Les agressions d’élus en hausse de 15 % en 2023 : un maire témoigne
Avec Jean-Luc Algay, Maire de L’Houmeau (Charente-Maritime)
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VIE_EN_VRAI-2023-11-20##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VIE_EN_VRAI-2023-11-20##
Transcript
00:00 - Bon matin Sud Radio, la vie en vrai.
00:03 - La vie en vrai, justement la vie de maire d'une commune, d'un village, d'une ville.
00:06 Nous sommes avec ce matin Jean-Luc Allgay, qui est maire de Loumaux, c'est en Charente-Maritime.
00:12 Bonjour !
00:13 - Bonjour !
00:14 - Vous aviez été agressé l'été dernier alors que vous tentiez d'interdire l'installation de caravanes de gens du voyage sur un terrain de football.
00:22 Alors selon une enquête du Cevipof, là un peu sur les violences contre les élus, il y a une augmentation des incivilités à l'encontre des maires.
00:30 Aujourd'hui ce sont plus de 7 maires sur 10 qui déclarent en avoir subi.
00:35 Comment ça se traduit ? Alors vous, vous aviez été directement victime de ça.
00:39 - Oui, oui, j'ai été victime d'abord au mois de mars de menaces, de séquestration,
00:44 parce que j'achetais des terrains qui étaient en espaces naturels sensibles,
00:49 que si je continuais j'allais me faire séquestrer.
00:52 Et après au mois d'août, une violence physique sur le terrain par des gens du voyage qui voulaient absolument rentrer sur le terrain.
00:59 Et après bon, il y a aussi beaucoup d'incivilités ailleurs, mais c'est surtout des personnes comme on est une commune littorale,
01:05 de passage, et qui n'acceptent pas, il y a des règles qui ont été mises en place, et qui n'acceptent pas les remontrances ou la frustration.
01:12 - Oui, c'est ça. Vous en parlez avec vos collègues, d'autres maires, d'autres communes,
01:17 ils sentent aussi cette augmentation, disons d'un manque de respect, et puis qui conduit à ces incivilités ?
01:24 - Ah oui, tout à fait. Il n'y a pas longtemps encore, j'ai accompagné une collègue à moi,
01:28 qui est sur la communauté de la Rochelle, qui a eu des menaces,
01:32 où un émissaré lui a dit "si vous vous enlevez, vous faites ce que vous avez dit de faire,
01:38 vous savez, j'ai neuf armes à la maison, et je sais m'en servir".
01:42 Donc voilà, il y a tout type d'incivilités, des insultes, jusqu'à des menaces.
01:46 - Oui, c'est ça. Qu'est-ce que vous pouvez répliquer, vous, les maires ?
01:50 Est-ce que vous attendez davantage de fermeté dans des condamnations via l'État, et puis donc la justice,
01:57 ou est-ce qu'il y a autre chose à faire ? Et je ne sais pas quoi, d'ailleurs.
02:01 - Il y a deux choses, vous savez, on est en première ligne sur tous les fronts,
02:06 les ministres viennent en premier parce qu'on est très accessibles,
02:10 mais il faut beaucoup plus, premièrement, beaucoup plus de fermeté de la justice.
02:13 Il n'y a pas assez de fermeté. C'est un élu de la République, moi je suis maire,
02:17 je suis aussi officier de police judiciaire et d'État civil,
02:20 donc on doit le respect, le maire doit être exemplaire, mais on nous doit le respect.
02:24 Et la deuxième chose, c'est aussi la gestion d'une commune, qui devient de plus en plus pointue,
02:30 il faut être très bon gestionnaire, on a des dotations, ou d'autres,
02:35 la taxe d'habitation qui a été supprimée, on n'a plus la dynamique,
02:38 donc les budgets deviennent de plus en plus serrés et compliqués à faire,
02:42 et on a des attentes fortes et désaménistrées sur le terrain.
02:44 - Oui, c'est ça. Et on dit bien souvent aussi que, globalement,
02:47 alors vous allez peut-être avoir du mal à répondre à cette question,
02:50 mais que globalement, l'administration est plus forte et plus lourde
02:54 qu'un maire et son conseil municipal.
