DB - 11-12-2023
Category
📺
TVTranscription
00:00 *Musique*
00:02 *Musique*
00:04 ♪ Bohemian Rhapsody en flower ♪
00:06 ♪ Accordéon en c MH#4 ♪
00:10 ♪ Post-apocalyptique collection ♪
00:14 <i>( caractérises de ces quelques notes)</i>
00:17 ♪ ♪
00:21 ♪ ♪
00:26 ♪ ♪
00:29 ♪ ♪
00:32 ♪ ♪
00:36 ♪ ♪
00:40 ♪ ♪
00:45 ♪ ♪
00:49 ♪ ♪
00:53 ♪ ♪
00:57 ♪ ♪
01:01 ♪ ♪
01:03 <i>Mariane est une enfant trouvée,</i>
01:05 <i>recueillie par un curé de village</i>
01:07 <i>qui l'a élevée avec un grand dévouement.</i>
01:09 <i>À l'âge de 16 ans,</i>
01:11 <i>elle ne voit d'autre avenir pour elle que le couvent.</i>
01:13 <i>Une jeune religieuse l'en dissuade</i>
01:15 <i>en lui montrant le malheur</i>
01:17 <i>où l'a plongé une vocation sans fondement.</i>
01:19 <i>La grandeur de Mariane et surtout sa pauvreté</i>
01:21 <i>en font une proie toute désignée</i>
01:23 <i>pour un vieux baron perclut</i>
01:25 <i>mais une machination ourdie par un jeune abbé héritier du baron</i>
01:29 <i>sauve la jeune fille de ce honteux mariage.</i>
01:32 <i>Sa réputation en a souffert cependant</i>
01:34 <i>et la vie au village lui fait horreur.</i>
01:36 <i>Aussi, accepte-t-elle de devenir demoiselle de compagnie</i>
01:39 <i>d'une riche veuve de retour au pays</i>
01:41 <i>et qui pense finir ses jours dans un château des environs.</i>
01:44 ♪ ♪
01:47 - Prenez un bonbon, mademoiselle.
01:49 - Merci, madame.
01:51 - Prenez-en plusieurs si vous les aimez.
01:53 Vous n'êtes pas gourmande?
01:55 - Pas trop.
01:56 - Moi, beau. Je suis veuve depuis 40 ans.
01:59 Le beuvage et la gourmandise s'accordent à ta merveille.
02:02 Vous le verrez si quelques jours vous en tâtez.
02:05 - Au dieu de plaise, madame.
02:07 - Ah, mais mon mari n'avait rien de commun avec votre baron.
02:10 C'était un fort bel homme, exquis.
02:13 Négociant en marchandises des Indes, très riche,
02:16 je lui ai donné un fils.
02:18 - Et que fait, monsieur, votre fils?
02:20 - Je ne l'ai pas vu depuis 17 ans. Il est mort, je pense.
02:23 C'est dans son château que nous allons.
02:25 C'est l'homme le plus chaud du monde.
02:27 - Et nous allons vivre chez lui?
02:29 - Ce château est venu naître ma famille et j'y suis très attaché.
02:32 C'est lui qui l'a hérité, mais je compte bien le lui racheter.
02:36 ♪ ♪
02:39 ♪ ♪
02:42 ♪ ♪
02:45 ♪ ♪
02:48 ♪ ♪
02:51 ♪ ♪ ♪
02:55 (Bourdonnement)
02:57 - Ah!
03:22 - C'est un bonheur bien doux
03:25 de vous accueillir chez moi après tant d'années.
03:29 - J'ai vécu 25 ans dans ce château,
03:32 bien avant que vous ne fussiez au monde.
03:35 Aussi, je me sens chez vous tout à fait chez moi.
03:39 Voici Marianne, qui est mademoiselle de compagnie.
03:42 - Mademoiselle, si vous êtes à ma tante,
03:44 vous serez traitée ici comme elle-même.
03:47 - Marianne a 50 ans de moins que moi, je vous l'apprends.
03:50 Ne la traitez donc pas tout à fait comme moi-même,
03:53 elle pourrait trouver à s'en plaindre.
03:55 - Plaît-il?
03:56 - Entrons, je vous prie, nous sommes mortes de fait.
03:59 Combien avez-vous de domestique?
04:13 - Trop peu, ma tante.
04:15 - Et trop mal payée, assurément.
04:17 Hein, j'ai que 9 ans.
04:19 - J'ai connu cette maison dans toute sa splendeur.
04:22 Vous en avez fait un trou à rat.
04:24 - Hélas, vous trouvez l'argent pour lui garder son lustre, ma tante.
04:27 La terre est chiche, et le peu qu'elle procure est accatadé par le paysan.
04:31 Le braconnier des peuples les boit...
04:33 - Bref, cet héritage devait vous enrichir et vous mettre à votre abri.
04:37 - Tout de bon!
04:39 Mais... oublions cela.
04:42 Je suis si heureux de vous revoir, ma tante.
04:45 Vous avez perdu un fils.
04:47 - Je veux bien le remplacer.
04:49 - Shannon, par exemple.
04:51 - Pleine idée.
04:53 - Je ne veux pas être chez vous.
04:55 - Comment?
04:57 - Ce château vous ruine? Bon, vendez-le.
05:00 - Que je vende? Mais... à qui?
05:03 - À moi, père Bleu.
