Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00:00 - 19h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir avant de laisser place à nos mousquetaires.
00:00:06 Tout de suite, la Minute Info avec Barbara Durand. Bonsoir Barbara.
00:00:09 - Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:00:11 A la une de l'actualité, cette question,
00:00:13 qu'est-il arrivé à ce gendarme réserviste retrouvé traumatisé sur une plage dans le Pas-de-Calais ?
00:00:19 Une enquête pour enlèvement et violence volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique a été ouverte.
00:00:24 L'homme affecté à la lutte contre l'immigration clandestine a été retrouvé samedi sur la plage des pauvres à Étaples en état de choc.
00:00:32 Aucune interpellation n'a eu lieu à ce stade.
00:00:36 Anne Hidalgo se déconnecte et quitte le réseau social X. La maire de Paris l'a annoncé dans un tweet.
00:00:42 Elle évoque, je la cite, que la plateforme est devenue un vaste égoût mondial et un « outil de déstabilisation de la démocratie ».
00:00:51 Le compte de la ville de Paris reste lui, actif.
00:00:54 Enfin, l'inflation aura-t-elle des répercussions sur Noël ?
00:00:57 Selon La Poste, non. La société a dévoilé au journal La Croix qu'elle prévoyait d'acheminer en deux mois 106 millions de colis, soit 6% de plus qu'en 2022.
00:01:07 La Poste précise que 1 colissimo sur 3 devrait à Noël être livré en 24 heures au lieu de 48.
00:01:15 Merci Barbara. Le compte d'Anne Hidalgo est encore actif.
00:01:19 Pour l'instant, on attend toujours que l'information soit concrétisée.
00:01:23 Merci ma chère Barbara.
00:01:24 Au sommaire ce soir, Crépole, ce n'est ni un fait divers, ni une rixe, mais un basculement, un risque de basculement de notre société.
00:01:34 Ce sont les mots d'Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, prononcé aujourd'hui à Crépole, où il était en déplacement deux jours après l'attaque.
00:01:42 Pourquoi le gouvernement change-t-il complètement de discours sur le drame meurtrier de Crépole ?
00:01:47 Pourquoi les manifestations, peut-être ce week-end à Reims, Annecy, Rennes, Paris ou au quartier de la Monnaie auraient-elles eu un impact ?
00:01:54 Pourquoi la manifestation en hommage à Thomas dans le quartier de la Monnaie est-elle décrite comme une invasion par le préfet de la Drôme, l'édito de Mathieu Bocote ?
00:02:05 Trois Français devraient faire partie de la liste des 11 otages libérés, sans doute ce soir.
00:02:11 Il pourrait s'agir de trois enfants. La France a-t-elle finalement pu peser dans les négociations ?
00:02:18 Qu'en est-il de la trêve qui se termine ce soir ?
00:02:21 Selon le Qatar, la trêve entre Israël et le Hamas à Gaza va être prolongée de deux jours.
00:02:26 Qui sort gagnant de cette séquence entre le Hamas et Israël ?
00:02:31 L'analyse de Dimitri Pavlenko.
00:02:34 Qui souffle sur les braises ? Quel média ? Quel parti politique ?
00:02:38 Il fallait bien trouver un coupable à la colère des Français.
00:02:41 Les coupables, ce ne sont pas ceux qui ont tué Thomas.
00:02:43 Les coupables, ce ne sont pas ceux qui ont planté des couteaux dans le dos des jeunes sans défense.
00:02:47 Selon Fabien Roussel, sur France Inter ce matin, c'est l'extrême droite qui est en train de nous mener vers l'autoroute de la guerre civile en Europe et en France.
00:02:57 Et elle le fait le pied au plancher.
00:02:59 Qui sont donc les coupables ?
00:03:01 Les coupables de ce risque de basculement de la société, comme le dit Olivier Véran, le regard de Marc Monod.
00:03:07 Vous n'avez pas honte ?
00:03:09 C'est le cri du cœur d'un habitant de Kripoll à l'arrivée d'Olivier Véran sur place aujourd'hui.
00:03:15 L'homme a poursuivi en expliquant "Honte au ministre qui défend la France des cités contre la France de Thomas, la France rurale, la France qui élève ses enfants comme il faut et pas dans la haine, on n'en peut plus".
00:03:27 Les Français seront-ils enfin écoutés ?
00:03:30 Pourquoi a-t-il fallu cacher le plus longtemps possible les prénoms des accusés ?
00:03:35 Ces prénoms révélés durant le week-end, en quoi sont-ils les prénoms de la honte ?
00:03:40 Le décryptage de Charlotte Dornelas.
00:03:42 Et puis en Irlande, après l'attaque au couteau à Dublin, le profil de l'assaillant, caché lui aussi un temps, est désormais connu.
00:03:50 Un Irlandais d'origine algérienne, un profil qui a alimenté la colère des anti-migrants.
00:03:54 Et suite aux émeutes engendrées par cette attaque au couteau, quelle décision veut prendre le pays ?
00:04:00 Le pays veut radicaliser ses lois contre la haine.
00:04:04 Pourquoi et en quoi cela touche-t-il directement la France ?
00:04:08 L'édito de Mathieu Beaucoup.
00:04:10 Une heure pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité avec nos mousquetaires.
00:04:15 C'est parti !
00:04:17 Alors, ravie de vous retrouver ce soir.
00:04:30 Avant d'attaquer l'actualité, comment va ma belle Charlotte ?
00:04:34 Tout va bien.
00:04:35 Vous êtes resplendissante.
00:04:36 Pas vous, Marc Menand, vous n'avez pas dormi cette nuit ?
00:04:39 Je suis venu un peu de bonheur ce matin.
00:04:42 C'est vrai, je ne sais pas ce qu'elle prend qui n'était pas là.
00:04:45 J'ai vu un très beau film, Le Monde d'après Troyes.
00:04:50 C'est drôle et ça vous plairait à tous.
00:04:53 C'est très iconoclaste.
00:04:55 C'est le troisième ou c'est après La Ville de Troyes ?
00:04:57 Non, Le Monde d'après Troyes, ça se joue dans un cinéma, l'espace Saint-Michel.
00:05:03 Dimitri, ça va ?
00:05:04 Oui, ça va très bien.
00:05:05 Pourquoi j'ai une tête de qui va pas ?
00:05:07 Non, tu as une tête de quelqu'un qui attend la libération des hôtages.
00:05:10 Exactement.
00:05:11 Et mon cher Mathieu ?
00:05:12 Toujours.
00:05:13 Toujours bien.
00:05:14 Alors moi, je vais vous montrer, comme personne ne m'a demandé, ce que j'ai fait ce week-end.
00:05:18 J'étais avec les Canettes Bongoïnes, qui chantaient toute la soirée, samedi soir.
00:05:22 Regardez, une petite photo.
00:05:23 C'est génial.
00:05:24 On est à cheval tout ça ?
00:05:25 Non, les Canettes Bongoïnes qui chantent, ce sont des bourguignons.
00:05:28 Nous, ça, la, la, la, la, la, la, la, la, l'air.
00:05:32 Vous connaissez pas ça ?
00:05:34 Si.
00:05:35 Nous sommes des Canettes Bourguignons ?
00:05:36 Bien sûr.
00:05:37 Si vous voulez des chansons, on en a quelques-unes avec Mathieu.
00:05:39 Non, non, non, ça va, merci beaucoup.
00:05:40 En tout cas, j'embrasse tous les bourguignons.
00:05:42 Merci infiniment pour leur accueil.
00:05:44 Ils vous embrassent tous.
00:05:45 Ils vous adorent.
00:05:46 C'est nous, les gars de la Bourgogne, c'est ça, non ?
00:05:48 Oui, formidable.
00:05:49 Oh, vous en connaissez un petit peu.
00:05:51 Maintenant, retour à l'actualité.
00:05:53 Beaucoup d'actualités ce soir.
00:05:55 On fera, on essaiera de parler de tout.
00:05:57 D'abord, mon cher Mathieu, dans la nuit de samedi à dimanche,
00:06:01 les manifestants, identifiés par la police à Lustranrat,
00:06:07 se sont présentés dans le quartier de la Monnaie
00:06:09 pour protester contre la mort de Thomas Poignardet,
00:06:12 comme nous le savons, il y a neuf jours.
00:06:14 D'autres manifestations, moins marquées, ont eu lieu également.
00:06:18 Est-ce qu'il s'agit des premiers signes de l'affrontement
00:06:22 tant redouté dont avait parlé il y a cinq ans Gérard Coulombe ?
00:06:27 Plusieurs le redoutent.
00:06:29 Mais en fait, depuis samedi soir, un enjeu s'est imposé.
00:06:32 Comment caractériser la manifestation de samedi soir ?
00:06:37 On l'aura noté depuis une semaine.
00:06:39 La caractérisation des événements, faits divers,
00:06:41 rixes, faits de société, racisme anti-blanc,
00:06:44 le choix des mots en dit énormément
00:06:47 sur notre représentation des choses.
00:06:49 Que comprendre de cette marche ?
00:06:52 S'agissait-il d'une marche, par ailleurs,
00:06:55 sous le signe de la provocation ?
00:06:57 S'agissait-il d'un hommage ?
00:06:59 S'agissait-il d'une ratonnade, comme on a pu l'entendre ?
00:07:02 Les termes sont nombreux pour caractériser les événements.
00:07:05 Alors, on nous demande d'ailleurs, est-ce qu'il faut condamner ?
00:07:08 Évidemment, s'il y a de la violence, il faut toujours condamner.
00:07:11 Nous sommes ici du parti de la condamnation de la violence
00:07:14 en toutes circonstances.
00:07:15 Et si nous ne choisissons pas les moments
00:07:17 où nous condamnons la violence, nous la condamnons toujours.
00:07:20 Et je pense que c'est le point de départ
00:07:22 de toute analyse en la matière.
00:07:24 - Quelle que soit la violence, absolument.
00:07:26 - C'est le point de départ de toute sérieuse analyse en la matière.
00:07:29 Ensuite, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
00:07:31 Globalement, ce sont les militants que le terme utilisé...
00:07:34 Je ne suis pas fan de ça, mais je pense toute la journée,
00:07:37 quel terme utiliser ? Le terme "ultra-droite" vous est proposé.
00:07:40 Pourquoi ? Parce qu'on le distingue d'extrême-droite, apparemment.
00:07:43 Par ultra-droite, on dit "droite radicale tentée par la violence".
00:07:46 C'est le terme utilisé par les services
00:07:48 et aussi par certains analystes.
00:07:50 Utilisons-le de manière circonstancielle.
00:07:52 Donc, "droite tentée par la violence"
00:07:54 soit tout au moins par la conquête de la rue.
00:07:56 C'est le terme utilisé.
00:07:57 Et là, on nous dit, faites attention,
00:07:59 c'est le récit médiatique, j'y arrive dans un instant,
00:08:02 la France est menacée. L'ultra-droite est partout.
00:08:04 Elle ouvrirait la mâchoire, elle montrerait ses écrous,
00:08:07 elle s'emparerait de tous.
00:08:09 Alors moi, je veux savoir qui est le général de cette équipée
00:08:12 qui apparemment menace la France.
00:08:14 C'est le chef de l'équipe, qui est de 180 environ, nous le savons,
00:08:17 et le chef, parce qu'on a compris,
00:08:19 parce que les informations ont filtré,
00:08:21 le chef de cette bande indéfinissable
00:08:23 que l'on dit d'ultra-droite,
00:08:25 avec comme surnom Gros Lardon.
00:08:27 Je prends la peine de le dire,
00:08:29 parce qu'en ce moment, on a le grand récit
00:08:31 de la montée des fascistes et des nazis
00:08:33 qui s'emparent de la France.
00:08:35 Sachez que pour l'instant,
00:08:37 le méchant principal de l'histoire, c'est Gros Lardon.
00:08:39 Gros Lardon menace la France.
00:08:41 - Mais pourquoi vous souriez? Ça me fait rire.
00:08:43 - C'est comme une esthétique de l'autodépréciation.
00:08:45 Normalement, dans l'histoire, tant qu'à vouloir se jouer
00:08:48 aux barbares vengeurs, ils pourraient s'appeler Conan le Barbare,
00:08:51 ils pourraient s'appeler, je sais pas, Attila, Genghis Khan,
00:08:53 bon, Gros Lardon.
