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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Bonjour à tous, c'est Elisabeth Lévy, Georges Fenech, Geoffroy Lejeune, Joseph Macéz-Caron.
00:05 Vous le savez, des chiffres en augmentation, actes antisémites depuis le 7 octobre.
00:09 Ces actes sont encore fort hausses dans l'Hexagone.
00:11 Depuis l'attaque du Hamas sur le sol israélien, plus de 1500 actes antisémites ont été recensés en France.
00:17 Et aujourd'hui, Arthur, que vous connaissez, qui a un lien particulier évidemment avec le public
00:22 parce qu'il est présent depuis si longtemps et avec tellement de talent,
00:26 Arthur depuis le début des années... la fin des années 80, le début des années 90,
00:30 Arthur a pris la parole, il était ce matin sur France Inter,
00:34 et il a raconté ce qu'est sa vie aujourd'hui, et disons-le, c'est sidérant.
00:39 - Moi j'avais déjà été préparé ces dernières années, mais à ce point, non.
00:43 Je n'aurais jamais imaginé.
00:45 Au point que Méta a été obligé de mettre en place un système de mots-clés sur mes comptes
00:51 pour qu'il y ait moins de messages qui arrivent.
00:53 - Méta, c'est la maison mère d'Instagram.
00:55 - Et de Facebook.
00:57 - Oui, oui, c'était, je sais pas, 1000 minutes, je sais pas, c'est un truc complètement dingue.
01:01 Complètement dingue. Bon, je les ai pas vus, j'ai quelqu'un qui...
01:03 Au début je regardais pas, et puis après c'est vrai qu'ils ont mis en place un système de...
01:07 une quarantaine de mots-clés.
01:08 Décapité, mort juif, sale juif, tous les mots que je recevais,
01:12 ce qui fait que maintenant il faut être hyper créatif pour que le message arrive jusqu'à moi.
01:17 - Vous allez... on va pouvoir réagir ensemble, mais je voulais vraiment vous faire écouter
01:21 deux ou trois passages d'Arthur, qui l'a dit d'ailleurs avec beaucoup d'élégance et
01:25 beaucoup de pudeur en même temps, mais c'est une vie quand même qui est bouleversée
01:30 par la sécurité, qui est omniprésente.
01:33 C'est-à-dire qu'il a des officiers de sécurité qui l'accompagnent tout le temps et partout.
01:38 Arthur.
01:39 - Parce qu'il est juif.
01:40 - Invoyable.
01:41 - Dans le couloir, il y a un officier de sécurité, ça veut dire que vous vivez sous protection ?
01:46 - Euh, ouais.
01:47 - Depuis quand ?
01:48 - Depuis le 8.
01:50 - Depuis le 8 octobre ?
01:52 - Ben disons que j'étais jusqu'à présent protégé, mais ça a été renforcé.
01:57 - C'est ça.
01:58 Est-ce que les insultes antisémites qui ont...
02:02 - On est en France, hein.
02:03 - On est en France.
02:04 - On est en France, d'accord ? On est en 2023, j'habite Paris, nous sommes en France,
02:09 et j'ai des agentes qui protègent ma famille et moi-même, parce que je suis juif.
02:14 - Arthur, au micro de Sonia De Villeur, ce matin sur France Inter.
02:17 J'imagine quelqu'un qui aurait quitté la France avant le 7 octobre, qui reviendrait aujourd'hui,
02:21 qui entendrait ça.
02:22 En fait, c'est inimaginable.
02:24 C'est sidérant, et moi je pense que les gens ne prennent pas la mesure de ce qui se passe en France.
02:29 - Ben...
02:31 Moi, d'abord, oui, effectivement, les gens ne prennent pas la mesure,
02:35 parce que probablement, Arthur est une personnalité très connue,
02:38 alors il y a évidemment des gens qui se sentent moins, sans doute, menacés.
02:42 Moi, personnellement, j'ai passé toute ma vie à dire autour de moi,
02:45 "Non, c'est fini, l'antisémitisme en France, c'est résiduel, ça n'existe plus."
02:49 Je tombe de ma chaise, je dois dire, Pascal.
02:52 Quand j'entends toutes ces histoires, je suis absolument ahurie.
02:56 Et ce que je vois, alors peut-être à CNews, on a un microclimat,
02:59 ou si vous voulez, tout le monde prend à bras-le-corps cette question.
03:03 Moi, ce dont j'ai peur, c'est qu'à un moment, il y ait des gens en France
03:07 qui se disent "Tout ça, ça ne concerne pas, ces histoires de juifs et d'arabes, on en a marre,
03:11 ça met du bazar sur notre sol."
03:13 - Moi, je ne pense pas. - J'espère que non.
03:15 - Je pense le contraire. Je vais vous dire pourquoi je pense le contraire.
03:18 C'est que tout le monde comprend qu'après le samedi, c'est le dimanche.
03:21 - C'est clair. - Voilà.
03:22 Et ça, j'ai le sentiment que les gens ont bien compris que les juifs, d'abord,
03:26 les chrétiens, pourquoi pas après ?
03:28 - Et je voulais dire que pour moi, justement, pour aller dans votre sens,
03:32 les juifs sont attaqués comme Français aussi, en tant que Français.
03:35 C'est-à-dire, évidemment, ils sont attaqués comme juifs,
03:37 mais si vous voulez, la tentation de dénationaliser les Juifs de France,
03:42 de dire "tout ça, c'est ailleurs", n'a pas de sens, effectivement.
03:45 Alors, j'espère que vous avez raison, mais cela dit, je ne croyais jamais vivre cela.
03:49 Ma famille en Israël m'appelle, et me dit "mais fais attention à toi", je vous jure.
03:55 Ils me disent "fais attention à toi".
03:57 - Alors, le témoignage est très fort, évidemment, d'Arthur.
04:00 J'imagine qu'il a beaucoup hésité avant de parler ou pas,
04:02 et il a pris la parole ce matin. Il a parlé également des Juifs.
04:06 - Moi, si je parle, c'est parce que je fais partie d'une communauté,
04:09 on n'est pas beaucoup, il n'y a même pas 400 000 Juifs en France.
04:11 400 000 Français Juifs en France, et ces Français-là,
04:15 ils ne se sont jamais sentis aussi seuls.
04:18 Alors, vous avez le massacre du 7 octobre, et puis dans la foulée, ces actes antisémites.
04:22 Je rappelle que nous représentons 1% de la population,
04:25 et nous subissons 60% des actes de violence.
04:28 - Alors, Gilles William Goldenadel dit autre chose.
04:31 Il dit au contraire qu'il ne s'est jamais senti autant épaulé, aidé,
04:35 qu'en ce moment, avec une solidarité des compatriotes.
04:39 - Oui, c'est vrai, il suffit de se rappeler de la manifestation,
04:43 enfin, la marche contre l'antisémitisme,
04:46 qui était quand même un moment impressionnant de voir toute la République,
04:50 à l'exception malheureusement du président de la République, qui ont manifesté.
04:54 Donc, je crois que la France n'est pas antisémite dans cette très grande majorité.
04:57 Il y a malheureusement, comme on l'a vécu après Charlie Hebdo,
05:02 on a vu réapparaître cet antisémitisme.
05:06 Là, ce qui se passe au Moyen-Orient, ça recommence d'une certaine population,
05:10 évidemment, qui veut apporter le conflit chez nous.
05:14 - Oui, enfin, qui veut apporter l'antisémitisme.
05:16 - Et l'antisémitisme, bien sûr.
05:18 - C'est ça le cœur. - Exactement.
05:20 - Parce qu'ils se fichent de la Palestine.
05:22 - Certains même disent "anti-juif", même pas "antisémitisme",
05:25 ils parlent d'anti-juif. - La haine des juifs.
05:28 - En fait, les deux sont vrais. Je pense qu'il y a une grande solidarité,
05:31 et tout le monde se sent concerné à cause de cette question du samedi et du dimanche,
05:34 ça va pas tarder. Et en même temps, l'élan de haine est sidérant.
05:39 C'est vrai que, et encore, Arthur, il est connu, protégé, et il peut s'exprimer.
05:42 Maintenant, je pense à tous ceux qui ne peuvent pas le faire.
05:45 - On a parlé de Nathan, ce jeune lycéen au lycée Jeanne d'Arc de Rouen,
05:52 qui a été obligé de quitter le lycée Jeanne d'Arc de Rouen
05:56 parce que dans sa classe, il y avait des autocollants "Free Palestine"
06:02 parce qu'il est juif et qu'il était menacé ou moqué à l'intérieur de sa classe,
06:07 et qu'il a quitté, et visiblement, ce lycée Jeanne d'Arc à Rouen.
06:12 - Ce qui intéresse... - Il y a parfois, non pas des soucis,
06:18 mais en tout cas des jeunes gens qui ont envie de mettre un jour un drapeau palestinien
06:22 à l'intérieur de ce lycée. - Je veux brièvement revenir
06:25 sur ce qu'a dit Elisabeth. En effet, parce que la sidération est telle,
06:29 et je comprends, Elisabeth, même s'il y a eu des intellectuels
06:32 qui, il y a 20 ans, ont tiré la sonnette d'alarme, Taïef par exemple,
06:35 en disant "attention à ce qui se passe, ça monte, ça monte".