05:05 Mon affection pour vous me commande de vous débarrasser d'affaires d'eau détestables.
05:09 Dites-moi votre prix.
05:11 - Quoi?
05:13 A peine arrivé chez moi...
05:15 - Je vais en repartir si vous ne vendez pas.
05:18 - Laissez-moi réfléchir.
05:20 - Fort bien. Jusqu'à demain matin.
05:23 Appelez-moi vos gens.
05:25 Nous allons avoir de l'ouvrage pour redonner bonne figure à notre nouvelle logique.
05:30 ...
05:53 - Au milieu du tumulte et de l'éclat qui m'environnaient sans cesse,
05:57 je sentis que tout manquait à mon coeur.
06:00 J'ai eu une félicité dont je n'avais pas une idée bien distincte.
06:04 Je fus quelque temps sans comprendre la sorte de volupté qui m'était nécessaire.
06:08 Je voulais m'étourdir en vain sur l'ennui intérieur dont je me sentais accablée.
06:13 Le commerce des femmes pouvait seul le dissiper.
06:16 - Eh bien, maintenant!
06:18 - Sans connaître encore toute la violence du penchant qui me portait vers elle,
06:24 je les cherchais avec soin.
06:26 Je voulais voir longtemps et ignorer qu'elle seule pouvait me faire ce bonheur,
06:30 ces douze erreurs de l'âme qu'aucun amusement ne m'offrait.
06:34 - Eh bien, quelle nouvelle, monsieur?
06:37 - J'y ai réfléchi.
06:40 Ma tante, je suis disposé à me défaire du château.
06:44 - À la bonne heure, combien voulez-vous?
06:46 - Je ne serais demandé à vous, qui êtes ma plus proche parente,
06:50 la même somme qu'à une étrangère.
06:52 - D'ordinaire, cette réflexion n'arrête pas les gens.
06:55 - Eh bien, si c'est le cas, dites.
06:58 - Il y a le château, les communs,
07:00 deux pavillons de chasse, quatre fermes, les bois.
07:03 - Je connais, je connais, au fait.
07:05 - Je ne saurais m'en défaire à moins de 60 000 livres.
07:08 - 60 000 livres, malfaiste!
07:10 Mais c'est Versailles que vous m'offrez là, mon neveu,
07:13 et Trianon en plus, est-ce bien vrai?
07:15 - Très vrai, ma tante.
07:17 - Dites-moi, je vous prie, ce que vous me demanderiez,
07:20 si je n'étais pas votre plus proche parente.
07:23 Mais quel auvergnat, quel normand êtes-vous donc?
07:26 - Je suis natif de la Bourgogne.
07:28 - J'ai envie de ce château, où j'ai été élevé.
07:31 Et vous vous en prenez avantage pour me le vendre deux fois ce qu'il vaut.
07:36 - Vous m'offensez.
07:38 - Et vous vous m'écorchez. Il suffit.
07:41 À mon tour, je vais réfléchir.
07:43 Laissez-moi.
07:45 - As-tu jamais vu plus haut d'imbéciles, Marianne?
07:52 Je suis très riche, très âgée.
07:54 Elles pouvaient hériter.
07:56 Un autre aurait laissé le marché à ma discrétion.
07:59 J'ai tuté une marque de zèle bien calculée.
08:03 Mais le voilà tenté de vendre bien cher.
08:07 Son avarice en oublie les intérêts de son avarice même.
08:11 Ah, reprends ta lecture, Marianne.
08:14 L'esprit de M. Crébillon me consolera de la stupidité de ce bel âtre.
08:20 Ce bonheur, ces douze erreurs de l'âme,
08:23 qu'aucun amusement ne m'offrait,
08:25 et l'âge augmentant cette disposition à la tendresse
08:28 et me rendant les agréments des femmes plus sensibles,
08:31 je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
08:35,
08:37 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
08:40 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
08:43 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
08:46 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
08:49 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
08:52 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
08:55 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
08:58 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:01 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:04 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:07 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:10 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:13 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:16 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:19 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:22 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:25 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:28 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:31 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:34 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:37 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:40 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:43 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:46 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:49 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:52 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:55 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
09:58 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:01 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:04 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:07 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:10 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:13 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:16 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:19 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:22 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:25 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:28 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:31 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:34 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:37 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:40 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:43 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:46 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:49 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:52 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:55 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
10:58 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
11:01 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
11:04 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
11:07 Je ne songeais plus qu'à me faire une passion.
11:10 Il est juste que la dame dont vous parlez ait le temps de l'examiner, mademoiselle.
11:14 Je reviendrai demain.
11:16 ...
11:45 ...
11:51 -Vous êtes vous-même très généreuse.
11:54 -Ce jeune homme est si décent et respectueux.
11:57 Peut-on ne pas vouloir l'aider ?
11:59 -Si je devais aider chaque vagabond qui passe sur mes terres...
12:05 ...avec une touchante histoire à conter...
12:08 ...tout mon bien n'y suffirait pas.
12:11 ...
12:17 Il est vrai que je ne suis qu'un pauvre air...
12:20 ...comparé à ma tante...
12:22 ...qui peut faire toutes les bonnes oeuvres qui lui plaient...
12:25 ...sans compter.
12:27 ...
12:32 Mademoiselle...
12:34 ...vous a-t-elle dit un mot de notre affaire ?