00:08:55 Alors, quoi qu'il en soit, je prends la peine de le dire,
00:08:57 pourquoi? Parce que c'est une esthétique de vaincus.
00:08:59 C'est une esthétique de gens qui veulent probablement,
00:09:02 dans leur état d'esprit, affirmer une virilité,
00:09:04 une virilité de contre-attaque, conquérante,
00:09:07 mais quoi qu'il en soit, au moment de se nommer eux-mêmes,
00:09:09 ils se nomment comme des vaincus d'avance
00:09:11 dans une esthétique de l'autodépréciation.
00:09:13 Je prends la peine de le mentionner parce que ça fait partie,
00:09:16 je crois, du grand écart entre ce que je vous dis là et la suite.
00:09:19 Donc, quoi qu'il en soit, la bande de Gros Lardon
00:09:21 cherche à faire une manifestation de protestation.
00:09:25 Que d'autres assimilent une ratonnade.
00:09:27 Mais à ce que j'assume, une ratonnade, ça vient normal
00:09:29 avec le fait de taper des gens au hasard en fonction de leur origine.
00:09:31 C'était pas ce qui s'est passé. Peut-être était-ce leur intention.
00:09:33 Pour l'instant, on ne le sait pas. Mais c'est pas ce qui s'est passé.
00:09:36 Celui qui s'est fait battre, dans les circonstances,
00:09:38 c'est quelqu'un qui faisait partie de l'équipé du groupe de Gros Lardon.
00:09:42 C'est quand même bizarre, ce nom.
00:09:44 Alors, quoi qu'il en soit, je poursuis.
00:09:46 L'élément central, maintenant, c'est... Qu'est-ce que c'est?
00:09:48 C'est tout simplement la récupération du récit médiatique.
00:09:51 Ça faisait quelques jours déjà que, dans une certaine presse,
00:09:54 on nous annonçait que l'ultra-droite se préparait.
00:09:56 L'ultra-droite se mobilisait.
00:09:58 L'ultra-droite était prête à frapper partout.
00:10:00 Et là, voilà, une certaine presse, en fait, une certaine gauche,
00:10:03 attendait cet événement désespérément pour dire
00:10:06 « Enfin, vous voyez ce qui est véritablement dangereux. »
00:10:08 Ce n'est pas quand une bande décide d'aller poignarder
00:10:11 des gens armés de l'âme,
00:10:13 en poignardant des gens sous le signe du racisme anti-blanc.
00:10:15 Apparemment, d'ailleurs, que même le fait
00:10:17 qu'il y ait des témoignages sous le signe du racisme anti-blanc,
00:10:19 c'est pas assez important pour le procureur.
00:10:21 C'est intéressant. Ils le mentionnent, mais ils le placent pas au cœur du récit.
00:10:24 C'est étonnant. Mais quoi qu'il en soit, non, l'événement central,
00:10:26 ce n'est pas ce qui s'est passé à Crépole, il y a une semaine.
00:10:29 L'événement central, ce sont ces marches,
00:10:32 et notamment cette marche qui, apparemment, annoncerait
00:10:35 l'arrivée du quatrième Reich en France.
00:10:37 - Pardon, il y a eu un mort ?
00:10:39 - Non, pas à ce que j'en sais.
00:10:41 À la différence de Crépole. Mais sachez que c'était un fait divers,
00:10:43 donc c'est pas important.
00:10:45 Ils peuvent être tragiques, douloureux, insupportables,
00:10:47 mais ils n'ont pas de portée politique.
00:10:49 Ce qui n'est pas le cas dans les circonstances présentes,
00:10:52 les reportages se multiplient,
00:10:54 et vous noterez ce qui monte dans le récit médiatique
00:10:56 depuis quelques jours,
00:10:58 c'est la montée de l'ultra-droite
00:11:00 qui menacerait tout en France.
00:11:02 Mais, mais, mais, cette marche,
00:11:04 quoi qu'il en soit dans le récit des événements,
00:11:06 j'ajouterais un élément, n'était peut-être pas
00:11:08 ce qu'il y avait de plus important ces derniers jours.
00:11:10 - Alors, qu'est-ce que vous entendez parler ?
00:11:12 Ce n'était quand même pas un fait mineur, ce qui s'est passé.
00:11:14 - Ce n'était pas mineur, vous avez raison.
00:11:16 Mais voilà comment le fait en question,
00:11:18 donc le défilé au flambeau,
00:11:20 je ne sais pas comment utiliser le terme,
00:11:22 dans le quartier de la Monnaie,
00:11:24 voilà comment c'était présenté par la préfecture du coin.
00:11:27 80 individus ont tenté d'envahir
00:11:30 le quartier de la Monnaie à Romain-sur-Isère
00:11:33 en fin de journée, grâce à la mobilisation
00:11:35 de la police nationale et de deux unités de force mobile
00:11:38 mises à disposition dès cet après-midi.
00:11:40 20 interpellations, dont 17 gardes à vue,
00:11:42 ont pu être réalisées.
00:11:44 La situation est au calme, mission de surveillance.
00:11:46 C'est intéressant.
00:11:48 Donc, quel est le terme utilisé ?
00:11:50 Envahir.
00:11:52 Donc, si je comprends bien, 80...
00:11:54 - De la part de l'État...
00:11:56 - De la part de l'État, c'est-à-dire ?
00:11:58 - Envahir. - Envahir.
00:12:00 Donc, si je comprends bien, 80 personnes
00:12:02 qui entendent défiler dans un quartier
00:12:04 avec des intentions de provocation,
00:12:06 il n'y a pas de doute là-dessus,
00:12:08 des intentions qu'on pourrait même dire
00:12:10 malveillantes s'il le faut,
00:12:12 des intentions condamnables s'il le faut,
00:12:14 mais pour l'instant, des intentions "légales",
00:12:16 80 personnes qui vont défiler dans un quartier,
00:12:18 c'est une invasion.
00:12:20 Des centaines de milliers de personnes
00:12:22 qui entrent dans un pays sans en avoir le droit,
00:12:24 c'est naturel sous le signe de l'histoire.
00:12:26 Il faut savoir distinguer les choses.
00:12:28 Donc, 80 personnes qui rentrent dans le quartier,
00:12:30 c'est une invasion.
00:12:32 Le terme est intéressant parce que,
00:12:34 lorsque le préfet l'utilise, il sert même
00:12:36 à s'en rendre compte s'il acte l'existence
00:12:38 de quartiers séparés, de quartiers
00:12:40 où une souveraineté différente s'exerce,
00:12:42 de quartiers où certains ne peuvent pas
00:12:44 rentrer parce que s'ils y entrent,
00:12:46 ils sont sous le signe...
00:12:48 Ce sont des envahisseurs qui font une invasion.
00:12:50 Des quartiers où, soit dit en passant,
00:12:52 la police n'a pas l'habitude de se rendre.
00:12:54 Elle ne s'y est rendue finalement
00:12:56 que pour défendre le quartier
00:12:58 contre les envahisseurs.
00:13:00 C'est original, quand même, comme point de vue.
00:13:02 Je vais, par ailleurs, vous donner le récit
00:13:04 que fait Jean-Luc Mélenchon de cette séquence.
00:13:06 Un dernier mot sur le quartier,
00:13:08 où on dénonce probablement,
00:13:10 comme ailleurs, le racisme policier,
00:13:12 le racisme d'État, le racisme structurel,
00:13:14 les policiers étaient là pour défendre
00:13:16 le quartier contre,
00:13:18 nous le savons, la bande de gros lardons.
00:13:20 - Vous permettez que je vous montre
00:13:22 un tweet d'une téléspectatrice
00:13:24 qui réagissait exactement comme vous.
00:13:26 C'est intéressant de se poser la question
00:13:28 de savoir pourquoi est-ce que
00:13:30 d'autres, ou bien le préfet,
00:13:32 la préfecture, l'État,
00:13:34 ne voient pas les choses dans ce sens.
00:13:36 Ce qu'on voit sur le tweet,
00:13:38 c'est...
00:13:40 J'essaie de voir si je le retrouve.
00:13:42 Donc, voilà. Si j'ai bien compris,
00:13:44 à Romance sur Isère,
00:13:46 des manifestants ont défilé
00:13:48 dans une zone colonisée de France.
00:13:50 Je lis ce que dit
00:13:52 un téléspectateur.
00:13:54 Et le préfet n'a rien eu d'autre à faire
00:13:56 que de faire intervenir la fameuse "police tue",
00:13:58 entre guillemets,
00:14:00 en proclamant que c'était une invasion,
00:14:02 donc ce mot a aussi choqué
00:14:04 des Français, et les a embarqués
00:14:06 alors qu'ils n'avaient nullement été violents.
00:14:08 À côté de ça,
00:14:10 l'un d'eux s'est fait
00:14:12 violenter et enlever par des racailles.
00:14:14 Par contre, le préfet n'est ni intervenu
00:14:16 ni envoyé la police pour le faire libérer.
00:14:18 Et il faudrait faire confiance
00:14:20 à ces gens qui sont censés nous protéger.
00:14:22 Réaction de Français.
00:14:24 - Vous savez, la police, on le sait,
00:14:26 était occupée, je crois, jeudi dernier,
00:14:28 si je ne me trompe pas, à empêcher
00:14:30 une manifestation en l'honneur de Thomas.
00:14:32 Elle était occupée, la police. Dans les circonstances,
00:14:34 elle était probablement occupée à protéger,
00:14:36 je cite, tels les mots du préfet,
00:14:38 les gens du quartier. Soit dit en passant,
00:14:40 si le quartier avait vraiment été attaqué,
00:14:42 il aurait fallu le protéger. Ça va de soi.
00:14:44 Quoi qu'on pense, par ailleurs, de l'idéologie,
00:14:46 du profil de chacun des défileurs aux flambeaux.
00:14:48 - Est-ce qu'on sait s'ils étaient armés d'un couteau?
00:14:50 - Pour l'instant, je ne vois pas.
00:14:52 Si c'est le cas, on le dirait,
00:14:54 mais pour l'instant, je n'ai pas remarqué cette information.
00:14:56 Ensuite, je le disais, Jean-Luc Mélenchon,
00:14:58 son récit des événements.
00:15:00 À Ramon-sur-Isère, un seuil est franchi.
00:15:02 Une milice recrutée dans toute la France
00:15:04 est venue agresser les habitants
00:15:06 d'un quartier populaire.
00:15:08 Donc imaginez le soulèvement des fachos,
00:15:10 rassemblés, 80 vigoureux
00:15:12 guerriers terrifiants néofascistes
00:15:14 sous l'autorité du chef Gros Lardon
00:15:16 sont venus porter la contre-révolution
00:15:18 de l'ultra-droite en France.
00:15:20 Je poursuis.
00:15:22 Magnifique autoprotection de la population.
00:15:24 Je note donc, Jean-Luc Mélenchon,
00:15:26 magnifique autoprotection de la population.
00:15:28 Jean-Luc Mélenchon légitime l'autodéfense.
00:15:30 C'est important. Jean-Luc Mélenchon légitime
00:15:32 l'autodéfense dans certaines circonstances.
00:15:34 Parce que rappelez-vous, au moment des émeutes
00:15:36 en juin-juillet, quand des gens se sont mobilisés,
00:15:38 quelquefois des anciens militaires,
00:15:40 pour protéger les quartiers
00:15:42 quand il y avait des émeutes qui étaient significatives,
00:15:44 les députés LFI ont dit "attention,
00:15:46 ce sont les milices dangereuses pour la République".
00:15:48 C'est pas qu'ils pratiquent le deux-poids-deux-mesures,
00:15:50 c'est qu'ils manquent de mémoire, évidemment.
00:15:52 Et je poursuis.
00:15:54 "Sont sans froid, la population. Doit faire école
00:15:56 car les agressions racistes par l'extrême-droite
00:15:58 se multiplient."
00:16:00 Vous noteriez qu'il ne dit même pas le mot ultra-droite,
00:16:02 il dit extrême-droite. Donc dans son esprit,
00:16:04 les gens qui défilent là sont représentatifs
00:16:06 plus largement, comme le disait aussi Fabien Roussel
00:16:08 aujourd'hui, si je ne me trompe pas.
00:16:10 Donc ce sont les militants de Gros Lardon,
00:16:12 Rojwang, presque Éric Ciotti,
00:16:14 aujourd'hui, parce qu'il a été extrême-droitisé
00:16:16 entre-temps, vous savez, et Marine Le Pen,
00:16:18 et Éric Zemmour, et Marion Maréchal.