06:38 Mais pendant des années, et encore, ça continue,
06:42 qu'est-ce qu'on nous a expliqué ? Un certain nombre d'intellectuels
06:45 ou de publicistes nous ont expliqué en permanence,
06:48 ils nous ont expliqué que le problème, c'était pas l'antisémitisme,
06:51 c'était l'islamophobie. C'est ça, ce qu'on nous a expliqué.
06:54 Et il y a eu toute une logique, une stratégie offensive
06:57 des fréristes, des frères musulmans, des salafistes,
07:01 pour mettre dans une certaine... de force, pratiquement,
07:05 pas toujours de force, mais en tout cas, pour vulgariser cette idée
07:09 que le problème, c'était l'islamophobie, que les Français étaient islamophobes.
07:14 Et du coup, on a fait passer la question de l'antisémitisme,
07:18 qui est une question centrale, sous le tapis.
07:21 - Les Français ne sont certainement pas antisémites.
07:24 Il faut quand même le répéter. - Bien sûr.
07:27 - Ce qui me fait vraiment mal au cœur, c'est d'entendre des étudiants,
07:30 comme je l'ai entendu aujourd'hui, me dire "on cache le fait qu'on est juif".
07:34 - Pas Pascal. - Vous avez dit une chose, Pascal,
07:37 sur laquelle il faut... Si vous me permettez 10 secondes,
07:40 vous avez dit "ce jeune homme, il y avait des autocollants Free Palestine".
07:43 Ces abrutis ont réussi à confondre, à faire une fusion
07:47 entre la défense de la Palestine et la haine des Juifs.
07:50 Parce que vous avez raison de dire ça.
07:53 - Dernier passage d'Arthur, sur les 40 compatriotes français qui sont morts.
07:59 - Les compatriotes qui sont morts, qui sont français,
08:05 ça fait quoi ? Un mois et demi ? On leur a rendu un quelconque hommage.
08:09 Il a fallu attendre 42 jours pour que le parisien fasse la une,
08:13 avec les visages de ces français qui ont été enlevés.
08:15 Moi j'ai grandi, on a tous vu les JT, avec les noms qui démarraient.
08:19 Aujourd'hui ça fait tant de jours que tel journaliste est en otage.
08:22 On n'en parle pas de ces 40 compatriotes ?
08:24 Il y a 8 français, juifs aussi, mais français d'abord,
08:28 qui sont retenus otages.
08:31 Qu'est-ce qui se passe là ? C'est quoi ce silence ?
08:35 On n'en parle pas, on ne les considère pas, pourquoi ?
08:38 Parce qu'ils sont juifs avant d'être français ? Non, ils sont français.
08:41 S'il y avait eu 40 français assassinés, massacrés à Londres,
08:45 avec des français otages à Londres, on en parlerait ou on n'en parlerait pas ?
08:48 On n'en parlerait pas à votre avis, Sagnard.
08:50 Il y a un vrai problème.
08:52 Ça c'est une question essentielle.
08:54 Je suis d'accord avec vous, mais...
08:55 C'est la grande question.
08:57 Sur les otages, pardon, j'ai ironisé, mais,
09:00 je pense qu'il y a un certain nombre de personnes qui vont se rendre compte
09:04 qu'il y a eu des otages, quand ils vont être libérés.
09:07 Parce que le silence qui est fait sur cette question est tel que...
09:12 L'Elysée explique, il faut attendre le dénouement.
09:15 Je voudrais dire quelque chose, et Arthur pourrait le dire aussi,
09:17 et certains, parce que je sais qu'il le pense,
09:20 mais il ne l'a pas dit d'ailleurs ce matin sur France Inter,
09:23 il pourrait dire "sauf ces news".
09:25 Parce que sur ces news, tous les jours,
09:28 - On en parle.
09:29 - Ces huit otages, tous les jours je les montre.
09:31 Et tous les jours je cite leur nom.
09:33 Elia, Offer, Sahar, Etan, Mia, Orion, Oade et Hérèse.
09:38 Tous les jours.
09:39 Simplement, on est les seuls.
09:42 On est les seuls.
09:44 Et il a raison, effectivement, de souligner qu'il y a 40 ans,
09:47 les otages français, au début des journaux, ont cité leur nom.
09:52 Je voudrais qu'on écoute Marine Le Pen sur ces otages.
09:55 - Je suis d'ailleurs étonnée du silence quand même
09:58 qui entoure ces otages français.
10:00 Je suis étonnée que depuis 45 jours, aucun hommage national n'ait été organisé.
10:08 Je m'en suis étonnée en privé, auprès d'un certain nombre de personnes.
10:14 Pas publiquement, aujourd'hui je le fais publiquement.
10:16 Parce que 45 jours sans un hommage national,
10:19 compte tenu de nos compatriotes qui sont morts dans des circonstances absolument épouvantables,
10:26 je trouve que ça commence à faire très long.
10:29 - Mais il faut bien comprendre pourquoi.
10:31 - Oui, c'est toujours la même chose.
10:33 C'est-à-dire que de la même manière que le président ne défile pas contre l'antisémitisme,
10:37 de la même manière on ne parle pas des 40 otages.
10:39 Tout ça est lié en fait.
10:41 - Parce qu'ils ne sont pas vraiment français en plus.
10:43 Pour le public, c'est pas du tout ce que je pense.
10:46 Il y a une partie des gens qui disent "oh franco-israélien, c'est pas tout à fait français".
10:53 - Non mais c'est en l'occurrence au gouvernement.
10:55 - Je ne parle pas de CNews, je vous dis que CNews est un havre.
10:58 - Mon sentiment, c'est pas qu'on oublie ces français qui ont été tués, 40.
11:02 C'est qu'on attend un peu le dénouement.
11:04 Savoir, mais si, il y aura forcément un hommage qui sera rendu au président de la République.
11:10 - Oui, sans doute.
11:12 - Mais il y a d'autres otages, vous comprenez, on ne sait pas encore exactement.
11:14 - Alizathi Charlaché.
11:16 - Oui, je suis d'accord.
11:18 - Écoutons Elie Chouraki qui a eu un coup de gueule chez Laurence Ferrari tout à l'heure.
11:24 - Il y a 16 millions de juifs dans le monde.
11:28 Est-ce qu'on peut pas arrêter de les emmerder ?
11:30 Il y a un tout petit pays qui est grand comme deux départements français.
11:34 Alors qu'il y a des nations qui portent un milliard et demi de musulmans.
11:38 Est-ce qu'on peut pas laisser ce tout petit pays vivre ?
11:42 Moi, alors quand ça arrive au Proche-Orient, je me dis bon c'est horrible, c'est une guerre éternelle entre des tribus différentes.
11:50 Mais quand ça arrive dans le France, dans un pays évolué, et que je vois un chauffeur de taxi qui refuse,
11:56 qui insulte des passagers qui arrivent d'Israël en disant "je vous prends pas parce que vous êtes juifs, sinon j'aurais pu vous égorger".
12:04 Mais le mec il doit aller en prison pour 10 ans, ça veut dire quoi ?
12:06 On est quoi ? On est dans un pays de nazis, entourés de SA et de SS,
12:12 qui vont se jeter sur les juifs, mettre des étoiles jaunes partout, et nous jeter dans des fours crématoires.
12:17 Mais c'est quoi cette folie ? Où est-ce qu'on est ? On est devenus complètement dingues dans ce pays ou quoi ?
12:23 - La inquiétude d'Elie Chouraki et des juifs français.
12:27 - Petite différence avec Elie Chouraki, je pense qu'il sera d'accord avec ce que je dis, mais c'est pas un pays de nazis, c'est un pays d'islamo en fait.
12:32 C'est simple, on peut pas laisser rentrer 400 000 personnes qui viennent de pays où, comme disait Ben Soussan,
12:38 on tête l'antisémitisme comme le lait de la mer, on ne peut pas faire ça sans que ça ait un jour des conséquences.
12:43 On tourne autour du pot et la seule question c'est celle-là en réalité.
12:47 Sinon en effet, la France serait pas antisémite, la France serait plus antisémite.
12:51 Cet antisémitisme-là, il a disparu.
12:53 - On a vu qui a défilé et qui n'a pas défilé contre l'antisémitisme.
12:58 - En termes de population j'entends.
13:00 - Le Hamas avec l'insupportable attente, a priori ce sont ces prochaines heures que les otages pourraient être libérés.
13:07 Voyez le sujet de Corentin Brion.
13:12 C'est une attente interminable pour les familles des otages retenus par le Hamas.
13:17 On tâche d'être patient et on suit de près l'évolution de la situation avec l'espoir de revoir bientôt ses proches.
13:25 - C'est un peu difficile de se faire une idée d'une situation comme celle-ci en essayant de se concentrer sur le positif.
13:35 J'espère que tout le monde est sain et sauf dans une certaine mesure, qu'ils sont en bonne santé et que nous les reverrons dès que possible.
13:42 Chaque personne qui rentre à la maison est une chose énorme.
