Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il réagit avec les auditeurs aux propos du ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, quant à la baisse du niveau des élèves de 4e en mathématiques et en français.
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00:00 Europains, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:06 Et oui, de 11h à 13h, vous témoignez, réagissez au 01 80 20 39 21.
00:11 Nous parlons du ministre de l'Éducation nationale qui tire la sonnette d'alarme,
00:14 puisqu'au collège, apparemment, le niveau des élèves en français et en mathématiques est inquiétant.
00:18 Mais apparemment, vous avez juste à écouter les jeunes gens d'aujourd'hui
00:22 et vous voyez bien que le niveau baisse, bien sûr, et c'est la mer des batailles.
00:27 De l'instruction nationale, la grammaire, le vocabulaire, la culture dont nous avons un représentant ici.
00:33 Merci à vous !
00:34 De l'instruction nationale, monsieur Boubouk.
00:37 Un symbole !
00:38 Quel âge vous avez ?
00:39 24 ans.
00:40 Vous avez le bac ?
00:41 Oui, j'ai le bac, oui. Par miracle.
00:44 En plus, manifestement, je ne sais pas ce que vous avez fait quand il y avait les cours d'histoire,
00:48 mais vous faisiez du tricot.
00:50 Corinne est là. Bonjour Corinne, vous n'êtes que proviseure.
00:54 Alors oui, je suis principale adjointe d'un collège.
00:58 Oui, tout à fait. 24 ans de métier.
01:02 Et je peux attester que le niveau des élèves pour cette évaluation de quatrième est bien alarmant.
01:11 Quand je regarde les résultats de l'ensemble de mes élèves, on se trouve à un niveau plutôt fragile,
01:18 quelles que soient les compétences, aussi bien en français qu'en mathématiques.
01:22 Quand vous dites 24 ans, ça fait 24 ans que vous êtes dans l'éducation nationale, c'est ça ?
01:26 Alors, ça fait plus que ça, mais ça fait 24 ans que je suis chef d'établissement.
01:30 D'accord. Et vous vous apprêtez, je crois, à prendre votre retraite.
01:34 Oui, tout à fait ça. C'est ma dernière année.
01:38 Et je peux vous dire que, comme je l'ai dit à Olivier tout à l'heure,
01:43 je vais me sentir un petit peu délivrée, libérée.
01:47 Moi, ce qui m'intéresse, c'est évidemment, concrètement, de savoir comment ces jeunes gens...
01:52 D'abord, les tests, est-ce que vous pouvez nous dire les tests ?
01:55 Parce que moi, j'aimerais les passer, par exemple, ces tests, pour voir s'ils sont faciles, pas faciles, en français.
01:59 C'était quoi les tests qui ont été proposés ?
02:01 D'abord, c'était des tests qui étaient proposés à tous les élèves de quatrième, c'était les mêmes ?
02:06 Ah oui, oui, tout à fait, tout à fait.
02:09 Donc, ils ont été interrogés. Bon, là, j'ai les résultats.
02:13 On va les transmettre lors de la rencontre parent-propre jeudi prochain.
02:16 Et bon, c'est les compétences qu'ils font analyser, la compréhension de l'oral, la compréhension de l'écrit, l'étude de la langue.
02:24 Et puis aussi...
02:25 Mais est-ce que vous pouvez nous donner des exemples ?
02:27 Par exemple, il y avait une dictée qui était proposée.
02:29 Comment on sait, par exemple, qu'ils écrivent moins bien ?
02:32 Eh bien, tout simplement, tout simplement, parce que c'est très souvent avec des QCM.
02:39 Et donc, on leur demande d'analyser, on leur demande de répondre à un instant T.
02:46 C'est une évaluation qui dure 50 minutes.
02:49 Donc, les élèves savent ou ne savent pas.
02:52 Bon, moi, je sais que j'ai surveillé une évaluation en mathématiques sur des choses toutes bêtes.
02:59 Mais dites-nous précisément. Moi, je voudrais vraiment des exemples.
03:02 C'est ça que je voudrais savoir.