00:16:20 La complaisance médiatico-politique
00:16:22 l'a encouragée jusqu'à cette situation insupportable.
00:16:24 Donc la complaisance, elle n'est pas pour les agresseurs,
00:16:26 la complaisance, elle n'est pas pour ceux
00:16:28 qui ont fait des manifestations, rappelez-vous,
00:16:30 juin, juillet. La complaisance, apparemment,
00:16:32 c'est pour les militiais d'ultra-droite.
00:16:34 Je note, soit dit en passant,
00:16:36 qu'au moment des émeutes de juin-juillet,
00:16:38 tout le monde disait "il faut les comprendre,
00:16:40 il faut les comprendre, il faut les comprendre,
00:16:42 regardez, Nael est mort, il faut les comprendre."
00:16:44 Pour ce que j'en sais, de ces 80 personnes
00:16:46 que je ne trouve pas particulièrement sympathiques
00:16:48 de mon point de vue, je le dis, eh bien,
00:16:50 il ne faut pas les comprendre, il ne faut pas les comprendre,
00:16:52 même si Thomas est mort. J'essaie encore une fois
00:16:54 de comprendre leur système de référence morale.
00:16:56 - Ce sont des émeutes, on le rappelle,
00:16:58 très destructrices pour le pays.
00:17:00 - C'est le moins qu'on puisse dire.
00:17:02 Et à la fin, notre ami Mélenchon dit désormais
00:17:04 que le défi moral pour l'unité du pays,
00:17:06 seule l'union populaire, est une garantie de la paix civile,
00:17:08 sachant donc que le parti de M. Mélenchon
00:17:10 est le seul gardien de la paix civile.
00:17:12 Il ajoute une autre formule intéressante,
00:17:14 il dit "le racisme qui fracture notre peuple".
00:17:16 Donc, ce n'est pas l'immigration massive
00:17:18 qui crée des enclaves étrangères
00:17:20 où les mœurs françaises, où la loi française
00:17:22 ne s'applique plus, qui fracture le peuple français,
00:17:24 c'est le racisme intrinsèque
00:17:26 de la population française
00:17:28 qui menacerait le peuple français.
00:17:30 Et là, vous savez, le parti du déni
00:17:32 est assez important en ce moment.
00:17:34 M. Bonpart hier a nié la dimension
00:17:36 qui revient du racisme anti-blanc.
00:17:38 Je pense qu'au terme de cette semaine,
00:17:40 ce qu'on peut retenir d'une semaine,
00:17:42 c'est l'oblitération de ce fait central
00:17:44 qui est le racisme anti-blanc, qui n'existe pas.
00:17:46 Et si vous pensez qu'il existe, c'est bien la preuve
00:17:48 que vous êtes un raciste blanc.
00:17:50 Et réflexion dernière dans cette séquence médiatique,
00:17:52 la maire de Romain-Sourisère
00:17:54 qui dit "vous savez, dans notre ville,
00:17:56 il y a un problème, que ce sont de véritables sauvages",
00:17:58 dit-elle. Elle ne parlait pas
00:18:00 des manifestants de l'ultra-droite.
00:18:02 De véritables sauvages.
00:18:04 Et devant leurs sauvagiers, il faudra peut-être
00:18:06 avoir des moyens beaucoup plus vigoureux
00:18:08 que ceux qu'on utilise en ce moment.
00:18:10 Mais ce témoignage, lui, n'a pas structuré l'actualité.
00:18:12 - Un dernier mot rapidement.
00:18:14 Est-ce que nous ne sommes pas finalement
00:18:16 devant le monde annoncé par Gérard Collomb,
00:18:18 ce face-à-face?
00:18:20 - C'est ce qu'a voulu dire Olivier Véran aujourd'hui,
00:18:22 qui a parlé d'une France où des bandes affrontaient
00:18:24 une France où des riques...
00:18:26 Olivier Véran, qui je crois a manqué de temps
00:18:28 après ce qui s'est passé à Crepolle
00:18:30 la semaine dernière, mais il est occupé.
00:18:32 Là, aujourd'hui, suite à l'intervention
00:18:34 de la bande de gros lardons,
00:18:36 il a su que la France était soudainement...
00:18:38 que l'ultra-droite était partout.
00:18:40 J'ai noté, d'ailleurs, si je ne me trompe pas,
00:18:42 sur une autre chaîne d'info, il y avait un bandeau aujourd'hui,
00:18:44 l'ultra-droite. Quelle est la réponse de l'État?
00:18:46 Donc si l'État doit se faire discret
00:18:48 lorsqu'il y a des bandes qui agressent au couteau
00:18:50 et qui tuent Thomas, ça...
00:18:52 Bon, que l'État fasse son travail, mais l'ultra-droite,
00:18:54 apparemment, serait le véritable péril politique du moment.
00:18:56 Et finalement, le récit de tout cela...
00:18:58 Le récit de tout cela, on va juste le reprendre
00:19:00 pour garder ça à l'esprit.
00:19:02 Un pays qui est aujourd'hui en situation
00:19:04 de décomposition, qui se pèle-prit
00:19:06 d'une immigration massive jamais intégrée,
00:19:08 un pays où les gens protestent
00:19:10 de mille manières politiquement,
00:19:12 un pays où le commun des mortels se fait menacer,
00:19:14 que ce soit le sort de Lola, de Thomas,
00:19:16 de toutes les femmes qui prennent les transports
00:19:18 et qui font l'expérience aujourd'hui de la diversité heureuse,
00:19:20 eh bien, au terme de tout cela,
00:19:22 le véritable enjeu,
00:19:24 c'est apparemment l'ultra-droite
00:19:26 qui menacerait partout.
00:19:28 Cette frange, disons-le, minoritaire,
00:19:30 marginale, certainement condamnable,
00:19:32 et plus encore s'il y a des souvenirs historiques
00:19:34 un peu louches, comme on a pu le voir,
00:19:36 et plus que louche, c'est condamnable.
00:19:38 OK, mais ça, là, des franges marginales, minoritaires,
00:19:40 qui ne représentent à peu près rien,
00:19:42 ça, c'est le véritable danger en France aujourd'hui.
00:19:44 Certains vous diraient, s'ils avaient de l'imagination,
00:19:46 qu'on se fout un peu de notre gueule.
00:19:48 - On parlera avec Marc Menard dans un instant,
00:19:50 justement, de ce regard de l'extrême-droite.
00:19:52 Charles Odonias, on a l'impression d'un ouf.
00:19:54 Ouf !
00:19:56 L'extrême-droite est là pour avoir bon dos.
00:19:58 - Oui, c'est une manière de raccrocher.
00:20:00 En effet, vous avez remarqué,
00:20:02 il y a beaucoup de gens qui étaient très silencieux
00:20:04 la semaine dernière, depuis ce matin,
00:20:06 ils sont d'une... ils bavardent depuis ce matin
00:20:08 à longueur de temps, et en effet,
00:20:10 je crois que vous avez rappelé l'essentiel,
00:20:12 c'est Thomas qui est mort. C'est le seul qui est mort.
00:20:14 - C'est ça. C'est ça.
00:20:16 Et on est dans un monde totalement inversé.
00:20:18 On continuera à parler de ce sujet-là,
00:20:20 notamment avec Marc dans un instant,
00:20:22 et votre regard sur l'Irlande, où ça nous intéresse,
00:20:24 parce qu'il y a un lien directement avec la France,
00:20:26 on verra dans un instant. L'autre grande actualité
00:20:28 ce soir, avec Dimitri,
00:20:30 c'est à Gaza. On attend
00:20:32 d'un instant à l'autre la libération
00:20:34 de 11 otages,
00:20:36 dont 3 Français, a priori des enfants.
00:20:38 On verra ça
00:20:40 d'un instant, évidemment, on suivra l'actualité
00:20:42 en direct avec vous. D'abord,
00:20:44 la trêve de 4 jours
00:20:46 conclue la semaine dernière, et commençait
00:20:48 le vendredi, elle devait s'achever ce soir, et le Qatar...
00:20:50 - Ah, pardon, c'est demain matin,
00:20:52 6h00 heure française, et
00:20:54 semble-t-il, elle va être prolongée.
00:20:56 - Où en sommes-nous ce soir, Dimitri ? Et après, je vous demanderai
00:20:58 qui gagne, justement, à ce jeu ?
00:21:00 - Oui, oui, c'est une bonne question.
00:21:02 Alors, on va patienter jusqu'à la dernière minute, parce que là,
00:21:04 on a des informations. Alors, sur la prolongation
00:21:06 de la trêve, qui était censée s'achever
00:21:08 donc demain, 7h00 du matin,
00:21:10 heure d'Israël, 6h00 heure française,
00:21:12 semble-t-il, elle va être prolongée,
00:21:14 le Hamas dit cela,
00:21:16 le Qatar, aussi, qui est l'intermédiaire
00:21:18 dit cela également, prolongée de 2 jours,
00:21:20 et vous vous rappelez que l'accord initial
00:21:22 de la trêve, qui a donc démarré
00:21:24 vendredi, c'était
00:21:26 justement que la trêve pourrait
00:21:28 être reconduite si le Hamas
00:21:30 s'engage à libérer,
00:21:32 pour chaque groupe de 10 otages supplémentaires libérés,
00:21:34 prolongation de 24h,
00:21:36 donc là, on semblerait, on serait sur
00:21:38 une libération de 20 otages supplémentaires
00:21:40 dans les 2 prochains jours,
00:21:42 20 otages contre
00:21:44 60, pardon,
00:21:46 pardonnez-moi les termes, 60 prisonniers
00:21:48 palestiniens, ce n'est pas la même chose des otages et des prisonniers,
00:21:50 prisonniers palestiniens détenus
00:21:52 donc en Israël, avec toujours
00:21:54 ce ratio de 1 otage israélien
00:21:56 pour 3 otages
00:21:58 palestiniens. - 3 prisonniers.
00:22:00 - Pour 3 prisonniers, pardonnez-moi, apparemment...
00:22:02 Vous avez raison, vous veillez au grain, heureusement que vous êtes la marque.
00:22:04 Donc au stade où on en est, là,
00:22:06 pour le moment, parce qu'effectivement, vous avez dit, on attend
00:22:08 la libération des
00:22:10 11 derniers otages
00:22:12 israéliens pour arriver au compte des 50
00:22:14 qui étaient négociés au départ,
00:22:16 au stade où on en est, on a 39 otages
00:22:18 israéliens qui ont été libérés, +24
00:22:20 des asiatiques,
00:22:22 notamment des thaïlandais hors
00:22:24 accord, et
00:22:26 dans ce groupe des 11 qui pourraient donc
00:22:28 être libérés dans les prochaines heures, vous avez
00:22:30 semble-t-il 9 enfants,
00:22:32 et dans ces 9 enfants, il y en a 3 qui sont des
00:22:34 franco-israéliens, on va donner leur nom, c'est toujours
00:22:36 important de le rappeler, on aurait
00:22:38 donc Eitan Yoalami,
00:22:40 donc 12 ans, lui enlevé
00:22:42 à Niros, c'est l'enfant sur la moto,
00:22:44 vous savez, on l'a rappelé dans les premières heures, c'est l'enfant
00:22:46 qui a été mis sur une moto, ramené ainsi à Gaza,
00:22:48 et vous avez un frère et une sœur, donc Saar Calderon,
00:22:50 c'est une fille, elle a 16 ans,
00:22:52 également le dikibous de Niros, et son petit
00:22:54 frère, Hérèse, qui a 12 ans,
00:22:56 alors ces deux-là, ils ont été enlevés en pyjama,
00:22:58 quand même, et ce sont des enfants qui sont
00:23:00 semble-t-il très sensibles, Hérèse Calderon, sa famille
00:23:02 raconte qu'ils faisaient des crises de panique,
00:23:04 imaginez l'état dans lequel est cet
00:23:06 enfant actuellement, ça fait 50 jours qu'ils sont
00:23:08 détenus par le Hamas,
00:23:10 donc on espère que ces trois-là,
00:23:12 ces trois franco-israéliens, vont
00:23:14 faire partie de ceux qui seront libérés,
00:23:16 donc peut-être d'ici ce soir,
00:23:18 on attend confirmation. Il faut attendre jusqu'à
00:23:20 la dernière minute, parce que les négociations
00:23:22 dans ce genre de cas, on voit bien, à chaque fois,
00:23:24 ça achoppe,
00:23:26 la conclusion est repoussée
00:23:28 sur des petits détails,
00:23:30 et là, semble-t-il, ce qui coincait,
00:23:32 c'est que le Hamas voulait séparer des enfants
00:23:34 de leur mère, par exemple, il était question
00:23:36 qu'une petite fille qui a été
00:23:38 libérée samedi, que sa mère
00:23:40 soit libérée, Israël voulait cela
00:23:42 aujourd'hui, le Hamas semble-t-il dirait
00:23:44 non, et donc vous voyez, il y a, voilà.