13:45 Mais à certains moments la patience laisse place à l'attention et l'attention à la colère.
13:51 - Vous, le gouvernement, vous devez tout faire.
13:57 - Partez de Gaza, faites une pause, ces enfants doivent rentrer chez eux aujourd'hui.
14:03 Pour toute une population qui est solidaire avec les victimes, on tente d'être au maximum positif, malgré la situation.
14:09 - En ce qui concerne le retard et la libération des prisonniers, je pense que lorsque vous concluez un accord avec le Hamas,
14:18 vous ne devez pas vous attendre à ce que tout se passe comme prévu et vous devez vous attendre à des surprises.
14:24 Mais nous sommes préparés à cela et je pense qu'avec le temps, ils seront libérés.
14:31 - Le Hamas détient toujours 240 otages depuis l'attaque contre Israël, le 7 octobre dernier.
14:38 - Combien de maires ont mis le portrait des otages sur leur fronton ?
14:43 C'est Louis Alliot, le maire de Perpignan qui pose cette question.
14:46 Et comme par hasard, c'est du clientélisme puisque tous les maires de gauche,
14:51 Mme Hidalgo, Mme Roland à Nantes, Mme Pérez à Rennes, tous ces gens-là n'ont pas mis les...
15:01 - Ils appellent ça de la récupération.
15:02 - Mais bien sûr, parce que ce n'est pas leur clientèle, entre guillemets.
15:07 - A Paris, l'opposition l'avait réclamée.
15:10 - Mais Rachid, tu sais ce que je veux dire ? Rachid Haddad dit, bien sûr.
15:13 - Ce n'est pas non plus la clientèle de Robert Ménard et pourtant il l'a fait.
15:17 Et sur Alliot, ce n'est pas non plus des villes où il y a spécialement des grandes communautés juives,
15:24 et pourtant ils l'ont fait.
15:25 Donc il y a des gens qui ont le courage de le faire, quelle que soit leur population.
15:30 - Pourquoi le courage ?
15:31 - Ça devrait être naturel.
15:32 - Mais vous avez raison.
15:33 - Ça devrait être naturel, quel courage.
15:35 - Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur ce premier sujet que nous voulions aborder.
15:43 On va parler dans quelques instants, même s'il n'y a pas d'information, de Crépole.
15:49 Simplement, à l'étranger, peut-être pouvons-nous évoquer les Pays-Bas,
15:54 avec la victoire qui est une victoire surprise.
15:57 D'ailleurs, ça insiste, mais en tout cas aux Pays-Bas, le parti néerlandais, le PVV, de Geert Wilders,
16:04 arrivait largement en tête des élections législatives.
16:06 Alors, je vous propose le tweet de Madame Manon Aubry, que vous connaissez,
16:11 qui est de la France insoumise.
16:14 "L'extrême droite arrive largement en tête aux élections aux Pays-Bas
16:17 et double son nombre de lieux partout en Europe.
16:20 La peste brune !"
16:22 C'est évidemment, bien sûr, Madame Aubry, le problème de la peste brune en Europe.
16:29 Vous avez parfaitement raison.
16:31 Est-ce qu'on peut voir peut-être le sujet d'Adrien Spiteri sur cette victoire des Pays-Bas ?
16:38 Devant ses partisans hier soir, Geert Wilders exulte.
16:42 "35 sièges !"
16:45 Le Parti pour la liberté, ouvertement anti-immigration,
16:50 est arrivé en tête des élections législatives aux Pays-Bas.
16:53 Pour sa cravate rouge et sa coupe de cheveux, son leader est parfois comparé à Donald Trump,
16:58 mais son programme est bien plus radical.
17:01 "La politique en matière d'immigration et d'asile doit en réalité être complètement bouleversée.
17:06 Les choses doivent être différentes, elles doivent être plus strictes."
17:09 Parmi les mesures envisagées, le gel du droit d'asile
17:13 ou encore un référendum sur l'appartenance à l'Union européenne.
17:16 Le parti est aussi ouvertement anti-islam, dans son programme électoral était écrit
17:22 "Les Pays-Bas ne sont pas un pays islamique, pas d'école musulmane, de Coran et de mosquée."
17:28 A l'annonce des résultats, les Hollandais interrogés étaient partagés.
17:34 "La tendance est à la droitisation, nous espérons que ce ne sera pas complètement le cas."
17:39 "Je pense qu'il peut apporter de bonnes choses, un renouveau,
17:45 mais aussi des choses qui ne me plaisent pas vraiment."
17:48 Geert Wilders est loin d'être assuré de devenir Premier ministre.
17:54 Pour gouverner, il devra s'entendre avec les formations issues de la droite et du centre droit.
18:01 "C'est évidemment la victoire de Geert Wilders, c'est pas la victoire des Pays-Bas."
18:04 "Mais c'est pas être anti-islam que de dire que les Pays-Bas ne sont pas un pays islamique."
18:10 "Vous avez raison, il y a juste une chose, il dit quand même pas de mosquée."
18:15 "Oui, alors pas de mosquée effectivement, c'est un autre choix."
18:24 "Mais on peut considérer effectivement que les Pays-Bas ou la France sont dans une tradition différente."
18:30 "Et que l'islam a moins sa place, on peut le considérer, que d'autres religions sur le sol de sa nation."
18:40 "Si il a essayé de faire un gouvernement, ça veut donc dire qu'à un certain moment,
18:44 ça va devenir incompatible avec les règles européennes."
18:48 "Moi je sens, je sens, comment on pourrait dire, le Hollandexit, quelque chose de ce genre."
18:53 "C'est ce qu'il veut de toute façon."
18:54 "Il veut le nexit, le nexit."
18:57 "Ça sent à plein nez."
18:59 "Oui mais c'est tellement compliqué de sortir."
19:02 "Si il constitue un gouvernement..."
19:04 "Ce qui est intéressant c'est que d'abord ça vient après la victoire de Meloni en Italie."
19:09 "Donc ça c'est quelque chose d'important."
19:12 "C'est-à-dire qu'il aurait pu penser que les Pays-Bas et l'Italie soient à l'unisson."
19:15 "C'est la première chose."
19:16 "Et puis la deuxième chose qui est intéressante, à mon sens, c'est que ce sont deux parties de droite qui sont différentes."
19:23 "C'est-à-dire qu'il y a peu de choses en commun."
19:25 "À part évidemment, bien sûr, la lutte contre l'immigration centrale entre le parti de Meloni et le parti de la Liberté."
19:32 "Qui, je le rappelle, est un parti libéral."
19:35 "On ne le dit pas."
19:37 "Parce que tout ça vient, j'en avais parlé une fois, pardon, sur ce plateau."
19:41 "Ça vient d'une fois, ça vient du fait que Pinfort-Thuyn, aux Pays-Bas, a bouleversé la donne des droits radicals en Europe aussi."
19:49 "C'est-à-dire qu'on s'est aperçu tout d'un coup qu'on pouvait être de droite, qu'on pouvait être pour les libertés, pour la défense des minorités."
19:54 "Et aussi, en effet, extrêmement antislémique."
19:57 "Ça c'est nouveau. Et tous les logiciels des gens sautent."
20:00 "Parce que qu'est-ce que vous entendez ? C'est l'extrême droite, c'est l'extrême droite."
20:03 "Or, je suis désolé, faites venir n'importe quel politicien, il vous dira, ben non, ce n'est pas l'extrême droite."
20:08 "Ce n'est pas l'extrême droite."
20:09 "Et d'ailleurs, au Parlement européen, les élus du député européen du parti de la Liberté ne sont pas affiliés au groupe d'extrême droite du tout."
20:16 On va marquer une pause et on revient.
20:18 On pourra écouter Jordan Bardella sur cette victoire.
20:21 Et puis on parlera évidemment de Crépole et on parlera aussi du chômage des seniors.
20:25 Ça c'est très intéressant ce que propose M. Le Maire.
20:27 Vraiment, ça c'est formidable.
20:29 Donc, quand t'auras 55 ans, t'es viré.
20:32 Bon, t'as travaillé toute ta vie.
20:34 "Bon, t'es viré à 55 ans parce que..."
20:37 Donc avant t'avais 27 mois. T'auras plus que 21 mois, déjà.
20:41 T'as travaillé toute ta vie. Donc là, sur un chômage, t'as un coup dur.
20:44 T'aimerais... Bon, première chose.
20:46 Et puis, comme avant tu devais être en retraite à 62 ou 63 ans, maintenant tu vas aller jusqu'à 64 ans.
20:52 Donc tu seras moins indemnisé et tu travailleras beaucoup plus longtemps.
20:56 Tu travailleras. Tu chercheras du travail bien plus longtemps.
20:58 Merci M. Le Maire.
21:00 Ça c'est vraiment une bonne idée.
21:01 C'est pour lutter contre le chômage des seniors.
21:03 Ça c'est vraiment... Ça c'est une idée de petit homme gris.
21:06 Vous voyez, ça, celle-là, il faut l'encadrer.
21:09 C'est une œuvre d'art, celle-là.
21:10 Je dirais même "sauvée".
21:11 C'est une œuvre d'art ce qu'il a décidé M. Le Maire.
