Bercoff dans tous ses états : émission du 4 décembre

  • l’année dernière
Avec Eric Zemmour, président de Reconquête et Rémi Tell, entrepreneur et cofondateur du collectif Peuple Libre, traducteur de "La société industrielle et son avenir" aux éditions du verbe haut

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-12-04##

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News
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:00:05 [Musique]
00:00:06 Nous sommes en guerre.
00:00:07 [Musique]
00:00:14 Nous sommes dans une guerre hybride.
00:00:15 Pour le coup l'argument de la guerre de civilisation avec des jeunes racailles de 16 ans
00:00:20 qui probablement n'ont jamais ouvert un Coran, je vois pas trop à quelle civilisation ils appartiennent.
00:00:25 Nous sommes en guerre.
00:00:26 Nous sommes en guerre et oui, et depuis quelques temps, c'est pas nouveau ça.
00:00:32 Guerre chaude, guerre froide, guerre civile, guérilla, on va en parler.
00:00:36 Et on va en parler avec un interlocuteur qui est particulièrement bien placé pour en parler,
00:00:44 qu'on l'aime, qu'on ne l'aime pas, qu'on le polémique ou tout ça, c'est Eric Zemmour.
00:00:48 Eric Zemmour sera avec nous d'ici quelques minutes et on va avoir un entretien franc.
00:00:55 Et je dirais massif avec lui, surtout, en fait, qu'est-ce qu'il veut faire, c'est très bien.
00:01:00 On dénonce, on fait les cassandres, on dit voilà ce qu'il ne va pas mais que faire ?
00:01:04 Que faire ? Comme disait Vladimir Ilich.
00:01:06 Et on verra ce que Eric Zemmour a à répondre.
00:01:10 Auparavant nous allons parler de Noël, et oui, Noël, Noël, approche !
00:01:14 Mais alors il se passe des choses quand même incroyables dans cette douce France
00:01:17 que l'on dit encore attachée aux fêtes de Noël et New-Elean.
00:01:21 Ah bon ? Mais pourquoi à Perpignan, à Strasbourg et à Jaxio,
00:01:27 eh bien, traitement très différent.
00:01:30 Et puis nous allons recevoir en fin d'émission Rémi Tell,
00:01:33 Rémi Tell qui va parler d'un livre absolument étonnant, de Jonah Bomber.
00:01:38 Jonah Bomber, ça ne vous dit rien, c'est un terroriste, il est mort en prison d'un cancer.
00:01:43 Il était emprisonné à vie aux Etats-Unis, Théodore Kaczynski.
00:01:47 Théodore Kaczynski, "La société industrielle et son avenir", un livre très étonnant.
00:01:53 Ici Sud Radio, les Français parlent au français.
00:02:01 Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:07 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:02:10 Oui mais vous aimez Noël, vous aimez les fêtes de Noël, vous aimez les rassemblements.
00:02:15 Certains, les croyants, la messe de minuit,
00:02:18 et les fêtes, et la famille, et retrouver tout le monde.
00:02:22 Eh bien, il y a des gens que ça gêne.
00:02:25 Bon, on en parle tout de suite.
00:02:28 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:02:31 Le fait du jour.
00:02:32 Eh oui, eh oui, enfin sortons un peu de la mêlasse, sortons un peu des angoisses, sortons un peu des attentats.
00:02:39 On va y retourner, on va y retourner bien sûr, mais en attendant, la trêve de Noël et du Nouvel An,
00:02:43 c'est bien, c'est pas mal, un peu d'amour dans ce monde de brut, un peu de solidarité.
00:02:50 Eh bien, écoutez, la fête de Noël, il y a des gens que ça gêne.
00:02:53 Alors c'est gênant, par exemple à Strasbourg.
00:02:55 Vous savez ce qu'il s'est passé à Strasbourg ?
00:02:57 Eh bien, cinq militants écologistes ont aspergé le sapin Noël de peinture orange.
00:03:02 Vous savez, le marché de Noël à Strasbourg, c'est un marché extraordinaire.
00:03:05 Ceux qui ne sont pas allés à Strasbourg, vraiment ça vaut le coup.
00:03:11 Allez-y à Noël si vous avez l'occasion, il est magnifique.
00:03:15 Eh bien, voilà, ils ont aspergé ces cinq écolos,
00:03:20 et bien voilà, peinture orange, les visiteurs fous furieux les ont admonestés.
00:03:27 Alors pourquoi a-t-on demandé à ces cinq rachitisques du bulbe, pourquoi vous avez fait ça ?
00:03:33 Eh bien, c'est pour critiquer l'inaction climatique d'ouvernement
00:03:36 et la Cov-28 qui se tient actuellement à Dubaï.
00:03:39 C'est hallucinant. Avant, vous savez ce qu'ils font, hein ?
00:03:42 Ils se collent au bitume, voilà, avec les mains au bitume, pour empêcher les gens de passer.
00:03:47 Récemment, il y a eu, il faut se rappeler, quelqu'un qui a amené sa femme enceinte pour accoucher à l'hôpital,
00:03:52 il ne pouvait pas passer, eh bien voilà, oui ou non, parce qu'on était là,
00:03:56 les mains collées pour protester contre le réchauffement climatique
00:04:01 et effectivement ce qui se passe à Dubaï.
00:04:04 Ou alors, encore mieux, on va dans les musées, dans les galeries
00:04:09 et on jette de la peinture sur les grands artistes, voilà.
00:04:14 Ça c'est bien, ça fait avancer le schmilblick, ça fait avancer la bataille, voilà.
00:04:19 Ça c'est Strasbourg, hein, bien.
00:04:22 Perpignan, alors c'est autre chose, Perpignan, la crèche de Noël fait polémique, oui,
00:04:26 parce que avant c'était dans l'hôtel de ville, Louis Alliot, le maire de Perpignan,
00:04:31 ça est mis dans l'hôtel de ville, tribunal administratif a été saisi,
00:04:35 alors on a dit non, non, dans l'hôtel de ville, laïcité oblige,
00:04:38 pas question de laisser une crèche dans la mairie, après tout nous sommes laïcs.
00:04:44 Ah bon, oui, effectivement, la crèche c'est une atteinte absolument terrible à la laïcité.
00:04:50 Alors tribunal administratif a été saisi, donc ça c'était en 2022,
00:04:55 bien, et bien là cette année, elle est devant l'hôtel de ville, effectivement,
00:05:01 voilà, une nouvelle crèche est installée devant l'hôtel de ville.
00:05:05 Eh bien, écoutez, alors on va dire tout va bien, non, non, non, non, pas du tout,
00:05:09 ça ne va pas bien pour la Ligue des droits de l'homme.
00:05:12 La présidente de la Ligue des droits de l'homme, Françoise Attiba,
00:05:18 dit c'est une énième provocation, vous voyez là on est à l'extérieur,
00:05:22 donc ce serait le respect de la loi, mais pour voir la crèche,
00:05:25 dit la présidente de la Ligue des droits de l'homme,
00:05:28 il faut entrer à l'intérieur et là on n'est plus dans la loi, oui,
00:05:31 parce que pour rentrer, pour voir la crèche qui est devant,
00:05:34 il faut rentrer par l'hôtel de ville, donc ça ne va pas du tout,
00:05:38 donc c'est ça, donc c'est un péché, effectivement, c'est quand même formidable.
00:05:44 Ça s'appelle la Ligue des droits de l'homme, ils n'ont pas d'autre chose,
00:05:48 cette Ligue des droits de l'homme, avec tout ce qui se passe en France et ailleurs,
00:05:51 de défendre les droits de l'homme, là où ils sont massacrés, non, non,
00:05:55 c'est la crèche, évidemment, Jésus est un terroriste, comme chacun sait,
00:05:59 donc il faut empêcher les Français d'aller, effectivement, devant la crèche,
00:06:04 c'est pas possible, oui, ça s'appelle la Ligue des droits de l'homme,
00:06:08 moi je crois que ça s'appelle la Ligue des doigts de l'homme,
00:06:10 et je n'en dirai pas plus, enfin, et heureusement,
00:06:14 et bien il y a des gens qui ont gardé, effectivement, la tête sur les épaules,
00:06:19 et oui, et oui, ça existe, alors, on a vu ce qu'il y a à Strasbourg,
00:06:24 heureusement, il n'y a pas que ça, et les gens, la majorité immense réagit,
00:06:27 même chose pour Perpignan, mais alors la ville d'Ajaccio,
00:06:32 voilà le tweet de la ville d'Ajaccio, le tweet officiel de la mairie de la ville d'Ajaccio,
00:06:38 comme chaque année, écoutez bien, la traditionnelle crèche de Noël
00:06:43 a repris sa place dans le hall de l'hôtel de ville,
00:06:46 un superbe travail que l'on doit aux agents de la direction de l'environnement
00:06:50 et aménagement paysager de la ville d'Ajaccio,
00:06:52 retrouvez-la du lundi au vendredi de 8h à 17h.
00:06:56 Voilà, les Corses, et bien écoutez, nous la crèche, on l'installe
00:07:00 à l'intérieur de l'hôtel de ville, dans le hall de l'hôtel de ville,
00:07:04 et celui à qui ne s'appelait pas, et bien n'a qu'à s'éloigner de l'hôtel de ville.
00:07:08 Ça s'appelle quoi ? Ça s'appelle des citoyens,
00:07:12 ça s'appelle des gens qui ont encore quelque chose dans le cerveau.
00:07:19 Et les autres, ah non non non, laïcité, c'est formidable quand même,
00:07:22 on est dans le monde où on est, on est avec les exactions qu'on connaît,
00:07:26 avec les attentats qu'on connaît, avec la violence, etc.
00:07:29 Non non, ce qui nous intéresse, l'ennemi absolument principal,
00:07:33 ce pelé, cette galeuse d'où nous vient tout le mal,
00:07:37 c'est la crèche de Noël, évidemment, il faut se battre,
00:07:40 formidable, belle mobilisation vraiment.
00:07:44 Et bien écoutez, comme disait admirablement Henri de Monterland,
00:07:49 en prison, messieurs, dames, en prison, pour cela, pour médiocrité.
00:07:55 Sud Radio Bercov, dans tous ses états, les perles du jour.
00:08:00 Daniel Balavoine, quand on arrive en ville,
00:08:03 écoutez, on vient de retrouver, ça a été posté en 2022,
00:08:07 à Nantes, effectivement,
00:08:10 une association pour la sécurité nocturne a fait un tract,
00:08:16 un tract formidable qui dit tout vraiment.
00:08:18 Ils ont fait une alarme personnelle, cette association,
00:08:21 c'est Sécurité Nocturne Nantes.
00:08:23 Alors ils ont créé une alarme personnelle,
00:08:26 que vous pouvez accrocher à vos clés,
00:08:28 le porte-clés alarme personnel est un dispositif discret,
00:08:31 permettant de faire entendre une alarme puissante.
00:08:34 Celle-ci peut potentiellement faire fuir l'agresseur,
00:08:36 mais surtout, alerter les personnes alentour et vous venir en aide.
00:08:39 Voilà, nous sommes en France, en 12 France,
00:08:42 cher pays de mon enfance, 2023,
00:08:45 et je vais vous lire, je vais vous lire,
00:08:47 effectivement, les bons comportements pour sortir à Nantes en sécurité.
00:08:50 Et il n'y a pas que Nantes, ça vaut pour tous les auditeurs,
00:08:54 les résistants de Sud Radio, voilà, quelle que soit votre ville,
00:08:56 et aujourd'hui votre village, on sait, voilà,
00:08:58 Crépole-Daladrome, les petits villages à 500 000 habitants,
00:09:02 ils ne sont plus épargnés, voilà ce qu'il faut faire.
00:09:04 Écoutez, c'est très intéressant, comme ça,
00:09:06 vous saurez comment sortir le soir.
00:09:09 Éviter de sortir son téléphone.
00:09:12 Opter pour une veste avec des poches intérieures
00:09:15 ou pouvant se fermer, oui, très important.
00:09:17 Faire attention à ses verres,
00:09:19 pour éviter d'être drogué par des personnes mal intentionnées.
00:09:23 Rester sur les grands axes, ne pas passer par les petites rues.
00:09:27 Ne pas répondre aux remarques, même déplacés,
00:09:30 si on vous dit "donne ton 06",
00:09:32 rien du tout, rien du tout.
00:09:34 Privilégier les petits sacs et les sacs pouvant se fermer.
00:09:38 C'est pas fini, c'est pas fini.
00:09:39 Pas de sac ouvert.
00:09:41 Ne pas rentrer seul, mais en groupe.
00:09:43 Partager les taxis ou Uber.
00:09:46 Éviter de sortir une cigarette.
00:09:48 Ne pas s'arrêter dans les lieux isolés,
00:09:51 pour chercher quelque chose dans son sac,
00:09:53 ou répondre à un SMS.
00:09:55 Et oui, attention, ne pas laisser ses amis rentrer seuls.
00:09:58 Pas de téléphone dans les poches arrières,
00:10:00 oui, très important.
00:10:01 Et dans le bus,
00:10:03 dans le bus, restez près du chauffeur.
00:10:05 Mais si c'est déjà pris, qu'est-ce qu'on fait ?
00:10:07 Ah bah écoutez, débrouillez-vous,
00:10:09 bousculez tout le monde et restez près du chauffeur.
00:10:11 Ça s'appelle, voilà, des abrivières de sécurité nocturne.
00:10:16 Non franchement, on a envie d'en rire,
00:10:18 mais qui a envie d'en rire, vu ce qui se passe ?
00:10:22 Mais c'est fatigant tout ça, c'est très très très fatigant.
00:10:26 Et j'espère qu'on va sortir de cette espèce de marasme.
00:10:29 En tout cas, on va en parler, on va en parler très longuement,
00:10:32 avec Éric Zemmour,
00:10:34 on va en parler avec...
00:10:36 pour prendre vraiment le temps de le faire.
00:10:38 À tout de suite,
00:10:40 sur Sud Radio.
00:10:41 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
00:10:45 midi 14h.
00:10:46 André Bercoff.
00:10:48 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:10:51 Le face à face.
00:10:53 - Et là, je suis en Lombardie là.
00:10:54 - 12h24 sur Sud Radio, on commence ce face à face un peu plus tôt aujourd'hui,
00:10:57 puisque nous avons un invité exceptionnel, Éric Zemmour,
00:10:59 le président de Reconquête, est avec nous,
00:11:01 et avec André Bercoff. Bonjour Éric Zemmour.
00:11:03 - Bonjour.