00:23:46 Et donc ça, ça montre parfaitement ce qu'est la
00:23:48 guerre des nerfs de ces
00:23:50 négociations très, très, très difficiles,
00:23:52 en plus qui se font via des intermédiaires,
00:23:54 Qataris, Égyptiens,
00:23:56 Américains, etc., et on voit bien que c'est le
00:23:58 Hamas qui a la haute main, quand même, dans
00:24:00 ces négociations, et alors on l'a bien vu
00:24:02 dans cette mise en scène
00:24:04 qu'a été l'échange
00:24:06 des otages israéliens contre les prisonniers
00:24:08 palestiniens ce week-end. Alors d'abord, on a eu une séquence
00:24:10 complètement ahurissante, je ne sais pas si vous avez vu les images,
00:24:12 mais ces geôliers, cagoulés,
00:24:14 qui arrivent en tenant gentiment
00:24:16 la main des enfants qu'ils ont retenus
00:24:18 en otage pendant 50 jours, tenant par la main
00:24:20 et le remettant aux agents de
00:24:22 la Croix-Rouge, du CICR,
00:24:24 comme des parents qui confieraient leurs
00:24:26 propres enfants à des moniteurs de
00:24:28 colonies de vacances, ça avait l'air peut-être d'une
00:24:30 tendresse, finalement, tout ça.
00:24:32 Cette image aussi, on la voyait ensuite arriver avec les vieilles dames,
00:24:34 les otages israéliennes, ces vieilles dames,
00:24:36 à qui ils faisaient coucou, comme ça,
00:24:38 et on les voyait, ces femmes, en montant dans les
00:24:40 minivan et elles aussi faire coucou,
00:24:42 et on entend le son de la caméra et on entend
00:24:44 les soldats,
00:24:46 les militants du Hamas dire
00:24:48 "continuez à saluer,
00:24:50 continuez à faire coucou", mise en scène, vous voyez, c'est quand même
00:24:52 propagande, évidemment. Alors,
00:24:54 on a eu une impression
00:24:56 de symétrie des images, vous savez, les convois
00:24:58 qui se croisent, avec ces minivans
00:25:00 qui arrivent à Ramallah, qui arrivent
00:25:02 aussi à Tel Aviv, il ne faut pas se faire avoir
00:25:04 par cette symétrie qui n'est qu'une apparence,
00:25:06 il n'y a aucune équivalence
00:25:08 entre des enfants, comme je vous le disais, enlevés à
00:25:10 pyjama, arrachés à leurs parents
00:25:12 lors du massacre du 7 octobre,
00:25:14 et des prisonniers qui ont été
00:25:16 condamnés, incarcérés pour des faits graves, qui vont
00:25:18 des jets de pierre jusqu'à des tentatives d'assassinat,
00:25:20 ça c'est pour le cas des prisonniers palestiniens.
00:25:22 - Mais vous avez raison, d'un côté il y a les images,
00:25:24 de l'autre côté on n'a pas d'images. - Oui, on va regarder
00:25:26 - On revient dans un instant pour essayer
00:25:28 de comprendre effectivement
00:25:30 qui perd, qui gagne, on a quand même assez bien compris
00:25:32 qui perd, qui gagne, mais on va un peu
00:25:34 fouiller la question, on marque une pause,
00:25:36 on revient tout de suite.
00:25:38 - ... sur le plateau de Face à l'Info,
00:25:42 dans un instant on se demandera
00:25:44 avec vous, Marc Menand,
00:25:46 l'extrême droite, tout le monde en parle,
00:25:48 c'est l'extrême droite, c'est la faute à
00:25:50 l'ultra droite, tout ce qui se passe
00:25:52 maintenant sur le terrain,
00:25:54 et la colère
00:25:56 des français, on va essayer d'analyser ça
00:25:58 avec vous, dans un instant on verra
00:26:00 avec vous mon cher Mathieu Lireland,
00:26:02 qui a profité justement de cette
00:26:04 attaque au couteau
00:26:06 qu'il y a eu
00:26:08 jeudi dernier
00:26:10 avec un Irlandais d'origine
00:26:12 algérienne pour durcir la loi sur la
00:26:14 liberté d'expression, un lien direct
00:26:16 avec la France, on en parle tout à l'heure,
00:26:18 et avec vous Charlotte Dornelas,
00:26:20 on va aborder effectivement ce profil
00:26:22 qu'on voulait taire, désaccuser
00:26:24 de Crépole, avec
00:26:26 des prénoms qu'on voulait absolument
00:26:28 nous cacher, pourquoi ?
00:26:30 Dimitri, je reviens avec vous pour
00:26:32 cette séquence de la libération
00:26:34 des otages, donc on attend la libération de trois
00:26:36 otages français a priori, trois enfants,
00:26:38 qui est le gagnant de cette séquence
00:26:40 de libération croisée ?
00:26:42 - Bah écoutez, regardez, d'un côté on a
00:26:44 des corps éprouvés, on a des esprits
00:26:46 traumatisés, on a un bébé de
00:26:48 dix mois qui ne ferait pas partie des
00:26:50 autres otages qui devraient sortir,
00:26:52 c'est un peu le symbole
00:26:54 de cette prise d'otage,
00:26:56 donc ça c'est les otages israéliens qui
00:26:58 commencent à parler, et qu'est-ce qu'ils racontent ?
00:27:00 La noirceur des tunnels, la difficulté
00:27:02 à retrouver la vue quand ils
00:27:04 sortent au bout de 50 jours,
00:27:06 les chaises en plastique
00:27:08 qui leur servaient de lit,
00:27:10 les heures d'attente pour aller aux toilettes,
00:27:12 l'interdiction de parler,
00:27:14 vous avez des otages qui parlent
00:27:16 comme ça tout doucement depuis qu'ils sont sortis parce que
00:27:18 pendant 50 jours on leur a dit de se taire,
00:27:20 de ne pas parler fort, les jours sans
00:27:22 manger, les repas faits de pain
00:27:24 et de riz, et les voilà qui
00:27:26 au bout de 50 jours, alors se font débriefer
00:27:28 par l'armée israélienne, retrouvent
00:27:30 leur famille, et on note qu'en Israël c'est
00:27:32 les familles avant la presse,
00:27:34 ça c'est très important, c'est
00:27:36 symboliquement très très fort,
00:27:38 et donc des familles qui sont
00:27:40 à la fois soulagées de les retrouver mais qui sont aussi en colère
00:27:42 contre leur gouvernement, ce sont
00:27:44 des familles qui disent tant que tous les otages
00:27:46 ne sont pas libres, nous ne fêterons
00:27:48 rien, et qui disent
00:27:50 la guerre, la guerre
00:27:52 du gouvernement israélien contre le
00:27:54 Gaza menace la vie des otages qui sont
00:27:56 encore retenus là-bas, et vous avez le gouvernement
00:27:58 Netanyahou qui rétorque, ben oui mais sans la
00:28:00 pression militaire, le Hamas n'aurait rendu
00:28:02 personne, ce à quoi d'autres
00:28:04 répondent non non, c'est pas la guerre, c'est la pression diplomatique
00:28:06 donc vous voyez, on a un côté d'un pays
00:28:08 qui se déchire, on déplore les
00:28:10 souffrances, les erreurs qui ont été commises
00:28:12 et on craint les morts à venir, et puis de l'autre côté
00:28:14 côté palestinien, ben vous avez ces scènes
00:28:16 de joie filmées au ras des visages
00:28:18 ces prisonniers qui
00:28:20 à peine libres ont leur sein le bandeau du
00:28:22 Hamas autour du front, on les accompagne
00:28:24 jusqu'à chez eux
00:28:26 et on les entend
00:28:28 célébrer les martyrs
00:28:30 de la résistance et remercier
00:28:32 le Hamas, le Hamas
00:28:34 qui l'avait promis et qui l'a fait
00:28:36 c'est-à-dire obtenir leur libération
00:28:38 ces prisonniers palestiniens qui sont rentrés
00:28:40 à Ramallah ce week-end, sans doute
00:28:42 que sans le 7 octobre, sans le pogrom
00:28:44 du 7 octobre, seraient toujours dans
00:28:46 les cellules israéliennes, et certains
00:28:48 d'entre eux on en a entendu dire qu'ils étaient prêts
00:28:50 à repartir au combat, donc vous voyez
00:28:52 la fausse symétrie
00:28:54 des véhicules qui se croisent
00:28:56 et la réalité sur le terrain de ce que représente
00:28:58 en fait cet échange
00:29:00 otage contre prisonnier, et on comprend
00:29:02 qu'en fait chaque prisonnier
00:29:04 palestinien qui a été libéré par Israël
00:29:06 est un renfort
00:29:08 potentiel pour le Hamas, et c'est un cas
00:29:10 de conscience pour Israël. Pourquoi c'est un cas de conscience ?
00:29:12 Parce que dans les prisonniers
00:29:14 qui a été libéré par le passé, notamment pour libérer
00:29:16 Gilad Chalit, il faut rappeler les 1027
00:29:18 palestiniens libérés en échange
00:29:20 du soldat franco-israélien
00:29:22 il y avait un certain Yaya Sinwar
00:29:24 c'est le cerveau des attaques du 7 octobre
00:29:26 c'est le chef du Hamas à Gaza
00:29:28 alors on a appris que, semble-t-il
00:29:30 Israël, Tzahal aurait mis
00:29:32 la main sur des membres de sa famille, aurait capturé
00:29:34 des membres de sa famille lors des opérations
00:29:36 lors des précédentes semaines. Vous voyez
00:29:38 chaque otage
00:29:40 israélien aussi
00:29:42 qui a été libéré par le Hamas, pour continuer
00:29:44 de voir les avantages que tire le Hamas de cette situation
00:29:46 finalement qu'est-ce que ça représente ?