03:04 Ça fait deux mois que les élèves ont passé les tests.
03:07 Alors là, me demander de faire travailler ma mémoire sur deux mois, c'est un petit peu difficile quand même.
03:11 - On va essayer de récupérer, moi je le dis, les tests.
03:13 Si Olivier Guénac arrive à récupérer les tests qui ont été proposés aux petits Français, ça m'intéresse.
03:18 Mais le niveau, par exemple, d'orthographe, j'ai l'impression qu'il est en chute libre, Corine.
03:25 - Alors, niveau orthographe, oui.
03:28 Et moi, je vais vous dire aussi un point qui m'alarme.
03:30 Si ils lirent un texte à voix haute, ils doivent lire en une minute 120 mots.
03:36 Et bien moi, quand je regarde toutes mes grilles d'évaluation,
03:39 et bien je peux vous dire, il y a beaucoup de jeunes qui ont un niveau fragile.
03:44 Parce qu'aujourd'hui, les élèves ne lisent plus.
03:47 Moi, quand je reçois un élève dans mon bureau, je dis "Est-ce que tu lis ?"
03:51 Non. Et vous savez comment je vérifie s'ils savent lire ou pas ?
03:55 Parce que j'ai dit "Tiens, tu vas prendre un livre dans mon bureau, tu en choisiras.
03:59 Tu vas le lire à voix basse et je vais te demander de le lire à voix haute."
04:03 Et bien, je peux vous dire, c'est laborieux.
04:06 Aujourd'hui, les jeunes ne lisent plus.
04:09 Et ils le disent ouvertement.
04:11 On ne lit plus, on n'a plus de livres, on ne lit plus.
04:14 Ils n'en ont pas envie.
04:15 Le téléphone portable a du bon, mais il a beaucoup de mauvais.
04:20 Moi, je peux vous le dire. Voilà.
04:21 - Oui, mais il n'y a pas que le téléphone portable.
04:24 Mais là, vous avez raison, bien sûr, les écrans, c'est un drame.
04:27 On est en train de fabriquer des générations entières d'incultes.
04:33 Donc, ça va être compliqué.
04:35 Alors moi, je le dis d'autant plus, Corinne, que j'étais un élève lambda.
04:40 C'est-à-dire que quand je dis lambda, je n'ai pas fait normal sup,
04:44 je n'ai pas fait polytechnique, je n'ai pas fait une grande école de la République.
04:49 J'ai dû avoir, quand je passais le bac, 11 ou 12.
04:53 Vous voyez, il y avait des secteurs dans lesquels je n'étais pas trop mauvais,
04:58 le français ou l'histoire.
04:59 Et puis, il y avait des domaines où j'étais très moyen.
05:02 - Moi également.
05:04 - Mais ce que je veux vous dire, c'est qu'à la fin de la terminale,
05:07 je maîtrisais le français.
05:10 C'était un élève lambda qui n'était pas meilleur qu'un autre,
05:12 qui n'était pas moins bon, mais qui n'était pas meilleur qu'un autre.
05:14 Je maîtrisais le français, je maîtrisais la grammaire.
05:17 J'avais une frise historique, disons qu'à partir du 15e siècle, 16e siècle,
05:22 je savais à peu près tout ce qui s'était passé en France.
05:25 Je pouvais me tromper comme tout à chacun sur les présidents de la 3e République,
05:30 mais globalement, je savais mettre tout ça dans l'ordre.
05:33 J'étais comme tout à chacun perdu dans le Moyen-Âge,
05:35 mais à partir, je vous dis, de François 1er, d'Henri III, de Louis XIV, ça allait mieux.
05:41 Mais aujourd'hui, c'est effrayant.
05:42 Vous demandez à un gosse si Napoléon, et de le placer dans un siècle,
05:48 il ne savait pas. Si vous leur demandez de Molière et Louis XIV s'ils sont contemporains,
05:53 ils ne savaient pas. Donc je me dis, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
05:55 On n'était pas, nous, plus intelligents que les autres.
