Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00On est en direct. Bonsoir à tous. J'espère que vous n'avez pas entendu ce qu'a dit Marc Meunand.
00:07C'était amical. Précision. C'était amical, précision et c'est comme ça qu'il se fait remarquer Marc Meunand.
00:14Il parle comme ça à tout le monde. J'espère que vous n'avez rien entendu.
00:17Il voulait faire un petit coucou à Simon Guélin. Bonsoir Simon. Vous allez bien ? Vous avez tenu le choc ?
00:23Je disais à Marc Meunand qu'il mettait beaucoup cette cravate en ce moment mais elle lui va très bien.
00:27Elle vous a répondu avec des gentillesses. Alors quelles sont les infos du soir mon cher Simon ?
00:31Bonsoir Christine et bonsoir à tous. À trois jours maintenant du premier tour des élections législatives.
00:35La barre des deux millions de procurations a été franchie aujourd'hui.
00:38C'est cinq fois plus que lors des élections de 2022. Une très forte participation est donc attendue pour ces élections.
00:44Deux mois après son hospitalisation, Kenji Girac est revenu sur son accident.
00:48Dans une vidéo postée sur Instagram, le chanteur s'est excusé auprès de ses fans.
00:52« Je suis rentré dans une spirale que je ne souhaite à personne. Je me suis perdu », a-t-il déclaré.
00:57Enfin aux Etats-Unis, le premier débat pour l'élection présidentielle aura lieu cette nuit.
01:01Joe Biden et Donald Trump sont au coude à coude dans les derniers sondages.
01:04Les deux candidats qui vont débattre pendant 90 minutes cette nuit.
01:08Merci à mon cher Simon et au sommet ce soir, aujourd'hui la France est menacée de guerre civile par le chef de l'État,
01:18de chaos par l'extrême-gauche, de crise économique par certains, d'attentats djihadistes selon Le Monde,
01:24d'assassinats de juifs, de noirs et d'arabes selon l'avocat Arie Halimi.
01:28Et tout cela pour quelle raison ? Tout cela si la droite nationale arrivait au pouvoir.
01:32Soit, c'est noté et on a peur. Mais peut-on se permettre la question inverse ?
01:38Que se passerait-il si la gauche passait ? La France serait-elle menacée ?
01:42Ou est-ce que ce sera le bonheur, la paix, le rêve absolu ? Apparemment oui.
01:47Mais Mathieu Bocoté nous répond.
01:49Des électeurs français d'origine maghrébine poussent un cri du cœur dans le Figaro.
01:54Nous ne sommes pas des arabes de service, mais des français qui veulent que la France reste la France.
01:59Ces électeurs d'origine maghrébine rejettent l'assignation à gauche dont ils sont victimes et votent Rassemblement National.
02:06Pourquoi ? Pour lutter contre l'islamisme.
02:09Lorsque ces électeurs français maghrébins expriment leur engagement, ils sont mis sous pression.
02:14C'est ce que nous explique Gabriel Puzel ce soir.
02:17Le RN est arrivé en tête à Saint-Martin-des-Besasses dans le Calvados.
02:22Ce qui n'a pas plu un médecin du village, un village d'un millier d'habitants.
02:26Le médecin a alors placardé sur la porte de son cabinet un message où il menace les habitants de les abandonner s'ils recommencent à voter RN.
02:34En quoi ces injonctions à voter autrement peuvent-elles influencer le résultat des élections ?
02:40Le vote RN est-il un vote de colère, un vote de caprice ou un vote réfléchi ?
02:45Et si le refus de la démocratie encourageait encore plus le vote RN ?
02:50Le regard de Marc Menand.
02:52Beaucoup de voix s'élèvent pour alerter contre le basculement, je cite, dans le fascisme.
02:57Alerter contre, je cite, l'extrême droite aux portes du pouvoir.
03:01Cette droite nationale, ou ce que la gauche appelle l'extrême droite, a déjà été au pouvoir et est au pouvoir dans plusieurs villes de France.
03:09Comment ça s'est passé à Fréjus, Hénin-Beaumont, Perpignan, Beaucaire, Villers-Cotterêts ?
03:15Y a-t-il plus d'actes racistes ?
03:17Y a-t-il plus des émeutes lorsque la droite nationale est arrivée au pouvoir sur place ?
03:21Y a-t-il eu plus d'assassinats de juifs, de noirs et d'arabes ?
03:24Comme le prédit l'avocat Aryeh Alimi au niveau national.
03:27Que donne le RN dans le réel, dans les faits ?
03:31Le concret décryptage de Charlotte Dornelas.
03:34Et puis Karim Rissouli, journaliste sur France 5.
03:37Et Mohamed Bouafsi, journaliste aussi sur France 5 et RTL, sont victimes de racisme.
03:42Insulte, menace ?
03:44La parole raciste est-elle en train de se libérer dans cette campagne ?
03:47Ou bien met-on en avant un certain racisme à géobétrie variable ?
03:53Que comprendre l'édito de Mathieu Beaucoupté ?
03:56Plusieurs sujets à voir avec vous ce soir.
03:59On commente, on décrypte, on analyse et c'est maintenant.
04:04Générique
04:14Alors, on apprend à l'instant que pour la troisième fois,
04:17le tribunal déclare irrecevable la troisième tentative d'exclure Eric Ciotti des Républicains.
04:24Vivons l'actualité en temps réel.
04:27Et je vous tiens au courant de tout ce qui se passe pendant cette émission.
04:30D'abord, l'avocat Aryeh Alimi s'est voulu inquiétant.
04:35Si le RN l'emporte, des Noirs, des Arabes, des Juifs seront assassinés.
04:40La formule est brutale.
04:43Et vous nous direz, Mathieu Beaucoupté, ce qui vous inspire.
04:46On sait aussi qu'Emmanuel Macron, de son côté, on l'a dit, prédit la guerre civile.
04:50Mais retournons à la question ce soir, Mathieu.
04:52Doit-on s'attendre à des violences si la gauche l'emporte ?
04:55A quoi ressemblerait la France du nouveau Front populaire ?
04:58D'abord un mot, vous avez raison à propos de cette déclaration de M. Alimi.
05:03Il y a deux options possibles.
05:05Soit il pense vraiment ce qu'il dit, ce qu'il écrit.
05:09Donc il croit vraiment qu'éventuellement le RN l'emporte
05:12et soudainement il les assassine de Noirs, de Juifs, d'Arabes.
05:16S'il le pense véritablement, je dirais poliment qu'il me semble victime,
05:20et c'est le mot important, de paranoïa politique.
05:23C'est-à-dire qu'il évolue dans un monde où il est persuadé que ses adversaires,
05:27avec lesquels il est en désaccord, sont fondamentalement des individus
05:31qui pour l'instant se retiennent, pour l'instant s'interdisent de passer à l'acte,
05:36mais pour peu qu'on leur en donne l'occasion,
05:38décideront de multiplier les ratonnades contre différents groupes,
05:42des ratonnades poussées jusqu'à l'extrême, jusqu'au meurtre.
05:45Est-ce qu'il le pense vraiment ? Si c'est le cas,
05:47ce ne serait pas surprenant qu'il le pense vraiment, cela dit,
05:49parce qu'une partie de la gauche est vraiment convaincue d'avoir devant elle
05:52des forces diaboliques qui rêvent d'anéantir le genre humain et de l'humilier.
05:56Dans leur esprit, ils ne sont pas devant des hommes qui pensent différemment d'eux,
06:00ils sont devant des diables qui rêvent d'asservir les hommes.
06:03N'oublions pas ça.
06:05L'autre option, c'est qu'il ne le croit pas.
06:07Il ne le croit pas et dès lors, il décide de se livrer à la propagande
06:11actuellement qui cherche à diaboliser en présentant comme un événement apocalyptique,
06:16un événement infernal, l'arrivée possible du R.N. au pouvoir,
06:21alors que cette arrivée pourrait, si jamais ça arrive,
06:24donner soit un bon gouvernement, soit un gouvernement ordinaire,
06:27soit un mauvais gouvernement, soit de très bons résultats, soit de très mauvais,
06:31mais on reste dans le registre du politique, ce que ne croit pas M. Halimi.
06:34Soit dit en passant, son propos ne dit pas autre chose que DSK,
06:38dont on parlait ici avant-hier, lorsqu'il compare la situation actuelle
06:42à celle de 1933 en Allemagne.
06:44Donc c'est la même, même, même propos,
06:46mais décliné sur le mode plus sensationnaliste chez M. Halimi.
06:51Cela dit, effectivement, vous proposez, retournons la question,
06:54se pourrait-il, parce qu'on le sait, si jamais le R.N. n'emporte,
06:57il y aura des violences, elles sont déjà annoncées,
07:00il y aura une volonté de paralyser la société,
07:03Mme Aubry en parlait hier ou avant-hier, en disant grève générale peut-être,
07:07donc on le sait.
07:08Est-ce que le scénario inverse est possible ?
07:10Est-ce que si le Front populaire, le nouveau Front populaire n'emporte,
07:14est-ce qu'on risque de voir devant nous des violences de droite, l'équivalent ?
07:19La réponse est assez simple et claire, c'est pas du tout.
07:23Pas du tout, pourquoi ?
07:25D'abord et avant tout, parce que la « droite » n'a pas du tout,
07:28le peuple de droite n'a pas le même rapport à la violence politique.
07:32Le peuple de droite, entre guillemets, a une conception de la violence
07:35qui est le monopole, c'est le monopole légitime de l'État.
07:38Et le peuple de droite est assez légaliste, a une conception de l'État,
07:43c'est-à-dire l'État doit assurer la sécurité,
07:45et la violence au nom de la révolution,
07:47on pourrait dire que le peuple de droite, entre guillemets,
07:49se construit politiquement contre cette idée.
07:52Quand il y a des milices dans la rue, lorsqu'il y a des milices qui sont prêtes
07:55à se jeter dans la rue pour troubler une élection, c'est en France.
07:58Je dis pas que c'est pas comme ça ailleurs, c'est autre chose.