00:29:48 Chacun de ces otages, c'est du temps
00:29:50 en fait, acheté
00:29:52 du temps gagné sur la situation
00:29:54 face à un Israël qui finalement
00:29:56 est le seul parti qui a un intérêt
00:29:58 à la reprise des conflits
00:30:00 des otages, il en reste 183
00:30:02 dont 18 enfants
00:30:04 et 43 femmes
00:30:06 certains de ces otages
00:30:08 on sait qu'une quarantaine sont en main de particuliers
00:30:10 dans Gaza, alors ces particuliers
00:30:12 c'est un peu mystérieux, semble-t-il
00:30:14 le Hamas a sous-traité finalement
00:30:16 la garde de ces otages
00:30:18 donc c'est une monnaie d'échange
00:30:20 à ces otages, et qui a perdu un peu de valeur parce que
00:30:22 en 30 ans, contre 19
00:30:24 otages israéliens
00:30:26 et pour récupérer 8 corps
00:30:28 8 israéliens
00:30:30 qui avaient été tués
00:30:32 Israël a rendu 7 000 prisonniers
00:30:34 aujourd'hui, pardonnez-moi cette expression
00:30:36 mais le cours de l'otage
00:30:38 a quelque peu baissé puisque pour un otage
00:30:40 on a 3 prisonniers palestiniens
00:30:42 restitués aujourd'hui
00:30:44 et on voit que la palette des options pour le Hamas avec ses 183
00:30:46 otages qui lui restent, elle est très large
00:30:48 en tout cas ça prolonge, ça peut prolonger de manière indéfinie
00:30:50 si vous voulez, le drame
00:30:52 d'Israël et
00:30:54 quelque part, on voit que cette trêve là, elle est prolongée
00:30:56 de 2 jours, qu'est-ce qui nous dit que
00:30:58 les Etats-Unis, d'autres partis, ne vont pas
00:31:00 faire pression sur Israël pour que
00:31:02 cette trêve continue, cette trêve s'éternise
00:31:04 et marque en fait la fin des opérations
00:31:06 militaires parce que comme je vous le disais, le seul
00:31:08 parti qui dans cette
00:31:10 bataille a intérêt à ce que la
00:31:12 guerre reprenne, c'est Israël
00:31:14 c'est Israël et qui est tout seul dans cette affaire là
00:31:16 - Merci beaucoup Dimitri
00:31:18 pour votre regard et évidemment si
00:31:20 l'actualité s'accélère, on reviendra
00:31:22 sur cette information, retour
00:31:24 sur le drame de Crépol
00:31:26 et les conséquences avec vous Marc Menand
00:31:28 puisque il y a une autre
00:31:30 tournure politique, qui souffle
00:31:32 sur les braises, quel média, quel
00:31:34 parti politique, il fallait bien trouver un coupable
00:31:36 à la colère des Français
00:31:38 on va entendre tout à l'heure, juste avant Charlotte, on va
00:31:40 entendre la colère d'un Français justement
00:31:42 à Crépol qui s'est exprimé aujourd'hui
00:31:44 et qui a interpellé Olivier Véran
00:31:46 porte-parole du gouvernement, les coupables
00:31:48 ne sont pas ceux qui ont tué
00:31:50 Thomas Aprioré, les coupables ne sont
00:31:52 pas ceux qui ont planté des couteaux dans le
00:31:54 dos des jeunes sans défense
00:31:56 lors de ce
00:31:58 bal à Crépol, on voit
00:32:00 par exemple que selon Fabien Roussel qui
00:32:02 s'est exprimé sur France Inter ce matin, je cite
00:32:04 "c'est l'extrême droite
00:32:06 qui est en train de nous mener vers
00:32:08 l'autoroute de la guerre civile
00:32:10 en Europe et en France
00:32:12 et elle le fait
00:32:14 pied au plancher"
00:32:16 qui sont donc les coupables ? Réaction
00:32:18 Marc Menand. Alors ça doit plus loin que ça
00:32:20 parce qu'il dit
00:32:22 les médias
00:32:24 certains genres de médias
00:32:26 ont mis ce sujet
00:32:28 Crépol en une
00:32:30 pour faire en sorte que l'extrême
00:32:32 droite s'en empare, c'est à dire que vous avez
00:32:34 des journalistes
00:32:36 j'ai des noms ici mais je
00:32:38 ne les citerai pas
00:32:40 des journalistes qui sont de grands manipulateurs
00:32:42 c'est à dire que cette société
00:32:44 aujourd'hui si elle connait
00:32:46 des déchirures c'est à cause de
00:32:48 quelques individus en cravate et parfois
00:32:50 avec une petite pochette
00:32:52 qui sont là et qui appellent
00:32:54 ou qui ont des analyses
00:32:56 qui encouragent la haine
00:32:58 voilà ce que dit
00:33:00 notre Fabien Roussel
00:33:02 Donc il veut dire qu'il ne fallait déjà pas parler de Crépol
00:33:04 Ah ben il ne fallait pas parler de Crépol
00:33:06 ou sinon avoir
00:33:08 un sens d'une langue française
00:33:10 qui évolue
00:33:12 c'est à dire que vous savez moi je suis
00:33:14 poitilleux, j'aime bien
00:33:16 essayer de me tenir aux définitions
00:33:18 ce que
00:33:20 l'académie a mis
00:33:22 en place, ces mots
00:33:24 qui devraient être immuables pour avoir
00:33:26 une pensée qui soit toujours cohérente
00:33:28 et bien RICS
00:33:30 RICS c'est pas simplement
00:33:32 une bataille violente
00:33:34 à coup de poing
00:33:36 pour
00:33:38 M. Roussel
00:33:40 Fabien Roussel, c'est éventuellement
00:33:42 avec des couteaux
00:33:44 dont une lame de 25 cm
00:33:46 et pourquoi pas dans une voiture après
00:33:48 au moment où vous
00:33:50 vous
00:33:52 décalillez, hop, vous avez
00:33:54 l'arme à feu et vous tirez par la pente
00:33:56 ça c'est une RICS, vous voyez
00:33:58 ou c'est une bagarre
00:34:00 ce qui prouve que nous avons à travailler
00:34:02 notre français, nous ne le possédons pas
00:34:04 très très très très bien, mais lui
00:34:06 il a la chance d'avoir cette évolution
00:34:08 il est en cours permanent, c'est le soir
00:34:10 que ça le prend
00:34:12 alors quand il nous parle de guerre civile c'est vrai
00:34:14 qu'on y va tout droit
00:34:16 il n'y a pas eu Charlie Hebdo
00:34:18 il n'y a pas eu
00:34:20 le cachère
00:34:22 de Vincennes
00:34:24 il n'y a pas eu
00:34:26 le pataclan, il n'y a pas eu
00:34:28 Samuel Paty, le procès
00:34:30 commence aujourd'hui, c'est quand même extraordinaire
00:34:32 il s'exprime de cette façon
00:34:34 le jour où le procès
00:34:36 de Samuel Paty s'ouvre
00:34:38 et vous avez des collègues
00:34:40 de Samuel Paty, je les ai
00:34:42 entendus ici et là
00:34:44 qui disent comment ils sont encore dans la terreur
00:34:46 comment certains ont démissionné
00:34:48 ont quitté l'enseignement
00:34:50 comment ils se sentent non seulement en péril
00:34:52 mais dans une sorte
00:34:54 de détérioration mentale
00:34:56 et qui ne leur permet plus
00:34:58 d'embrasser la vie
00:35:00 avec enthousiasme
00:35:02 ils sont laminés de l'intérieur
00:35:04 ça c'est pas de la guerre civile
00:35:06 vous voyez, n'oublions pas Dominique Bernard
00:35:08 c'est pareil, pour eux
00:35:10 pour monsieur Roussel, tout ça
00:35:12 et bien c'est simplement
00:35:14 une démocratie qui existe
00:35:16 avec ses petites contrariétés
00:35:18 on ne peut pas toujours être
00:35:20 dans la grande fraternité, d'ailleurs ça se voit
00:35:22 dans une société
00:35:24 où la bonne éducation passe par exemple
00:35:26 par une école
00:35:28 où on essaie d'enchanter les enfants
00:35:30 la fameuse fête de l'esprit
00:35:32 et puis également, vous allez au sport
00:35:34 et le sport c'est quoi ?
00:35:36 c'est l'instant où on est là
00:35:38 on se rencontre, on s'affronte
00:35:40 avec des règles, une façon de se saluer
00:35:42 ah bah oui mais aujourd'hui
00:35:44 on ne se salue plus
00:35:46 comme ça avait toujours existé
00:35:48 dans un esprit faisant oublier
00:35:50 tout ce qui est politique, tout ce qui est religieux
00:35:52 non non non, tout ça n'existe plus
00:35:54 vous allez sur un tatami de judo
00:35:56 il n'est pas question de saluer
00:35:58 votre adversaire, de lui rendre hommage
00:36:00 parce qu'on ne s'incline que devant Allah
00:36:02 ça monsieur Roussel, il le comprend
00:36:04 nous on ne le comprend pas
00:36:06 c'est à dire que quand on est là
00:36:08 on dit, il y a une partition
00:36:10 et actuellement, cette division
00:36:12 fait que les français
00:36:14 ne peuvent plus tous être français
00:36:16 c'est à dire qu'ils se votent
00:36:18 une autre manière d'être
00:36:20 tout en ayant comme dirait
00:36:22 Mathieu, Charlotte ou Dimitri
00:36:24 ou vous, marqué français
00:36:26 sur leur cadre de visite
00:36:28 mais en vivant autre chose qu'être français
00:36:30 alors cette partition là
00:36:32 ils ne veulent pas voir
00:36:34 ces gens qu'il y a
00:36:36 et c'est pourtant facile, vous descendez dans la rue
00:36:38 apparemment ils ne descendent pas souvent dans la rue
00:36:40 Fabien Roussel, sinon ils verraient
00:36:42 une submersion visuelle
00:36:44 c'est à dire que vous arrivez
00:36:46 encore, moi j'ai vu ce matin
00:36:48 même à Boulogne, vous avez de plus en plus
00:36:50 de femmes qui sont là
00:36:52 complètement
00:36:54 représentatives
00:36:56 d'autres régions du monde
00:36:58 et qui vont furtivement
00:37:00 sans vous regarder
00:37:02 et bien ça, ce n'est pas la guerre civile
00:37:04 ça c'est l'entente française
00:37:06 c'est une façon d'être
00:37:08 sur laquelle il n'est pas question
00:37:10 de discuter
00:37:12 alors, dans ces conditions
00:37:14 moi je m'étonne parce que
00:37:16 apparemment
00:37:18 il a le sang français
00:37:20 vous souvenez-vous celui qui nous disait
00:37:22 la petite baguette, oh la petite charcutaille
00:37:24 et puis le thé de coude rouge, c'est ça être français
00:37:26 c'est Fabien Roussel
00:37:28 qui valorisait la gastronomie française
00:37:30 alors je voudrais savoir où il va aller manger
00:37:32 son petit bout de baguette
00:37:34 sa petite charcutaille
00:37:36 et son petit coup de rouge, il a été dans tous les quartiers
00:37:38 en interpellant le tavernier en disant
00:37:40 servez-moi mon petit jambon beurre
00:37:42 apparemment ça ne se passerait pas
00:37:44 comme ça
00:37:46 donc vous voyez bien la malhonnêteté
00:37:48 de ces gens qui font
00:37:50 tout pour attiser et empêcher
00:37:52 et c'est ça le véritable racisme
00:37:54 le racisme c'est d'empêcher
00:37:56 que des gens venus d'ailleurs
00:37:58 oublions la submersion
00:38:00 liée aux clandestins
00:38:02 ceux qui sont là, qui ont sur leur carte de visite
00:38:04 français et qui
00:38:06 pour autant ne se sentent pas
00:38:08 du tout citoyen
00:38:10 et bien M. Roussel et tous les aficionados
00:38:12 d'une certaine gauche
00:38:14 voilà ce qu'ils encouragent
00:38:16 il n'y a pas d'assimilation
00:38:18 il n'y a plus de langue, il n'y a plus rien
00:38:20 pour nous entraîner les uns les autres
00:38:22 pour participer à l'élan
00:38:24 national, et bien lui
00:38:26 il nous dit que si on est dans cette
00:38:28 intention d'assimilation
00:38:30 qu'on ne pense qu'à ça, qu'on veut
00:38:32 la main tendue, qu'on veut
00:38:34 cette aller envergure
00:38:36 des uns et des autres dans une société
00:38:38 florissante
00:38:40 ça c'est faire un appel à la
00:38:42 guerre civile
00:38:44 Mathieu Boncotez, votre réaction peut-être
00:38:46 à cet appel à la guerre civile
00:38:48 dont parle Fabien Roussel, et deuxième question
00:38:50 peut-être un tour de table rapidement aussi
00:38:52 sur cette ultra-droite
00:38:54 qu'on a vue, elle n'était pas là avant
00:38:56 d'où sort-elle, c'est une résurgence
00:38:58 qui sont-ils ?
