Le carrefour de l'info - Yannis Bakhouche

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00:00 Le Carrefour de l'info sur Arabel.
00:04 Bonjour, bonjour à tous.
00:08 Tout de suite le titre de votre Carrefour de l'information à l'international pour commencer.
00:12 La guerre à Gaza, malgré l'indignation internationale face aux lourdes pertes civiles qui approchent les 20 000 morts,
00:18 l'armée israélienne poursuit ses frappes sur le territoire palestinien.
00:22 La guerre à Gaza, c'est aussi la guerre la plus meurtrière de l'histoire récente pour les journalistes.
00:26 On fait le point dans quelques instants.
00:28 On reviendra chez nous dans le versant politique.
00:30 Notre invité d'aujourd'hui dans quelques instants, Yanis Bakouche,
00:34 qui est notamment président de la section locale Saint-Gilloise du MR.
00:38 En deuxième partie d'émission, comme tous les jours, on traverse la Méditerranée pour aller au Maghreb.
00:42 En Tunisie, le drame de Kérouan qui soulève des interrogations sur la conservation du patrimoine.
00:48 Une partie des remparts de la vieille ville, site inscrit sur la liste du patrimoine culturel mondial,
00:53 s'est effondré samedi dernier et a enseveli les ouvriers qui travaillaient depuis un mois sur le chantier de restauration,
00:59 faisant trois morts et trois blessés.
01:01 Voilà pour l'essentiel du Carrefour de l'Info qui démarre dans une poignée de minutes.
01:05 Le Carrefour de l'Info sur Arabelle.
01:08 Et on enchaîne votre Carrefour de l'Information avec notre invité du jour aujourd'hui, Yanis Bakouche,
01:17 notamment président de la section locale Saint-Gilloise du MR. Bonjour.
01:20 Bonjour.
01:21 Merci d'être avec nous. Vous travaillez actuellement comme médecin, comme conseiller politique
01:26 depuis pas mal de temps du président du MR, Georges Louis Boucher, sur les matières de santé.
01:30 On y reviendra tout à l'heure si vous le voulez bien. Mais on va commencer par le commencement.
01:34 Yanis Bakouche, comment êtes-vous tout d'abord arrivé en politique ?
01:39 Alors moi j'étais venu ici, je me rappelle, il y a quelques années en tant que président de l'association pour la solidarité étudiante.
01:46 Une association que j'ai créée quand j'étais étudiant en première année de médecine.
01:52 Et avec ce projet solidaire pour l'ensemble des étudiants précarisés en Belgique,
01:58 j'ai effectivement connu des personnalités, des politiques.
02:03 Du coup j'ai par la suite avec mon engagement, mon investissement auprès des étudiants,
02:12 pu rencontrer Georges Louis Boucher et d'autres personnalités qui m'ont proposé d'intervenir en tant que conseiller politique.
02:23 C'est une expérience qui vous a servi à vous lancer finalement en politique ?
02:27 Ça vous a servi en matière d'expérience et de rencontres et d'échanges avec plusieurs personnes ?
02:31 Oui, c'est une expérience puisque j'ai très tôt, dès ma première année de médecine, pu créer une grande association qui a aidé, je le rappelle, 40 000 étudiants sur l'ensemble de la Belgique,
02:47 au niveau des différents campus universitaires, en créant justement des épiceries solidaires.
02:53 Et donc avec cette expérience sociale, mais aussi avec mon expérience médicale, ma pratique,
03:01 Georges Louis m'a proposé de le rejoindre dans son cabinet pour avoir une expertise médicale,
03:10 d'une part parce que je rappelle que je suis médecin de formation, mais aussi cette expertise de terrain auprès d'un public défavorisé.
03:23 Et il y a une autre casquette aussi, à savoir celle de l'entrepreneuriat, de la technologie, plus précisément médicale,
03:32 puisque j'ai aussi une formation à solver en tant que spécialiste en gestion industrielle et technologique.
03:38 Alors conseiller santé, et vous avez pas mal d'idées que certains qualifient de révolutionnaires.
03:43 Alors je vais les citer en vrac, fusionner le SPF Santé publique et l'INAMI, rationaliser les commissions et les comités de l'INAMI,
03:51 calculer la norme de croissance sur base d'indices objectifs, installer aussi des postes de garde tout près des urgences,
03:57 les certificats de la capacité de travail, l'intelligence artificielle, la liste est encore longue. Est-ce que tout cela est réalisable selon vous ?
04:03 Si je les ai proposés, c'est qu'ils sont effectivement réalisables. C'est vrai que ça fait parler,
04:10 puisque je propose de pouvoir réformer un peu la structure de l'organisation des soins de santé en Belgique,
04:19 à savoir fusionner différentes institutions, pour la raison suivante, avoir une certaine verticalité sur le terrain.