00:11:04 Alors Éric Zemmour, effectivement,
00:11:06 vous savez, on vous a beaucoup appelé la Cassandre,
00:11:09 la Cassandre aujourd'hui,
00:11:11 voilà, l'himanisation, le deux peuples,
00:11:13 on va en parler, etc.
00:11:15 Mais surtout, on va essayer de dire,
00:11:18 bon c'est très très bien de dénoncer, c'est très bien d'analyser,
00:11:20 mais on fait quoi ?
00:11:21 Vous savez, ça a toujours été ça,
00:11:23 donc on va essayer dans cette émission d'avancer un peu là-dessus,
00:11:25 vous avez beaucoup de choses à dire,
00:11:27 on a beaucoup de questions à vous poser,
00:11:29 mais auparavant, je voudrais peut-être commencer par,
00:11:31 juste comme ça, cette histoire des prénoms.
00:11:34 Vous savez, vous avez beaucoup parlé,
00:11:36 quand vous demandiez à une jeune fille de s'appeler, comment ?
00:11:40 - Corinne.
00:11:41 - Corinne, voilà, Corinne.
00:11:42 Alors, il y a eu donc, avant-hier,
00:11:45 vous savez, cette histoire terrible,
00:11:47 ce fiché S de 26 ans d'origine iranienne,
00:11:50 arrêtée samedi 2 décembre,
00:11:53 après avoir tué près de la tour Eiffel à Paris,
00:11:55 un touriste germano-philippin à coups de couteau,
00:11:57 puis deux autres personnes, etc.
00:11:59 Bon, il a été radicalisé, converti de Paris iranien non-musulman,
00:12:03 mais pourquoi je vous en parle ?
00:12:05 Parce que, il a changé,
00:12:07 il s'appelait Aman, et puis il s'est appelé Armand.
00:12:10 Et Armand, le fait de s'appeler Armand,
00:12:12 ne l'a pas empêché, en plein Paris,
00:12:14 comme d'habitude, et c'est une longue suite,
00:12:16 on ne va pas... ça nous prendrait 3 heures
00:12:18 d'inventorier tous les attentats qu'il y a eu en France,
00:12:22 mais, vous voyez, le prénom ne change rien,
00:12:25 si on tient l'intention.
00:12:26 - Alors, c'est intéressant que vous commenciez par ça,
00:12:29 pour plusieurs raisons.
00:12:30 Parce que...
00:12:32 d'abord, pourquoi j'avais demandé qu'on rétablisse,
00:12:36 parce que ça a été une vieille loi,
00:12:38 sous Bonaparte, qui a été abolie en 1993,
00:12:41 d'obligation des prénoms français.
00:12:43 J'avais demandé qu'on rétablisse cette loi,
00:12:46 tout simplement parce qu'à un moment où
00:12:48 on a une société complètement divisée,
00:12:52 archipélisée, comme on dit,
00:12:54 pour reprendre l'expression de Fourquet,
00:12:57 je voulais mettre de l'unité,
00:12:59 et mettre des choses en commun,
00:13:02 et que les gens aient des choses en commun,
00:13:04 et je pense que les prénoms sont très révélateurs
00:13:06 de ce qu'une société peut demander à des gens.
00:13:10 Je pensais aussi que c'était un geste
00:13:13 vers la société d'accueil.
00:13:15 Et d'ailleurs,
00:13:17 et vous me parlez de ce djihadiste
00:13:20 qui a frappé samedi soir,
00:13:22 c'était exactement le sens de ce qu'avaient voulu ses parents.
00:13:25 Parce que je me suis bien enseigné,
00:13:27 j'ai bien lu les informations sur ce qui s'était passé,
00:13:30 ses parents, à ce jeune homme,
00:13:33 étaient iraniens, et donc avaient fui l'Iran des mollahs,
00:13:37 donc l'Iran sous la coupe de l'islam,
00:13:40 et ils voulaient se détacher de l'islam,
00:13:43 s'éloigner de l'islam, et ne plus subir cette pression.
00:13:47 Et les parents, donc,
00:13:49 ce sont les parents qui, quand ce jeune homme a eu 6 ans,
00:13:52 lui ont fait changer de prénom.
00:13:55 Et ils l'ont fait passer de Iman, Ouamane, Ouamane, Ouamine,
00:13:58 à Armand.
00:14:00 Mais je note, cher André Bercoff,
00:14:02 que lorsque ce jeune homme est devenu adulte,
00:14:05 qu'il a commencé à fréquenter des djihadistes de haut vol,
00:14:09 - Fortsan Al-Izhaïd -
00:14:11 - Fortsan Al-Izhaïd, exactement, qui avaient fait des attentats, etc.
00:14:14 Là, il est revenu à son prénom d'origine,
00:14:18 musulman, donc, coranique,
00:14:20 et il insistait, d'après les informations que j'ai eues,
00:14:23 auprès de sa famille, même de façon violente,
00:14:26 pour qu'on l'appelait de son prénom coranique.
00:14:29 Donc vous voyez, cette histoire des prénoms se retourne.
00:14:33 Et un dernier point là-dessus, et on parlera d'autres choses,
00:14:36 je note, avec amusement,
00:14:38 que alors que les médias et Gérald Darmanin
00:14:43 ont caché, pendant une semaine,
00:14:45 les prénoms des agresseurs du petit Thomas,
00:14:48 parce qu'ils étaient tous des prénoms coraniques,
00:14:51 là, les médias et Gérald Darmanin se sont précipités
00:14:54 pour donner le prénom d'Armand,
00:14:57 et avec ce mot magnifique, si j'ose dire,
00:15:00 du ministre de l'Intérieur, qui a dit
00:15:02 "c'est un français né en France".
00:15:04 Oui, c'est un français né en France,
00:15:06 parce qu'on sait depuis longtemps
00:15:08 qu'on donne la nationalité française
00:15:10 dans une pochette surprise,
00:15:12 et qu'en plus, le droit du sol permet
00:15:14 à tous les gens qui naissent en France
00:15:16 d'être français.
00:15:17 Ce sont ces deux mesures que,
00:15:19 si j'avais été élu président de la République,
00:15:21 j'aurais aboli.
00:15:22 - Alors, nous allons en parler,
00:15:23 parce qu'on va parler de vos théories des deux peuples,
00:15:25 puisqu'il y a les français nés français,
00:15:28 et puis le français de papier, il dit certains,
00:15:30 ou français, pas seulement de souche,
00:15:33 mais d'engagement, etc.
00:15:35 On va en parler, mais alors ce matin,
00:15:37 nous recevions ici, à Sud Radio,
00:15:39 Jordan Bardella, et on lui a posé la question
00:15:42 de la guerre des civilisations,
00:15:44 qui est votre thèse, vos hypothèses,
00:15:47 et voici en course ce que Jordan Bardella
00:15:50 a répondu.
00:15:51 Je rappelle que Jordan Bardella,
00:15:53 pour ceux qui ne le sauraient pas,
00:15:55 est le candidat, évidemment,
00:15:57 du Rassemblement National aux Européennes,
00:16:00 notamment, et secrétaire général du Rassemblement National.
00:16:03 - Président ?
00:16:04 - Président, oui, président, exact.
00:16:06 Je pensais à Georges Marchais, là.
00:16:08 - Pour le coup, l'argument de la guerre de civilisations
00:16:11 avec des jeunes racailles de 16 ans,
00:16:13 qui probablement n'ont jamais ouvert un Coran,
00:16:16 je ne vois pas trop à quelle civilisation ils appartiennent,
00:16:19 je pense, au contraire, que nous sommes là,
00:16:22 dans un choc entre la civilisation et la barbarie.
00:16:24 Alors, justement, avant de répondre à Iris Émour,
00:16:27 il est très probable,
00:16:29 et encore une fois, je ne prends pas parti
00:16:31 pour ce que dit Bardella ou pas,
00:16:33 que beaucoup de jeunes, en tout cas,
00:16:35 pas tous, n'ont pas lu le Coran.
00:16:37 Je veux dire, ce n'est pas ça qui fait leur engagement.
00:16:40 Vous le savez.
00:16:41 - Cher André Bercoff,
00:16:44 et à travers vous, je réponds à Jordan Bardella,
00:16:48 évidemment.
00:16:52 Il m'amuse beaucoup de voir des gens qui, eux,
00:16:56 n'ont jamais ouvert un Coran,
00:16:58 comme Jordan Bardella ou comme Marine Le Pen,
00:17:01 et qui pensent savoir ce qu'est un musulman
00:17:04 et ce que n'est pas un musulman.
00:17:06 C'est-à-dire que ces gens-là,
00:17:08 qui ne connaissent strictement rien à l'islam,
00:17:11 savent mieux ce qu'est un musulman
00:17:13 que des jeunes gens qui sont musulmans depuis mille ans,
00:17:17 qui sont musulmans de père en fils,
00:17:20 qui disent "Wallah" à toutes les phrases,
00:17:22 c'est-à-dire qui invoquent Dieu à toutes les phrases.
00:17:26 Et M. Bardella, lui, de sa science infuse,
00:17:30 sait mieux que ces jeunes musulmans ce qu'est un musulman.
00:17:34 C'est déjà la première ironie de toute cette histoire.
00:17:38 - Je l'a dit.
00:17:39 - Deuxième chose, je continue.
00:17:41 M. Bardella oppose la civilisation avec un grand C à la barbarie.
00:17:47 Je note d'ailleurs qu'il reprend là
00:17:50 une thématique chère à notre président Emmanuel Macron.
00:17:54 C'est sans doute le fait de le côtoyer beaucoup ces derniers temps
00:17:58 et qui oppose, lui, la civilisation à la décivilisation.
00:18:02 C'est encore plus terrible.
00:18:06 Ça voudrait dire qu'il n'y a des barbares que parmi les musulmans.
00:18:10 - Oui, on chose et vit les musulmans.
00:18:13 - Chez les juifs, les chrétiens, les bouddhistes
00:18:15 ou ceux qui ne croient pas en Dieu.
00:18:19 Je ne peux pas croire ça
00:18:21 et je ne peux pas croire que M. Bardella ait voulu dire ça.
00:18:24 Non.
00:18:25 Vous savez, c'est très étonnant ce qui se passe depuis une semaine.
00:18:29 Vous avez Jean-Philippe Tanguy
00:18:31 qui est le bras droit au Parlement de Mme Le Pen
00:18:34 et qui dit que l'ultra-droite est une menace pour nos compatriotes.
00:18:39 Il y a M. Bardella qui condamne les manifestations
00:18:43 à Romand-sur-Isère pour protester contre la mort de ce pauvre Thomas.
00:18:47 Et puis, il y a le même M. Bardella et Mme Le Pen
00:18:51 qui disent qu'il n'y a pas de guerre de civilisation
00:18:53 et que l'islam est compatible avec la République.
00:18:56 Soit ils y croient.
00:18:59 Et dans ce cas-là, c'est grave
00:19:01 parce que ça veut dire, selon moi, qu'ils ne comprennent strictement rien à ce qui se passe.
00:19:04 Et d'ailleurs, on pourrait leur renvoyer la balle.
00:19:07 Parce que si ce n'est pas l'islam qui les motive,
00:19:11 si ce n'est pas la guerre de civilisation qui explique
00:19:14 cette violence permanente, qu'est-ce que c'est ?
00:19:17 Alors dans ce cas-là, c'est le social, c'est la psychiatrie.
00:19:21 Et dans ce cas-là, Jordan Bardella et Marine Le Pen
00:19:24 parlent exactement comme la gauche, comme M. Macron,
00:19:27 comme tout le système médiatico-politique.
00:19:29 Ou alors, ils n'y croient pas.
00:19:31 Et c'est par tactique, par habileté, qu'ils feraient ça sans y croire.
00:19:36 Mais dans ce cas-là, je ne comprends pas non plus
00:19:38 parce que nous sommes, selon tous les sondages,
00:19:41 60 à 70% des Français à penser que cette illusion,
00:19:48 cette chimère, ce rideau de fumée de l'ultra-droite est ridicule.
00:19:52 Et d'autre part, les mêmes ordres d'ordre, les mêmes nombres,
00:19:58 à peu près les mêmes chiffres de sondage,
00:20:00 pour penser que l'islam n'est pas compatible avec la République.
00:20:03 Donc, j'en déduis que Jordan Bardella, Marine Le Pen,
00:20:07 ne veulent pas plaire aux Français, mais veulent plaire à qui ?
00:20:11 Veulent plaire aux médias.
00:20:13 Parce que ce sont les médias qui disent exactement
00:20:16 ce que Jordan Bardella répète et ce que Marine Le Pen répète avec lui.
00:20:20 - Non mais, alors, éclaircissons Éric Zemmour.
00:20:22 Parce que vous ne pouvez pas dire quand même, enfin vous ne pouvez pas dire,
00:20:24 vous pouvez dire tout ce que vous voulez.
00:20:26 Mais est-ce que, franchement, vous savez très très très bien
00:20:29 qu'il y a des gens, des musulmans, il y a beaucoup de musulmans,
00:20:33 qui sont compatibles parce qu'ils le pensent et ils le sentent avec la République ?
00:20:37 Vous allez me sortir, c'est vrai, les sondages de l'Institut Montaigne,
00:20:40 ceux qui mettent la charia au-dessus des lois de la République ?
00:20:43 Bien sûr qu'ils existent, bien sûr qu'ils ne le sont pas.
00:20:45 - Ils sont majoritaires chez les jeunes.
00:20:47 Il faut le dire. Ils sont ultra majoritaires chez les jeunes.
00:20:50 C'est un chiffre qui monte, qui était de 50%, qui est maintenant à 75%.
00:20:54 Mais je vais répondre à ce que vous dites, parce que vous avez tout à fait raison,
00:20:58 et c'est ce que je n'ai cessé de répéter pendant la campagne présidentielle.
00:21:03 Il y a l'islam, qui, selon ses principes, selon ses modes d'application,
00:21:09 selon son histoire, n'est pas compatible avec la République et avec la France.
00:21:13 Je dis souvent, la France c'est... - Ça vous lire comme doctrine.
00:21:17 - Exactement. La France c'est liberté, égalité, fraternité, pour aller très vite.
00:21:21 Et l'islam c'est soumission, c'est même ce que veut dire islam en arabe,
00:21:25 c'est inégalité, inégalité entre les hommes et les femmes,
00:21:29 mais aussi inégalité entre les musulmans et les infidèles, et fraternité.