08:00Mais en France, le peuple de droite n'a pas ou n'a plus cette culture depuis longtemps.
08:05On pourrait me dire que dans les années 30, il y avait les ligues, très bien.
08:08On pourrait me dire que le général de Gaulle n'est pas revenu au pouvoir
08:10dans des conditions démocratiques exemplaires, c'est très vrai.
08:13Mais dans les temps présents qui sont les nôtres aujourd'hui,
08:16ce n'est plus du tout dans la culture politique du peuple de droite.
08:19Donc il n'y a pas d'événement.
08:20Ça va me permettre de m'émisser entre vos lignes.
08:21Bien sûr.
08:22Pour dire qu'on entend ça ou là, oui, mais il y a des groupuscules,
08:26il y a le gud, non, non, il a été dissous.
08:29Il y a des voilà, à droite aussi, il pourrait ressurgir.
08:32Non, mais j'aimerais comprendre effectivement si c'est réel ou pas.
08:34Mais vous avez absolument raison de le mentionner, mais avec la chose suivante.
08:37La gauche assume parfaitement la violence de ces éléments d'ultra-gauche.
08:40Ils sont légitimes. Ils sont légitimes au point de présenter Raphaël Arnaud,
08:44ne l'oublions pas, sur des listes du Nouveau Front populaire.
08:48À droite, ces groupuscules que la droite ne reconnaît pas comme étant de ses rangs,
08:53et ces groupuscules eux-mêmes ne se voient pas comme étant de droite,
08:55il ne faut pas l'oublier,
08:56ces groupuscules sont généralement désavoués, sont unanimement condamnés
09:00et personne ne s'y reconnaît.
09:02En fait, ils n'appartiennent à la droite, entre guillemets,
09:05que du point de vue de la gauche,
09:07qui s'imagine en fait que du centre-droite jusqu'au fasciste,
09:11il y a une continuité qui est celle du bourgeois propriétaire,
09:14ou alors il n'existe que dans la continuité du journaliste de gauche
09:17qui, constatant la violence des éléments des miliciens de gauche,
09:21a besoin, sous son principe d'équilibre, de trouver la même chose à droite.
09:25Donc on a des antifas qui sont capables d'incendier une cité,
09:29une ville, j'entends par là,
09:31on a des antifas violents qui revendiquent leur violence,
09:34donc il faut trouver à droite le zozo,
09:36il faut trouver à droite le cagoulé,
09:39à gauche il y a le cagoulé crasseux souvent,
09:42et à droite il y a le cagoulé de salle de gym,
09:44si j'ai bien compris, de salle de sport,
09:46mais il faut trouver le cagoulé d'un bord de l'autre
09:48pour se dire attention, la violence est des deux côtés.
09:50En tout cas, vous nous confirmez que si la droite passe, c'est le chaos,
09:53et si la gauche passe, c'est la tranquillité.
09:55Je dirais que c'est moins la tranquillité que ce sera la stupeur.
09:58C'est-à-dire, imaginons que le nouveau Front Populaire m'emporte,
10:01le peuple de droite, il ne faut pas l'oublier,
10:03n'a pas le même rapport aussi à la politique que le peuple dit de gauche.
10:06Donc, la tentation à l'échelle de l'histoire, regardez 1981,
10:09mais pas seulement, ça peut être le repli dans le privé, par exemple.
10:12Le repli dans le privé, ça existe.
10:13Donc, on décide de se replier hors de la vie politique
10:15pour ne plus être pris dans le tumulte.
10:17On se dit la vie est ailleurs, la vie est dans la famille,
10:19la vie est dans l'activité économique, la vie est dans la culture.
10:22Donc, c'est la tentation souvent du repli, de la dépolitisation.
10:26Il peut y avoir des manifestations, comme au moment de l'école libre,
10:29dans les années 80, au moment du mariage pour tous.
10:31Donc, il peut y avoir des manifestations.
10:33Rappelez-vous que ces manifestations, par ailleurs,
10:35n'étaient pas les plus violentes de l'histoire des manifestations en France.
10:38Quand le peuple de droite manifeste, c'est souvent en cravate.
10:41On ne peut pas dire la même chose à gauche.
10:43Souvent, l'eau donne, on disait au moment de la manif pour tous.
10:45Donc, tout ça pour dire que je ne crois pas un seul instant,
10:48un seul instant à la possibilité de violences contre le régime du Nouveau Front populaire.
10:53Je crois plutôt à un effet de sidération à la rigueur.
10:55Des gens se diront, répondront à la question que vous vous posiez hier,
10:58c'est invivable, on quitte, on va vivre ailleurs.
11:00Ça, c'est une réaction possible.
11:02Des gens qui diront, je n'en peux plus, je me retire de la cité,
11:05j'attends que ça passe, c'est possible aussi.
11:08Mais l'idée d'une forme de violence réciproque d'un côté comme de l'autre,
11:12je n'en crois rien.
11:14Ce qui ne veut pas dire, c'est en passant, que le régime serait tolérable.
11:16Mais à droite, le seuil de tolérance à l'intolérable est peut-être plus élevé.
11:20À quoi ressemblerait une France du Front populaire, politiquement parlant?
11:24Je pense qu'il faut, il est temps de se demander, se projeter dans ce que ça peut être.
11:28Et je dirais, ce n'est pas dans mes habitudes, mais économie d'abord, pour un temps.
11:31Économie d'abord parce qu'il y a la volonté explicite, annoncée, revendiquée,
11:35de pratiquer une forme de choc fiscal qui, dans les faits,
11:39provoquerait une crise de panique naturellement dans la population.
11:42C'est-à-dire, voilà un gouvernement, un nouveau gouvernement éventuellement,
11:45qui arrivait avec, il ne faut pas l'oublier, la philosophie économique du nouveau Front populaire
11:49et la philosophie économique du néo-socialisme.
11:52C'est un mélange de ressentiment, de volonté de tout niveler.
11:56Cette idée, mon pote, de tirer les plus pauvres vers le haut,
11:59de tirer ceux qui sont les plus hauts vers le bas,
12:01c'est cette idée qu'il vaut mieux être également pauvre qu'inégalement riche.
12:04Il y a une forme de ressentiment, en version Nietzschean, dans cet électorat.
12:10Il faut garder ça à l'esprit.
12:12Donc, dans les faits, il y a l'idée du choc fiscal.
12:14Ça nous est annoncé.
12:15C'est l'idée qu'il faut être capable de déposséder le plus rapidement possible
12:19les possédants pour redistribuer.
12:21Mais on oublie une chose, c'est que ça repose sur une conception d'économie
12:24très, très limitée et surtout inexacte.
12:26Imaginons que vous empariez des richesses des uns des autres.
12:29Par exemple, vous vous permettez de mettre la main sur les comptes en banque,
12:32vous mettez la main sur les différentes épingles,
12:34vous limitez l'activité économique.
12:36Imaginons tout cela.
12:37Mais le problème, c'est que la réaction de ça,
12:39ce n'est pas qu'un gros tas d'or à la pique-sous.
12:41Il y a de l'or, on peut le distribuer ensuite,
12:43on va tous baigner dans l'or.
12:44Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
12:45Si vous vous empariez des richesses des uns des autres,
12:47la fameuse création de richesses s'effondre presque immédiatement.
12:51Les éléments productifs de la société se retirent
12:54parce qu'ils se disent,
12:55« Désolé, je n'ai quand même pas envie de me présenter
12:57au braquage fiscal tous les jours librement. »
12:59Donc, on peut s'attendre à une baisse significative
13:01de l'activité économique si le nouveau front populaire
13:04arrivait au pouvoir.
13:05Ce n'est pas un détail, c'est une politique fiscale,
13:07une politique qui, dans les faits fiscalistes,
13:10découragerait les éléments plus productifs de la société
13:12de s'engager dans la vie économique.
13:14Autre élément, et ça, on en parlait l'autre fois,
13:16la régularisation annoncée des clandestins
13:18et surtout la définition d'une politique migratoire
13:22qui chercherait à marquer une rupture, en fait,
13:25avec l'état actuel du droit.
13:26Il s'agirait de fonder, en fait,
13:28c'est ce qu'on nous dit très clairement,
13:29de créer les conditions d'un transvasement démographique
13:32d'un continent à l'autre,
13:33sous le signe du réfugié climatique.
13:35Et ça, une fois qu'on décide de placer ça dans le droit,
13:37essayer de le renverser si jamais il y avait alternance ensuite.
13:41Politiquement, je laisse de côté les questions sécuritaires.
13:44Nous savons que, pour eux,
13:45la violence est fondamentalement policière.
13:47C'est l'inversion du rapport à la violence de gauche à droite.
13:49Pour eux, il va falloir en finir avec la violence policière
13:51et non pas en finir avec les violences antipolicières.
13:54Mais ensuite, le réel existe,
13:56ce truc bizarre auquel la gauche ne croit pas.
13:58Et le réel, qu'est-ce que ça veut dire?
14:00C'est imaginons qu'au bout d'un an, deux ans, trois ans,
14:02ce à quoi on assiste, c'est une forme de choc économique tel
14:07que le pays est obligé de faire ce que Mitterrand a fait.
14:09Mitterrand, 81, socialisme.
14:11Mitterrand, 83, 84, rigueur.
14:13Et ensuite, rigueur accrue.
14:15Il n'est pas interdit de penser qu'on aurait un scénario
14:17semblable au bout de deux, trois, quatre ans
14:19ou peut-être même avant, parce qu'on est dans un monde
14:21mondialisé aujourd'hui, un monde qui va beaucoup plus vite.
14:23Alors, quel est le scénario là-dedans?
14:25On peut craindre, on peut croire, on peut espérer,
14:27selon les préférences des uns et des autres,
14:29que si le système économique forçait le Nouveau Front populaire
14:33à appliquer les mesures de rigueur qu'il ne voudrait pas appliquer,
14:36parce qu'il y a quand même des limites à jouer au Venezuela,
14:38mais il finirait néanmoins par les appliquer,
14:40la tentation à la Chavez,
14:42je pense que le prix de compensation,
14:44ce serait une radicalité encore plus grande
14:46sur les questions d'immigration,
14:48sur les questions sociétales,
14:50sur tout ce qui touche, d'une manière ou de l'autre,
14:52la déconstruction de l'identité, la déconstruction de la culture.