02:58 - Alors, il y a deux choses, il y a, dans une commune comme la mienne,
03:02 il fait partie d'un EPTI, une communauté d'examination,
03:05 et après on a au-dessus l'État, mais bon, moi j'ai de la chance,
03:09 je m'entends très bien avec eux, et j'ai de très bons techniciens
03:12 autour de moi qui m'accompagnent, mais après, il y a l'EPTI,
03:16 et c'est vrai que la machine administrative est extrêmement lourde,
03:20 et souvent, je vous dis souvent, parce que moi je suis élu depuis 2014,
03:24 avant que j'ai été chef d'entreprise, souvent, j'ai l'impression,
03:28 et plus que l'impression, que les techniciens prennent le pouvoir sur les élus.
03:31 - Oui, c'est ça. Et dans ces conditions, on vient vous faire des reproches,
03:36 alors que ce n'est pas vous qui avez le dernier mot sur certaines décisions.
03:41 - Oui, parce que les décisions sont très compliquées,
03:44 des fois c'est de la compétence de la communauté d'agglomération,
03:47 des fois c'est la compétence de la commune, des fois c'est l'État qui nous impose,
03:51 ou la région, ou le département qui nous...
03:53 Bon, c'est tellement varié les compétences de différentes collectivités,
03:58 que les administrés, eux, la première chose, l'élu qui est le plus accessible
04:03 et qui est le plus direct, c'est le maire. Et les consignes.
04:06 - Oui, absolument. Il y a le salon des maires, là,
04:09 qui ouvre cette semaine à Paris, Porte de Versailles,
04:12 vous venez y faire un tour, il y aura 10 000 élus qui vont être là.
04:15 - Oui, non, j'étais la semaine dernière place Beauvau,
04:19 parce que le ministre m'avait invité avec d'autres pour expliquer la violence sur les élus,
04:23 j'y suis allé l'année dernière, et cette année, vous voyez, je vais,
04:27 parce que je suis vice-président de la communauté d'agglomération de La Rochelle,
04:30 et avec les stratégies de développement économique et frontières,
04:33 je vais expliquer aux élus du BAB, c'est-à-dire de Bayonne, Biarritz et Anglais,
04:38 on fait des échanges et je m'en vais sur Bayonne pour échanger sur nos différentes stratégies.
04:42 Donc cette année, je ne peux plus y aller.
04:43 - Oui, voilà, on ne vous croisera pas, puisque nous serons en direct sur Sud Radio,
04:46 demain soir, 17h à 20h, avec Jean-Jacques Bordin,
04:50 mercredi également, mercredi matin, et puis mercredi soir aussi
04:53 avec les vrais voix, Cécile de Ménibus, et Philippe David,
04:56 vous n'aurez pas l'occasion et le plaisir de rencontrer et de croiser Cécile de Ménibus.
04:59 Mon cher Jean-Luc Allgay.
05:01 Bon, vous devez être heureux quand même, malgré tout,
05:03 parce que La Rochelle, c'est chez vous, en rugby,
05:06 s'est imposé face à Bordeaux-Bègle, hier.
05:09 Vous êtes supporter du club de La Rochelle ?
05:12 - Ah oui, je suis supporter, même quand ils étaient en pro des deux,
05:16 j'étais un supporter, et c'est une équipe qui est aussi,
05:20 qui représente parmi d'autres, mais qui représente très bien
05:23 La Rochelle, comment on dit, La Rochelle, belle et rebelle.
05:26 - Oui, absolument, bravo.
05:27 Merci Jean-Luc Allgay d'avoir été avec nous,
05:29 maire de Loumaux en Charente-Maritimes.
05:31 Il est 6h42, nous poursuivons sur Sud Radio.
05:34 On en reparlera d'ailleurs de la vie de maire d'élus
05:38 avec l'édito d'Elisabeth Lévy, tout à l'heure à 8h15 sur Sud Radio.
05:42 Ciao.
05:42 [Musique]