00:21:34 Oui, l'islam c'est fraternité, mais justement avec les autres musulmans,
00:21:39 pas avec les infidèles. D'ailleurs, ils s'appellent souvent entre eux "frères",
00:21:44 parce qu'ils sont ses frères dans la Ummah.
00:21:46 Mais vous avez raison André Bercoff, et je vous répète,
00:21:49 c'est exactement ce que j'ai dit pendant toute la présidentielle.
00:21:52 Si l'islam n'est pas compatible avec la République,
00:21:55 des musulmans peuvent très bien choisir individuellement
00:22:00 de s'agréger au peuple français, de faire les valeurs françaises
00:22:06 de liberté, égalité, fraternité, mais aussi d'art de vivre,
00:22:11 les remeurs, leur façon de vivre avec les femmes, avec les autres,
00:22:16 leurs vêtements, leurs aliments, bref, leur civilisation.
00:22:21 Et c'est pour ça que je vous dis, oui, il y a un conflit de civilisations,
00:22:25 avec un "s", une civilisation judéo-chrétienne et gréco-romaine
00:22:29 contre une civilisation arabo-musulmane.
00:22:32 Mais il y a des gens, et je le sais, puisque j'en suis une preuve vivante,
00:22:38 je viens d'une famille qui a vécu pendant mille ans dans un milieu
00:22:42 arabo-musulman en Algérie, qui avait des grands-parents,
00:22:46 qui parlaient mieux arabe que français.
00:22:48 Donc je le sais qu'on peut passer d'une civilisation à une autre,
00:22:52 mais il faut un double effort, il faut une volonté de ces individus,
00:22:57 et il faut que l'État impose des choses.
00:23:01 Et là, là, nous allons arriver au problème majeur,
00:23:06 parce que le reste n'est que polémique, vous avez raison André Bercov,
00:23:09 vous avez touché le fond de l'affaire.
00:23:11 Qu'est-ce qu'on fait avec les gens qui sont là,
00:23:15 qui sont de religion et de tradition musulmane,
00:23:18 mais qui sont de nationalité française ?
00:23:21 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:23:22 - Et ils sont des millions !
00:23:24 - Absolument, et ils sont des millions.
00:23:26 Qu'est-ce qu'on fait pour séparer le bon grain de l'ivraie ?
00:23:29 C'est-à-dire, pour séparer ceux qui veulent vivre à la française,
00:23:34 ceux qui veulent s'assimiler à...
00:23:36 - Et ils sont nombreux, et ils sont nombreux, ne l'oublions jamais !
00:23:38 - Mais ils sont peu à le dire.
00:23:40 Pourquoi ils sont peu à le dire ? Parce qu'ils ont peur.
00:23:42 Parce qu'il y a une contrainte au sein des univers musulmans
00:23:46 pour imposer la loi de l'islam.
00:23:49 Donc, quand l'Etat impose des choses, ça libère ces gens-là,
00:23:53 ça leur permet de s'exprimer, de ne pas mettre le voile,
00:23:56 si ce sont des femmes, de ne pas respecter strictement les règles de l'islam, etc.
00:24:02 Et les autres, et ils sont nombreux aussi,
00:24:05 et de plus en plus nombreux,
00:24:07 qui ne veulent pas vivre à la française,
00:24:10 qui veulent vivre à l'islam, et ceux-là doivent rentrer chez eux.
00:24:13 Et ils doivent rentrer chez eux, en Algérie, au Maroc, en Tunisie.
00:24:18 C'est le pays où ils vivront à l'aise leur identité religieuse.
00:24:21 - Et Rosemour, toute l'histoire de la remigration dont on parle depuis des années,
00:24:26 c'est très bien, tout cela est bel et beau quand on en parle,
00:24:29 mais on fait comment, concrètement ?
00:24:31 Puisqu'on vous dit "mais on ne peut pas les renvoyer, on ne peut pas,
00:24:33 il y a une immigration de masse, qu'est-ce qu'on fait ?"
00:24:36 - C'est très bien de le dire, mais l'Europe dit non.
00:24:39 - Vous avez tout à fait raison.
00:24:41 - Qu'est-ce qu'on fait ?
00:24:43 - On fait plusieurs choses. D'abord, on règle la question de la justice.
00:24:48 C'est-à-dire qu'on règle la question de tous ces jeunes qui sont délinquants,
00:24:54 qui font ce que j'appelle moi du "djihad du quotidien",
00:24:57 ce continuum de violences qui va du viol, du vol, au meurtre.
00:25:01 Et ceux-là doivent être punis sévèrement.
00:25:04 On a un gros problème judiciaire, en deux mots je vous l'explique.
00:25:07 C'est qu'il y a une décorrélation entre les peines encourues,
00:25:11 les peines prononcées et les peines exécutées.
00:25:15 Il y a une décorrélation entre les peines encourues et les peines prononcées,
00:25:19 parce que nous avons des magistrats dont nombreux sont membres du syndicat de la magistrature
00:25:23 et qui trouvent toutes les excuses possibles pour prononcer des peines les plus faibles possibles.
00:25:28 Et deuxièmement, il y a une décorrélation entre la peine prononcée et la peine exécutée,
00:25:33 parce que nous avons un juge d'application des peines qui lui aussi passe son temps à réduire les peines,
00:25:39 si le criminel s'est bien conduit, s'il a fait du poney ou s'il a été gentil pendant ses années de prison.
00:25:47 Et donc on passe de quelqu'un qui a eu 10 ans de prison, qui devait en avoir 20,
00:25:51 qui a eu 10 ans et qui n'en fait que 2, j'exagère à peine,
00:25:54 parce que le juge d'application des peines...
00:25:56 Donc déjà on règle les deux problèmes.
00:25:57 Un, on fait des peines planchées que les juges ne pourront pas abaisser.
00:26:03 Je vous donne un exemple...
00:26:06 - Non, non, j'ai compris.
00:26:07 - Vous voyez, 10 ans de prison...
00:26:08 - Non, non, pardonnez-moi, arrêtez-vous.
00:26:09 - Deuxièmement, on supprime le juge d'application des peines.
00:26:12 Ça c'est la partie justice.
00:26:14 - Pardon, est-ce que...
00:26:15 - Je vais continuer ?
00:26:16 - Non, non, juste la partie justice.
00:26:18 Comment vous allez convaincre ces juges, notamment ceux que vous dites gauchistes
00:26:24 - Les juges syndicats, les magistrats, les ministres, pour ne parler que d'eux,
00:26:27 ils sont là, vous allez quoi ?
00:26:29 Vous allez licencier ?
00:26:30 - Vous savez, je ne suis pas comme la 3ème République
00:26:33 qui avait viré tous les juges bonapartistes et monarchistes,
00:26:36 qui représentait 90%.
00:26:38 Non, non, je suis plus respectueux de la dépendance et des juges.
00:26:43 Mais les juges sont forcés d'appliquer la loi.
00:26:46 Et si la loi prévoit des peines planchées,
00:26:48 ils seront obligés d'appliquer ces peines.
00:26:51 Donc, maintenant, je continue.
00:26:54 Deuxièmement, il faut absolument être ferme, redevenir ferme.
00:27:00 Je l'ai dit pour la justice, je le dis aussi pour l'État.
00:27:02 C'est-à-dire que nous devons expulser des logements sociaux
00:27:08 toutes les familles de délinquants et les délinquants eux-mêmes.
00:27:11 Et nous devons supprimer toutes les allocations sociales
00:27:15 à ces délinquants et à leurs familles.
00:27:17 - Et à leurs familles.
00:27:18 - Et enfin, il nous faut absolument redevenir ferme aussi avec tout le monde.
00:27:24 C'est-à-dire expulser ces délinquants, ces criminels, ces fichés S,
00:27:31 quand ils sont étrangers.
00:27:34 25% des prisons françaises sont des étrangers.
00:27:38 Mais aussi quand ils sont binationaux.
00:27:40 Parce que je le rappelle, la plupart des jeunes gens aujourd'hui maghrébins,
00:27:44 qu'ils soient algériens, tunisiens et marocains,
00:27:47 sont de double nationalité.
00:27:49 Ils ont gardé la nationalité de leurs parents et ils ont la nationalité française.
00:27:52 - Donc vous dites déchéance de nationalité.
00:27:54 - Absolument, déchéance systématique de la nationalité française.
00:27:56 - S'il y a délinquance.
00:27:57 - S'il y a délinquance, exactement.
00:27:59 Si vous voulez, c'est très important.
00:28:01 Et donc nous expulserons tous ces gens.
00:28:04 Alors maintenant vous allez me dire, puis évidemment,
00:28:07 mais ça va sans dire parce que je le répète sans cesse,
00:28:10 il faut arrêter l'immigration, il faut arrêter les 500 000 immigrés qui viennent.
00:28:16 - Eric Zemmour, vous savez pas ?
00:28:18 - Je vous en prie.
00:28:19 - C'est très bien tout ça.
00:28:20 - Mais je vais vous répondre à ça.
00:28:21 - Y'a qu'à faux con.
00:28:22 - Non, non, pas y'a qu'à faux con.
00:28:23 - Non, non, non, non, ça c'est...
00:28:25 Pour le côté justice, d'accord, et pour le côté sanction, ok.
00:28:28 Maintenant, il y a deux choses.
00:28:30 Vous dites, voilà, par exemple, il faut les rapatrier,
00:28:33 ou les expulser, ou les déchoirer de la société.
00:28:35 Comment on fait avec des pays d'accueil
00:28:37 quand ils n'ont plus de passeport qu'ils l'ont brûlé ?
00:28:39 Il dit "mais attendez, lui, je sais même pas s'il est algérien,
00:28:42 marocain ou tunisien, vous me dites de l'accueillir,
00:28:44 ben en quoi je vais l'accueillir ?"
00:28:46 Et deuxièmement, l'Europe.
00:28:48 L'Europe qui a des lois qui sont en principe exécutoires
00:28:52 pour chaque Etat européen, dont la France.
00:28:54 Donc vous avez deux choses,
00:28:56 les Etats qui vont vous dire "oui, mais attendez, vous êtes bien gentils,
00:28:58 mais qu'est-ce qu'il va dire qu'eux ?"
00:29:00 Et puis l'Europe qui va dire "attendez, on a des lois, vous faites quoi ?"
00:29:03 - Vous posez des très bonnes questions,
00:29:05 permettez-moi de vous le dire, ce n'est ni ironique ni flagorneur.
00:29:08 Ce sont les très bonnes questions.
00:29:10 Première chose, vous me dites "les pays les refusent".
00:29:15 D'abord, vous auriez pu me dire
00:29:17 "mais comment vous arrêtez les 500 000 qui viennent chaque année ?"
00:29:22 Là, je vous aurais répondu...
00:29:24 Ben oui, parce qu'il y a aussi d'abord ça !
00:29:26 Et je vous aurais répondu que, vous savez,
00:29:28 les trois grands pôles d'entrée, c'est
00:29:31 le regroupement familial et l'immigration familiale au sens large,
00:29:34 c'est-à-dire tous ces jeunes maghrébins
00:29:36 qui vont chercher des filles au bled,
00:29:38 souvent très jeunes, dans des mariages arrangés.
00:29:40 Ça c'est la première chose, c'est 100 000 par an.
00:29:43 Vous avez les étudiants, c'est 100 000 par an.
00:29:46 Et vous avez les droits d'asile, c'est 150 000 par an.
00:29:50 Et vous avez à peu près 40% qui sont acceptés,
00:29:53 et de toute façon, les 60% autres ne sont jamais expulsés.
00:29:56 Donc ça vous fait 150 000.
00:29:58 - C'est l'OQTF, on ne peut pas revenir là-dessus.
00:30:00 - Le fameux OQTF, que tout le monde connaît désormais.
00:30:02 Donc ceux-là, ce sont des tampons administratifs.
00:30:05 Ce sont des fonctionnaires qui tamponnent et qui disent
00:30:07 "Oui, en fonction des lois de la jurisprudence,
00:30:10 vous avez le droit de rejoindre votre femme, etc.
00:30:12 Vous avez le droit de venir étudiant,
00:30:14 vous présentez votre droit d'asile."
00:30:16 Tout cela, j'arrête.
00:30:18 Moi, État français, je dis "Non, nous arrêtons."
00:30:21 Et on va venir à la jurisprudence française et européenne.
00:30:26 Maintenant, vous me dites "Comment on les expulse ?"
00:30:28 C'est le deuxième versant de la question,
00:30:30 vous avez tout à fait raison.
00:30:32 Je considère que nous avons des moyens de pression colossaux.
00:30:36 Nous pouvons arrêter l'aide au développement.
00:30:41 Nous pouvons bloquer...
00:30:43 - Qui est très important.
00:30:45 - Nous pouvons bloquer les virements des étrangers ici
00:30:50 à leur famille là-bas, par la Western Union.
00:30:52 Nous les bloquerons.
00:30:54 Vous savez que ce sont des sommes colossales.
00:30:56 Que c'est sans doute dans la plupart de ces pays
00:30:59 le premier poste de la balance des paiements.
00:31:01 - Oui.
00:31:02 - Troisièmement...
00:31:03 - On les touche au portefeuille.
00:31:04 - Exactement. Troisièmement, ces gens-là
00:31:06 veulent venir en France en tourisme.
00:31:08 Beaucoup d'entre eux veulent venir en France en tourisme.
00:31:10 En particulier, la bourgeoisie de ces pays.
00:31:12 Nous bloquerons les visas
00:31:14 tant que leur gouvernement ne reprendra pas
00:31:18 leurs délinquants et leurs clandestins.
00:31:21 Je rappelle que même Emmanuel Macron l'a fait pendant 6 mois.
00:31:24 Vous avez vu que personne n'était content.
00:31:26 Malheureusement, Emmanuel Macron a cédé.
00:31:28 Moi, je ne céderai pas.
00:31:29 Quatrièmement, on peut monter en gradation.
00:31:32 Les dignitaires de ces régimes
00:31:34 ont des appartements,
00:31:36 ont des propriétés en France.
00:31:40 S'ils ne veulent pas reprendre leurs clandestins
00:31:43 et leurs délinquants, nous les saisirons.
00:31:45 Nous avons bien saisi les biens des oligarques russes.
00:31:48 - Et des biens africains.
00:31:50 - Je rappelle que ces gens-là, par ailleurs,
00:31:53 veulent, en tout cas pour leurs dirigeants,
00:31:55 se faire soigner en France.
00:31:57 En particulier à l'hôpital américain de Neuilly.