04:29 Il y a énormément de commissions au sein de l'INAMI, où effectivement, dès qu'on a un projet, une idée,
04:35 c'est segmenté en différentes commissions, et donc on n'atteint pas une certaine efficience, une certaine verticalité.
04:43 Alors je propose de pouvoir fusionner, de revoir le modèle de la gouvernance des soins de santé,
04:48 mais aussi de pouvoir soutenir le corps médical, de pouvoir redéfinir les tâches des différents prestataires de soins,
04:59 et aussi faire de l'intelligence artificielle un pilier futur pour la médecine de demain.
05:09 Est-ce que vous pensez que notre ministre actuel de la Santé n'est pas assez à l'écoute des professionnels du secteur,
05:16 n'est pas assez réceptif aux propositions de changement des jeunes notamment ?
05:21 Je pense qu'il fait effectivement cavalier seul au sein du gouvernement.
05:25 C'est un ministre tout de même compétent, qui souhaite réformer, mais qui n'écoute pas suffisamment les différentes institutions et le terrain.
05:36 On peut le voir aussi pour le projet de New Deal. New Deal c'est une nouvelle forme de paiement, un forfait par capitation pour les médecins généralistes,
05:50 sauf qu'il crée encore une fois une cacophonie, il crée un conflit entre les maisons médicales, les médecins libérales,
05:59 qui souhaitent pratiquer en mode solo, mais aussi au sein des hôpitaux.
06:07 Je pense que c'est un projet qui est voué à l'échec, puisqu'il y a un seul médecin qui s'est inscrit pour le nouveau modèle de paiement par forfait,
06:17 avec un tarif très bas en consultation de l'ordre de 14 euros.
06:21 Ce n'est pas comme ça qu'on va pouvoir valoriser la première ligne, et plus précisément le médecin généraliste.
06:27 Si vous voulez un peu mon avis sur cette thématique-là, je pense que le médecin généraliste doit...
06:35 Si vous voulez, on va revoir le métier du médecin généraliste, il est en train de changer.
06:44 Il va devenir une sorte de coordinateur des soins, puisque la première ligne,
06:52 il y a énormément de prestataires de soins qui souhaitent faire en sorte de prendre certaines tâches,
07:00 comme les tests antigéniques au niveau de la bouche, ou bien même des premières consultations en première ligne,
07:07 faites par les infirmiers. Je pense que le modèle de la médecine générale va changer dans les années à venir.
07:14 Yanis Bakouch, vous êtes médecin généraliste, vous êtes conseiller à la présidence,
07:19 vous êtes également président de section MR à Saint-Gilles.
07:23 Comment arrivez-vous à gérer toutes ces casquettes en même temps ?
07:26 C'est une très bonne question. Mais je pense que je suis né pour pouvoir être sur différentes...
07:37 Si vous voulez, je suis polymathe, donc j'aime bien m'engager sur plusieurs échelles.
07:47 Et j'ai besoin de pouvoir servir, de pouvoir être utile au sein de la société.
07:54 Et il y a des liens entre la présidence de la section MR à Saint-Gilles,
07:59 entre le fait de conseiller le parti Mouvement Réformateur, mais aussi avec ma pratique médicale.
08:06 Donc je vois qu'il y a des liens avec mes différentes casquettes.
08:09 Mais c'est facile pour moi, puisque je suis comme ça.
08:13 On va parler un peu plus à présent de votre rôle de président de section politique à Saint-Gilles du MR.
08:20 En off, on m'avait dit que c'était en avril dernier. C'était une cellule enveilleuse.
08:25 Et vous avez revisifié tout cela, c'est bien ça ?
08:27 Oui, en tout cas, moi j'exerce toujours à Saint-Gilles.
08:32 Et c'est vrai qu'on m'a fait confiance de par mon histoire, mon parcours, mon expérience.
08:41 Mais aussi j'avais cette intime conviction de pouvoir redynamiser la section.
08:48 Donc j'ai cette facilité à pouvoir rassembler, à faire en sorte de se réunir derrière un projet dynamique
08:58 que je souhaite mettre en place et que je mets en place en tout cas à Saint-Gilles.
09:02 Puisqu'il y a différents profils qui nous ont rejoints.
09:05 Et à ce jour, on est une trentaine pour aller justement convaincre les Saint-Gillois
09:11 avec un programme en tout cas solide pour 2024.
09:14 Alors en tant que président de la section locale Saint-Gilloise du MR,
09:18 l'un de vos dossiers qui vous tient à cœur, c'est celui de la sécurité,
09:22 ou je dirais de l'insécurité dans votre commune.
09:24 Oui, effectivement, ces derniers temps, il y a énormément de casses de voitures,
09:30 des incivilités un peu partout.
09:33 Et il y a aussi des pétitions au sein des quartiers.