12:37 ...
12:44 -Ma tante voilà un reproche peu mérité.
12:47 Je suis debout à l'aube...
12:49 ...et jamais couché avant 10h de la nuit.
12:52 Bien souvent, il m'arrive d'envier le sort de mes gens.
12:56 -Vous êtes bien le seul à les jalouser là-dessus.
12:59 -Me prenez-donc pour un coeur de pierre.
13:03 -Vous m'en donnez assez d'occasion.
13:05 -Eh bien, vous vous trompez.
13:07 Mademoiselle Marianne peut vous compter comme j'ai été généreux tantôt...
13:11 ...avec un scélérat qui chassait dans mes bois.
13:14 -Est-ce vrai, Marianne ?
13:16 -Oui, madame.
13:18 C'était un brave jeune homme dont le père est malade au village.
13:22 Il allait à la ville pour vendre ce bijou...
13:24 ...dont il espère tirer 200 francs.
13:27 -Est-ce possible ?
13:30 Pourquoi t'en es-tu chargé ?
13:34 -Je pensais que vous pourriez l'acheter.
13:36 -A quoi veux-tu que je l'emploie ?
13:38 Foutes-le de ma vue, je te prie.
13:40 -Vous ne le verrez plus, je vous le promets.
13:43 -Ce jeune homme si intéressant doit revenir ?
13:50 -Oui, madame. Demain.
13:52 -Eh bien, je préfère qu'il reprenne sa bague...
13:54 ...et que tu lui prêtes ses 20 écus.
13:56 Je te les donnerai pour lui.
13:58 Bien sûr, je n'espère pas qu'il me les rende.
14:00 Mais il ne faut pas le lui dire.
14:02 -Je m'en garderai bien.
14:04 -Pour ce qui est du prix que vous voulez de ce château, j'ai réfléchi.
14:09 -Oui, ma tante.
14:11 -C'est bien le double de ce qu'il vaut.
14:13 -Mais non. -Mais si !
14:15 Et je le prends à ce prix-là.
14:18 -En vérité ?
14:22 -Un an, par exemple.
14:24 -Qu'est-ce qu'il a ?
14:26 -Vous méditez que vous auriez pu tripler la somme au lieu de la doubler.
14:30 Alors, je dis non.
14:32 Qu'on avertisse le notaire et qu'il vienne dès demain.
14:35 Oui, qu'il vienne dès demain.
14:39 À présent...
14:42 ...il me semble que mes jours courent la poste.
14:46 ...
14:52 ...
14:54 ...
14:56 ...
14:58 ...
15:00 ...
15:02 ...
15:04 ...
15:06 ...
15:08 ...
15:10 ...
15:12 ...
15:14 ...
15:16 ...
15:18 ...
15:20 ...
15:22 ...
15:24 ...
15:26 ...
15:28 -Eh bien, vous voici débarrassé d'un lourd fardeau, monsieur.
15:31 Et moi de 60 000 livres. -C'est si peu pour vous, ma tante.
15:34 -Aimez-vous la Bourgogne, monsieur ? -Mon pays natal.
15:37 -Parfait. Vous m'avez rançonné avec des révérences,
15:40 des tons doux et respectueux.
15:42 J'ai deviné le motif de vos respects et de vos courbettes,
15:46 qui m'ont bien fait rire.
15:48 À présent que je suis ici chez moi,
15:51 je vous prie de déguerpir sur le champ.
15:54 En Bourgogne, monsieur, en Bourgogne.
15:57 ...
16:02 ...
16:05 ...
16:08 ...
16:11 ...
16:14 ...
16:17 ...
16:20 ...
16:23 ...
16:26 ...
16:29 ...
16:32 ...
16:35 ...
16:38 ...
16:41 ...
16:44 ...
16:47 ...
16:50 ...
16:53 ...
16:56 ...
16:59 ...
17:02 ...
17:05 ...
17:08 ...
17:11 ...
17:14 ...
17:17 ...
17:20 ...
17:23 ...
17:26 ...
17:29 ...
17:32 ...
17:35 ...
17:38 ...
17:41 ...
17:44 ...
17:47 ...
17:50 ...
17:53 ...
17:56 ...
17:59 ...
18:02 ...
18:05 ...
18:08 ...
18:11 ...
18:14 ...
18:17 ...
18:20 ...
18:23 ...
18:26 ...
18:29 ...
18:32 ...
18:35 ...
18:38 ...
18:41 ...
18:44 ...
18:46 ...
18:48 ...
18:50 ...
18:52 ...
18:54 ...
18:56 ...
18:58 ...
19:00 ...
19:02 ...
19:04 ...
19:06 ...
19:08 ...
19:10 ...
19:12 ...
19:14 ...
19:16 ...
19:18 ...
19:20 ...
19:22 ...
19:24 ...
19:26 ...
19:28 ...
19:30 ...
19:32 ...
19:34 ...
19:36 ...
19:38 ...
19:40 ...
19:42 ...
19:44 ...
19:46 ...
19:48 ...
19:50 ...
19:52 ...
19:54 ...
19:56 ...
19:58 ...
20:00 ...
20:02 ...
20:04 ...
20:06 ...
20:08 ...
20:10 ...
20:12 ...
20:14 ...
20:16 ...
20:18 ...
20:20 ...
20:22 ...
20:24 ...
20:26 ...