00:32:00 Je peux vous dire qu'il n'y aura plus d'hôpital américain de Neuilly
00:32:04 tant qu'il n'y aura pas de reprise des OQTF.
00:32:07 Ça, je pense que c'est fondamental.
00:32:10 Nous avons les moyens de faire pression sur ces gens.
00:32:12 Il faut cesser cette complaisance et cette soumission.
00:32:15 Et nous devrons d'ailleurs supprimer,
00:32:19 puisque maintenant tout le monde en parle,
00:32:21 ce fameux accord international de 1968 avec l'Algérie
00:32:25 qui exclut les Algériens de toute considération
00:32:28 et qui favorise leur entrée en France.
00:32:31 - Si un jour, le président Zemmour, on va en parler,
00:32:35 parce que maintenant on va parler de l'Europe,
00:32:37 parce que tout ce que vous dites, très bien,
00:32:39 et là nous allons avoir Ursula von der Leyen
00:32:42 ou son successeur, ou la Commission européenne
00:32:45 qui vont dire "Ah, attention, objection, monsieur Zemmour, objection".
00:32:49 On en parle tout de suite après cette petite pause.
00:32:51 Ici Sud Radio.
00:32:57 - Les Français parlent au français.
00:33:00 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:33:03 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:33:06 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:33:08 - Et nous sommes toujours avec Éric Zemmour,
00:33:11 président de Reconquête,
00:33:13 et nous sommes en train de parler de l'état des lieux,
00:33:16 de l'état de la France, et puis surtout,
00:33:18 on est en train de parler de ce qu'on peut faire
00:33:20 par rapport aux délinquants,
00:33:22 par rapport à la migration massive, etc.
00:33:24 puisque ça, presque, en tout cas, toute une partie de la population le lit.
00:33:29 Mais en fait, Éric Zemmour,
00:33:31 vous avez parlé de ce qu'on peut faire au niveau de l'état.
00:33:34 Simplement, à un moment donné,
00:33:36 vous allez avoir un autre mur qui est l'Europe.
00:33:39 La Cour européenne des droits de l'homme,
00:33:41 la Cour de justice européenne,
00:33:43 Bruxelles, qui dira "Attendez, attendez, qu'est-ce qui se passe ?
00:33:47 Nous on a dit que les migrants, Schengen,
00:33:49 vous pouvez parler partout,
00:33:51 et vous les Français, vous faites quoi ?
00:33:52 Vous allez faire votre Orban, maintenant ?
00:33:54 Qu'est-ce qui se passe ?
00:33:56 Qu'est-ce qu'on fait vis-à-vis de l'Europe ?
00:33:57 - Vous avez tout à fait raison, André Berkhoff,
00:33:59 c'est une question fondamentale.
00:34:01 Une question fondamentale qu'il faut prendre par petits morceaux.
00:34:05 C'est-à-dire que nous devons bien comprendre
00:34:09 que nous avons un double problème avec l'Europe.
00:34:13 1) Nous avons la Commission de Bruxelles,
00:34:15 et nous avons les juridictions.
00:34:18 Le problème le plus important, ce sont les juridictions,
00:34:22 ce sont les juges.
00:34:23 - Les juges européens, les Cours européennes.
00:34:26 - Attention, pas de confusion,
00:34:28 la Cour de justice de l'Union européenne
00:34:32 est une institution bruxelloise,
00:34:34 enfin, pas Bruxelles, mais c'est une institution européenne.
00:34:36 En revanche, la Cour européenne des droits de l'homme
00:34:38 n'est pas une institution européenne.
00:34:41 Donc, on peut sortir de la Cour européenne des droits de l'homme
00:34:44 sans sortir des institutions de l'Union européenne.
00:34:47 Il faut bien comprendre ce distinction.
00:34:49 - Vous êtes sûr de ça ?
00:34:50 - Je suis archi sûr de ça.
00:34:51 - Vous voulez dire que ce n'est pas un crime de l'aise Europe
00:34:53 ou de l'aise Commission européenne ?
00:34:55 - Pas du tout.
00:34:56 - Si vous sortez de la CEDH.
00:34:57 - Je vais vous dire tout simplement,
00:34:58 le général de Gaulle,
00:34:59 nous étions dans le marché commun à l'époque,
00:35:00 ce qu'on appelait le marché commun,
00:35:01 le général de Gaulle a toujours refusé
00:35:03 de ratifier la Convention européenne des droits de l'homme,
00:35:06 car justement, il ne voulait pas se soumettre
00:35:08 à ces juges de la Cour européenne des droits de l'homme.
00:35:12 Ce n'est qu'après, sous Mitterrand,
00:35:15 et sous le président Poher par intérim,
00:35:17 que cela a été fait.
00:35:18 Donc on peut très bien sortir,
00:35:20 si jamais la Cour européenne insiste
00:35:22 et nous empêche de déterminer notre politique.
00:35:25 Ça ne me fait absolument pas peur.
00:35:28 Deuxièmement,
00:35:29 nous avons un problème de juges,
00:35:31 mais attention, de juges européens,
00:35:33 mais aussi de juges français.
00:35:35 C'est-à-dire que nous avons des juges
00:35:37 qui ont abandonné complètement,
00:35:39 même pour les nôtres,
00:35:40 que ce soit le Conseil constitutionnel,
00:35:42 le Conseil d'État,
00:35:43 ou la Cour de cassation,
00:35:45 pour ce qu'elle a à voir avec le droit de l'immigration.
00:35:49 Nous avons des juges qui ont abandonné,
00:35:52 je veux dire, le sens de l'État,
00:35:55 pour défendre uniquement les droits des individus,
00:35:58 d'où qu'ils viennent et où qu'ils soient.
00:36:00 Nous devons rétablir les droits de l'État.
00:36:03 Et nous devons rétablir,
00:36:05 si vous voulez,
00:36:07 le principe de la souveraineté nationale
00:36:09 et du Parlement,
00:36:11 sur les principes juridictionnels.
00:36:14 Et pour cela, il y a une chose très simple à faire.
00:36:16 Vous savez, il y a le fameux
00:36:18 article 55 de la Constitution,
00:36:21 qui prévoit que les traités internationaux
00:36:24 s'imposent aux lois,
00:36:26 et qui permet aux juges
00:36:28 de faire valoir un traité,
00:36:30 ou la jurisprudence des juges européens,
00:36:33 pour contredire une loi.
00:36:35 Il faut faire une modification de la Constitution
00:36:38 et prévoir que désormais,
00:36:40 les lois postérieures aux traités,
00:36:42 c'est-à-dire les lois votées après la ratification des traités,
00:36:45 s'imposeront aux traités.
00:36:47 Vous savez, c'est ce qui existait,
00:36:49 Naguère.
00:36:50 C'est ce qu'on appelait en termes juridiques
00:36:52 la théorie de la loi Écran.
00:36:54 C'est-à-dire que la loi faisait écran
00:36:56 entre le traité et l'administration.
00:37:00 - Donc c'est l'abolition de l'article 55 ?
00:37:02 - Non, modification de l'article 55
00:37:04 pour les lois postérieures.
00:37:06 Et là, vous verrez très bien que nous pourrons
00:37:08 régler cette question-là.
00:37:10 Maintenant, il faut traiter globalement de l'Europe.
00:37:14 Après tout, on peut me dire,
00:37:16 et je suis sûr que vous allez me le dire,
00:37:18 mais pourquoi vous n'êtes pas favorables au Frexit ?
00:37:21 Pourquoi on ne sortirait pas ?
00:37:23 On voit bien qu'on est complètement...
00:37:25 - On est liés.
00:37:26 - On est liés, exactement.
00:37:27 - On est enchaînés.
00:37:28 - Pour cette question de l'immigration,
00:37:30 vous avez tout à fait raison,
00:37:32 on est encore plus liés.
00:37:33 On a vu les jurisprudences récentes
00:37:35 qui interdisent de renvoyer un clandestin,
00:37:38 et on a vu l'attitude de la commission de Bruxelles
00:37:41 avec ce pauvre monsieur Léguerie,
00:37:43 un français qui dirigeait Frontex,
00:37:45 l'agence de contrôle des frontières européennes,
00:37:50 à qui elle a interdit de refouler les clandestins.
00:37:54 Donc qui est devenue une espèce d'ONG
00:37:56 pour surveiller les droits des clandestins.
00:37:59 Et c'est scandaleux.
00:38:01 - Oui, ça s'est aggravé.
00:38:03 Les chaînes se sont alourdies.
00:38:05 - Absolument.
00:38:06 Je vais être plus honnête avec vous.
00:38:08 Alors, un, je vous dis pourquoi,
00:38:10 alors que je suis depuis 30 ans
00:38:12 un souverainiste convaincu et reconnu,
00:38:16 pourquoi je défends la souveraineté nationale
00:38:18 depuis 30 ans, depuis Maastricht,
00:38:20 pourquoi je me suis résolu à renoncer au Frexit.
00:38:24 Pour plusieurs raisons.
00:38:25 La première, c'est que je pense
00:38:27 que les Français sont contre.
00:38:29 C'est fondamental.
00:38:31 Les Français majoritairement sont contre.
00:38:33 Et pourquoi ils sont contre ?
00:38:35 Pour des bonnes raisons.
00:38:36 - Ça c'est peut-être les sondages qui disent...
00:38:38 - Non, non, non, mais les sondages sont intéressants.
00:38:40 En tout cas, on voit bien qu'ils sont contre.
00:38:41 Mais ils ont des bonnes raisons
00:38:42 et moi je suis d'accord avec eux.
00:38:43 - Alors, dites-moi rapidement les raisons.
00:38:45 - La première, c'est qu'ils ont vu le Brexit.
00:38:47 Ils ont vu que le Brexit avait occupé
00:38:49 la vie politique anglaise pendant 10 ans,
00:38:51 qu'elle avait omnubilé,
00:38:52 qu'elle avait obsédé la vie politique anglaise.
00:38:54 - Est-ce que ça marche mal en Angleterre ?
00:38:56 - Attendez, attendez.
00:38:57 On n'a plus parlé d'autre chose pendant 10 ans.
00:39:00 Moi, je veux qu'on parle d'immigration.
00:39:02 Et les Français aussi.
00:39:03 Je veux qu'on traite d'abord la question de l'immigration.
00:39:06 Par ailleurs, vous aurez remarqué que
00:39:08 alors que les Anglais avaient voté pour le Brexit,
00:39:11 la première raison des Anglais,
00:39:13 c'était d'arrêter l'immigration.
00:39:15 Ils ont pris une immigration
00:39:17 encore plus grande et encore plus massive.
00:39:19 Et vous voyez que quand le gouvernement anglais
00:39:21 veut renvoyer les clandestins du droit d'asile
00:39:25 en Rwanda, la Cour anglaise,
00:39:28 cher André Berkhoff,
00:39:29 anglaise,
00:39:30 a interdit cela en fonction d'une jurisprudence
00:39:34 de la Cour européenne du droit de l'homme.
00:39:36 Vous voyez, il ne suffit pas de sortir de l'Union européenne.
00:39:38 Donc vous voyez que le problème est beaucoup plus complexe
00:39:40 et qu'il doit être réglé autrement.
00:39:42 La deuxième raison, et les Français ont raison,
00:39:44 c'est que la sortie de l'Union européenne
00:39:46 nous poserait un énorme problème économique.
00:39:49 Si on sort de l'Union européenne,
00:39:51 les Anglais n'étaient pas dans l'euro,
00:39:52 nous, on est dans l'euro.
00:39:53 Ça voudrait dire qu'on sort de l'euro.
00:39:54 Et ça voudrait dire deux choses.
00:39:56 Si vous voulez, n'oubliez pas qu'on a...
00:39:58 On va en parler.
00:39:59 On va en parler maintenant.
00:40:00 On a une dette énorme.
00:40:02 3 000 milliards d'euros.
00:40:04 Et on a une désindustrialisation massive depuis 20 ans.
00:40:09 Avec ça, ça veut dire que si on sort de l'euro,
00:40:12 on va avoir une dévaluation énorme,
00:40:14 on va avoir une hausse des prix énorme,
00:40:16 on va avoir un déficit encore plus grand
00:40:19 de la balance commerciale et de la balance des paiements
00:40:21 et donc une crise du franc,
00:40:23 une attaque sur le franc,
00:40:24 des taux d'intérêt qui vont encore augmenter
00:40:26 pour payer notre dette
00:40:27 et donc un appauvrissement majeur.
00:40:29 Par ailleurs, et sur un point plus positif,
00:40:31 je pense que nous avons des...
00:40:33 Si vous voulez, un vrai enjeu européen.
00:40:35 Moi, je peux me disputer, me corrêler
00:40:38 avec les Allemands, avec les Anglais,
00:40:40 avec les Italiens.
00:40:41 Mais en revanche, je veux que Berlin reste Berlin,
00:40:44 que Londres reste Londres,
00:40:45 que Rome reste Rome.
00:40:47 En vérité, nous avons un enjeu commun.
00:40:49 Nous refusons tous que l'Europe devienne islamisée.
00:40:52 Que l'Europe devienne une civilisation islamique.
00:40:55 Et donc nous pouvons...
00:40:56 Ah, pardonnez-moi.
00:40:57 Nous pouvons prendre des...
00:40:59 Comment dire ?
00:41:00 Des politiques en commun.
00:41:01 Nous pouvons, par exemple,
00:41:02 faire un blocus naval ensemble.
00:41:05 Et par ailleurs, face à la commission de Bruxelles...
00:41:08 Et je finis, cher André Bercoff.
00:41:10 Face à la commission de Bruxelles,
00:41:12 dire clairement sur l'immigration,
00:41:14 et d'ailleurs sur l'industrie aussi,
00:41:16 mais sur l'immigration,
00:41:17 nous reprenons notre souveraineté.
00:41:20 Et je remarque, cher André Bercoff,
00:41:22 que de plus en plus de pays européens,
00:41:24 vous avez cité Orban, le Hongrois,
00:41:26 qui a donné l'exemple,
00:41:27 mais il n'est plus seul.
00:41:28 Les Suédois, les Danois,
00:41:30 même les Allemands désormais,
00:41:31 veulent reprendre en main leur politique migratoire.
00:41:34 Nous sommes les derniers à ne pas le faire.
00:41:36 Alors, nous sommes plus compli...
00:41:37 Ça va être beaucoup plus compliqué que ça,
00:41:38 mais on va en parler, on a un peu de temps,
00:41:40 parce que c'est très passionnant,
00:41:41 et c'est pour moi l'enjeu majeur.
