Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Les auditeurs sont invités à réagir, par téléphone ou via les réseaux sociaux aux grandes thématiques développées dans l'émission du jour. Aujourd’hui, il s'intéresse à la publication du classement Pisa et aux annonces du ministre de l’Éducation, Gabriel Attal.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00 - Et de 11h à 13h sur Europe 1, vous réagissez avec Pascal Praud, appelé dès maintenant
00:10 le 01.80.20.39.21.
00:11 - Faut-il s'inquiéter de la chute du niveau de nos élèves ? Bonjour Géraldine, c'est
00:17 une information qui vient de tomber quasiment à l'instant.
00:20 Etude PISA, la France enregistre une baisse historique du niveau en maths, baisse inédite
00:26 des performances des élèves au niveau mondial après le Covid.
00:31 Ce qu'on mesure d'ailleurs autour de nous avec des jeunes gens, on n'a pas besoin
00:37 effectivement forcément d'avoir une étude pour lorsque nous parlons avec des jeunes
00:42 gens qui ont 16 ans, 17 ans, 18 ans, donc qui sont en fin de cycle secondaire, on est
00:47 effrayé de ce qu'ils savent, de ce qu'ils ne savent pas, comment ils écrivent, parce
00:53 qu'on fait le parallèle avec ce que nous, nous étions.
00:56 Je salue également Fabrice Laffitte qui était jimmalégine un élève très brillant.
01:02 - Très brillant, excellent, le bac avec mention bien.
01:04 - Bien sûr, je salue également Olivier Guenec qui était un élève assez remarquable.
01:10 - Ah oui, pendant très peu de temps, mais oui.
01:13 - Et pendant très peu de temps, oui.
01:14 Et on va être avec Albertic qui est professeur et directeur.
01:19 Et vous voyez, Fabrice dit, peut-être en s'amusant, il était un élève très brillant.
01:23 Ce qui est intéressant, c'est, j'ai envie de dire, si on était un élève lambda.
01:26 Alors c'est quoi un élève lambda ? C'est un élève qui ne fait pas les grandes écoles,
01:31 qui ne fait pas normal sup, c'est pas un élève qui fait polytechnique, donc c'est
01:35 un élève lambda qui passe le bac, qui fait peut-être une licence de droit, qui fait
01:38 une école de journalisme, que sais-je.
01:40 Mais c'est intéressant de voir cet élève dit lambda, combien aujourd'hui il apparaît
01:45 comme un surdoué du savoir par rapport peut-être à la jeune génération.
01:49 Bonjour Albertic.
01:50 - Je suis cet exemple incarné.
01:53 Bonjour Pascal.
01:54 Moi j'ai redoublé la 6e et la 5e et j'ai fini dans un c'est professionnel.
02:00 Et croyez-moi, aujourd'hui, quand je vois le niveau du BTF en commerce, c'est l'équivalent
02:07 de mon BEP, CAP avant bac dans les années 90.
02:11 - Alors quels sont les domaines selon vous où on est le plus mauvais aujourd'hui ?
02:17 - Alors je pense que ça commence par le français.
02:21 Le français parce que notre programme a été terriblement appauvri il y a à peu près
02:26 15 ans de cela et particulièrement aussi dans le primaire.
02:29 Mes enfants qui sont passés dans le public n'étaient pas dans la capacité de conjuguer
02:37 à tous les temps et tous les modes un verbe en troisième.
02:42 Alors que moi j'étais directeur d'une petite école privée en banlieue et mes élèves
02:48 dès le CM1 et CM2 étaient capables de conjuguer ce que mes enfants dans le public ne pouvaient
02:54 pas conjuguer.
02:55 Pourquoi ? Parce que l'effectif est irraisonnable et c'est là où se trouve la maltraitance
03:00 monsieur le ministre de l'éducation nationale qui a le verbe aussi facile.
03:04 L'effectif est irraisonnable, le programme est complètement appauvri et il y a aussi
03:11 une absence du travail personnel qui a fait partie d'une véritable idéologie.
03:17 Pendant plus de dix ans il n'y a plus de travail personnel.
03:21 On a eu la crise du Covid là-dessus, personne ne savait travailler à la maison.
