoup d'enfants
45:22 doit trouver l'homme le plus fort et maintenant le plus riche.
45:28 C'est comme ça que ça fonctionne dans le cerveau.
45:30 - Mais moi j'aurais dû poser une question...
45:32 - Dans les gens que vous rencontrez peut-être, mais le monde ne fonctionne pas.
45:36 - Est-ce que ça ne fonctionne pas dans le sens inverse, puisqu'on est à s'interroger ?
45:39 Est-ce qu'une femme qui a beaucoup de pouvoir et beaucoup d'argent,
45:42 si elle est moche, elle ne peut pas séduire une jeune personne masculine ou féminine
45:49 qui n'a pas d'argent et qui est très belle ?
45:51 Bah si, sans doute que ça fonctionne dans ce sens-là, pourquoi pas ?
45:53 - Déjà on pourrait convenir que ces sujets de beauté et de laideur sont parfois subjectifs.
45:58 - Oui, oui.
46:00 - Le succès, par exemple Françoise Sagan, elle parle de Houellebecq,
46:04 mais Françoise Sagan qui n'était pas une beauté, j'imagine qu'elle avait du succès dans la vie.
46:09 - Elle avait du charme Françoise Sagan, c'est une belle femme.
46:11 - Et bien Houellebecq aussi, alors il a du charme.
46:13 - Mais c'est une belle femme.
46:14 - Oui.
46:15 - Françoise Sagan est une plus belle femme que Michel Houellebecq,
46:18 qui est un bel homme si vous me permettez.
46:20 - Le génial Serge Gainsbourg, qui n'était pas non plus un professeur.
46:23 - En tout cas je prouvais que...
46:25 - Non mais je n'invalide pas ce que dit madame Milus.
46:29 - C'est dommage parce que cette discussion m'a impressionné.
46:32 - Eh oui mais on n'a pas le temps de parler.
46:34 - Mais tu as dit ce que tu avais à dire.
46:35 - Je pense que vous êtes faible.
46:37 - Là tu te...
46:38 - Je pense que là vous êtes...
46:40 - Eh bien justement on va terminer avec la plus belle femme du monde.
46:43 - Brigitte Bardot.
46:44 - Figurez-vous.
46:45 - Brigitte Bardot, et j'ai eu la chance, parce que moi je l'aime beaucoup Brigitte Bardot,
46:48 et je la salue parce qu'elle nous écoute ce soir avec son mari Nermar.
46:51 - Elle a fait une déclaration la dernière fois.
46:53 - Exactement, elle vous aime beaucoup.
46:54 - Et voilà.
46:55 - Je l'ai eue ce matin sur Europe 1, entre 11h et 13h.
46:58 Vous pouvez nous écouter chaque matin.
47:00 Elle nous a parlé de sa vie aujourd'hui et de l'envie qu'elle a eue après le cinéma.
47:09 Elle a parlé du cinéma, mais je pense qu'on n'a pas trop le temps de l'écouter,
47:12 ce qu'elle disait sur le cinéma, mais en revanche sur cette envie de faire autre chose,
47:15 de donner un autre sens à sa vie.
47:17 Écoutez Brigitte Bardot, c'était ce matin.
47:19 - J'avais envie de me rendre utile aux animaux.
47:25 Et cette envie, je la traînais derrière moi depuis déjà pas mal de temps.
47:31 Et comme le cinéma n'a jamais été l'amour de ma vie,
47:36 moi j'aimais bien faire des films, mais ça ne me faisait pas une passion.
47:41 La passion qui m'a vraiment fait changer la vie, c'est l'amour des animaux.
47:48 Voilà.
47:49 Et ça a été dur, ça a été très dur.
47:52 - Je l'ai appelé ce matin parce que figurez-vous que le 13 novembre dernier,
47:55 Cindy et Nicolas avaient été condamnés par la justice pour avoir recueilli chez eux les deux marcassins.
48:00 Et ils ont été obligés de rendre ces petits marcassins qu'ils ont sauvés Mimi et Pumba.
48:05 Et évidemment, Brigitte Bardot a écrit au président de la République pour dire,
48:08 mais ne laissez pas ces marcassins.
48:10 Tu n'as pas le droit d'avoir un marcassin chez toi.
48:12 Ce n'est pas un animal domestique.
48:13 - Il fallait les rendre à qui ?
48:14 - Il fallait les rendre à l'État, à la forêt qui les a.
48:18 Ils sont aujourd'hui dans un parc et ils vont être mis après dans un parc sauvage
48:22 pour être peut-être abattus et chassés.
48:24 Donc Cindy et Nicolas, je les ai eus également au téléphone.
48:27 Ce sont des gens qui sont pris de passion pour leurs marcassins
48:30 et qui les traitent comme des animaux domestiques, comme des petits chiens qu'ils caressent, etc.
48:35 Donc Brigitte Bardot a eu raison, me semble-t-il, d'entrer dans cette polémique.
48:41 Écoutez ce qu'elle dit sur les marcassins.
48:43 - Je trouve que vous avez vraiment beaucoup de courage.
48:48 Vous avez été formidable avec ce petit bébé-là,
48:52 que vous avez élevé et qui sont devenus des petits compagnons de vie merveilleux.
