Avec Georges Fenech, ancien magistrat et auteur de “L'ensauvagement de la France : La responsabilité des juges et des politiques” ; Philippe Charlez, expert en questions énergétiques ; Christine Cerrada, avocate et auteure de "Placements abusifs d'enfants : Une justice sous influences" publié aux éditions Michalon.
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00:00:00 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:00:04 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états
00:00:08 Nous sommes en guerre
00:00:10 Non Fabien, tu ne gagneras pas avec un steak
00:00:13 Parce que le peuple c'est le boss et Macron c'est l'employé
00:00:17 Nous sommes dans une guerre hybride
00:00:19 Où qui sommes sans passer les femmes
00:00:22 Ministérie de la Mujer et du Génére et de Martial, à foire
00:00:25 Ministérie des Auras Publicas, à foire
00:00:29 Nous sommes en guerre
00:00:30 Et bien si vous avez entendu le nouveau président d'Argentine Xavier Millei
00:00:34 Les ministères de la femme, dehors
00:00:38 Les ministères de ceci, dehors
00:00:40 On va en reparler de le ravié Millei, le nouveau président argentin
00:00:44 C'est très intéressant et beaucoup plus compliqué qu'on ne vous le présente
00:00:49 Mais en attendant, on va en parler
00:00:52 La guerre, la guerre, oui nous sommes en guerre
00:00:54 Il ne croyait pas si bien dire ou si mal dire Emmanuel Macron
00:00:57 C'était au moment du Covid, mais c'est rien le Covid à côté de ce qu'il se passe
00:01:00 Notamment à Crépole, on va en parler avec Georges Fenech
00:01:03 On va aussi parler effectivement
00:01:06 Vous vous rappelez ?
00:01:08 On va piche en l'air l'économie russe, on va la mettre à genoux
00:01:11 Et bien la France aide l'exportation du gaz russe et de l'uranium
00:01:17 Comment ? Oui comment ? L'embargo !
00:01:19 Les Russes, nos ennemis !
00:01:20 Et bien oui, on va en parler aussi avec un expert énergétique
00:01:24 Qui nous dira ce qui se passe
00:01:26 Et puis on va parler effectivement de la confession de Brigitte Macron à Paris Match
00:01:31 Très intéressante
00:01:33 Et nous allons recevoir une avocate pour un problème bouleversant
00:01:38 Les placements abusifs d'enfants
00:01:40 Terrifiants histoires, terrifiants drames
00:01:43 Hélas, quotidien pour un certain nombre de gens
00:01:45 Christine Serrada sera la seconde partie de cette émission
00:01:50 En attendant, auditeurs de Sud Radio, résistants de Sud Radio
00:01:54 Attachez vos ceintures, on part !
00:01:57 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:02:01 Ici Sud Radio
00:02:05 Les Français parlent au français
00:02:10 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:02:13 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:02:16 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:02:19 Kripol, la Drôme
00:02:23 Un village de 500 habitants
00:02:26 Et ce week-end, l'horreur
00:02:28 L'horreur ou l'ensauvagement ?
00:02:31 Le quotidien ou l'exceptionnel ?
00:02:34 On en parle tout de suite
00:02:36 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:02:39 Le fait du jour
00:02:40 La Boîne, il y a plus de 40 ans quand on arrive en ville
00:02:44 Quand on arrive dans un village, qu'est-ce qui se passe samedi soir ?
00:02:47 Une fête privée, le bal de l'hiver
00:02:49 350 jeunes dans la salle des fêtes du village de Kripol, dans la Drôme
00:02:53 Deux heures du matin, un groupe d'au moins une dizaine de personnes se représentait devant la salle
00:02:57 Il s'agissait d'individus venus de l'extérieur de la commune
00:03:00 Un vigile qui leur interdit l'accès
00:03:02 A été blessé à l'arme blanche
00:03:05 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:03:06 Et il y a eu un adolescent tué
00:03:08 Thomas
00:03:09 Et écoutez, écoutez ce que dit, ce qu'a dit au parisien
00:03:13 L'organisatrice de la fête
00:03:15 Vous voyez une fête, une fête qu'on en fait un peu partout
00:03:17 En France et ailleurs, une fête de village
00:03:19 Écoutez
00:03:20 Donc je vois que mon fils est là
00:03:22 Voilà il était là, tout allait bien
00:03:24 J'avais vu mon congenant entre temps qui était lui, qui avait été frappé
00:03:29 Je rentre dans la salle, je vais dans la cuisine
00:03:31 Là je vois Thomas
00:03:33 Longer par terre
00:03:35 Avec aussi des gens qui me savent le souvenir
00:03:37 Ils sont venus avec des couteaux de cuisine, des couteaux de boucher
00:03:42 On peut rien faire à la fête avec des couteaux de cuisine et de boucher
00:03:44 Faut pas dire que c'était une bagarre, non
00:03:46 Ils sont venus, ils ont planté des gens
00:03:48 Les autres ont voulu se défendre
00:03:50 Ils ont voulu se défendre et défendre les autres
00:03:52 Voilà, protéger
00:03:54 Donc nous on a enfermé tout le monde dans la salle
00:03:56 En attendant que la gendarmerie arrive
00:03:58 On s'est tous cafetrés dans la salle
00:04:00 On a fermé tout le monde dans la salle, on a empêché tout le monde de sortir
00:04:03 Parce qu'il y avait beaucoup d'enfants
00:04:05 De mineurs, il y avait des parents qui venaient chercher leurs enfants
00:04:09 A la fin du bal
00:04:11 Et on savait pas ce qu'il y avait dehors en fait
00:04:13 On savait pas où ils étaient
00:04:15 On s'est tous enfermés pendant des heures et des heures
00:04:17 Les pauvres, il y avait du temps partout
00:04:19 Ils avaient peut-être 15 ans, 16 ans ces gens-là
00:04:22 Ces jeunes
00:04:24 Et moi ce qui m'inquiète c'est est-ce qu'ils vont être punis ?
00:04:26 J'y crois pas, c'est ça le problème
00:04:28 C'est qu'on ne croit même pas à la punition en France
00:04:30 On ne croit même pas à la punition en France
00:04:34 Ils ont attendu pendant des heures que la gendarmerie arrive
00:04:38 Voilà ce que dit la responsable
00:04:40 Georges Menech, vous êtes d'ancien magistrat
00:04:42 Vous avez été député
00:04:44 Vous avez écrit un livre qui a beaucoup de succès
00:04:46 Et justement, et légitimement
00:04:48 "L'Ensauvagement de la France, la responsabilité des juges et des politiques"
00:04:52 Aux éditions du Rocher
00:04:54 Alors, on dirait
00:04:56 Certains ont commencé à dire "faits divers"
00:04:58 Oui, faits divers
00:05:00 Un fait divers plus un fait divers
00:05:02 Mais voilà encore des gens
00:05:04 Deux se font réfuser par un vigile
00:05:06 Je rappelle simplement, ils sont revenus à quelques dizaines
00:05:09 De cités différentes, de villes différentes
00:05:11 Et il s'est passé ce qu'il s'est passé
00:05:13 À l'arme blanche
00:05:15 Georges Menech
00:05:17 Moi ce qui me frappe
00:05:19 C'est la manière dont les médias traitent cette affaire
00:05:23 Comme un simple fait divers
00:05:25 La Dépêche AFP
00:05:27 Qui parle de "troubles faites"
00:05:29 Vous vous rendez compte ?
00:05:31 Des gens qui sont venus jouer les troubles faites
00:05:33 Qui parlent de "Rix"
00:05:35 Ça n'est ni des troubles faites, ni une "Rix"
00:05:37 C'est une véritable "Rasia"
00:05:39 Qui a été commise par des jeunes
00:05:43 Dont on ne doute pas les origines
00:05:47 Ils viennent d'une cité
00:05:49 Ils ont voulu en faire des morts
00:05:52 Ils sont arrivés avec des véritables armes
00:05:54 Des couteaux de 20 à 25 cm
00:05:56 À l'âme
00:05:58 Véritablement des armes pour tuer
00:06:00 Il ne s'agit pas d'une "Rix"
00:06:02 Qui aurait mal tourné
00:06:04 Il s'agissait d'une expédition
00:06:06 Manifestement coordonnée
00:06:08 Préméditée
00:06:10 D'individus qui viennent d'un quartier
00:06:12 D'une cité de Romance-sur-Isère
00:06:14 Et qui ont transformé cette fête
00:06:16 En véritable horreur
00:06:18 En véritable cauchemar
00:06:20 Et malheureusement la mort du jeune Thomas
00:06:22 Qui personnellement moi m'émeut beaucoup
00:06:26 Surtout que j'ai entendu son profil
00:06:28 C'était un jeune exceptionnel
00:06:30 Qui jouait au rugby, qui n'avait aucun problème
00:06:32 Et qui était venu là pour faire la fête
00:06:34 Proprement dit
00:06:36 Voilà, donc le jeune Thomas
00:06:38 Malheureusement a inscrit son nom dans une très très longue liste
00:06:40 De jeunes qui ont été tués
00:06:44 Au couteau, à la Kalachnikov
00:06:46 C'est une longue série
00:06:48 Qui signifie que notre société aujourd'hui
00:06:50 Est véritablement une société ensauvagée
00:06:52 Des scènes d'oranges mécaniques
00:06:54 Tout ce que j'ai voulu dénoncer
00:06:56 Effectivement dans ce livre que vous avez rappelé
00:06:58 Et qui quotidiennement
00:07:00 Montre que c'est malheureusement
00:07:02 Une réalité de notre pays aujourd'hui
00:07:04 Dont la sécurité n'est plus assurée
00:07:06 Alors on va en parler justement
00:07:08 Georges Fenech, je rappelle dans "Le Dauphiné libéré"
00:07:10 Ils ont raconté un peu ça
00:07:12 Dans la dernière édition
00:07:14 Voici ce que disait un jeune homme, je vous le lis
00:07:16 Un jeune homme dit "On s'amusait, on était entre copains
00:07:18 A passé un bon moment ensemble
00:07:20 Et un peu vers la fin, des individus sont arrivés
00:07:22 J'ai entendu que dehors
00:07:24 Ca s'agitait, il y avait un introublement
00:07:26 Je suis sorti, je me suis pris un coup de couteau dans l'épaule
00:07:28 Et dans le dos, j'ai vu mon pote Thomas
00:07:30 Se faire poignarder, j'ai eu peur
00:07:32 Je me suis retourné dans la salle
00:07:34 J'ai vu un autre pote à moi se faire planter dans le dos
00:07:36 J'ai compressé sa blessure pour faire un garrot
00:07:38 Il a été touché au rein
00:07:40 C'était l'horreur, pour moi c'était clairement
00:07:42 Un attentat, les agresseurs ont dit
00:07:44 On est là pour planter des blancs
00:07:46 On est là pour planter des blancs
00:07:48 Son voisin confirme ses propos et ajoute
00:07:50 C'était pas juste une bagarre comme on a l'habitude
00:07:52 Où ça s'envoie des petits coups de poing
00:07:54 Les balles de village, on les a tous fait cet été
00:07:56 Dans un bon bal, il y a toujours une bagarre
00:07:58 Mais à la fin, sinon c'est pas un bon bal
00:08:00 La bagarre c'est très bien
00:08:02 Là on est arrivé entre 15 et 20 personnes, on les connaissait pas
00:08:04 Ils ont sorti les couteaux
00:08:06 Alors Georges Fénin quand on entend ça
00:08:08 On se dit mais c'est un sauvagement
00:08:10 Vous avez parlé dans votre livre longuement
00:08:12 Justement
00:08:14 Et puis, il y a autre chose aussi
00:08:16 Alors vous allez me dire c'est difficile
00:08:18 Ils ont entendu pendant des heures que la gendarmerie arrive
00:08:20 Et puis
00:08:22 Vous avez entendu ce que dit cette dame
00:08:24 L'organisatrice
00:08:26 Il dit mais est-ce qu'ils vont être punis ?
00:08:28 Je doute
00:08:30 Mais c'est ce doute qui est terrible pour les gens
00:08:32 Oui parce que
00:08:34 Chacun comprend bien
00:08:36 Aujourd'hui que
00:08:38 La justice est défaillante
00:08:40 Sans quoi
00:08:42 Nous n'aurions pas
00:08:44 Tous ces mineurs
00:08:46 Qui ont ce sentiment
00:08:48 D'impunité
00:08:50 Et qui franchissent aujourd'hui
00:08:52 Des choses que moi je ne voyais pas
00:08:54 Lorsque j'étais en fonction
00:08:56 J'ai vu des jours rudes, des rixes, etc
00:08:58 Mais là, à ce point là
00:09:00 On est passé dans une autre dimension
00:09:02 Ce sont des jeunes individus
00:09:04 Qui n'ont plus peur de rien
00:09:06 Qui n'ont pas peur de la police
00:09:08 Qui n'ont pas peur de la justice
00:09:10 Et pour cause
00:09:12 Lorsque j'entends le témoignage de cette dame
00:09:14 Elle reflète finalement
00:09:16 L'immense majorité de nos compatriotes
00:09:18 Qui comprennent bien que
00:09:20 La sanction n'est plus appliquée
00:09:22 Comme elle le devrait
00:09:24 Qu'on fait jouer toutes les sortes
00:09:26 D'excuses
00:09:28 La culture de l'excuse comme l'on dit
00:09:30 C'est à dire ces individus
00:09:32 Qui font l'objet de discriminations
00:09:34 Vous comprenez
00:09:36 Il faut les comprendre
00:09:38 Quand je vois qu'il y a à peu près deux semaines
00:09:40 Un de ces mineurs
00:09:42 Pour avoir traîné
00:09:44 Un policier sur 20 mètres
00:09:46 Avec une voiture
00:09:48 Qui est pour moi une tentative d'homicide
00:09:50 Sentir avec une peine
00:09:52 Extraordinaire
00:09:54 Une peine de 35 heures de travail dans l'intérêt général
00:09:56 Alors que ce pauvre policier
00:09:58 A 30 jours d'incapacité de travail
00:10:00 Qu'il aurait pu d'ailleurs y laisser la vie
00:10:02 On voit bien qu'il y a aujourd'hui
00:10:04 Une défaillance
00:10:06 Mais je dis une grave défaillance
00:10:08 C'est parce qu'il y a un abîme
00:10:10 Enfin un fossé quoi
00:10:12 Mais pourquoi ?