00:39:00 En deux temps, lorsque nos amis
00:39:02 comme Roussel et compagnie
00:39:04 parlent de la guerre civile qui vient
00:39:06 effectivement Marc a tout à fait raison de le dire
00:39:08 ils abolissent les événements des dernières années
00:39:10 et dans leur esprit, ils ont
00:39:12 un logiciel qui est indépendant du réel
00:39:14 c'est la force de l'idéologie, elle survit
00:39:16 au démenti des faits, ils ont décidé que
00:39:18 cette entité fantomatique qu'ils nomment
00:39:20 extrême droite, ultra droite aujourd'hui
00:39:22 c'est le danger qui menace la France
00:39:24 en toutes circonstances, et que la France
00:39:26 soit agressée au poignard, que la France
00:39:28 soit agressée dans les transports, que la France
00:39:30 soit subie sur le Bataclan, faites la liste
00:39:32 et bien finalement ce n'est jamais
00:39:34 que du pain béni pour l'extrême droite
00:39:36 comme on nous disait la semaine dernière, pour ce qui est la fameuse
00:39:38 ultra droite, il faut juste s'entendre
00:39:40 c'est une mouvance groupusculaire
00:39:42 c'est une mouvance qui ne représente
00:39:44 ni le RN, ni Reconquête
00:39:46 ni les LR, ni quoi que ce soit, c'est une mouvance
00:39:48 qui est à la recherche quelquefois de la violence
00:39:50 et cela dit, cela dit, cette mouvance
00:39:52 personne ne la soutient, personne ne s'en
00:39:54 mendique, mais le système médiatique décide
00:39:56 d'en faire la frange avancée
00:39:58 de, disons, de Ciotis
00:40:00 jusqu'à Zemmour en passant par Le Pen
00:40:02 ça c'est une fraude intellectuelle intégrale
00:40:04 il faut quand même nous prendre pour des oseaux pour nous faire croire
00:40:06 que la France serait au seuil d'un basculement
00:40:08 de la contre-révolution de l'ultra droite
00:40:10 soit les gens mentent consciemment
00:40:12 ou alors ils vivent dans un monde
00:40:14 parallèle, halluciné, délirant
00:40:16 - Dimitri Parvenko, votre regard
00:40:18 justement sur le fait
00:40:20 que selon Fabien Roussel
00:40:22 l'extrême droite, on va dire, appelle à la
00:40:24 "guerre civile"
00:40:26 - J'aimerais bien qu'il me donne
00:40:28 la citation, qu'il me fasse entendre l'extrait
00:40:30 qui lui fait dire ça, parce que
00:40:32 je veux dire
00:40:34 les faits démentent totalement ce qu'il dit
00:40:36 mais Fabien Roussel, en réalité
00:40:38 et Mathieu l'a bien dit
00:40:40 c'est-à-dire qu'il reste prisonnier
00:40:42 d'une idée qui l'empêche
00:40:44 finalement d'embrasser
00:40:46 l'intégralité des faits, le drame de
00:40:48 Crépole lui pose un problème
00:40:50 et à la gauche, le drame de Crépole pose
00:40:52 un problème. Des gens qui
00:40:54 viennent avec des noms à consonance
00:40:56 arabo-musulmanes, avec des
00:40:58 couteaux, dire "on va planter des blancs"
00:41:00 évidemment que ça les dérange
00:41:02 et donc ils font abstraction de ces
00:41:04 faits-là et évidemment ils ne peuvent pas
00:41:06 comprendre toutes les réactions que cela
00:41:08 suscite. - Je note qu'en effet
00:41:10 dans la classe politique, personne ne se revendique
00:41:12 on va dire, de ce mode
00:41:14 d'action, ce mode de réaction
00:41:16 qui a été constaté dans la rue de Romand-sur-Isère
00:41:18 et par ailleurs il y a eu une proportion
00:41:20 d'interpellés immédiatement
00:41:22 par la police qu'on n'a jamais vu dans
00:41:24 aucune émeute nulle part en France
00:41:26 donc je note que
00:41:28 la vraie différence entre
00:41:30 les antifas, que personne n'arrive à condamner
00:41:32 de l'autre côté de l'échiquier alors que par ailleurs
00:41:34 dans les actes, ils ont des violences
00:41:36 infiniment supérieures, notamment
00:41:38 envers les personnes et notamment envers
00:41:40 les forces de l'ordre et dans les émeutes la dernière fois
00:41:42 on nous expliquait que c'était une révolte
00:41:44 légitime. Là en l'occurrence
00:41:46 si je regarde froidement ce qui s'est passé
00:41:48 ces derniers temps, c'est une réaction
00:41:50 on peut condamner le mode de réaction
00:41:52 mais il faut au minimum accepter d'analyser
00:41:54 ce qui a fait réagir dans le pays, ce qu'ils ne veulent
00:41:56 pas faire, donc c'est compliqué.
00:41:58 N'oublions pas monsieur Roussel
00:42:00 que le parti communiste faisait une époque
00:42:02 18%, il vendait
00:42:04 l'humanité à la sortie de la messe
00:42:06 le dimanche matin, ils étaient
00:42:08 anticléricaux et puis
00:42:10 ressortaient facilement
00:42:12 l'opium du peuple, c'est la religion
00:42:14 et là aujourd'hui, lui
00:42:16 qui est contre
00:42:18 cette assimilation
00:42:20 il nous dit
00:42:22 il faut au contraire une islamisation
00:42:24 parce que c'est ça, reconnaître
00:42:26 la possibilité
00:42:28 d'échapper à la guerre civile. - Alors en un mot
00:42:30 j'ai l'impression que cette gauche reprend
00:42:32 son slogan, mais c'est "no pasaram"
00:42:34 le réel ne passera pas, le réel ne passera pas
00:42:36 donc tout ce qui s'est passé depuis Crépole
00:42:38 jusqu'à la marche de samedi soir
00:42:40 n'importe pas et là l'histoire commence
00:42:42 à se retourner avec cette marche sans contexte
00:42:44 qui permet de réactiver leur fantasme
00:42:46 soutenu par l'appareil médiatique
00:42:48 - Nous devons regarder la réalité
00:42:50 en face et avoir le courage
00:42:52 de dire les choses
00:42:54 nous le devons à tous les français
00:42:56 nous sommes lucides
00:42:58 qui le dit ?
00:43:00 C'est Olivier Véran qui le dit lui-même
00:43:02 - C'est Nien Féliverd qui dit la vie toute
00:43:04 - Au lendemain de Crépole ?
00:43:06 - Je vous sentrai, pardon ?
00:43:08 - Il a dit au lendemain de Crépole, non ?
00:43:10 - Ah ! Encore mal joué !
00:43:12 - Oui parce qu'il a dit radicalement le contraire
00:43:14 il disait...
00:43:16 comment la formule ? Il disait "un mot ne peut pas résumer la situation"
00:43:18 donc moi je pense qu'il a dit
00:43:20 ce qu'on lui avait dit de dire
00:43:22 Olivier Véran, on sait absolument pas ce qu'il pense
00:43:24 - Alors vous n'avez pas honte ?
00:43:26 Honte au ministre
00:43:28 qui défend la France
00:43:30 décidée contre la France
00:43:32 de Thomas, écoutez cet homme qui a un peu
00:43:34 répondu en quelque sorte et qui a interpellé
00:43:36 qui a osé interpeller Olivier Véran
00:43:38 lorsqu'il est arrivé à Crépole aujourd'hui
00:43:40 9 jours après l'attaque
00:43:42 - Depuis toujours, tous ces gouvernements
00:43:44 qui défendent la France décidée
00:43:46 contre la France de Thomas
00:43:48 la France rurale, la France des gens qui élèvent
00:43:50 leurs gosses comme il faut, qui les élèvent pas dans la haine
00:43:52 la haine de la France
00:43:54 et des français, moi j'ai
00:43:56 des enfants, des petits-enfants, j'ai d'ailleurs
00:43:58 ma fille qui habite là à Romand à côté
00:44:00 je veux pas qu'ils finissent comme ça
00:44:02 mon gendre fait du rugby, c'est pareil
00:44:04 je connais ce monde là, nous on fait partie
00:44:06 de ce territoire, donc on en peut plus
00:44:08 nous on comprend tout depuis longtemps
00:44:10 - Vous trouvez que sa visite s'est déplacée ?
00:44:12 - Ben non mais sa visite c'est juste le moment
00:44:14 de le rencontrer et de
00:44:16 lui faire sentir un peu parce que
00:44:18 ils sont trop dégonflés pour
00:44:20 venir nous voir
00:44:22 tout ça c'est écrit depuis longtemps
00:44:24 on sait ce qui va arriver
00:44:26 les prochains ce sera pas avec des couteaux qui viendront
00:44:28 ce sera à l'arme automatique
00:44:30 ce sera pas comme ça
00:44:32 est-ce que vous comprenez ?
00:44:34 tout le monde peut être visé
00:44:36 des journalistes
00:44:38 on a eu quoi ?
00:44:40 bon les juifs depuis longtemps, des journalistes
00:44:42 des curés, des policiers
00:44:44 qui ont été assassinés et c'est toujours
00:44:46 par cette haine qui existe
00:44:48 parce qu'il y a des gens qui dans notre pays
00:44:50 qui sont arrivés depuis
00:44:52 en fait la guerre d'Algérie
00:44:54 elle est pas finie, elle est finie pour nous français
00:44:56 mais pas pour les algériens
00:44:58 qui ont toujours
00:45:00 inculqué cette haine de la France et des français
00:45:02 depuis 1962
00:45:04 vous comprenez ça ?
00:45:06 donc
00:45:08 - la piste principale ça serait des moqueries
00:45:10 d'une...
00:45:12 - de quoi ? - des regards entre jeunes
00:45:14 - mais non il n'y a aucun motif
00:45:16 ils vont inventer n'importe quoi même s'il y a des motifs
00:45:18 il n'y a rien de toute façon, ce ne sera rien
00:45:20 le verdict du procès on le sait déjà
00:45:22 on le connait déjà
00:45:24 qu'est-ce que ça va faire ?
00:45:26 il aura quoi l'assassin de Thomas ?
00:45:28 vous le savez comme moi, il aura 8 ans
00:45:30 et puis le procès aura lieu dans 3 ans
00:45:32 ce sera déjà apaisé, on aura oublié Thomas
00:45:34 comme d'habitude
00:45:36 et puis c'est tout, il aura 8 ans
00:45:38 et puis il sortira au bout de 4 ans
00:45:40 on peut déjà donner l'issue du procès
00:45:42 - Charlotte Dornelas
00:45:44 comment analyser
00:45:46 ces mots forts de cet habitant de Crépole ?