21:14 Nous revenons dans une seconde.
21:16 Un mot simplement de Jordan Bardella sur la victoire aux élections législatives du parti néerlandais PVV.
21:26 Il était tout à l'heure chez Brans Ferrari.
21:30 Moi, je me réjouis de la victoire de Gerd Wilders avec qui je siège.
21:35 En tout cas, avec qui nous sommes alliés au niveau européen.
21:39 Parce qu'il y a l'expression, je crois, aux Pays-Bas d'un ras-le-bol, d'un rejet des politiques qui sont conduites par Bruxelles, par l'Union européenne.
21:47 Une politique d'immigration massive, aujourd'hui, qui est menée partout en Europe.
21:51 Qui déstabilise les grands équipes de notre société.
21:54 Et qui fait que beaucoup de nos concitoyens, que ce soit en France pour les Français, aux Pays-Bas, ne reconnaissent plus la terre, le pays, le quartier, la ville dans laquelle ils ont grandi.
22:03 Et aspirent aujourd'hui à être entendus.
22:05 Donc j'espère qu'il pourra réussir à constituer une coalition.
22:08 Il a aussi fait campagne sur un autre thème très fort qui est celui du pouvoir d'achat, qui est celui de la question sociale.
22:13 Et je pense qu'il ne faut jamais oublier qu'à côté de ce défi si existentiel et si civilisationnel de la fin de la France, se pose aussi, y compris en France, celui de la fin du mois.
22:23 Qui est toujours de plus en plus difficile pour beaucoup de Français, pour beaucoup d'Européens.
22:26 Et M. Le Maire a su y répondre, d'ailleurs, magnifiquement, par cette initiative dont je vous parlais tout à l'heure.
22:32 Qu'il se mette dans la peau de quelqu'un de 55 ans qui cherche du job, M. Le Maire.
22:37 55, 56 ans, 57 ans. Parce qu'il veut passer de 27 à 21 mois.
22:41 Si au bout de 21 mois, tu n'as pas de job, il n'y a peu de chance que tu en aies un au bout du 21e mois, nous sommes d'accord.
22:48 Donc effectivement, ça te permettait de faire la jonction.
22:51 Question de bon sens, mais manifestement, ce n'est pas allé jusque dans le cerveau de M. Le Maire. C'est dommage.
22:56 En revanche, changeons de sujet avec Crépol. Thomas, un jeune de 16 ans, a été tué par arme blanche, vous le savez, dans la nuit de samedi à dimanche.
23:03 Je voulais qu'on écoute Olivier Badigné pour les dernières informations du jour.
23:06 Neuf personnes sont en garde à vue depuis maintenant un peu plus de 48 heures.
23:12 Il faut ajouter aussi une dixième personne qui s'est présentée spontanément ici à la gendarmerie de Romance-sur-Isère.
23:20 C'était hier en fin de journée. Donc il y a au total dix personnes en garde à vue.
23:25 Sept majeures et trois mineurs, trois mineurs âgés de 16 à 18 ans et sept majeurs âgés entre 19 et 22 ans.
23:34 Et parmi ces personnes majeures, la personne suspectée d'être l'auteur des coups de couteau contre le jeune Thomas.
23:42 On en sait un peu plus sur le profil de cette personne.
23:45 Elle a été condamnée à deux reprises, une fois pour recel de vol et une autre fois pour détention d'arme blanche depuis le 25 septembre au dernier.
23:54 Elle n'avait pas le droit de posséder une telle arme.
23:58 Alors les gendarmes de la section de recherche de Grenoble continuent leurs investigations.
24:03 Des perquisitions ont eu lieu ce matin dans le quartier de la Monnaie à Valence.
24:08 Et d'autres interpellations pourraient avoir lieu dans les heures et les jours qui viennent.
24:12 C'est ce que disait hier soir le procureur de la République de Valence.
24:15 – Je voulais qu'on écoute un des amis de la famille de Thomas, Benjamin Nelly.
24:20 Écoutez cet ami.
24:23 – Une grande dignité, que ce soit toute la famille, que ce soit David, Isabelle,
24:28 toute la famille, même les conjoints, les amis, les beaux frères, les belles sœurs, d'une dignité exemplaire.
24:34 Franchement, j'ai trouvé une grande force mentale et morale à Isabelle, à David, à tout le monde lors du lâcher de ballon.
24:41 Il y avait vraiment une émotion qui s'est dégagée, une force, je pense, qui veut saluer la mémoire de Thomas et garder une bonne image.
24:49 Et évidemment, ce qu'on remarquera, c'est qu'il y avait 6 000 personnes qui ont défilé en silence à Romain Surizère.
24:54 Il n'y a pas eu un incident.
24:56 – Oui, beaucoup de dignité de ce côté-là, c'est sûr.
24:59 Qu'est-ce qu'on peut rajouter de plus ce soir ?
25:01 Moi j'attends en tout cas d'avoir vraiment le pédigré de celui qui a planté le coup de main.
25:05 – Mais on ne sait toujours pas son nom.
25:06 – Non mais c'est quand même extraordinaire parce qu'il est majeur, il n'est pas mineur, on protège l'identité.
25:09 – Pourquoi on ne sait pas, qu'on n'a pas son identité ?
25:11 – Il n'y a aucune raison objective.
25:13 – Parce que généralement…
25:15 – Peut-être qu'il ne s'appelle pas Anguéran.
25:17 – Oui, qu'il était français, que sa mère était française.
25:20 Est-ce qu'on l'en déduit que le père n'était pas…
25:22 – Ça m'intéresserait de savoir son prénom et son nom.
25:24 Je ne dis rien d'autre que cela, vous voyez.
25:27 – Qu'avec des pincettes on y va, même le procureur de la République, tout le monde a peur.
25:31 On a le droit de savoir, les Français ont le droit de savoir quel est le profil.
25:35 – Peut-être que si il s'appelait Pascal on nous l'aurait dit.
25:37 – Je n'entrerai pas là-dedans, chère…
25:39 – Tu dis peut-être.
25:41 – Je n'entre pas là-dedans, je veux simplement savoir son prénom et son nom.
25:46 – Quand vous regardez les quotidiens autrefois, il y a encore 20 ans, 30 ans,
25:53 vous aviez le prénom de la personne qui commettait quelque chose, un meurtre, un délit.
25:58 Vous aviez le prénom et parfois vous aviez même le nom,
26:00 où vous aviez la première initiante du monde.
26:02 – C'est vrai.
26:03 – Et aujourd'hui, ça a disparu.
26:06 – Écoutez, un deuxième passage de Benjamin Nelly,
26:09 comment on va laisser sortir nos gosses, dit-il, comment maintenant ?
26:14 Parce qu'il y a plein d'effets secondaires, si j'ose dire.
26:17 Il y a plein de mairies qui n'organiseront pas dans des petits villages des fêtes.
26:21 – Ils vont s'y poncer, ça c'est sûr.
26:22 – Voilà, c'est-à-dire que les gens ont peur.
26:24 Donc ça, ça va être très difficilement quantifiable,
26:27 le nombre de fêtes qui n'ont pas eu lieu.
26:29 Écoutez, monsieur Nelly…
26:31 – Dans l'autre, il y avait eu…
26:33 – Mais bien sûr, alors ça c'est très intéressant.
26:35 – Vous n'en avez pas parlé.
26:36 – Personne n'en a parlé.
26:37 – En septembre.
26:38 – En septembre.
26:39 – Nous, on n'en avait pas parlé.
26:40 – Alors, dans le journal du dimanche, exactement, vous en avez parlé.
26:43 En fait, c'est une sorte de répétition.
26:45 – C'est ça.
26:46 – Alors, comme il n'y a pas eu de blessés…
26:48 – Ni de morts.
26:49 – Ni de morts, mais ces jeunes gens…
26:51 Donc il y a eu une expédition punitive, pareil, à Saint-Martin-le-Petit, je crois.
26:55 – Je crois que vous avez raison.
26:57 – Je crois que c'est Saint-Martin-le-Petit.
26:59 Tous ces jeunes gens ont été interpellés.
27:01 Comme toujours, la gendarmerie a fait un travail magnifique.
27:06 Ils ont interpellé tout le monde.
27:08 Ils seront jugés en janvier, ils sont tous dehors.
27:10 Tous dehors.
27:11 Ils sont arrivés avec des armes factices.
27:13 Ils ont effectivement menacé les gens.
27:15 Il n'y a pas eu de blessés, bien évidemment.
27:17 Mais c'est passionnant.
27:18 – En janvier, ils seront dehors.
27:19 – Mais ils sont tous dehors.
27:20 – Et punitifs de quoi ?
27:22 – Mais parce qu'ils n'étaient pas contents, parce qu'ils n'étaient pas invités, que sais-je.
27:28 – Écoutez M. Nelly sur les fêtes organisées et la difficulté de les organiser.
27:33 – Comment on va laisser sortir nos jeunes demain ?
27:36 Même dans nos campagnes.
27:37 Moi, par exemple, je vous le disais tout à l'heure,
27:39 à Crépole, on aurait laissé nos enfants, mais les yeux tranquilles.