05:58 Simplement, effectivement, je pense qu'on nous apprenait différemment.
06:01 - Oui, on nous apprenait différemment, et je pense que la vision de classe était plus stricte aussi.
06:08 Voilà, ça c'est indéniable.
06:10 Alors moi, je sais, quand je rentre dans une classe, je n'ai aucun problème.
06:14 Les élèves se lèvent et me saluent.
06:16 Ça c'est très clair.
06:18 Quelles que soient les classes dans lesquelles je suis passée,
06:21 les élèves se sont toujours levés et m'ont toujours respectée.
06:24 Ça c'est aussi important à le dire.
06:27 Vous avez des cours où ça se passe superbement bien,
06:33 et vous avez des cours où ça se passe superbement mal.
06:36 Parce qu'il y a un problème de maîtrise de la gestion de la classe,
06:41 et il y a un problème, tout simplement, d'autorité naturelle.
06:45 Quand vous avez une autorité naturelle,
06:47 quand vous maîtrisez votre discipline,
06:49 et j'en parlais hier avec deux professeurs dans la salle des profs,
06:53 parce que j'ai fait un petit hiatus sur le reportage qui est passé sur la Cile sur zone interdite,
07:00 et bien on était d'accord.
07:03 Et les professeurs m'ont dit "Madame Moreau, vous n'avez pas tort".
07:08 Bon désolé, j'ai dit "non c'est pas grave, il y en a plein partout en France, c'est pas grave".
07:12 - On va marquer une pause en tout cas,
07:14 et après on va faire un petit quiz d'histoire avec M. Boubouk pour voir.
07:18 - Super, merci beaucoup.
07:20 - Je vous rejoins, parce que l'histoire ce n'était pas ma matière préférée.
07:26 - Moi j'aimais bien l'histoire.
07:28 - Moi aussi j'aimais beaucoup.
07:30 - Moi j'adorais les maths.
07:32 - Les histoires, c'est autre chose.
07:36 - Non mais j'étais très fort jadis, mais bon j'ai tout oublié.
07:39 - C'est vrai que oui, j'ai raté.
07:43 - Non j'avais une question, est-ce que ça part pas de la formation des professeurs aussi à la base ?
07:46 - Oui mais on va dire après la pause, ça vous a aidé ?
07:49 - Là vous dites quelque chose, et là je suis à 200% d'accord avec vous.
07:53 - Bien sûr qu'il faut former les profs, bien sûr.
07:56 - Ils sont mal formés les professeurs malheureusement.
07:58 - Mais c'est multifactoriel comme on dit.
08:00 - C'est sophistiqué ça !
08:04 - Comment ?
08:05 - C'est sophistiqué ça, multifactoriel.
08:07 - C'est comme les administratifs qu'on dit dans les administrations.
08:09 - Écoutez c'est multifactoriel cher ami, asseyez-vous, prenez une note et je vais vous expliquer.
08:13 - Il est 12h14, bon il dort monsieur aujourd'hui ?
08:18 - Il est en train de se réveiller là !
08:19 - Je me réveille là ?
08:20 - On a même pas eu de musique, rien du tout.
08:22 - Il n'y a rien, c'est une honte.
08:24 - Je vais essayer de trouver une musique qui illustre l'école.
08:28 - L'école est finie, je suis là ?
08:30 - Mais ça c'est les vacances.
08:32 - Vous faites preuve d'imagination.
08:34 - Les sous-doués passent le bac ?
08:36 - Oui c'était nous ça !
08:38 - Excusez-moi de vous réveiller, rendormez-vous amis !
08:44 - Oui j'attends l'heure de la cantine.
08:47 - Moi j'aime bien manger à la cantine, avec mes copains et les copines.
08:54 - Vous connaissez cette chanson ?
08:55 - Attention !
08:56 - Je préfère manger à la cantine, avec mes copains et mes copines.
09:02 - Tenez d'ailleurs, on parlait tout à l'heure...
09:04 - On parlait du secrétariat du Père Noël, vous savez qu'il y a un rapport entre le secrétariat du Père Noël et Carlos ?