20:28 ...
20:30 ...
20:32 ...
20:34 ...
20:36 ...
20:38 ...
20:40 ...
20:42 ...
20:44 ...
20:46 ...
20:48 ...
20:50 ...
20:52 ...
20:54 ...
20:56 ...
20:58 ...
21:00 ...
21:02 ...
21:04 ...
21:06 ...
21:08 ...
21:10 ...
21:12 ...
21:14 ...
21:16 ...
21:18 ...
21:20 ...
21:22 ...
21:24 ...
21:26 ...
21:28 ...
21:30 ...
21:32 ...
21:34 ...
21:36 ...
21:38 ...
21:40 ...
21:42 ...
21:44 ...
21:46 ...
21:48 ...
21:50 ...
21:52 ...
21:54 ...
21:56 ...
21:58 ...
22:00 ...
22:02 ...
22:04 ...
22:06 ...
22:08 ...
22:10 ...
22:12 ...
22:14 ...
22:16 ...
22:18 ...
22:20 ...
22:22 ...
22:24 ...
22:26 ...
22:28 ...
22:30 ...
22:32 ...
22:34 ...
22:36 ...
22:38 ...
22:40 ...
22:42 ...
22:44 ...
22:46 ...
22:48 - Vous connaissez ce jeune homme, je crois, Marianne.
22:51 - En effet, mon oncle.
22:53 - Mais vous ignorez son nom.
22:55 - Il faut donc vous dire qu'il se nomme Dursan.
22:58 - De quoi dit-il, Christian, je vous prie ?
23:00 - De mon père et de ma mère, mademoiselle.
23:02 - Pour vous mettre mieux au fait,
23:04 ...
23:06 ...
23:08 ...
23:10 - C'est moi qui ai causé les malheurs de mon mari.
23:12 - Je vous supplie d'avoir pitié de lui et de votre enfant.
23:15 - Que faites-vous donc, madame ? Relevez-vous.
23:17 - Pensez-vous qu'il soit nécessaire de vous abaisser ainsi devant moi pour m'émouvoir ?
23:21 ...
23:23 ...
23:24 - Mademoiselle, votre générosité,
23:27 ...
23:28 ...notre état,
23:30 ...ma gratitude...
23:31 - Ne me dites rien, monsieur.
23:33 - Que souhaitez-vous que je fasse ?
23:35 - La mère de monsieur a beaucoup de tendresse pour moi,
23:38 ...et vous pouvez compter sur tout mon crédit.
23:41 - Mais il faut bien nous concerter avant que de vous présenter à elle.
23:44 - Trouvez-vous à propos que je lui dise que son fils est vivant et tout près d'elle ?
23:49 - Non, ce ne serait pas le bon moyen de réussir.
23:52 - Je sais comme elle reste inflexible à l'égard de monsieur.
23:56 - Hélas, mademoiselle, il y a longtemps que je n'ai plus de santé,
24:01 ...et c'est à un mourant qu'elle pardonnerait.
24:04 - Ce n'est pas pour moi que je demande grâce,
24:07 ...mais pour ma femme et mon fils.
24:10 ...
24:11 - Imaginez leur misère si je disparaissais.
24:13 - Il me vient une idée.
24:15 - Votre mère m'a demandé de lui procurer une femme de chambre.
24:19 - Ne pourrions-nous mettre cette circonstance à profit ?
24:23 - Entre, petite.
24:40 - Tu es bonne.
24:45 - Je vais être sage, je vais boire ce bouillon.
24:49 - Mais, approche.
25:04 - Tu as l'air tout triste.
25:08 - C'est de mettre à soupir un quart d'heure ?
25:10 - Qu'est-ce que tu me chantes là ? Tu n'as pas l'air d'avoir dormi, mais pleurée.
25:14 - Moi ? Pourquoi voulez-vous que je pleure ?
25:18 - De mon âge, peut-être, et de mes infirmités.
25:22 - De quelles infirmités parlez-vous ?
25:25 - Croyez-vous qu'un petit dérangement me fasse peur, avec le tempérament que vous avez ?
25:28 - Il est vrai que je me sens mieux ce soir.
25:31 - Elle n'est pas éternelle, mon enfant.
25:34 - Il y a très longtemps que je vis.
25:37 - Aussi bien, je viens de prendre des mesures pour toi.
25:40 - Pour moi ?
25:42 - Mais votre fils ?
25:44 - Il y a près de vingt ans que je ne l'ai vu, et je le crois mort.
25:48 - Mais quand il vivrait, ce serait pour moi la même chose.
25:52 - Que vous a-t-il en fait ?
25:55 - Je ne saurais y penser sans tristesse.
25:59 - Il a épousé une fille de la lie du peuple, et d'une famille déshonorée.
26:05 - Oh, bien sûr.
26:07 - Il n'y a plus de ressentiment contre lui.
26:10 - Sylvie, je prie Dieu de le bénir et de le rendre un homme.
26:16 - Mais je ne lui donnerai pas ma succession, ça jamais.
26:19 - Ni l'honneur de la famille, ni la religion, ni les bonnes morts, ce qui l'a violé, ne me le permettent.
26:26 - Mais c'est votre fils, madame.
26:28 - Tais-toi. Mon parti est pris.
26:32 - Si je lui pardonnais, ce n'est pas de la bonté que je montrerais,
26:36 - mais une allurgence folle et criminelle qui nuirait à l'ordre et à la justice humaine et divine.