00:10:14 Pourquoi ?
00:10:16 Qu'est-ce qui se passe ?
00:10:18 Ça fait des décennies que ça dure en réalité
00:10:20 Encore une fois
00:10:22 Il y a tout un courant qui a imprégné
00:10:24 Au sein de la magistrature
00:10:26 Qui consiste à dire
00:10:28 Que finalement
00:10:30 Ces actes de délinquance
00:10:32 Ils s'inscrivent comme une conséquence logique
00:10:34 De la misère
00:10:36 De la souffrance, de la discrimination
00:10:38 De la vie dans ces banlieues
00:10:40 Et que donc il faut quelque part
00:10:42 Avoir une certaine compassion
00:10:44 Pour le criminel
00:10:46 Et ce courant il a vraiment infusé
00:10:48 Ce qui fait qu'aujourd'hui
00:10:50 Vous avez des mineurs qui comparaissent devant les tribunaux pour enfants
00:10:52 Et qui ne sont pas sanctionnés comme ils le devraient
00:10:54 Il faudrait revenir
00:10:56 A la tolérance zéro
00:10:58 Dès le premier acte
00:11:00 Il faut une sanction lisible
00:11:02 Mais bien sûr
00:11:04 Aujourd'hui on fait tout le contraire
00:11:06 Lorsque vous avez un mineur qui compare devant
00:11:08 Un tribunal pour enfants
00:11:10 On a créé sous le ministère de M.Dupont-Moretti
00:11:12 La césure du procès pénal
00:11:14 On le déclare coupable
00:11:16 On l'envoie à l'affaire à 6 mois, 8 mois, 9 mois
00:11:18 Pour savoir quelle peine on pourrait éventuellement le condamner
00:11:22 Donc vous voyez bien que
00:11:24 Cette impunité elle est réelle
00:11:26 Et quand bien même une peine serait prononcée
00:11:28 On est incapable de la faire exécuter
00:11:30 Voilà, et souvenez-vous de ce cri de la police
00:11:32 A juste titre
00:11:34 En disant que le problème de la police c'est la justice
00:11:36 Voyez-vous ?
00:11:38 Donc tant qu'on n'aura pas effectivement
00:11:40 Redonné à la justice
00:11:42 Cette véritable mission
00:11:44 Qui est aussi de sanctionner
00:11:46 A la hauteur de la gravité
00:11:48 De ce qui se passe dans notre pays
00:11:50 Moi je pense à nouveau à la petite Lola
00:11:52 Faut pas oublier
00:11:54 Torturée et assassinée dans des conditions épouvantables
00:11:56 Par une ressortissante
00:11:58 Algérienne qui faisait l'objet d'une OQTF
00:12:00 Qui n'était pas exécutée
00:12:02 Je repense à tous ces jeunes qui sont morts aussi
00:12:04 Poignardés
00:12:06 Sous la Kalachnikov, les trafics de drogue
00:12:08 Je pense à tous ces féminicides
00:12:10 Je pense à tous ces élus
00:12:12 Il y a 40 maires qui démissionnent chaque mois
00:12:14 Qui sont agressés
00:12:16 Je pense à toute cette délinquance
00:12:18 Qu'on ne sait plus maîtriser
00:12:20 Et qui aujourd'hui fait que notre pays
00:12:22 Vient une période terrible
00:12:24 Donc ça veut dire
00:12:26 Georges Fenech, on peut dire aujourd'hui
00:12:28 Quand on voit ça, que des crépoles
00:12:30 Si la situation continue comme ça
00:12:32 Celle que vous décrivez effectivement
00:12:34 La justice, la police
00:12:36 Il y aura des crépoles demain, après-demain et après-après-demain
00:12:38 Écoutez
00:12:40 Les crépoles dans la Drôme
00:12:42 Vous imaginez ces petits villages de 500 habitants
00:12:44 Où tout le monde se connaît
00:12:46 Le choc terrible
00:12:48 Que ça produit
00:12:50 Mais ce qu'on peut craindre aussi
00:12:52 C'est que demain
00:12:54 Il y ait une autodéfense
00:12:56 Qui s'organise
00:12:58 C'est ça, vous comprenez
00:13:00 Parce que vous ne pouvez pas mettre
00:13:02 Déjà des escadrons de gendarmerie partout
00:13:04 Vous ne pouvez pas mettre des gendarmes
00:13:06 Devant chaque fête qui se déroule dans
00:13:08 Les 35 000 villages de notre
00:13:10 Beau pays, quand je dis beau pays
00:13:12 Qu'est-ce qu'il en est aujourd'hui ?
00:13:14 Et donc ce qu'on peut craindre c'est qu'il y ait un jour
00:13:16 Ce fameux face-à-face
00:13:18 Dont parlait Gérard Collomb
00:13:20 On vit côte-à-côte, demain face-à-face
00:13:22 Et puis alors moi je ne sais pas
00:13:24 J'ai pas confirmation de ce que
00:13:26 Vous avez fait état tout à l'heure
00:13:28 Mais je veux bien le croire, et ce ne serait pas surpris
00:13:30 Quand ces jeunes disent "on va se
00:13:32 Payer des blancs"
00:13:34 C'est ce que dit en tout cas l'un des participants
00:13:36 On verra bien parce que je pense
00:13:38 Qu'ils seront identifiés
00:13:40 Et c'est terrible de voir
00:13:42 Effectivement ces bandes qui se constituent
00:13:44 Comme ça et qui
00:13:46 N'hésitent pas aujourd'hui à tuer pour rien
00:13:48 Pour rien
00:13:50 - Mais très sincèrement, est-ce que
00:13:52 Vous Georges Fenech
00:13:54 L'ancien magistrat, enfin politique aussi
00:13:56 Est-ce que
00:13:58 Il faut hurler à la mort
00:14:00 Dès qu'on entend le mot "autodéfense"
00:14:02 Je pense juste quelque chose
00:14:04 Si on vous rappelait
00:14:06 De cette histoire
00:14:08 Qui a eu, où
00:14:10 Trois cambrioleurs sont rentrés chez quelqu'un
00:14:12 Je ne sais plus où c'était mais
00:14:14 Le type avait parti des arts martiaux, il a fait fuir
00:14:16 Deux d'entre eux, et il a arrêté
00:14:18 L'autre pour attendre la police, il avait prévenu la police
00:14:20 Il a été arrêté pour séquestration
00:14:22 Le cambriolé
00:14:24 Donc est-ce que à un moment donné
00:14:26 Il ne faut pas se défendre ?
00:14:28 - On marche sur la tête, moi je ne préconise pas bien entendu
00:14:30 D'en venir
00:14:32 A l'autodéfense, et je dis que c'est un risque
00:14:34 Vous savez
00:14:36 Les gens aujourd'hui, ils ont peur
00:14:38 Que ce soit partout, que ce soit dans les transports
00:14:40 Dans le métro, le nombre d'agressions
00:14:42 Qu'il y a dans les transports
00:14:44 Le nombre de femmes qui sont violées, mais même sur le champ de Mars
00:14:46 Au pied de la tour Eiffel
00:14:48 Il n'y a plus aucun endroit aujourd'hui
00:14:50 Qui est épargné par cette forme
00:14:52 De violence, vous savez
00:14:54 L'observatoire national
00:14:56 De la délinquance nous a appris
00:14:58 Qu'il y a environ 120 attaques
00:15:00 Au couteau par jour
00:15:02 Ce qui fait 44 000 attaques
00:15:04 Au couteau par an
00:15:06 Et il faut voir le profil
00:15:08 De ces agressions, il faut arrêter le déni
00:15:10 Il faut regarder en face ce qu'il en est
00:15:12 Quand vous avez dans nos prisons
00:15:14 Un peu
00:15:16 25% de ressortissants étrangers
00:15:18 Mais bien au-delà
00:15:20 Lorsque vous avez par exemple le Danemark
00:15:22 Qui vient de faire des statistiques
00:15:24 Sur l'origine
00:15:26 L'origine des délinquants violents
00:15:28 Ils en sont arrivés à 60%
00:15:30 Qui sont issus de l'immigration
00:15:32 Ce qui ne veut pas dire bien sûr
00:15:34 Que tous les migrants ou immigrés sont des délinquants
00:15:36 Mais il y a un vrai problème
00:15:38 Il y a un vrai problème culturel
00:15:40 Il y a un vrai problème d'intégration
00:15:42 Et si on ne regarde pas ça en face
00:15:44 On ne trouvera pas les solutions
00:15:46 Et comme vous dites
00:15:48 Il peut y avoir des réactions
00:15:50 Qui ne sont pas souhaitées
00:15:52 Des excès de l'autodéfense
00:15:54 Mais en attendant
00:15:56 On voit ce qui se passe tous les jours
00:15:58 Et que ça devient dramatique
00:16:00 Merci Georges Fenech
00:16:02 Merci
00:16:04 [Musique]
00:16:24 Et je n'oublierai jamais
00:16:26 Vous non plus auditeurs de Sud Radio
00:16:28 Et résidents de Sud Radio
00:16:30 L'immortelle prédiction
00:16:32 C'est que les immortels brûlent le mer
00:16:34 Nous allons mettre à genoux l'économie russe
00:16:36 C'est fait ?
00:16:38 Pas tout à fait
00:16:40 Mais on va parler de ce qui se passe
00:16:42 Avec le gaz russe
00:16:44 Et peut-être l'uranium notamment
00:16:46 A tout de suite
00:16:48 [Musique]
00:16:50 Berkhoff dans tous ses états
00:16:52 Ça balance pas mal sur Sud Radio
00:16:54 Il y a de l'eau dans le gaz
00:16:56 Entre le jazz et la Java
00:16:58 Mais il n'y a pas de l'eau dans le gaz
00:17:00 Entre la Russie et la France
00:17:02 Comment ? Comment ? Comment ? C'est pas vrai mais l'embargo etc...
00:17:04 De quoi vous parlez ?
00:17:06 On va vous dire ce qui se passe
00:17:08 C'est très simple, il faut comprendre
00:17:10 Il y a la morale et il y a les intérêts
00:17:12 Il y a les paroles et il y a l'action
00:17:14 Donc pour exporter son gaz
00:17:16 Par navire dans le monde entier
00:17:18 La Russie utilise des ports européens
00:17:20 Dont Zurbuchen et dont Saint-Nazaire
00:17:22 Exposition légale, légale exportation
00:17:24 Mais...
00:17:26 Mais écoutez, qu'est-ce qui se passe ?
00:17:28 C'est très simple, l'Europe ne peut pas se passer
00:17:30 Du gaz russe
00:17:32 Alors les ONG
00:17:34 Ukrainiens, les écolos
00:17:36 Disent "mais comment ? Comment ?
00:17:38 Je croyais qu'on avait l'embargo"
00:17:40 Oui, on a fait l'embargo sur le pétrole brut
00:17:42 On a fait l'embargo sur les carburants
00:17:44 Mais l'Union Européenne estime en ne pas pouvoir
00:17:46 Se passer totalement du gaz russe
00:17:48 Tout comme de sonner un an enrichi
00:17:50 Ceux-ci ne sont toujours pas sous sanction
00:17:54 Philippe Charlesz, bonjour
00:17:56 Bonjour
00:17:58 Vous êtes expert en questions énergétiques à l'Institut Sapiens
00:18:00 Vous avez écrit les 10 commandements
00:18:02 De la transition énergétique aux éditions VA
00:18:04 Alors qu'est-ce qui se passe ?