03:25 - Mais par exemple le ministre au moins, je ne sais pas ce qu'il va faire mais au moins
03:30 il n'est pas dans le déni.
03:31 - Il va faire une conférence, c'est déjà ça parce qu'on l'a été pendant des années.
03:35 - Je veux qu'on se mette en pratique parce que ce que l'on dit et que l'on a étouffé
03:40 pendant des années, nous avons un ministre enfin qui nous le dit.
03:43 Très bien, mais moi je vais des actes après.
03:46 - Je suis d'accord avec vous mais c'est quoi des actes ?
03:48 - Parce que vous savez Pascal, on a parlé ensemble il y a quelques mois du harcèlement,
03:51 ce n'est pas une session de quelques heures sur le harcèlement qui va sauver le harcèlement
03:57 à l'école.
03:58 Même si nous avons un ministre qui est conscient que ce n'est pas possible, et donc là maintenant
04:02 il est conscient que ce n'est pas possible d'avoir des élèves maltraités parce qu'ils
04:06 ne sont pas enseignés comme il se doit, que pour autant nous allons nous organiser.
04:11 Il y a une véritable réforme fondamentale à faire sur le plan académique et sur le
04:17 plan éducatif pour que l'école soit la première réponse à toute la crise sociale que nous
04:25 connaissons et qui est une crise d'insécurité, qui est une crise d'appauvrissement etc.
04:30 Et donc il nous faut absolument des éducateurs performants, des professeurs qui soient formés.
04:36 Vous parlez des mathématiques tout à l'heure, mais qu'est-ce qui s'est passé il y a
04:41 7 ans de ça ? Oui c'est ça, à peu près 7 ans.
04:44 Nous n'avons en Ile-de-France aucun candidat en mathématiques, du coup on a baissé le
04:49 niveau au CAPES.
04:50 Nous avons même eu des professeurs qui n'étaient pas notés raisonnablement en mathématiques
04:57 au CAPES et on leur a répondu "c'est pas grave parce que ceux qui feront des spécialités
05:01 seront les bons profs de maths et puis les autres feront de la maths comme ça, des maths
05:05 comme ça".
05:06 On a le résultat que l'on a aujourd'hui.
05:08 Et quand on a, il y a 3 ans de ça, des AVS plein de générosité à qui on propose fin
05:14 août, en espace de même pas une semaine, de se transformer en éducateurs et même
05:20 en instituteurs ou en aides-instituteurs, alors que quelle insulte pour les instituteurs
05:26 pendant ce temps-là, parce que eux ils ont fait des formations, eux ils ont eu 3 ans,
05:30 5 ans de formation.
05:31 Et là ceux-là, sous prétexte qu'ils sont AVS à l'école pendant à peu près seulement
05:37 2 ou 3 ans, ils vont devenir miraculeusement instituteurs, même s'ils n'ont pas le titre,
05:42 mais ils deviennent réellement des remplaçants.
05:44 - Bon bah écoutez, merci effectivement Albert-Yrick pour ce diagnostic plutôt sombre.
05:49 Il est 11h10, on va marquer une première pause, mais c'est vrai que le niveau actuel peut
05:55 faire réfléchir, le niveau en maths notamment, parce que vous allez pouvoir intervenir là-dessus,
06:02 bien sûr, et le niveau de culture générale bien évidemment, puisqu'on a le sentiment
06:07 qu'en matière historique c'est un gloubi-boulga, on ne sait pas si les uns et les autres savent
06:12 placer dans chaque siècle Louis XIII, Louis XIV, Henri IV, Napoléon ou Jeanne d'Arc.
06:19 Je ne suis pas sûr que Jeanne d'Arc par exemple, notre amie Jeanne d'Arc, amie… oh là là
06:25 il se plante quand il me voit.
06:26 - Il triste.
06:27 - Monsieur Boubouc, comment allez-vous ?
06:28 - Oui ça va et vous ? Non je suis en train de travailler là.
06:31 - Jeanne d'Arc.
06:32 - Non non écoutez, on ne va pas se lancer là-dedans, on se rense.