09:36 Je suis en contact avec certains habitants qui réclament plus de sécurité sur le terrain
09:43 avec une présence plus accrue de la zone de police, des effectifs,
09:49 en tout cas au niveau de la commune de Saint-Gilles.
09:53 Malheureusement, il n'y a pas de retour de la majorité.
09:57 Vous pensez que la commune ne fait pas assez ?
10:00 Non, ne fait pas assez, puisque je vais vous dire pourquoi.
10:02 Parce qu'il n'y a pas de leadership à Saint-Gilles, clairement.
10:06 Donc c'est très clair, lorsqu'on a une demande notamment sur la sécurité,
10:12 le retour de la majorité, c'est de se dire qu'on n'est pas compétent pour telle chose,
10:18 et au niveau de la section MR, on a des propositions.
10:21 Celle de pouvoir renforcer les effectifs au sein de la zone de police midi,
10:26 mais aussi de pouvoir faire appel à la police fédérale,
10:31 mais aussi de créer des synergies entre les différentes zones de police,
10:35 et notamment la zone de police d'Ixelles.
10:38 Il y a des propositions de pouvoir aussi renforcer le budget de la zone de police,
10:43 mettre des vidéosurveillances au sein des quartiers,
10:46 mais surtout renforcer la visibilité policière pour garantir une sécurité et une tranquillité.
10:52 Alors on va parler à présent du plan "good move" ou "bad move" selon certains,
10:57 quelques mots, un plan défendu par la majorité chez vous, où est-ce qu'on nous en sommes aujourd'hui ?
11:01 Il y a énormément d'interpellations citoyennes, mais encore une fois, comme je vous l'ai dit,
11:05 il n'y a pas d'écoute de la majorité, il y a un mépris du débat,
11:09 il n'y a pas du tout de concertation,
11:12 et nous, ce que nous demandons, c'est de pouvoir justement demander plus de concertation,
11:18 des études d'incidence, des face-tests.
11:22 Je sais que la majorité prépare déjà leurs réunions de concertation,
11:28 il y a uniquement 7 réunions de concertation, c'est très très faible,
11:32 pour justement être à l'écoute des habitants et des quartiers.
11:36 À ce jour, malheureusement, nous, au niveau du groupe MR, on est dans l'opposition,
11:41 et on n'a pas énormément de levier pour changer les choses.
11:45 Alors, peut-être avant de nous quitter, on va parler des élections, c'est pour bientôt, 2024,
11:50 on sait que les états-majors politiques ont déjà la tête dans le guidon.
11:53 Yanis Bakouch, pour vous, vos ambitions et vos objectifs ?
11:57 Déjà, d'une part, en termes à Saint-Gilles, c'est de pouvoir remonter, en tout cas dans la majorité,
12:04 ça je suis convaincu qu'on peut le faire, parce qu'on a l'équipe pour,
12:08 on a de chouettes profils, et on a un projet, en tout cas pour les Saint-Gillois,
12:15 avec plus de sécurité, une meilleure gouvernance de la majorité,
12:18 de limiter les dépenses au niveau de la commune de Saint-Gilles.
12:24 Donc ça c'est sûr, effectivement, à l'échelle communale,
12:29 et puis, pourquoi pas au niveau régional ou fédéral,
12:35 donc ça c'est à voir, et je laisse mon destin faire les choses.
12:42 Voilà, encore un petit mot, un message, un mot de la fin,
12:44 peut-être un message en direction de nos jeunes qui sont un peu lassés par la politique,
12:49 pour les inciter à participer aux élections, c'est de leur avenir qu'il s'agit.
12:54 Exactement, c'est vrai qu'il y a un fossé maintenant, de ce que je vois,
12:58 c'est que le public, enfin les jeunes, les habitants et la politique,
13:04 l'idéal c'est de refaire confiance, en tout cas dans la politique,
13:09 je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire là-dessus,
13:11 et d'inciter les jeunes à pouvoir participer en tout cas aux débats politiques.
13:19 Ça c'est important, et de regagner finalement cette confiance, ce lien entre les politiques et les électeurs.
13:28 Voilà, c'était donc la conclusion de Yanis Bakou,
13:31 je rappelle que vous êtes médecin, président de la section locale Saint-Gilloise du MR,
13:35 et puis vous êtes aussi conseiller politique du président du MR, Georges Louboutcher,
13:39 sur les matières de santé, merci d'avoir été avec nous.
13:41 Merci à vous.
13:42 On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième partie de votre Café au fond de l'info, à tout de suite.
13:45 Arabelle.
13:48 Voilà, c'est ainsi qu'on referme votre édition d'aujourd'hui, merci pour votre fidélité,
13:53 je vous souhaite un très bon appétit, si vous êtes à table, vous êtes bien sûr sur Arabelle.

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