00:18:06 Donc effectivement
00:18:08 L'Europe ne peut pas se passer du gaz russe
00:18:10 Donc on fait
00:18:12 Les aimables courriers transmetteurs
00:18:14 Alors
00:18:16 On va dire que c'est quand même
00:18:18 On va dire au milieu du guet
00:18:20 En 2021
00:18:22 Nous importions, enfin notre consommation
00:18:24 C'était 40% de gaz russe
00:18:26 Qui était essentiellement importé
00:18:28 Par Pipe, il faut rappeler qu'il y a
00:18:30 4 routes gazières
00:18:32 Si on part de l'ouest
00:18:34 Vers l'est, on a d'abord le Nord Stream
00:18:36 Alors le Nord Stream il n'est plus
00:18:38 Opérationnel puisqu'il a explosé
00:18:40 On ne va pas s'aventurer d'essayer
00:18:42 De dire qui, on n'en sait rien
00:18:44 Deuxièmement il y a le Yamal, celui qui traverse
00:18:46 La Biélorussie et puis la Pologne
00:18:48 Lui, il est opérationnel
00:18:50 Mais il ne véhicule plus de gaz aujourd'hui
00:18:52 Il y a toujours deux pipes
00:18:54 Qui véhiculent du gaz aujourd'hui
00:18:56 Il y a d'un côté
00:18:58 Et c'est quand même un pied de nez
00:19:00 A l'histoire, c'est celui qui traverse l'Ukraine
00:19:02 Donc c'est à dire que la Russie
00:19:04 Envoie par ce qu'on appelle
00:19:06 Le Brotherhood, qui veut dire
00:19:08 Le pipe de la fraternité
00:19:10 Envoie du gaz à l'Europe
00:19:12 Par l'Ukraine
00:19:14 Et donc à la fois l'Europe
00:19:16 Paye des redevances
00:19:18 A l'Ukraine pour qu'on lui envoie
00:19:20 Du gaz de Russie
00:19:22 - Donc bénéficiaient le gaz la Russie
00:19:24 Et l'Ukraine - Et l'Ukraine, les deux
00:19:26 En même temps, donc l'Ukraine et la Russie
00:19:28 Collaborent toujours en matière de gaz
00:19:30 Et puis on a un autre, vraiment
00:19:32 Plus à l'est, qui s'appelle le TurkStream
00:19:34 Qui traverse donc la Turquie et qui arrive
00:19:36 En Bulgarie
00:19:38 - Qui livre du gaz également
00:19:40 - Qui livre encore du gaz aujourd'hui, alors néanmoins
00:19:42 Les volumes ont quand même fortement diminué
00:19:44 Puisqu'on est passé d'environ
00:19:46 40% de la consommation
00:19:48 Européenne à 10% de la consommation
00:19:50 Européenne, donc on est quand même baissé
00:19:52 D'environ
00:19:54 30%
00:19:56 Il y a un deuxième type d'approvisionnement, là on parlait
00:19:58 Uniquement des gazoducs, deuxième type d'approvisionnement
00:20:00 C'est ce qu'on appelle
00:20:02 Le gaz naturel liquéfié, donc c'est
00:20:04 Du gaz qui est liquéfié à température
00:20:06 Très froide, qui est
00:20:08 Chargé sur un bateau
00:20:10 Et qui peut être transporté comme du pétrole
00:20:12 - Les fameux métaniers - Ce sont les fameux métaniers
00:20:14 Et donc là, l'Europe
00:20:16 N'a pas fortement augmenté sa consommation
00:20:18 De gaz naturel liquéfié, en fait
00:20:20 Ce qu'on peut dire, c'est ce qu'on importe plus de
00:20:22 Pipe par pipe, on l'importe
00:20:24 Aujourd'hui en gaz naturel liquéfié
00:20:26 Dont une petite partie est du gaz
00:20:28 Naturel liquéfié russe
00:20:30 Et donc si on rajoute le gaz naturel
00:20:32 Liquéfié et le gaz par
00:20:34 Gazoduc, on est passé d'environ
00:20:36 42% à 15%
00:20:38 Et on peut dire entre 2021 et
00:20:40 2023, on va prendre l'année
00:20:42 2022 qui est une année hybride
00:20:44 Il y a une moitié normale et une moitié
00:20:46 Anormale, et donc on va dire qu'on s'est à peu près
00:20:48 Stabilisé et
00:20:50 Essentiellement le gaz naturel liquéfié aujourd'hui
00:20:52 N'est plus importé
00:20:54 N'est pas importé de Russie massivement mais
00:20:56 Surtout des Etats-Unis, sous forme
00:20:58 D'ailleurs de gaz de schiste, il faut quand même le savoir
00:21:00 La France est le premier importateur
00:21:02 De gaz de schiste en Europe
00:21:04 Via le gaz naturel liquéfié américain
00:21:06 Alors qu'on rappelle que le gaz de schiste
00:21:08 Chez nous est non seulement interdit d'exploitation
00:21:10 - C'est le diable absolu - Voilà, c'est le diable
00:21:12 Il faut même pas essayer de le repérer
00:21:14 Il faut même pas essayer de le repérer
00:21:16 Et on se souvient d'ailleurs dans les années
00:21:18 2014-2015
00:21:20 De Ségolène Royal qui voulait
00:21:22 Interdire à
00:21:24 Un méthanier
00:21:26 Alors il était acheté par Engie
00:21:28 Je crois, c'était une cargaison achetée par Engie
00:21:30 L'interdire d'accoster à Dunkerque
00:21:32 Pour livrer son gaz naturel liquéfié
00:21:34 Sous prétexte que ça pouvait être du gaz de schiste
00:21:36 Américain. Aujourd'hui on a un peu oublié
00:21:38 Tout ça
00:21:40 Le débouché du gaz en Europe
00:21:42 Est aujourd'hui essentiellement
00:21:44 Devenu le gaz naturel liquéfié
00:21:46 On importe encore un peu de gaz russe
00:21:48 Mais disons que le gaz naturel liquéfié
00:21:50 Est devenu la première source
00:21:52 D'approvisionnement. Il y a quand même encore
00:21:54 Du gaz norvégien aussi
00:21:56 Un petit peu de gaz algérien
00:21:58 Mais globalement
00:22:00 C'est surtout le gaz naturel liquéfié
00:22:02 Américain qui a remplacé le déficit
00:22:04 De gaz russe. Sachant également
00:22:06 C'est important que notre consommation
00:22:08 De gaz a diminué de 10%
00:22:10 Alors
00:22:12 Pour quelle raison ? Evidemment le gouvernement
00:22:14 Avance le fait que les français sont
00:22:16 Très raisonnables et ont diminué leur consommation
00:22:18 Ce qu'on peut dire c'est qu'on a quand même eu
00:22:20 Beaucoup de chance par rapport à la météo
00:22:22 Le réchauffement climatique parfois a du bon
00:22:24 C'est quand même de diminuer
00:22:26 La consommation de gaz. - Mais le prix du gaz a augmenté
00:22:28 - Alors le prix du gaz
00:22:30 Aujourd'hui est assez bas. Le prix du gaz
00:22:32 On était il y a un an
00:22:34 A 150€ le mégawatt-heure
00:22:36 Et puis vous multipliez par 2
00:22:38 Et 2,5, le prix d'électricité
00:22:40 C'est à peu près le... Donc on montait à 500€
00:22:42 Le mégawatt-heure, le prix d'électricité
00:22:44 Aujourd'hui il est à 45€
00:22:46 Donc il a quand même fortement
00:22:48 Diminué. Et
00:22:50 Point important, je ne sais pas si vous savez mais c'est qu'il y a
00:22:52 Un certain nombre de méthaniers
00:22:54 Qui sont en mer et qui ne peuvent pas accoster
00:22:56 Tout simplement parce que
00:22:58 Ils ne trouvent pas preneur pour l'instant
00:23:00 Tout simplement parce que nous avons en Europe
00:23:02 Complètement rempli nos
00:23:04 Réserves de nos stockages
00:23:06 - De gaz - Ils sont complètement remplis
00:23:08 A 100%, 99%
00:23:10 Donc c'est à dire que globalement
00:23:12 Sauf à avoir un hiver
00:23:14 Extrêmement rigoureux, on peut quand même
00:23:16 Rassurer nos auditeurs
00:23:18 Qui n'auront pas de pénurie de gaz cet hiver
00:23:20 Et que le gaz devrait rester
00:23:22 A un prix, je le pense, assez raisonnable
00:23:24 Donc ça ce sont plutôt des bonnes nouvelles
00:23:26 - Alors justement, Philippe Charnez
00:23:28 Aujourd'hui, la Russie
00:23:30 Est-ce qu'elle... On peut dire
00:23:32 Parce qu'elle a été
00:23:34 Quand même sanctionnée
00:23:36 Je ne parle pas du pétrole, etc
00:23:38 Mais par rapport à ce que
00:23:40 Ce qu'elle a exporté
00:23:42 Avant et aujourd'hui
00:23:44 Parce qu'elle a remplacé peut-être l'Europe par d'autres pays
00:23:46 Est-ce que les sanctions
00:23:48 Qui ont été déclarées
00:23:50 A la Russie par
00:23:52 Énormément de gens, par l'OTAN
00:23:54 L'Occident, etc
00:23:56 Est-ce qu'on peut s'en faire un bilan
00:23:58 Définitif, on est loin du compte
00:24:00 Et de la finition
00:24:02 De tout cela, est-ce qu'on peut dire
00:24:04 Que la Russie a été très fortement
00:24:06 Ou en fait
00:24:08 Plus légèrement sanctionnée que prévu ?
00:24:10 - Alors elle a été sanctionnée
00:24:12 Spécialement le transport par
00:24:14 Gazoduc. Le gazoduc vous a un point de départ
00:24:16 Un point d'arrivée
00:24:18 Si le point d'arrivée
00:24:20 Je vais dire
00:24:22 L'acheteur n'achète plus le gaz en arrivée
00:24:24 Vous ne pouvez pas l'exporter ailleurs
00:24:26 Et la Russie
00:24:28 N'a pas les moyens de remplacer
00:24:30 Comme ça en un clic son gaz par paille
00:24:32 Par du gaz naturel liquéfié parce que ça
00:24:34 Demande des installations extrêmement lourdes
00:24:36 Donc ce qu'on va dire c'est que sur ces marchés
00:24:38 Gaziers, la Russie a dû fermer énormément
00:24:40 Puis on le sait aujourd'hui
00:24:42 Et donc on va dire que
00:24:44 Ces exportations gazières ont fortement
00:24:46 Diminué. Ce qui n'est pas le cas pour ces
00:24:48 Exportations pétrolières, contrairement
00:24:50 Au gaz, le pétrole ça circule
00:24:52 Très facilement
00:24:54 Sur tous les océans de la planète
00:24:56 On sait que le pétrole
00:24:58 Que l'Europe n'achète plus
00:25:00 Aujourd'hui à la Russie se sont retrouvés
00:25:02 En Chine et en Inde raffinés
00:25:04 Revenant d'ailleurs en Europe à des prix
00:25:06 Plus élevés, ce côté là, toujours ce que j'ai dit
00:25:08 Autant l'embargo sur le gaz
00:25:10 Qu'on n'a pas fait était très utile
00:25:12 Autant l'embargo sur le pétrole ne servait
00:25:14 Absolument à rien ou presque à rien
00:25:16 Surtout que, enfin il faut le dire
00:25:18 On achète du
00:25:20 D'abord on achète du pétrole à l'Azerbaïdjan
00:25:22 Qu'a félicité Madame von der Leyen
00:25:24 Qui est du pétrole russe
00:25:26 Pour une bonne partie
00:25:28 Et puis l'Inde, on achète du pétrole indien
00:25:30 Raffiné par l'Inde mais c'est du pétrole russe
00:25:32 On achète du gaz aussi en Azerbaïdjan
00:25:34 Celui qui vient par le TurkStream
00:25:36 Qui passe par la Turquie
00:25:38 Est produit essentiellement
00:25:40 En Azerbaïdjan
00:25:42 Mais effectivement
00:25:44 Le pétrole c'est toujours ce qu'on a dit
00:25:46 Le pétrole ça
00:25:48 Peut circuler où on veut et donc on a beau
00:25:50 Faire des embargos, ça ne sert pas à grand chose
00:25:52 Même à la grande époque
00:25:54 De l'embargo sur l'Iran, on sait que l'Iran
00:25:56 Avec des rabais certes
00:25:58 Mais pouvait trouver des débouchés
00:26:00 Pour trouver des débouchés sur son pétrole
00:26:02 Sauf si vous n'avez pas de côte, alors là c'est plus compliqué
00:26:04 Si vous n'exportez que par gazo...
00:26:06 Que par...
00:26:08 Oléoduc, à ce moment là on revient
00:26:10 Mais dès que vous pouvez exporter par bateau
00:26:12 C'est très facile et le pétrole
00:26:14 Il ne faut pas le liquéfier, il est liquéfié naturellement
00:26:16 Mais ce qui est quand même hallucinant
00:26:18 Dans cette histoire c'est qu'on a fait beaucoup d'effets de manche
00:26:20 Pour dire voilà c'est fini
00:26:22 L'embargo on aide etc
00:26:24 Et puis on voit que
00:26:26 Les trous dans la Raquel ne sont plus des trous
00:26:28 Mais presque des amules
00:26:30 - Il y a eu quand même passé de 40%
00:26:32 A 15%, ça fait quand même
00:26:34 25% de moins en un an
00:26:36 - Mais la Russie a trouvé d'autres débouchés
00:26:38 - Elle a trouvé d'autres débouchés, pour son pétrole
00:26:40 Comme je vous l'ai dit mais pas nécessairement pour son gaz
00:26:42 - D'accord
00:26:44 Et bien écoutez en tout cas c'est très intéressant
00:26:46 De voir effectivement
00:26:48 La petite ou grande différence
00:26:50 Entre ce qu'on dit et ce qu'on fait
00:26:52 Donc il n'y a pas scandale à la matière
00:26:54 Mais comme vous dites
00:26:56 Nécessité fait loi, c'est bien ça
00:26:58 Merci beaucoup
00:27:00 - Merci à vous, business is business
00:27:02 On va se retrouver
00:27:04 [Musique]
00:27:22 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:27:24 - Il y a plus d'un siècle
00:27:26 Léon Paul Fargan
00:27:28 Un des grands poètes français
00:27:30 Écrivait "Le piéton de Paris"
00:27:32 Alors le piéton de Paris
00:27:34 On se disait "mais Paris
00:27:36 On se balade, c'est bien
00:27:38 Toutes les chansons l'ont célébré"
00:27:40 Non non non c'est pas assez
00:27:42 On va se balader plus à pied
00:27:44 A pied, à pied
00:27:46 Sud Radio Bercov
00:27:48 Dans tous ses états
00:27:50 Les perles du jour
00:27:52 - Voilà la meilleure façon de marcher, non
00:27:54 La meilleure façon de marcher
00:27:56 C'est ce que donne
00:27:58 C'est ce que ce coeur donne et que préconise
00:28:00 David Béliard, adjoint à la mairie
00:28:02 aux mobilités. Et oui
00:28:04 Et oui pour ceux
00:28:06 Disons du Sud Radio qui habitent Paris
00:28:08 Voici ce qui vous attend à l'horizon
00:28:10 2030 et pour ceux qui viennent à Paris aussi
00:28:12 C'est très simple
00:28:14 Vous mettez votre voiture
00:28:16 Aux portes de Paris
00:28:18 S'il y a des parkings et après
00:28:20 A pied. 300 millions
00:28:22 D'euros sont prévus pour
00:28:24 Un plan piéton Paris
00:28:26 Paris priorité piéton
00:28:28 Voilà 100 hectares
00:28:30 D'espace piéton
00:28:32 300 millions d'euros je l'ai dit
00:28:34 100 rues rendues aux écoles
00:28:36 Ecoutez ce que dit David Béliard lui-même
00:28:38 - Plus de 100 hectares
00:28:40 D'espace piéton d'ici 2030
00:28:42 Que nous allons créer
00:28:44 A Paris par la transformation
00:28:46 De l'espace public tel que nous
00:28:48 Le réalisons aujourd'hui
00:28:50 Sont l'ensemble des aires piétonnes
00:28:52 Des rues aux enfants
00:28:54 Que vous connaissez. Des nouvelles places
00:28:56 Que nous sommes en train de réaliser
00:28:58 Par exemple dans le 12ème avec la place
00:29:00 Félix-Ebouy. Ce sont
00:29:02 Les élargissements de trottoirs
00:29:04 Qui constituent
00:29:06 Plus de places qui vont être
00:29:08 Données aux
00:29:10 Piétons et à la marche à pied
00:29:12 Nous créons des aires piétonnes
00:29:14 En tout cas des coeurs piétons
00:29:16 Et notre engagement c'est de le faire dans
00:29:18 Chaque arrondissement
00:29:20 Ecoutez tout ça est bel et beau
00:29:22 Mais vous savez quelquefois
00:29:24 Cher David Béliard et chère
00:29:26 Mairie de Paris, l'enfer est pavé
00:29:28 De bonnes intentions, c'est le cas de le dire
00:29:30 Pavé de bonnes intentions. Très bien
00:29:32 Vous voulez réduire la politique, réduction
00:29:34 De la vitesse en 30 km/h, il ne faut pas oublier
00:29:36 Que ce qui se passe à Paris se passera
00:29:38 A Lyon, à Marseille et ailleurs
00:29:40 Si le courant continue comme cela
00:29:42 Très très bien, d'accord
00:29:44 Simplement qu'est-ce qui va se passer au niveau
00:29:46 Des commerces ? Qu'est-ce qui va se passer
00:29:48 Au niveau des gens à mobilité
00:29:50 Réduite ? Qu'est-ce qui va se passer
00:29:52 Au niveau des gens qui ont
00:29:54 Des enfants, qui vont amener
00:29:56 Effectivement, qui vont amener des enfants
00:29:58 Qu'est-ce qui va se passer
00:30:00 Au niveau du pari économique ?