06:35 - Pourquoi vous avez quelques failles sur le plan historique ?
06:37 - Non mais c'est parce que j'apprends, mais j'oublie tout.
06:39 J'étais excellentissime, mais j'ai tout oublié, je ne sais pas pourquoi.
06:42 - Il ne veut pas bûcher sur Jeanne d'Arc ?
06:45 - Oh !
06:46 - On avait une discussion là, c'est insupportable.
06:50 - Il est rabougri.
06:51 - Je ne veux pas bûcher sur Jeanne d'Arc, mais vraiment c'est…
06:56 - C'est une honte, surtout que c'était en 1412, je le sais très bien.
06:59 - C'est quel siècle 1412 ?
07:03 - C'est très simple, le 15ème.
07:05 - Ah bravo.
07:06 Bonne réponse d'Olivier Guenet.
07:11 - Ouiiii !
07:12 - C'est ma peau !
07:13 - Europain.
07:14 - Pascal Proé, vous.
07:15 - De 11h à 13h sur Europain et ce matin nous parlons du niveau de nos élèves qui
07:19 est inquiétant, Pascal.
07:20 - On va faire un petit test mathématique avec Digifab pour voir s'il est bon en mathématiques.
07:27 - Ah bah non, sinon j'aurais fait un autre métier.
07:29 - On va faire simple.
07:31 1040 et 1040.
07:34 - Oui.
07:35 - 2080 ?
07:36 - 2080.
07:37 - Et 10 ?
07:38 - 2090 ?
07:39 - Et 10 ?
07:40 - 2090.
07:41 - Et 10 ?
07:42 - Eh bien 3000.
07:43 - Mais c'est quand t'es embêté, hein ?
07:48 - Oui !
07:49 - 2100 !
07:50 - 2100, ma vie !
07:51 - Ah ça me rassure !
07:52 - Amiiiis !
07:53 - Bien fait !
07:54 - C'est pas possible !
07:55 - Bien fait !
07:56 - C'est niveau CM2, ça.
07:57 - Non mais écoutez, vraiment, c'est pas possible.
07:59 - C'est inadmissible, ce niveau.
08:00 - Bon, j'ai pas eu le juste prix, alors.
08:01 - Non mais là c'est pas grave.
08:02 - Franchement, le niveau PISA est un drame.
08:07 - Voyez un peu le niveau qu'on a dans l'équipe, c'est une honte.
08:09 - Oui, même pas savoir que 2090 et 10 fait 3000, non mais ça c'est pas possible.
08:13 - Non oui.
08:14 - Franchement, c'est...
08:15 Est-ce que Louis est là ?
08:16 - Il est là !
08:17 - Bonjour Louis !
08:18 - Calme.
08:19 - Louis, vous avez...
08:20 Quel âge vous avez, Louis ?
08:21 - J'ai 30 ans.
08:22 - 30 ans !
08:23 Donc vous êtes finalement une personne assez jeune du nouveau système scolaire français.
08:32 - Tout à fait.
08:33 Le lycée c'était il n'y a pas si longtemps que ça.
08:36 - Il n'y a pas si longtemps.
08:37 - Est-ce que vous considérez, vous, que vous avez été bien formé, que vous savez écrire
08:41 sans faute d'orthographe ?
08:42 On ne vous demande pas évidemment d'être agrégé de français, mais est-ce que vous
08:47 vous débrouillez avec la langue française ?
08:48 Est-ce que vous trouvez que vous avez une bonne culture générale sur le plan historique,
08:52 économique, politique ?
08:53 Est-ce que vous savez à peu près placer les grandes personnalités françaises dans
08:58 chaque siècle ?
08:59 - Alors oui, mais je suis une exception, Pascal, et j'en ai tout à fait conscience, pour trois
09:04 raisons.
09:05 La première c'est que ma mère était institutrice.
09:06 - Ah oui ?
09:07 - Non mais ça je le reconnais, ça joue énormément.
09:10 La deuxième chose c'est que mes parents, donc mon père et ma mère, nous emmenaient
09:15 visiter le Mont-Saint-Michel, la Basilique Saint-Denis, etc.