26:45 - Il a commis une mauvaise action. Il n'a rien respecté.
26:49 - Et tu voudrais que je donne un exemple d'impunité qui serait funeste à ton fils même, si tu en as un ?
26:58 - Non.
27:00 - Ma succession servira du moins à faire la fortune d'une enfant que j'ai,
27:09 - et dont je vois bien que je suis aimée, et qui craint de me perdre.
27:15 - Toute mon héritière qu'elle sera.
27:17 - Ne parlez pas ça, si je vous en conjure.
27:19 - Je sais aussi que mon fils ne te trouvera pas sans pitié, dans la misère où il est peut-être.
27:26 - Ta reconnaissance est une ressource que je lui laisse.
27:36 - Ne t'alarme pas, mon enfant.
27:41 - Ce n'est là qu'une précaution que j'ai prise.
27:45 - Promettez-moi de guérir bien vite, alors.
27:49 - Je te le promets.
27:52 - Tu me sens beaucoup mieux, d'ailleurs.
27:55 - Et tiens, ne veux-tu pas m'apporter un petit verre de vin ?
28:04 - Je t'en prie, ne me fais pas mal.
28:08 - Je t'en prie.
28:12 - Je t'en prie.
28:16 [ Le verre se casse ]
28:21 [ Le verre se casse ]
28:26 [ Le verre se casse ]
28:30 [ Le verre se casse ]
28:36 [ Le verre se casse ]
28:41 [ Le verre se casse ]
28:47 [ Le verre se casse ]
28:55 [ Le verre se casse ]
28:59 [ Le verre se casse ]
29:03 [ Le verre se casse ]
29:06 - Comme soit, Marianne.
29:08 - Oui, madame, avec mon oncle qui vous fait visite.
29:12 [ Le verre se casse ]
29:15 - Visite d'amitié, alors, monsieur, car je ne me suis jamais si bien portée.
29:20 - Je le vois, ma chère amie.
29:23 - Enfin, vous avez une femme de chambre.
29:25 - En vérité.
29:26 - Ah oui, mais une femme de chambre unique, le meilleur sujet,
29:30 le plus fidèle, le plus estimable, attentive, attentionnée, adroite, vertueuse.
29:36 - Elle sait qui sort, elle. Comment a-t-on pu se séparer de ce joyau ?
29:40 - De chez une dame qui est morte ces jours passés.
29:43 Elle venait chez madame d'Orfrinville dans l'intention d'y rester,
29:46 quand mon oncle l'a trouvée.
29:48 Madame d'Orfrinville, apprenant que vous cherchiez quelqu'un, vous la cède,
29:51 ou plutôt vous en fait présent, car son état.
29:54 - Je sais d'ailleurs qui elle est. Je connais sa famille.
29:56 De fortes, honnêtes gens. Enfin, je suis sa caution.
29:59 - Et quand me l'enverrez-vous ?
30:01 - Elle ne viendra pas de bien loin, car elle attend derrière votre porte.
30:06 - Venez, Bruno.
30:19 - Mademoiselle Bruno, madame vous retient.
30:23 Je ne saurais vous donner une plus grande preuve d'amitié
30:27 qu'en vous plaçant auprès d'elle.
30:30 - Je ne peux encore répondre que de "Moselle"
30:33 et des efforts que je ferai pour plaire à madame.
30:36 - Je crois que je ne risque rien à vous remercier d'avant.
30:39 Bruno me revient tout à fait.
30:42 Et je serai fort trompée si je n'achève ma vie avec elle.
30:48 - Je ne fais point le marché, Bruno. Fiez-vous à moi là-dessus.
30:52 On me dit que je serai contente de vous,
30:55 et vous le serez de moi.
30:57 - Ce n'est pas de quoi je suis en peine, madame.
31:00 - Mademoiselle, mon père est si vite faiblesse !
31:15 - Ma chère enfant, je meurs.
31:18 Une dernière fois, je vous recommande ma malheureuse famille.
31:24 - Taisez-vous, monsieur. Votre santé se rétablira dès que vos inquiétudes cesseront.
31:28 Ouvrez votre coeur à la joie.
31:30 Dans les dispositions où je vois votre mère pour votre femme,
31:33 je la défie de vous refuser le pardon quand nous lui aurons tout avoué.
31:36 - Seigneur ! Mon père !
31:39 - Mais quelle est donc cette personne
31:41 chez qui servait Bruno et qui est morte, mon ami ?
31:45 - C'est une parente éloignée de madame d'Orfrinville,
31:51 qui vivait à Trois-Lieux-de-Poitiers.
31:54 - Et Bruno a servi longtemps dans cette place ?
31:57 - Aux 15 ou aux 16 ans, je crois.
32:00 Cette dame en faisait un cas infini.
32:03 - Quel est ce bruit ?
32:05 - Voulez-vous que j'aille m'en informer ?
32:07 - Entrez.
32:09 - Qu'est-ce qui se passe, Marianne ?
32:11 - Ce jeune homme voulait nous vendre une bague l'autre jour.
32:14 - Il a vanté de prêter 20 écus. - Très bien.
32:16 - Son père venait avec lui au château pour vous remercier de votre générosité.
32:19 Le pauvre homme est gravement malade.