00:30:02 Je pose la question parce que
00:30:04 Moi j'adore Venise et
00:30:06 Tous ceux qui sont allés à Venise adorent Venise
00:30:08 Effectivement il n'y a plus de voitures, il y a des gondoles
00:30:10 C'est très bien, mais qu'est-ce qu'on fait de l'économie ?
00:30:12 Allez voir rue de Rivoli
00:30:14 Comment tous les commerces
00:30:16 Ont été fermés
00:30:18 Tous les commerces, d'une grosse partie
00:30:20 A la rue de Rivoli, d'un gros
00:30:22 D'un gros
00:30:24 Vraiment tronçon a été
00:30:26 Fermé. Alors est-ce que
00:30:28 C'est ça qu'on veut ? Je ne sais pas
00:30:30 C'est très très bien qu'on ait vraiment
00:30:32 Qu'on respire, Paris respire, qui ne demande pas mieux
00:30:34 Etc. Mais il y avait déjà
00:30:36 Les quais, il y avait déjà tout cela
00:30:38 Que fait-on
00:30:40 De ces milliers
00:30:42 De petites entreprises, de restaurants
00:30:44 Etc. Il faut arriver aux restaurants
00:30:46 Quand j'habite de l'autre côté
00:30:48 Je vais marcher à pied, je vais mettre
00:30:50 Deux heures pour arriver dans mon bistro préféré
00:30:52 Je vais mettre deux heures pour revenir
00:30:54 Encore une fois, c'est très bien
00:30:56 Mais il faut un équilibre
00:30:58 On a l'impression qu'on vit avec
00:31:00 Des ayatollahs, d'un côté ou de l'autre
00:31:02 Les ayatollahs de la voiture qui ne veulent rien
00:31:04 Entendre et qui sont
00:31:06 Obligés d'entendre et les ayatollahs
00:31:08 Du piéton, du végétalisme
00:31:10 De zéro
00:31:12 Etc.
00:31:14 De respiration magnifique
00:31:16 Qui ne veulent rien entendre non plus
00:31:18 Vous savez, rappelez-vous un tout petit peu
00:31:20 L'équilibre, encore une fois
00:31:22 Paris, 2 millions d'habitants
00:31:24 Intramuros, 10 millions de la régie
00:31:26 De France, pour ceux qui ont besoin
00:31:28 De leur voiture, ils font quoi ?
00:31:30 Et bien vous débrouillerez
00:31:32 Alibaba et les 40 voleurs
00:31:34 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:31:38 Tocqué, complètement gaga
00:31:40 Qui c'est ? C'est un anard
00:31:42 C'est quoi ? C'est Kravye
00:31:44 On en avait parlé hier
00:31:46 Dans l'émission
00:31:48 Alors, il vient d'être élu
00:31:50 Et alors, il n'y va pas
00:31:52 Avec le dos de la cuillère
00:31:54 Kravye-Millaye
00:31:56 Qui se définit comme libéral-libertaire
00:31:58 Ultra-libéral
00:32:00 Et ultra-libertaire
00:32:02 Et alors je veux dire, quand on voit ces déclarations
00:32:04 Quand même, on se pose des questions
00:32:06 Lui par exemple considère le pape François
00:32:08 Comme un sale gauchiste
00:32:10 Il veut dire que redistribuer les richesses
00:32:12 C'est un acte violent
00:32:14 Il a qualifié le changement climatique de mensonge
00:32:16 Du socialisme, mais David Béliard et Anne Hidalgo
00:32:18 Vont s'étrangler ! Mensonge
00:32:20 Du socialisme depuis qu'on
00:32:22 On ose accuser
00:32:24 Les socialistes de mensonge
00:32:26 Sa philosophie de gouvernement ?
00:32:28 Vous ne pouvez pas donner un pouce au gauchiste
00:32:30 Il s'engage à mettre fin à la banque centrale
00:32:32 Argentine
00:32:34 Son point de vue sur la Chine ? Il ne va pas empêcher les Argentins
00:32:36 De commercer avec la Chine
00:32:38 Mais nous, aucun accord d'état avec les communistes
00:32:40 Voilà, sur l'avortement
00:32:42 Il est violemment contre l'avortement
00:32:44 Et euh...
00:32:46 Et sur les autres hommes politiques
00:32:48 Les hommes politiques argentins
00:32:50 Et la classe politique en général
00:32:52 Il dit ceci
00:32:54 Méditez, méditez
00:32:56 Auditeurs résistants de Sud Radio
00:32:58 Mickey Mouse est l'aspiration de tout homme politique
00:33:00 Argentin
00:33:02 Parce que c'est un rongeur dégoûtant
00:33:04 Que tout le monde aime
00:33:06 Est-ce que ça s'applique à d'autres ? Je ne saurais le dire
00:33:08 Et alors là, écoutez
00:33:10 On a un sonore formidable
00:33:12 Que Stéphane Ragnard
00:33:14 Et
00:33:16 Thibaut Sadler ont mis en onde
00:33:18 Voilà ce qu'il fait
00:33:20 Avec le gouvernement, c'est imaginer un peu
00:33:22 Emmanuel Macron qui soit devant le gouvernement français
00:33:24 Tous les ministères
00:33:26 Et écoutez
00:33:28 "Equipe et deportes, à foire"
00:33:30 "Ministère de culture, à foire"
00:33:32 "Ministère de l'ambiance et de développement sostenible, à foire"
00:33:34 "Ministère de l'ambiance et de développement sostenible, à foire"
00:33:36 "Ministère des femmes, des gènes et de la diversité, à foire"
00:33:38 "Ministère des œuvres publiques, à foire"
00:33:40 "Mais tu résistes"
00:33:42 "Ministère de la science, de la technologie et de l'innovation, à foire"
00:33:44 "Ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, à foire"
00:33:46 "Ministère de l'éducation, de l'éducation"
00:33:48 "Ministère de l'exportation, à foire"
00:33:50 "Ministère de la santé, à foire"
00:33:52 "Ministère de l'éducation, de la santé, à foire"
00:33:54 "Ministère de l'éducation, de l'éducation, à foire"
00:33:56 "Ministère de l'éducation, de l'éducation, à foire"
00:33:58 "Ministère de l'éducation, de l'éducation, à foire"
00:34:00 "Ce n'est plus le travail de la politique"
00:34:02 "Vive la liberté, putain"
00:34:04 "C'est le livre de la politique"
00:34:06 "Vive la liberté, putain"
00:34:08 "Vive la liberté, putain"
00:34:10 Je ne traduirai pas "putain"
00:34:12 Mais il dit "à poil à serre dehors"
00:34:14 C'est-à-dire qu'il prend tous les ministères
00:34:16 Il découpe les étiquettes
00:34:18 Et il dit "à les dehors"
00:34:20 Imaginez Emmanuel Macron faire ça
00:34:22 Impossible
00:34:24 Il estime, lui, que
00:34:26 La moitié des ministères
00:34:28 Il veut réduire l'Etat
00:34:30 Il veut réduire l'Etat, mais drastiquement
00:34:32 La moitié des ministères
00:34:34 Ne servent à rien
00:34:36 Ils dépensent de l'argent pour rien
00:34:38 Que les fonctionnaires qui sont là
00:34:40 sont là pour rien
00:34:42 Que ne parlons pas des conseillers
00:34:44 à la McKinsey
00:34:46 Tout ça doit disparaître
00:34:48 C'est de l'argent qui doit revenir au peuple
00:34:50 Et pas aux fonctionnaires
00:34:52 et à l'administration
00:34:54 Alors, écoutez, on verra ce que ça donne
00:34:56 Il vient d'arriver, donc c'est trop tôt pour dire
00:34:58 Mais le fait qu'il ait été élu
00:35:00 à 56% des voix
00:35:02 dans un pays où le suffrage
00:35:04 où l'élection est obligatoire
00:35:06 Il n'y a pas d'abstention
00:35:08 ou pratiquement pas en Argentine
00:35:10 en dit long
00:35:12 quand un pays perd ses repères
00:35:14 est victime d'une inflation galopante
00:35:16 ne sait plus où il est
00:35:18 et quand les gens s'appauvrissent, s'appauvrissent, s'appauvrissent
00:35:20 Voilà, la méthode Milley, en tout cas
00:35:22 c'est vraiment le car cher
00:35:24 Sarkozy l'avait rêvé
00:35:26 Razemilley l'a fait
00:35:28 SUDRADIO
00:35:30 Bercov dans tous ses états
00:35:32 Le début de la chanson c'est
00:35:34 "Tu me fais tourner la tête
00:35:36 Mon manège à moi c'est toi"
00:35:38 Edith Piaf l'a chantée
00:35:40 Yves Montand, vous venez de l'entendre, l'a chantée
00:35:42 Et
00:35:44 Brigitte Macron ne l'a pas chantée
00:35:46 mais elle a très fortement pensée
00:35:48 dans cette interview à Paris Match
00:35:50 Elle a donné une interview
00:35:52 très très longue à Match
00:35:54 où elle parle de tout
00:35:56 Elle parle de sa vie
00:35:58 de Madame Macron
00:36:00 Elle parle de
00:36:02 Voilà, et c'est assez émouvant
00:36:04 d'ailleurs, elle dit "Voilà, depuis
00:36:06 27 ans que je le connais, il n'y a pas un jour
00:36:08 il ne m'est pas étonné, je n'ai jamais vu
00:36:10 une memoire pareille, visuelle ou d'un
00:36:12 capacité de stockage intellectuel
00:36:14 Voilà, non non
00:36:16 je n'ai pas d'influence sur lui
00:36:18 mais non je ne suis pas femme politique
00:36:20 Voilà, j'ai l'influence qu'une femme peut avoir
00:36:22 sur son mari" Et alors évidemment
00:36:24 on a posé le problème
00:36:26 elle 40 ans, lui 15 ans
00:36:28 alors de mauvaise langue
00:36:30 dit "non non, elle a plus de 40 ans
00:36:32 elle lui avait moins de 15 ans" mais ça ce sont
00:36:34 des esprits grincheux
00:36:36 Mais c'est intéressant à demander
00:36:38 dans Match, il y a ceci
00:36:40 "Leur histoire a commencé sur les
00:36:42 bancs de l'école, on le sait"
00:36:44 Et Brigitte Macron dit
00:36:46 elle dit
00:36:48 "C'était le bazar dans ma tête
00:36:50 au moment de la mort de mon père, j'étais prise
00:36:52 dans un ouragan intérieur
00:36:54 pour moi un garçon si jeune
00:36:56 c'était rédhibitoire
00:36:58 Emmanuel devait partir à Paris
00:37:00 je me suis dit qu'il allait tomber amoureux de quelqu'un
00:37:02 de son âge et oui c'est vrai il a 15 ans
00:37:04 16 ans, il va à Paris
00:37:06 il va rencontrer quelques adolescentes
00:37:08 c'est moi qui parle
00:37:10 et je me suis dit
00:37:12 donc ce n'est pas arrivé, de mon côté
00:37:14 je n'ai plus jamais fait de théâtre à la Providence
00:37:16 Emmanuel est parti
00:37:18 un seul intro manque et tout est
00:37:20 dépeuplé. Le seul obstacle
00:37:22 était mes enfants, dit Brigitte Macron
00:37:24 j'ai pris du temps pour ne pas saccager leur vie
00:37:26 ça a duré 10 ans, le temps de les
00:37:28 mettre sur les rails, vous imaginez ce qu'ils ont entendu
00:37:30 mais moi je ne voulais pas
00:37:32 passer à côté de ma vie, je ne sais pas
00:37:34 comment mes parents qui étaient l'exemple de la
00:37:36 fidélité et de l'éducation auraient vécu notre mariage
00:37:38 Papa là-haut
00:37:40 regarde Paris Match, ironisait
00:37:42 mes frères et soeurs, j'étais leur petite
00:37:44 dernière, un raté de la
00:37:46 méthode au gyno"
00:37:48 Voilà, donc
00:37:50 écoutez c'est émouvant
00:37:52 c'est bien, elle dit ce
00:37:54 qu'elle a à dire, elle dit son amour
00:37:56 pour son mari et puis
00:37:58 elle dit effectivement
00:38:00 les
00:38:02 25 ou 26 ou plus
00:38:04 de différence d'âge, et bien écoutez
00:38:06 c'est leur problème
00:38:08 et je crois que c'est vrai, c'est leur problème
00:38:10 il n'y a pas à rentrer
00:38:12 dans ces histoires
00:38:14 la seule chose qu'on peut dire, c'est toujours pareil
00:38:16 c'est que l'avis privé
00:38:18 appartient à chacun, il est
00:38:20 hors de question pour qui que ce soit
00:38:22 et moi le premier
00:38:24 de juger, il n'y a rien
00:38:26 à juger, simplement
00:38:28 effectivement, vous savez ce qu'on demande à un président de la République
00:38:30 c'est très simple, c'est de faire
00:38:32 le job, parce qu'il n'est pas là
00:38:34 uniquement pour faire plaisir à X, Y
00:38:36 et Z, il est là pour faire le job
00:38:38 alors on jugera
00:38:40 on jugera, on juge
00:38:42 chacun fera son avis
00:38:44 et c'est intéressant de voir
00:38:46 qu'effectivement
00:38:48 on a besoin de parler
00:38:50 de l'avis privé, aujourd'hui
00:38:52 des présidents, il n'y a plus de vie privée
00:38:54 il y a de transparence
00:38:56 et puis, ce qui est le plus intéressant
00:38:58 et c'est aussi une des raisons pour laquelle
00:39:00 nous avons choisi ça, c'est que le New York Post
00:39:02 en Amérique
00:39:04 on a repris la chose
00:39:06 on en fait vraiment très fort, tous les médias
00:39:08 américains, en tout cas la plupart des médias américains
00:39:10 ont repris la chose, et ce qui
00:39:12 les intéresse, c'est qu'est-ce que c'est
00:39:14 que cette femme de plus de 40 ans
00:39:16 qui tombe amoureuse d'un garçon
00:39:18 de 14-15 ans
00:39:20 c'est ça qui les intéresse
00:39:22 alors voilà, chacun
00:39:24 jugera
00:39:26 le premier site d'articles français
00:39:28 et patriote présente
00:39:30 Sud Radio Bercov
00:39:32 dans tous ses états
00:39:34 le face à face
00:39:36 13h04 sur Sud Radio, l'heure pour nous de retrouver
00:39:38 le face à face où André Bercov reçoit aujourd'hui
00:39:40 Christine Serada, avocate
00:39:42 et auteur de ce nouveau livre "Placement abusif
00:39:44 d'enfants, une justice sous influence"
00:39:46 c'est aux éditions Michelon et Christine Serada
00:39:48 vous êtes aussi avocate
00:39:50 référente de l'association L'enfance au coeur
00:39:52 bonjour à vous - bonjour
00:39:54 les enfants, hein les enfants
00:39:56 les enfants doivent faire
00:39:58 un grand
00:40:00 discours
00:40:02 c'est l'innocence, ça doit être
00:40:04 l'espèce humaine
00:40:06 la plus protégée
00:40:08 c'est ça en théorie, et nous avons parlé la semaine
00:40:10 dernière à propos du
00:40:12 film "Sound of Freedom"
00:40:14 de ce qui se passe au niveau des trafics
00:40:16 au niveau de la pédocrinéalité
00:40:18 au niveau du trafic d'organes, au niveau des horreurs
00:40:20 mais il y a d'autres drames
00:40:22 des drames énormes
00:40:24 et notamment ces placements abusifs
00:40:26 d'enfants, dont Christine Serada
00:40:28 fait un livre, un livre bouleversant
00:40:30 que je vous conseille, vous savez en général
00:40:32 on ne reçoit pas des gens pour
00:40:34 des livres qui ne valent pas l'affaire
00:40:36 et Christine Serada, vous êtes
00:40:38 avocate au Barreau de Paris et vous êtes l'avocat
00:40:40 référence de l'association L'enfance au coeur
00:40:42 il faut le dire, alors d'abord
00:40:44 parlons
00:40:46 dans quelles circonstances
00:40:48 juste on va élargir
00:40:50 dans quelles circonstances on place
00:40:52 des enfants d'abord et puis
00:40:54 on va parler de l'abus bien sûr
00:40:56 et des abus. Alors le
00:40:58 placement d'enfants devrait théoriquement
00:41:00 et légalement intervenir
00:41:02 lorsque il y a un
00:41:04 danger pour l'enfant faisant
00:41:06 que ces conditions d'éducation
00:41:08 sont gravement compromises
00:41:10 ça ce sont les critères légaux
00:41:12 et le problème du placement
00:41:14 abusif c'est justement qu'on s'est totalement
00:41:16 éloigné des critères légaux
00:41:18 et que les placements interviennent
00:41:20 pour des motifs qui sont totalement insuffisants
00:41:22 et qui ne sont pas en accord avec ceux
00:41:24 qui ont été fixés par
00:41:26 le code civil.