27:42 Les yeux fermés, on aurait laissé partir nos enfants au bal sans aucune crainte.
27:47 Tous les collègues que je vois dans nos campagnes,
27:49 vous voyez, on est vraiment dans des petits secteurs très rurals ou très ruraux.
27:53 Et sincèrement, on n'aurait pas imaginé une seconde que des faits comme ceux-ci puissent se dérouler.
28:00 C'est vraiment, je pense, qui a un peu choqué la violence des actes par rapport à l'art.
28:05 Effectivement, en eux-mêmes, mais même par rapport à la situation géographique de la Seine.
28:10 – C'est donc à Saint-Martin-Petit, 8 suspects avaient été interpellés
28:13 un mois et demi après la fête ayant tourné au cauchemar.
28:15 8 jeunes, dont des mineurs, ont été interpellés.
28:18 Ils seront jugés en 2024, c'est ce que je vous disais.
28:20 Donc l'accès leur avait été refusé par des organisateurs,
28:23 lesquels auraient été alors agressés à main armée, laissant ensuite place à une véritable chasse à l'homme.
28:28 C'est des informations du Républicain 47, l'enquête de la gendarmerie a été très rapide.
28:33 Donc 8 personnes, bien évidemment.
28:35 Il y avait eu 55 militaires lors de l'interpellation.
28:37 Si l'enquête a pris autant de temps, c'est parce qu'il a fallu comprendre le rôle de chacun au cours de la soirée.
28:41 Les auditions se sont multipliées.
28:42 Formidable travail de la gendarmerie, comme toujours.
28:44 Interpellation a eu lieu, donc c'était il y a quelques jours.
28:47 55 militaires ont été mobilisés ce jour-là.
28:50 5 jeunes déférés à la suite des gardes à vue.
28:54 5 personnes ont été déférées, c'était le 10 novembre 2023, donc c'est vraiment hier.
28:58 Ils seront jugés en janvier 2004.
29:01 D'ici là, les auteurs présumés sont placés sous contrôle judiciaire.
29:04 Mais allons-y !
29:06 Ils ont failli tuer tout le monde !
29:07 Allons-y, mettons-les dehors !
29:09 Il n'y a pas de souci !
29:11 Ce papier, on l'avait fait parce que...
29:13 Quant aux mineurs, ils doivent respecter un couvre-feu quotidien !
29:17 Mais qu'est-ce que vous respectez ?
29:19 Mais bien évidemment !
29:21 Comme celui-ci, qui est interdit de porter une arme.
29:23 Mais comme il n'y a pas eu de blessés ce jour-là, tout le monde dehors...
29:27 En fait, vous n'y arriverez pas.
29:30 Voilà, c'est ça la vérité.
29:31 Vous n'y arriverez pas.
29:32 Vous savez ce qui va se passer ?
29:33 Vous venez de me mettre le doigt dessus.
29:34 Mais ça, personne ne parlera de ça.
29:36 Personne, vous en avez parlé.
29:38 Personne ne parle de cette histoire en France.
29:40 Mais on en avait parlé pour une raison très précise.
29:42 C'était à l'occasion d'un papier sur l'autodéfense.
29:45 Pourquoi ? Parce que justement, comme personne ne fait rien,
29:48 il y a un phénomène aujourd'hui, je ne vous refais pas les éléments,
29:51 mais des gens qui vont prendre des cours dans les clubs de tir,
29:53 des gens qui s'inscrivent pour justement pouvoir avoir une arme chez eux.
29:57 C'est une explosion.
29:59 Que les gens qui nous écoutent fassent l'expérience.
30:01 Allez dans un gymnase municipal aujourd'hui
30:03 et ils verront tout de suite une proposition,
30:06 qui n'y avait pas avant, de cours de Krav Maga.
30:08 Qui est l'art israélien.
30:10 Le permis de chasse, ce n'est pas que les gens fassent plus de chasse.
30:12 C'est un moyen d'avoir une arme.
30:14 En fait, jusqu'à présent, il y avait une France qui se baladait avec des couteaux,
30:16 et une France qui ne se baladait pas avec des couteaux.
30:18 Aujourd'hui, il a raison de pointer le fait que,
30:20 comme ça n'arrivait pas jusqu'à présent,
30:22 là c'est un choc, c'est une sidération pour les gens de Crépol,
30:24 mais pour tous les gens qui vivent dans des bleds comme Crépol.
30:26 Et malheureusement, c'est très nombreux.
30:28 Ces gens-là, je pense, vont commencer à sérieusement se poser la question
30:31 de "Qu'est-ce que je fais si ça m'arrive ?"
30:34 Ce qu'on ne souhaite pas.
30:36 Ce qu'on voudrait.
30:38 C'était d'auto-défense.
30:40 Si les juges ne font pas leur boulot,
30:42 mais c'est ça, si ça continue comme ça...
30:44 Je vous assure, d'abord il y a un problème avec la justice,
30:46 parce qu'il n'y a pas d'auto...
30:48 Il n'y a pas de... comment dire...
30:50 Réponse pénale ferme.
30:52 Il y a ça, mais surtout,
30:54 personne ne contrôle les juges. Ils font ce qu'ils veulent.
30:56 Il n'y a aucun...
30:58 C'est l'une des rares parties de la France.
31:00 Ils font ce qu'ils veulent.
31:02 Donc les juges, ce juge-là qui les a mis les huîtres dehors,
31:04 il ne demande rien.
31:06 - Non, il vous dira "Vous n'avez qu'à faire appel de ma décision".
31:08 - Exactement.
31:10 Très bien, mettons tout le monde dehors,
31:12 il n'y a pas de souci.
31:14 Écoutons Jordan Bardella qui a réagi sur Crépol.
31:16 - Non seulement je comprends la colère,
31:18 mais je comprends le dégoût de beaucoup de Français aujourd'hui.
31:20 Ce qui s'est passé à Crépol,
31:22 dans un petit village de 500 habitants,
31:24 n'est pas un fait divers, comme on peut le lire.
31:26 C'est un fait de société.
31:28 C'est un fait de société.
31:30 Et moi, ce qui m'indigne le plus,
31:32 c'est qu'on est en train,
31:34 la France est en train aujourd'hui
31:36 de s'habituer,
31:38 drame après drame,
31:40 à l'inacceptable.
31:42 Et nous subissons, partout dans le pays,
31:44 tous les jours,
31:46 et désormais non plus seulement dans les grandes villes,
31:48 mais dans les territoires ruraux,
31:50 une terreur quotidienne,
31:52 une barbarie d'atmosphère,
31:54 qui est le fait de gens
31:56 à qui la France a tout donné.
31:58 Des gens qui, en très grande partie,
32:00 sont issus de l'immigration.
32:02 - Donc ils sont français ?
32:04 - C'est le drame, madame.
32:06 Ils sont français, c'est le drame.
32:08 Pas comme vous et moi.
32:10 Parce que moi, je suis aussi issu de l'immigration.
32:12 Mais on fait partie, je pense, tous deux,
32:14 d'une génération de gens qui, quand ils sont arrivés en France,
32:16 ont fait un effort exigeant, qui était de devenir français.
32:18 De devenir des Français à part entière.
32:20 De respecter les lois.
32:22 De respecter le peuple qui nous a accueillis.
32:24 Or, je note aujourd'hui,
32:26 que les personnes se comportent en France
32:28 comme les ressortissants d'un Etat étranger.
32:30 Et quand vous lisez les témoignages
32:32 des gens qui étaient sur place,
32:34 c'est une horreur.
32:36 Ils disent qu'ils sont venus pour planter des Blancs.
32:38 Ils sont venus pour planter des Français.
32:40 La scène que nous avons vécue
32:42 ressemblait à une scène d'attaque terroriste.
32:44 - Ce qui me frappe, quand même,
32:46 ces derniers jours,
32:48 et Marion Maréchal
32:50 était sur cette ligne-là,
32:52 elle a parlé de guerre ethnique,
32:54 c'est qu'on est monté d'un cran
32:56 sur ce qui se dit.
32:58 Ce qui m'inquiète, c'est que je vois aujourd'hui
33:00 les prémices d'une guerre ethnique se mettre en place,
33:02 qui sont les prémices d'une guerre civile.
33:04 Je ne la souhaite pas, je souhaite justement l'empêcher.
33:06 Et pareil, ce que dit Jordan Bardella,
33:08 personne ne le disait
33:10 comme cela dans son mouvement
33:12 il y a ne serait-ce qu'un an.
33:14 - Et vous ne vous souvenez pas de Gérard Collomb, ce qu'il avait dit ?
33:16 - Oui, mais c'était un...
33:18 Comment dire ?
33:20 Oui, c'était euphémisé de dire côte à côte...
33:22 - Il ne disait pas "ethnique".
33:24 - Ce que dit Jordan Bardella,
33:26 en fait,
33:28 il dit quasiment la même chose aussi qu'Éric Zemmour,
33:30 il dit "c'est deux peuples".
33:32 C'est ça qu'il dit.
33:34 Il n'emploie pas le mot "peuple",
33:36 mais je trouve qu'aujourd'hui, à droite,
33:38 manifestement,
33:40 et peut-être à raison, sur l'analyse,
33:42 après chacun
33:44 choisira son analyse,
33:46 mais je suis frappé de ça.