09:12 - Ah là, vous l'avez lancé, vous l'avez réveillé, c'est fini.
09:16 - Vous l'avez réveillé, vous m'avez cherché, maintenant il faut trouver.
09:18 - Ils ont de la barbe tous les deux ?
09:19 - Non, physiquement oui, ils se ressemblent un peu, mais c'est Jacques Maraître qui était le ministre des PTT à l'époque,
09:24 et qui était le mari de la sœur de Françoise Dolto.
09:28 Donc voilà le rapport, Françoise Dolto étant la maman de Carlos.
09:31 Vous avez suivi jusqu'à là ?
09:33 - Oui, ce qu'il fait le matin.
09:35 - C'est vraiment intéressant ce que vous dites.
09:38 - J'essaie d'apporter un petit peu de culture...
09:40 - Vous étiez le mari de Françoise Dolto ?
09:42 - De la sœur de Françoise.
09:44 - Je me rends compte.
09:47 - C'était fait.
09:49 - Il n'y a plus aucune idée d'éditorial ici.
09:51 - C'est vraiment un peu n'importe quoi.
09:53 - C'est une mise à part de quoi.
09:55 - Vous savez, mes enfants quand ils étaient enfants, ils disaient "Portnaouac".
09:59 - Ah oui, c'est Portnaouac.
10:00 - On le disait, on le disait.
10:02 - C'est vraiment Portnaouac.
10:04 - On ne dit plus trop Portnaouac.
10:06 - Mais on ne passe pas de pub non plus ?
10:08 - Si on y va, c'est Pascal Proévou sur Europe 1.
10:12 - Europe 1.
10:14 - Pascal Proévou, de 11h à 13h sur Europe 1 avec Pascal Pro.
10:18 On parle du niveau des élèves en français et en mathématiques
10:20 qui est très inquiétant en ce moment.
10:22 - Exactement.
10:24 C'est plus inquiétant d'ailleurs Corinne qui est professeure,
10:28 proviseur d'un principal de Mimisan.
10:32 - Principal d'un collège.
10:34 - Heureusement que vous finissez les...
10:36 - Professeur d'un principal.
10:38 - Ah, d'un collège !
10:40 - Oui d'un collège à Mimisan.
10:42 C'est sympa en plus Mimisan, c'est assez balnéaire Mimisan.
10:45 On peut aller l'été à Mimisan, il y a des plages à Mimisan.
10:48 - Oui, il y a des plages à Mimisan, toutes lâchées,
10:52 mais on est à Mimisanbourg donc ça va.
10:54 - Ah, il ne faut pas confondre Mimisanbourg et Mimisan.
10:57 - Mimisanbourg et Mimisanplage !
10:59 Parce qu'effectivement, c'est pas la même chose.
11:02 Bon, est-ce que c'est fichu ?
11:04 Tiens, on va écouter Jean-Paul Brighelli,
11:06 il est essayéïste, il est ancien enseignant,
11:09 il était ce matin sur CNews,
11:11 et lui ça fait 20 ans qu'il alerte le public sur ces sujets-là,
11:14 il avait écrit "La fabrique des crétins".
11:16 Écoutez-le.
11:17 - Nous avons déjà atteint le fond, nous creusons encore
11:20 et nous essayons chaque année de descendre plus bas
11:24 dans PISA, dans PIRS, dans tous les classements internationaux.
11:27 Nous étions effectivement la meilleure école du monde
11:31 encore dans les années 60,
11:33 nous sommes actuellement entre la 25e et la 30e place.
11:36 Bravo à Gabriel Attal,
11:38 qui s'est aperçu que le collège unique était une horreur,
11:42 qui s'est aperçu que les enfants qui, il y a un mois,
11:46 il y a un mois, il a dit
11:48 "45% des élèves de 6e ne savent pratiquement ni lire ni écrire".