00:41:28 - Alain, juste pour le code civil et le placement
00:41:30 quand vous dites l'enfant en danger
00:41:32 danger quoi, pourquoi
00:41:34 quels sont les critères sans entrer
00:41:36 dans tous les détails, quels sont les
00:41:38 critères, pourquoi, est-ce que parce que
00:41:40 il a perdu ses parents, est-ce que
00:41:42 c'est parce que les parents ne sont pas
00:41:44 en mesure d'élever et qui décide
00:41:46 c'est important de donner
00:41:48 la mécanique de la chose. - Donc justement, on vous a mis
00:41:50 le doigt sur le problème central car
00:41:52 le code civil ne va pas donner des exemples
00:41:54 le code civil se borne à dire qu'il faut un
00:41:56 danger et des conditions d'éducation
00:41:58 gravement compromises. - C'est tout.
00:42:00 - Voilà, conditions d'éducation
00:42:02 et de développement psycho-affectifs gravement
00:42:04 compromises. Donc on comprend bien dès le départ
00:42:06 que le critère est large
00:42:08 et que le danger peut devenir une notion
00:42:10 un petit peu valise qui va être
00:42:12 interprétée un petit peu au gré
00:42:14 des idéologies ou des intervenants.
00:42:16 Malgré tout, si le
00:42:18 critère était un critère de maltraitance
00:42:20 que ce soit psychologique ou physique
00:42:22 de maltraitance avérée, je crois
00:42:24 qu'une partie du problème pourrait être
00:42:26 résolue. Et je précise
00:42:28 que le placement au sens où
00:42:30 nous allons en parler,
00:42:32 c'est le placement, c'est-à-dire
00:42:34 le retrait de l'enfant de son milieu
00:42:36 familial pour être placé
00:42:38 - quel vilain mot - pour être
00:42:40 placé en famille d'accueil ou en foyer.
00:42:42 - Ou en foyer. Alors, qui décide
00:42:44 de ce placement ? - Alors, le placement
00:42:46 d'enfant en foyer ou en famille d'accueil
00:42:48 est décidé par le juge.
00:42:50 C'est forcément une intervention judiciaire
00:42:52 - Juge aux affaires familiales. - Juge aux affaires
00:42:54 des enfants. - Des enfants. - Juge des enfants.
00:42:56 C'est la matière qu'on appelle l'assistance éducative.
00:42:58 - D'accord.
00:43:00 Alors justement, parlons
00:43:02 de ces placements, c'est-à-dire vous dites vous-même
00:43:04 le problème c'est que c'est l'auberge espagnole
00:43:06 les critères sont très vagues
00:43:08 et alors,
00:43:10 dans votre livre, vous citez
00:43:12 énormément de cas et puis vous êtes
00:43:14 l'avocat des familles de l'enfance
00:43:16 au coeur, c'est bien ça. Alors,
00:43:18 au fond,
00:43:20 par exemple,
00:43:22 dans les affaires que vous avez eues à suivre
00:43:24 ou que vous avez eues à connaître,
00:43:26 quels critères on prend ?
00:43:28 Parce qu'il faut retirer, donc j'ai bien compris,
00:43:30 on retire l'enfant de sa famille
00:43:32 parce qu'elle est
00:43:34 incapable, la dite famille,
00:43:36 de subvenir aux besoins éducatifs
00:43:38 ou s'il y a maltraitance,
00:43:40 par exemple. - Alors, oui,
00:43:42 quand le placement est fondé
00:43:44 sur une maltraitance psychologique
00:43:46 ou physique avérée,
00:43:48 je ne le conteste pas, bien entendu qu'il faut
00:43:50 protéger l'enfant. Le problème, c'est
00:43:52 l'évolution des critères du placement.
00:43:54 L'évolution des critères du placement
00:43:56 pose problème, étant donné que
00:43:58 à l'heure actuelle et depuis déjà un certain
00:44:00 nombre d'années, d'abord les placements
00:44:02 sont en augmentation, le système
00:44:04 est complètement embolisé,
00:44:06 on en parlera, mais surtout les critères
00:44:08 qui sont retenus par les juges
00:44:10 sur le fondement de rapports sociaux,
00:44:12 et donc l'influence des rapports sociaux,
00:44:14 on y reviendra également, et bien ce
00:44:16 peut être toutes sortes de choses. Le conflit
00:44:18 conjugal,
00:44:20 le syndrome d'aliénation
00:44:22 parentale, qu'on appelle le SAP,
00:44:24 et qui ne devrait pas du tout être un critère,
00:44:26 on y reviendra également, ou bien
00:44:28 il peut y avoir la mère trop visionnelle,
00:44:30 l'enfant pas assez
00:44:32 individualisé, enfin on a évolué vers des critères
00:44:34 de plus en plus subjectifs. - Alors je crois qu'on n'est pas
00:44:36 allé assez loin dans la mécanique,
00:44:38 Christy Serada, vous avez dit le juge,
00:44:40 et vous dites il y a les rapports sociaux,
00:44:42 qui fait les rapports sociaux ? C'est très important
00:44:44 de rappeler, c'est-à-dire il y a un problème,
00:44:46 d'abord qui signale ? Qui
00:44:48 se porte plainte ? - Alors,
00:44:50 un placement peut démarrer. - Comment ça se passe ? Il y a un problème, une famille,
00:44:52 un problème avec les enfants. Qui porte plainte ?
00:44:54 Ça peut être un voisin, ça peut être un cousin,
00:44:56 ça peut être qui ? - Alors, le
00:44:58 placement démarre très souvent
00:45:00 par une information préoccupante
00:45:02 qu'on appelle l'IP, ou un
00:45:04 signalement. Tout le monde peut faire une
00:45:06 information préoccupante. - Tout le monde ? - On peut même le faire
00:45:08 - Je suis voisin, pardon d'insister,
00:45:10 mais c'est important d'être précis,
00:45:12 je suis voisin, j'entends qu'il y a des problèmes
00:45:14 dans l'appartement d'à côté, je
00:45:16 peux aller dire, attendez, je peux
00:45:18 aller signaler. - Vous pouvez faire une information
00:45:20 préoccupante même en faisant le 119,
00:45:22 qui est un numéro gratuit, vous pouvez le faire même
00:45:24 d'une façon anonyme, avec toutes les dérives que
00:45:26 ça peut entraîner, et les
00:45:28 institutionnels, évidemment, peuvent faire
00:45:30 des informations préoccupantes
00:45:32 ou des placements, c'est-à-dire les écoles,
00:45:34 les hôpitaux, les CMP,
00:45:36 tout centre qui accueille un enfant, mais
00:45:38 également tout citoyen, et il est évidemment
00:45:40 souhaitable que tout citoyen
00:45:42 puisse porter à la connaissance des autorités
00:45:44 judiciaires, ou en tout cas, à la cellule
00:45:46 de recueil des informations préoccupantes,
00:45:48 des informations véritables
00:45:50 disant qu'un enfant est vraiment en danger.
00:45:52 - Alors, qui vérifie ? Comment ça se... Seconde étape,
00:45:54 qui vérifie l'appel
00:45:56 ou la plainte, ou être du tel ou de tel ?
00:45:58 - Alors, l'organisme qui
00:46:00 vérifie, c'est la cellule de recueil
00:46:02 des informations préoccupantes, qui va déléguer
00:46:04 des services sociaux,
00:46:06 qui vont faire ce qu'on appelle une évaluation
00:46:08 de l'information préoccupante,
00:46:10 voire du signalement. - Ils vont aller sur les...
00:46:12 Ils vont aller sur... - Ils vont rencontrer
00:46:14 la famille, rencontrer l'enfant, faire en général
00:46:16 une visite à domicile, tout ça
00:46:18 dans un laps de temps assez court,
00:46:20 ce qui explique d'ailleurs que ce soit quand même assez
00:46:22 vite fait. Donc, quand c'est flagrant,
00:46:24 et là je parle des cas de
00:46:26 maltraitance avérée extrêmement grave,
00:46:28 c'est plutôt le chemin du signalement au judiciaire
00:46:30 directement, il n'y a même pas besoin d'une évaluation.
00:46:32 - D'accord. - Si vraiment il y a une situation de
00:46:34 grand danger, il y a ce qu'il s'appelle
00:46:36 une ordonnance de placement provisoire prise par le
00:46:38 procureur, là c'est vraiment l'autoroute.
00:46:40 - D'accord. - Mais quand c'est un risque de
00:46:42 danger, qu'il faut donc une évaluation,
00:46:44 c'est plutôt le cas des informations préoccupantes, dans ce cas-là,
00:46:46 c'est une évaluation par les services sociaux
00:46:48 dans un délai de trois mois. - Donc, ils
00:46:50 rendent rapport à la justice, et au juge,
00:46:52 et le juge décide...
00:46:54 - Voilà, c'est un petit peu plus compliqué,
00:46:56 mais grosso modo, c'est un rapport d'évaluation qui donne
00:46:58 une conclusion, soit les services sociaux
00:47:00 pensent qu'il faut basculer au judiciaire, et il y aura
00:47:02 un juge des enfants, soit ils considèrent
00:47:04 que ça va, et ils clôturent. - D'accord.
00:47:06 Alors, ça c'est clair, comme ça
00:47:08 on voit bien le tableau et le cadre.
00:47:10 Alors, parlons maintenant des abus.
00:47:12 Alors, justement, dont vous avez connaître,
00:47:14 qui est le sujet central de votre livre,
00:47:16 les abus,
00:47:18 donc,
00:47:20 dans quel cas, enfin, je parle,
00:47:22 vous prenez des exemples, parce que c'est très important,
00:47:24 dans quel cas, par exemple,
00:47:26 effectivement, et à quel niveau
00:47:28 se situe, au moment où il y a eu,
00:47:30 et on sait qu'il y en a,
00:47:32 juste une question avant, on a une idée des chiffres
00:47:34 des placements ? - Oui, alors,
00:47:36 les chiffres, c'est toujours pareil,
00:47:38 c'est toujours un petit peu complexe de donner les chiffres,
00:47:40 mais grosso modo, dans cette matière, on en a
00:47:42 quand même qui sont assez valables.
00:47:44 En 2011, on a eu l'inspection générale
00:47:46 des affaires sociales, qui a dit que
00:47:48 la moitié des placements étaient évitables.
00:47:50 C'est quand même important de penser que la moitié
00:47:52 est évitable. - Ah oui, c'est beaucoup, même.
00:47:54 - D'autre part, en ordre de grandeur, on a
00:47:56 plus de 350 000 enfants qui font l'objet
00:47:58 d'une mesure éducative,
00:48:00 d'une manière générale, la moitié
00:48:02 même plus de placements
00:48:04 extra-familiales, et nous, nous considérons
00:48:06 que si la moitié était évitable,
00:48:08 il y a une moitié des enfants placés
00:48:10 qui ne devraient pas l'être,
00:48:12 on parle quand même de plus que la population carcérale,
00:48:14 puisqu'on est à 90 000 enfants,
00:48:16 c'est quand même énorme de penser
00:48:18 que des enfants qui ne devraient pas être placés...