09:21 Vous voyez, des lieux emblématiques de la France et ils m'expliquaient pourquoi si,
09:25 pourquoi ça.
09:26 Donc c'était un plaisir, évidemment.
09:30 Et puis le troisième sujet, c'est que j'ai eu la chance quand même d'avoir des professeurs
09:33 qui étaient quasiment tous agrégés, en tout cas au collège et particulièrement au lycée.
09:37 - Vous étiez où ?
09:38 - Alors je suis dans le public, à Agnières-sur-Seine, au lycée Renoir, pour tout vous dire.
09:43 - À Agnières ?
09:44 - À Agnières, oui.
09:45 - Donc dans la banlieue parisienne.
09:47 - Ouais, c'est ça.
09:48 Et en fait c'était un lycée qui était situé en zone urbaine sensible, donc il y avait
09:51 pas mal de subventions et on avait la chance d'avoir des filières d'exception, notamment
09:56 musique, théâtre, chinois, arabe, russe, des troisièmes langues, ce qui nous permettait
10:01 d'avoir des super classes et des professeurs exceptionnels.
10:04 Mais ça restait une exception, vous voyez.
10:07 - Une exception c'est déjà ça, Géraldine dit.
10:10 Bah non, vous avez déjà quatre enfants à 30 ans ?
10:12 - Ouais.
10:13 - Vous n'avez pas chômé, quel âge ils ont vos enfants ?
10:16 - L'aîné a six ans et la dernière a quatre mois.
10:19 - Donc en six ans, vous avez fait, moins de six ans même, vous avez fait quatre enfants.
10:26 - C'est ça.
10:27 Quand on aime, on compte pas, Pascal.
10:29 - Votre femme, effectivement, est courageuse parce que c'est quand même plus difficile,
10:34 disons-le, pour elle que pour vous.
10:35 - Oui, c'est vrai, c'est vrai.
10:37 Après, c'est quand même avant tout une aventure de famille et qu'ils vivent en couple, mais
10:41 bien sûr, c'est pas moi qui les porte, donc on est tout à fait d'accord.
10:44 - Ils s'appellent comment vos enfants ?
10:45 - Bah écoutez, ils ont des prénoms très classiques, bon je vais vous donner, Arthur,
10:50 Aliénor, Guilhem et Héloïse.
10:51 - Bah écoutez, c'est des jolis prénoms, évidemment, et puis c'est une belle famille
10:56 et quand on rapproche Noël comme ça, j'imagine que c'est un moment particulier pour eux.
10:59 À six ans, vous surveillez, par exemple, ce qu'ils font ? Déjà, six ans, il est en CP ?
11:03 - Ouais, énormément, oui, il est en CP, il a fait sa rentrée là cette année et on
11:06 surveille énormément.
11:08 Énormément, pourquoi ? Parce qu'on sait que l'enjeu pour nos enfants, non seulement,
11:13 c'est pas seulement d'être des adultes accomplis et autonomes, parce que c'est ça, nous, notre
11:18 rôle d'éducateur, notre rôle de parent, c'est de faire en sorte que nos enfants soient
11:22 armés pour l'avenir, pour le futur.
11:24 - Vous avez dit le mot essentiel.
11:25 - Autonome.
11:26 Que les enfants soient autonomes.
11:27 - Mais il y a autre chose, c'est que maintenant, il ne suffit pas qu'ils soient autonomes.
11:32 Maintenant, ce qu'il faut, c'est qu'ils soient supérieurs ou en tout cas, comment dire,
11:38 qu'ils puissent rentrer en, ah, je n'arrive pas à trouver le mot, en grosso modo, qu'ils
11:42 puissent faire l'affaire malgré l'intelligence artificielle.
11:45 Donc en fait, pour moi, c'est mon point de vue, il ne suffit plus d'être correct, il
11:51 faut vraiment être bon, parce que j'ai peur que l'intelligence artificielle déclare
11:56 mes enfants.
11:57 - Non, mais ça, je ne pense pas.
11:58 Pour tout vous dire, je ne pense pas.