00:41:43 Je ne suis pas sûr du tout
00:41:44 qu'ils vous rejoignent tous sur cette préoccupation.
00:41:47 Et je vais essayer de vous...
00:41:48 Et je voudrais qu'on parle là-dessus, qu'on éclaircisse.
00:41:50 Ici Sud Radio.
00:41:54 Les Français parlent au français.
00:41:59 Les carottes sont cuites.
00:42:01 Les carottes sont cuites.
00:42:04 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:42:07 Eh oui, je ne sais pas si les carottes sont cuites,
00:42:09 mais en tout cas,
00:42:10 il y a un certain nombre de gens
00:42:12 qui s'attachent à l'huile sur le feu.
00:42:15 Rizemour, je voudrais qu'on revienne,
00:42:18 non pas à l'Europe, là vous avez exposé effectivement,
00:42:20 vous dites voilà, l'Europe, il y a quelque chose à faire,
00:42:23 il y a des choses effectivement à changer,
00:42:25 on le sait, que ce soit par les juges, l'État, etc.
00:42:28 Et Dieu sait s'il y en a.
00:42:30 Mais moi je voudrais parler de sentiments,
00:42:32 effectivement vous dites, oui les Français sont pour l'Europe,
00:42:34 mais quelle Europe ?
00:42:35 Est-ce que c'est l'Europe de la Commission Européenne
00:42:37 et d'Ursula von der Leyen ?
00:42:39 Et on sait très très très bien ce qu'il y a eu
00:42:41 au moment du...
00:42:42 Quand même, aujourd'hui on le sait,
00:42:43 avec les SMS, avec le PDG de Pfizer,
00:42:46 avec cette extraordinaire chape de plomb,
00:42:49 notamment sur le Covid,
00:42:51 et avec, avec quand même,
00:42:53 même si on en a parlé moins,
00:42:54 on dit maintenant, on veut l'identité numérique,
00:42:56 on veut un passeport européen,
00:42:58 on veut une armée européenne,
00:42:59 attention, vous dites ça, mais vous dites,
00:43:01 nous on ne veut pas sortir,
00:43:02 en même temps ils se préparent à beaucoup de choses,
00:43:04 ils ne vous ont pas attendus,
00:43:05 ils sont en train de marcher la machine en marche,
00:43:07 sans parler du Qatar Gate,
00:43:08 sans parler des valises pleines de billets
00:43:11 qu'ont trouvé chez un certain nombre de députés européens,
00:43:13 donc la corruption.
00:43:14 Alors cette Europe-là, vous dites quoi de cette Europe-là ?
00:43:17 - Moi je vais vous dire André Berkhoff,
00:43:20 j'ai mené un combat depuis 30 ans
00:43:24 contre cette Europe-là.
00:43:26 J'ai mené un combat souverainiste
00:43:28 contre cette Europe-là,
00:43:29 et je ne le renie pas.
00:43:31 Je dis simplement,
00:43:32 il faut prendre les réalités comme elles sont,
00:43:35 nous sommes dans l'Europe,
00:43:36 j'ai expliqué pourquoi en sortir
00:43:38 serait le pire que le mal,
00:43:41 mais ça ne veut pas dire
00:43:43 que nous cautionnons et que nous approuvons
00:43:46 les pratiques de cette commission de Bruxelles
00:43:48 de Madame von der Leyen,
00:43:50 et tous ceux qui derrière elle
00:43:53 essayent d'arriver le plus vite possible
00:43:56 à une Europe fédérale,
00:43:58 avec une sorte d'Etats-Unis d'Europe,
00:44:00 le grand rêve fédéraliste.
00:44:03 - Mario Draghi, il y faut un Etat !
00:44:05 - Mais absolument, et beaucoup d'autres.
00:44:07 Je pense qu'il se trompe,
00:44:09 je pense que nous devons au contraire
00:44:13 revenir vers une répartition
00:44:17 plus raisonnable et plus rationnelle
00:44:21 qui remette les souverainetés nationales à l'honneur.
00:44:24 Et par ailleurs, je pense que
00:44:27 plus nous serons nombreux
00:44:30 au Parlement européen,
00:44:32 dans cette mouvance qu'on peut appeler
00:44:34 nationaliste, souverainiste, etc.
00:44:36 - Patriote, autre...
00:44:38 - Plus nous pourrons encadrer
00:44:40 et contraindre la commission de Bruxelles.
00:44:43 Je vous rappelle que le Parlement européen
00:44:46 est celui qui ratifie la nomination
00:44:49 de la présidente de la commission.
00:44:52 Donc si nous avions une majorité
00:44:54 que nous devons appeler de droite,
00:44:56 même si on va en reparler, j'imagine,
00:44:58 nous pourrions refuser Madame von der Leyen.
00:45:01 Par ailleurs, vous avez tout à fait raison,
00:45:03 la commission passe son temps
00:45:06 à sortir des traités.
00:45:08 Elle n'avait pas de compétence sur la santé.
00:45:10 C'est absolument scandaleux.
00:45:12 Mais Madame von der Leyen a pu
00:45:15 apprendre et prendre des compétences
00:45:18 sur la santé parce que les gouvernements
00:45:20 français et allemands
00:45:22 l'ont complaisamment autorisée.
00:45:24 C'est pareil pour le grand emprunt
00:45:27 qui maintenant va être financé par les États.
00:45:30 On ne le dit pas assez.
00:45:32 On n'avait pas à les laisser faire.
00:45:34 C'était en dehors des traités.
00:45:36 On nous parle toujours du respect des traités.
00:45:38 Mais la commission ne respecte pas les traités.
00:45:40 Parce que le Parlement le laisse faire.
00:45:42 Exactement. Et que les gouvernements les laissent faire.
00:45:44 Donc nous devons agir à ces deux niveaux.
00:45:46 Et effectivement, nous devons
00:45:48 contraindre la commission
00:45:50 à ne pas sortir des traités.
00:45:52 Par ailleurs, Madame von der Leyen
00:45:54 n'a aucune compétence en matière de politique étrangère.
00:45:57 Elle se balade en Ukraine, etc.
00:45:59 ou ailleurs.
00:46:01 Elle prend des positions qu'elle n'a pas à prendre.
00:46:04 Elle n'est pas présidente des États-Unis d'Europe.
00:46:07 Les gouvernements européens sont responsables
00:46:09 de la politique étrangère de leur nation.
00:46:11 Mais de fait, elle l'est.
00:46:13 Elle ne l'est pas. Elle ne l'est, André Berkhoff,
00:46:15 que parce qu'il y a une complaisance
00:46:18 des grands États européens
00:46:20 la France et l'Allemagne, pour ne pas les nommer.
00:46:22 Pourquoi cette complaisance ?
00:46:23 Parce qu'ils sont dirigés par des fédéralistes.
00:46:25 Ils sont dirigés par des gens,
00:46:27 on les connaît bien, Emmanuel Macron,
00:46:29 qui rêvent des États-Unis d'Europe,
00:46:31 qui parlent de souveraineté européenne,
00:46:33 comme s'il y avait une nation européenne.
00:46:35 Nous devons absolument combattre ces gens.
00:46:37 Lors des élections européennes
00:46:39 et lors de l'élection présidentielle,
00:46:41 comme je l'ai fait.
00:46:43 - Effectivement, et ça nous ramène peut-être à parler de,
00:46:47 vous avez dit vous-même, une majorité de droite.
00:46:49 Alors parlons de ça.
00:46:51 Moi, je suis assez frappé par un paradoxe zémourien
00:46:54 qui consiste à dire "nous voulons l'union des droites"
00:46:56 mais comme vous l'avez fait en début d'émission,
00:46:58 à dire "Marine Le Pen ceci,
00:47:00 Jordan Bardella cela", etc.
00:47:03 Mais avec qui ?
00:47:05 Alors il y a, parce que c'est vrai, il faut le dire,
00:47:07 au moins 50% des Français et plus
00:47:09 sont assez d'accord avec un corpus.
00:47:12 - Se reconnaissent aux droites.
00:47:13 - Voilà, se reconnaissent, en tout cas,
00:47:15 je ne sais pas ce que c'est "droite" mais disons "souverainisme".
00:47:17 - Mais ils le disent comme ça, c'est sommaire forcément.
00:47:19 - Voilà, c'est sommaire.
00:47:21 Mais disons que si personne ne parle à personne.
00:47:24 Moi ce qui me frappe, c'est qu'il y a
00:47:26 Le Pen, Bardella, Zemmour,
00:47:30 Philippot, Dupont-Aignan,
00:47:32 - LR ?
00:47:34 - LR absolument.
00:47:36 On ne sait pas où ils sont,
00:47:38 c'est un peu danseuse du ventre, mais enfin bon,
00:47:40 ça c'est moi qui le dis.
00:47:42 Mais oui, mais comment voulez-vous,
00:47:44 vous prêchez l'union des droites ?
00:47:46 Il y a deux questions.
00:47:48 D'abord, comment voulez-vous la faire si pour le moment
00:47:50 vous regardez tous, il faut le dire tous,
00:47:52 avec des yeux de chanfaillance,
00:47:54 en train de se regarder.
00:47:56 Et deuxièmement, et surtout,
00:47:58 il y a des tas de gens en France,
00:48:00 et vous le savez, des milliers, peut-être des millions,
00:48:02 qui ne se reconnaissent ni de droite ni de gauche,
00:48:04 mais qui tiennent un certain nombre de valeurs
00:48:06 que vous avez évoquées et que vous
00:48:08 défendez aussi, Eric Zemmour,
00:48:10 mais que d'autres défendent aussi, vous n'êtes pas le seul.
00:48:12 Or, en chosifiant dans une étiquette,
00:48:16 dans une assignation résidence de droite et de gauche,
00:48:18 vous leur dites "ah oui, c'est l'union des droites,
00:48:20 donc moi, c'est pas mon problème,
00:48:22 ça ne m'intéresse pas".
00:48:24 - Alors, je vais vous dire, cher André Berco,
00:48:26 pour répondre à votre première question,
00:48:28 sur l'éparpillement,
00:48:32 et même parfois la rivalité.
00:48:34 Moi, je vais vous dire,
00:48:36 si j'ai été aussi sévère tout à l'heure,
00:48:40 c'est que je pense qu'en politique,
00:48:44 le mensonge est criminel.
00:48:46 Et qu'en se soumettant
00:48:50 au mensonge de la classe politico-médiatique,
00:48:54 le Rassemblement National de Marine Le Pen et de Jordane Bardella
00:48:56 fait une mauvaise action.
00:48:58 Je pense que, vous savez...
00:49:00 - En quoi ? Expliquez.
00:49:02 - Je vais vous expliquer en quoi.
00:49:04 Je pense que, vous savez, Solzhenitsyn disait
00:49:06 "le mensonge, c'est ce qu'il y avait de pire
00:49:10 au temps du communisme et de l'URSS".
00:49:12 - De l'URSS, oui.
00:49:14 - C'est comme une sorte de torture des gens.
00:49:16 Et les gens le ressentent comme ça.
00:49:18 Quand on parle de l'ultra-droite
00:49:20 pour cacher les crimes du pauvre Thomas.
00:49:24 Quand on parle de la psychiatrie
00:49:26 pour oublier que le terroriste de samedi soir a crié à l'Akbar.
00:49:30 Les gens souffrent comme s'ils étaient torturés.
00:49:32 Et donc, je considère que,
00:49:34 en se soumettant à ces mensonges,
00:49:36 les gens du Rassemblement National
00:49:38 participent à cette torture des Français.
00:49:40 Ça, c'est une première chose.
00:49:42 Donc, je le dis.
00:49:44 Deuxièmement, je pense que
00:49:46 on peut très bien être habile,
00:49:50 tatiquement, mais qu'il y a des limites
00:49:52 à l'habileté, ce que le grand Blaise Pascal
00:49:54 appelait "la maladresse des demi-habiles".
00:49:56 C'est-à-dire qu'à force de parler comme le système,
00:50:00 on finit par agir comme le système.
00:50:02 On a bien connu ça avec Jacques Chirac.
00:50:04 On a bien connu ça avec Nicolas Sarkozy.
00:50:06 C'est la limite des demi-habiles,
00:50:08 comme disait Pascal.
00:50:10 Et moi, je ne veux pas tomber dans ce panneau-là.
00:50:14 Donc, je le dis, et je le dis haut et fort.
00:50:16 Je crois qu'il y a un lien, en politique,
00:50:20 entre les mots choisis et les actes.
00:50:22 Ce n'est pas innocent.
00:50:24 On ne peut pas distinguer,
00:50:26 on ne peut pas faire un machiavélisme du pauvre
00:50:28 pour séparer les deux.
00:50:30 Si il y a un lien, vous savez,
00:50:32 la gauche le sait très bien,
00:50:34 parce qu'elle, elle impose ses mots
00:50:36 avant de pouvoir développer sa politique.
00:50:38 Donc, si on se soumet aux mots du système,
00:50:40 on fera comme le système le voudra.
00:50:42 - Sauf qu'on va en parler après cette petite pause.
00:50:44 Mais, Éric Zemmour, vous avez vu
00:50:46 comment la nuppes est en train d'éclater
00:50:48 face au puzzle, avec l'air contradiction.
00:50:50 Aujourd'hui, c'est...
00:50:52 Et je vais vous parler d'autre chose,
00:50:54 juste avant qu'on fasse la pause.
00:50:56 Je vais vous dire, vous dites effectivement,
00:50:58 vous vous rappelez ce que disait...
00:51:00 On ne sort dans l'ambiguïté...
00:51:02 - Dans son détriment. - Voilà.
00:51:04 Cardinal de Reitz, exactement.
00:51:06 Et il faut rappeler que de Gaulle,
00:51:08 quand il est arrivé à Mostaganem,
00:51:10 il a compris.
00:51:12 L'Algérie française a pensé qu'il était
00:51:14 Algérie française, et les autres...
00:51:16 Donc, l'ambiguïté, hélas !
00:51:18 - Mais oui, c'est ce que j'appelle
00:51:20 le machiavélisme du pauvre. Vous avez vu
00:51:22 le coup que ça a eu ? Vous avez vu
00:51:24 les massacres de pieds noirs de Harki ?
00:51:26 Vous avez vu dans quel état on a donné
00:51:28 l'indépendance à l'Algérie ? Vous avez vu
00:51:30 que l'Algérie nous en veut encore, et qu'ils
00:51:32 nous poursuivent de leurs vindictes ? Vous avez vu
00:51:34 dans quelles conditions les pieds noirs ont dû quitter le pays ?