00:48:20 - Il y a 90 000 enfants qui sont en état de...
00:48:22 - C'est à peu près ça, qui sont des enfants
00:48:24 de familles bien traitantes et qui ont été placés
00:48:26 en dehors de leur milieu familial,
00:48:28 pour des raisons qui ne sont absolument pas suffisantes
00:48:30 lorsqu'on se réfère à des critères
00:48:32 de danger ou de conditions d'éducation
00:48:34 compromises.
00:48:36 Donc le placement abusif est un vrai fléau,
00:48:38 une souffrance terrible
00:48:40 pour les familles, qui essaient
00:48:42 de faire connaître cette situation
00:48:44 et de témoigner de toutes les manières
00:48:46 possibles. Il y a d'ailleurs une radio
00:48:48 concurrente qui reçoit
00:48:50 dans une libre antenne
00:48:52 tellement de témoignages que
00:48:54 l'animateur dit qu'il pourrait faire des émissions que là-dessus.
00:48:56 Donc ça concerne énormément
00:48:58 de gens. - On va en parler
00:49:00 tout de suite. Alors justement, on va
00:49:02 prendre des exemples de placements abusifs,
00:49:04 c'est très important. Une situation effectivement
00:49:06 dramatique, comme vous dites, pour la famille,
00:49:08 pour les enfants. Souvent,
00:49:10 on prend le temps juste après cette petite pause.
00:49:12 A tout de suite.
00:49:14 [Musique]
00:49:16 et patriotes présente. Ici Sud Radio. Les français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de voeux. Je n'aime pas la blanquette de veaux.
00:49:30 Sud Radio Bercoff dans tous ses états. Et je suis pas le seul. Christine Serrada, avocate au
00:49:38 barreau de Paris et elle-même dans tous ses états, c'est pour ça qu'elle a écrit ce
00:49:42 placement abusif d'enfants. Cette justice sous influence. Alors parlons des placements abusifs
00:49:47 et je voudrais vraiment, Christine Serrada, que non pas vous nous racontiez des histoires, c'est le
00:49:53 contraire que vous faites, mais que vous nous racontiez justement comment ça se passe, comment
00:50:00 se passe l'abus, comment peut se passer l'abus et comment justement beaucoup de gens laissent faire.
00:50:07 Alors l'abus commence quand, je l'ai déjà dit, les motifs de placement ne sont pas suffisants et
00:50:13 que donc le rapport d'évaluation va aller créer finalement une défaillance parentale qui n'existait
00:50:17 pas sur une enquête très rapidement faite se fondant sur des tartes à la crème, il faut les
00:50:23 appeler comme ça, à savoir le conflit conjugal ou la mère qui instrumentalise. C'est un motif de
00:50:29 placement très important le fait que la parole de l'enfant n'est pas crue, on considère que c'est
00:50:34 la mère qui a instrumentalisé la parole et donc on va se dire il ne veut pas voir le père, ses
00:50:39 raisons ne sont pas bonnes, ce qu'il dit n'est pas vrai, la mère le manipule certainement donc
00:50:45 on va éloigner l'enfant de la mère. Donc il y a cette instrumentalisation. Et on le renvoie chez le père ?
00:50:50 On le renvoie chez le père, même s'il a dénoncé des agressions ou un inceste ou alors
00:50:56 s'il y a un petit doute à ce moment là on va faire ce placement extra-familial. La Civis, vous le
00:51:02 savez, a rapporté le nombre de cas de ce qu'on appelle le placement inversé dans notre jargon,
00:51:07 c'est-à-dire le fait de placer l'enfant chez le parent qui l'a désigné comme agresseur. La Civis
00:51:12 a expliqué combien les mamans sont poursuivies pour non-représentation d'enfants alors qu'elles
00:51:17 sont en train de protéger leur enfant. Et là où ce sujet du placement inversé et des violences
00:51:22 sexuelles sur mineurs et des poursuites contre la mère rejoint mon sujet du placement abusif,
00:51:28 c'est que très souvent quand la mère relaie la parole de son enfant et essaie de le protéger,
00:51:33 s'il y a un petit doute sur ce que fait ou ne fait pas le père, par sécurité le juge des enfants
00:51:39 peut être conduit très souvent à faire un placement extra-familial. Ce qui est évidemment
00:51:43 la double peine pour l'enfant qui a eu le courage de sa parole, qui avait un parent protecteur et on
00:51:49 va le priver de ce parent protecteur en le plaçant en extra-familial, en foyer ou en famille d'accueil.
00:51:54 Il y a énormément de cas là-dessus. - Oui vous avez parlé de la civise, il y a eu un juge
00:51:59 justement qui a été effectivement... C'est une autre affaire qu'on va recevoir d'ailleurs. Parlons
00:52:06 des cas, par exemple justement parlons de la famille d'accueil, il y a eu beaucoup de problèmes aussi
00:52:10 en plaçant certains enfants dans les familles d'accueil et on a vu qu'il y avait des problèmes
00:52:15 assez graves alors qu'à quelque fois ça se passait très bien mais... - Les conditions d'accueil en
00:52:20 foyer ou en famille d'accueil, il y aurait beaucoup de choses à dire tellement d'ailleurs que en ce qui
00:52:24 concerne les placements en foyer et l'accueil en foyer, vous savez qu'il y a eu Zone Interdite qui
00:52:28 a fait deux reportages tellement choquants, tellement importants en caméra cachée de ce qui
00:52:33 se passait dans les foyers où énormément d'enfants ont appris la pornographie, ont subi la violence,
00:52:37 etc. Ces reportages ont été tellement choquants que Adrien Taquet a été nommé parce que ça avait
00:52:44 été visionné et c'était jugé évidemment inacceptable dans un pays comme la France. Sauf
00:52:49 que très récemment il y a eu à nouveau une émission Zone Interdite qui a dit "Rien n'a
00:52:53 changé, tout est pareil". Donc cette illusion de penser qu'on va protéger l'enfant parce qu'on le
00:52:58 met dans un foyer ou une famille d'accueil, c'est véritablement une illusion parce que c'est au
00:53:02 contraire une destruction de l'enfant, je parle évidemment de l'enfant qui ne doit pas y être.
00:53:06 Évidemment l'enfant qui est tronçonné en morceaux dans sa famille et maltraité, il faut le placer.
00:53:12 Simplement à force de placer des enfants qui ne devraient pas l'être pour des motifs qui ne sont
00:53:17 pas suffisants, eh bien on n'a plus de place pour les enfants qui devraient être protégés. Et donc
00:53:22 ça mène à un constat, la Cour des comptes l'a dit en 2020, il n'y a pas de réelle protection de
00:53:26 l'enfance parce que le système est surencombré, parce qu'il est à bout de souffle, parce qu'il
00:53:32 est critiquable à tous égards, parce qu'il n'est pas assez contrôlé et également parce que ce
00:53:37 système bénéficie d'un budget de 8,4 milliards annuels, ce qui est énorme. - 8,4 milliards
00:53:44 euros annuels ? - Annuel c'est presque le budget de la justice, donc quand on vient dire "on manque
00:53:51 de moyens", non on manque pas de moyens, simplement les moyens sont extrêmement mal
00:53:55 utilisés. L'argent, il existe. Donc il y a dans le placement divers problèmes, il y a le placement
00:54:01 qui ne devrait pas exister, les motifs qui ne devraient pas être retenus et il y a également
00:54:06 l'influence énorme des services sociaux lorsqu'ils enquêtent sur une famille ou lorsqu'ils donnent
00:54:11 leur avis sur l'opportunité d'un placement. Et là on voit cette fabrique de défaillance parentale
00:54:17 qui s'est mise en route et qui font que le juge aura la tendance majoritaire d'entériner le rapport
00:54:24 social et de donner raison à l'opinion des services sociaux et à placer l'enfant ou à prendre une
00:54:30 mesure éducative. - Oui mais Christine Serada, vous semblez dire que les services sociaux ne font pas
00:54:36 leur job, parce qu'il y a quand même des gens qui honnêtement enquêtent et regardent, j'imagine.
00:54:42 - Oui bien sûr, mais beaucoup d'enquêtes ont été faites sur la façon de faire des travailleurs
00:54:47 sociaux. Je ne dis pas que les travailleurs sociaux sont tous mauvais, ce n'est pas du tout ce que j'ai
00:54:51 dit, je dis que tout ça va trop vite et que tout ça manifeste des influences et des idéologies
00:54:56 qui sont axées en premier lieu sur la défaillance parentale. On cherche sans arrêt la défaillance
00:55:03 parentale et on l'imagine si elle n'existe pas. Il y a une vision subjective de la famille,
00:55:08 il y a une vision subjective du danger qui amène à des rapports sociaux à charge.
00:55:13 - Mais précisément cette idéologie, soyons là aussi précis, vous dites quoi ? C'est-à-dire
00:55:18 qu'un certain nombre de services sociaux, disons, pas tous bien sûr, on ne généralise jamais,
00:55:25 mais vous dites qu'en fait les parents sont responsables, il y a quoi ? Il y a une
00:55:30 une résumption déjà de base, à la base sur les parents ? - Oui je pense, je le pense vraiment. Je
00:55:38 pense qu'il est difficile d'appréhender une culture familiale, une famille dans son entier,
00:55:43 quand on arrive et qu'on fait un travail social. On devrait avoir une modestie énorme et on devrait
00:55:48 vraiment prendre en considération les faits. Or toutes les familles le disent, les rapports
00:55:53 sociaux contiennent énormément de propos biaisés, même mensongers, ne tiennent pas compte des faits,
00:55:59 ne tiennent pas compte des preuves qui sont données par les familles. C'est véritablement à charge.
00:56:03 Et pour une famille se retrouver dans ce circuit socio-judiciaire, c'est vraiment être le pot de
00:56:09 terre contre le pot de fer. L'influence des rapports sociaux, le fait qu'ils soient enterrinés en
00:56:14 grande majorité, fait que dès le départ, il y a une dissymétrie très importante entre les familles
00:56:20 et les services sociaux. Le juge va suivre les rapports sociaux dans la plupart des cas.
00:56:25 Oui mais alors justement Christine Serrada, vous pratiquez etc. Vous avez eu suffisamment de cas,
00:56:30 mais vous savez très très bien que très souvent l'enfant, que ce soit la petite fille ou le petit
00:56:36 garçon ou autre, a tendance à rester silencieux, a tendance à parler, a tendance à simuler. Même
00:56:41 les parents ont tendance à simuler. Il y a très très souvent ce silence, cette loi, cette omerta,
00:56:46 et on l'a très très souvent dénoncée. Donc comment savoir ?
00:56:50 Je ne pense pas que les familles aient tendance à être mutiques quand il s'agit du plus important
00:56:55 pour elles, à savoir leur enfant. Elles vont au contraire expliquer quel est leur fonctionnement,
00:56:58 quelle est leur manière de voir. Elles vont expliquer ce qu'elles font pour l'enfant. Elles
00:57:03 vont être en général au contraire très transparentes et elles se le reprochent parfois.
00:57:07 Non mais sauf s'il y a des problèmes, sauf s'ils maltraitent leur enfant.
00:57:10 Bien entendu.
00:57:11 Et même que ça ne se voit pas.
00:57:11 Mais encore une fois, je fais un distinguo fondamental dans les cas de familles maltraitantes
00:57:16 et c'est relativement facile à les "pincer" et à objectiver cette maltraitance. Et les familles
00:57:22 bientraitantes dont je parle aujourd'hui et sur lesquelles j'ai écrit ce livre, à savoir des
00:57:27 familles bientraitantes qui n'ont rien à voir avec le fait de mettre en danger l'enfant ou d'être
00:57:32 maltraitante sur l'enfant et qui elles font la preuve de leur bonne foi relativement facilement.
00:57:36 Simplement, si vous êtes face à quelqu'un qui a terriblement de soupçons dès le départ,
00:57:40 qui va essayer de chercher l'erreur, de chercher la faute, la particularité qui ne passe pas,
00:57:46 aucune famille n'est normée à l'heure actuelle en France. Les familles n'ont jamais été aussi
00:57:50 diverses. Les cultures familiales et les familles elles-mêmes, c'est un mystère qu'on devrait un
00:57:55 petit peu respecter et aborder, comme je le disais, avec modestie, en allant vers les faits et en
00:58:00 voyant comment l'enfant se comporte. Or, dans une famille, il est facile de dire "Regardez,
00:58:05 mon enfant est scolarisé, tout va bien à l'école, mon enfant fait des activités extrascolaires,
00:58:09 il n'y a aucun problème dans les activités, les voisins ont parlé, il est suivi par un psy,
00:58:14 il y a un pédiatre, qu'est-ce que vous venez nous reprocher ?" Or, il y a quand même des reproches.