11:59 Mais en revanche, de toute façon, il y a deux ou trois choses d'abord à faire passer
12:05 comme idée, sans doute, lorsqu'on est des enfants, c'est qu'ils trouvent leur voix,
12:08 donc qu'ils fassent quelque chose qui leur plaise.
12:10 Ça, c'est vraiment important.
12:11 Et puis après, effectivement, vous avez parlé d'autonomie, c'est vraiment important que
12:15 les enfants soient autonomes.
12:17 Géraldine, je ne sais pas si vous pouvez me valider.
12:19 - Je suis quand même pas mal derrière ma fille, elle en sixième.
12:23 Je pense que c'est très important d'être derrière pour lui donner une méthode de
12:26 travail.
12:27 Après, je rejoins Louis sur le fait qu'il y a les cours, il y a l'école, mais il y
12:30 a la coté.
12:31 En fait, c'est ce que je disais à mes élèves l'année dernière.
12:33 Vous apprenez l'anglais, mais maintenant, il va falloir regarder des vidéos, lire
12:37 en anglais, chose qu'ils ne faisaient pas.
12:39 - On va marquer une pause et remercier Louis.
12:42 Vous êtes allé au Mont-Saint-Michel, peut-être, monsieur Olivier Guedec ?
12:44 - Non, c'est un rêve, pas encore.
12:46 - C'est beau le Mont-Saint-Michel.
12:47 Vous, c'est les galettes Saint-Michel.
12:48 Vous êtes allé aux galettes Saint-Michel.
12:49 - Vous vous êtes gonflé, parce que vous, vous êtes un gros mangeur de biscuits.
12:54 - Moi, je suis allé au Mont-Saint-Michel.
12:56 Je crois que je suis allé une fois ou deux fois, peut-être.
13:03 C'est vrai que c'est étonnant.
13:04 - C'est magnifique, à ce qui paraît.
13:06 - Ce qui paraît, comme vous.
13:09 Et ce qui est étonnant, c'est que quand on va au Mont-Saint-Michel, on peut visiter
13:14 les prisons de Louis XI.
13:16 Vous savez que Louis XI encageait ses prisonniers.
13:19 Il les mettait dans des petites cages qu'on voit dans le Mont-Saint-Michel.
13:23 - Comme les pandas ?
13:24 - Comme les pandas, mais elles étaient toutes petites.
13:27 Elles étaient suspendues, ces cages.
13:29 C'est absolument horrible.
13:30 Et dès qu'ils bougeaient, évidemment, ça les mettait en très grande difficulté.
13:34 Et ils pouvaient rester, je crois, des années dans une cage, mais qui était minuscule.
13:38 Ce qui fait que quand tu sortais, tu ne pouvais même plus vivre tellement tu étais cassé
13:43 de tous les côtés.
13:44 C'était une cage ridiculement petite.
13:48 - On peut voir les cages encore, elles y sont ?
13:49 - Oui, on peut voir.
13:50 En revanche, les prisonniers n'y sont plus.
13:51 - Ah oui, sans doute.
13:52 Ils sont partis.
13:53 - Ils sont partis, comme vous dites.
13:56 Mais ces cages, je vous jure, ça fait froid dans le dos.
13:59 Louis XI.
14:00 Vous connaissez Louis XI ?
14:01 - Bien sûr, je le connais très bien.
14:02 - Oui, oui.
14:03 - Charles le Téméraire.
14:04 - Ah, oui, oui.
14:05 On se connaît très bien, on peut les deux également.
14:08 Il y a des sables mouvants aussi au Mont-Saint-Michel, non ?
14:11 - Oui, il y a des sables mouvants.
14:13 - Il faut faire attention, oui.
14:14 - Oui, j'ai un peu peur d'y aller, mais bon, je vais y aller quand même.
14:16 - C'est-à-dire qu'on dit que l'eau monte à la vitesse d'un cheval au galop.
14:22 - Ah oui.
14:23 - C'est une vérité.
14:25 Mais effectivement, on peut s'enfoncer dans...
14:28 C'est le principe du sable mouvant.
14:29 - Oui, bien sûr.
14:30 - Attention, on va tomber à la pêche au crutch.
14:31 - Il ne faut pas...
14:32 Oui, il ne faut pas trop...