14:54Donc, d'un côté, le réel les rattraperait sur le plan économique,
14:57après, sinon la faillite, à tout le moins l'appauvrissement,
15:00mais ensuite, radicalité pour compenser,
15:02ça vous rappelle pas le début des années 80,
15:04quand on s'est rendu compte que le socialisme ne fonctionnait pas,
15:06on s'est tourné vers SOS Racisme,
15:08SOS Racisme qui était le début du procès,
15:11non pas du racisme, mais de la nation
15:13qui était assimilée au racisme.
15:15L'histoire, de ce point de vue,
15:17les mêmes scénarios, dernière réflexion,
15:19les libertés publiques, c'est fondamental,
15:21il n'est pas impossible de penser
15:23qu'il y aura une véritable extension du domaine de la censure,
15:27extension du domaine de la censure dans tous les domaines,
15:30extension du domaine de la censure
15:32pour interdire aux uns, aux autres,
15:34de tenir des propos qui vont contre les dogmes du NFP.
15:37Alors, vous parlez de censure, autrement dit,
15:39vous parlez d'une sorte de régression des libertés publiques
15:42avec le NFP au pouvoir.
15:44Oui, mais avec le problème suivant, c'est que c'est déjà engagé.
15:46C'est un peu le drame, c'est-à-dire que la société du NFP,
15:48c'est un peu une version radicalisée de la société présente.
15:51Il ne faut pas l'oublier.
15:53C'est le front commun Strauss-Kahn et LFI,
15:55donc FMI, LFI, même combat à certains égards.
15:58Et j'y reviens, on a vu aujourd'hui
16:00quelque chose d'assez intéressant,
16:02c'est Libé qui nous l'apprend,
16:04comme quoi Libé peut nous apprendre des choses intéressantes.
16:06Sur Sud Radio, il y a eu un échange récemment
16:09autour de la question des changements climatiques.
16:11Et un invité d'André Bercoff dit,
16:14eh bien, désolé, moi, je n'adhère pas à ça.
16:16Il remet en question les discours dominants sur le changement climatique.
16:20À tort, à mon avis, en ces matières,
16:22il y a une forme de vérité scientifique acquise.
16:25Mais laissons de côté, l'ARCOM décide de s'en mêler.
16:28L'ARCOM dit, vous avez transgressé le consensus scientifique,
16:31nous vous mettons en garde et sanctions.
16:34Et si vous le refaites à nouveau, sanctions.
16:36Et si vous le refaites, sanctions financières.
16:38J'aimerais qu'on comprenne,
16:40peu importe ce qu'on pense de la question du changement climatique,
16:42pour les autres enjeux, au nom du consensus scientifique,
16:47est-ce que demain, on va multiplier l'interdiction des propos
16:51qui remettent en question les différents discours dominants?
16:53Il faut savoir qu'aujourd'hui, les sciences sociales
16:55considèrent qu'un homme puisse accoucher.
16:57Ça relève, on est à la veille d'y voir un consensus scientifique.
17:00Est-ce que demain ou après-demain,
17:02si je l'affirme qu'un homme ne peut jamais accoucher,
17:04est-ce que je frapperai le consensus scientifique?
17:07Est-ce que l'ARCOM devra me punir?
17:09Si je conteste l'idée qu'il n'y a qu'une continuité
17:13dans la population française,
17:15et qu'effectivement, il y a une submersion migratoire
17:17qui change la population française,
17:19je vais peut-être heurter M. Hervé-Lebras si je dis ça,
17:21mais est-ce que l'ARCOM va me punir en disant
17:23« Oh là là, vous heurtez le consensus des démographes! »
17:25Alors, qu'est-ce que je veux dire par là?
17:27C'est qu'au nom de l'idée du consensus scientifique,
17:29aujourd'hui, on pratique déjà la censure,
17:33il y a des dérives autour de cette notion,
17:35et j'ai l'impression qu'avec un gouvernement NFP,
17:37ces dérives se multiplieraient.
17:39Mieux vaut éviter la censure même d'une erreur,
17:43plutôt que de censurer ensuite
17:45selon les préférences des uns et des autres.
17:47Je crois que le NFP nous promet la censure aussi.
17:49Je fais une parenthèse rebondie
17:51sur une information qu'on apprend à l'instant.
17:53L'émission de Cyril Hanouna sur Europe 1 et mise en demeure
17:55parle à l'ARCOM pour manque de mesures et d'honnêteté.
17:59Elle vient de commencer l'émission il y a juste quelques jours.
18:01Je ne demande pas de réaction, je dis juste les faits.
18:05On ne sait pas si France Inter et les autres sont mis en demeure
18:09pour manque d'honnêteté.
18:11Je ferme la parenthèse, on l'apprend à l'instant.
18:13Beaucoup de choses à voir avec vous ce soir,
18:15merci beaucoup pour votre chronique.
18:17D'ailleurs, dans un instant, on va parler avec vous
18:19de ce racisme.
18:21Est-ce que le racisme est complètement libéré ?
18:23La parole raciste, est-elle en train de se libérer ?
18:25À ce sujet, j'ai vu tous les petits messages
18:27que vous m'avez envoyés.
18:29Marc Menand, vous avez parlé des menaces de mort que j'ai reçues,
18:33victimes de racisme, etc.
18:37Rien d'insurmontable.
18:39Mais j'ai vu tous vos petits messages.
18:41Je vous remercie infiniment pour ce soutien
18:43que vous m'apportez en me disant
18:45que je ne suis pas seule.
18:47Merci infiniment.
18:49Est-ce que vous avez eu des soutiens de gens un peu de notoriété
18:51ou ce sont nos amis anonymes ?
18:53Non, jamais de soutien.
18:55Pas de dépêche AFP.
18:57Non, pas du tout.
18:59Je suis dans le mauvais camp.
19:01C'est votre frère, votre personnalité.
19:03Faire attention au destin de Christine Kelly.
19:05Non, je ne suis rien.
19:07Je suis une petite chose. Je ne compte pas.
19:09Le Figaro, par la plume du journaliste Steve Tenré,
19:11vient de publier un article original
19:13et intéressant sur le thème.
19:15Il peut aborder ces Français
19:17d'origine maghrébine
19:19qui votent, tenez-vous bien,
19:21RN.
19:23À écouter le Nouveau Front Populaire,
19:25tous les immigrés maghrébins doivent voter pour eux.
19:27Et pourtant, on apprend cela.
19:29On est assez stupéfaits.
19:31Vous avez raison d'utiliser le mot « devoir »
19:33parce que, écoutez,
19:35le Nouveau Front Populaire,
19:37c'est un devoir, c'est même une sommation.
19:39S'il y a bien un cliché
19:41essentialisant pour les populations
19:43ici de l'immigration et en particulier
19:45ce que l'on appelle les Arabes, c'est bien celui-là.
19:47Ces populations votent forcément
19:49la France Insoumise et maintenant
19:51le Nouveau Front Populaire.
19:53Ça, c'est en rang serré. Pas de choix.
19:55C'est l'assignation à penser, surveiller.
19:57Pas une tête qui dépasse.
19:59Le Nouveau Front Populaire a choisi,
20:01l'extrême-gauche a choisi
20:03ces populations comme prolétariat
20:05de substitution quand elle a lâché
20:07les ouvriers français de souche.
20:09Eh bien, il n'y a pas intérêt à ce que cette électorale
20:11la lâche, sinon il lui en cuira.
20:13Alors, les filles, vous voyez, c'est typiquement
20:15le conjoint toxique.
20:17Elle drague lourdement,
20:19mais en revanche, pas intérêt à sortir de l'enclos
20:21qu'elle a prévu, sinon
20:23elle se fâche très fort.
20:25Ce qui est frappant, c'est que tout dans le discours
20:27du Nouveau Front Populaire,
20:29tout tout dans ce qu'elle distille
20:31lourdement à l'endroit de ces populations pour les draguer,
20:33montre les clichés
20:35qu'elle nourrit.
20:37Parce que ça, c'est extrêmement frappant.
20:39Alors, je voulais justement
20:41vous citer, vous parliez
20:43de cet article du Figaro, très intéressant,
20:45une certaine gineb qui témoigne auprès du Figaro
20:47et qui dit, pour la gauche
20:49bienveillante, entre guillemets, qui veut
20:51défendre les minorités, un français
20:53qui est une voisine maghrébine est forcément musulman.
20:55Et s'il ne vote pas pour elle, c'est qu'il
20:57est stupide et qu'il ne sait pas
20:59ce qui est le mieux pour lui.
21:01Elle conclut par cette phrase que je trouve très significative,
21:03les islamistes ont le même
21:05mode de penser, puisqu'une maghrébine doit
21:07forcément être musulmane
21:09et voilée, selon eux.
21:11Alors, on dit que c'est
21:13raciste d'avoir des clichés sur l'immigration
21:15et de l'essentialiser,
21:17mais est-ce que ce n'est pas d'une certaine
21:19façon ce que fait LFI, finalement ?
21:21Exactement. Alors, déjà,
21:23LFI présuppose qu'il s'agit forcément
21:25de musulmans, alors rappelons, c'est intéressant
21:27d'avoir une connaissance
21:29des gens que l'on prétend attirer.
21:31Ça fait une parenthèse, il y a beaucoup
21:33de berbères qui sont absolument...
21:35Voilà.
21:37On peut être arabe et non musulman,
21:39je pense aux libanais chrétiens, et on peut être musulman
21:41et non arabe, je pense aux iraniens qui sont perses.
21:43Fin de la parenthèse. Et par ailleurs,
21:45en banlieue, il y a aussi actuellement beaucoup de
21:47chrétiens évangéliques, il y a une poussée très forte,
21:49et il y a des arabes juifs.
21:51Oui, oui, voilà, en tout cas,
21:53toute une émission sur le sujet.
21:55C'est important de le dire, dans le cadre actuel.
