Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1
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00:00 D'abord, sur remplant, Sébastien Chenu, merci à vous d'être resté.
00:04 Bonjour Sébastien, pour écouter Gaspard Proz. Bonjour Gaspard.
00:07 Bonjour.
00:08 Alors difficile de passer à côté de l'actu chaude du moment,
00:10 j'imagine que vous avez vu que Gabriel Attal a été nommé Premier ministre.
00:14 Non, c'est pas vrai. Ils ont osé.
00:16 Ils ont fait ça à ce pauvre gosse.
00:17 Mais qu'est-ce qui vous choque ?
00:18 Non mais Dimitri, est-ce qu'on se rend bien compte de ce qu'on est en train de faire à ce gamin ?
00:21 On vient de nommer un mec qui n'a même pas eu son deuxième rappel BCG à Matignon.
00:25 Le gars, il y a encore un mois, il pleurait sur téléphone
00:27 parce qu'il a été victime d'harcèlement scolaire et Macron n'a rien de mieux à faire
00:30 que de lui proposer un poste de paratonnerre.
00:31 Dans quelle société on vit ?
00:33 Non mais arrêtez de faire comme si...
00:35 Quoi arrêter ? Vous n'avez pas de cœur en fait.
00:36 De toute façon, j'ai toujours senti que vous étiez partie de ces gens
00:38 capables de laisser leur gamin dans leur bagnole sur un parking supermarché
00:41 devant les canicules.
00:43 Du matin au soir, on nous rabâche les oreilles avec
00:45 « faut responsabiliser les parents », « ça suffit de laxisme »,
00:47 « faut s'occuper de ces gosses ».
00:48 Et là, on fout dans le cockpit d'un 737 avec pour seul diplôme
00:51 une première étoile dans l'école de ski française.
00:53 Non mais pardon Dimitri, est-ce que vous savez que Premier ministre,
00:55 c'est un poste où on est obligé de parfois bosser au-delà de 17h ?
00:58 Non.
00:58 Un enfant, c'est à son biorythme.
01:00 18h, c'est « stop les écrans », « on arrête Pépapig ».
01:03 19h, c'est « cordon bleu », « haricots verts » « pompote ».
01:05 19h30, « brossage des dents ».
01:07 19h45, « au lit », « un peu de mortel à DEL » et 20h, « dodo ».
01:10 Je suis en train de le bousiller ce mom.
01:12 Alors Gabi, ok, c'est peut-être un surdoué de la politique,
01:14 mais c'est d'abord un enfant avec des besoins d'enfant.
01:17 Dans le jardin de Matignon, j'ai regardé, il n'y a même pas une balançoire, un bac à sable.
01:20 Vous êtes en train de nous dire que vous ne comprenez pas
01:22 pourquoi Emmanuel Macron l'a nommé à Matignon.
01:24 Ah non, ça je comprends, avec Macron, de toute façon,
01:26 dès qu'il y a un truc qui marche à peu près, il faut qu'il le saccage.
01:28 Parce qu'on ne va pas se mentir, quand tu mets quelqu'un à Matignon,
01:30 c'est d'abord pour le neutraliser.
01:31 Ah vous, vous pensez ?
01:33 Ah bah là, Emmanuel Macron, c'est un peu le colonel Martin dans le professionnel.
01:35 Vous voyez, s'il a mis un tas à la Matignon, c'est pour le stopper.
01:37 Le stopper ?
01:38 Oui, le stopper. Vous ne vous souvenez pas de cette scène à la fin du professionnel
01:41 où Bebel marche vers l'hélico avec un snapper,
01:43 braqué sur lui et que le colonel Martin de Manteau-Migny
01:45 demande au ministre de la Défense ce qu'il doit faire ? Souvenez-vous.
01:48 Mais bordel de merde, qu'est-ce que je fais ?
01:49 Il faut le stopper.
01:51 C'est un ordre.
01:53 Je vous donne l'ordre de le stopper.
01:55 Vous êtes sûr que c'est ça ?
01:56 Mais les premiers ministres, c'est comme les histoires d'amour,
01:58 ça finit mal en général.
01:59 Regardez où ont fini les premiers ministres.
02:01 Castex, RATP.
02:03 Valls, quand tu le vois sur un écran de matinal,
02:05 tu te demandes si ce mec a un toit.
02:07 Jean-Marc Ayrault, on n'est pas à l'abri d'apprendre
02:09 qu'il est décédé dans un technique à balles,
02:11 étouffé par un sac de couchage.
02:13 Et Piborne, il va finir où sa vie ?
02:15 Si elle a encore quelques contacts,
02:16 pour mieux on va la retrouver responsable des bateaux mouche
02:18 pour l'égio de 2024.
02:19 Alors pendant ses voeux, Emmanuel Macron a parlé de réarmement pour 2024.
02:23 En plus, quand on commence à appeler les enfants pour aller faire la guerre,
02:27 c'est que ça sent vraiment pas bon.
02:28 Au fond, je vais vous dire, tout ça, c'est ni plus ni moins qu'une crise de régime.
02:31 Une crise de régime ?
02:32 Mais oui, on est dans le régime comme j'aime de la 5ème République, quelque part.
02:35 Emmanuel Macron, c'est le Benjamin Castaldi de la 5ème.
02:38 Le Benjamin Castaldi de la 5ème.
02:39 Vous connaissez pas la pub comme j'aime ?
02:40 On est en plein dedans, sauf que là, c'est le régime comme j'aime pas la France.
02:43 Vous voulez perdre des députés en un rien de temps
02:45 et vous retrouvez sans pouvoir un emprunt avec votre élection ?
02:48 C'est simple, regardez Manu.
02:50 En un peu plus d'un an et demi,
02:51 j'ai perdu 65 députés durant les législatives
02:53 et 36 en un peu plus lors de la moitié de l'immigration et retraite.
02:56 Le tout, sans effort.
02:58 Aujourd'hui, je me sens en pleine forme, léger, à poil, déconnecté.
03:02 Je me suis vu faire des choses que je faisais pas.
03:03 Par exemple, de la boxe avec des gants sur l'épaule.
03:06 Du bullshit sur la transition énergétique qui sauvera aucune planète mais qui coûtera un bras.
03:09 Du séchage du drapeau du tiers-monde au fond du jardin de l'Elysée.
03:12 Du cardio latino, de la zumba.
03:14 C'est simple et facile, et rassurez-vous,
03:15 ça vous empêchera pas de faire quelques écarts.
03:17 Par exemple, au poste de Premier ministre, j'ai glissé un petit écolier.
03:20 Alors, vous aussi, allez sur le site comme j'aime pas la France
03:23 et tapez le nombre de soutiens que vous voulez perdre.
03:25 C'est facile et c'est gratuit.
03:26 Et en plus, c'est payé avec les déficits.
03:28 Alors n'attendez plus, essayez le régime comme j'aime pas la France.
03:30 Le régime minceur de la République en temps de crise.
03:32 Sur ces belles paroles, à demain.
03:35 - Merci monseigneur Leveillat !
03:37 - Bien vu.
03:38 - Merci Gaspar Provence.