00:51:36 - Vous pensez que c'est pour ça ?
00:51:38 - Bien sûr que c'est pour ça ! Évidemment que c'est pour cette raison !
00:51:40 Évidemment, le machiavélisme a du bon,
00:51:42 mais il a un coût énorme !
00:51:44 Et n'est pas le général de Gaulle
00:51:46 qui veut, pardonnez-moi.
00:51:48 - Certes ! On va en parler tout de suite
00:51:50 après cette petite pause.
00:51:52 - Ici Sud Radio.
00:51:54 Les Français parlent au français.
00:51:58 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:02 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:06 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:52:08 - Éris et Moura,
00:52:10 on parlait effectivement
00:52:12 de, encore une fois, les Français
00:52:14 certes, ils sont de gauche,
00:52:16 de droite, du centre, ailleurs,
00:52:18 mais ils sont surtout français.
00:52:20 Et aujourd'hui, comme vous le savez,
00:52:22 très très bien, et perte de repères,
00:52:24 ils ne savent plus où ils habitent,
00:52:26 ils se demandent, il n'y a plus de
00:52:28 projets collectifs, de cap, etc.
00:52:30 On en a ça beaucoup parlé, mais
00:52:32 justement, vous parlez beaucoup
00:52:34 du nom des droites, et vous dites, voilà,
00:52:36 il faut faire le nom des droites. On a vu le paradoxe
00:52:38 qui n'est pas facile. Alors, je voudrais
00:52:40 qu'on revienne là-dessus, mais surtout, je voudrais
00:52:42 qu'on revienne sur des tas de gens qui vous écoutent
00:52:44 et beaucoup vous aiment bien, d'autres vous détestent,
00:52:46 mais ça, ça fait partie du jeu.
00:52:48 Mais, qui disent,
00:52:50 mais attendez, nous on est d'accord avec ça,
00:52:52 mais on ne se sent pas de droite.
00:52:54 Et ils sont des millions. - Absolument.
00:52:56 - Qu'est-ce que vous leur dites à eux ?
00:52:58 - Vous avez tout à fait raison André Bercov,
00:53:00 et il faudrait que je précise cela, et je vous remercie de me poser
00:53:02 cette question.
00:53:04 D'abord, vous avez raison, les gens sont
00:53:06 de droite, de gauche, du centre,
00:53:08 d'ailleurs, de nulle part,
00:53:10 mais ils sont d'abord français.
00:53:12 Et ils sont, en tant que français,
00:53:14 de plus en plus lucides
00:53:16 sur la situation. Et ça,
00:53:18 je tiens vraiment à les féliciter, car c'était pas
00:53:20 facile avec le bourrage de crâne
00:53:22 médiatique que nous subissons
00:53:24 depuis des années.
00:53:26 Et, par ailleurs, c'est pour ça que je leur dis
00:53:28 à tous, quelles que soient leurs lignes politiques,
00:53:30 c'est pour ça que j'ai eu vraiment le plaisir
00:53:32 de répondre à vos questions précisément,
00:53:34 qu'il y a des solutions.
00:53:36 Nous ne devons pas, après avoir
00:53:38 vaincu le déni
00:53:40 de la classe médiatique au politique,
00:53:42 céder au fatalisme.
00:53:44 Parce que ça, ça serait pire encore.
00:53:46 Donc, il y a des solutions, c'est pour ça que j'ai voulu
00:53:48 le dire, et je le redirai, aux français,
00:53:50 quelles que soient, vous avez raison,
00:53:52 leurs lignes politiques. Maintenant,
00:53:54 pourquoi je parle d'union des droites ?
00:53:56 Je parle d'union des droites pour deux raisons majeures.
00:53:58 La première, c'est que
00:54:00 ce n'est pas un objectif.
00:54:02 Je ne rêve pas la nuit de l'union des droites.
00:54:04 Je ne me réveille pas le matin
00:54:06 en criant "union des droites, union des droites, union des droites".
00:54:08 - Vous ne rêvez pas d'un grand pacte, je crois.
00:54:10 - Non !
00:54:12 Vous savez, je veux
00:54:14 sauver la France, oui, de l'islamisation
00:54:16 du pays, oui, mais pas
00:54:18 l'union des droites. C'est un moyen.
00:54:20 Un moyen que j'ai trouvé, un moyen politique,
00:54:22 un moyen tactique,
00:54:24 pour essayer
00:54:26 de renverser l'ordre des choses
00:54:28 et d'imposer les mesures dont je vous ai parlé,
00:54:30 la vision de la France que j'ai.
00:54:32 - Pour ceux qui ne se sentent pas de droite.
00:54:34 - D'abord, il faut bien comprendre
00:54:36 que je parle
00:54:38 de cette union des droites parce que,
00:54:40 ça veut dire reconquête,
00:54:42 ça veut dire les électeurs
00:54:44 du Rassemblement National, ça veut dire les électeurs
00:54:46 de LR qui ne
00:54:48 souhaitent pas aller chez Emmanuel Macron,
00:54:50 et ça veut dire même
00:54:52 des électeurs qui ont voté Macron
00:54:54 en 2017 et en 2022,
00:54:56 mais qui ont compris l'enjeu
00:54:58 majeur
00:55:00 qui est l'islamisation du pays,
00:55:02 le danger pour la France. Il y en a aussi,
00:55:04 il y en a, il y en a beaucoup plus
00:55:06 qu'on ne croit. - Je peux faire
00:55:08 une incidence ? - Comment ? - Je peux faire une incidence ?
00:55:10 - Bien sûr, allez-y. - Juste, Eric
00:55:12 Zemmour, vous dites le danger
00:55:14 majeur de l'islamisation du pays.
00:55:16 Bon, c'est votre
00:55:18 parti, votre engagement
00:55:20 vertiprisé. Mais, à ce
00:55:22 moment-là, est-ce qu'on ne peut pas vous rédire,
00:55:24 oui, attendez, et le pouvoir d'achat,
00:55:26 et ce qui se passe économiquement, mais
00:55:28 c'est pas pour changer de sujet. - Attendez, attendez, attendez,
00:55:30 ça c'est un autre sujet là, vous...
00:55:32 Je vais vous répondre très vite parce que je ne veux pas
00:55:34 lâcher votre première question. - D'accord.
00:55:36 - Ça ne veut pas dire que
00:55:38 la survie de la France
00:55:40 se joue avec l'islamisation
00:55:42 du pays, ça ne veut pas dire que les Français
00:55:44 n'ont pas des questions,
00:55:46 des problèmes légitimes matériels,
00:55:48 et qu'il ne faut pas les résoudre. Mais,
00:55:50 dans ce cas-là, je crois plus,
00:55:52 si vous voulez, à une baisse d'impôts,
00:55:54 une baisse de charges, et une lutte
00:55:56 contre la cistana, que
00:55:58 au contraire à un développement
00:56:00 de la cistana et des chèques,
00:56:02 comme le souhaite
00:56:04 le Rassemblement National, par exemple. Donc,
00:56:06 c'est deux lignes. - C'est deux lignes, c'est bon.
00:56:08 Alors, revenons à l'union des droites.
00:56:10 - Revenons à nos métons.
00:56:12 Donc, j'ai bien compris, si vous voulez, que
00:56:14 cette union des droites n'était
00:56:16 voulue que par moi. Je veux dire, dans la classe
00:56:18 politique. Marine Le Pen n'en veut pas.
00:56:20 - Jusqu'ici, c'est clair. - Marine Le Pen n'en veut pas.
00:56:22 Elle pense arriver toute seule au pouvoir,
00:56:24 ce que même le général De Gaulle
00:56:26 n'a pas fait, mais on verra bien.
00:56:28 - On ne sait pas. C'est possible. - Donc,
00:56:30 elle n'en veut pas, l'union des droites.
00:56:32 En plus, lors des
00:56:34 deux second tours auxquels elle a participé
00:56:36 en 2017 et en 2022,
00:56:38 elle a tenté de séduire l'électorat
00:56:40 de M. Mélenchon, beaucoup plus
00:56:42 que l'électorat de M. Fillon
00:56:44 en 2017, à qui elle n'a pas dit un mot,
00:56:46 et l'électorat, le mien, de reconquête,
00:56:48 à qui elle n'a pas dit un mot non plus,
00:56:50 et qu'elle a méprisé pendant
00:56:52 tout l'entre-deux tours. Donc, c'est son choix
00:56:54 stratégique. Et nous avons
00:56:56 des dirigeants de LR
00:56:58 qui ne savent plus où ils habitent,
00:57:00 qui sont la...
00:57:02 vous savez, la brouette
00:57:04 de grenouille. Tout membre
00:57:06 de LR est différent de l'autre
00:57:08 et a une ligne différente de celle de l'autre.
00:57:10 Donc ça, moi, je ne m'y retrouve plus.
00:57:12 C'est trop compliqué pour moi et trop subtil pour moi.
00:57:14 Donc, je pense,
00:57:16 si vous voulez, qu'il faut cette ligne des droites
00:57:18 pour vaincre
00:57:20 le bloc central
00:57:22 qui s'est forgé depuis Emmanuel Macron
00:57:24 entre le centre-droit
00:57:26 et le centre-gauche. Je pense
00:57:28 que nous devons absolument
00:57:30 reconstituer un
00:57:32 clivage droite-gauche parce que
00:57:34 aujourd'hui, et c'est là où je veux en venir,
00:57:36 aujourd'hui, la gauche
00:57:38 a changé. Vous avez raison
00:57:40 André Bercoff, quand vous dites,
00:57:42 mais les gens comme moi,
00:57:44 vous, et d'ailleurs je pourrais parler de moi
00:57:46 d'il y a 40 ans,
00:57:48 étaient de gauche et aujourd'hui
00:57:50 ils ne sont pas spécialement de droite.
00:57:52 Ils ne sont pas non plus Mélenchon ?
00:57:54 Absolument, et ils ne sont pas Mélenchon. Vous avez tout à fait
00:57:56 raison. Et c'est là où est
00:57:58 le problème. C'est que,
00:58:00 il faut bien comprendre que la gauche
00:58:02 a toujours, dans l'histoire de France,
00:58:04 inventé le clivage droite-gauche
00:58:06 depuis la Révolution française
00:58:08 et a inventé le peuple
00:58:10 qui allait avec. Si vous voulez,
00:58:12 la gauche, c'est la Révolution française,
00:58:14 le tiers-état contre les
00:58:16 monarchistes et contre les aristocrates,
00:58:18 puis au XIXe siècle, c'est
00:58:20 le socialisme et les ouvriers
00:58:22 contre les bourgeois et aujourd'hui,
00:58:24 c'est Mélenchon qui a
00:58:26 les gros bataillons de gauche, que ça
00:58:28 plaise ou non, avec
00:58:30 un peuple arabo-musulman et
00:58:32 les gauchistes, les
00:58:34 wauquistes, les militants
00:58:36 féministes, LGBT, qui se sont agrégés
00:58:38 à ce peuple
00:58:40 arabo-musulman pour forger un peuple
00:58:42 islamo-gauchiste. Ce sont
00:58:44 aujourd'hui les gros bataillons de la gauche.
00:58:46 Mais vous avez raison, cher André Bercocq,
00:58:48 il y a des gens, comme vous, comme d'autres,
00:58:50 qui étaient de gauche et qui se
00:58:52 sentent toujours de gauche. Je pense
00:58:54 à Michel Onfray, je pense à d'autres.
00:58:56 Ils se sentent de gauche, mais, il y a un
00:58:58 mais, cher Bercocq,
00:59:00 la gauche ne les reconnaît plus
00:59:02 comme de gauche. - Mais, objection, votre honneur,
00:59:04 c'est très important. - Non, mais c'est très important. - Attendez, attendez,
00:59:06 attendez, attendez, je vais répondre.
00:59:08 Mais, ce que je veux dire, c'est que
00:59:10 je veux rassembler les droites, oui,
00:59:12 mais tous ceux, tous
00:59:14 ceux, qui ne sont pas
00:59:16 reconnus par la nouvelle gauche
00:59:18 comme de gauche, qui veulent
00:59:20 défendre la France telle qu'elle
00:59:22 l'est, la civilisation française et
00:59:24 européenne, judéo-chrétienne et gréco-romaine,
00:59:26 qui ne veut pas que la France
00:59:28 devienne un pays de la
00:59:30 "Houmma" de musulmans,
00:59:32 peuvent se rassembler
00:59:34 avec nous. Qu'ils se sentent de gauche,
00:59:36 de droite, du centre, d'ailleurs, d'où ils veulent.
00:59:38 Moi, ce que je dis, simplement,
00:59:40 c'est que, face à la gauche
00:59:42 de Jean-Luc Mélenchon, il faudra
00:59:44 incarner une droite
00:59:46 qui défende cette France-là.
00:59:48 - Ecoutez-moi, objection, votre honneur,
00:59:50 d'abord, vous dites "le peuple",
00:59:52 mais le peuple de gauche, il est parti
00:59:54 depuis longtemps, Rizémour. Vous parlez
00:59:56 du peuple de gauche, c'est un autre peuple
00:59:58 aujourd'hui. Le peuple de Mélenchon
01:00:00 n'est pas le même. La meilleure preuve, le Parti
01:00:02 Communiste, vous savez ça mieux que moi,
01:00:04 faisait 25% encore il y a 40 ans,
01:00:06 ou 30%, et je ne parle même pas des
01:00:08 diatribes de Georges Marchais. Ils sont
01:00:10 aujourd'hui, au Rassemblement National, vous le savez.
01:00:12 Donc, non mais, je veux dire, est-ce que ce n'est pas
01:00:14 le peuple de France ? Est-ce que le peuple
01:00:16 de la France rurale,
01:00:18 de la France périphérique, et tout ça,
01:00:20 ce n'est pas des gens de droite, forcément.
01:00:22 Vous voyez ce que je veux dire ? Et deuxièmement,
01:00:24 et deuxièmement, pardon, et comme ça vous répondrez
01:00:26 en même temps, vous avez dit,
01:00:28 vous avez fait un aveu, d'ailleurs, qui vous honore.
01:00:30 Vous avez dit, l'union des droits, c'est moi
01:00:32 qui veux le faire. Et alors, comment vous allez
01:00:34 arriver tout ça ? - Mais parce que,
01:00:36 c'est une très bonne question, je réponds très vite à celle-ci,
01:00:38 et je répondrai à l'autre. - Allez, oui. - La politique,
01:00:40 c'est un rapport de force.