21:57Exactement. Donc, on voit que, déjà,
21:59LFI nourrit un cliché. Et puis, par ailleurs,
22:01pour eux, ces musulmans sont forcément fondamentalistes,
22:03parce qu'on voit ce qu'ils font.
22:05LFI défend de façon très appuyée
22:07l'Abaya ou l'Hijab, en supposant
22:09que ça plaira à ces populations-là.
22:11Il faut voir comment...
22:13Je ne sais pas si vous vous souvenez de Ni Pute Ni Soumise,
22:15cette association
22:17qui prétendait, justement, défendre
22:19les femmes qui étaient prises
22:21soit entre l'accusation d'être une prostituée,
22:23soit dans la soumission
22:25des musulmans
22:27radicaux. Eh bien,
22:29ce collectif Ni Pute Ni Soumise, qui était
22:31né avec SOS Racisme, a été
22:33complètement lâché, parce qu'il
22:35avait été accusé d'avoir stigmatisé
22:37les garçons des banlieues. Donc, on préférait
22:39continuer à discriminer
22:41les filles, plutôt que stigmatiser
22:43les garçons des banlieues.
22:45Là aussi, c'est intéressant, parce qu'il y a un témoignage
22:47qui va dans le sens d'une jeune femme, dans le Figaro,
22:49qui reproche à la gauche,
22:51je cite, de ne rien dire quand on se fait
22:53traiter de mécréante et quand on met un décolleté.
22:55Donc, vous voyez que sur ces sujets,
22:57la gauche est tout à fait
22:59muette et soutient donc
23:01une vision très radicale
23:03de l'islam. Et puis, la gauche
23:05présuppose aussi, c'est quand même assez fort de café,
23:07que les populations immigrées
23:09sont systématiquement du côté
23:11des délinquants.
23:15Et contre la police. Vous voyez ?
23:17D'où les campagnes sur les violences policières,
23:19les manifs justice pour
23:21Nahel, Adama Traoré.
23:23Et convenons que ce n'est pas très
23:25flatteur d'imaginer cela.
23:27Alors, on va voir dans un instant ce vote
23:29musulman, puisque dans
23:31l'article du Figaro, on voit qu'il y a un vote
23:33musulman RN.
23:35Oui, ça c'est intéressant.
23:37On marque une pause, on regarde ça dans un instant. Je vais vous faire écouter
23:39Éric Zemmour, qui était sur RTL ce matin.
23:41Qu'est-ce qu'il dit ? Je vous montrerai.
23:43Je vais vous montrer comment ça se passe à Fréjus,
23:45à Perpignan. Ce sont des villes qui ont,
23:47je cite, basculé dans le
23:49fascisme, selon certains. On va voir
23:51un petit peu ce que ça donne concrètement sur le terrain.
23:53On va voir, est-ce qu'effectivement, il y a des
23:55assassinats de juifs, d'arabes, de noirs, etc.
23:57Comme l'a dit Arie Halimi.
23:59On marque une pause, on parle de tout ça dans un instant.
24:05Plateau de face à l'info, dans un instant, on va plonger
24:07dans ces villes qui ont basculé,
24:09je cite, dans le fascisme, puisque
24:11c'est ce qui est dit lorsque les villes basculent vers
24:13le RN. On va voir ce que ça a donné.
24:15Concrètement, ce qui s'est passé.
24:17Concrètement, on va regarder vraiment
24:19avec vous, dans un instant, Charlotte.
24:21D'ailleurs, regardez des petites données.
24:23Vous permettez une petite parenthèse ?
24:25Regardez, par exemple. Excusez-moi,
24:27pour annoncer un peu votre chronique.
24:29Fréjus, première destination touristique du Var.
24:31David Rachlin, il est arrivé
24:33maire de Fréjus
24:35depuis 2014. Il avait seulement
24:3726 ans.
24:39Augmentation, donc il est maire depuis
24:4110 ans. Augmentation du nombre de kilomètres
24:43de pistes cyclables, ouverture
24:45de bibliothèques, 3 jours
24:47par an de festivité. 300 jours,
24:49pardon. Augmentation du nombre d'agents
24:51de police municipale.
24:53Pas de hausse d'impôts.
24:55Prenons le cas de Perpignan,
24:57aussi. Louis Alliot-Marie,
24:59Louis Alliot, qui est maire, pardon,
25:01depuis 2020.
25:03Baisse de l'insécurité.
25:05Augmentation du budget de la culture.
25:07Plus de services publics.
25:09Ouverture de maisons de santé.
25:1167% des habitants, 3 ans
25:13après l'arrivée
25:15de Louis Alliot au pouvoir
25:17à Perpignan, se déclarent satisfaits de son
25:19bilan. On va s'arrêter. On va s'arrêter
25:21dans un instant pour regarder ça encore de plus près avec
25:23Charlotte Bernelas dans un instant. D'abord,
25:25retournons avec vous, Gabrielle Cluzel,
25:27sur ce vote musulman RL.
25:29Alors oui,
25:31c'est très surprenant, mais donc
25:33toujours cet article du Figaro,
25:35qui a reculé à un sondage que je suis allée voir
25:37de l'IFOP pour la Croix,
25:39du 11 juin, alors selon lequel, ça c'est pas très
25:41surprenant, on le savait, 62%
25:43des musulmans avaient opté pour
25:45la liste de la France insoumise aux dernières
25:47élections européennes, mais le RN a
25:49quand même atteint 6% des suffrages,
25:51ce qui n'est pas tout à fait rien.
25:53Alors on peut d'ailleurs mettre cela
25:55en perspective avec le billet
25:57du 10 juin du recteur de la mosquée de
25:59Paris, Chemse Dinafis, qui réfute
26:01l'idée d'un soi-disant vote musulman.
26:03Il dit que c'est un épouvantail, souvent agité pour semer
26:05la peur, et il
26:07dit même que la proportion de musulmans
26:09ayant voté pour le Front national, les guerres éloignées de la
26:11moyenne nationale, là il exagère un petit peu,
26:13et puis il dit que les Français musulmans sont
26:15avant tout des citoyens français, sensibles
26:17aux mêmes enjeux, sécuritaires, sociaux,
26:19politiques, que leurs compatriotes,
26:21donc ils se portent vers ceux qui promettent
26:23ce genre d'aspiration
26:25universelle de sécurité et de prospérité.
26:27Alors ce qui est un peu
26:29contradictoire quand même, c'est que dans son billet ensuite,
26:31il appelle à contrer la montée inquiétante
26:33de l'extrême droite. Il donne donc consigne
26:35de vote, créant de facto
26:37le vote musulman, ce qui infirme
26:39un peu sa démonstration
26:41précédente sur l'absence, c'est-à-dire
26:43ce qu'il appelle le soi-disant vote musulman,
26:45c'est-à-dire, il crée
26:47ce vote musulman
26:49qu'il dénonce, mais c'est quand même
26:51intéressant de voir sa déclaration.
26:53Alors ce qui est certain, Gabrielle Cluzel,
26:55c'est qu'il n'y a aucune raison que
26:57les migrations en provenance du Maghreb
26:59votent d'une seule voix, d'ailleurs,
27:01pour LFI, comme si on était assigné
27:03à une opinion politique, à la naissance,
27:05à la couleur de peau, à quoi ?
27:07Oui, c'est très méprisant de penser ça, parce que
27:09de fait, comme le disait cette jeune femme dans le Figaro,
27:11c'est exactement le même mode de penser que les islamistes.
27:13On ne juge pas les gens sur
27:15ce qu'ils sont, mais sur ce qu'ils font, parce que
27:17ils sont issus
27:19de l'immigration, ils devraient voter
27:21la France insoumise. On peut quand même imaginer que ceux qui sont
27:23venus chercher chez nous autre chose que la charia
27:25qui règne chez eux, ou
27:27un regard d'infériorité sur la femme,
27:29ou des rapports sociaux extrêmement
27:31violents,
27:33n'aient pas envie que
27:35leurs enfants sombrent
27:37dans la délinquance. Ça paraît assez
27:39évident. Et eux, ils savent
27:41qu'en France,
27:43si le flot ininterrompu
27:45d'immigration ne cesse pas,
27:47c'est la France qui deviendra leur
27:49pays d'origine, avec exactement
27:51les mêmes caractéristiques qu'ils ont
27:53fuies. Donc ils savent que ce
27:55flot
27:57ininterrompu n'est pas souhaitable.
27:59Et du reste,
28:01si vous voulez protéger les femmes de l'excision,
28:03c'est quand même assez curieux de faire
28:05venir ceux qui cherchaient à l'exciser.
28:07C'est pas ainsi, évidemment, qu'on
28:09le fera. Alors vous savez, vous avez
28:11dans les années 2000,
28:13un mot valise qui avait été utilisé par la
28:15chercheuse Catherine Whittle de Wenden, c'est le mot
28:17de « burgeois ». Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce mot.
28:19C'est un mot valise entre bourgeois
28:21et beurre. Et ça parlait de cette élite
28:23française venue
28:25de l'immigration, du Maghreb en l'occurrence,
28:27et qui achetait son pavillon de banlieue,
28:29qui voulait que ses enfants fassent des études,
28:31qu'ils s'inscrivaient dans le privé, etc.
28:33Mais c'était le rêve français comme il y avait eu
28:35le rêve américain. Mais le Nouveau Front Populaire
28:37ne veut pas de cela. Vous savez, il y a
28:39un député à Véronnay, ancien ministre,
28:41qui disait « les socialistes aiment tellement les pauvres qu'ils
28:43en fabriquent ». Eh bien, le Nouveau Front Populaire,
28:45c'est exactement cela. Ils veulent garder
28:47les gens pauvres, à l'état de pauvres
28:49révoltés, vivant de l'aide
28:51sociale, restant dans un
28:53HLM, parce que c'est leur électorat aussi.
28:55Le jour où vous devenez propriétaire,
28:57le jour où vous
28:59grimpez dans l'escalier,
29:01dans les échelons sociaux,
29:03le jour où vous vous habillez
29:05avec une cravate et une veste, on vous traite
29:07à ce moment-là de bounti, d'arabe
29:09de service et de petit bourgeois.