00:45:48 - bah déjà le fait que cette vidéo
00:45:50 est énormément circulée et qu'elle a été relayée
00:45:52 par beaucoup de gens, il s'est fait le porte-parole
00:45:54 de nombreux français qui diraient
00:45:56 exactement la même chose, en tout cas qui liraient
00:45:58 exactement de la même manière ce qui est en train
00:46:00 de se passer, la première chose qu'il dit
00:46:02 et qui me semble intéressante c'est on sait ce qui arrive
00:46:04 on a compris ce qui s'est passé à Crépole et on le sait
00:46:06 depuis longtemps, on sait que c'est déjà arrivé
00:46:08 on sait que ça arrive et on sait que ça va encore arriver
00:46:10 parce que Olivier Véran
00:46:12 si on devait résumer, et encore une fois
00:46:14 de manière assez froide
00:46:16 les seuls qui dans toutes ces circonstances
00:46:18 qui dans la lutte contre la délinquance
00:46:20 regardent la réalité très en face
00:46:22 ce sont les gendarmes, les policiers
00:46:24 le procureur, ils n'ont pas été chercher
00:46:26 les gens en fonction de leur prénom
00:46:28 ils n'ont pas été chercher les gens en fonction
00:46:30 de l'origine qu'ils ont
00:46:32 ils ont été chercher les gens en fonction des témoignages
00:46:34 de l'ADN qui a été retrouvé sur les couteaux
00:46:36 il se trouve que c'était ces jeunes-là
00:46:38 qui étaient là, et ça n'a étonné
00:46:40 personne
00:46:42 et quand je dis personne, je pèse mes mots
00:46:44 parce que le pays se divisait
00:46:46 en deux sortes de gens, ceux qui savaient
00:46:48 et qui voulaient avoir les noms
00:46:50 précisément pour le préciser, et ceux qui
00:46:52 savaient et qui ne voulaient surtout pas avoir les noms
00:46:54 pour que ça ne se voit pas
00:46:56 mais donc tout le monde savait à qui on avait affaire
00:46:58 en l'occurrence à Crépole
00:47:00 et quand les habitants, quand les témoins
00:47:02 sur place disent "on avait
00:47:04 des jeunes de cité en face de nous"
00:47:06 on a les journalistes qui viennent nous voir 3 jours après
00:47:08 en disant "bah pas du tout, on en a un, il n'est pas de la cité
00:47:10 il est du centre-ville"
00:47:12 comme si on n'avait pas compris ce que voulait dire "jeunes de cité"
00:47:14 c'est dans le comportement évidemment
00:47:16 c'est dans l'origine
00:47:18 parce que les minorités visibles ça se voit pas que
00:47:20 quand l'équipe de foot gagne la coupe du monde
00:47:22 la minorité visible elle est visible
00:47:24 donc c'est ça qu'ils ont voulu dire
00:47:26 c'est cette récurrence du profil
00:47:28 dans la délinquance
00:47:30 et là en l'occurrence même potentiellement
00:47:32 dans la criminalité, et j'ajoute que ces bandes
00:47:34 tout le monde les a déjà croisées
00:47:36 on les croise dans le train, on baisse les yeux
00:47:38 parce qu'on n'ose pas leur dire qu'il ne faut pas
00:47:40 parler aussi fort, il ne faut pas mettre la musique
00:47:42 il ne faut pas mettre les pieds sur la banquette
00:47:44 parce qu'on a trop peur des conséquences, c'est arrivé à tout le monde
00:47:46 ces bandes on les connait par coeur
00:47:48 jusque dans les cités en question
00:47:50 on a suffisamment parlé des habitants qui n'en peuvent plus
00:47:52 de ces bandes qui sont en bas de chez eux
00:47:54 qui sont en bas de leurs immeubles
00:47:56 ces habitants eux-mêmes
00:47:58 du même profil que ces délinquants
00:48:00 et qui eux appellent la police, préfèrent avoir la police
00:48:02 en bas de leur tour que ces mêmes bandes
00:48:04 donc tout le monde sait qu'elles existent, tout le monde sait
00:48:06 ce dont elles sont capables, et c'est la première chose
00:48:08 qu'il dit, ensuite il évoque
00:48:10 évidemment la prolifération de la haine
00:48:12 des français, de la haine
00:48:14 de la France dans cette partie
00:48:16 de la jeunesse, dans cette partie délinquante
00:48:18 de la jeunesse, il évoque
00:48:20 évidemment le terrorisme qui est la partie
00:48:22 ultra agressive et revendiquée par ailleurs
00:48:24 de cette haine là, et il évoque aussi
00:48:26 la haine de la France beaucoup plus latente
00:48:28 c'est à dire une détestation
00:48:30 alimentée notamment, alors soit
00:48:32 par une éducation, soit par un déficit
00:48:34 d'éducation, et qui est parfois
00:48:36 encouragée par un récit très autorisé
00:48:38 des autorités qui nous explique que
00:48:40 du matin au soir, la France est raciste
00:48:42 les autorités sont racistes, le système
00:48:44 est raciste, et qui alimente évidemment
00:48:46 cette détestation, et enfin il arrive
00:48:48 au prétexte, et alors là il m'a fait bien
00:48:50 plaisir, je dois vous dire parce que le journaliste
00:48:52 qui aujourd'hui, on a des
00:48:54 témoignages, si on peut dire
00:48:56 qui sont contradictoires
00:48:58 dans tout ce que nous livre
00:49:00 le procureur, dans tout ce qu'il sait, ils sont
00:49:02 contradictoires, on a beaucoup de témoins
00:49:04 ou de victimes
00:49:06 dans ce bal de crépoles
00:49:08 qui racontent la même chose
00:49:10 c'est à dire que des voitures sont
00:49:12 arrivées à la fin, il y a peut-être une bagarre qui a
00:49:14 commencé au début, des voitures sont arrivées
00:49:16 avec des jeunes armés de couteaux, notamment
00:49:18 un qui avait une arme à feu, une arme de
00:49:20 guerre, ils sont arrivés, ils ont planté
00:49:22 les gens de manière indifférenciée, et
00:49:24 neuf témoins, c'est quand même pas rien,
00:49:26 parlent de gens qui disent "on va planter
00:49:28 des blancs", et depuis qu'il y a eu des auditions
00:49:30 en garde à vue, eux
00:49:32 les personnes qui étaient en garde
00:49:34 à vue disent, alors déjà il n'y en a aucun
00:49:36 qui a planté Thomas, il n'y en a pas
00:49:38 il y en a certains qui ont reconnu avoir été au bal de crépoles
00:49:40 mais ils n'avaient pas de couteau, il n'y en a pas, il y a leur
00:49:42 ADN dessus mais il n'y en a pas. Et les
00:49:44 journalistes ils font quoi ? Ils se taisent
00:49:46 sur le témoignage des
00:49:48 personnes qui sont dans la salle, et tout à coup
00:49:50 ils reprennent ce qu'on a entendu en audition
00:49:52 et donc on a un journaliste qui vient le voir en disant
00:49:54 "mais oui mais alors eux ils évoquent une
00:49:56 bataille, une remarque sur des cheveux"
00:49:58 Alors déjà, un, une remarque sur des cheveux, ça
00:50:00 n'autorise personne à aller planter au couteau
00:50:02 des gens de manière indifférenciée dans un bal,
00:50:04 enfin j'espère que c'est clair pour tout le monde
00:50:06 La deuxième chose c'est que ce choix de
00:50:08 témoignage, c'est un engagement, alors moi je veux
00:50:10 bien qu'on nous donne des leçons de déontologie, d'objectivité
00:50:12 toute la journée, mais là choisir
00:50:14 les témoignages des personnes gardées
00:50:16 à vue et invisibilisés totalement
00:50:18 voire remettre en cause le témoignage
00:50:20 des témoins, c'est
00:50:22 même plus du choix
00:50:24 c'est carrément de l'obstruction
00:50:26 au devoir d'information du journaliste
00:50:28 et enfin il dit en effet ça n'est
00:50:30 qu'un prétexte, ça n'est qu'un prétexte
00:50:32 évidemment, c'est tout ce qu'on appelle
00:50:34 cette violence gratuite depuis des années
00:50:36 mort pour une cigarette, mort pour un mauvais
00:50:38 regard, mort à ces deux personnes là
00:50:40 âgées qui se sont pris un coup de couteau à la sortie de leur
00:50:42 de leur supermarché à Amboise
00:50:44 C'est quoi la raison ?
00:50:46 Donc évidemment n'importe quoi
00:50:48 est prétexte, les profs vous le diront, les
00:50:50 policiers vous diront, on saisit une moto
00:50:52 ça s'enflamme le soir, on interpelle
00:50:54 quelqu'un ça s'enflamme le soir, et ben là
00:50:56 à Crépole, il y a eu une remarque
00:50:58 peut-être sur les cheveux de quelqu'un
00:51:00 ça n'explique en rien ce déchaînement de violence
00:51:02 et encore moins l'appel de renfort
00:51:04 ou en tout cas le renfort qui est arrivé
00:51:06 et évidemment derrière, alors il
00:51:08 commence par ça et moi je termine par ça, c'est évidemment
00:51:10 à la fois le constat de l'impuissance
00:51:12 politique et judiciaire dont
00:51:14 il nous parle, et ensuite surtout
00:51:16 cette impression d'injustice
00:51:18 dans le traitement des autorités
00:51:20 cette impression de ne plus
00:51:22 exister, et je vous disais l'autre jour
00:51:24 vous savez je vous avais parlé de cette France
00:51:26 des Gilets jaunes, et le
00:51:28 clin d'oeil était trop énorme pour que j'en reparle pas ce soir
00:51:30 puisqu'il était lui-même vêtu, alors probablement
00:51:32 parce que c'était ce avec
00:51:34 quoi il travaillait j'imagine, mais
00:51:36 c'était quand même la couleur qu'il avait sur le dos
00:51:38 au moment où il a parlé, et voilà
00:51:40 là j'ai senti une détresse
00:51:42 désabusée
00:51:44 il était désabusé
00:51:46 cette femme, il a dit "mais bien sûr qu'ils viennent
00:51:48 s'ils veulent, mais en fait on les connaît par coeur, on sait
00:51:50 ce que sera la réponse, on sait ce que sera la leur
00:51:52 et on sait que de toute façon à la fin
00:51:54 on ne sera jamais au centre de leur
00:51:56 attention", alors qu'il parle des
00:51:58 autorités du pays
00:52:00 dont il est évidemment citoyen
00:52:02 - Alors le procureur
00:52:04 n'a pas donné de détails sur l'identité
00:52:06 et notamment les prénoms des personnes
00:52:08 actuellement mises en examen
00:52:10 Charlotte Dornelas, comment expliquer une telle omerta
00:52:12 sur une information jugée banale
00:52:14 en d'autres circonstances ?
00:52:16 - Alors, vous avez raison sur les
00:52:18 autres circonstances, parce que les prénoms on les a quand même
00:52:20 extrêmement régulièrement, on les a la plupart du temps
00:52:22 alors certains nous disent
00:52:24 1) que les prénoms ça ne change rien à la gravité
00:52:26 de l'acte, absolument d'accord, à la gravité
00:52:28 de l'acte vous êtes poignardés, vous vous en mourrez
00:52:30 ça n'importe le prénom en effet de celui qui vous a donné le coup de couteau
00:52:32 sur la gravité c'est vrai, mais alors dans ces cas-là
00:52:34 autant les donner, si ça ne dit absolument rien
00:52:36 on passe à autre chose, et on a les prénoms
00:52:38 on les a parfois, là on les a pas
00:52:40 c'est la première chose, ensuite
00:52:42 j'aimerais quand même revenir sur cette histoire de
00:52:44 juillet au moment des émeutes
00:52:46 où là encore une fois la gravité des actes
00:52:48 qui étaient posés pendant les émeutes ne dépendait
00:52:50 pas du prénom, et on en a eu que 2 des prénoms
00:52:52 et ça n'a choqué aucun journaliste
00:52:54 en France, de la bouche du ministre de l'Intérieur
00:52:56 qui précisément, voulant
00:52:58 relativiser le poids de la jeunesse
00:53:00 issue de l'immigration dans les émeutes
00:53:02 a cité Mathéo et Kévin, alors moi
00:53:04 j'aimerais bien savoir, est-ce que Mathéo et Kévin
00:53:06 ça sense quelque chose à la gravité de
00:53:08 l'acte dans les émeutes, j'aimerais bien savoir
00:53:10 que ces prénoms-là c'était autorisé de les donner
00:53:12 pourquoi 2 prénoms sur les
00:53:14 milliers d'émeutiers qu'on avait, là
00:53:16 j'y vois une véritable discrimination
00:53:18 et de la même manière
00:53:20 sur les informations qu'on a eues
00:53:22 on n'a rien dit jusqu'à pouvoir brandir
00:53:24 une nationalité française
00:53:26 on n'a rien dit jusqu'à pouvoir expliquer
00:53:28 qu'il y en a un qui habitait dans le centre-ville
00:53:30 de Romand-sur-Isère, donc si je
00:53:32 comprends bien, la véritable discrimination
00:53:34 elle est dans le fait
00:53:36 du silence, jusqu'à ce
00:53:38 qu'on puisse citer Mathéo
00:53:40 jusqu'à ce qu'on puisse citer une nationalité
00:53:42 française, jusqu'à ce qu'on puisse citer
00:53:44 un habitat en centre-ville
00:53:46 donc là la discrimination, c'est-à-dire
00:53:48 la différence de traitement, elle se situe
00:53:50 bien dans ces 3 informations, beaucoup
00:53:52 plus que dans celles qu'on ne nous donne pas
00:53:54 et le constat est le même sur les choses, j'ai parlé
00:53:56 des témoignages des victimes qui ne sont
00:53:58 non seulement pas crues
00:54:00 mais pas relayées, et ensuite
00:54:02 évidemment
00:54:04 la différence de traitement
00:54:06 alors que nous avons d'un côté des gens
00:54:08 qui participaient au bal et qui n'avaient jamais
00:54:10 fait parler d'eux à aucun moment
00:54:12 et de l'autre côté des gardés à vue
00:54:14 qui eux, avaient aussi
00:54:16 le profil du casier judiciaire
00:54:18 déjà chargé pour certains, ça fait
00:54:20 beaucoup en effet
00:54:22 dans le 2 poids 2 mesures dont nous parlait
00:54:24 André, cet habitant de Crépole
00:54:26 Alors certains accusent toujours Charles Dornelas
00:54:28 de récupération
00:54:30 dans le débat, qui visait l'extrême droite
00:54:32 il martèle le terme
00:54:34 de faits divers, une semaine après
00:54:36 toujours, une semaine après
00:54:38 qu'en pensez-vous ?
00:54:40 Alors il y a eu un mort à Crépole
00:54:42 et il y a des gens qui sont indignés, qui ont essayé d'expliquer
00:54:44 ce qui s'était passé
00:54:46 et expliquer aussi leur
00:54:48 tristesse, leur indignation, leur colère
00:54:50 après la mort de Thomas
00:54:52 On a parlé de récupération sur ce seul fait là
00:54:54 Depuis ce matin
00:54:56 il y a
00:54:58 des dizaines de jeunes qui ont défilé à Romance sur Isère
00:55:00 ils ont passé la journée là-dessus
00:55:02 Mais ça du coup c'est quoi en fait ?