33:48 - Ce qui me frappe d'abord, c'est qu'il y a deux France
33:50 par rapport à ça. Il y en a une qui s'obstine
33:52 à ne pas voir. J'ai quand même entendu une avocate
33:54 nous expliquer
33:56 que ces pauvres jeunes avaient été peut-être victimes
33:58 de discrimination parce qu'on leur avait
34:00 refusé l'entrée. - Alors ça, c'est l'espace médiatique.
34:02 Dans l'espace médiatique, c'est autre chose. La France a bien compris
34:04 ce qui se passe. - D'accord.
34:06 Il y a une gauche qui ne veut pas comprendre.
34:08 - La gauche, elle est à moins de 2%.
34:10 - D'accord. - La France, elle a bien compris ce qui se passe.
34:12 - D'accord, je suis d'accord. - Mais l'espace médiatique...
34:14 - Je suis d'accord. Et la deuxième chose,
34:16 c'est que s'il n'y avait pas une lâcheté,
34:18 si vous voulez,
34:20 de l'État ou des gouvernants en face,
34:22 c'est-à-dire de gens qui passent leur temps
34:24 avoir peur de froisser,
34:26 avoir peur d'offenser, avoir peur
34:28 d'offusquer et de susciter
34:30 la colère des quartiers,
34:32 mais je vous assure qu'on n'en serait pas là.
34:34 Je veux dire, je pense que ces gens,
34:36 s'ils trouvaient une force en face d'eux,
34:38 une limite en face d'eux,
34:40 ils respecteraient la loi parce qu'ils sauraient,
34:42 si vous voulez, qu'en France, on respecte la loi
34:44 ou on est sans peur. - Madame Sibyl Veil
34:46 sort un livre,
34:48 elle va être reçue partout, PDG de Radio France,
34:50 pour expliquer qu'il faut rassembler les gens
34:52 et que France Inter doit les rassembler.
34:54 Elle va expliquer ça partout.
34:56 Et elle va expliquer que ceux qui disent les choses
34:58 sont ceux qui mettent de l'huile sur le feu.
35:00 Elle l'expliquera partout.
35:02 Et dans l'espace médiatique, on dira
35:04 "Oui, Madame Veil, vous avez raison,
35:06 il faut vraiment qu'on mette des bougies
35:08 et des petits oursons par terre."
35:10 - Ça sera parfait.
35:12 - Et je vous annonce, vous allez la voir partout,
35:14 Madame Veil.
35:16 - Elle sort un livre ces prochaines années.
35:18 - Et les gouvernants. Vous ne pouvez pas
35:20 complètement exonérer nos gouvernants.
35:22 - Ce n'est pas uniquement la peur
35:24 de provoquer quoi que ce soit,
35:26 c'est aussi
35:28 d'être amené
35:30 à reconnaître
35:32 qu'on s'est trompé depuis 4 décennies
35:34 avec une sorte de logiciel
35:36 de culture de l'excuse.
35:38 - Là, il y a plus de...
35:40 - Il y a plus de 15 jours,
35:42 il y a plus qu'un...
35:44 - Pascal Fausson de surcore.
35:46 - Il y avait deux Fenech de temps en temps,
35:48 il y avait un retour à l'ancien Fenech.
35:50 Mais là, maintenant, depuis 15 jours,
35:52 l'ancien Fenech est mort.
35:54 L'ancien Fenech n'existe plus.
35:56 - Vous voyez double.
35:58 - Vous êtes complètement cohérents maintenant.
36:00 D'habitude, il y en avait deux qui venaient,
36:02 je me demandais...
36:04 - Remettre en cause
36:06 tout ce quoi
36:08 on a cru et mis en place
36:10 de la ville.
36:12 - Vous allez peut-être vous allier avec la droite, alors ?
36:14 Si vous dites ça... Vous savez, quand vous m'expliquez
36:16 que la droite ne veut pas s'allier,
36:18 la logique de ce que vous dites, c'est qu'il faut...
36:20 - Vous alliez avec qui, attendez ?
36:22 - Vous ne vouliez pas travailler avec le Rassemblement National ?
36:24 - Mais je n'ai pas dit ça.
36:26 - Ah, vous n'avez pas dit ça ? J'ai du mal à entendre, alors.
36:28 - Je ne parle pas du Rassemblement National.
36:30 - C'est la logique de ce que vous êtes en train de me dire,
36:32 puisque eux disent...
36:34 - Mais je ne fais pas de politique, Pascal.
36:36 Je m'exprime, j'ai été magistrat,
36:38 sans les problèmes.
36:40 - Vous en avez cité trois exemples.
36:42 - Si vous voulez peut-être être efficace dans votre politique,
36:44 peut-être faut-il... L'union fait la force.
36:46 Peut-être que l'union des droites, ça peut être une solution.
36:48 Ça peut s'entendre, ça, dans votre cerveau.
36:50 - Parlez-en aux responsables politiques.
36:52 - Mais non, je me demande votre avis à vous.
36:54 Est-ce que vous avez changé là-dessus ?
36:56 - Non, non, moi je n'ai pas changé là-dessus.
36:58 - Ah bon, d'accord. Donc vous êtes d'accord pour le constat,
37:00 mais quand même, vous n'êtes pas d'accord
37:02 pour le mode opératoire.
37:04 - Je ne dis pas que le Rassemblement National est d'extrême droite,
37:06 je ne dis pas ça, mais je dis que chacun a le droit
37:08 à sa culture, à son histoire,
37:10 qui n'est pas la même, c'est d'accord.
37:12 - Mais alors comment vous comptez...
37:14 - Comment vous comptez, parce que si vous...
37:16 Je le répète, l'union fait parfois la force.
37:18 Comment vous comptez que le meilleur gagne ?
37:20 - D'accord, bon...
37:22 - On est mal parti.
37:24 - Le meilleur gagne. - Il y aura des élections un jour.
37:26 - Vous croyez qu'Alain va gagner seul ?
37:28 - Mais je...
37:30 - Il y a une chose qui m'inquiète, vous avez dit tout à l'heure, Pascal,
37:32 en rencontrant les responsables politiques qui parlaient
37:34 d'une montée en intensité
37:36 dans la puissance du diagnostic.
37:38 - Oui, je pense qu'avec Jordan Bardella,
37:40 j'ai été très frappé de ça,
37:42 et maintenant il est sans filtre, il dit les choses
37:44 telles qu'il le pense. Est-ce qu'il a raison ou pas,
37:46 c'est autre chose. - Je suis d'accord avec vous. - Il dit les choses.
37:48 - A chaque fois, je dis bien, à chaque fois
37:50 que le réel nous oblige à dire les choses
37:52 de manière plus forte, il y a une réaction
37:54 en face qui durcit la riposte
37:56 et des gens iront au tribunal
37:58 dans très peu de temps pour ce qu'on aura dit, là,
38:00 dans la séquence qui vient de se passer. Je vous le signe.
38:02 - Je vous avais raison. - C'est le cas à chaque fois.
38:04 Quand il y a eu des attentats, il y a eu un bâtissement
38:06 de l'arsenal législatif, il y a eu des condamnations,
38:08 des gens qui sont allés au tribunal pour défendre ce point de vue-là,
38:10 etc. On vit dans un pays
38:12 où on ne peut plus dire grand-chose, croyez-moi.
38:14 - Écoutons, moi je n'ai pas ce sentiment
38:16 quand même que justement, les uns et les autres,
38:18 ce que dit Mme Marion Maréchal,
38:20 c'est quand même assez fort.
38:22 - Ici, ils ne vont pas au tribunal, ils seront tapés dessus par ce que vous appelez
38:24 l'espace médiatique. - Oui, mais ce n'est pas grave.
38:26 - C'est l'espace médiatique, je ne sais pas dire...
38:28 - Non, non, c'est très grave. Les gens sont sensibles à ça, croyez-moi.
38:30 - Bon, écoutons M. Montbrial,
38:32 et je le dis pour Benjamin Nau,
38:34 il parle à la fois de cette dimension culturelle,
38:36 de ce qui peut se passer
38:38 de la part de la violence,
38:40 et, dit-il, d'une guerre civile possible.
38:42 Thibaud de Montbrial.
38:44 - Tous les sondages sur les questions régaliennes
38:46 montrent que le choc d'autorité,
38:48 c'est mon expression, mais ça résume
38:50 beaucoup de choses, est attendu par plus de 70%
38:52 des Français. Si l'Etat,
38:54 si l'exécutif n'est toujours pas capable
38:56 de le comprendre, si en même temps, il continue
38:58 à paralyser l'action publique,
39:00 c'est ça qui arrivera. Vous savez,
39:02 mais regardez, dans tous les pays où l'Etat est faible,
39:04 c'est ça qui est arrivé. Regardez l'évolution
39:06 des pays sud-américains. Il y a des gens qui me reprochent
39:08 de faire cette comparaison. Je ne dis pas que c'est le cas
39:10 aujourd'hui, je dis que c'est la prochaine étape.