00:58:18 Or, il y a quand même des reproches. - On va en parler tout de suite après cette petite
00:58:21 pause et puis au 0826 300 300, vous aurez évidemment la parole, l'auditeur de Sud
00:58:27 Radio 0826 300 300. A tout de suite. Terre de France.fr, le premier site d'articles français
00:58:34 et patriote présente... - Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Les carottes sont
00:58:46 cuites. Les carottes sont cuites. Sud Radio Bercov dans tous ses états. - Et Christine Serada,
00:58:54 "Placement abusif d'enfant", paru chez Michelon. Justement, Christine Serada, je voudrais que vous
00:59:01 donniez quelques exemples de placements abusifs. Vous connaissez telle ou telle famille, il ne
00:59:06 s'agit pas de nommer les noms, mais de raconter. - Voilà, donc l'exemple typique, c'est l'après
00:59:11 divorce. L'après divorce, quand le père, évidemment, c'est souvent le cas, je le dis
00:59:16 clairement, a des comptes à régler avec la mère et va écrire au juge des enfants pour dire qu'il
00:59:21 considère que la mère est fusionnelle, qu'il ne voit pas assez l'enfant, qu'il a l'impression
00:59:25 qu'elle lui met des paroles dans la bouche, que ses droits ne sont pas respectés, etc. D'ailleurs,
00:59:31 j'ai raconté dans mon livre l'exemple d'un père qui avait son enfant absolument dans les droits
00:59:36 de visite et d'hébergement qui avaient été prévus par le juge, donc il n'avait à se plaindre de rien
00:59:39 du tout, qui a quand même écrit au juge des enfants pour dire qu'il avait cette impression
00:59:43 que la mère était fusionnelle et "aliénait" l'enfant, ce fameux syndrome... - Le bon té contre
00:59:48 lui, quoi. - Oui, ce fameux syndrome d'aliénation parentale qui n'a aucune existence scientifique,
00:59:52 au point d'ailleurs, il empoisonnait tellement les décisions de justice que Laurence Rossignol a
00:59:56 fait une note en disant "il faut quand même regarder de très près, ce concept n'est pas
01:00:00 scientifique". Donc le père écrit au juge des enfants en disant "voilà, mon enfant est
01:00:03 instrumentalisé par la mère", etc. Et il y a eu une ouverture du dossier devant le juge des enfants,
01:00:09 et finalement, les services sociaux, dans leurs diverses enquêtes, ont dit que la mère était
01:00:14 effectivement aliénante, avait une rancœur, etc. L'enfant, finalement, a été placé pour lui
01:00:19 permettre de s'individualiser, c'est toujours cette expression qui revient... - A été placé en famille
01:00:24 d'accueil ? - A été placé en foyer puis en famille d'accueil pour lui permettre de s'individualiser,
01:00:28 d'avoir une pensée propre. Ça, c'est vraiment le genre de jargon psychanalytique qu'on trouve
01:00:35 dans les rapports sociaux. Il s'est retrouvé placé pendant 18 mois, j'ai eu un mal fou à le faire
01:00:39 sortir de ce placement, il a été déscolarisé quatre fois, il a perdu complètement sa confiance
01:00:44 dans les adultes, le manque maternel était énorme, et la rancœur pour le père a été telle que
01:00:49 lorsque le placement a enfin été levé, son père ne s'est plus jamais intéressé à lui, puisque lui,
01:00:54 ce n'était qu'un règlement de compte qu'il cherchait, l'enfant n'a plus jamais vu le père,
01:00:58 c'est un ado. Et sur le plan scolaire, il a eu des conséquences pratiquement irréversibles,
01:01:03 donc il est en train de remonter la pente, mais la destruction a été très très importante.
01:01:08 Il y a également les cas, alors ils sont peut-être moins importants, mais ils existent,
01:01:12 d'instructions à domicile qui tournent mal, ou les rapports sociaux, dans le cas d'une famille
01:01:17 en particulier dont je parle dans mon livre, ont considéré qu'il y avait un fonctionnement
01:01:21 clanic, que les enfants, alors que l'organisme chargé de gérer le travail des enfants scolaires
01:01:28 à domicile n'avait rien dit de négatif, et bien les services sociaux ont trouvé qu'il y avait un
01:01:33 fonctionnement clanic, que les enfants étaient trop avec les parents, les parents trop avec les
01:01:37 enfants, les protégés trop, etc. Là, ce n'était pas des parents séparés, les enfants ont fait
01:01:42 l'objet d'un placement extrêmement long, au point que finalement, ils n'ont pas pu les récupérer
01:01:49 pendant plus de trois ans, et puis de toutes les manières, c'est une histoire qui est malheureusement
01:01:53 pas encore terminée. - C'est-à-dire qu'effectivement, le placement, vous voyez, ou en famille d'accueil,
01:01:57 ou les deux, fait une espèce de cause, une rupture, quoi, avec la famille. - Oui, c'est une rupture,
01:02:02 et puis c'est aussi une disqualification des parents, qui est très très douloureusement
01:02:06 ressentie par l'enfant, parce que les parents devraient pouvoir protéger contre tout, quand
01:02:10 ils sont bien-traitants, devraient pouvoir protéger contre la séparation, contre le manque... - Quand
01:02:14 ils font leur boulot de parents. - Quand ils font leur boulot de parents, car je parle des familles
01:02:18 bien-traitantes, des familles qui ne maltraitent pas leurs enfants, et qui pourtant se voient enlever
01:02:22 les enfants. C'est ce combat-là qui est le mien, c'est pas le combat contre le placement d'une
01:02:26 manière générale. Seulement, comme je le dis, si on place des enfants qui ne doivent pas l'être,
01:02:29 eh bien, il y aura encore des Marina, des Fiona, des Kevin, qui se feront tuer par des parents,
01:02:35 parce qu'on ne peut pas protéger tout le monde si on protège mal et trop. - Et alors justement,
01:02:41 vous avez aussi des exemples où, par exemple, où vous avez pu... Enfin, vous, je parle pas seulement
01:02:48 vous, toutes les personnes qui font ce combat, qui mènent ce combat avec l'enfance au cœur,
01:02:51 etc. Vous avez pu gagner. Est-ce que vous avez un exemple d'une affaire où vous avez pu renverser
01:02:57 la vapeur, si on peut dire ? - Oui, il y a des affaires dans lesquelles nous arrivons avec des
01:03:00 rapports sociaux vraiment tout à fait accablants, où en ayant très très bien préparé le dossier,
01:03:05 préparé vraiment des éléments de preuve, avec beaucoup d'engagement, beaucoup de convictions,
01:03:09 et en donnant ces éléments quand même à l'avance pour que le juge, qui en général,
01:03:13 statue sur le siège, c'est-à-dire immédiatement, ait quand même le temps de les voir tranquillement,
01:03:18 et puis se rendre compte qu'il y a véritablement une exagération chez les services sociaux,
01:03:23 et dans ce cas-là, ne fait pas la mesure. Mais encore une fois, les rapports sociaux
01:03:27 enterrinés sont malgré tout le quotidiennement, le quotidien des prétoires. Donc c'est pour vous
01:03:33 dire combien le travail de l'avocat est difficile, en même temps il est très important. - Juste un
01:03:38 mot là-dessus, Christine Serrada, je ne sais pas, ça je n'ai pas... Est-ce que les parents peuvent
01:03:42 faire appel quand le juge des enfants statue ? - Oui, ils peuvent faire appel, mais c'est un recours
01:03:47 qui prend des mois, puisque dans la plupart des grandes villes, même dans les petites villes,
01:03:51 entre la décision du juge des enfants et la cour d'appel, il se passe des mois, donc le mal est
01:03:56 fait, quelque part. Le mal est fait. C'est un recours qui est extrêmement fictif en quelque
01:04:00 sorte, et d'ailleurs ça fait partie des dysfonctionnements judiciaires de la loi. - Alors
01:04:05 je crois que 0826 300 300, vous avez la parole, je crois qu'on a... - Oui nous avons Alexandrou,
01:04:12 qui nous appelle depuis Orange. Bonjour Alexandrou. - Bonjour Alexandrou. - Bonjour,
01:04:17 monsieur Berkhoff, bonjour madame Serrada. - Bonjour, on vous écoute, Alexandrou. - Donc je
01:04:23 voudrais juste, pour un préambule, deux choses. Il y a des cas extrêmement désespérants et
01:04:30 difficiles où la justice, les assistants sociaux doivent intervenir pour enlever les enfants à leurs
01:04:38 parents maltraitants, et ça, il ne s'agit même pas de se poser la question si oui ou non il faut
01:04:46 le faire, il faut le faire tout de suite. - Oui c'est ce que dit Christine Serrada pour les enfants
01:04:50 maltraitants. - Et le deuxième point qui me concerne, c'est que, en ce qui concerne la relation entre
01:04:58 les parents, dans mon cas précis, j'ai eu une chance énorme que la maman de mon enfant n'ait
01:05:08 jamais cassé du sucre sur mon dos et de ma part, jamais fait quelque chose de malveillant. Et
01:05:18 pourtant et pourtant, la relation entre adultes était excétrable, je ne peux pas dire autrement,
01:05:25 et on a essayé de s'en sortir comme ça. Et à un moment donné, il y a intervenu un petit couac,
01:05:33 qui a fait que maman elle a craqué, ce n'était pas à cause de moi, c'est sa situation à elle
01:05:41 qui a fait qu'elle a craqué, que je comprends très bien. Et l'assistante sociale, un rouleau
01:05:49 bureaucratique affreux, nous a détruit. - Qu'est-ce qu'elle a fait l'assistante sociale,
01:06:01 juste un mot, rapidement Alexandre Roux. - Une enquête sociale à charge pendant trois
01:06:06 mois qui a abouti à une description catastrophique de l'état physique de l'enfant et médical de
01:06:18 l'enfant. C'est-à-dire que depuis trois ans, deux ans et demi, je demandais de preuves pour
01:06:26 ces descriptions, et je n'ai jamais eu ça. Et qu'est-ce qu'elle dit à madame Serrada vis-à-vis
01:06:34 de la désconsidération totale, le mépris palpable de l'assistante sociale envers les parents.
01:06:43 - Merci Alexandre Roux, justement, Chris Serrada va vous répondre. - Alors les rapports sociaux et
01:06:49 les services sociaux ont la fâcheuse habitude de faire des diagnostics même s'ils n'ont pas
01:06:53 les compétences des diagnostics. C'est ainsi que, comme je le disais, il y a des théories
01:06:57 psychanalytiques et des syndromes qu'on colle sur les parents, le syndrome de Munchausen,
01:07:02 le syndrome de Medey, etc. qui sont des syndromes que seul pourrait diagnostiquer un psychiatre
01:07:08 avec des heures et des heures et des heures d'intervention. Et en deux minutes, on voit ces
01:07:12 qualificatifs qui tombent sur la famille par des gens qui n'ont pas du tout les compétences de
01:07:16 poser ce type de diagnostic avec effectivement un tableau qui est fait de la famille tellement
01:07:21 catastrophique que la pauvre juge se met à enteriner ce type de rapport. Et c'est là où
01:07:25 justement, que je dis, il y a une influence totalement délétère sur le juge à partir de
01:07:30 professionnels qui ont fait un travail qui est extrêmement contestable mais qui est très
01:07:34 difficile à contester puisque il y a beaucoup d'abus de pouvoir. - Donc il y a un vrai problème de mise en
01:07:39 question des professionnels et des travailleurs sociaux. - Il y a un vrai problème, il y a un
01:07:42 problème parce qu'ils sont débordés, ça c'est vrai, ils sont débordés. J'ai dit pourquoi ? Système
01:07:47 emboulisé puisqu'on place des enfants qu'on ne devrait pas placer. Donc si vous voulez, il n'y a
01:07:52 pas un manque de moyens, il y a un manque de formation, il y a un turnover très important dans les
01:07:56 structures et tout ça nuit effectivement à la qualité de la protection de l'enfance. La Cour des
01:08:01 Comptes l'a dit de toutes les manières possibles, ce n'est pas surveillé, ce n'est pas assez contrôlé,
01:08:05 ça n'aboutit pas à la protection, il y a un dysfonctionnement. La France d'ailleurs se fait
01:08:09 condamnée régulièrement sur la manière dont elle gère la protection de l'enfance avec des
01:08:15 condamnations pour faute lourde de la Cour européenne et droit de l'homme. - Merci Alexandre pour votre
01:08:20 appel. Direction Montpellier où on accueille David. Salut David. - Oui bonjour David. - Oui bonjour.
01:08:25 - On vous écoute David. - Alors déjà c'est super d'avoir monsieur Derkhoff au téléphone. - Merci.
01:08:34 - Franchement je voulais vous remercier pour toutes vos émissions, elles sont magnifiques et franchement
01:08:39 s'il n'y avait pas vous je crois que sur le radio j'ai place. Mais voilà je vous remercie en tout
01:08:44 cas et en tout cas je voudrais aussi remercier madame Serrada pour avoir lancé en fait le sujet
01:08:49 et d'avoir écrit ce livre et moi je voudrais vous parler un petit peu de mon cas. Moi je me suis
01:08:54 séparé avec ma compagne. Bon c'est vrai qu'au moment où il y a eu la séparation ma compagne
01:09:01 avait rencontré quelqu'un, c'était assez douloureux pour moi donc j'ai voulu essayer d'avoir la garde
01:09:07 de mes enfants, au moins d'avoir la garde de mes enfants. Et du coup j'ai commencé à lancer une
01:09:14 procédure et puis ensuite une deuxième pour avoir au moins la garde tous les 15 jours de mes enfants
01:09:20 et je suis tombé sur une juge d'affaires familiales sur Montpellier qui m'a dit écoutez maintenant
01:09:24 stop ça suffit, si vous arrêtez pas tout de suite de demander la garde de vos enfants on va vous la
01:09:29 retirer on va la placer dans une famille d'accueil. - Ah oui carrément elle vous a dit ça carrément.
01:09:33 - Ah oui carrément comme ça, elle m'a sorti ça. Et du coup ensuite j'ai reçu une astante sociale
01:09:41 qui est venue en me disant "ouh là là il faut calmer le truc parce que là elle est énervée,
01:09:45 elle veut vous placer les enfants". La maman elle est super, il n'y a aucun problème avec la maman,
01:09:52 moi on travaillait tous les deux. Après ce que je cherchais c'était juste d'avoir une garde de
01:09:59 mes enfants. Ma compagne elle a rencontré quelqu'un d'autre, elle est partie. Moi j'avais
01:10:04 plus du tout, j'ai fait plein de déclarations au commissariat de police pour des non-présentations
01:10:10 d'enfants. J'ai fait partie aussi du réseau "les papas perchés" pendant des années, on s'est
01:10:15 accrochés dans les grues pour dire que moi je voulais voir mes enfants et je ne les voyais pas.