29:11Vous n'êtes plus intéressant pour la
29:13France insoumise.
29:15– Merci infiniment pour votre regard,
29:17ma chère Gabrielle.
29:19– Je fais un petit signe,
29:21comme ça, on ne me voit pas à l'antenne
29:23pour dire « Gabrielle, dépêche-toi,
29:25c'est bientôt fini ».
29:27ASMR ?
29:29Le RN
29:31est arrivé en tête
29:33à Saint-Martin-des-Beusas,
29:35dans le Calvado. C'est un petit
29:37village marmenant de 1193,
29:39peut-être 1194,
29:41depuis je ne sais pas.
29:43Un médecin s'est en place à placarder
29:45sur la porte de son cabinet
29:47un message où il menace
29:49les habitants de les abandonner s'ils
29:51revotent RN.
29:53En quoi ces injonctions
29:55a voté ? Autrement peuvent-elles
29:57réellement influencer les votes ?
29:59– C'est un message qui ne manque pas cachet,
30:01ce qui est normal chez un médecin.
30:03Il a écrit « si le choix de l'extrême
30:05violence devait s'imposer,
30:07ce sera sans moi,
30:09je suis député ».
30:11Il faudrait dire à ce monsieur qu'il y a une chambre pour ça
30:13et que par conséquent, il pourrait se réfugier
30:15de député.
30:17Alors, ça pose
30:19des questions quand même.
30:21De plus en plus, on a vu des fonctionnaires,
30:23on a vu des enseignants,
30:25on a vu de différentes
30:27catégories professionnelles dire
30:29« attention, s'ils arrivent les miliciens,
30:31il nous faut soit nous en aller,
30:33soit sortir
30:35dans la rue et montrer
30:37non pas notre position
30:39mais
30:41le désir de les chasser
30:43et par conséquent, même envisager
30:45la violence, de toute façon, nous serons
30:47en insurrection.
30:49Ça pose des questions
30:51sur l'esprit du français en général,
30:53comment il considère la République,
30:55comment il considère
30:57le fait de passer
30:59dans une urne pour
31:01laisser son bulletin de vote.
31:03En tant que médecin, il faudrait savoir
31:05est-ce qu'il y a un symptôme
31:07de celui qui vote
31:09RN ? Vous votez
31:11RN, vous avez de l'urticaire,
31:13vous avez des démangeaisons,
31:15vous êtes
31:17quelqu'un d'agressif,
31:19il y aurait quelque chose comme ça,
31:21de repérable en tant que tel,
31:23donc est-ce que le vote RN
31:25est une maladie ? Parce que c'est ça qu'on lui
31:27demande. Si effectivement le vote
31:29RN est une maladie,
31:31il faut se remettre
31:33à son expertise,
31:35on en vient à l'expertise
31:37et ça signifie aussi
31:39qu'aujourd'hui on peut considérer selon ce médecin
31:41que voter RN, vous êtes
31:43un pestiféré. Alors il y a quand même
31:45une solution, parce que depuis quelques années
31:47à chaque
31:49nouvelle maladie,
31:51ou sur celles qui depuis longtemps
31:53se développent,
31:55on oublie quelles peuvent être les origines,
31:57on dit il faut trouver un vaccin. Peut-être qu'il va
31:59falloir imaginer un vaccin
32:01pour aller contre le RN,
32:03ça nous débarrasserait. Alors tout ça
32:05ça conduit à une certaine colère, mais la colère
32:07c'est la logique même
32:09de notre nation, la colère
32:11elle est là et les hommes politiques
32:13qui sont habiles, qui sont observateurs
32:15ont repéré que cette colère
32:17elle se manifestait
32:19et depuis des décennies
32:21et ils savent en prendre
32:23conscience, c'est-à-dire que
32:25régulièrement ils apparaissent quand il y a
32:27une exécution, la colère, je l'ai
32:29comprise. Monsieur Macron,
32:31depuis longtemps, est cet observateur
32:33très subtil qui
32:35enregistre cette
32:37grogne montée des profondeurs
32:39et il dit j'y trouverai une réponse.
32:41Alors ce qui est extraordinaire c'est que
32:43depuis des décennies, droite-gauche,
32:45ils ont cette
32:47sagacité
32:49et ils nous promettent
32:51de répondre à nos attentes.
32:53Alors pourquoi il y a à nouveau
32:55des colères ? Ça prouve qu'ils n'ont pas tout à
32:57fait compris. Et quand on suit la
32:59campagne telle qu'elle se déploie aujourd'hui
33:01c'est vrai qu'on peut s'interroger.
33:03Vous écoutez les médias,
33:05on parle de la retraite,
33:07alors M. Bardella
33:09oui mais alors c'est à 67 ans
33:11et non pas à 66 ans, on chipote, etc.
33:13Je n'ai pas à savoir ce que dit M. Bardella
33:15par rapport à ça, mais est-ce que c'est
33:17véritablement la colère
33:19que manifestaient les
33:21électeurs dans les
33:23urnes la semaine dernière ?
33:25Je ne le pense pas.
33:27Donc c'est quoi cette colère ?
33:29Oui, si on s'en fie au sondage,
33:31c'est l'immigration, c'est
33:33la sécurité. C'est-à-dire que c'est plus de
33:35l'adhésion que la colère ? On veut toujours faire
33:37passer tout cela par la colère ?
33:39La colère, on vous dit, on en tient
33:41compte. Mais alors c'est quoi tenir compte
33:43de la colère et c'est quoi le
33:45progressisme de gauche ?
33:47Est-ce que le progressisme de gauche,
33:49dans l'illusion qui fut mienne longtemps,
33:51c'est la liberté dans
33:53toute sa prospérité ?
33:55Et faire tomber de plus en plus de barrières
33:57pour qu'on soit dans l'intelligence,
33:59quand l'on soit dans l'interrogation
34:01et que l'on soit dans cette
34:03jubilation des pensées
34:05et des libertés. Apparemment pas tout à fait
34:07parce qu'il y a une sorte de dictature
34:09rampante. Alors tout à l'heure, Mathieu
34:11parlait de la culture
34:13qui est sous tutelle.
34:15Ah oui, la culture sous tutelle. Aujourd'hui
34:17vous avez dans les maisons d'édition
34:19sous la volonté de la gauche
34:21et de ceux qui ont pris fonction
34:23dans ces institutions dites
34:25intellectuelles, vous avez des comités
34:27de lecture pour voir si vous n'allez pas
34:29chagriner une marge.
34:31Vous avez au cinéma, même chose,
34:33eh bien il faut raboter parce que
34:35il ne faut pas contrarier
34:37X ou Y.
34:39Il faut être dans cette ligne
34:41qui est instaurée,
34:43qui est la seule possibilité
34:45pour envisager notre avenir.
34:47Donc tout ce qui échappe
34:49à ce qui a été déterminé par ces gens
34:51qui vivent dans une bulle est
34:53considéré comme une sorte d'imposture,
34:55une violation même
34:57du principe de liberté.
34:59Mais est-ce que ce ne sont pas ces gens
35:01qui sont en train de nous enfermer ?
35:03Est-ce que ce ne sont pas ces gens
35:05qui en favorisant l'écriture
35:07inclusive, comme dans toutes
35:09les municipalités de gauche
35:11et municipalités écologiques,
35:13voient pour les écologiques
35:15en plus le désir
35:17d'affirmer le burkini, etc.
35:19Est-ce que ces gens-là
35:21sont véritablement les représentants
35:23de ce qui était
35:25le principe même de ceux
35:27qui se voulaient dans une émancipation
35:29d'une société où
35:31on pourrait exister
35:33en fonction de ses fantaisies
35:35et d'une ambition
35:37culturelle ? Il me semble que
35:39ce ne soit pas tout à fait cela
35:41et par conséquent qu'ils devraient
35:43remettre en cause leur crispation
35:45et de se dire
35:47que plutôt de comprendre la colère,
35:49savoir pourquoi eux-mêmes
35:51ne sont pas en colère.
35:53Vous êtes toujours à gauche ?
35:55C'est plus l'équilibre du plateau ?
35:57Forcément que je ne peux pas
35:59être de gauche puisque moi j'étais de gauche
36:01parce que j'étais contre toutes les censures
36:03et là il n'y a plus que des censures.
36:05Vous êtes un gauche laïquard, c'est ça ?
36:07Oui, gauche laïquard et je veux lire des livres,
36:09je veux lire Céline, je veux lire
36:11des livres qui soient là,
36:13qui aient toutes les fantaisies
36:15de la créativité, pareil au cinéma.
36:17Je vais vous faire écouter Eric Zemmour
36:19ce matin assez intéressant,
36:21on a suivi tout ce qui s'est passé,
36:23son départ de face à l'info,
36:25son échec à la présidentielle,
36:27son échec aux législatives,
36:29ensuite cette césure, cette cassure
36:31qu'il y a eu au sein de Reconquête,
36:33cet appel à l'union des droites
36:35qui piétine, qui n'arrive pas
36:37à avancer. Écoutons un peu ce qu'il a dit
36:39à propos de l'union des droites
36:41pour cette élection-là qui se présente.
36:43Aujourd'hui, il y a
36:45une vague, vous comprenez bien que
36:47nous sommes, si vous voulez,
36:49favorables à Reconquête,
36:51à ce qu'il y ait une grande majorité de droite.
36:53Maintenant, nous sommes partis
36:55seuls, en voulant à la fois exister
36:57pour exprimer
36:59nos idées qui sont différentes
37:01de celles du RN et des autres,
37:03mais en même temps ne pas empêcher
37:05une majorité absolue
37:07du RN et de ses alliés.
37:09Ça veut dire qu'au deuxième coup tour,
37:11vous appellerez à voter RN,
37:13quoi qu'il arrive.
37:15Pour la gauche et pour la droite.
37:17Voilà, je voulais vous faire entendre
37:19cela. Un dernier mot avant
37:21votre chronique charnote pour rappeler
37:23qu'il y a déjà plus de 2 millions
37:25de procurations qui ont été enregistrées.
