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Retrouvez l'édito de Jean-François Achilli

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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-01-08##

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Transcription
00:00— Je suis aussi évidemment avec Jean-François Ackilly, comme tous les mercredis.
00:04— Bonjour Jean-François. — Bonjour Jean-Jacques.
00:06— Jean-François, j'ai interviewé, vous avez interviewé Marine Le Pen... Marine Le Pen, oui, Marine Le Pen,
00:13mais Jean-Marie Le Pen aussi. Et moi, je me souviens d'un moment...
00:16Et on passera l'extrait où il ne regrettait rien des propos tenus sur les chambres à gaz.
00:21Nous passerons l'extrait tout à l'heure de cette interview.
00:25Qu'avez-vous envie de dire à propos de Jean-Marie Le Pen ?
00:28— D'abord, un souvenir, Jean-Jacques Bourdin, puisque vous parlez des interviews de ce que lui,
00:32que ses amis appelaient le « ménire », le breton. Nous sommes quelques jours après le 21 avril 2002.
00:38Donc entre les deux tours de l'élection présidentielle qui oppose Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen.
00:43Et Jean-Marie Le Pen, lors d'un échange informel à son QG... Vous savez, le paquebot qui a été vendu
00:48depuis un à cinq loups. Il me confie... Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à s'énerver ? Je le cite.
00:53Le pays n'est pas en danger. J'ai fait 17% au premier tour. Je ferai à peine plus le 5 mai.
00:59Chirac va gagner avec un score, dit-il, soviétique, avec cet accent si particulier.
01:05Je ne veux pas du pouvoir. Nous ne sommes pas prêts. Il ne voulait pas gouverner Jean-Marie Le Pen.
01:11Ça ne l'intéressait pas. Ce qui l'intéressait, c'était une sorte d'opposant permanent,
01:15un agitateur avec une boutique, le Front national, qui avait prospéré.
01:19Chirac a battu le 5 mai avec quand même, au final, 5,5 millions de voix.
01:24Il s'était adressé, je le cite, aux petits, aux exclus, aux sans-grades, aux ouvriers,
01:28aux agriculteurs ruinés par l'euro-mondialisme de Maastricht.
01:32Voilà donc l'électorat de Jean-Marie Le Pen, un électorat populaire séduit, Jean-Jacques,
01:37par un leader populiste. Donc ces idées, depuis, se sont installées dans le débat national.
01:43Lutte contre l'immigration incontrôlée, expulsion des immigrés en situation irrégulière,
01:47référence nationale, pression fiscale de l'État. On en parle tous les jours.
01:51Aujourd'hui, ce sont les débats qui agitent la nation tout entière.
01:54Les thèmes que Marine Le Pen, à la tête du FN, puis du RN, a repris à son propre compte.
01:59Oui, il disait « j'ai été un lanceur d'alerte, une vigie, voyant sans doute plus clair et plus loin,
02:05parce que regardant de plus haut ». Voilà ce qu'il disait.
02:08Alors c'était pas très modeste comme déclaration, mais c'est vrai qu'il a perçu ce déclassement du peuple,
02:21cette colère qui, peu à peu, a monté et a porté Marine Le Pen là où elle est aujourd'hui.
02:30Jean-Marie Le Pen était clairement d'extrême droite. Il se revendiquait comme patriote.
02:35On peut être patriote sans être d'extrême droite.
02:38Vous l'avez bien défini tout à l'heure. C'était un anard de droite.
02:41C'est la bonne définition. Un agitateur. C'était aussi un soldat.
02:45Il a participé à la fin de la guerre d'Indochine. Il a fait de l'Algérie.
02:49Et ça lui a été reproché pour les affaires de torture.
02:52La co-fondation du FN en 1972. Faut-il le rappeler ?
02:56C'est avec des anciens de la Waffen SS Charlemagne. C'est Ordre Nouveau qui est derrière.
03:00Vous avez les nostalgiques de l'OAS. Jusqu'en 1984, le FN, c'est un parti instable
03:07qui grandit à l'extrême droite de l'échiquier.
03:10Et puis ensuite, c'est la période scandaleuse qui a été rappelée de multiples fois hier
03:14avec les fameux deux jeux de mots. Les chambres à gaz, détails de l'histoire
03:17et le jeu de mots autour de Michel Durafour, le ministre.
03:21Durafour crématoire lors d'un discours.
03:25Il ne faut pas résumer Jean-Marie Le Pen à ces provocations-là
03:28qui ont été quand même son ADN et qui lui ont valu de multiples condamnations.
03:32Mais qu'est-ce qui reste aujourd'hui de l'héritage de Jean-Marie Le Pen ?
03:35Et qu'est-ce qui a changé ?
03:36Alors, ce qui reste, c'est la marque. La marque Le Pen qui est, on a vu,
03:39la double défaite de Marine Le Pen, toujours le plafond de verre.
03:42Il y a toujours ce front républicain qui a été bricolé,
03:45qui n'a pas empêché l'élection de 124 députés RN.
03:49Mais ce qui a changé, c'est la normalisation en marche du mouvement.
03:53Ce qui a changé, c'est la volonté de conquérir le pouvoir de Marine Le Pen,
03:57qui ne voulait pas son père.
03:58Ce qui a changé aussi, c'est que l'antisémitisme
04:02a quitté cette partie-là de l'échiquier politique.
04:05Il est passé de l'autre côté.
04:07Il s'est mué en antisionisme depuis le 7 octobre.
04:09Ce qui a changé, c'est que Marine Le Pen soutient Israël.
04:12Elle a défilé le 12 novembre 2023.
04:14Et le RN a tourné le dos à l'anti-parlementarisme chronique du FN.
04:20Jean-Marie Le Pen n'était pas un révolutionnaire.
04:22Et rappelle quand même ce moment difficile personnel pour Marine Le Pen
04:25qui a appris la mort de son père de retour de Mayotte,
04:28le leader du RN qui aura tant souffert,
04:31la leader, d'avoir dû un jour mettre son père à la porte du parti.
04:35Elle avait fini par se réconcilier avec lui.
04:38Elle est rentrée hier soir.
04:40Et ensuite, c'est une histoire de famille jusqu'aux obsèques.
04:42– Et Louis Alliot, qui était dans l'avion avec Marine Le Pen,
04:45sera notre invité tout à l'heure, à 8h30, 9h.
04:47Il est 7h53.
04:49Vous êtes sur Sud Radio.

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