32:21 La fatigue du chemin a tellement épuisé ses forces
32:23 que j'ai cru qu'il expirait dans votre cour.
32:25 - Le malheureux. Fais-le bien vite transporter ici.
32:27 - C'est ce que j'ai fait. Je l'ai laissé avec son fils et Bruno.
32:29 - Est-il si mal en point ?
32:31 - Je trouve si faible que je ne pense pas qu'il passe la nuit.
32:34 J'ai pris la liberté d'envoyer guérir le médecin. - Fort bien.
32:37 - Permettez que je vous quitte, mon ami. Il faut que je vois cet homme.
32:40 - Allons-y ensemble.
32:42 - Quoi ? Vous voulez le voir, vous aussi ?
32:44 - Je ne laisserai pas mourir quelqu'un chez moi
32:46 sans avoir fait l'impossible pour le réconforter.
32:49 Allons.
32:52 ...
32:54 ...
33:20 - Comment est-il, Bruno ?
33:23 - Bien et mal, madame.
33:24 - Mais pourquoi pleures-tu ?
33:26 - C'est qu'Elaura a reconnu le malade.
33:28 Elle est touchée de le voir mourir.
33:30 - Tu le connais donc ?
33:32 - C'est qu'il m'a dit qu'il avait longtemps vécu avec votre fils.
33:36 - Avec mon fils ?
33:38 Qu'il me laisse en repos là-dessus.
33:40 - Il m'a dit aussi que votre fils avait un enfant.
33:44 - Mon Dieu !
33:46 - Qu'en est-il encore un être ?
33:49 Qu'avais-je à faire de savoir tout cela ?
33:52 - Arrête de me déchirer le cœur, Bruno.
33:56 - Monsieur, nous vous avons emmené madame Dursand.
34:07 Qu'elle souhaitait vous voir.
34:09 - Non, monsieur.
34:16 Vous n'êtes que trop dispensé de toute cérémonie.
34:20 - Mais que faites-vous là ?
34:23 Qu'y êtes-vous donc, monsieur ?
34:26 - Votre victime, ma mère.
34:32 - Malheureux enfant.
34:37 À quoi m'as-tu exposé, Marianne ?
34:42 - Hélas, madame, fallait-il vous priver du bonheur de pardonner un fils mourant ?
34:47 Ce jeune homme n'a-t-il point de droit sur votre cœur ?
34:52 N'est-il pas digne d'être aimé ?
34:57 - Réveille-toi, mon enfant.
34:59 Je n'ai rien à te reprocher.
35:02 Et comment te résisterais-je, moi qui n'ai pas tenu contre ton père ?
35:07 Mon fils, n'y a-t-il pas un moyen de vous guérir ?
35:12 Mais que fait donc ce diable de médecin ? Viendra-t-il à la fin ?
35:16 - Je lui fais dire de se hâter, mais c'est à deux lieues d'ici.
35:20 - Mon amie, vous oubliez encore une personne qui est chère à vos enfants
35:26 et qui vous demande la permission de se montrer.
35:30 - Oui, je vous entends.
35:32 Eh bien, dites-lui que je lui pardonne.
35:36 Mais ma vie ne sera pas longue à présent, qu'on me dispense de la voir.
35:41 - Il n'est plus de temps.
35:43 - Vous l'avez déjà vue ?
35:45 - Oui, j'ai déjà vu.
35:47 - Moi ? Je l'ai vue ?
35:51 Mais où donc ?
35:54 - À vos pieds, madame.
35:56 - Bruno !
35:58 Oh !
36:01 Mais dans quel piège m'a-t-on fait donner ?
36:04 Est-ce bien vous qui me l'avez tendue, monsieur ?
36:07 - En conscience, pouvais-je m'en dispenser ?
36:14 - Oh, mon mari, il faut vivre à présent.
36:18 Prenez courage.
36:20 - Oui, mon fils, vivez.
36:23 - Monsieur, je...
36:32 Je veux être entendu en confession.
36:36 (Sanglots)
36:39 Mon fils...
36:41 Reconduis-moi dans ma chambre, je...
36:51 Je n'en peux plus.
36:53 (Sanglots)
36:56 Oh, pisse !
37:17 (Sanglots)
37:20 - Madame, puis-je les rejoindre ?
37:39 - Allez, ma fille.
37:41 Vous aurez plus force que moi
37:44 et plus de mal que je ne prévois que trop.
37:48 Mon fils va mourir, Maria.
38:00 Et je ne lui survivrai guère.
38:02 - Madame...
38:03 - Tais-toi. Je sais ce qu'il en est.
38:07 Grâce à toi,
38:10 j'aurais revu ce malheureux avant sa mort.
38:14 Et je me serais ôté du cœur
38:17 les mauvaises opinions que je gardais contre lui
38:21 et contre celle pour qui il a tout abandonné.
38:25 Et j'aurais serré mon petit-fils dans mes bras.
38:32 Sois en mère, s'il y a une mariade.
38:38 Tu ne saurais concevoir
38:41 le bien
38:43 que tu m'as fait.
38:46 Est-ce que
38:51 je n'ai plus de fils ?
38:54 Dieu
39:02 est le maître.