01:00:42 À partir du moment où vous êtes en tête,
01:00:44 mais ça nous concernera pour la présidence,
01:00:46 si elle est, évidemment. À partir du moment
01:00:48 où vous êtes en tête, pour
01:00:50 le soir du premier tour,
01:00:52 pour le second tour,
01:00:54 vous avez des gens qui vous rallient.
01:00:56 Donc là, si... - Ça suppose d'être en tête
01:00:58 au premier tour. - Ça veut dire que
01:01:00 les gens qui souhaitent cette union des droits, votent
01:01:02 pour le candidat de reconquête.
01:01:04 Et c'est évident qu'ils votent pour Marion Maréchal
01:01:06 aux européennes, qu'ils votent pour
01:01:08 le candidat de reconquête à la présidentielle.
01:01:10 Pour imposer aux autres qui n'en veulent pas
01:01:12 cette union des droits. Mais je reviens
01:01:14 à votre première question qui est plus fondamentale.
01:01:16 Vous avez tout à fait raison, je n'ai pas parlé
01:01:18 d'ailleurs de peuple de gauche. Le peuple de gauche,
01:01:20 c'était le peuple des ouvriers,
01:01:22 des employés, et
01:01:24 d'ailleurs, et des cadres,
01:01:26 des bourgeois socialistes,
01:01:28 progressistes, catholiques de gauche,
01:01:30 tous ces gens-là qui s'étaient rassemblés
01:01:32 en 1981 derrière François Mitterrand.
01:01:34 Ces gens-là n'ont pas disparu,
01:01:36 simplement,
01:01:38 les ouvriers sont allés
01:01:40 en partie, pas complètement,
01:01:42 mais en grande partie au Rassemblement National,
01:01:44 vous avez raison, et il y a aussi
01:01:46 des gens qui ont voté
01:01:48 reconquête, qui ont voté pour moi à la présidentielle,
01:01:50 qui étaient de gauche avant.
01:01:52 Moi, ce que je vous dis, je ne dis pas que ces gens-là
01:01:54 se sentent de droite,
01:01:56 je dis que la gauche les désigne
01:01:58 comme de droite, c'est tout.
01:02:00 Mais que si eux se considèrent de gauche,
01:02:02 je les comprends, simplement,
01:02:04 ils subissent la vindicte
01:02:06 et l'hostilité de la gauche
01:02:08 d'aujourd'hui. C'est l'histoire de la révolution
01:02:10 française, vous savez, Danton
01:02:12 se prenait pour un grand révolutionnaire,
01:02:14 il l'avait été, il avait été
01:02:16 le responsable du Comité de Salue
01:02:18 Publique et du 10 août de 1792,
01:02:20 et c'est pourtant Robespierre qui l'a fait
01:02:22 condamné à mort parce qu'il n'était
01:02:24 pas assez de gauche. - Avant que Robespierre
01:02:26 ne meure lui-même. - Je ne vous le fais pas dire.
01:02:28 C'est l'histoire de la gauche en France,
01:02:30 on trouve toujours plus à gauche que soi,
01:02:32 et ceux plus à gauche que soi vous vomis,
01:02:34 même si vous avez été de gauche avant.
01:02:36 C'est le drame de l'histoire
01:02:38 de France. Moi, je l'apprends comme elle est.
01:02:40 Donc je dis à tous ces gens-là
01:02:42 qui se sentent de gauche, et
01:02:44 qui sont vomis aujourd'hui par la gauche
01:02:46 et par le peuple islamo-gauchiste, et ils sont
01:02:48 nombreux, vous avez raison André Bercov, rejoignez-nous.
01:02:50 Vous êtes avec nous.
01:02:52 - Oui mais ils n'iront pas à l'union des droites
01:02:54 Eric Zemmour. - Ils iront.
01:02:56 - Prenez notre nom. - André Bercov,
01:02:58 ils ne sont pas idiots.
01:03:00 Ils ne sont pas idiots. Ils savent qu'il y a des gens
01:03:02 qui veulent l'islamisation du pays
01:03:04 et des gens qui n'en veulent pas.
01:03:06 Et bien moi je leur dis, rejoignez
01:03:08 ces gens-là qui n'en veulent pas. Votez
01:03:10 pour Marion Maréchal aux européennes, et
01:03:12 ensuite, à la présidentielle, votez pour le
01:03:14 candidat de Reconquête. C'est ça l'enjeu.
01:03:16 L'enjeu, il est au-delà
01:03:18 de nos querelles.
01:03:20 En vérité, il y a beaucoup
01:03:22 de gens qui ont été à gauche et qui ne
01:03:24 veulent pas de la France islamisée.
01:03:26 Ceux-là ont toute
01:03:28 leur place avec moi. - Eh bien écoutez,
01:03:30 on verra ce que donneront en juin prochain
01:03:32 déjà les élections européennes, et le reste.
01:03:34 Merci Eric Zemmour. - Merci à vous.
01:03:36 ...
01:03:38 ...
01:03:40 ...
01:04:06 ...
01:04:08 sur SUDRADIO. - La java des bombes atomiques, évidemment Boris Vian, le très grand Boris Vian. Et là c'était pas des bombes atomiques fabriquées Theodore Kaczynski.
01:04:18 Je suis très heureux d'accueillir Rémi Tell. Bonjour Rémi Tell. - Bonjour André Berkhoff. - Vous avez traduit et présenté un livre étonnant, que je conseille vraiment,
01:04:28 quel que soient les opinions de nos auditeurs, des auditeurs de SUDRADIO et des résistants de SUDRADIO, c'est publié aux éditions du Verbe-O, et ça s'appelle "La société industrielle et son avenir".
01:04:42 Ça a été écrit en 1995. Mais je vais rappeler qui est, parce que c'est très exceptionnel qu'on présente quelqu'un comme ça, qui est Rémi Tell, qui est Theodore Kaczynski, qui vient de mourir il n'y a pas longtemps je crois.
01:04:56 Alors d'abord, cher André, je vous remercie de me recevoir pour ce livre, parce qu'effectivement c'est un livre un peu difficile, il faut du courage pour en parler, puisque Theodore Kaczynski était philosophe,
01:05:07 mais il est plus connu pour son action terroriste, criminel, il a fait l'objet de la plus longue et la plus coûteuse traque de la part des autorités fédérales américaines.
01:05:17 Alors rappelez en quelques mots, c'était quand ? - C'est un génie des mathématiques, il reçoit en 1967 le prix de la meilleure thèse dans la discipline, il devient professeur américain, assistant à l'université de Berkeley,
01:05:30 et puis il décide de tout quitter pour une cabane dans le Montana, sans eau ni électricité. - Ah oui, complètement, vraiment ? - Exactement. - Hermite quoi.
01:05:38 - Hermite, et pendant 20 ans, il va adresser des colis piégés à des personnes qu'il accuse de défendre la société industrielle, qui est son grand combat.
01:05:47 Il sera finalement arrêté en 1996, suite à une annonciation de son frère. - Il a tué une bombe d'un sur moi. - Trois personnes sont mortes suite à son action terroriste.
01:05:54 Il y a eu beaucoup de loupés quand même, donc il y a eu de très très nombreuses cibles durant ces 20 années. - Il envoyait des colis piégés. - Il envoyait des colis piégés.
01:06:02 Et il est l'auteur d'une oeuvre qui a été reléguée au second plan, et on le comprend du fait de son action violente, mais absolument majeure, prophétique,
01:06:13 et d'un ouvrage, d'un manifeste, qui est donc "La société industrielle et son avenir", qui dégage un peu le principe actif et explicatif du monde moderne.
01:06:22 Et on a eu l'idée de cette réédition avec mon éditeur Sylvain Durin, que je salue, et il se trouve que le jour où nous échangeons à propos de cette réédition,
01:06:29 quelques minutes après la validation de ce projet, nous recevions la nouvelle du décès de Ted Kaczynski dans une prison de Caroline du Nord,
01:06:39 et donc cette idée s'est transformée en devoir, et même en sacerdoce, puisque c'est le produit de près de 400 heures de travail pour retraduire le texte et le présenter au public français.
01:06:50 - Oui, parce qu'il avait été présenté, mais un peu à la sauvette. - Exactement, et dans des éditions qui étaient restées quand même très confidentielles.
01:06:56 Et puis surtout, 20 ans après, la plupart des prophéties, et j'utilise le terme à dessein de Kaczynski, se révèlent absolument validées par l'effet du wokisme au transhumanisme,
01:07:09 en passant par les émeutes urbaines ou l'explosion du trafic de drogue, et donc il était temps, je crois, de le remettre dans le débat public.
01:07:16 - Oui, tout à fait, c'est un livre passionnant sur les rapports avec la technique, la technologie, les gens, et il y a, c'est vrai, des intuitions,
01:07:22 enfin, quel que soit ce qu'on peut penser de l'homme Kaczynski, il a des intuitions étonnantes dans ce livre à la société industrielle et son avenir,
01:07:29 mais je voulais savoir, donc, il a été attrapé au bout de 20 ans, c'est ça ?
01:07:33 - Exactement, d'ailleurs, c'est assez ironique, puisque ne voulant pas jouer le jeu du système, il n'utilisait pas de téléphone, il n'utilisait pas d'ordinateur,
01:07:41 il s'est enfermé dans sa cabane au fond des bois.
01:07:44 En fait, les autorités fédérales américaines avaient d'une certaine manière du mal à casser son logiciel, casser son mode de fonctionnement,
01:07:53 et en 1995... - Il envoyait quoi ? Des bombes ?
01:07:56 - Oui, alors c'était des bombes assez rudimentaires, d'ailleurs, et assez peu performantes,
01:08:01 et en 1995, en fait, il exerce un chantage contre le New York Times et le Washington Post, il leur dit
01:08:07 "Si vous publiez mon manifeste, ce manifeste, j'arrête de tuer", ce que le Washington Post et le New York Times vont faire,
01:08:15 et son frère... - Ils ont publié dans leur intégralité ?
01:08:18 - Exactement, ça a été tiré à quelques centaines de milliers d'exemplaires en supplément des éditions du Washington Post et du New York Times,
01:08:25 et en fait, son frère va reconnaître à la fois l'écriture, le style, mais aussi les obsessions de Théodore Kaczynski, et le dénoncer à la police.
01:08:35 - D'accord, et donc ils l'ont trouvé, et prison à perpétuité, j'imagine ?
01:08:39 - Prison à perpétuité, il est décédé le 10 juin dernier, à l'âge de 83 ans, ce qui est assez rare, puisqu'il a vécu très longtemps en captivité,
01:08:46 et en continuant son travail avec des mises à jour de sa réflexion, et de nombreuses lettres qui, à ne pas noter, seront versées à son oeuvre dans les années à venir.
01:08:59 - Oui, c'est ça, il a continué à écrire, etc. - Bien sûr.
01:09:03 Alors, Rémi Tell, qu'est la thèse essentielle de Kaczynski ?
01:09:10 Parce que ça fait presque 30 ans, et ce qui est absolument intéressant, c'est la naissance de l'ordinateur,
01:09:20 enfin bon, l'ordinateur vient de naître, internet pratiquement pas, et puis il vivait encore une fois sans téléphone, sans rien, sans air friss et sans eau,
01:09:29 et c'est quoi, en fait il était anti-technologie, il voulait pas revenir à la lampe à huile, ou quelque part, oui.
01:09:37 Alors, Kaczynski nous dit 4 choses, André Berkhoff.
01:09:41 Premièrement, depuis la révolution industrielle, donc en gros depuis le temps de la révolution française, le 18ème siècle,
01:09:47 le système technologique accouche tout entier de la réalité humaine, c'est-à-dire que la politique n'a plus vraiment d'importance,
01:09:54 et la technique précède la politique. Prenons un exemple, regardez par exemple comme les engrais ont été infiniment plus efficaces,
01:10:02 c'est dans le bon sens du terme, pour la réduction de la famine que toutes les politiques de développement.
01:10:10 Par ailleurs, nous dit Kaczynski, la technique entretient un rapport univoque avec la réalité humaine,
01:10:15 c'est-à-dire toujours vers plus de technologisation.
01:10:18 Au départ, la technique a concentré les transports, les machines industrielles, etc.
01:10:22 Aujourd'hui, vous ne pouvez plus vous en passer à Paris, par exemple, pour faire des rencontres.
01:10:25 Vous utilisez des applications de rencontres, il y a même de la foodtech, de la fintech, etc.
01:10:32 Ça, c'est le premier message. En gros, c'est tout technique. Certains diraient c'est tout politique.
01:10:37 - Vous direz la technique a remplacé la politique, a remplacé la gestion. - Exactement.
01:10:41 La deuxième chose, nous dit-il, c'est que le système technologique est fondamentalement incompatible avec les libertés humaines.
01:10:46 Vous savez, Bernanos expliquait que la société des machines est elle-même une gigantesque machine,
01:10:51 Kaczynski pourrait compléter. Dans cette société des machines, l'homme fait figure de rouage,
01:10:57 et comme dans n'importe quelle machine, pour que la machine fonctionne, il faut que le rouage soit parfaitement ajusté.
01:11:02 Et ce que nous dit Kaczynski, c'est que pour ajuster ce rouage qu'est l'homme,
01:11:06 la société industrielle va recourir à la manipulation par trois leviers.
01:11:10 La manipulation psychologique, la propagande de masse inventée avec le premier conflit mondial, l'éducation aussi.
01:11:17 La manipulation biologique, l'utilisation d'antidépresseurs par exemple, pour calmer les pathologies de la modernité.
01:11:26 Et enfin, la manipulation génétique, et là je crois que les trois dernières années nous illustrent singulièrement le caractère prophétique de la pensée de Kaczynski.
01:11:35 - Il parlait presque du transhumanisme, enfin il ne le fait pas de moins. - Exactement, tout à fait.
01:11:38 Troisième message, cette société industrielle humilie l'homme, elle crée un certain nombre de pathologies,
01:11:44 de dépression, de perversions sexuelles, de quête effrénée de plaisir, etc.
01:11:50 Et donc, dans l'intérêt de l'être humain lui-même, il devra être adapté aux contraintes du système industriel.
01:11:58 Quatrième message, j'en termine par là, le progressisme est une des pathologies de la société industrielle,
01:12:05 qui part du sentiment d'humiliation que crée cette société industrielle chez l'homme.
01:12:11 Sentiment d'humiliation qui est surmonté par le conformisme et par l'identification à des groupes ayant une image de faiblesse,
01:12:19 les minorités ethniques et les minorités sexuelles, pour en fait être le progressisme servant d'une certaine façon d'idiot utile,
01:12:27 et de dernier rempart au système industriel.