14:33 Il ne faut pas remuer dans ces cas-là.
14:34 - Très bien.
14:35 Vous avez déjà été pris dans des sables mouvants, vous ?
14:37 - Non, non, ça ne me met pas...
14:39 - Je vous vois mal, Louis, dans des sables mouvants.
14:41 Il est 11h22, nous marquons une pause.
14:45 Vous êtes sur Europe 1, au titre le plus fort.
14:48 - Nous sommes sur Europe 1.
14:49 Il y a longtemps d'ailleurs qu'on n'a pas parlé de M. Liberti.
14:51 Mais paraît-il qu'il va venir nous voir, non ?
14:53 - Oui, oui, bientôt.
14:54 Je l'espère, c'est ce qui paraît.
14:55 Pour nous rendre visite.
14:56 - C'est un peu le Fon Carayan de la radio.
15:00 - Le Fon...
15:01 - Herbert Fon Carayan.
15:02 - Moi, je vais me renseigner.
15:03 Je ne sais pas qui c'est.
15:04 - Vous ne savez pas qui est Herbert Fon ? C'est un chef d'orchestre.
15:07 Est-ce que vous voyez cette allusion fine que je fais ?
15:10 Parce qu'il a des grandes mains pour dériger.
15:12 Sur Europe 1 !
15:14 - Arrêtez, c'est bon, c'est bon.
15:15 - C'est Europe 1 !
15:16 Il faut être sur Europe 1.
15:18 - Bien sûr.
15:19 - Europe 1, Pascal Praud.
15:21 Et vous réagissez de 11h à 13h au 0180 20 39 21.
15:25 - Ouaipa !
15:26 Un, deux, tres, un passito pa' enlante Maria.
15:30 - Pour apprendre à compter en espagnol ?
15:31 Un, deux, tres, un passito pa' atrás.
15:33 Un, deux, tres, un passito pa' enlante Maria.
15:38 Un, deux, tres, un passito pa' enlante Maria.
15:41 - C'est devenu la soirée de neuf cette émission.
15:44 Ce n'est plus du tout une émission d'actualité.
15:48 Soyez sérieux quand même un petit peu.
15:50 - Il faut qu'il se calme.
15:51 - Oui.
15:52 Moi j'aimais bien en revanche si vous voulez la chanson de Chantal Goya pour apprendre l'alphabet.
15:57 Moi j'aime bien ça.
15:58 Vous voyez A, B, C, D.
15:59 E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W.
16:08 - Les trois dernières lettres sont X, Y et Z.
16:11 - Voilà, ça c'est bien.
16:12 On va la réécouter dans une seconde.
16:13 Mais on écoute Gabriel Attael qui est ministre de l'Éducation nationale.
16:17 Il y a deux semaines, que disait-il sur le redoublement ?
16:20 - On ne peut plus avoir dans la même classe en français, en mathématiques,
16:25 des élèves qui savent parfaitement lire et des élèves qui ne savent pas lire.
16:28 Puisqu'à la fin, plus personne ne progresse.
16:30 Et ça tire tout le monde vers le bas.
16:31 - Mais vous savez que moi je me pince.
16:34 Ce sont des évidences.
16:36 Évidemment que le redoublement, ça n'existe plus depuis une vingtaine d'années.
16:40 - Non, c'est très rare.
16:42 - Dans le temps, il y avait des gens qui redoublaient parce qu'effectivement ils ne pouvaient pas suivre.
16:46 Et puis ce n'est pas un drame de redoubler.
16:48 Puisque tout le monde n'avance pas dans sa scolarité au même niveau.
16:52 Il y a des gens qui sont plus doués que d'autres à un certain moment.
16:54 Et puis après, ils seront peut-être moins doués.
16:57 Tout ça n'est pas très grave en fait.
16:59 - Mais ça peut être dur pour l'élève de redoubler.
17:01 C'est l'accompagnement d'un élève.
17:03 - Mais la vie est dure Géraldine.
17:05 - Bien sûr, mais oui, il faut des adolescents.
17:07 - Ce qui est drôle, c'est que par exemple en sport,
17:10 on ne dit jamais qu'un garçon qui a 10, 11 ou 12 ans n'est pas doué comme Mbappé.