01:10:20 Et puis au bout d'un moment on m'a dit écoutez soit on va vous les retirer ou vous arrêtez tout
01:10:25 ça ou on vous les retient. - Et aujourd'hui vous les voyez, David juste un mot, vous les voyez
01:10:29 aujourd'hui vos enfants ? - Ah non, aujourd'hui je les vois pas, ça fait deux ans que je les vois
01:10:34 plus. - Christine Serrada c'est quand même terrifiant, enfin c'est dramatique. - Oui ce papa est dans le
01:10:42 cas effectivement de cette transmission des dossiers juge d'affaires familiales donc après
01:10:48 divorce. - Parce que ça c'est la juge qui est... - Au juge des enfants, voilà. Il y a de plus en
01:10:52 plus de contentieux dans les familles mais il faut essayer toujours d'aller au-delà et de se dire
01:10:57 est-ce qu'il y a une maltraitance d'enfants ? On ne peut pas sanctionner des parents qui sont en
01:11:01 conflit parce qu'ils se quittent, s'ils se quittent c'est parce qu'ils ne s'entendaient pas donc il
01:11:05 faut comprendre que le conflit conjugal ne veut pas dire des violences sur les enfants quand il
01:11:10 reste évidemment dans certaines proportions, on va dire la mésentente. - Mais c'est pas le cas d'après
01:11:14 David en tout cas. - Alors même s'ils avaient des petits comptes à régler tant qu'il n'y avait pas
01:11:18 de violence conjugale, que l'enfant n'est pas victime, on ne comprend pas tellement pourquoi
01:11:23 il va y avoir effectivement ce risque de placement de l'enfant qui est souvent à la clé dans les
01:11:28 contentieux familiaux. Il y a de plus en plus de transmission de dossiers entre le juge aux
01:11:32 affaires familiales et le juge des enfants ce qui accroît encore les possibilités de placement. Les
01:11:37 placements sont en constante augmentation, pratiquement 3% par an, c'est quand même
01:11:42 énorme. Le conseil de l'Europe s'est ému des retraits injustifiés d'enfants, a fait un rapport
01:11:47 très complet sur tous les pays européens, malheureusement la France ne l'avait pas invité,
01:11:51 donc ce sujet des retraits injustifiés d'enfants existe, il est très important. Et quand on le met
01:11:56 en regard des rapports cours des comptes et autres, on voit bien qu'il y a un problème énorme. Les
01:12:00 avocats ne les inventent pas, les parents qui demandent de l'aide partout et qui se répandent
01:12:05 dans les radios, dans les collectifs, dans les manifs, ils n'ont pas inventé le problème. - Non
01:12:09 mais quand même Christine Serra, on ne va pas... et David merci de votre témoignage. Le problème
01:12:15 c'est qu'on se dit, on pose la question, on ne connaît pas l'affaire, vous non plus, on ne va
01:12:20 pas épiloguer, mais simplement à partir du moment où... comment on peut dire à quelqu'un "stop,
01:12:27 si vous n'arrêtez pas maintenant, je le place". C'est-à-dire qu'elle veut sanctionner le père
01:12:32 en disant "mais si vous nous embêtez encore, je le place". - Je pense qu'il y a une idéologie
01:12:37 en France du fait que l'État serait un très bon parent. Je pense que la famille fait l'objet
01:12:43 d'énormément de critiques. C'est vrai que des familles méritent d'être critiquées. Encore
01:12:47 une fois, il y a des parents maltraitants, mais les familles globalement n'ont pas à être critiquées
01:12:51 dans ces proportions-là. Il n'y a aucune étude scientifique disant qu'on est moins bon parent
01:12:56 qu'avant. Ça n'existe pas. - Mais est-ce qu'on vérifie après quand on les a placés en foyer
01:13:02 en famille d'accueil ? Est-ce que les mêmes travailleurs sociaux ou d'autres vérifient
01:13:06 si ça se passe bien ? - Alors non seulement c'est mal vérifié, mais les chiffres sont accablants.
01:13:10 Un quart des SDF sont passés par l'aide sociale à l'enfance, c'est-à-dire des placements.
01:13:16 - Un quart ? - Un quart. Il y a une déscolarisation qui fait que 26% des enfants qui sont passés
01:13:22 par l'ASE ont des problèmes d'école, ont des problèmes de chômage, ont des problèmes de santé
01:13:27 mentale. Donc l'ASE, l'aide sociale à l'enfance, c'est-à-dire la solution du placement, ne porte
01:13:31 pas ses fruits. La déscolarisation, même la médecine est indigente. Les problèmes de santé
01:13:37 existent dans les foyers et même dans les familles d'accueil, même s'ils existent peut-être moins
01:13:41 dans les familles d'accueil. Donc si vous voulez, ça ne marche pas, ça ne fonctionne pas, ça ne peut
01:13:45 pas être une solution à tout. Et le fait que les juges se déresponsabilisent, à mon sens,
01:13:50 en faisant du placement à tout va, parce qu'ils ont l'impression que l'enfant est placé donc il n'y
01:13:55 aura pas de problème, ça c'est une fausse croyance mais qui engendre une souffrance terrible chez les
01:14:01 parents. Le droit de vivre en famille est un droit reconnu par la convention internationale des droits
01:14:07 de l'enfant, la CIDE. Le droit de vivre en famille pour l'enfant, pour l'enfant et pour les parents
01:14:12 existe dans nos textes et doit être respecté. Alors écoutez, on en parle tout de suite après
01:14:17 et on a des auditeurs et on va vous prendre juste après cette petite pause. Vous êtes nombreux à
01:14:22 nous appeler aujourd'hui au 0 826 300 300. On continue de prendre vos appels et vos témoignages.
01:14:26 A tout de suite. Terre de France point fr le premier site d'articles français et patriotes présente
01:14:31 Sud Radio Bercov dans tous ses états 13h49 sur Sud Radio, on continue de parler de placements
01:14:52 abusifs d'enfants avec Christine Serrada qui est notre invitée et on accueille Romy de Paris au 0 826
01:14:57 300 300. Bonjour Romy. Bonjour, on vous écoute Romy. Alors j'interviens parce que justement j'ai
01:15:05 lu le livre de Christine Serrada qui développe très bien toutes les situations dans lesquelles
01:15:13 les enfants sont placés alors que ça ne devrait pas. Donc moi dans mon cas c'est pareil, j'ai six
01:15:21 enfants qui ont été placés. Six, oui. Alors cinq dans un premier temps suite à des violences
01:15:27 conjugales, j'étais enceinte du cinquième, le papa est allé en prison et moi on m'a retiré les
01:15:33 enfants. Dans un second temps j'ai récupéré mes enfants donc je me suis remis avec le papa et on
01:15:41 a eu un sixième enfant qui ont été de nouveau placés les six, voilà. Et pour des raisons de
01:15:49 violence et de maltraitance Romy ? Pour les enfants non. Sur vous oui ? Non, voilà. Et donc les
01:15:58 enfants simplement ils ont estimé, j'essaie de comprendre, ils ont estimé que le fait pour les
01:16:06 enfants de vivre dans un couple qui se déchirait ou ça allait mal où il y avait en tout cas d'une
01:16:11 certaine partie il y avait des violences, ce n'était pas apte, ne leur présentait pas, ne prodiguait pas
01:16:18 le climat qu'il fallait pour eux, c'est ça qu'ils vous ont dit j'imagine ? Voilà c'est ce qu'ils m'ont
01:16:23 dit et puis en fait moi j'ai porté plainte justement dans le but de me protéger moi et de protéger
01:16:30 mes enfants et quand je me suis retrouvée en fait sans les enfants du coup là le motif c'était que
01:16:37 j'étais pas apte à m'occuper de mes enfants toute seule. Donc c'est un peu contradictoire
01:16:45 aujourd'hui avec la lutte faite contre les violences aussi. Mais aujourd'hui vous en êtes
01:16:53 remise, enfin vous êtes, je veux dire, vos enfants sont toujours dans des foyers ou dans des...
01:16:58 Alors grâce à l'avocat qui m'avait accompagnée qui est Maître Vervier, on a réussi à faire placer
01:17:05 les enfants chez les grands-parents, chez mes parents à moi. D'accord. Voilà donc... D'accord.
01:17:12 Christy Seradin, voilà aussi c'est un cas, un cas tragique bien sûr. Alors bien sûr, donc les
01:17:18 violences conjugales, on considère qu'un père qui est violent avec la maman ne peut pas être un bon
01:17:25 père et je souscris totalement avec ça. Un enfant qui évolue dans un climat de violence conjugale,
01:17:30 il est victime directe, ça c'est certain. Là où ça ne va pas, c'est que lorsque le père est éloigné
01:17:36 parce qu'il fait de la prison, parce qu'il y a une séparation et que la mère est avec ses enfants,
01:17:40 pourquoi on lui prend les enfants ? Pourquoi la suppose-t-on incapable de s'occuper de ses enfants
01:17:46 alors que le père a été éloigné ? C'est la double peine pour elle. Elle a été victime de violences
01:17:50 conjugales, les enfants aussi et elle se retrouve sans ses enfants. Le fait de prendre les enfants
01:17:54 aux parents protecteurs est inadmissible. Si le parent qui est là et qui peut prendre ses enfants,
01:18:00 la mère en général, ne fait pas de mal à ses enfants et pourtant c'est systématique. Donc là,
01:18:04 il y a un véritable problème. Ce que je voudrais dire aussi, c'est que dans ces situations,
01:18:11 il y a d'autres façons d'aider les familles que de placer les enfants. L'assistance éducative
01:18:16 devrait être une assistance au sens d'aide. Il y a beaucoup de façons d'aider les familles sans
01:18:22 être tout de suite dans le retrait de l'enfant et c'est pourtant un réflexe de plus en plus important.
01:18:28 - D'accord, merci beaucoup Romy. Merci, c'est vrai que là il y a beaucoup de choses à faire et pour
01:18:33 la justice et pour l'administration et pour nous aussi, pour les citoyens.
01:18:37 - On accueille Jean-Yves qui nous appelle depuis les Landes. Bonjour Jean-Yves.
01:18:41 - Oui bonjour Jean-Yves.
01:18:42 - Bonjour André, bonjour à Madame Sherada. Écoutez, Madame Sherada, j'interviens par rapport
01:18:52 au sujet du placement abusif dans le cadre du syndrome d'aliénation parentale. Donc l'interlocutrice
01:19:00 précédente a évoqué ce sujet. Je trouvais juste que vous devriez peut-être apporter un peu plus
01:19:05 de nuances parce que ce sujet est quand même un sujet grave, le syndrome de l'aliénation parentale.
01:19:10 Je pense que tout le monde le connaît mais en gros le principe c'est un des deux parents,
01:19:16 souvent les mères malheureusement, ça va peut-être pas vous plaire, en gros lors d'un divorce,
01:19:23 souvent une séparation, un divorce conflictuel, détruisent complètement l'image du père auprès
01:19:29 des enfants avec pour conséquence que les enfants finalement rejettent leur père. Ce qui m'est
01:19:36 arrivé, c'est un témoignage, je vais le faire de manière très très brève.
01:19:40 - Très rapide, oui, malheureusement Jean-Yves.
01:19:42 - Très très rapide. Donc moi mon divorce a eu lieu, mes enfants avaient 5 ans et 9 ans,
01:19:48 ils ont 19 ans et 23 ans maintenant. Je voudrais simplement dire que les conséquences de ce
01:19:55 syndrome ont été qu'on m'a littéralement volé mes enfants. C'est comme si au jour d'aujourd'hui
01:20:03 je n'avais pas eu d'enfants. Voilà donc je dirais que le placement, vous le considérez comme abusif
01:20:09 et que les mères cherchent systématiquement à protéger leurs enfants, ce qu'on peut entendre
01:20:14 dans un cas de maltraitance physique ou morale avérée...
01:20:17 - Ça ne doit pas se faire forcément au dépens des pères ou en tout cas au dépens du conjoint
01:20:22 qui n'a pas faute.
01:20:23 - Au dépens du conjoint. Et j'allais dire que la solution peut-être d'un placement
01:20:29 dans une famille d'accueil permettrait au moins à l'un des deux parents qui,
01:20:36 quand on est dans des cas de dénigration, parce que c'est souvent le cas du syndrome
01:20:43 d'animation parentale, eh bien au moins peut-être d'amener l'un des deux parents à réfléchir
01:20:49 sur les conséquences de son acte.
01:20:50 - Merci Jean-Yves. Je crois que c'est vrai. Est-ce que, Christine Serrada, juste rapide
01:20:55 parce qu'on arrive en fin d'émission, vous ne jetez pas un peu rapidement tout placement
01:21:01 avec l'eau du bain ? Parce qu'il y a des moments où effectivement, comme dit Jean-Yves,
01:21:06 le foyer ou la famille d'accueil peut être utile.
01:21:09 - Il y a d'autres moyens pour intervenir dans le cas d'une mère qui mettrait un peu sous
01:21:15 emprise ses enfants, parce que je préfère le terme d'emprise que le terme de syndrome
01:21:19 d'aliénation parentale qui, encore une fois, n'a aucun caractère scientifique et qui a
01:21:23 été imaginé par un psychiatre complètement dingue.
01:21:25 S'il y a une emprise de la mère sur les enfants, je pense qu'il y a beaucoup d'autres
01:21:29 moyens pour aider la mère et les enfants que de lui prendre les enfants.
01:21:33 Et encore une fois, je pense que les pères ne devraient pas souhaiter que la solution
01:21:37 du foyer soit choisie si la mère n'est pas maltraitante.
01:21:40 - Sauf qu'il n'a pas vu ses enfants depuis 15 ans et c'est comme s'il n'avait pas d'enfants.
01:21:44 - Oui, c'est un cas d'emprise. Ils existent, il y en a quelques-uns, mais il n'y en a pas
01:21:48 du tout autant qu'on le dit. Et ce motif qui est utilisé à tout va est très souvent
01:21:54 faux. Et dans quelques cas, dans le cas de ce monsieur, peut-être qu'il est tout à
01:21:58 fait vrai, je ne dis pas le contraire, mais je pense qu'il y a quand même d'autres moyens
01:22:01 de rémédier à la situation que de prendre les enfants et les mettre dans un foyer.
01:22:05 Cette façon d'enlever un enfant à son parent protecteur et à son parent qui l'aime et
01:22:10 de le faire élever par des étrangers, pour moi, n'est jamais une solution, sauf si l'enfant
01:22:15 est maltraité. Je le répète.
01:22:17 - Eh bien écoutez, sur ces paroles, nous allons arrêter l'émission, mais je pense
01:22:21 qu'on reprendra le sujet parce que je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de
01:22:24 choses à dire là-dessus. Nous referons une ou plusieurs émissions sur ces placements
01:22:29 abusifs d'enfants.
01:22:30 - Merci Christine Serra, de l'avoir été avec nous. On rappelle ce livre "Placements
01:22:34 abusifs d'enfants. Injustice sous influence", c'est aux éditions Michelan, André Bercoff.
01:22:38 On se retrouve demain.