48:58 Alors on va vous les rendre.
49:01 Je vous promets qu'on fera tout au monde pour qu'on vous les rende.
49:06 - Je sais que l'Élysée nous écoute parfois.
49:08 Mimi et Pumba, si on peut aider Brigitte Bardot.
49:11 Elle a pu discuter, échanger avec Cindy parce qu'au téléphone, nous les avions mis en rapport.
49:16 Elle m'a dit que parmi les films qu'elle avait adoré, c'était "L'ours et la poupée".
49:20 J'ai retrouvé un tournage de "L'ours et la poupée",
49:23 film de Michel Deville, 1970, avec Jean-Pierre Cassel.
49:27 Elle est en train de tourner une scène et Michel Deville l'a fait répéter plusieurs fois.
49:31 Vous allez voir deux fois, trois fois.
49:33 Ensuite, vous allez entendre Brigitte Bardot parler de ce film et de sa vie future
49:37 où elle annonce déjà ce qu'elle fera plus tard.
49:40 - C'est marrant.
49:41 - N'importe quel homme normal serait troublé.
49:50 - Coupe.
49:51 - 6,64, deuxième.
49:53 - Joué.
49:55 - N'importe quel homme normal serait troublé.
50:03 - 6,64, troisième.
50:06 - Joué.
50:08 - N'importe quel homme normal serait troublé.
50:13 - 6,64, quatrième.
50:15 - Joué.
50:17 - N'importe quel homme normal serait troublé.
50:28 - Joué.
50:31 - Est-ce que vous imaginez sans le cinéma ?
50:34 - Oui, j'imagine sans le cinéma.
50:37 - De quelle manière ?
50:39 - D'une manière sereine.
50:43 J'ai appris à pouvoir me passer de tout.
50:48 - Comment ça, passer de tout ?
50:50 - Me passer de tout.
50:52 Je trouve que rien n'est indispensable au bonheur et que si quelque chose ne va pas,
50:56 il ne faut jamais s'accrocher, que ce soit le cinéma ou autre chose.
50:59 Il faut s'accrocher à autre chose qui vous apportera du bonheur, de la sérénité, des joies.
51:06 - Est-ce que vous ne croyez pas que vous dites ça parce que vous avez la possibilité de le dire ?
51:10 Vous entendez par là que j'ai de l'argent ?
51:13 - J'ai appris à me passer de tout.
51:17 Belle formule.
51:18 Moi, je n'ai pas appris à me passer de vous.
51:20 En tout cas, c'est un plaisir que vous soyez ensemble autour de cette table.
51:25 Olivier, si je vous dis qu'on est en retard, vous me direz que c'est tous les soirs.
51:29 - Ça me fait plaisir.
51:31 Ça me fait plaisir de vous voir en forme.
51:33 - C'était bien, Brigitte Bardot.
51:35 - C'était super, Brigitte Bardot.
51:37 Je crois que c'est dans sa biographie, elle raconte qu'elle a piqué un âne un jour.
51:39 Elle voit un âne errer et elle l'emmène chez elle.
51:42 Elle le prend, elle lui fait faire des kilomètres, des kilomètres.
51:44 Et le propriétaire, qui n'était pas très loin, n'était pas du tout content.
51:47 Il est allé le chercher, elle a dû le rendre.
51:49 Il faut lire la biographie de Brigitte Bardot qui est absolument merveilleuse.
51:54 - On l'embrasse et on peut revoir "L'ours et la poupée" de Michel Deville
51:57 ou "La vérité" qui est un film que j'aime beaucoup dans les George Clooney.
52:00 - Magnifique, "La vérité".
52:01 - Formidable.
52:02 - On va revenir à l'actualité.
52:05 - Hélas.
52:06 - À la fois joyeuse et triste en réalité.
52:08 Joyeuse parce que la jeune Mia Shem est ce soir en Israël, franco-israélienne.
52:13 Elle est à l'hôpital, elle est à l'ICF, faible sur les images qu'on a vues.
52:17 Mais elle est libre.
52:18 Mais il y a tous ceux qui ne sont pas libres, qui sont toujours otages.
52:21 157 otages a priori encore.
52:24 Est-ce que la trêve va durer ?
52:26 Que se passe-t-il en coulisses ?
52:28 Et puis les otages de ce soir, d'autres doivent être libérés.
52:30 Pourquoi ne le sont-ils pas ?
52:31 On va poser toutes ces questions dans un instant.
52:33 - Je remercie Jérémy Guilleux qui était à la réalisation,
52:35 Philippe qui était à la vision, merci à Jean-François Couvlard,
52:37 Marine Lanson, Naomi Benhamou, Pauline Trevzair et Florian Doré étaient là.
52:42 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
52:44 Je ne sais pas si déjà le gouvernement vous a appelé pour prendre un poste au ministère des droits de la femme.
52:50 Je pense que cette vision que vous nous avez proposée...
52:55 - Je vous confirme, aimez les femmes.
52:57 - J'en suis convaincu.
53:00 Dans un instant, Olivier, Julien Pesquet entre 10h et 22h30,
53:07 Romain Desarbres demain matin et nous on se retrouve demain à 9h.
53:11 Bonne soirée.
53:13 Merci.

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