37:27Beaucoup d'internautes, je tiens à le dire
37:29quand même, il faut vérifier, mais alertent
37:31sur une éventuelle possibilité de fraude
37:33avec le plan Pro-Q. Vous avez entendu ça ?
37:35Le Tinder de la procuration
37:37où on dit. Beaucoup d'articles de presse
37:39également. Ce plan Pro-Q
37:41a été lancé par une ONG
37:43qui s'appelle A-Voter
37:45qui met en lien des électeurs pour voter.
37:47Je voulais quand même signaler
37:49qu'il y a beaucoup de personnes et d'articles
37:51qui alertent avec ce nombre élevé
37:53de procurations et qui disent attention
37:55aux éventuelles fraudes.
37:57Charlotte Dornelas,
37:59s'il y a en France des villes
38:01qui sont gérées par le Rassemblement
38:03National, il est peut-être
38:05bon de se pencher
38:07concrètement sur la manière dont
38:09ces villes sont effectivement gérées
38:11pour avoir une idée de ce dont
38:13ce parti est capable. Dites-nous tout.
38:15C'est vrai qu'avant de commencer, tout à l'heure,
38:17vous avez parlé du mot basculer. C'est vrai qu'on dit
38:19en permanence que ces villes basculent. On l'utilise
38:21pour être tout à fait honnête quand
38:23ça passe de la gauche à la droite ou de la droite à la gauche.
38:25On utilise ce mot basculement
38:27mais on entend beaucoup ces derniers jours
38:29la crainte de la violence,
38:31la haine des femmes, la haine des Juifs,
38:33la haine de tous ceux qui ne ressemblent pas
38:35à un électeur. Je rappelle simplement
38:37qu'en plus des mairies, puisqu'il n'y en a pas tant que ça
38:39et on va examiner comment ça se passe,
38:41en plus des mairies, il y a, on le voit depuis
38:43quelques semaines, de plus en plus d'électeurs
38:45du Rassemblement National.
38:47Ils présentent des gens partout, donc il y a de potentiels
38:49élus du Rassemblement National
38:51partout en France. Et quand nous avons
38:53de l'extrême violence, c'est-à-dire par exemple des émeutes,
38:55ce n'est pas exactement organisé
38:57par le Rassemblement National, me semble-t-il.
38:59Quand des Juifs sont morts sous les balles
39:01vraiment par détestation,
39:03que ce soit en 2012 par Mohamed Merah
39:05jusque très récemment à Courbevoie,
39:07ce n'est pas exactement des électeurs
39:09du Rassemblement National. Et les villes
39:11dans lesquelles on s'inquiète de la disparition dans l'espace
39:13public des femmes ou de leur
39:15disparition vestimentaire ou de leur disparition tout court,
39:17ce n'est pas exactement dans les villes
39:19du Rassemblement National. Donc il faudrait au minimum
39:21imposer un peu de nuance
39:23dans la manière dont on parle d'une partie
39:25significative de la population française
39:27qui, prévenue depuis 40 ans
39:29par le même discours sur le
39:31Front National et désormais
39:33sur le Rassemblement National malgré
39:35le changement et même depuis le début, est quand même
39:37au courant de ce qu'elle fait, me semble-t-il,
39:39à moins qu'on ait la moitié de la population
39:41qui soit absolument idiote.
39:43Donc ça c'est la première chose, c'est que non seulement
39:45il y a des mairies, en effet Rassemblement National,
39:47mais il y a aussi beaucoup de Français
39:49tout simplement, qui ont
39:51des inquiétudes ou des adhésions
39:53à des idées et rien de plus.
39:55Mais souvent on entend
39:57accompagner de ce discours-là
39:59que le Rassemblement National, quand il présente
40:01un discours ou qu'il tienne un discours
40:03qui ne fait peur à personne,
40:05on bascule dans l'autre argument qui est de dire
40:07d'accord, ils affichent un programme et ils ont une
40:09manière de parler pour rassurer,
40:11mais ils veulent en imposer une autre.
40:13Alors là c'est intéressant d'aller voir les mairies
40:15parce que vous allez me dire, étudier une mairie
40:17ne dit pas la capacité à gouverner un pays.
40:19C'est parfaitement vrai. En revanche,
40:21sur cette idée du mensonge permanent
40:23de la dissimulation des
40:25véritables ambitions des
40:27personnes du Rassemblement National, là ça devient
40:29beaucoup plus intéressant de se pencher sur les mairies.
40:31Alors j'ai pris celles qui avaient été déjà
40:33prises en 2014
40:35et qui ont été reprises en 2020.
40:37Vous avez une continuité de la politique
40:39et au jeu des résultats électoraux
40:41dans ces villes-là,
40:43il est clair qu'il y a un plébiscite.
40:45On voit ici à la carte
40:47quelques villes.
40:49C'est un plébiscite après.
40:51J'ai été regarder les résultats
40:53aux élections depuis que les mairies
40:55sont Rassemblement National et ces
40:57dernières années notamment. D'abord dans la
40:59réélection des maires. Vous avez Hénin Bonnemont,
41:01Steve Riouard, élu au premier tour
41:03avec plus de 74% des voix.
41:05Réélu, je vous parle.
41:07Les gens ont déjà goûté la politique.
41:09Fréjus, David Rachlin, réélu
41:11dès le premier tour avec 50,6% des voix.
41:13Hayange, Fabien Engelmann,
41:15réélu dès le premier tour avec
41:1763,14% des voix.
41:19Boquer, Julien Sanchez,
41:21réélu avec 59,51%
41:23des voix.
41:25Le Pontet, dès le premier tour
41:27avec plus de 59% des voix.
41:29Villers-Cotterêts, Franck Briffaut, réélu
41:31avec 53% des voix.
41:33Donc il n'y a pas de doute dans la réélection.
41:35Ça ne passe pas ricrac, ce n'est pas exactement le sujet.
41:37Beaucoup sont réélus dès le premier tour.
41:39Vous allez voir les résultats
41:41à la présidentielle, donc dans la
41:43volonté de pousser
41:45à l'échelle nationale. Alors au présidentiel,
41:47je ne vous recite pas les villes, je ne veux pas
41:49que ce soit trop fastidieux, mais c'est
41:51selon les villes, 67,15%
41:53pour Marine Le Pen,
41:5556,72%,
41:5758,74%, 60,82%,
41:5953,21%,
42:0156,23%.
42:03Des chiffres qui se retrouvent
42:05encore plus forts aux dernières
42:07européennes et qui, entre les deux, se retrouvaient
42:09de la même manière aux législatives.
42:11Donc soit, encore une fois, on a affaire
42:13à des idiots définitifs,
42:15soit ils trouvent
42:17dans la politique localement
42:19quelque chose qu'ils aimeraient voir
42:21au niveau national, pour des raisons extrêmement
42:23précises qu'on a étudiées
42:25de mille manières et que
42:27comment s'appelle-t-il ?
42:29L'archipel français,
42:31aidez-moi, Jérôme Fourquet,
42:33a analysé justement sur le côté, en
42:35écoutant les électeurs, que veulent-ils dire,
42:37que veulent-ils promouvoir,
42:39par ce biais-là ? C'est un fait,
42:41par le seul biais des résultats, et dans
42:43un modèle démocratique,
42:45c'est quand même un indice, les
42:47LURN engendrent de la satisfaction
42:49dans leurs villes.
42:51Ils ne sont évidemment pas les seuls, mais ce serait bien
42:53que ce ne soient pas les seuls pour lesquels on ne le souligne
42:55pas à l'échelle municipale.
42:57Rien que des faits,
42:59concrètement, Charlotte Dornelas,
43:01dans ces villes, est-ce qu'il y a
43:03une manière de gérer
43:05des résultats satisfaisants,
43:07en matière d'emploi, de sécurité ?
43:09Alors, c'est évidemment difficile
43:11d'être exhaustif, je ne serai pas ce soir, parce que
43:13sur toutes les villes qui sont aujourd'hui
43:15au Rassemblement national, c'est difficile
43:17d'aller voir tous les sujets, les uns après les autres,
43:19mais le jeu de la démocratie
43:21est ainsi fait, il y a évidemment,
43:23et au gré des reportages, quand vous allez dans les villes
43:25RN et dans tous les reportages dans la presse
43:27que vous lisez, on trouve des gens satisfaits,
43:29d'autres qui ne le sont pas. C'est normal,
43:31c'est pareil, partout.
43:33Et comme ailleurs aussi, on trouve des maires
43:35qui expliquent que tel ou tel sujet ne relève pas
43:37directement de leurs compétences, parfois,
43:39mais, comme ailleurs,
43:41on trouve des maires qui n'enfreignent pas
43:43les limites de leurs compétences.
43:45Ils s'en désolent parfois, mais on ne voit pas
43:47des maires RN qui se comportent différemment
43:49par rapport à ce qu'il est possible ou non
43:51de faire, qu'ailleurs, c'est aussi
43:53important de le souligner, c'est finalement des maires
43:55qui se comportent par rapport à leur promesse,
43:57évidemment, ils mettent en place
43:59une politique qui n'est pas celle d'autres villes,
44:01mais enfin, on n'a pas des maires
44:03qui échappent absolument à toute règle
44:05et à toute contrainte. En matière
44:07de sécurité, puisque c'est évidemment un sujet
44:09extrêmement important, un ressort extrêmement
44:11important dans le vote,
44:13je ne parle pas directement de la question
44:15de l'immigration, puisqu'évidemment, au niveau municipal,
44:17c'est assez restreint la politique
44:19d'immigration, on a vu
44:21certaines villes s'opposer, par exemple, à l'arrivée,
44:23c'était d'ailleurs pas uniquement des villes
44:25RN, mais très largement des villes de droite,
44:27gérées par la droite,
44:29à s'opposer à l'arrivée, vous savez, de ces centres d'accueil
44:31des demandeurs d'asile, mais évidemment, la politique
44:33migratoire n'est pas faite par les municipalités.