39:05 (Sanglots)
39:12 (Sanglots)
39:16 (Sanglots)
39:20 (Sanglots)
39:24 (Sanglots)
39:28 (Sanglots)
39:32 (Bruits de la mer)
39:37 (Bruits de la mer)
39:42 (Bruits de la mer)
40:08 Monsieur le curé, que la défunte vous a chargé d'un message
40:12 à l'intention des personnes ici présentes.
40:15 Veuillez le leur communiquer avant l'ouverture du testament.
40:19 Volontiers.
40:21 Ce message vous est destiné, Madame.
40:24 Avant sa mort, Madame Dursand a supprimé le testament
40:27 qu'elle avait fait d'abord en faveur de Mademoiselle Marianne
40:30 dans lequel elle lui laissait tout son bien.
40:33 Et elle a écrit celui-ci.
40:36 Je crois que vous satisfassiez de bonne grâce
40:39 à toutes les dispositions que vous y trouverez.
40:42 Cependant, elle a cru devoir vous les recommander
40:46 en vous disant qu'elle partait de son cœur.
40:50 Que vous ne sauriez mieux prouver votre reconnaissance
40:54 qu'en exécutant fidèlement tout ce qu'elle exige de vous.
40:58 Et qu'exige-t-elle de moi ?
41:00 Vous l'allez apprendre.
41:03 Savez-vous seulement que les bons sentiments
41:06 qu'elle avait pour vous en mourant
41:09 sont autant d'obligations que vous avez envers Marianne.
41:32 Ceci est mon dernier et seul testament.
41:37 Je rétablis mon petit-fils
41:39 dans tous les droits que son père avait perdus par son mariage.
41:44 Mais je ne le rétablis en entier qu'à condition
41:48 qu'il épousera Marianne, Mademoiselle de Compagnie.
41:53 Au cas où il en épouserait une autre
41:57 ou que ce mariage ne conviendrait pas à Marianne,
42:01 mon petit-fils serait obligé de lui donner le tiers
42:04 de tous les biens que je lui laisse,
42:07 de quelque nature qu'ils soient.
42:10 Au surplus, l'affaire du mariage se décidera
42:14 dans l'intervalle d'un an,
42:16 à compter du jour où ce testament sera ouvert.
42:20 En attendant, mon petit-fils fera à Marianne,
42:26 à compter du même jour,
42:29 une pension de mille écus
42:32 dont elle jouira jusqu'à la conclusion du mariage
42:35 ou jusqu'au moment où elle entrera en possession du tiers de l'héritage.
42:40 Toutes ces conditions-là sont de trop. Je ne veux rien qu'avec Marianne.
42:43 Attendez donc, on achève, mon fils.
42:45 J'aurais été honteux de me taire, ma mère.
42:48 Pardonnez-lui ce mouvement, monsieur,
42:50 et donnez-lui le lecture de la suite, s'il vous plaît.
42:52 Je laisse aux pauvres de la paroisse mille livres,
42:56 à mes gens mille livres, à leur partager également,
43:01 à l'Église mille livres,
43:04 afin de dire des messes pour le repos de mon âme,
43:07 celle de mon fils et de ma servante.
43:11 (Le bébé pleure.)
43:37 Qu'est-ce que vous voulez de tout cela, madame?
43:41 Je pense que tout cela demande réflexion, monsieur.
43:45 Est-ce vraiment nécessaire?
43:47 Votre fils et ma nièce s'aiment à l'évidence.
43:51 Et madame Dursand l'avait compris
43:53 sitôt qu'elle les a vus l'un devant l'autre.
43:55 Sa bonté fait aujourd'hui leur bonheur.
43:59 Elle a voulu faire le bonheur de Marianne, sans doute.
44:03 Et votre nièce a raison de regretter une personne qu'il a si bien traitée.
44:07 J'appelez-vous bien traitée?
44:10 Il n'a tenu qu'à elle de l'être mieux.
44:13 Sans son désintéressement, on ne vous laissait rien.
44:17 Aussi, ne la regardez pas comme une fille sans fortune.
44:20 En l'épousant, votre fils épousera l'héritière de tout le bien qu'il a,
44:23 et lui-même en est persuadé.
44:26 Il en est persuadé aujourd'hui.
44:29 Et quand sera-t-il demain?
44:32 Peut-on le savoir?
44:35 Vous craignez que ses sentiments ne varient après son mariage?
44:38 À l'égard du mariage, rien n'est fait.
44:40 Oh, madame!
44:42 Voilà une ingratitude dont je vous crois incapable.
44:46 Où voyez-vous de l'ingratitude, monsieur?
44:50 Je ne songe qu'à mon fils.
44:53 Il est encore si jeune qu'il sera temps de le marier dans quelques années.
44:57 Et je m'ancrerai à tous mes devoirs de mère
44:59 en le pressant de ces raisons d'aujourd'hui.
45:01 Si je n'ai pas épousé ma nièce avant un an,
45:04 Marianne emportera le tiers du bien de madame Dursand.
45:09 Et quand bien même,
45:12 mon fils sera encore en état de faire un très riche mariage,
45:16 et même d'aspirer aux parties les plus distinguées par la naissance,
45:20 ce qui n'est certes pas le cas de votre nièce.
45:28 S'il vous plaît, oh!
