• il y a 2 semaines
Retrouvez l'édito de Jean-François Achilli

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-12-04##

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News
Transcription
00:00Il est 7h48 avec vous, Jean-François Aquillie.
00:04D'ailleurs, revenons sur cette situation politique.
00:07Donc, sauf coup de théâtre de dernière minute, mais en politique, tout est possible.
00:12On ne sait pas ce qui peut se passer dans la journée.
00:14Jean-François Aquillie, Michel Barnier sera censuré.
00:18Son gouvernement sera censuré.
00:21Malgré tout, il aura tenté de convaincre jusqu'au bout hier soir sur France 2 et TF1.
00:26— Oui, mais Jean-Jacques, y croyait-il vraiment Michel Barnier ?
00:30Alors c'était le temps fort de son interview. A tenté un coup.
00:33Il a interpellé les 11 millions d'électeurs de Marine Le Pen en brondissant ce qu'il a appelé
00:38la motion de censure de M. Mélenchon et de l'extrême-gauche.
00:42Le texte, vous savez, qui accuse le Premier ministre d'avoir cédé aux plus viles obsessions de l'extrême-droite.
00:47Le message de Michel Barnier, la tentative, c'était « Chers électeurs du RN,
00:51est-ce que vos députés peuvent signer une chose pareille ou joindre leur voix à celles des insoumis ? »
00:57Ça n'a pas marché. Il n'a pas eu le temps de poser un peu ses arguments.
01:01Il a fermé la porte aux demandes, vous savez, notamment de Marine Le Pen, sur la non-indexation des pensions en retraite au 1er janvier.
01:08— Oui, il a dit qu'il avait beaucoup de demandes. Et il a fermé la porte à la dernière demande de Marine Le Pen et de la gauche, d'ailleurs.
01:13— Oui. C'est 3 milliards, à peu près. C'est 3 milliards, le renoncement. Bon, donc ça, c'est fini.
01:17Plus de marchandage. C'est son mot, d'ailleurs. Or, pour le reste, « Je n'ai pas tout bien fait », c'est ce qu'il a dit, Michel Barnier.
01:23Il n'a eu que 3 mois, ce qui est vrai. Ce qui est vrai, il n'a eu que 3 mois pour monter ce budget. Bref, son destin personnel,
01:29ce n'est pas une question de survie politique. Pour moi, sous-entendu, je commence un peu à en avoir marre. C'est ce qu'on entendait un peu en creux.
01:35— Les dorures, les voitures officielles, je m'en fous. — « Je m'en fous », il a dit. « Je m'en fous », je cite. « Je m'en fous ».
01:39— Ça, c'est surprenant, d'ailleurs. Ça traduit une forme de ras-le-bol. — De ce Premier ministre old-fashioned, vintage, qui, tout à coup, dit « Je m'en fous ».
01:47— C'est presque du Audiard. « Je m'en fous ». Et puis il y a eu la mise en garde. Le pays connaît des troubles, les turbulences, les tensions, l'injustice.
01:55C'est le même Michel Barnier qui, à l'Assemblée, avait dit « La censure rendra tout plus difficile et plus grave ». C'est son message, ça.
02:01— Et il faut le croire. — Les oppositions, vous savez, contestent les prédictions selon lesquelles ne pas voter le budget...
02:06Nous en parlions à l'instant. C'est allé vers de grandes difficultés économiques et sociales. Alors vous savez, on va pas revenir sur les arguments.
02:12380 000 foyers qui vont entrer dans l'impôt, 17 millions de foyers qui verront leurs impôts augmenter. C'est de la mécanique. C'est l'OFCE qui dit ça, hein, sans parler de...
02:20— Ah non, mais ça, c'est de la mécanique. C'est sûr. — Mais la différence des marchés... Oui, ça compte. Nous sommes dans une économie mondiale libérale.
02:26Les marchés, ça compte. Et puis il y a ceux qui fragilisent les institutions, la cinquième publique et l'Élysée, fragilisées au passage.
02:34— Avec des appels à la démission d'Emmanuel Macron, appel de LFI et du RN, qui veulent la démission parce que ne nous cachons pas derrière.
02:42— Ils ne pensent qu'à ça. Ils ne pensent... Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ne pensent qu'à une présidentielle.
02:48— Mais tous, mais tous Laurent Wauquiez, François Hollande, tout le monde. — Tous, d'ailleurs, Gabriel Attal.
02:53— Tous. Gabriel Attal, oui. — Macron, Emmanuel Macron, a répondu depuis Riad.
02:59« Politique fiction », il a dit. « Politique fiction », j'ai été élu deux fois par le peuple français. J'aime bien le citer.
03:04J'honorerai cette confiance jusqu'à la dernière seconde pour être utile au pays. Je pense que ces détracteurs doivent s'arracher les cheveux.
03:11Donc il n'y a pas d'ambiguïté. Ils restent jusqu'au bout. Il est assez joueur, Emmanuel Macron. Il a dénoncé d'un côté ce qu'il dit, le cynisme du RN
03:20et la perte de repère du PS. Il pense fortement à François Hollande, qui va voter la censure, ancien président de la République.
03:26— Oui. Que François Hollande vote la censure, mais c'est hallucinant. Enfin bon, cette situation est intenable. À qui la faute ?
03:33— C'est la bonne question. Toujours la même. Alors vous pouvez rejouer la pièce dans tous les sens.
03:37— Les collectifs, la faute. — Mais je pense que quand même, il y a une petite dimension psychologique importante.
03:42Peut-être que Michel Barnier aura sous-estimé la détermination d'une Marine Le Pen. Alors il y a le côté des clics de l'affaire des assistants parlementaires,
03:52de la menace d'inéligibilité. Vous savez, quand vous avez ça qui vous pèse sur les épaules, vous vous dites après tout
03:58« Je vais appuyer sur le bouton », peut-être. Elle estime ne pas avoir été suffisamment respectée, traitée, considérée par Michel Barnier.
04:05Vous savez, c'est depuis toujours. Elle vit dans une forme de souffrance, parce qu'ils sont rejetés au RN. Dans un message publié sur X hier soir,
04:13elle accuse Michel Barnier d'avoir menti en inscrivant le budget dans la continuité d'Emmanuel Macron.
04:18Bref, le Premier ministre ne pouvait qu'échouer. C'est ce que dit Marine Le Pen. Mais revenons à Michel Barnier pour conclure...
04:25— Parce qu'elle voulait qu'il échoue, clairement, en disant clairement les choses.
04:28— Oui. À ce moment-là précis, oui. Est-ce qu'il était possible, Michel Barnier, d'être soutenu, écoutez bien, par un socle commun qui a été élu,
04:35faut-il le rappeler, avec les voix de LFI contre le RN, pour tenter ensuite de gouverner avec le RN contre LFI ?
04:41Parce que c'est ça, ce qui se passe. Ça ne marche pas. Et vous savez quoi ? L'équation, on la retrouve à la sortie.
04:46— La même conclusion. Le RN et LFI votent ensemble. — Ils votent ensemble.
04:50— Ça, c'est quand même extraordinaire. Merci, Jean-François. Il est 7 h 53. Marc Fesneau,
04:56qui est le patron du groupe Modem, ancien ministre de l'Agriculture, patron du Brou, Modem à l'Assemblée nationale,
05:02mon invité à 8 h 30, on murmure, on murmure le nom de François Bayrou pour succéder à Michel Barnier. Il est 7 h 53.

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