00:55:04 Parce que si on doit analyser quelque chose, l'analyser politiquement
00:55:06 moi je leur dénie pas le droit d'analyser politiquement
00:55:08 Je veux bien en discuter
00:55:10 je veux bien en débattre, je veux bien débattre
00:55:12 des mots qu'ils utilisent sur ce qui s'est passé à Romance sur Isère
00:55:14 dans la nuit de samedi à dimanche
00:55:16 mais du coup j'imagine que c'est de la récupération
00:55:18 de la colère, de la colère
00:55:20 de se poser un regard politique sur ce qui s'est passé
00:55:22 Donc soit on accepte que tout le monde
00:55:24 analyse ce qui se passe, c'est suffisamment grave
00:55:26 pour qu'on puisse en effet ne pas être d'accord
00:55:28 mais accepter que ce soit grave et au centre du débat
00:55:30 ou alors on l'accepte pas
00:55:32 et alors là en effet c'est de l'instrumentalisation
00:55:34 à des fins uniquement politiques
00:55:36 uniquement de récupération
00:55:38 du récit politique
00:55:40 et à titre de comparaison j'aimerais juste qu'ils s'attardent
00:55:42 sur ce qui s'est passé au moment de la mort de Naël
00:55:44 juste, deux secondes
00:55:46 au moment de la mort de Naël
00:55:48 on a eu une lecture immédiate, sans vérification
00:55:50 sans enquête, sans précision, sans connaissance
00:55:52 de la situation alors que c'était un
00:55:54 policier qui a fait usage de son
00:55:56 arme qu'il portait légalement
00:55:58 ce qui n'est pas le cas
00:56:00 des gamins de Crépole, ils n'avaient pas le droit
00:56:02 et en plus ils avaient interdiction judiciaire pour certains
00:56:04 de porter cette arme, le policier
00:56:06 ça n'est pas la même chose, la lecture elle a été immédiate
00:56:08 le prénom du policier on l'a eu en 10 secondes
00:56:10 on a eu une minute de silence
00:56:12 Thomas n'en a pas eu, on a eu une indignation
00:56:14 de généraliser, Thomas n'a pas eu
00:56:16 la même, on a eu des émeutes
00:56:18 ultra violentes dans le pays
00:56:20 que nous n'avons pas eu après Thomas
00:56:22 même à Romand-sur-Isère samedi soir
00:56:24 c'est absolument incomparable
00:56:26 il est difficile de traiter aussi
00:56:28 différemment des situations, ils réussissent
00:56:30 à le faire et en plus à retourner
00:56:32 la charge de l'accusation
00:56:34 alors la question que je leur pose c'est quoi le problème
00:56:36 de Thomas en fait, il fallait qu'il y ait un policier
00:56:38 impliqué, il fallait que lui
00:56:40 il ait une origine quelconque, il fallait qu'il appartienne à une minorité
00:56:42 il fallait qu'on découvre qu'il avait sa carte
00:56:44 à la France Insoumise, c'est quoi le problème
00:56:46 de Thomas en fait, ils peuvent pas avoir
00:56:48 simplement un mot
00:56:50 un mot pour dire que c'est
00:56:52 ignoble ce qui est arrivé à Thomas
00:56:54 non ils y arrivent pas, ils y arrivent pas et c'est nous qui avons
00:56:56 une lecture politique je crois, vraiment pas
00:56:58 vraiment pas
00:57:00 Mathieu de mon côté on va
00:57:06 partir en Irlande
00:57:08 où il y a eu aussi une attaque au Couteau
00:57:10 où les prénoms ont été
00:57:12 cachés, où
00:57:14 finalement on s'est rendu compte que cette
00:57:16 attaque au Couteau grave
00:57:18 a été
00:57:20 utilisé
00:57:22 par le gouvernement
00:57:24 Irlandais pour
00:57:26 valoriser
00:57:28 ou plutôt faire taire la liberté
00:57:30 d'expression et
00:57:32 la France indirectement est
00:57:34 impliquée, expliquez nous pourquoi
00:57:36 peut-être plus qu'indirectement, alors en un mot
00:57:38 il y a un projet de loi en Irlande qui avance depuis
00:57:40 plusieurs mois sur
00:57:42 les propos haineux, l'Irlande veut
00:57:44 être à l'avant-garde du monde occidental
00:57:46 pour ce qui est de la lutte contre les propos
00:57:48 haineux, sachez, n'oublions jamais
00:57:50 que lutter contre les propos haineux, entre guillemets
00:57:52 c'est souvent aujourd'hui étendre le domaine
00:57:54 de la censure parce que tout
00:57:56 ce tout critique de la
00:57:58 société diversitaire, multiculturelle
00:58:00 peut être pensé comme un propos
00:58:02 haineux, alors il y a cette attaque
00:58:04 à Dublin, vous le mentionnez, par
00:58:06 exemple, une Irlandaise
00:58:08 d'origine algérienne,
00:58:10 cinq personnes attaquées, un mort,
00:58:12 on aurait pu se dire devant cela
00:58:14 c'est tragique,
00:58:16 le véritable drame c'est l'échec de l'intégration
00:58:18 il y a des émeutes ensuite, nous le savons.
00:58:20 Le premier ministre
00:58:22 Léo Varadkar, qui est à la tête
00:58:24 d'un parti de centre droit, il ne faut jamais se fier
00:58:26 à ces gens à certains égards,
00:58:28 le premier ministre donc dit, on va prendre
00:58:30 prétexte, enfin il ne dit pas mais, il prend
00:58:32 prétexte des événements pour accélérer
00:58:34 et dit pour moderniser
00:58:36 sa loi sur les propos haineux. Une des lois
00:58:38 alors vous savez, j'ai étudie ces questions-là avec quelques passions
00:58:40 c'est probablement la loi la plus
00:58:42 ambitieuse, autrement dit la plus liberticide
00:58:44 en la matière qu'on trouve en Occident
00:58:46 aujourd'hui, à équivalence avec les écossais
00:58:48 comme quoi vivre sur ces îles ça a l'air compliqué.
00:58:50 Parmi ces lois,
00:58:52 parmi ces lois, la question
00:58:54 de la définition du propos haineux, ça touchait
00:58:56 beaucoup ces derniers mois sur les questions de genre, je le précise
00:58:58 mais là, ça concerne
00:59:00 le fait de la possession de matériel
00:59:02 qui est associé à du contenu
00:59:04 haineux. Donc si vous avez sur votre téléphone
00:59:06 des memes, vous savez des espèces
00:59:08 de dessins, les memes, je ne sais pas comment appeler ça,
00:59:10 les dessins, on va nommer les dessins
00:59:12 qui sont censés représenter quelque chose,
00:59:14 une espèce de réflexion pensée sur internet.
00:59:16 Donc ça circule partout, si vous en avez un meme sur votre téléphone
00:59:18 qui est assis haineux, propos haineux,
00:59:20 le fait de le posséder,
00:59:22 eh bien, ça vous fait,
00:59:24 ça fait en sorte que la loi peut vous cibler.
00:59:26 La loi peut vous cibler. Mais là, je vais aller
00:59:28 plus loin. Donc là, il y a des memes sur les téléphones,
00:59:30 ça peut être une vidéo sur un téléphone, ça peut être une vidéo sur un ordinateur,
00:59:32 le simple fait de le posséder
00:59:34 fait de vous potentiellement un coupable.
00:59:36 Mais moi, je pose la question plus loin
00:59:38 pour certains livres.
00:59:40 On sait que certains livres, aujourd'hui, sont mentionnés
00:59:42 à la manière de textes,
00:59:44 de terribles grimoires qui seraient capables
00:59:46 d'engendrer des tueries un peu partout
00:59:48 dans le monde. On va même nommer le fameux livre
00:59:50 Le Grand Remplacement de Renaud Camus.
00:59:52 Est-ce que le fait de le posséder,
00:59:54 sachant que c'est accusé par plusieurs progressistes
00:59:56 d'être relevé du propos
00:59:58 haineux, est-ce que le fait de le posséder
01:00:00 fait en sorte qu'en Irlande, demain, on pourrait
01:00:02 d'une manière ou de l'autre dire qu'on a le droit
01:00:04 d'entrer chez vous dans votre ordinateur, votre téléphone
01:00:06 ou ainsi de suite. Il y a matière
01:00:08 à inquiétude dans la matière. Je ne crois pas
01:00:10 qu'une loi qui entend
01:00:12 lutter contre la liberté d'expression a été aussi
01:00:14 loin ces derniers temps. Au nom de cette loi,
01:00:16 on pourra contrôler votre discours
01:00:18 et même aller jusqu'à chez vous.
01:00:20 - Donc on profite de cette attaque au couteau,
01:00:22 des émeutes, etc. Et en quoi ça touche la France?
01:00:24 - Parce que partout en Occident, c'est la même chose.
01:00:26 On fait partout l'expérience
01:00:28 de la société multiculturelle qui se décompose,
01:00:30 de l'immigration massive qui crée des problèmes
01:00:32 massifs, justement. On fait partout
01:00:34 l'expérience d'une insécurité qui n'est pas
01:00:36 en lien, justement, avec cette transformation
01:00:38 démographique des sociétés occidentales.
01:00:40 Il y a deux lectures possibles.
01:00:42 Est-ce que le problème, c'est la société
01:00:44 diversitaire, le multiculturalisme? Non,
01:00:46 nous disent les Léovaradkars
01:00:48 et autres. Ils nous disent que le vrai problème, c'est la haine
01:00:50 intrinsèque des sociétés occidentales
01:00:52 qu'il nous faut rééduquer,
01:00:54 qu'il nous faut contenir. Donc le vrai problème,
01:00:56 globalement, c'est les populations qui ne veulent
01:00:58 pas finalement devenir minoritaires
01:01:00 ou étrangères dans leur propre pays, et qui ne tolèrent
01:01:02 pas d'être agressées, comme on a pu le voir
01:01:04 en Irlande. Et dès lors, qu'est-ce qu'il faut faire?
01:01:06 Il faut rééduquer ces populations.
01:01:08 On s'entend, il faut toujours condamner les émeutes,
01:01:10 je le rappelle, pour ceux qui en douteraient. Mais une fois
01:01:12 que c'est dit, il faut rééduquer
01:01:14 ces populations, il faut les faire taire, et de
01:01:16 deux manières possibles, eh bien les lois sur
01:01:18 les propos haineux sont nombreuses. Il y en a en France,
01:01:20 il y en a un peu partout. Pourquoi? Parce que
01:01:22 si vous êtes dans une société multicommunautaire,
01:01:24 à plusieurs croyances sacralisées, qu'est-ce que
01:01:26 ça veut dire? Ça veut dire que chacun peut toujours,
01:01:28 en toutes circonstances, se sentir humilié, blessé,
01:01:30 par je ne sais quelle blasphème.
01:01:32 Donc il faut contrôler la parole publique.
01:01:34 Et puisqu'il y a des communautés partout qui... Vous savez,
01:01:36 c'est la nature humaine.
01:01:38 Des communautés veulent, dès qu'il y en a
01:01:40 plusieurs, reste à savoir laquelle va
01:01:42 prédominer. Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que
01:01:44 les sociétés d'accueil des pays occidentaux
01:01:46 sont invitées à s'effacer, pour que
01:01:48 d'autres lois, d'autres mœurs s'imposent à elles.
01:01:50 J'en viens à développer l'idée suivante.
01:01:52 Plus une société est diversifiée sur le mode
01:01:54 diversitaire, plus elle sera liberticide.
01:01:56 C'est le cas en Irlande, c'est le cas en Écosse,
01:01:58 c'est le cas en Europe. Il n'est pas interdit
01:02:00 de penser que demain, ou même aujourd'hui, c'est peut-être
01:02:02 aussi un peu le cas en France.
01:02:04 Assurez-moi au Canada, soit dit en passant aussi, comme quoi
01:02:06 ça va mal partout en la matière.
01:02:08 - Merci beaucoup à tous pour votre regard
01:02:10 sur cette émission.
01:02:12 Tout de suite, Eliot Deval
01:02:14 pour l'heure des produits. À demain.
01:02:16 merci à bientôt !
01:02:18 Merci.