39:12 Et c'est précisément ce risque
39:14 qu'il faut empêcher en prenant des mesures
39:16 qui sont des mesures drastiques.
39:18 Si on ne les prend pas, vous savez, la nature est hors du vide,
39:20 et il y aura une autre organisation
39:22 qui va se mettre en place. Il faut tout faire pour l'éviter.
39:24 - Centre de réflexion
39:26 de la sécurité, monsieur Thibaud
39:28 de Montbréal. Enfin, je n'imaginais
39:30 pas qu'en France, on puisse un jour parler de guerre civile.
39:32 - Avant. - Quand même, c'est
39:34 dans le débat aujourd'hui. - On ne parle pas de guerre civile.
39:36 - La guerre civile, la prochaine étape, bien sûr,
39:38 c'est entre guillemets, le bandeau que vous voyez,
39:40 c'est monsieur Thibaud de Montbréal qui...
39:42 - On a des guérillas urbaines, ça c'est sûr, on l'a vu
39:44 au mois de juin et juillet, qui peut-être
39:46 ne sont que les prémices de ce qui peut nous attendre
39:48 encore en plus grave, mais
39:50 on ne peut pas parler, et heureusement encore, de guerre civile.
39:52 - C'est ce qu'ils disent, ils ne disent pas qu'elle est là maintenant,
39:54 mais qui, madame Borne, a-t-elle appelé à la décence hier ?
39:56 C'est ça qui nourrit la guerre civile.
39:58 - On la supplémentalise, évidemment.
40:00 - C'est ça qui nourrit la guerre civile. - Madame Borne, personne ne sait
40:02 même qu'elle est Premier ministre. Pardonnez-moi
40:04 de le dire comme ça, si je voulais être vraiment désagréable.
40:06 - Une voiture vide arrive devant Matignon,
40:08 madame Borne en sort. - Ça ne vous a pas choqué ?
40:10 - Je veux dire, elle n'est quand même pas très
40:12 présente, convenons-en,
40:14 depuis la rentrée. - Vous avez raison,
40:16 mais si c'est pour dire ça... - Je crois que ce n'est pas
40:18 une première ministre qui est très présente.
40:20 Je crois qu'il y a une veillée ce soir, me dit Benjamin,
40:22 à Crépole, et je pense
40:24 qu'on a des images, une veillée avant
40:26 les obsèques de Thomas, puisque
40:28 les obsèques auront lieu demain. - C'est terrible, ça.
40:30 - Je vous propose, si vous voulez, de marquer
40:32 précisément un temps.
40:34 - Thomas,
40:36 le stylo,
40:38 vous pouvez, pour la veillée, si vous le voulez,
40:40 écrire...
40:42 ...
40:44 ...
40:46 ...
40:48 ...
40:50 - J'ai voulu marquer
40:52 un temps de silence, parce que...
40:54 d'avoir, évidemment,
40:56 une pensée...
40:58 ...
41:00 pour les parents,
41:02 évidemment, de Thomas, qui vivent
41:04 l'abominable. - Et la dignité,
41:06 parce que là, on n'est pas dans
41:08 les manifestations, je ne vais même pas
41:10 les qualifier ou les nommer,
41:12 qu'il y a pu y avoir, où on a vu des personnes
41:14 sur des chars, enfin, c'était
41:16 vraiment n'importe quoi. Alors là,
41:18 ce qui me frappe, c'est la
41:20 dignité des personnes, la dignité de la marche,
41:22 la dignité de tout, quoi.
41:24 - Autre sujet,
41:26 la famille du petit Émile,
41:28 qui a disparu,
41:30 il y a maintenant quelques semaines,
41:32 plusieurs semaines. - Moins, même.
41:34 - Aujourd'hui, ça aurait été
41:36 l'anniversaire du petit Émile.
41:38 Et à l'occasion des 3 ans
41:40 d'Émile, ce 24 novembre, ses parents
41:42 ont lancé un appel audio poignant
41:44 et sans haine à celui
41:46 ou ceux qui savent ce qui lui est
41:48 arrivé dans l'espoir de retrouver leur fils.
41:50 Je vous propose d'écouter cet appel
41:52 des parents.
41:54 - Ce 24 novembre,
41:56 c'est son anniversaire
41:58 et nous ne pouvons pas le fêter.
42:00 L'incertitude ajoute
42:02 à notre angoisse. Où est
42:04 notre petit garçon ?
42:06 Comment lui est-il arrivé ?
42:08 Nous voulons nous adresser
42:10 aujourd'hui à celui ou ceux
42:12 qui savent ce qui lui est arrivé.
42:14 S'il s'agit d'un accident,
42:16 peut-être avez-vous paniqué.
42:18 Si vous avez commis l'irréparable,
42:20 peut-être le regrettez-vous.
42:22 Peut-être craignez-vous les conséquences
42:24 et ne savez comment vous en sortir.
42:26 Tout cela, nous pouvons
42:28 le comprendre, mais nous en appelons
42:30 à votre cœur.
42:32 Comprenez notre détresse.
42:34 Dites-nous où est Emile.
42:36 Par pitié,
42:38 s'il est vivant, ne nous
42:40 laissez pas vivre sans lui.
42:42 Rendez-le-nous.
42:44 Par pitié, s'il est mort,
42:46 dites-nous où il se trouve.
42:48 Rendez-le-nous.
42:50 Ne nous laissez pas sans une tombe pour nous recueillir.
42:52 Tout cela, vous pouvez le faire
42:56 de mille manières, même
42:58 anonymement, sans avoir à vous dénoncer.
43:00 Mais ne nous laissez pas
43:02 vivre le restant de nos jours,
43:04 ainsi que nos familles,
43:06 avec cette affreuse angoisse qui nous broie le cœur.
43:08 Nous vous en supplions.
43:10 Dites-nous où il se trouve.
43:12 Rendez-nous, Emile.
43:14 C'est très poignant.
43:16 Mais pourquoi
43:18 si tard, ce message ?
43:20 Il a fallu attendre plus de deux mois pour que la famille
43:22 crie ce message de désespoir
43:24 et d'appel.
43:26 Moi, ce qui m'a toujours étonné dans cette affaire,
43:28 c'est effectivement le silence.
43:30 Je n'en conclus rien.
43:32 Non, non, mais j'en déduis rien.
43:34 Ils avaient parlé dans un journal.
43:36 Effectivement, dans Famille Chrétienne.
43:38 Non, non, mais je n'en tire aucune...
43:40 Mais d'expérience dans ce genre d'affaires,
43:42 quand un enfant disparaît, tout de suite,
43:44 la mère ou le père s'expriment là.
43:46 Depuis deux mois, c'est la première fois que je les entends.
43:48 Et je compatis totalement
43:50 à leur douleur, bien entendu.
43:52 C'est terrible, quand même. C'est terrible de ne pas savoir.
43:54 Il nous reste
43:56 quelques minutes pour...
43:58 Et c'est toujours difficile dans ces cas-là
44:00 d'enchaîner, mais je voulais qu'on parle du chômage
44:02 des seigneurs. J'en ai déjà parlé deux ou trois fois
44:04 dans l'émission. On se demande
44:06 parfois ce qui germe
44:08 dans l'état d'esprit ou dans le cerveau
44:10 de M. Le Maire, qui paraît-il un homme
44:12 extrêmement intelligent et très brillant,
44:14 dans la société française telle qu'elle est fracturée
44:16 déjà, d'aller chercher ces
44:18 pauvres seigneurs,
44:20 qui sont aujourd'hui dans un état très difficile
44:22 sur le marché de l'emploi, quand ils ont passé
44:24 55 et 56 ans, de trouver un job
44:26 et d'imaginer qu'on va moins
44:28 les indemniser
44:30 en termes de chômage et qu'au lieu
44:32 d'être sur 27 mois, ils ont le droit à 27 mois,
44:34 ils vont être que sur 21 mois. On se dit
44:36 mais qu'est-ce qu'ils ont dans la tête ?
44:38 Il n'y a pas autre chose
44:40 dans la France d'aujourd'hui
44:42 qu'aller chercher les seigneurs
44:44 qui déjà... C'est une galère absolue pour le
44:46 seigneur qui a plus de 55 ans
44:48 et qui est au chômage. Et vous avez Bruno Le Maire
44:50 qui vient expliquer.
44:52 Comme ça, ça lui a pris, je ne sais pas pourquoi.
44:54 Après, alors, donc, ils vont déjà
44:56 travailler plus tard, jusqu'à 63
44:58 ou 64 ans
45:00 aujourd'hui.
45:02 - Quand ils ont un travail, oui.
45:04 - Bien évidemment. - C'est la même raison.
45:06 - C'est la même raison en réalité. C'est la même raison
45:08 que la réforme des retraites. Souvenez-vous à l'époque
45:10 de la réforme des retraites, il fallait trouver de l'argent
45:12 et ça concerne combien ?
45:14 - Moi, je vais... Alors franchement...
45:16 - Je ne suis pas là pour le défendre.
45:18 La logique, c'est... Il fallait
45:20 trouver de l'argent il y a un an. On a fait la réforme des retraites.
45:22 On a trouvé cet argent. C'était peu d'argent.