44:35Donc, les promesses sur la question de la sécurité,
44:37c'était police municipale renforcée,
44:39plus de vidéosurveillance, création de brigades,
44:41notamment canines, et de
44:43circulation dans les villes,
44:45et ce qu'on constate en allant chercher,
44:47alors le service statistique ministériel sur ces données-là,
44:49il est extrêmement précis, vous pouvez voir tout
44:51par, vous savez, par section,
44:53vol avec arme, vol sans arme, cambriolage,
44:55atteinte aux personnes, etc.
44:57Alors, on va prendre l'exemple de Hénin-Beaumont,
44:59qui est depuis longtemps, et avec
45:01des taux 74% des voix au premier tour
45:03pour la réélection du maire.
45:05Alors, ce qui est intéressant, c'est que
45:07il y a une tendance qui est la même
45:09que dans le département, et qui est globalement
45:11d'ailleurs la même qu'ailleurs.
45:13Donc, si on regarde juste Hénin-Beaumont, en 2023,
45:15il y a une hausse de la délinquance
45:17d'un peu plus de 8%.
45:19Mais si on rentre dans le détail sur la période
45:212016-2022, puisqu'ils étudient
45:23des vagues,
45:25exactement,
45:27dans la région, et
45:29à Hénin-Beaumont en particulier,
45:31le nombre de victimes de coups et blessures a
45:33augmenté de plus de 40%
45:35à Hénin-Beaumont. Dans le reste
45:37de la région, c'est plus 65%.
45:39Donc, il y a bien une différence.
45:41Dans les autres villes alentours, ça augmente
45:43beaucoup plus. Alors, évidemment, ça augmente.
45:45Mais si on se contente de voir que ça augmente,
45:47on ne voit pas la différence dans les gestions.
45:49Les destructions et dégradations volontaires ont baissé
45:51de 34%. Dans la région,
45:53elles ont baissé de 27%.
45:55Donc là, encore une fois, c'est plus.
45:57Ailleurs, les tendances sont assez conformes
45:59à ce qu'il y a dans le reste des départements.
46:01Mais à Bocquer, par exemple,
46:03alors, t'es m'intéressée à une autre ville, qui est ailleurs
46:05en France, par ailleurs, le maire,
46:07par exemple, s'amuse d'avoir reçu
46:09un courrier de félicitation du préfet
46:11dans la gestion de la délinquance
46:13dans sa ville. Alors, il s'en amuse, évidemment, parce qu'il dit
46:15je ne suis pas sûre que ce soit le préfet qui ait décidé
46:17de me féliciter. C'est des courriers qui sont adressés quand il y a
46:19des bons résultats. Il l'a reçu
46:21en l'occurrence. Donc là, encore une fois,
46:23des faits. Si le préfet
46:25félicite pour les résultats sur le terrain de la délinquance,
46:27quand même, il y a dû avoir
46:29une progression. Eh bien, le maire de Bocquer,
46:31il est passé de 13 à 26
46:33policiers municipaux, et il a surtout
46:35imposé une présence H24.
46:37Et qu'explique-t-il ? Sur la drogue,
46:39alors, Bocquer, ce n'était pas une grande criminalité,
46:41c'était du trafic de drogue en bas de chez vous,
46:43ce qui est quand même, très largement, au minimum
46:45pénible, et beaucoup de cambriolages.
46:47Eh bien, ils ont augmenté dans les communes avoisinantes.
46:49Alors, vous allez me dire, dommage pour les gens
46:51des communes avoisinantes. On est bien d'accord.
46:53Mais là, en l'occurrence, on parle de municipalité.
46:55C'est bien que la politique a un impact.
46:57Si vous avez des délinquants qui se disent, vaut mieux aller
46:59un peu plus loin, c'est bien que la présence
47:01et donc les décisions qui sont prises
47:03ont eu des effets.
47:05Quoi qu'il arrive, on n'a pas eu dans les villes Rennes
47:07des policiers armés que l'on a jetés
47:09sur des gens innocents, quelle que soit la raison
47:11pour laquelle on l'a fait. On n'a pas eu d'histoire comme ça.
47:13Ça n'a jamais existé, et croyez bien
47:15qu'on en aurait entendu parler,
47:17évidemment. Et à l'inverse, évidemment,
47:19la présence des caméras de vidéosurveillance,
47:21que c'est une des promesses et beaucoup ont été installées,
47:23ne se retrouve pas nécessairement dans les chiffres
47:25de la délinquance. Parfois, c'est évidemment
47:27ça permet d'éviter,
47:29de dissuader certains. Elles peuvent
47:31se retrouver dans les chiffres de la résolution
47:33d'enquête, chiffres qui n'existent pas.
47:35On n'a pas de chiffres de la résolution d'enquête
47:37et des raisons pour lesquelles elles sont résolues.
47:39Sur l'endettement et la fiscalité,
47:41puisque vous en parliez, c'est une promesse, en effet,
47:43la volonté de baisser les dettes des villes.
47:45Souvent, les maires Rennes ont pris des villes qui étaient
47:47extrêmement endettées et
47:49de ne pas augmenter au minimum
47:51et parfois, si possible, de baisser
47:53les impôts locaux.
47:55C'est le cas dans plusieurs villes,
47:57malgré des dettes extrêmement fortes,
47:59mais qui baissent.
48:01Si vous donnez juste le chiffre de la dette, elle est encore
48:03très forte, mais elle baisse par rapport
48:05aux mandatures précédentes. C'est le cas
48:07à Hénin-Beaumont et au Pontet.
48:09Certains, par ailleurs, ont fait le choix de vendre
48:11certains biens du patrimoine
48:13municipal. C'est le cas à
48:15Bocaire et Fréjus pour résorber la dette
48:17sans augmenter les impôts. Partout,
48:19au minimum, ils sont restés les mêmes
48:21et, dans la mesure du possible, ils ont été baissés.
48:23Il y a encore beaucoup de travail,
48:25notamment par rapport aux promesses,
48:27mais il y a une progression objective
48:29sur les objectifs qui sont fixés.
48:31C'est vrai dans d'autres municipalités,
48:33c'est vrai aussi dans celle-là, et on n'a pas
48:35de massacre engendré ici et là
48:37sur décision du maire, évidemment.
48:39Il y a quelques jours, le quotidien Libération
48:41se faisait aussi le porte-voix
48:43de l'inquiétude sur la culture.
48:45Mais est-ce que, là aussi,
48:47le RN a un bilan dans ces villes
48:49au niveau de la culture, qui est souvent cité ?
48:51Oui, c'est intéressant parce que
48:53là, on l'entend même à l'échelle nationale.
48:55Le RN, vous n'aurez plus le droit de lire,
48:57j'exagère un peu, mais on en est quasiment là,
48:59ni d'aller voir du spectacle
49:01et les théâtres seront fermés.
49:03C'est à peu près aussi nuancé
49:05quand on nous le présente.
49:07Mathieu nous en avait parlé,
49:09cette une de Libé, qui parlait des
49:11« obsessions inquiétantes » du RN,
49:13au premier chef desquels on trouvait le patrimoine.
49:15Le patrimoine fait partie des obsessions inquiétantes.
49:17Libé pourrait nous dire
49:19« Nous, on préférait que la culture se développe ailleurs
49:21que dans la préservation du patrimoine ».
49:23Ce n'est pas non plus inquiétant.
49:25Peut-être que ça en dit plus
49:27sur leurs obsessions à eux,
49:29que de celles des électeurs
49:31du RN.
49:33Mais trois villes sont citées en exemple dans ce papier.
49:35Villers-Cotterêts,
49:37Bruel-à-Buissière, dans le Pas-de-Calais,
49:39et Perpignan.
49:41C'est intéressant, on a une journaliste du JDD
49:43qui s'est intéressée à ces sujets.
49:45Je lui rends hommage.
49:47Elle nous expliquait, par exemple, à Perpignan,
49:49que ce week-end dernier,
49:51se tenait le festival méditerranée
49:53qui se tient à Perpignan.
49:55Cette année, par exemple, l'invité
49:57de ce festival, c'était sans doute un hasard,
49:59c'était le Maroc.
50:01Il n'y a pas un mot dans l'article,
50:03il parle de Perpignan en effet,
50:05mais il n'y a pas un mot sur ce festival qui se tient le week-end même
50:07de la semaine où est publié le journal.
50:09Ça vaut le coup de le relever.
50:11Rima Abdul-Malak,
50:13et oui, par ailleurs, la mairie de Perpignan
50:15fait savoir également que la subvention accordée
50:17au festival de photojournalistes qui se tient depuis des années
50:19à Perpignan a été augmentée.
50:21Et le maire n'est jamais intervenu.
50:23Pensez bien qu'un festival de photojournalisme
50:25dans lequel Louis Alliot aurait décidé d'intervenir,
50:27on en aurait aussi entendu parler.
50:29Donc c'est évidemment, et ça existe toujours.
50:31Et Rima Abdul-Malak, qui s'inquiétait
50:33des objectifs du R.N. en la matière,
50:35donc en matière de culture, nous disait
50:37qu'elle avait peur qu'ils
50:39veulent interférer dans la programmation
50:41des lieux culturels pour empêcher
50:43telle exposition ou tel concert.
50:45On a déjà vu ça.
50:47On a vu des conférences annulées,
50:49on a vu des bouquins réécrits,
50:51voire des bouquins interdits.
50:53Ça n'a jamais été demandé, en l'occurrence,
50:55par des personnes venues du R.N., me semble-t-il.
50:57On avait également une pétition d'écrivain
50:59qui s'inquiétait de l'éventuelle censure
51:01de livres par le Rassemblement national.
51:03À venir, hein.
51:05Parfois on relit trois fois et on se dit
51:07mais en tout cas, le risque existe déjà.
51:09Certains appellent déjà à la censure.
51:11Ce serait bien, au minimum, que tous le fassent.
51:13Alors à Perpignan, c'est vrai, il y a un festival,
51:15je termine avec ça, mais il est vrai,
51:17il y a un festival qui n'a pas eu lieu à Perpignan.
51:19Mais pour quelles raisons ?