01:12:30 Alors on en parle tout de suite de ce progressisme, après cette petite pause, à tout de suite.
01:12:36 Et avec vous, au 0826 300 300, on prend vos appels et vos interrogations pour imiter là tout de suite.
01:12:42 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:12:59 Et oui, et un livre qui est dans tous ses états aussi, un livre qui a été, qui est paru en 1995,
01:13:07 Théodore Kaczynski, la société industrielle et son avenir, traduit et présenté, qui vient de sortir aux éditions du Verbe-O,
01:13:15 traduit et présenté par Rémi Tell.
01:13:18 Alors Rémi Tell nous avait raconté qui était effectivement Théodore Kaczynski et ses parties prises, au vrai sens du terme.
01:13:27 Mais alors, lui, pour lui, c'était quoi le progressisme ?
01:13:29 Parce que là, je l'ai lu et il est assez étonnant dans ses, je ne dirais pas voyances, mais enfin dans ses prédictions,
01:13:37 il y a une lucidité assez forte sur la fin du XXe siècle et le XXIe siècle où on vit.
01:13:46 Mais c'était quoi le progressisme pour lui alors ?
01:13:49 Réponse en deux mots André Bercov, pathologie mentale.
01:13:53 Il envisage le progressisme comme un désordre psychologique créé par la société industrielle et non comme une idéologie à part entière.
01:14:04 Alors, il y a une part d'obsession chez lui contre le progressisme, qui peut-être en 1995 pouvait sembler excessive,
01:14:15 mais si vous voulez, 25 ans après, 30 ans après, à l'heure où on charcute des enfants pour soi-disant dysphorie de genre,
01:14:24 dysphorie de genre, oui, changer de sexe à 7 ans, etc.
01:14:28 Exactement, et toute autre folie bien connue de nos auditeurs.
01:14:33 Après tout, le progressisme comme pathologie mentale, pourquoi pas ?
01:14:36 Ce que lui dit, c'est qu'il y a donc un sentiment d'infériorité initiale,
01:14:41 qui est transféré, qui est projeté sur des groupes ayant une image de faiblesse,
01:14:45 les minorités sexuelles, les minorités ethniques,
01:14:48 et le progressiste, pour faire semblant de s'opposer au système, mais en le servant en réalité,
01:14:54 va essayer de ramener ces minorités dans la logique du système industriel.
01:14:59 Par exemple, il va vouloir transformer l'homme des minorités, l'homme noir, nous dit Kaczynski, en chef d'entreprise.
01:15:06 En fait, le contraindre à se conformer aux attentes du système industriel,
01:15:11 et donc tout en prétendant s'opposer à lui, il en est, l'idiot utile, le dernier rempart.
01:15:16 Oui, mais alors c'est très paradoxal, parce qu'on peut dire "mais qu'est-ce que c'est que ces deux jeux réactionnaires ?"
01:15:20 Pourquoi un noir n'aurait-il pas le droit de devenir chef d'entreprise ?
01:15:23 Et pourquoi surtout n'aurait-il pas les capacités ? Après tout, c'est assez ambigu.
01:15:30 Bien sûr, et lui ne remet pas en cause le droit des minorités ethniques à l'égalité,
01:15:34 et ce n'est pas du tout son propos, bien au contraire.
01:15:37 Mais c'est plutôt de dire "attention, ces gens qui prétendent servir vos intérêts,
01:15:42 servent les intérêts du système industriel, et utilisent votre situation
01:15:48 pour une logique qui vous dévorera comme elle dévore l'homme blanc devenu chef d'entreprise d'ailleurs".
01:15:55 Donc ce n'est pas du tout un propos hostile aux minorités sexuelles ou aux minorités ethniques,
01:15:59 mais pour comprendre tout simplement la manipulation dont sont l'objet ces minorités
01:16:04 au bénéfice du système industriel.
01:16:07 Et alors effectivement, à l'époque, est-ce que quand le livre de Kaczynski est paru
01:16:13 au Washington Post et New York Times, tiré à des centaines de milliers, 20 millions d'exemplaires,
01:16:18 ça a fait quel bruit, Rémi Tell, à l'époque aux Etats-Unis en tout cas ?
01:16:22 Ça a fait du retentissement ou, comme il était un criminel quelque part en tout cas,
01:16:27 il a envoyé des bombes et tué des gens, c'est passé aux crèmes et personne n'en a parlé ?
01:16:34 Un peu des deux, mon général.
01:16:36 Ça a fait du retentissement, mais pour les mauvaises raisons.
01:16:39 Ça a fait du retentissement parce que c'était le criminel qu'on cherchait depuis 20 ans,
01:16:43 et enfin il y avait cette revendication sous la forme du manifeste.
01:16:47 Est-ce que le texte en tant que tel a eu un écho véritable dans les consciences,
01:16:51 dans la réflexion politique à ce moment-là, au-delà de quelques milieux déjà très érudits,
01:16:56 déjà très militants ? Je n'en suis pas certain, et c'est pour ça qu'à mon sens,
01:17:00 à l'heure de l'euro-numérique, à l'heure du transhumanisme, à l'heure du choc des civilisations,
01:17:05 parce que ce n'est pas sans lien non plus avec la thèse de Kaczynski,
01:17:09 je pense qu'il est important aujourd'hui de remettre ce point de vue,
01:17:14 ce parti pris vraiment à nouveau complètement prophétique dans le débat public,
01:17:18 parce qu'il se trouve que la plupart, si ce n'est tous, des phénomènes contemporains
01:17:23 se rattachent à sa thèse.
01:17:26 Oui, c'est en ça qu'il est très intéressant, c'est vrai qu'à l'aune aujourd'hui,
01:17:30 avec le wokisme, la cancerculture, le féminisme, le transgenre, etc.,
01:17:36 il y a quand même quelque chose qui nous intéresse, moi c'est très...
01:17:39 Est-ce que je peux vous prendre un exemple André Barcoff, celui dont on parlait avec Eric Zemmour, hors antenne ?
01:17:44 Regardez la question qui nous occupe en ce moment de la guerre civile,
01:17:48 des attentats islamistes, etc.
01:17:50 Au départ, on peut se dire qu'il n'y a pas de lien avec la logique industrielle,
01:17:56 et donc cette vision que Dauquin pourrait qualifier marxiste,
01:17:59 même si vous comprenez bien que lui s'oppose au progressiste,
01:18:01 il s'oppose au gauchiste, n'est pas pertinente aujourd'hui.
01:18:04 Kaczynski répond autre chose.
01:18:06 Il nous dit que la société industrielle doit s'attacher à la loyauté exclusive des individus.
01:18:12 Pour cela, elle brise les communautés spontanées, les communautés naturelles,
01:18:17 l'état-nation par exemple, créant les conditions d'un grand mélange, d'un grand tout,
01:18:23 avec ce que cela suppose de frictions, de frottements,
01:18:25 et donc, à la fin, de potentiel de guerre civile.
01:18:29 Ce que nous dit Kaczynski aussi, c'est qu'elle ne revient pas sur sa logique
01:18:33 confrontée au danger de la guerre civile, puisque quand la guerre civile éclate,
01:18:38 les usines cessent de tourner, elle va déplacer la frontière qu'elle n'a pas voulu maintenir au niveau national,
01:18:44 elle va la déplacer à l'intérieur de la nation, et c'est ce qu'on note aujourd'hui par exemple,
01:18:49 avec des portiques de sécurité à l'entrée des lycées.
01:18:53 Donc, j'ai écouté attentivement Éric Zemmour, avant, je suis d'accord avec la plupart des constats qu'il formule,
01:18:58 ce que je dis, ce que je lui réponds, c'est que là, c'est traiter des conséquences et non des causes.
01:19:03 Kaczynski nous propose de revenir aux causes, et pas simplement s'intéresser aux conséquences.
01:19:08 Et effectivement, et puis les portiques dans les cités perdues de la République,
01:19:14 ou alors la loi avec les dealers qui font eux-mêmes leurs douanes, et leurs frontières, etc.
01:19:19 Oui, et avec, alors juste sur ce point, si vous me le permettez André,
01:19:23 il y avait un intérêt de la société industrielle.
01:19:25 Regardez tous les débats qu'on a sur le trafic de drogue, l'explosion du trafic de drogue aujourd'hui.
01:19:30 Depuis le Covid, le trafic de cocaïne a été multiplié par deux dans notre pays.
01:19:36 On peut voir les choses de différentes façons.
01:19:38 On peut se dire "c'est terrible ma pauvre dame, il y a de la drogue dans la blanche campagne" d'une certaine façon,
01:19:45 à l'heure où blanchit la campagne, comme disait Victor Hugo,
01:19:48 et s'arrêter là et considérer qu'il s'agit d'un enjeu de répression et d'un enjeu judiciaire sécuritaire.
01:19:54 Ou on peut se dire qu'au fond c'est l'intérêt de la société industrielle, si on en revient à la thèse de Kaczynski,
01:20:00 une fois qu'elle a brisé l'individu dans sa singularité, dans sa liberté,
01:20:06 que de le maintenir dans le coup d'un côté avec des neurostimulants,
01:20:10 et de l'autre côté, pour éviter toute rébellion face aux conditions inacceptables de vie auxquelles elle le soumet,
01:20:16 de lui proposer de tranquillisants, parce que c'est toute question de trafic de cannabis, etc.
01:20:20 - De toute forme.
01:20:21 - Je n'excuse pas évidemment la consommation et encore moins le trafic de stupéfiants.
01:20:26 Je dis qu'il est parfaitement dans la logique de la société industrielle,
01:20:31 et que l'explosion de la consommation et du trafic de stupéfiants ne peut se comprendre qu'avec les avancées,
01:20:39 là aux extrémités, de la logique de la société industrielle.
01:20:43 - Mais ce qui est très intéressant aussi, c'est que les trafiquants de drogue, en fait,
01:20:47 et l'État, quel que soit l'État, a intérêt à maintenir ça,
01:20:53 parce que l'économie parallèle leur permet justement que ça n'explose pas.
01:20:57 - Bien sûr, et puis quand on fume du cannabis, on n'est pas tenté par la révolution.
01:21:03 - Certes.
01:21:04 - Vous voyez, ça permet de faire descendre un petit peu le niveau de pression.
01:21:07 Donc pour ceux qui ne bossent plus, parce qu'on les a habitués pendant le Covid à être émunérés sans rien faire,
01:21:13 c'est les neurostimulants, et puis pour ceux qui sont tentés par la révolution, on fait descendre un petit peu la pression.
01:21:18 - Alors, Rémi Tell, Kaczynski, pas pour reprendre la...
01:21:21 était de gauche ou de droite, pas pour reprendre la terminologie zémorienne,
01:21:25 mais était de gauche ou de droite ?
01:21:27 - Aujourd'hui, il serait fondamentalement considéré comme étant non seulement de droite,
01:21:30 mais d'extrême droite, puisqu'à nouveau, il a un propos très dur contre le progressisme,
01:21:35 et c'est une erreur, d'une certaine façon, qu'ont commise beaucoup de personnes
01:21:41 qui souhaitaient un peu se revendiquer de Kaczynski,
01:21:44 que de le considérer comme un écolo-gauchiste, c'était même tout le contraire.
01:21:47 Le gauchisme, le progressisme et le rempart, le débrouillement.
01:21:50 - C'est pas l'écolo radical qui va dans la brousse ou dans la forêt.
01:21:54 - C'est tout le contraire, c'est l'écologie intégrale.
01:21:58 Et d'ailleurs, Kaczynski nous dirait que ce système industriel, aujourd'hui,
01:22:01 nous fait plonger à la fois dans un nouveau cervage et dans une nouvelle barbarie.
01:22:06 Regardez comme la concentration des pouvoirs, aujourd'hui,
01:22:10 nous donne au cerf du 14ème siècle, guerre à envier de la condition humaine du 21ème.
01:22:16 Et comme certaines transgressions éthiques, la GPA,
01:22:21 encore une fois ces opérations sur des enfants de 5 ans pour dysphorie de genre,
01:22:26 nous renvoient aux pires atrocités que l'on dénonce, d'ailleurs, à juste titre,
01:22:31 dans d'autres parties du monde.
01:22:34 - Oui, c'est-à-dire qu'on ne balaye pas assez devant sa porte, aujourd'hui,
01:22:38 surtout quand la porte est devenue blindée.
01:22:40 - Mais nous sommes aussi des barbares.
01:22:41 Notre société, elle-même, est devenue une société barbare,
01:22:44 c'est homéopathisé, c'est mis sous le boisseau, c'est caché sous le tapis,
01:22:49 sous la beauté des apparences et de la société du spectacle,
01:22:54 mais notre société est une société, André Bercoff, profondément barbare.
01:22:58 - Il y a une chose de bien, c'est qu'on peut au moins en parler, encore, nous et moi.
01:23:02 - Aujourd'hui, mais la liberté d'expression, et ça Kassinsky l'évoque aussi,
01:23:06 est amenée à se restreindre, parce que pour survivre,
01:23:09 le système industriel devra prendre totalement le contrôle sur l'homme,
01:23:13 et plutôt que de le faire par la force, il nous le dit,
01:23:16 il devra le faire par la manipulation, et la manipulation notamment,
01:23:19 des esprits et par la propagande, et ici, on lutte contre la propagande,
01:23:23 donc vous voyez, on essaie déjà de désamorcer la logique de la société industrielle.
01:23:27 - Le totalitarisme s'offre. - Complètement.
01:23:29 - C'est ça. Merci Rémi Tell. - Merci André Bercoff.
01:23:31 - On rappelle le livre, c'était bien. - Oui, on rappelle ce livre.
01:23:33 Je rappelle que vous êtes le traducteur de "La société industrielle et son avenir"
01:23:37 aux éditions du Verbe Eau, et je rappelle aussi que vous êtes cofondateur du collectif du Peuple Libre.
01:23:42 On va se retrouver demain, André Bercoff de midi à 14h comme toujours,
01:23:45 et nous aurons Charles Gave en face à face pour nous parler pendant une heure,
01:23:48 vous aurez une heure pour lui poser toutes les questions que vous voulez,
01:23:51 au 0 826 300 300, et on vous rappelle que le grand sapin de Noël sur Sud Radio,
01:23:55 ça continue sur sudradio.fr et sur nos réseaux sociaux.
01:23:58 A demain sur Sud Radio, tout de suite, c'est Brigitte Lehi.
01:24:02 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h. André Bercoff.

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