45:24 Et comme le chômage des
45:26 seigneurs est un problème, on va rendre le chômage des
45:28 seigneurs moins cher en indemnisant moins. C'est la même logique
45:30 comptable. - Je rappelle que d'ailleurs, ce qui était
45:32 au départ une assurance chômage qui bulle
45:34 cas aujourd'hui. - Oui, oui, je suis d'accord.
45:36 - Écoutons.
45:38 - Pardonnez-moi, mais je suis soumis à la climatisation
45:40 comme je vous le dis souvent et j'en suis vraiment désolé.
45:42 Écoutez, c'est M. Le Maire
45:44 qui me fait éternuer. C'est de sa faute. Écoutons.
45:46 - Prenez
45:48 l'indemnisation des seigneurs. Qu'est-ce qui
45:50 justifie qu'on ait encore des
45:52 durées d'indemnisation différentes
45:54 suivant qu'on a plus de 55 ans
45:56 ou moins de 55 ans. Vous avez plus de 55
45:58 ans, la durée d'indemnisation c'est 27 mois.
46:00 Aujourd'hui, le lot commun
46:02 c'est 18 mois.
46:04 Pourquoi 27 mois d'indemnisation du chômage
46:06 pour avoir plus de 55 ans ? Parce qu'ils voudraient moins
46:08 les plus de 55 ans ? Alors que c'est de l'expérience,
46:10 c'est du savoir-faire, que
46:12 nous avons besoin d'eux. Je ne vois
46:14 aucune raison pour qu'il y ait une durée
46:16 d'indemnisation plus longue de ceux qui ont plus de 55
46:18 ans par rapport aux autres. Parce que dans le fond,
46:20 c'est une hypocrisie totale. C'est une façon
46:22 de mettre à la retraite, de manière
46:24 anticipée, les plus de 55 ans.
46:26 Et moi je crois exactement le contraire.
46:28 Le taux d'emploi en France, c'est 68%.
46:30 Le taux d'emploi des seigneurs,
46:32 c'est 10 points de moins. C'est 57%.
46:34 - Et ça c'est à cause de la durée d'indemnisation.
46:36 - Évidemment, c'est un gigantesque gâchis et c'est
46:38 une hypocrisie collective complète.
46:40 - Ce que vous dites, c'est qu'en fait cette durée d'indemnisation, elle incite
46:42 à rester en dehors de l'emploi.
46:44 - Vous avez 28 mois d'indemnisation du chômage.
46:46 Dans le fond, qu'est-ce qu'on vous dit ? On vous dit
46:48 "écoutez, partez à la retraite tranquillement, on n'a plus besoin
46:50 de vous". Moi ça me révolte.
46:52 C'est peut-être parce que j'approche des 55 ans.
46:54 Mais je considère qu'aujourd'hui,
46:56 une personne qui a plus de 55 ans, si elle n'a pas de
46:58 difficultés physiques, si elle n'a pas
47:00 de troubles musculosquelettiques ou qu'elle a pas un métier
47:02 pénible, on a besoin d'elle.
47:04 - Nous sommes parfaitement d'accord.
47:06 Tous les gens qui ont plus de 55 ans,
47:08 c'est pas leur...
47:10 - L'inverse...
47:12 - C'est pas leur faute.
47:14 - C'est juste fou.
47:16 La problématique est totalement inversée.
47:18 En gros, c'est...
47:20 Vous avez une chance. Vous avez 55 ans,
47:22 vous êtes au chômage, c'est une chance.
47:24 Vous allez pouvoir retrouver votre emploi.
47:26 - C'est un niveau de déconnexion du monde
47:28 qui est si...
47:30 Quand je dis "c'est une oeuvre d'art", c'est une oeuvre
47:32 d'art, une phrase pareille.
47:34 - D'autant plus que c'est annoncé au moment
47:36 où le chômage repart.
47:38 - Ce qui est sidérant, c'est que
47:40 Emmanuel Macron, durant la réforme des retraites,
47:42 nous a expliqué, puisque tout le monde
47:44 le lui disait, c'est pas la peine de monter
47:46 l'âge de la retraite si les gens n'ont pas de travail.
47:48 Et que répondait-il ?
47:50 Que ça allait être la grande action de son quinquennat,
47:52 faire baisser le chômage des égéniens, etc.
47:54 - Non, c'est qu'il baisse partout.
47:56 Il a baissé partout.
47:58 La part des réformes,
48:00 ça baissait partout et puis c'est en train de remonter.
48:02 - Oui, mais ils avaient dit
48:04 qu'ils mettraient le paquet là-dessus.
48:06 - Il a engueulé les chefs d'entreprise en disant "réveillez-vous".
48:08 - On aurait pu imaginer une baisse des charges pour les embauches
48:10 des seigneurs, par exemple.
48:12 - Oui, ça ça serait... Bravo !
48:14 - Je suis pas allé chercher très loin l'idée, vous savez.
48:16 - Bravo ! - Ça marche jamais dans ce sens-là.
48:18 - Ça c'est intelligent, plutôt que
48:20 de s'attaquer à l'indemnité
48:22 des seigneurs,
48:24 de rônier de six mois.
48:26 Bref.
48:28 On va terminer par un sourire.
48:30 Il n'y en a pas eu beaucoup, je suis d'accord
48:32 avec vous dans cette émission. Loin de là.
48:34 Valérie Lemercier, qui animera
48:36 les Césars, a fait
48:38 une... Vous avez vu ce qu'elle a fait ?
48:40 Une performance dans l'émission
48:42 "En aparté" de Nathalie Lévy,
48:44 où elle est arrivée en dansant
48:46 et en chantant du Charles Aznavour.
48:48 Voyez quelques images, on est déjà
48:50 en retard, je sais pas si on ira au bout de la séquence,
48:52 mais au moins, regardez ça,
48:54 c'est merveilleux. C'est merveilleux de
48:56 fantaisie, d'intelligence et de légèreté.
48:58 (musique)
49:00 (musique)
49:02 J'ai travaillé des années sans répit, jour et nuit pour réussir, pour gravir le sommet, en oubliant, s'ouvrant, ma course contre le temps.
49:26 Mes amis, mes amours, mes emmerdes, à corps perdu, j'ai couru, à soif et à soie obstinée, vers l'horizon, l'illusion, vers l'absinthe,
49:46 et ça nous fait du bien de voir ces images-là, d'entendre ça, c'est sur Canal, c'est en aparté, c'est merveilleux, Olivier Bentemoune qui est arrivé,
49:55 et Olivier qui a été longtemps journaliste spécialiste de cinéma et qui est toujours spécialiste de cinéma, j'imagine, même s'il en parle moins,
50:02 j'imagine que vous étiez dans la salle, lorsque, il y a quelques années, elle était présidente des Césars, maître des cérémonies plus exactement,
50:09 - Voilà, et elle était entrée avec cette chanson de Zouk Machine, et là, elle sera de nouveau la maître des cérémonies,
50:20 - Non, elle sera la présidente, elle est upgradée, elle fait le discours d'ouverture, ensuite, elle s'assoit, elle est présidente.
50:29 - Mais elle est formidable ! - Elle est géniale, elle a 10% de ce qu'elle peut faire, vous avez vu quand elle fait le biopic sur Céline Dion ?
50:37 - Elle est magnifique, elle est extraordinaire ! - Elle est vraiment très bien !
50:40 - Et puis elle ne va pas nous faire du wokisme... - Avec un peu de chance, ça fera deux éditions de César, sans wokisme...
50:49 - Bon, on est exactement à H-18, en 18 heures, les otages israéliens doivent être en principe libérés, on va parler essentiellement de ça ce soir,
51:01 évidemment avec mes invités, il y aura Gilles Taillet, qui est le vice-président du CRIF, et puis en Israël, on appellera Colette Avital,
51:07 qui est une ancienne députée à la CNESET, qui a même été la vice-présidente de la CNESET, on espère la voir, parce qu'elle a beaucoup d'activités diplomatiques en ce moment.
51:15 - Je salue, il y a beaucoup de gens qui nous écoutent régulièrement, je salue Michel Mézy, qui est un joueur dont vous vous souvenez peut-être,
51:22 qui jouait au Nîmes Olympique jadis, et qui nous écoute régulièrement, tous les soirs, Arnold Kara, alors Arnold Kara, ça l'amuse,
51:30 parce que j'ai parlé d'oeuvres d'art, donc ça l'amusait.
51:33 Merci vraiment à tous, c'était la dernière de la semaine, demain ce sera la Mille Eliott de Val, c'est vrai que cette semaine, grâce à vous d'ailleurs,
51:42 les audiences étaient au rendez-vous sur une actualité dramatique, très dramatique.
51:46 Jean-Luc Lombard était à la réalisation ce soir, Dominique Rémond était à la vision, Arnaud Portel a été au son, merci à Benjamin Nau, à Robin Piette, à Florian Doré,
51:54 toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr, Olivier dans une seconde, Julien Pasquier entre 22h et minuit, demain matin Romain Désarbes, et on se retrouve à 9h demain, bonne soirée.
52:04 Allez.
52:05 *Bisous*