51:21Parce que des artistes ont refusé d'aller jouer
51:23dans la ville tenue par le maire.
51:25Donc il y a bien eu une censure, en l'occurrence,
51:27du festival lui-même.
51:29Elle a été décidée par les artistes
51:31qui ne voulaient pas jouer devant ceux
51:33qui avaient élu Louis Haliot, en l'occurrence.
51:35Et à Bocaire, le maire explique
51:37qu'il y a beaucoup de traditions régionales,
51:39des gros festivals.
51:41Et il a dit sur la culture elle-même.
51:43C'est noué avec une culture plus populaire.
51:45C'est-à-dire, par exemple, dans les théâtres,
51:47installer des comédies que les gens adorent.
51:49Et le résultat, c'est des taux de remplissage
51:51jamais connus dans la ville.
51:53Alors c'est sûr, c'est moins la culture subventionnée
51:55qui se préoccupe assez peu
51:57de remplir ces théâtres.
51:59Mais en l'occurrence, il y a aussi des spectacles gratuits,
52:01par exemple du cinéma en plein air, dans les centres-villes
52:03et dans les quartiers prioritaires de la ville à Bocaire.
52:05Ça mériterait au minimum
52:07un tout petit peu de nuance
52:09dans la manière dont certains
52:11gens en politique se comportent.
52:13Merci pour votre regard.
52:15Je vois certains qui disent sur les réseaux sociaux
52:17que ça serait bien de faire la même chose
52:19pour les villes communistes ou les villes de gauche.
52:21Sur la culture, c'est intéressant.
52:23Sur la culture, justement, et on n'en parle pas.
52:25On n'a pas le temps de faire tout ça.
52:27Et je vois aussi sur les réseaux sociaux vos petits messages
52:29genre « Je suis une petite personne fragile, vous le savez,
52:31elle me fait pleurer, arrêtez de m'envoyer des messages
52:33de soutien maintenant, ça suffit. »
52:35C'est trop mignon avec plein de petits cœurs
52:37et ça me touche beaucoup.
52:39Parce que ça me touche qu'avec Mathieu Bocoté
52:41nous avons décidé de parler de la libération
52:43de la parole raciste.
52:45Non mais c'est vrai, c'est vrai.
52:47Est-ce que là, c'est le récit médiatique du jour
52:49Mathieu, à gauche,
52:51la possibilité d'une victoire du RN
52:53libérerait la parole raciste en France ?
52:55Faut-il partager cette inquiétude ?
52:59Je précise tout de suite que si c'était le cas,
53:01il faudrait évidemment dénoncer
53:03la chose sans la moindre nuance.
53:05Si la parole raciste se libérait,
53:07il faudrait la dénoncer. Tenons ça pour acquis.
53:09Je note par ailleurs, je pose la question maintenant,
53:11si je considère qu'il y a
53:13trop d'immigration en France,
53:15si je considère que ces immigrés
53:17s'intègrent insuffisamment,
53:19est-ce que ça rentre dans la définition du racisme ?
53:21J'aimerais le savoir.
53:23Quand on parle du seuil de tolérance,
53:25si je considère, pour reprendre une question
53:27dont je parle souvent, qu'il faut en finir
53:29avec les associations trans radicales
53:31dans les écoles, est-ce qu'on doit intégrer ça
53:33dans un indice d'augmentation de l'intolérance
53:35dans nos sociétés ? Je veux le savoir
53:37parce que quand le discours médiatique lance
53:39des formules comme celle-là, il faut savoir
53:41quelle est la définition des termes.
53:43Cela dit, il y a une chose
53:45qui est vraie, la politique suscite
53:47toujours un réveil des passions, pour le meilleur
53:49et pour le pire. Dans des moments de confrontation
53:51historique, on quitte le registre comptable
53:53et ce sont des visions du monde qui s'affrontent.
53:55Donc par définition, ça peut aller plus loin.
53:57Je pose une question.
53:59Parmi les propos intolérants,
54:01quand on nous dit, par exemple, parce que l'intolérance ça peut être dans tous les sens,
54:03quand on nous dit que
54:05le tiers, sinon peut-être davantage,
54:0740%, peut-être plus, des Français pourraient voter
54:09pour un parti comme le RN,
54:11qui est accusé d'être un parti raciste,
54:13antisémite, xénophobe, fasciste,
54:15le nombre de fois où on le répète, je devine que
54:17le commun immortel a fini par comprendre le message
54:19sur ce parti. Il y a deux possibilités.
54:21Soit on accuse des Français
54:23de soutenir ces idées, consciemment,
54:25et dès lors, ils sont coupables.
54:27Vous êtes coupables, vous savez pour qui vous votez.
54:29D'ailleurs, c'est ce qu'on entend beaucoup ces jours-ci,
54:31il faut assumer que c'est un vote raciste.
54:33Quand on accuse environ 30 à 40 à 50%
54:35des Français d'être racistes, il faut le dire.
54:37Soit on les accuse
54:39de le faire sans savoir qu'ils le font.
54:41Alors là, on les traite d'idiots,
54:43on les traite de crétins, ils ne savent pas
54:45pour qui ils votent. Alors vous me direz,
54:47est-ce que je vais pas un peu trop loin avec ça?
54:49Je vais vous donner l'exemple par la parole d'un universitaire
54:51connu, c'est un historien,
54:53je prends la peine de dire qu'en tant
54:55qu'historien, il a fait du bon travail, mais lorsqu'il se lâche
54:57comme militant, c'est un peu autre chose,
54:59c'est Christian Delporte. Christian Delporte,
55:01un historien donc, qui a fait un premier
55:03tweet le 23 juin, je précise
55:05qu'il l'a changé ensuite. Son premier tweet.
55:07« Plus d'un tiers des Français
55:09s'apprêtent à voter pour un parti sans
55:11programme, mais il serait indécent
55:13de les considérer comme des abrutis ?
55:15Point d'interrogation. »
55:17L'accusation est assez claire. Je note qu'il a
55:19ensuite effacé son tweet, mais moi je l'avais
55:21enregistré à ce moment-là parce que je me disais, un homme de cette qualité
55:23qui se permet de traiter ainsi tous les Français
55:25qui votent pas comme lui d'abrutis, je trouve ça triste.
55:27– Vous avez eu le temps quand même d'enregistrer.
55:29– Moi je dis, je trouve ça désolant,
55:31parce que je trouve qu'on est vraiment
55:33dans l'exemple type d'un universitaire qui fait
55:35son sujet. C'est intéressant,
55:37mais en matière de politique, il se laisse
55:39aller quelquefois des passions mauvaises,
55:41presque intolérantes. Donc il a corrigé son tweet
55:43et il a dit ensuite « Donc, un Français
55:45sur trois s'apprête à voter pour un parti
55:47d'extrême droite qui, à une semaine
55:49du premier tour, n'a toujours pas de programme.
55:51Funeste délire démocratique. »
55:53Je note que s'il n'y a pas de programme, comment peut-il
55:55avoir un programme raciste, sexiste, xénophobe,
55:57transphobe et antisémite? Ça peut pas être
55:59vrai les deux en même temps.
56:01Cela dit, je note ça. Donc,
56:03autre chose, en fait,
56:05ça en dit beaucoup sur le rapport de mépris
56:07d'une partie du monde intellectuel à l'endroit
56:09du peuple qui vote mal et qui, d'ailleurs,
56:11on peut cracher sur lui. Je joute,
56:13soit dit en passant, c'est pas sans lien que le discours,
56:15rappelez-vous, au moment du Brexit, comme aujourd'hui,
56:17on dit les électeurs du RN, vous savez, c'est pas
56:19les plus diplômés, c'est pas les plus qualifiés.
56:21S'ils étaient mieux diplômés,
56:23s'ils avaient eu un meilleur parcours scolaire, probablement
56:25qu'ils voteraient correctement.
56:27Autrement dit, vous êtes un peu l'allié de la société,
56:29mais vous pourriez tirer vers le haut
56:31et dès lors, vous pourriez mieux
56:33voter. Donc, je vois qu'il y a eu
56:35de l'intolérance depuis deux semaines. Il se pourrait
56:37que ce soit de l'intolérance contre ceux qui ont le
56:39malheur de ne pas suivre les consignes de vote
56:41médiatique. « Mais nous parlions ici
56:43de paroles racistes,
56:45en elles-mêmes et au-delà des passions
56:47des uns et des autres, ne s'est-elle pas
56:49libérée? » J'ai cru comprendre que pour certains,
56:51l'appel au renvoi des
56:53clandestins, donc des gens qui sont ici sans en avoir
56:55le droit, c'est du racisme. J'ai cru entendre ça
56:57ces jours-ci dans les médias. Je prends la peine
56:59de dire que, d'un, on peut penser
57:01que le renvoi des clandestins n'est pas du racisme.
57:03Premier élément. Ensuite, je vais revenir sur
57:05une déclaration très importante de
57:07Jean-Luc Mélenchon, dont on a déjà parlé
57:09ici, mais qui me semble importante de rappeler.
57:11Lorsqu'il dit « Il y a un nouveau
57:13peuple qui émerge en France et les Français de
57:15souche, comme il les appelle, sont le problème.
57:17Ceux qui se voient comme des Français de souche, vous êtes le
57:19problème. » Est-ce que c'est pas un propos
57:21qui relèverait, vous désignez un groupe
57:23à l'avendique, vous dites « Votre identité
57:25est un problème, vos origines, c'est un problème,
57:27votre volonté de durer dans votre identité, c'est un
57:29problème. Est-ce qu'on pourrait pas dire que c'est une forme
57:31de stigmatisation raciale à l'endroit
57:33d'une partie de la population de la part du chef de la
57:35France insoumise? Peut-être est-ce de cela dont on nous
57:37parle quand on parle de libération de la parole au racisme
57:39ces temps-ci. Je ne sais pas.
57:41Inspirez,
57:43expirez. La prochaine fois qu'on se revoit,
57:45ça sera le lundi 1er juillet
57:47et vous aurez voté.
57:49C'est l'intuit de programme Pascal Praud.