11:51 Eh bien, 45% des élèves de 4e ne savent ni lire ni écrire
11:55 parce que j'ai dans l'idée qu'un certain nombre de profs au collège
12:00 suivent malheureusement les programmes du collège
12:02 qui ont été formés par Najat Vallaud-Belkacem
12:06 et ne se soucient guère finalement de la réussite
12:09 effective de leurs élèves plus tard.
12:11 - Ce qui m'ennuie, Corinne, c'est que j'ai l'impression
12:13 que c'est de pire en pire et qu'on ne fait rien.
12:15 Alors au moins on a un ministre qui n'est plus dans le déni,
12:18 qui dit des choses parce qu'il fait de la politique,
12:20 Gabriel Attal, il dit les choses.
12:22 Généralement, on mettait la poussière sous le tapis
12:25 et non pas le tapis sous la poussière.
12:27 Mais que faut-il faire ?
12:29 Est-ce que vous pensez que c'est fichu
12:31 ou est-ce qu'il faut tout changer, Corinne ?
12:33 - Alors moi, je vais vous donner un exemple
12:37 qui va très bien m'illustrer.
12:39 J'ai une élève que j'ai reçue dans mon bureau,
12:43 une élève qui n'est pas forcément scolaire
12:46 et qui est très très bien en discutant avec elle.
12:49 Je lui dis "Mais pourquoi tu dis que t'aimes pas l'école et tout ?"
12:54 Elle dit "Moi, j'aimerais être acteur de ma formation,
12:58 j'aimerais qu'on me sollicite,
13:00 j'aimerais construire des choses."
13:02 En fait, je pense que les élèves,
13:05 le modèle tel qu'on l'a aujourd'hui,
13:08 tel qu'on le connaît, c'est-à-dire où le professeur enseigne
13:13 et l'élève doit écouter,
13:15 je pense qu'aujourd'hui c'est résolu tout ça.
13:18 Il faut passer à autre chose.
13:20 Moi j'en suis convaincue.
13:22 - Vous avez fait ces preuves ?
13:24 - J'étais moi-même professeure avant d'être chef d'établissement
13:26 et les élèves étaient acteurs,
13:28 ils participaient à des actions concrètes.
13:30 Et bien ça, pour moi, c'est bénéfique.
13:34 C'est bénéfique.
13:35 Et je vois les professeurs qui mènent des projets
13:39 avec leurs élèves,
13:40 et que les élèves sont au cœur de ces projets,
13:43 il y a un intérêt.
13:44 Et ces élèves grandissent dans leur formation.
13:48 - Donc ça, il faut changer les profs en fait.
13:51 Il faut changer les profs.
13:53 Bon, je vous remercie Corinne en tout cas de ça,
13:55 et vous avez peut-être raison, il faut changer les profs.
13:57 Moi il y avait une méthode qui avait fait ces preuves,
13:59 c'est que vous écoutez et moi je vous apprends,
14:02 ça s'appelle le rapport prof-élève.
14:04 Peut-être faut-il changer les choses
14:07 et que les élèves deviennent au cœur des apprentissages.
14:13 - Il faut savoir les mettre en activité aussi les élèves.
14:16 - Oui, mais il faut peut-être un peu de discipline.
14:18 - Il faut leur apprendre.
14:19 - Oui, mais moi je veux bien qu'on démissionne comme ça,
14:22 mais bon, après chacun choisit son camp.
14:24 Je pense que quand tu es dans une classe,
14:26 tu es là pour apprendre.
14:27 - Bien sûr, il faut revenir aux fondamentaux,
14:29 aux choses qu'on a bien vues.
14:30 - Tu écoutes, tu te disciplines.
14:31 D'abord c'est dur d'apprendre.
14:32 Moi j'en ai assez qu'on dise en permanence
14:34 "Oui, il faut rendre l'école jouée,
14:38 ou trouver des solutions pour que les enfants ne soient pas distraits."
14:43 C'est dur d'apprendre, c'est ça la réalité.
14:45 - C'est dur d'enseigner aussi.
14:47 - Oui, mais c'est leur métier.
14:49 Il est 13h23, tout de suite, la pause.
14:53 - Trascal Frey, vous deux, 11h à 13h sur Europe 1.