Entre Bardella et Maréchal, la question Bellamy

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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi, il s'intéresse aux élections Européennes. Après Jordan Bardella pour le Rassemblement national et Marion Maréchal pour Reconquête!, la question de la candidature de la candidature de François-Xavier Bellamy se poste encore pour les Républicains.
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Transcript
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de VDR.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:06 Bonjour Vincent.
00:06 Vincent, ce matin dans les colonnes du Figaro, Michel Barnier explique qu'il n'est pas candidat aux élections européennes.
00:12 Il souhaite bonne route à François-Xavier Bellamy.
00:15 Bon, donc ça y est, c'est fait. Après le RN avec Jordane Bardella, reconquête avec Marion Maréchal, les Républicains ont leur tête de liste ?
00:22 Eh bien non. Ce qui vous semble évident, Dimitri, ne l'est apparemment pas pour les instances de LR.
00:27 Pourtant Michel Barnier, avec beaucoup d'élégance, loue dans Le Figaro les qualités parlementaires de François-Xavier Bellamy.
00:33 Thierry Breton, il y a quelques jours, ne disait pas autre chose.
00:35 Et Nicolas Sarkozy lui-même, qui était très critique sur Bellamy, l'a longuement reçu.
00:39 Après quatre ans de mandat, le parlementaire qui était regardé comme un scout philosophe égaré en politique,
00:44 est devenu un produit d'expérience et de compétence.
00:47 On l'a vu interpeller brillamment Olaf Scholl en Allemand,
00:50 travailler à faire reconnaître le nucléaire comme une énergie verte,
00:53 ou lutter contre le financement de l'islam politique par l'Union Européenne.
00:57 Il a montré dans l'hémicycle une éloquence de plus en plus rare dans le champ politique.
01:01 Et comme en outre, ni Laurent Wauquiez, ni Éric Ciotti, ni Michel Barnier, ni David Lysnard ne veulent meuter cette bataille électorale,
01:07 cette procrastination nuit au parti lui-même.
01:11 LR est déjà très affaibli, son candidat pour 2027 a choisi de se mettre en retrait.
01:16 Donner l'impression que pour 2024, on hésite à désigner une tête de liste soutenue par les sympathisants,
01:21 ça risque de désorienter les plus motivés qui sont déjà tentés d'aller faire un tour du côté de chez Jordan Bardella.
01:27 De Marion Maréchal, ou de Lalis Macroniste.
01:29 - Mais François-Xavier Bellamy lui-même, est-ce qu'il a envie d'y aller, aux européennes ?
01:34 - Il l'a dit à plusieurs reprises, il aimerait défendre son bilan et laver la fronte 2019 et sa cuisante défaite, il avait fait alors 8%.
01:41 Mais pour le moment, il est médiatiquement très discret.
01:44 Bardella, Maréchal, Macron, parce que c'est lui qui à la fin fera campagne pour la liste de la majorité,
01:48 saturent les écrans, mais à droite, on ne voit finalement qu'Éric Ciotti.
01:52 Cette discrétion au mois de juin peut coûter très cher.
01:55 Les Républicains ne peuvent plus tabler sur un effritement du macronisme ou une défaillance du RN.
02:00 L'objectif de cette élection pour eux, c'est la survie, c'est réveiller dans le peuple de droite l'envie d'avoir envie,
02:05 et pour le moment, c'est plutôt bye-bye, rendez-vous à jamais.
02:08 Donc, ce parti a besoin de toute urgence d'un candidat, d'une ligne équilibrée entre souverainisme et fédéralisme,
02:14 et d'une liste qui soit en cohérence avec cette ligne,
02:18 c'est-à-dire une liste qui ne soit ni une maison de retraite, ni la Fédération française de la Loi.
02:22 - Mais est-ce que finalement, les sujets de société ne sont pas la clé de toutes ces hésitations ?
02:27 Regardez Xavier Bertrand, il a affirmé qu'il attendait de connaître l'avis de François-Xavier Bellamy
02:31 sur l'inscription de l'IVG dans la Constitution, avant de lui éventuellement lui apporter son soutien.
02:36 - Si je comprends bien cette sortie, elle signifie que la droite classique ne peut pas confier les premiers rôles à un catholique,
02:41 parce qu'on ne va pas se cacher derrière son petit doigt, c'est de cela qu'il s'agit.
02:44 Dans ce cas, il faut le dire franchement, et puis elle repassera mécaniquement de 4% à 2%.
02:50 Il est évident que la majorité entre IVG dans la Constitution et fin de vie
02:55 va essayer de caricaturer Bellamy en épouvantail réactionnaire.
02:58 Mais il n'est pas dit que la manœuvre fonctionne.
03:01 Bellamy est plus philosophe que militant, et chez lui l'exercice de la raison prime sur tout le reste.
03:06 Au Parlement européen, on ne trouve chez lui nulle trace d'engagement confessionnel,
03:10 puis je crois qu'on a encore autorisé à trouver inutile l'inscription de l'IVG dans la Constitution,
03:14 c'est le cas de François Bayrou, ou être tourmenté par la fin de vie, comme Edouard Philippe reconnaît de l'être.
03:19 En vérité, ces thèmes ne sont pas ceux d'une campagne européenne.
03:22 Vous vous souvenez Dimitri de la chanson de Renaud "Société, société, tu m'auras pas" ?
03:26 Pour cette campagne, Bellamy doit simplement l'adapter en "Sociétal, sociétal, tu m'auras pas".
03:31 L'édito politique sur Europe 1, merci Vincent Trémolet de Villers.
03:35 La Une du Figaro ce matin, c'est l'Ukraine de plus en plus isolée face à la Russie.
03:40 Ça va mal à Kiev et la lassitude de la guerre, racontez-vous, s'installe dans le pays.
03:45 Merci Vincent, bon week-end.

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