45:32 (Bourdonnement)
45:36 (Bourdonnement)
45:39 (Bourdonnement)
45:42 (Bourdonnement)
45:51 (Bourdonnement)
45:58 (Bourdonnement)
46:01 (Bourdonnement)
46:04 (Bourdonnement)
46:07 (Bourdonnement)
46:10 (Bourdonnement)
46:13 (Bourdonnement)
46:16 (Bourdonnement)
46:19 (Bourdonnement)
46:22 (Bourdonnement)
46:25 (Bourdonnement)
46:28 (Bourdonnement)
46:31 Pardonnez-moi.
46:33 Quel mal y a-t-il, puisque nous allons nous marier?
46:36 Croyez-vous que nous ne nous marierons jamais?
46:39 Je le veux, Marianne.
46:42 Si vous refusez de m'épouser, j'en mourrai.
46:45 Vous savez bien que ce n'est pas moi qui refuserai.
46:48 Mais votre mère désire-t-elle ce mariage en vérité?
46:51 Sans doute.
46:56 Non, monsieur.
46:58 Elle n'y tient guère.
47:00 Présent,
47:03 elle vous veut en état d'épouser quelqu'un
47:05 qui apporterait plus d'honneur que moi à votre famille.
47:08 Elle médite de m'écarter de vous.
47:13 Pour toujours.
47:15 Où prenez-vous cette idée horrible, Marianne?
47:19 Je le sais.
47:21 On m'a dit qu'elle faisait consulter d'habiles gens la ville
47:26 pour savoir si l'on pourrait attaquer le testament de Mme Dursand.
47:31 Si vous en étiez instruit.
47:33 Vous osez prétendre que c'est moi qui refuse de vous épouser?
47:41 Je vous jure que je vous aime au-delà de tout ce que l'on peut dire.
47:48 Vous m'êtes bien cher aussi, monsieur.
47:51 C'est vous que je veux pour femme.
47:55 Vous êtes la seule femme que je veux.
47:58 C'est vous que je veux pour femme.
48:01 Ma mère devra obéir à ma volonté.
48:05 Je vous en prie.
48:08 Je vous en prie.
48:11 Je vous en prie.
48:14 Je vous en prie.
48:17 Je vous en prie.
48:20 Je vous en prie.
48:23 Je vous en prie.
48:26 Je vous en prie.
48:29 Je vous en prie.
48:32 Je vous en prie.
48:35 Je vous en prie.
48:38 Je vous en prie.
48:41 Je vous en prie.
48:42 Je vous en prie.
48:44 Je vous en prie.
49:12 Ma mère voit si trois mois déjà que Marianne vit avec nous dans cette maison
49:15 et le mariage n'avance guère.
49:18 Il faut presser l'affaire, je vous prie.
49:20 Point de hâte, mon enfant.
49:23 Je suis résolu à ce mariage et nous n'avons aucun motif de le retarder.
49:26 Nous avons tout le temps pour vous marier.
49:29 Ce n'est pas mon opinion.
49:31 C'est celle de votre mère.
49:33 Et vous devez vous y soumettre.
49:36 Vous me chagrinez.
49:38 Je vous en prie.
49:40 Je vous en prie.
49:42 Je vous en prie.
49:44 Je vous en prie.
49:46 Je vous en prie.
49:48 Je vous en prie.
49:50 Je vous en prie.
49:52 Je vous en prie.
49:54 Je vous en prie.
49:56 Je vous en prie.
49:58 Je vous en prie.
50:00 Je vous en prie.
50:02 Je vous en prie.
50:04 Je vous en prie.
50:06 Mieux que vous. Vous voulez rire, je pense.
50:09 Votre oncle aurait entendu raison si vous l'aviez voulu.
50:12 Le mariage dont il s'agit n'est pas si pressé.
50:14 Il ne l'est pas pour moi.
50:16 Mais mon oncle n'a pas cru que le retard devait venir de vous si j'y consentais.
50:19 Quoi, mademoiselle ? Me corrêlez aussi ?
50:22 Déjà des reproches du petit service que vous nous avez rendu ?
50:25 Et qui n'était que justice, si vous y pensez.
50:28 Cette humeur-là m'alarme pour mon fils.
50:31 J'ai vu Bruno plus accommodante quand je l'ai fait entrer dans cette maison.
50:34 Vous n'avez pas honte ?
50:36 J'en ai trop, madame. Je rentre chez mon oncle.
50:38 Et vous ne me verrez plus.
50:40 À votre aise.
50:42 Je vous dois trois mois de la pension qu'on vous a laissée.
50:44 Et je vais vous en acquitter aussitôt.
50:46 Non, je n'ai pas besoin de votre argent. Gardez-le.
50:48 Et qu'il vous étouffe.
50:50 Puisque votre fils est assez lâche pour s'abaisser ainsi devant vous.
50:53 Gardez-le donc aussi.
50:56 (Musique)
51:00 (Musique)
51:04 (Musique)
51:07 (Musique)
51:14 (Musique)
51:21 (Musique)
51:28 (Musique)
51:31 (Musique)
51:37 (Musique)
51:43 (Musique)
51:50 (Musique)
51:58 (Musique)
52:01 (Musique)
52:07 (Musique)
52:13 (Musique)
52:19 (Musique)
52:26 (Musique)
52:29 (Musique)
52:35 (Musique)
52:41 (Musique)
52:47 (Musique)
52:54 (Musique)
52:57 (Musique)
53:03 (Musique)
53:09 (Musique)
53:15 (Musique)
53:22 (Musique)
53:25 (Musique)
53:31 *Musique*