17:17 On ne dit pas, dites non, ça doit être dur pour vous de ne pas être Mbappé ou Dédis.
17:21 - Non, je suis d'accord.
17:22 - Eh bien moi je rêve que les règles qu'on applique au sport,
17:25 on les applique dans tous les domaines.
17:27 C'est-à-dire que la hiérarchie, oui, la compétition, oui, le classement, oui.
17:32 Je trouve que c'est très bien le classement.
17:34 Ça te donne une lucidité sur toi.
17:36 Et après, ça peut te motiver pour essayer de progresser.
17:39 Il y avait un classement moi dans l'école dans laquelle j'étais.
17:42 Tu savais ton niveau.
17:43 Et cet exercice de lucidité, alors évidemment, on peut dire,
17:46 si t'es tout le temps dernier, alors certains vont dire,
17:49 oui, peut-être que c'est traumatisant.
17:50 - Non, mais je ne suis pas contre le redoublement,
17:52 mais c'est comment accompagner l'élève dans le redoublement.
17:55 - Oui, comment l'accompagner.
17:56 - Mais vous avez parfaitement raison.
17:57 Je rappelle que vous avez été prof.
17:58 - Oui, j'ai fait redoubler une élève l'année dernière en troisième.
18:01 Je ne sais pas comment ça se passe pour elle maintenant,
18:04 mais je ne sais pas si c'était la bonne solution pour elle.
18:06 Je pense qu'il n'aurait plus fallu l'envoyer dans une filière plus pro.
18:10 Sauf que le père, pour lui, c'était une honte de l'emmener dans une filière pro.
18:14 Alors ce n'est pas honteux.
18:16 Et là, je pense que cet élève en question, je n'ai pas de nouvelles,
18:19 je ne sais pas si son redoublement fonctionne.
18:21 - Eh bien les parents ont tort également.
18:23 - Oui, il faut les convaincre les parents.
18:25 - Ils ont tort pour leurs enfants, bien sûr.
18:27 - Le meilleur élève de la classe est là.
18:29 - Oui, je vois que M. Jacques Vendroux est là.
18:31 - Ah, il est là, oui.
18:32 - Pourquoi il est là Jacques Vendroux ?
18:33 - Mais il ne sait pas pourquoi il est là non plus.
18:35 - Normalement c'est le vendredi.
18:36 - Non mais Pascal, je veux bien simplement vous saluer et vous embrasser.
18:42 - Mais on va parler foot tout à l'heure et de ce qui s'est passé notamment au FC Nantes.
18:46 - Je veux intervenir tout de suite.
18:48 - Parce que sur les supporters, est-ce qu'il faut...
18:50 - Bon ben alors on veut...
18:51 - T'as mérité.
18:52 - Et vous voulez rester en régie ou vous voulez venir ici ?
18:54 - Non, je vais venir dans le studio quelques minutes.
18:56 - Le studio vous appelez ça ?
18:57 - C'est le studio d'Europe 1 qui va d'ailleurs être baptisé studio.
19:00 Et un jour il y aura un studio ici à Europe 1, un studio Pascal Praud.
19:03 Dans une autre vie, pas maintenant, pas maintenant, on a le temps.
19:05 - Il y a déjà le carillon Liberty, il y aura le studio Jacques Vendroux.
19:10 - Non, non, non, moi je ne veux pas.
19:12 - Si, pourquoi ? Il y aura une plaque.
19:14 - Non, non, non, moi je débaptise la place de la Concorde.
19:17 - Pour l'appeler la place Jacques Vendroux ?
19:19 - Oui.
19:20 - Venez nous parler, il est 11h29, on va marquer une pause.
19:23 Et c'est un sujet qui nous intéresse.
19:25 Est-ce que les supporters doivent voyager à Mélies ou à Castera
19:31 à regretter ou à imaginer que les supporters ne voyagent plus
19:37 parce qu'il y a trop d'incidents sur tous les terrains de France ?
19:40 A tout de suite.
19:41 - Pour réagir de 11h à 13h, vous composez ce numéro.